Out of town (Omari)
Jillian était à l'extérieur d'Oceanside le temps de quelques jours pour représenter des clients très importants et faire un peu de PR pour la firme. Entre son divorce, les négociation avec la villa sur laquelle elle avait fait un offre d'achat et toutes les heures de travail des derniers mois, pour évité le foyer familial, un petit changement de ville lui ferait un très grand bien. Par chance ce soir, elle avait congé. Plutôt que de rester enfermée dans sa luxueuse suite d'hôtel, elle décida de se rendre au bar pour prendre l'apéro. Après tout, elle avait de quoi célébrer. Elle avait gagné son procès quelques heures plus tôt et ce, soir, elle se permettait une petite soirée de congé bien méritée. Elle avait même mis en vieille quelques applications de son téléphone pour ne pas être dérangée par le travail. Ce qui était en soit très rare avec une workaholic comme Jillian.
L'avocate, toujours vêtue de sa robe et ses talons, se rendit donc au bar pour commander un Gin Tonic qu'elle sirota tranquillement tout en regardant les nouvelles du sport du coin de l'oeil et regardant son téléphone de l'autre. Ses yeux se détournèrent légèrement en direction d'un bel homme qui se trouvait un peu plus loin au bar. D'instinct, elle toucha le doigts de son alliance de son autre doigts, réalisant qu'elle n'était plus là. Elle était sur le point de divorcer. Elle pouvait désormais flirter et accepter les verres qu'on lui offrait sans culpabilité. Sans peur de franchir cette barrière qu'elle s'était toujours donné à ne jamais franchir. Étrangement, allons savoir pourquoi, cette idée de passer du temps avec un autre homme, qui n'était pas Diego lui faisait étrange. Jillian prit une première gorgée de son verre. C'était forcément le meilleur moyen de se donner du courage. Après tout, elle était désormais célibataire. Elle avait droit de prendre plaisir à connaitre un autre homme qui n'était pas son très bientôt ex-mari. Elle regarda de nouveau le bel homme. Le laissant venir à elle.
Omari n'a jamais été du genre à jouer les clowns bien longtemps et dans le vide. Il sait que l'image, ça paie. Les sourires forcés, les poignées de main, tout ça, il les a déjà encaissés. Tout ça, c'est pour les médias, pour les sponsors, pour sa foutue réputation. Parce qu'au fond, il sait que plus d'oseille, c'est plus d'investissements dans ses recherches et ça se refuse pas.
Le costume sur mesure, ça lui va comme un gant, mais ce n'est qu'un des nombreux masques qu'il porte. Omari pianote distraitement son téléphone, envoyant un message à Larenz. Ouais, Larenz s'inquiète toujours qu'il déborde et l’ouvre un peu trop, c'est pourquoi il gère les réseaux sociaux. Il connait suffisamment l’énergumène pour savoir que ça pouvait vite déraper.
Omari s'approche du bar, commandant un verre de scotch sans même jeter un coup d'œil à la carte, loin l’époque où il devait compter les cents. Le regard balaye la salle, sans grand intérêt. Jusqu'à ce que ses yeux se posent sur une belle blonde, seule face à lui. Il la fixe, la jaugeant, cherchant à capter son attention. Leurs regards finissent par se croiser et, il sait décoder quelques codes féminins et elle ne semble pas insensible, ça se comprend. Il décide d’attendre encore un peu et lorsque leurs prunelles se rencontrent encore, Omari lui adresse un sourire en coin. C’est bon signe. Il récupère son scotch et, d'une démarche qu'Andrew Tate aurait approuvée, il se dirige vers elle. Ouais, il sait qu'il a le physique qui fait tourner des têtes.
Arrivant à sa hauteur, il se lance avec autant d’assurance « Je peux me joindre à toi ? » Pas de cérémonie, le vouvoiement est mis au placard. D’ailleurs, il est tenté de poser ses fesses mais il attend une acceptation explicite de son invitation, dans un monde régi par le mouvement me too, vaut mieux assurer ses arrières. La lueur dans les yeux de l’inconnue ne laisse pas non plus de doute, mais le bougre est un gentleman. « On m’a appris à ne jamais laisser une belle femme installée seule, je me suis dit qu’un peu de compagnie te ferait du bien » Une façon de jauger également qu’elle n’allait pas être rejointe par quelqu’un. « A propos, je suis Omari » sa présentation s’accompagner d’un beau sourire alors qu’il ancre son regard dans le sien. « Je t’offre un verre ? » bref mouvement de tête en direction de ce verre bientôt vide.
@Jillian Rojas
Jillian avait décidé de venir passer la soirée au bar, seule. Forcément que si elle avait été à Oceanside, elle n'aurait pas été dans un bar seule, mais là, aujourd'hui, elle se trouvait dans un hôtel de San Diego, ou elle résidait seule et elle n'avait pas envie de rester enfermée dans sa chambre. Mieux valait donc aller prendre l'apéro au bar et par la suite, elle déciderait ou elle irait manger. Qui sait, peut-être même que le repas serait en bonne compagnie, ou pas.
L'avocate était nouvelle dans le monde du célba. Après 30 ans de vie commune, ça lui faisait étrange de se retrouver seule au bar, sans sa bague au doigts à se laisser courtiser, mais c'était tout de même ce qui se passait en ce moment avec le bel homme. Son costume était fait sur mesure. Il avait bon goût niveau alcool, puisqu'il avait un scotch à la main. Définitivement au physique, le type d'homme qui pouvait lui plaire. C'est forcément la raison pour laquelle son regard croisa le siens à quelques reprises.
Le bel homme la fit sourire. Il arrivait à flatter son ego. Fut un temps ou elle aurait refuser les avances d'un homme, désormais c'était bien différent et c'était plutôt plaisant, bien que c'était quelque peu étrange.
Elle sourit tout en détaillant Omari un peu plus en détails de près.
L'avocate n'avait pas l'habitude de nommer son nom de jeune fille. C'était le nom de famille qu'elle n'avait pas prononcer depuis des années. Depuis le début de l'âge adulte pour être plus précise.
Elle termina la dernière gorgée de son verre, il tombait plutôt à point.
Décidément, s'il restait tout comme elle, à l'hôtel, c'était forcément parce qu'il n'était pas de San Diego.
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