Plate Model | ft. Ace Park

tw: aucun

L’art de se faire remarquer en trois jours de temps ?
Pour parler franchement, pas vraiment.
Si on parlait en terme de datation, la Californie avait connu sa connerie pour la première fois dans les années 2000, potentiellement même en 99. Dans le genre débile, Monsieur Kim a toujours été du genre précoce.
Petite fierté comme une autre, il a peut-être un ou deux mug sur le thème et s’endort tous les soirs en pensant merci, je suis débile.
Alors, lui reprocher aujourd’hui de se faire remarquer quelques jours seulement après son arrivée, c’est un peu prouver votre manque de ponctualité pour le coup.

Bref. L’introduction mise à part, venons en directement à la connerie.
Au moment de gêne qui ne mérite même pas un top 10 si vous vouliez un avis honnête sur la question.
La cause est noble. Commençons plutôt par là.
Tout part d’un australien qui dit à un américain que sa gastronomie est meilleure que la sienne. Tout se poursuit sur un débat de visuel. D’échange de message en échange de message, la bataille ne connait pas de répit entre deux anciens collègues. Hors de question pour Isaac de laisser sa patrie sombrer sous ce réducteur “sérieusement, à part la malbouffe, vous avez quoi ?”. Est-ce qu’on attaque le jambon beurre d’un français ? Non.

L’Australie lui envoie l’assiette de son dernier restaurant.
L’Amérique n’a pas faim et n’a pas envie de tricher sur une évidente victoire. C’est là que le difficilement explicable se met en place, au détour d’une promenade dans sa nouvelle cité, sur les bords de ces belles plages, à passer devant une terrasse et une assiette abandonnée. Propriétaire aux toilettes, pris par un coup de fil plus loin, il ne se pose pas la question quand il l’arrange à la lumière de deux doigts précautionneux sur son rebord pour la prendre en photo. L’assiette des top model américain, la voici, la voilà. Avec elle, l’Australie ne pourra que s’incliner.
…
Des fois, comment ça marche dans sa tête, faut pas se demander.
Maintenant que dire quand le propriétaire fera son retour ?
Sois fier compatriote, nous triomphons ?

tw: consommation de nicotine et d'alcool.

La journée libérée presque exceptionnellement, étant de repos à la fois au café qu’auprès de la caserne, du moins jusqu’à ce qu’on fasse appel à ses services en cas de besoin. Il profitait alors de ce moment presque paradisiaque pour profiter de la vie et de la ville, à se promener entre les quartiers de cet endroit qu’il aime tant et qu’il désire voir tous les jours. Jusqu’à finalement se poser dans un restaurant, se permettant de commander un repas presque parfait juste pour pouvoir se nourrir convenablement. Les dollars dépensés sans aucune hésitation, un verre de vin accompagnant le plat, il s’était installé en terrasse pour profiter de la bonne température extérieure mais aussi des rayons du soleil. Et s’il aurait pu consommer son repas aussitôt, il avait préféré s’en éloigner le temps de pouvoir positionner un tube de nicotine entre ses doigts puis ses doigts. À l’allumer d’un mouvement habile, le regard posé sur la plage et l’eau qui semble mouvementée, mouvements provoqués par les vagues qui provoquent toujours le même son paisible que Ace apprécie tellement.

Finissant par tourner le dos au paysage magnifique, il pose machinalement son regard sur l’endroit où devrait se trouver son repas en solitaire. Mais un homme semble profiter de son absence pour s’accaparer son repas, faisant froncer les sourcils au serveur qui ne s’approche pas pourtant de suite. Il préfère prendre le temps d’observer la scène, de s’attarder sur cette manipulation de la lumière et l’utilisation d’un téléphone pour ce qui semble être la prise de photo. Finissant sa cigarette, il s’assure de l’avoir éteinte avant de l’enfouir dans l’une de ses poches et de s’approcher. D’abord silencieux, il s’arrête derrière l’homme avant de venir tapoter son épaule. “Est-ce que je vous dérange, peut-être ?” Il affiche un sourire presque trop désolé pour être honnête avant de poser son regard sur l’assiette qui est normalement sienne. “À moins que vous ayez envie de payer le repas à ma place et que c’est donc pour cela que vous vous permettez d’y toucher ?” Oh, il s’en fiche, dans le fond. Mais désire tout de même découvrir la vérité sur les faits et gestes de l’homme devant lui.

tw: aucun

Des fois, votre cerveau décide tout simplement pour vous que ce ne sera pas votre journée pour briller.
Des fois, l’inspiration du moment vous pousse à faire un truc à la con.
Ce “des fois”, dans le cas de Kim Isaac, c’est plutôt un “souvent”. Mais il a appris à vivre avec.
Ou plutôt, il a grandi sans avoir peur du ridicule, privilégiant son amour de la connerie sans fond.
Peut-être son véritable grand amour quand on y pense.

Trop tard pour réfléchir maintenant de toute façon, le mal est fait. Il prend en photo le modèle d’un concours sans rédaction de contrat au préalable.
Il n’est pas peu fier de l’angle, de l’éclairage, de l’aes qui s’en dégage. C’est vrai.
L’est-il autant de voir le propriétaire légitime de cette nourriture revenir ?
…
Hum.
Quand il sent que l’on tapote son épaule, il se retourne et l’innocence traverse son visage bien qu’il comprenne assez rapidement le pourquoi du problème.
Un peu con de répondre qu’il s’agit là d’un malentendu, on vous l’accorde, mais ce n’est pas la défense qu’il compte employer.

Un instant de réflexion, quelques secondes pour sonder un visage, et il sort finalement de son silence, les mains levés en signe de paix ❝ Alors, j’suis trop pauvre pour sortir de cette situation en payant. ❞ la défense de son compte en banque pas si brillant, vraiment ? ❝ Mais j’ai une bonne explication pour ça. ❞ en existe t’il seulement une seule ? De bonne explication pour ça ? ❝ Disons bizarre, mais pas si mauvaise. ❞ reprise plus correcte avant de désigner son téléphone pour faire dans le manque de simplicité ❝ Je suis en guerre contre un australien pour défendre la gastronomie américaine. ❞ quoi ? Il a prévenu, c’est bizarre…
…
Et peut-être pas si bon quand on y pense ❝ L’honneur de mon pays a été bafoué, traîné dans la boue, il était de mon devoir de prendre les armes. Votre assiette a été le premier fusil croisé sur ma route. ❞ ok… maintenant c’est sûr, il va penser qu’il est timbré !