(1m) been ready for you all my night
pré-lien de mat carbajal
mateo et jake se sont rencontrés il y a deux ans, à la fac.
jake n'était pas étudiant. en vérité, il a même lâché le lycée aussitôt qu'il pouvait pour se concentrer sur son propre business. enfin, c'est ce qu'il dit. fauteur de trouble, très mauvais élève, avec sans aucun doute des grosses lacunes dans à peu près toutes les matières, jake n'était tout simplement pas fait pour les bancs scolaires. masculinité surjouée, figure du voyou parfaitement entretenue et le chic pour prendre les pires décisions. respecté dans les bandes qu'il fréquente, il ne se sent pas moins solo. tête baissée face aux plus gros poissons, bouche cousue quand ça parle mal des meufs, jake se rend compte petit à petit qu'il est clairement pas dans le même délire qu'eux. pourtant il reste, parce que ce sont ses potes, et qu'il compte pas faire long feu ici de toute façon. il compte bien les abandonner, un jour ou l'autre. quand il se sera fait assez de fric. leur tourner le dos, plus jamais les revoir. vivre le rêve à new york. ça promet. même si pour l'instant, l'argent n'entre pas. donc il encaisse, il dit rien. se sent complètement dégueulasse quand la fumée de leur joint vient coller à sa peau et qu'il porte son propre joint à ses lèvres. what makes me so different ? comme parfois, l'impression qu'il n'échappera jamais à son destin. qu'il finira comme eux. mort, en prison, ou simplement misérable et pathétique. pushing 40 and still no job no prospects no bxtches no nothing.
tard, le soir, quand il est seul dans sa chambre miteuse et encombrée, il saute sur grindr pour faire le tour des profils, sans jamais oser commencer une seule conversation, ou répondre aux creeps dans ses dms. il ouvre, il scrolle, il ferme. et se met à boire. il boit pas mal, comme pour oublier tout ce qu'il vient de faire. c'est l'étape au dessus d'effacer l'historique. il croit bien noyer comme ça ce qu'il a de plus sensible et de plus privé. the urge to smile at boys on the street. to hold their hands. maybe to kiss them on the lips. in a manly man way, you know ? le coeur tout gros à cette idée, il finit par rouvrir grindr et tomber sur mateo. un peu loin. faut s'taper la route jusqu'à san diego. une autre dose de courage liquide, parce que y en a jamais assez, et il se lance. fuck it. il décolle sur sa moto alors qu'il voit déjà flou. arrivé à destination, malgré quelques virages incertains et l'envie de faire demi-tour à chaque giratoire, il se fait ouvrir la porte du bâtiment, puis de la chambre. mateo capte bien qu'il a bu, il est pas bête non plus, et refuse d'aller plus loin avec lui. il insiste, en revanche, pour qu'il reste dormir, au moins, afin d'éviter qu'il reprenne la route dans cet état. they spend the rest of the night spooning. et les deux années qui suivent à développer une amitié complètement platonique.
mateo le tire de la plupart de ses vieilles habitudes, au fur et à mesure. le pousse à prendre plus soin de lui, et des gens qui l'entourent. pendant ce temps, mateo développe un très gros crush sur lui, bien évidemment. mais refuse d'agir sur tout ça, par principe. il a déjà eu affaire à ce genre de personnage (avec joey, notamment, son "ex"), et ne veut pas commettre encore une fois l'erreur de s'investir émotionnellement pour ne rien recevoir en retour. alors, il laisse un peu tomber. il considère que jake est maintenant tout simplement son pote. peut-être celui qu'il a de plus proche. il sait tout de lui. il est toujours avec lui (his no-real-job-having ass). alors voilà ce qu'il en est. rien de plus. ils n'ont même jamais reparlé de grindrgate, ni de sexualité en général.
sauf que, jake aussi a développé un giga crush. et ils sont tout simplement trop oblivious pour voir ça l'un chez l'autre. ils peuvent tout repérer, le moindre changement de coiffure, les nouvelles chaussures, pourraient fermer les yeux et pointer l'endroit exact où se situent les grains de beauté de l'autre. mais ce crush, là, qui brille dans leur regard respectif, à chaque fois qu'ils se voient, leur façon timide de baisser les cils, comme désarmés, ça, ça passe complètement inaperçu. au moins, jake ne boit plus trop. ne fume plus trop. high only on mateo. mais est-il prêt à assumer tout ça sans retomber dans ses vices ? ne serait-il pas mieux de laisser les choses comme elles sont ? pour ne pas gâcher leur lien, pour ne pas gâcher la vie de mateo, quand inévitablement sa propre destinée le rattrapera. comme l'impression qu'il mérite mieux. comme l'envie irrépressible de reboire un coup. he'd hate your for this, but at least he'd be free of you.
- mes attentes:
pseudo & avatar - vraiment pas très regardant, j'ai mis quelques favs viteufs qui me sont venus en premier, mais hésitez pas à me surprendre (je suis aussi giga pro inclusion des fc racisés donc hésitez pas non plus à piocher de ce côté-là).personnage & lien - vraiment désolé l'explication est GIGA LONGUE pour pas grand chose au final, mais c'était pour vous donner aux max de pistes pour créer ce personnage. c'est vraiment très flexible en soi, à part bien sûr cette histoire de grindrgate, mais le reste je laisse entre vos précieuses petites mains. le prénom aussi est complètement free, c'était le coup du hasard mdr.présence & rp - je suis pas quelqu'un de super super actif/réactif de base, donc je recherche quelqu'un à qui ça ne dérange pas trop de ne pas avoir forcément de réponse dans la journée/semaine, même si je fais toujours de mon mieux quand je m'engage, ofc. du coup j'impose aucun rythme non plus, ni aucune longueur ou quoi. j'aime bien l'anglais, donc dialogue ou insertion de petites formules par-ci par-là, rien d'insurmontable en soi et ça me dérange pas de poser des traductions au besoin, mais si je tombe sur quelqu'un qui aime ça aussi, c'est que du bonus !crédits - images proviennent des œuvres de l'artiste peintre salman toor, no ordinary love, décrites ainsi par la curatrice asma naeem : "his paintings resonate as journal-like entries that record moments of kinship, bonding, playfulness, lust, loneliness, rejection--pastel-inflected, gossamer-covered flights of the imagination with wispy Brown boys that mine the complexities of being an immigrant, queer and human."
merci encore d'avoir tenu la lecture jusqu'ici !! j'espère que vous vous laisserez tenter !!
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