that was not on my bucketlist ( wolf x trystan )
( appartement de trystan )
Journée interminable, les muscles qui menaçaient de le lâcher d'une minute à l'autre, la tête grosse comme une pastèque et le bout du nez congelé... Trystan était épuisé et n'attendait qu'une chose : se vautrer dans son lit et ne pas en sortir jusqu'à son prochain shift. Quel métier ingrat que celui d'ouvrir et fermer la porte aux gens venus pour picoler et s'amuser... La partie marrante ? Dégager les pochetrons avant la fermeture. Toutefois, ça n'était rigolo que si ceux-ci n'étaient pas aussi baraqués et responsifs que lui. Trystan détestait devoir en venir sérieusement aux mains - heureusement pour lui, ça n'arrivait que très rarement - mais quand c'était le cas... Un enfer. C'était aussi quand même dingue qu'en tant que videur ces gestes soient cautionnés et légaux (jusqu'à un certain point bien entendu) mais pas en tant que civil. Plaider la légitime défense était toujours abusivement remise en cause et canardée par les avocats lors des procès pour agressions... Justice faite avec le cul - Trystan était bien placé pour le savoir. 6 ans ? 6 ans pour avoir ôté la vie d'une femme... même par accident. C'était si peu. Tellement peu. Trop peu. Lui qui s'était attendu à prendre perpet', qui aurait même presque aimé prendre perpet'........"merci" papa et ses avocats.
― Argh putain. avait-il grogné après que ses clés soient tombées à ses pieds, juste devant sa porte d'entrée...... déjà ouverte ? Uh ? C'est quoi c'bazar ? Le murmure sur ses lèvres, il avait regardé l'entrebâillement avec incompréhension avant d'y passer sa tête dans un premier temps... puis son corps tout entier. Pas de lumière mais des bruits de pas, provenant d'en haut. Quoi ?
Il s'était silencieusement dirigé sur sa gauche - dans sa cuisine ouverte - pour récupérer un.... un rouleau à pâtisserie ? À défaut d'avoir trouvé les couteaux dans l'obscurité... Puis il s'était avancé jusqu'aux escaliers de sa mezzanine. Hésitant un instant à monter avant de se donner mentalement du courage pour le faire. Putain mais t'es qui toi ?! qu'il s'était finalement exclamé, l'objet élevé sur le côté, prêt à frapper la silhouette qui s'était dessinée devant lui.
T’as toujours pensé que le destin avait un humour de con Wolf, enfin quand tu te penchais sur la question de savoir si le destin ça existait. T’étais tenté de dire que oui, parce que c’était la meilleure façon d’éviter d’accepter les responsabilités de tes choix de merde, comportement propre à l’humain. Si c’était pas de ta faute, déculpabilisation au max, vaste connerie parce que ça t’aide pas à mieux dormir la nuit. Allez, pour la forme, tu vas te dire que le destin aime se foutre de ta gueule. Cette mission avait pourtant bien commencé, pas franchement le cambrioleur professionnel que l’on pouvait croisé mais à force d’entraînement, on peut dire que tu te défends pas mal. Clairement, rien ne vaut la pratique, t’en sais quelque chose vu ton ancienne carrière. Du coup, t’avais passé les jours précédents à surveiller un peu le quartier et bientôt un loft t’a tapé dans l’œil. Les lofts sont faciles à dévaliser, c’est que Mike, expert en la matière t’avait dit un jour, t’expliquant que dès que t’entres tout est visible mais tu dois d’abord régler les potentiels voisins qui pourraient avoir une vue direct dans le logement. C’est ce que t’as fait en débarquant, et t’étais si en détente que t’as eu le temps de commenter sur l’absence de sécurité du propriétaire, un bon petit pigeon qui va te permettre de tenir jusqu’à la fin du mois. Enfin, ça, c’était avant que tu te fasses surprendre comme le dernier des bleus. Bon t’avais eu le temps de te diriger directement vers l’étage, il parait que c’est là-bas que tu trouveras tous les trucs de valeur, on remercie Mike pour sa grande gueule. Pourtant, il se serait sûrement foutu de ta gueule avant de marteler qu’il fallait toujours rester sur ses gardes, bordel, faut laisser traîner ses oreilles et à force il pouvait entendre ses voisins baiser, les risques du métier. T’as un geste de recul quand t’entends la voix, ton corps en tension, on remercie les années d’art martiaux, prêt à passer à l’action. Bien sûr t’as pas de cagoule pour éviter d’avoir l’air louche pour les voisins mais ce qui veut aussi dire que ta gueule est complètement offerte à l’indentification quand tu vas te retourner. Tu cogites sur comment te sortir de là, il n’y a qu’une issue et le proprio est placé devant, t’aurais aucun à le maitriser mais pas dit que tu gardes ton anonymat. Au milieu de tout ça y a une partie de ton esprit qui te répète que la voix de l’inconnu est familière, très familière. T’es un con avec une grande mémoire Wolf, juste un peu lent par moment et bientôt ça te revient, alors tu choisis de prendre le risque de jeter un œil et ça se confirme « Bordel Trystan » tu t’exclames avec un sourire, comme si c’était toi qui l’avais surpris dans ton salon. « Qu’est-ce que tu fous là ? » deux solutions : soit c’est sa piaule, soit il s’adonne à la même activité que toi et vu sa position, y a des chances que ce soit la première option. « Tu comptais vraiment assommer quelqu’un avec ton rouleau à pâtisserie ? Tu mets personne hors d’état d’nuire avec ça t’sais » tu fais remarquer avec un amusement, te prenant pour Mike qui balance ses conseils à tout va sans que personne ait demandé. « T’es sorti quand ? » Manquerait plus qu’un café et ça ressemblera à de vraies retrouvailles.