we gon' be alright - o.
Asani faisait les cent pas. C'était stupide, comme nom. Les cent pas.
2457.
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2460.
Asani s'effondre sur son canapé. Soupire, lâche quelques jurons. Une minute, et tout semble simple. La suivante, et la réalité la rattrape, la panique s'installe, l'envahit, l'étouffe. Elle voulait sortir, s'échapper de l'univers - mais O devait passer, et elle devait attendre, et elle était déjà redressée. 2461. 2462.
Son travail aussi l'attendait. 2467. Combien lui restait-il de congés, déjà ? 2471. Presque rien, presque rien. Deux ou trois journées, peut-être. 2476. Respire. 2477.
Elle finit par retrouver sa cuisine pour se servir un verre d'eau, et consulter les dernières notes qu'elle a prises sur son téléphone. C'est bête, mais ça la rassure ; elle a l'impression de ne pas oublier les détails importants, les conséquences indirectes de ses actions. Elle a renoncé à y dresser une liste de pour et de contre, trouvant ça stupide, alors que le sujet était d’amener un enfant sur Terre. Asani voulait dire quoi, aux questions qui la hantaient depuis des jours ? Oui, à ce changement de vie ? Ou non ? Car l'entre-deux n'était pas une option. Posant les yeux sur l’appareil, la première ligne flotte devant ses prunelles :
"
Espérant y trouver un peu de courage, elle relit ces quelques mots plusieurs fois. S'en suivait une liste d’interrogations, de commentaires, de peurs tapies entre les lignes. Au milieu de sa liste, un autre encouragement :
"
Son horloge biologique penchait vers le oui. (Autant être honnête, son ex avait malheureusement raison.) Son cœur balançait. Sa raison attendait une certitude, une validation de la part d'Omari. Aussi son cœur s'affole-t-il quand elle entend frapper à la porte. Elle n’était pas prête pour la deuxième partie de cette conversation, pas prête pour prendre une décision définitive. Ses croyances ne tenaient que grâce à la force du St Esprit. 2492. Fébrile, ses doigts déverrouillent la porte avec peine, avant qu’elle ne se retire en l’ouvrant.
Nouveau vent de panique alors qu’elle se demande, pendant quelques secondes à peine qui paraissent éternité ; comment le saluer ? L’embrasser ? L’embrasser ? Ne rien dire, ne rien faire ?
Omari parvient à se garer dans une rue adjacente et il sent l’angoisse foutre le bordel dans son esprit, ça, les regrets et les doutes, un sacré mélange molotov. Anticipation quant à la conversation à venir, il se demande bien pourquoi ils refont ça puisqu’il a déjà donné sa parole de la suivre dans tout ce qu’elle veut accomplir. Un autre soupire lui échappe alors qu’il rencontre son reflet dans le miroir, le violet autour de son œil droit s'estompe lentement, mais il a toujours la sale gueule d’un gars qui s’est fait tabasser. Heureusement, sa paire de Ray-Ban peut aider à dissimuler l'étendue des dégâts. Quand faut y aller, téléphone dans une main et clé dans l’autre, la ruelle le dégueule devant le bâtiment. Détermination d’un gars responsable, il débarque bientôt devant la porte, frappant deux coups. La tension dans l’air est palpable alors il prend une profonde respiration comme s’il allait monter sur le ring.
Asani apparaît bientôt dans l'encadrement de la porte, un souci évident dans son regard. « Are you alright ? » il lui demande alors « You don’t look good » Commentaire inutile au vu de leur situation, Omari et la délicatesse qui lui est caractéristique. Il la suit à l’intérieur, conservant sa paire de lunettes dans un premier temps. « I think we should probably avoid alcohol for a while, since it created... this » explique-t-il en désignant le chaos qui est désormais leur, tout ça avait commencé avec un verre de téquila et les voici à gérer la possible arrivée d’un… son esprit refuse de poursuivre. « Plus no need to thank me, we’re in this together » s’il y a une chose qu’il a appris chez les King, c’est d’assumer les conséquences de ses actes. Il pose son derrière musclé sur le canapé sans attendre l’invitation de la propriétaire, retirant enfin ses lunettes de soleil pour rencontrer le regard d’Asani. « It’s not a big deal » il anticipe la question qu’il peut deviner sur les traits d’Asani, ils ne sont pas réunis aujourd’hui pour s’épandre sur les traitements qu’il inflige à son corps. « I think we have a more pressing matter to discuss right…? » souffle-t-il « You said we needed to talk it through once more? » il marque une pause color=#cc3300] « have you changed your mind? » [/color]
@Asani King
Il lui coupe le souffle. Sa simple présence suffit à cristalliser ses craintes et ses attentes, ses questions et la réalité de toute cette situation. Et ça, c’est avant qu’il ne parle. Et ça, c’est avant qu’il ne lui assène un coup de poing, direct dans l’estomac.
Si elle tenait encore debout, encore le dos droit malgré le décompte dans sa tête et le tambour dans sa poitrine - désormais, elle vacille. Le masque se fissure sous le choc. Les mots se répètent, encore et encore.
Are you alright ? You don’t look good. Are you alright ? You don’t look good. Are you alright ? You don’t look good. You don’t look good. You don’t look good. You don’t look good. You don’t look good. You don’t look good.
Litanie supplice. Les certitudes s’émiettent, l’envie de tout arrêter, fuir ou se cacher. Se débarrasser de ça, de lui, de ses mots. Le foutre à la porte. L’autre aussi. Qu’on en parle plus et qu’on l’oublie. Dire qu’elle venait de le remercier d’être là. Elle aurait plutôt dû l’envoyer se faire voir ailleurs. You don’t look good.
Brinquebalante, elle déploie sa carcasse jusqu’à la cuisine. Ignore l’autre, ignore sa colère. Le but était de ne pas prendre de décision hâtive … Aussi doit-elle déployer des efforts de concentration pour rester polie. Lui proposer à boire. Espérer qu’il refuse. Être dans le recoin de la cuisine lui permettait tout de même de ne pas avoir à lui faire face - un bonus. You don’t look good, toujours sa rengaine coincée dans la tête, coincée dans la gorge.
Ace refait une apparition dans son salon, pose une épaule contre le mur qui sépare les deux espaces de la pièce. Elle préfère l’observer, de loin - de peur qu’il l’irrite à nouveau, si elle s’approche trop près. Ses bras se croisent contre sa poitrine alors qu’il s’installe.
Malgré la distance, malgré le tourbillon d’émotions contraires qui la traversaient, elle ne pouvait pas louper ça. La décoloration autour de son œil. Les implications de cette nouveauté, et toujours plus de questions -
It’s not a big deal. (sans réponses).
Il a beau vouloir aborder le sujet du jour, ce qui les relie désormais, Asani ne l’écoute plus. Elle l’entend, vaguement, alors qu’elle se rapproche enfin de lui, pour constater l’étendue des dégâts.
What a shame, what a shame. Est-ce qu’il pouvait voir, dans le fond de ses yeux, son cœur glisser ? Lentement attiré par le sol, se disloquant de ses artères, se libérant de sa cage ? Est-ce qu’il pouvait voir, la chute inévitable des sentiments ? Est-ce qu’il rattraperait l’organe avant sa chute, avant la casse ?
Le murmure est rauque, rongé par la culpabilité qui se frayait un chemin depuis qu’elle avait posé les yeux sur son visage.
Et maintenant ?
Et maintenant, putain ?
D'ordinaire, il a l'habitude de vivre au bord du chaos, de se laisser porter par la tempête avec une certaine sérénité. Il sait que ses poings le mèneront toujours de l'autre côté de la berge. Mais aujourd'hui, tout est différent depuis que la nouvelle est tombée, les condamnant tous les deux à revoir bien des plans.
C'est pour cela qu'il arbore cette expression responsable, ce masque qu'il ne porte que rarement, car il donne souvent l'impression de vivre uniquement pour lui-même. Son visage marqué par les cicatrices et les ecchymoses ne le préoccupe que très peu, et il ne comprend pas tout de suite pourquoi la réaction d'Asani est si explosive. L'incompréhension se lit sur ses traits, tandis que la colère de la jeune femme gronde comme un orage en plein ciel clair. Il se creuse la tête pour comprendre ce qui a pu la mettre dans cet état, mais rien ne lui revient. Un "what the fuck ?" menace de franchir ses lèvres, mais il se retient à temps. Il n'est pas venu ici pour une dispute futile.
Pourtant, un "you don't make sense right now" lui échappe, et il réalise que cela ne fera qu'empirer les choses. Soudain, une conversation passée avec un ami lui revient en mémoire, un conseil simple mais crucial : ne jamais contrarier une femme enceinte à cause des hormones. Les mots peuvent déclencher des tempêtes incontrôlables.
Asani ouvre à nouveau la bouche, mais cette fois avec plus de vulnérabilité et de douceur. Le corps d'Omari se tend, comme s'il était pris en flagrant délit. "It's not about you," réplique-t-il, sa voix claquant comme un fouet. Il se sent pris en flagrant délit d'autodestruction, un aspect sombre de sa personnalité qu'il préfère garder caché, de peur de montrer ses faiblesses au monde. Il inspire profondément, cherchant à apaiser la situation, en particulier Asani. "I mean... this is something unrelated to this, to us, to this situation," il explique, cherchant à minimiser l'importance du sujet en question. "That's why I told you it was not a big deal, it isn't something you should concern yourself with." Il essaie de lui faire comprendre que cela ne mérite pas cette soudaine attention.
Enfin, il conclut d'un ton un peu plus directif, "So, let's talk about what's important, okay?" Ses prunelles se plantent intensément dans les siennes, montrant sa détermination à se concentrer sur les questions cruciales qui les concernent tous les deux.
@Asani King
Son cœur reste bloqué un peu plus bas, retenu par son estomac tout tordu, ses tripes en alerte. Il lui flanque un coup en plein ventre, lui, avec sa réflexion qui ne fait qu’empirer les choses. Lui coupe le souffle. Elle aurait sans doute pu répliquer, verbalement, si quelqu’un ne s’en était pas déjà chargé, physiquement.
Elle devrait penser à remercier la personne qui avait coloré son visage de la sorte. Et en même temps, une partie d’elle se demandait quand même ; how’s the other guy ? Là n’était pas le sujet du jour. Elle ne peut pas répondre à la stupidité dont fait preuve Omari, de peur d’alimenter une conversation inutile, où les deux ne se comprendraient jamais.
Elle avait espéré qu’il soit moins stupide, depuis la semaine dernière. Aurait dû savoir qu’un tel miracle n’arriverait jamais. Ce qui faisait d’elle la plus stupide des deux. Merde. Elle s’obstine à ne pas rebondir sur sa provocation, demande à la place si les bleus ont quelque chose à voir avec elle. Asani doit savoir.
Il la rassure - elle tente de le croire. Tous les deux sur le point d’exploser, elle peut l’entendre dans sa voix. Elle finit par acquiescer, quand il se répète, lâche un peu de lest et de tension.
Elle frotte ses mains contre ses cuisses, pour relâcher les dernières tensions qui parcourent son corps. Plus le choix, désormais. Ils ne peuvent plus reculer. Mais, par où commencer ?
La réponse d'Omari à Asani est empreinte d'une réserve profonde, mais aussi d'une certaine compréhension envers la complexité de la situation. Il ressent le coup qu'elle lui a donné comme un écho dans son propre estomac noué, mais il n'en laisse rien paraître. La question sur "l'autre gars" lui arrache un rictus en coin. « He's probably nursing a worse headache than me right now, » lance-t-il, cherchant à détendre l'atmosphère, même si ce n'est que d'un cran. Il se promet de rappeler Leif pour savoir comment ça se passe pour lui.
Il se laisse guider par la délicate caresse de ses doigts sur sa mâchoire meurtrie, fermant les yeux quelques instants. Un geste simple, mais réconfortant, qui lui rappelle qu'ils sont tous les deux dans ce foutu bateau, voguant vers un avenir incertain. Omari la regarde avec une tendresse qui se mêle à la complexité des émotions qui l'habitent alors qu’elle lui assure qu’elle se soucie de son cas. Manque d’habitude, l’étrangeté de la situation s’infiltre, le déconcerte, il garde le silence, rouvrant les yeux. Asani lui fait face, prête à aborder les questions cruciales. "No" répond-t-il avec une assurance calme, bien qu'il ait trouvé l'idée tentante. Cependant, il ne renie jamais ses engagements, une promesse faite doit être tenue.
Asani aborde ensuite le sujet délicat de la pression qu'elle a pu exercer la dernière fois. Ses mots pénètrent la barrière de ses défenses habituelles. Le regard d’Omari se fixe sur ses mains avant de remonter vers les prunelles d’Asani, se plongeant dans ce tourbillon émotionnel, véritable miroir de leurs choix futurs. Ils en sont peut-être au début du reste de leurs vies. Omari prend une profonde inspiration, sentant le poids des mots à venir. Il serre doucement la main d'Asani dans la sienne, un geste rassurant. "I guess we're both navigating uncharted waters here." murmure-t-il, son regard se perdant brièvement dans le vide, comme s'il tentait de déchiffrer un avenir incertain. "I said I'd follow you because, in the end, it's your body, your decision. I ain't gonna pretend I'm not scared, too. Change has never been my ally." Son admission résonne dans la pièce, une confession honnête de ses propres appréhensions, fait rare quand on le connaissait mais n’avaient-ils pas décidé de faire preuve de franchise aujourd’hui ?
Il la regarde à nouveau, son regard empreint d'une sincérité brute. "So, yeah, I haven't changed my mind either." Son ton est calme, mais ses yeux portent une promesse solennelle. Ils sont peut-être au début du reste de leurs vies, mais au moins, ils les affrontent ensemble. "We're in this together now "I guess se retient-il de justesse de rajouter. L’affirmer à voix haute est une également une façon pour lui de s’en convaincre, mieux encore, de l’accepter. Accepter cette nouvelle réalité et les changements que cela apporte. "We’ll figure it out together, one way or another." Et autnat dire qu’à l’instant T, il n’a aucune idée de par où commencer et les modèles à suivre se font si rares dans son quotidien qu’il ne saurait vers qui se tourner, puis soudaine une réalisation. "I guess we’ll be talking to your mom soon?"
@Asani King
Asani respira un peu, alors qu’Omari lui assure que l’autre se paye sans doute une pire migraine. C’était loin d’être idéal - imaginer O se battre, imaginer un mauvais coup, imaginer le perdre. Même s’il était là, à ses côtés, sa main se glissant entre les siennes alors qu’il lui répétait, une nouvelle fois, ne pas avoir changé d’avis concernant sa grossesse.
Incertaine de ses propres émotions, de ses propres sentiments, Asani serait incapable de dire si cela la rassurait plus que cela ne l’effrayait. Au moins étaient-ils ensemble dans ce bateau ; c’était le message que signifiait leurs mains liées. Leurs destins liés, quelque part. Ceux-ci se côtoyaient depuis un moment, maintenant - ce n’était pas si étonnant qu’ils finissent emmêlés.
Elle s’excuse, d’ailleurs - avant de commencer à poser d’autres questions qui fâchent. Admet que son comportement la semaine précédente n’avait pas été le plus … patient - d’un autre côté, il y avait une deadline très claire. Il lui décroche un sourire en admettant que le fait de changer n’était pas son fort. Doux euphémisme à ses oreilles - mais le reconnaître était déjà un progrès.
Et elle avait bien besoin d’être soutenue, quand il réalisa ce que leur situation impliquait. Les yeux d’Asani s’écarquillèrent également.
Les doigts d'Omari se resserrent légèrement autour de la main d'Asani, captant le subtil mélange d'émotions qui traverse la pièce. Son regard se fixe sur elle, révélant une profondeur d'attention et de compréhension qu'il ne laissait pas toujours transparaître. "We're in this together, yeah" répète-t-il avec une conviction inébranlable, un écho de leur nouvelle réalité. Leurs mains entrelacées, geste simple mais chargé de significations, semblent témoigner d'une unité naissante.
La discussion prend un tournant plus concret lorsqu'ils abordent les étapes à venir. La mention de parler à la mère d'Asani fait briller une pointe d'appréhension dans les yeux d'Omari. Elle a été plus qu'une figure maternelle pour lui, et l'idée de lui annoncer cette nouvelle est un terrain miné. "Your mom..." commence-t-il, puis hésite un instant avant de poursuivre. "This is gonna be... the hardest, I think. But, I'll do what I have to do" aussi simplement, s’il a bien une qualité c’est d’affronter tous les obtacles qui peuvent se dresser sur son chemin. L'évocation des frères d'Asani ajoute une nouvelle dimension à cette cascade d'événements. "I guess we should do it asap right ?" Un regard significatif échangé, reconnaissant le défi qui l’attend. "wondering what’s best, all of them or your mom first then your brothers" Omari visualise déjà les regards scrutateurs, les questions qui planent dans l'air, ça le crève d’avance.
Puis vient la question inévitable, celle qui dissèque un peu plus la complexité de leur situation, à laquelle Omari répond de façon directe, sans fioritures. "Nothing serious. No one who's gonna be impacted by this." Son regard croise celui d'Asani, exprimant une honnêteté brutale. Et même s’il avait été en couple, sans doute aurait-il considéré que cette situation ne le regardait que lui, depuis le départ d’Amani, il ne vivait plus que pour sa gueule. "And you?" demande-t-il à son tour, il veut savoir si le fiancé est toujours dans le sillage, préparant un projet reconquête qui le ferait chier.
@Asani King
Elle avait déjà retourné le problème dans sa tête des dizaines de fois. Comment l’annoncer au reste de la famille. A chaque fois, il ne lui reste que l’amertume en bouche, d’une conversation redoutée, de réactions impossibles à anticiper. A chaque fois, ses pensées la ramènent à son père. Lui, elle savait exactement comment il aurait réagit. Asani aime à penser qu’il aurait été le plus fier, le plus content de tous.
Alors, il n’y a pas de raisons pour que sa mère ne partage pas cet avis.
Quant à ses frères … avec un peu de chance, la nouvelle les scotcherait tellement qu’ils ne sauraient pas quoi dire. Elle était plus proche de son aîné, et Omari plus proche du dernier alors …
Il n’y aurait pas de moment parfait, ou de situation idéale. Il leur faudrait sans doute choisir l’opportunité qui se présenterait à eux, et affronter leurs potentielles remarques. Certes … c’était sans doute étonnant, cette situation l’était pour Asani, mais … En fin de compte, c’était plutôt une nouvelle positive. Mais après la surprise ; viendront les questions.
Asani s’intéresse aux relations potentielles d’Omari, dans le doute que sa mère le fasse également le moment venu. Pour se rassurer, également - qu’il ne manquait pas une personne dans l’équation. Omari la rassure, son regard ne cherchant pas à fuir le sien. Nothing, no one.
Aussi change-t-elle de sujet. La liste de son téléphone imprimée dans son crâne.
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