I want you to hold out the palm of your hand( single mom ) Ta mère n'avait plus aucun contact avec ses parents depuis plusieurs années déjà. Quand elle a décidé de t'avoir, personne n'était là. Sa décision était pourtant prise, et elle n'a pas reculé. L'argent mis de côté pour un enfant qu'elle élèverait seule, sans besoin de qui que ce soit pour l'épauler. T'es né pour être aimé, né parce qu'elle était prête à être mère et n'avait pas envie d'attendre un homme pour ça. T'es pas sûr d'avoir toujours compris, mais sa détermination demeure une source d'admiration. T'es son gamin, celui pour lequel elle ferait tout. Ça n'a pas toujours été facile, mais elle n'a pas baissé les bras. Et aujourd'hui, tu lui es infiniment redevable pour ça.
( stardust ) cw: mention de violence conjugale. Ta mère a toujours mis trop de coeur dans son boulot. Travailleuse sociale s'étant orientée bien tôt vers les femmes et enfants victimes de violences conjugales, elle ne s'est jamais arrêtée devant rien pour leur apporter soutien. T'as grandi au modèle d'une femme sensible à son prochain, et une part de toi l'a toujours été également. En dépit de ton tempérament à l'occasion agitée, le malheur des autres n'est jamais source de gaité, et tendre la main pour aider — lorsque tu le peux — t'est naturel.
T'as passé ton enfance à observer les sourires sincères mais les yeux fatigués de ta mère. Ça reste gravé en toi, et tu sais que son boulot pose une marque indélébile sur son esprit. Tu voudrais qu'elle puisse tourner la page, parfois, mais c'est trop ancré dans ses veines pour ça. Elle a besoin d'aider. Et tu respectes ça.
( the hang-out ) Ta mère t'a bien élevé, mais ton tempérament l'a toujours emporté. T'avais soif de liberté, soif de prendre soin d'elle tout en vivant ta vie du mieux que tu pouvais. Tu as passé l'essentiel de ton temps à flâner à l'extérieur dès que tu en as eu l'âge. Traînant avec des gamins de ton quartier, de ton école, puis d'autres. Un groupe en a entraîné un autre, et tu es passé au travers de ton adolescence avec quelques poignées d'amis par-ci par-là. T'as fait les quatre cents coups — quelques conneries pour vous éclater, et vous faire profiter de la vie. Tu t'es battu régulièrement, mais t'as toujours su te rattraper assez pour que tes problèmes n'affectent pas trop ta scolarité. Tu t'en es tiré sur les dents, un peu tout le temps. Petite terreur sans l'être vraiment. T'avais juste la bougeotte, et le besoin du vent dans tes voiles. Besoin de te sentir vivant.
Tu avais environ dix-sept ans quand l'oncle de ton pote Van a déménagé en Europe sans vendre sa maison. Sa famille était chargée de s'en occuper, et Van en a largement profité pour s'y réfugier et fuir l'instabilité de son foyer. Adolescent au toit soudainement sécurisé. L'endroit parfait pour traîner avec ses amis, et pour faire la fête jusqu'au bout de la nuit.
La maison de l'oncle à Van est devenu votre point de chute. Les têtes vont et viennent, encore aujourd'hui. Pas vraiment de leader — la seule règle est de ne pas saccager la maison au-delà du réparable. Pour vous, c'est un toit. Un endroit où vous pouvez toujours rester dormir lorsque vous avez trop bu durant la soirée. Un point de sécurité quand les choses deviennent trop difficiles chez vous, ou que vous avez besoin de respirer. T'as commencé à passer l'essentiel de ta vie au hang-out, et toutes tes connaissances ont fini par graviter autour de l'endroit.
( the long run ) cw: mention de décès. Les Weiss ont toujours fait partie de ta vie, d'aussi loin que tu te souviennes. Ta mère et Mr. Weiss sont allés à l'école ensemble — et tu as compris, avec les années et les quelques taquineries que tu lui as lancées, que ta mère avait un faible pour lui. Qu'elle ne le lui a jamais avoué, de peur de briser leur amitié. Puis, quand Mr. Weiss a rencontré celle qui devait devenir sa femme, ta mère n'a pas voulu s'interposer. T'es pas con, pourtant. Tu connais son coeur mieux que personne, et tu vois l'amour qu'elle lui porte. Celui qu'elle a pour ses enfants, également. Oliver et ses soeurs sont la fratrie que tu n'as jamais eue, ce qui ressemble le plus à un morceau de ta famille recomposée. Et même si tu n'as jamais voulu l'avouer, le comprendre ou l'imaginer, Mr. Weiss reste un peu le père que tu n'auras jamais. Le seul modèle d'autorité masculine que tu as trouvé, et que tu as jamais écouté.
Quand ton adolescence a commencé à t'étouffer, ta relation avec ta mère s'est détériorée. Tu as commencé à lui tenir tête sans raison, à abuser de tes médiocres fréquentations. Tu ne supportait plus que ta vie entière se fasse en tête à tête avec elle — et, motivé par ton besoin d'indépendance, tu as fini par fuguer. Parfaitement conscient que ça ne durerait pas. Qu'à quinze ans, tu n'irais pas très loin, et que tu n'avais pas ce qu'il fallait pour t'en tirer. Tu as toqué à la porte des Weiss, et ils t'ont laissé rester à leurs côtés. Pour les quelques mois qu'a duré ta crise, tout le monde était rassuré de te savoir sous un toit sécurisé. T'as jamais voulu inquiéter ta mère, après tout. Tout ce que tu voulais, c'était un peu de liberté. Avoir une vie en-dehors de votre nid. Respirer.
Quand Mme Weiss est décédée, tu l'as porté près de ton coeur. Peine qui n'était pas tout à fait tienne, mais qui t'a habité quoi qu'il en soit. Tu l'appréciais comme la mère de ton meilleur ami, cette femme qui t'avait hébergé durant des mois. Tu l'as pleurée, sans t'en cacher. Toi et ta mère avez offert votre épaule à ses enfants et à son mari dès que besoin était. Les Weiss sont une deuxième famille, et ça ne va jamais changer.
( romeo & juliet ) Kei et toi vous êtes détestés dès la première fois où vous vous êtes croisés. Ami du frère de Van, il faisait partie d'un cercle adjacent au tien. Il t'a immédiatement pris de haut, et n'a pas mis longtemps avant de faire une remarque qui t'a fait perdre ton sang-froid. Tu lui as sauté à la gorge trop vite, et vous vous battiez moins de quinze minutes après vous être rencontrés. Relation née sous un bien mauvais signe — si seulement tu avais pu l'ignorer, et rester hors de sa ligne de mire. Mais c'était sans compter Aika.
Aika a tout changé.
Ta vie, toi. Elle est apparue un soir, au beau milieu d'un party, et tu as su que tu voulais faire un morceau de vie à ses côtés. On t'a pourtant rapidement mis en garde : c'était la petite soeur de Kei, et il ne voudrait pas que tu aies quoi que ce soit à faire avec elle. Tu as choisi d'être prudent, les premiers temps, et tu n'as rien essayé. Aika avait l'air intéressée, pourtant — et ne rien faire te tuait. C'était mieux comme ça. Jusqu'à ce qu'on te dise qu'Aika pensait que tu n'avais aucun intérêt pour elle, et qu'elle était prête à aller s'essayer ailleurs. Ça t'a piqué au vif, et au diable Kei.
Tu ne laisserais pas la chance de ta vie passer.
Tu as fait le premier pas. Vous vous êtes trouvés, et tu as été incapable de quitter ses bras après ça. Secret relativement gardé pour éviter que Kei n'essaie de t'étrangler — mais tôt ou tard, ça se saurait. Tu en avais conscience. Aika aussi. Et après quelques semaines, quelques mois à papillonner dans le secret, vous avez décidé de vous afficher.
Kei l'a mal pris. Vous vous êtes engueulés, il t'a cogné, et Aika est intervenue. Statut quo à maintenir — pour elle, tu le ferais. Tu apprendrais à ne pas te laisser atteindre par tout ce que Kei disait, même s'il t'a promis que tôt ou tard, il briserait votre couple. Pour Aika, tu t'es fait un point honneur de te laisser atteindre le moins possible. Tu as fait de ton mieux. Une glissade de temps à autre ne vous a pas tués. Pas alors que Kei le méritait.
Vous vous êtes aimés, à en crever. Plus que tu ne pensais jamais aimer qui que ce soit.
Plus que tu n'aimeras jamais quiconque.
Ton coeur restera toujours là. Niché dans les bras d'Aika.
Pendant deux ans, vous avez navigué les eaux parfois troubles de votre relation. Tempéraments enflammés, qui vous conduisaient à autant de disputes que de beaux moments. Kei a été une ombre au tableau, mais vous ne l'avez pas laissé gagner. Vous fréquentiez les mêmes cercles, les mêmes endroits, les mêmes boulots. Aviez les mêmes amis — qui respectaient votre relation. Ta mère adorait Aika, et les deux ne s'en sont liguées que trop souvent contre toi.
T'as passé les deux plus belles années de ta vie, malgré vos aléas.
Elle était celle pour qui tu aurais tout fait. Celle que tu n'as pas su garder.
( limbo ) cw: violence, sang. Il y a sept mois de ça, tout s'est effondré. Kei avait trop bu, toi aussi. Il a formulé les mots qu'il ne fallait pas — Kei a mal parlé d'Aika — et la colère que tu avais accumulée patiemment au fil des mois a débordé. Tu t'es jeté à son cou sans être capable d'entendre raison dans les cris de tes amis. Vous vous êtes battus, t'as fini par avoir le dessus, et tu l'as salement amoché. Il ne bougeait plus mais tu continuais de cogner, et seuls les hurlements d'Aika, revenue d'une banale commission sans s'attendre à ce que la soirée vire comme ça, ont été capable de mettre fin à ta rage. Ça, et ses mains sur toi. Violentes à leur tour, t'arrachant au visage tuméfié de son frère, te poussant au plus loin de lui. Ses cris. À la fois rauques et perçants, crevant ton coeur de cette douleur qui te hante depuis. Son frère le méritait, et elle le savait — mais ça ne changerait rien au fait que votre relation se terminerait là.
L'ambulance a embarqué Kei, et t'as suivi les flics appelés sur les lieux sans trop broncher. C'était pas la première fois qu'on te prenait sur le fait d'un petit délit, d'une bagarre sans arrière-pensée. Ce soir-là était de trop. On t'a fait comprendre qu'il y aurait des répercussions, et la nuit en cellule n'a rien arrangé à ton coeur brisé. Tu savais sans avoir besoin d'en reparler qu'Aika ne reviendrait pas. Pas prêt pour autant à l'accepter — mais tu savais qu'elle avait besoin de souffler. C'est Oliver que tu as appelé. Il est venu te chercher, a payé ta caution.
Oliver, qui a ramassé ton coeur brisé. Le vide dans tes yeux, dans ton âme. Tout était terminé.
De votre couple, il n'y avait rien à sauver. De ton coeur non plus. Son frère est un con, mais il reste son frère — et tu vois briller dans les yeux de Kei la fierté de vous avoir finalement séparés. Tu t'acharnes, malgré toi. T'as essayé de ne pas rester dans ses pattes, malgré vos amis en commun et vos mondes joints. Mais vous avez vite fait le tour des soirées où vous pouviez vous éviter. Et chaque fois que tu la croises, désormais, ton coeur te tombe dans les talons. Tu ne supportes pas la voir en compagnie de quelqu'un d'autre, t'interposes par réflexe. Tu sais que ce n'est pas ta place, que ça ne fait qu'empirer ton cas, que vous devez tourner la page, mais t'es trop jaloux pour entendre raison sur quoi que ce soit. Paumé, sans Aika. Plus que tu n'aurais jamais pensé l'être, alors que ta vie n'a pas le choix de continuer. Que tu sais, au fond de toi, que votre couple ne peut plus exister dans un monde où, à la prochaine anicroche, toi et son frère pourriez vous entretuer.
( varia ) Ton nom anglais est Ripley, et la plupart de tes amis te surnomment Rip. Tu utilises cependant aussi souvent Ryung que Ripley, et ton oreille est parfaitement habituée aux deux prénoms. •• Tu vis encore avec ta mère, et n'en ressens pas la moindre honte. Tu l'as aidée à terminer de payer la maison il y a deux ans de ça, et continues de participer aux factures, et aux dépenses en nourriture. Tu as ta propre voiture, ton indépendance — mais vous continuez de vivre ensemble. Vous vous entendez bien, vivez chacun à vos horaires. Elle sait être là pour toi. Toi pour elle. C'est un équilibre qui te plait. Tu t'en iras un jour, mais pour le moment tu n'en vois pas l'intérêt. •• Tu as toujours été un enfant bagarreur. Intelligent, articulé, mais impulsif. Tu as le sang-chaud, règles trop aisément tes conflits par les poings — bien que tu ne sois pas en manque de répartie. Ça t'a causé des soucis à l'école, a failli te faire renvoyer, et ça a poussé un ou deux de tes boss à terminer tes contrats. Mais t'y peux rien. T'es comme ça. Ça a fini par gâcher ta vie, et tu en paies aujourd'hui les frais. •• Des suites du passage à tabac de Kei sont tombées des conséquences que tu essuies encore aujourd'hui. Le juge t'a vu quelques semaines plus tard, et t'a assigné des cours de gestion de la colère. Tu t'y rends toutes les semaines, pour encore plusieurs mois. Sans protester. Te pliant aux exercices, et sentant malgré toi le progrès. Si seulement Aika pouvait le constater. •• T'as beau être d'un naturel détendu et approchable, tu n'en conserves pas moins un mauvais caractère. Un rien te pique l'orgueil, et tu n'as pas la langue dans ta poche quand il s'agit de dire le fond de ta pensée. Tu t'engueules facilement avec tes amis, ta mère, tes proches en général. Tu pardonnes difficilement les coups bas, mais tu sais aussi reconnaître tes torts quand il le faut. Tu t'excuses, passes à autre chose. Et tu te demandes parfois comment tes proches arrivent à supporter ta fierté sans broncher. •• Tu n'as jamais vraiment été considéré comme une bonne fréquentation. Tu faisais partie de ces gamins dont les parents des autres se méfient. De ceux qui traînent sur les parkings avec leurs bières et leurs skateboards. De ceux qui font les quatre cents coups, et sur qui on murmure qu'ils vont finir en prison. T'as rien d'un grand délinquant, pourtant. On se méprend souvent sur le compte des gamins comms toi. Rascals sans pour autant être des terreurs — vous voulez profiter de votre jeunesse et de votre liberté, sans comptes à rendre à personne. Et vous n'êtes, au final, pas ce que les parents inquiets font de vous dans leurs rumeurs et les histoires d'horreur. •• T'aimes manger. Peut-être un peu trop. Tu t'arrêtes toujours quelque part pour te ramasser un truc à grignoter, apprécies prendre le temps de cuisiner le souper et d'en laisser sur le feu pour ta mère. T'aimes t'essayer derrière les fourneaux. Curieux, gourmand. Capable d'avaler tout et n'importe quoi. Pas difficile pour deux sous, malgré ton plaisir à déguster un bon petit plat. •• T'as commencé à travailler jeune. T'avais quatorze ans quand tu as décroché ton premier boulot, et si ça s'est un peu fini en queue de poisson, ça ne t'a pas empêché de sauter tout de suite au suivant. Tu ne laisses jamais tes boss te marcher sur les pieds ou te manquer de respect, mais tu gardes tout de même le dos large. Gagner ton propre argent a toujours été une responsabilité, et tu sais couvrir tes frais. N'empruntes plus à ta mère depuis des années. Responsable à ton échelle, économe à ta manière. T'es bosseur, et personne ne le remet en question. •• Tu n'as jamais eu de grandes aspirations. Contrairement à beaucoup de gens autour de toi, tu ne savais pas ce que tu voulais faire de ta vie. Tu voulais être capable d'être autonome, et c'est ce que tu as fait. Mais tes résultats scolaires ne t'auraient jamais permis de rentrer à l'université, et tu n'en avais pas non plus envie. T'es bien avec tes petits boulots. Ça te supporte financièrement, et tu bâtis tranquillement tes économies. Aucune honte à ça. Chacun sa vie. •• Tu tiens relativement bien ton alcool, souvent assez sage pour ne pas abuser. Tu sais que quand tu vas trop loin, tu deviens plus impulsif encore. Plus colérique. Plus fier, jaloux, possessif. Ça ne te jouait pas de tours quand Aika était là pour te gérer, mais depuis quelques mois, ça peut rendre les soirées assez compliquées. C'est pile ou face : soit t'en deviens trop facile à vivre, soit faut se méfier. •• T'es grand, un peu nonchalant, toujours habillé confortablement. Tu ne te soucies pas du regard des gens. Tant qu'on ne fout pas son nez dans tes affaires, tu laisses somme toute les choses glisser. T'es pas du genre à rendre de comptes à qui que ce soit, et tu détestes la tendance des gens à faire tout un plat de n'importe quoi. •• Tu as adopté un petit chat (assez laid) il y a bientôt un an de ça. Tu l'avais vu plusieurs fois dans un refuge lorsque tu t'y promenais en compagnie d'Aika, et tu as finalement pris la décision de le ramener chez toi. L'animal est à peu près aussi caractériel que toi, mais tu l'aimes comme ça. Vous vous entendez étrangement bien, même s'il t'a toujours préféré Aika. Tu l'as baptisé Pochita. •• Ta mère possède un perroquet depuis plusieurs années déjà. Elle t'a laissé lui donner le nom de Captain, et tu as fini par t'habituer à sa présence. Bavard à ses heures perdues, mais somme toute relativement calme — vous le laissez souvent sortir et se promener dans la maison. •• En dépit des ponts coupés avec sa famille, ta mère est restée assez proche de la culture dans laquelle elle a grandi. Ses petits plats traditionnels possèdent un réconfort sans fin, et tu as appris ses recettes rapidement. Elle s'est assurée que tu parles couramment coréen, communiquant avec toi dans ces deux langues maternelles que tu maîtrises aujourd'hui. Tu vis imprégné de votre culture mixte, et tu l'aimes comme ça. •• Ta mère a renoué avec sa soeur il y a quelques années de ça — après que tu l'aies encouragée à lui donner une seconde chance. Leur relation a des hauts et des bas, ta mère ne lui laisse pas beaucoup de place dans vos vies, mais c'est un début. Un pas à la fois. •• T'as grandi, mais t'es toujours autant fourré avec tes amis. Tu apprécies tes soirées tranquilles, tes binge-watchings d'animé, les séries que tu regardes avec ta mère — mais il n'est pas rare que, passé dix heures, tu t'éclipses pour poursuivre la nuit avec tes amis. •• Tu n'as pas besoin de beaucoup de sommeil — ou tu te plais à le croire, en tout cas. T'as un rythme de vie épuisant, à être toujours un peu partout à la fois. Une fois par mois environ, tu dors pendant près d'une journée entière. Recharges tes batteries, et c'est reparti. •• T'as jamais été particulièrement accroc à la caféine. C'est un excellent moyen de contrer tes lendemains de soirée difficiles, mais tu t'en tiens à certaines heures de la journée. Généralement un café le matin, et un le soir. Pas besoin de plus. •• Y a rien que tu ne ferais pas pour les gens qui te sont chers. Loyal comme pas deux, t'as tout d'un chien de garde — et certains en ont payé les frais par le passé. •• Quand tu mords dans un os, impossible de te faire lâcher. Ta haine est particulièrement permanente, et tes deuxièmes chances ne sont que pour les gens que tu as un jour aimés. •• T'aurais voulu avoir une maison, des enfants. Avec Aika, tu te voyais même te marier. Un petit quotidien qui te ressemblerait. Maintenant, t'es plus sûr de rien. Ni de ce que tu veux, ni d'à quoi l'avenir ressemblera. Retombé dans des habitudes à mi-chemin entre la maturité et l'irresponsabilité. T'as juste besoin de retomber sur tes pieds. T'as toujours su que ce serait compliqué, mais tu commences à t'impatienter. Épuisé. T'as pas envie de tourner la page. Tu veux reprendre où vous vous en êtes arrêtés.
Tout effacer.
Et recommencer.