désillusion (soobin)
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

désillusion (soobin)

STARS burning in the skies
Marta Dunn
Marta Dunn
messages : 185
pseudo : fauve (elle)
id card : isabela juliana (avatar - erynestuff ; gif - malbora)
multicomptes : ellie (emily bador) & frankie (b. kish) & Beth (d. silvers)
à contacter : Le personnage impliqué dans la discussion
désillusion (soobin) C6297d9f350c4a70730bd2f935efbb459caca7e8
âge : (vingt-six ans) que tu casses les murs à coup de pied.
occupation : (thanatopractrice) à sublimer la mort, à apprécier le silence, à respecter la vie.
statut civil : (célibataire) pansant les corps, reniant les coeurs.
orientation : (hétéro) que les hommes dans ton lit, sans jamais avoir eu quelque curiosité.
pronom ig : elle
disponibilités : (full) Josh - Soobin - Savannah - Maisy - Finnick - Leslie - Anwar - Taehyeong - Kihyun - Yoona
   
 
「 désillusion 」
∙ feat. @Soobin Kang ; février 2024 ∙
tw: insultes, adultère.

T'sais pas ce que tu fous là. Tes cheveux collés à ton visage, la pluie diluvienne. T'aurais pu prendre un parapluie, si t'avais simplement regardé la météo. Du soleil quand t'es sortie pourtant. Connerie de météo. T'es plus qu'à cinq minutes de chez June, tu lui taxeras son sèche cheveux, peut-être un t-shirt, parce que la t'es vraiment misérable, occupée de frissonner, tes vêtements collés à ta peau. T'as l'habitude de prendre ce chemin chaque semaine, alors tu pourrais y aller les yeux fermés. Encore tout droit et puis à droite, rien de bien compliqué. Tu t'attendais pas à voir ce visage familier arrivant droit sur toi. Ses cheveux, sa bouche,son putain de cul que t'as maté des heures entières à ce beau fils de pute t'es prête, ça fait un sacré bail que t'es prête, à lui peter sa gueule. Le nombre de fois que tu as imaginé ce scénario, ce que tu pourrais dire, des mots assez cassants pour le briser. Tu te souviens des nuits chaudes, la fenêtre ouverte, son ventre bougeant doucement, un léger souffle sortant de ses lippes encore gonflées par tes baisers et toi qui le regardait dormir, te disant que t'avais de la chance, d'être tombée sur lui, d'avoir une relation aussi stable, des années que tu partageais sa vie, imaginant une bague, des enfants. Morte de rire. enculé, espèce de salopard le coeur qui bat plus vite, ecchymoses réapparaissant au fur et à mesure que tu te rapproches du bourreau. T'as jamais eu de doutes, Marta naïve, gamine idiote. C'était normal qu'il parte autant, c'était normal qu'il ait une bague, il te revenait à chaque fois, il t'aimait, il te le disait, et toi ça te suffisait, des douceurs sporadiques, tu t'en contentais, tu le voulais lui. Tu l'aimais, tu pensais que c'était ça l'amour, des miettes. Tu l'as aimé, pas autant que Richard, mais tu l'as aimé assez que pour que ça te brise le cœur quand il s'est évaporé sans jamais se retourner, sans un mot, même pas un message, pas une fois il s'est retourné. Et toi, toi tu as besoin de ces explications, de ces excuses, tu as besoin de voir une once de ressentiment dans ces iris de gros menteur de merde. Respire, pense à ton yoga Marta, une, deux, trois, bien, bien. Tiens Soobin ça fait longtemps alors que ta main se fait pression sur son bras, ton sourire beaucoup trop grand que pour être vrai, l'envie de lui faire un coup de boule bien plus pressante que ce que tu pensais de base. Tu te souviens des draps froissés, des cris étouffés, des non-dit, des premiers sentiments, des premières révélations. Ta plus longue relation, t'as plus jamais osé, t'as plus jamais osé tenter le coup, par sa faute, à cause de lui, il t'a brisé ce connard, comment il ose revenir ici. tu sens que ta gorge se serre alors que la colère est beaucoup trop forte que pour rester à l'intérieur de toi, t'en as presque mal au bide. et bah alors, on a perdu sa langue ? T'es pas content de me revoir ? des putains d'excuse, au moins une explication. T'étais l'amante, une putain d'amante, une salope, t'as brisé un ménage, ok ok mais t'es restée près de trois ans avec ce mec, tu méritais au moins quelque chose, une lettre, un sms, même ça, t'as pas eu, pour lui t'étais pas assez importante que pour seulement mériter ça. T'étais rien, rien du tout, alors que lui était au centre de ta vie. T'étais plus rien sans lui et un instant, un instant seulement tu te souviens, à quel point il a fait de toi un déchet, à quel point tu peux encore le détester maintenant. Tu mérites cette confrontation, putain que ouais t'y as droit.
MODO wildest dreams
Soobin Kang
Soobin Kang
messages : 675
pseudo : rollercoaster
id card : lee dohyun (tsukinos)
multicomptes : jungwoo (kim young kwang) + anton (cha eunwoo) + mingi (wi ha joon) + franklin (nam joo-hyuk) + eden (seo in guk)
triggers : maltraitance animale
warnings : corruption, violence, accident, amnésie
désillusion (soobin) A31178e63cdc41e12607577b99aa08b7c7e2b5e2
âge : soon thirty-four yo.
occupation : ancien avocat véreux désormais reconverti en tant que simple employé de café depuis son accident
statut civil : convaincu d'être un célibataire endurci, plongé dans l'ignorance de ce vieil anneau manquant à son doigt
orientation : une bisexualité menaçante, étouffée par un mariage à peine diplômé
pronom ig : he/him
infos rp : 350-800 mots environ, troisième personne, ok pour l'anglais dans les dialogues, les sms et les réseaux sociaux
en vrac :
minjoo, épouse, lien love

   En ligne
 
「 désillusion 」
∙ feat. @Marta Dunn ; février 2024 ∙
tw: mention d'accident, amnésie.

Le pas pressé, l’homme avançait en évitant les flaques d’eau, ravi d’avoir songé à emporter son parapluie avant de passer la porte de l’appartement. S’il était heureux d’avoir récupéré cette habitude, ignorant que cela n’était qu’un vestige de son passé d’avocat qui s’évertuait à toujours conserver son costume indemne d’éclaboussures, le désormais simple employé de café ne pouvait qu’espérer récupérer des tics bien plus utiles à l’avenir. Après quelques jours d'arrêt seulement, il reprenait d'ailleurs le travail puisque le coquard, offert par un client mécontent, commençait à s'évanouir sur son visage. Ignorant les passants, ce ne fut qu’en entendant son prénom être prononcé que Soobin fit volte-face, réalisant qu’une toute jeune femme venait de l’interpeller. Confus, le grand brun porta son regard sur l’inconnue qui arrêtait son chemin, ne saisissant pas immédiatement que son ton, tout comme son sourire, n’était qu’une façade camouflant ses réelles émotions. Les yeux plissés, il s’attarda sur les traits de son visage, sur ses cheveux gorgés d’eau et sur ses vêtements trempés et naturellement, il décida d’incliner son parapluie pour l’abriter à ses côtés.
Bonjour, répondit-il sans être capable d’offrir mieux, comprenant qu’il était condamné à mener cette petite discussion.”
Tandis qu’il essayait de gagner du temps, son cerveau entama alors sa mécanique habituelle, fouillant les recoins des bribes de souvenirs qu’il lui restait. Depuis son accident, c’était le même exercice à chaque fois qu’une personne l’abordait. Il commençait par fouiller son passé avec espoir, cette enfance et cette adolescence, limpides dans son esprit, puis il creusait du côté de la clientèle du café où il travaillait désormais, mais la plupart du temps, c’était de ce trou noir que provenaient ces visages inconnus. Et à chaque fois, il croisait les doigts pour en apprendre davantage à son propos, craignant néanmoins de découvrir un nouveau trait ou un ultime fait qui le dégoûterait de l’autre, de cet être ingrat qui avait occupé ce corps avant lui.
Si, si, très content même, poursuivit-il dans une tentative de se sauver de cette situation malheureuse.”
Sentant qu’il marchait sur des œufs, l’ancien avocat ne tenta même pas de deviner le prénom de la demoiselle et préféra enrober cette rencontre de faux-semblants, loin d’avoir envie de s’étaler sur sa condition. Cela s’était toujours mal terminé lorsqu’il avait tenté d’expliquer cette amnésie qui le torturait : on lui demandait des explications, des détails, on lui offrait des regards dubitatifs et on soupçonnait même qu’il n’use de mensonges pour sauver sa peau. Alors, bien incapable de comprendre comment fonctionnait sa caboche, Soobin gardait maintenant le silence, subissant les envies de ce distillateur d’informations qui lui donnait parfois un visage, un prénom, une odeur, une voix, au gré de ses envies, telle une torture bien méritée. En la détaillant de haut en bas, il s’efforça de reconnaître une particularité, peiné de ne pas réussir à faire le lien. Ses yeux s’attardèrent sur l’expression de son visage, alors qu’il gratouillait son menton, inconscient d’être presque malpoli par l’insistance de ses œillades qu’il ne souhaitait pas vulgaires. Si les yeux de biche ne semblaient lui faire aucun effet, au même titre que cet adorable petit nez, l’homme frissonna en observant les lèvres charnues sur lesquelles perlaient les gouttes d’eau, convaincu d’avoir déjà vu la pluie d’une douche ruisseler sur cet arc de Cupidon. Certain que son imagination lui jouait des tours, une fois de plus, il se persuada que cela n’était qu’une projection plutôt qu’une réminiscence. Ce qu’il croyait voir n’était souvent qu’affabulation, son sauveur et meilleur ami, ne cessait de le lui rappeler : il ne devait croire que ce qu’il pouvait justifier par des preuves.
C’est comment déjà ? S’enquit-il, troublé, les sourcils froncés, en se disant qu’il retrouverait peut-être un petit quelque chose en apprenant son prénom. J’ai vraiment mauvaise mémoire, il faut m’excuser.
Au visage qui se décomposa face à lui, le trentenaire comprit qu’il venait totalement de merder : ce n’était pas une simple connaissance qui se tenait face à lui, il pouvait le sentir à l'intensité du regard de l’inconnue. Resserrant sa prise sur son parapluie, Soobin se prépara à une vive réaction, acceptant de recevoir flot d’insultes comme gifles, conscient qu’il payait pour les erreurs d’un autre lui.
STARS burning in the skies
Marta Dunn
Marta Dunn
messages : 185
pseudo : fauve (elle)
id card : isabela juliana (avatar - erynestuff ; gif - malbora)
multicomptes : ellie (emily bador) & frankie (b. kish) & Beth (d. silvers)
à contacter : Le personnage impliqué dans la discussion
désillusion (soobin) C6297d9f350c4a70730bd2f935efbb459caca7e8
âge : (vingt-six ans) que tu casses les murs à coup de pied.
occupation : (thanatopractrice) à sublimer la mort, à apprécier le silence, à respecter la vie.
statut civil : (célibataire) pansant les corps, reniant les coeurs.
orientation : (hétéro) que les hommes dans ton lit, sans jamais avoir eu quelque curiosité.
pronom ig : elle
disponibilités : (full) Josh - Soobin - Savannah - Maisy - Finnick - Leslie - Anwar - Taehyeong - Kihyun - Yoona
   
 
「 désillusion 」
∙ feat. @Soobin Kang ; février 2024 ∙
tw: insultes, adultère.

Tu aurais du continuer ta route, ne pas le regarder, ne pas y penser. Tu aurais du l'oublier, bruler toutes ses affaires, cracher sur sa gueule avec tes potes et en rester là. Mais t'es pas comme ça Marta, t'es de celles qui se battent, qui crachent leur venin, qui ne supportent pas d'avoir été prise pour une conne. T'as été blessée dans ta fierté, dans ton cœur, parce que tu l'aimais, en tout cas c'était ta vision de l'amour à l'époque. Il était ta normalité. Trois ans. Tout ça te semble énorme maintenant, d'avoir réussi à être aussi conne, de ne rien avoir remarqué. Il te faisait croire que tu étais la personne la plus incroyable du monde, que tu étais son monde et tu y croyais, putain qu'est ce que tu pouvais croire à toutes ses conneries. Un instant, tu fais un mouvement de recul, hésitant. C'est lui, t'en es sûre, tu le reconnaitrais entre mille personnes mais un truc a changé, quelque chose dans son regard, dans sa manière de se tenir, différent ... comme si il ne te reconnaissait pas. Non c'est ridicule. T'as pas été une fille d'un soir qu'on oublie. Tu as fait parti de sa vie pendant des années, il a rencontré tes amis, vous avez pensé à votre avenir, parler du prénom de vos potentiels enfants, de ton envie de prendre un chien. Il ne peut pas t'oublier. Bonjour ? C'est tout ? Tu sais pas à quoi tu t'attendais. A ce qu'il pleure, se mette à genoux, te demandant pardon, te donnant une explication, il a été obligé de retourner, il ne voulait pas, il voulait rester avec toi, il ne voulait pas te quitter, tu étais celle qu'il aimait. T'as rêvé de ces mots là depuis des années, pour ne plus te sentir aussi ridicule. Au final, tu n'as que cette version diluée de Soobin qui te regarde comme si tu étais une vulgaire inconnue qui l'accoste dans la rue, essayant maladroitement de s'en débarrasser pour retourner à sa vie banale. c'est comment déjà et le front qui tombe, les larmes de rage qui te montent rapidement, l'air qui ne passe plus, la putain de boule dans la gorge qui bloque chaque mot, chaque insulte. Tu ... c'est une blague là ? ta main qui sert fort son bras que t'avais toujours pas lâché C'est quoi cette méthode de merde pour essayer de te débarasser de moi ? T'as vraiment cru que ça serait aussi facile ? qu'il soit parti pour retourner auprès de sa femme c'est une chose, qu'il ne t'ait pas choisi, ce sont des choses qui arrivent, mais te manquer assez de respect que pour faire genre qu'il ne te connait pas, qu'il ne sait même plus ton nom, ça c'est une douleur insoutenable. On est restés ensemble trois ans putain. Tu crois pas que je mérite au moins un peu de respect ? Arrête tes conneries. Si tu voulais pas me parler, t'avais qu'à le dire. mauvaise mémoire tes mains qui le poussent, les gens devenant brouillard, tes poings qui frappent son torse t'es vraiment qu'un salop Soobin. Je t'ai donné trois ans de ma vie putain tes larmes qui ne peuvent s'empêcher de couler, la tristesse prenant pli sur la colère, sur la haine, que tu pouvais ressentir, faisant doucement le deuil d'une relation qui n'existe même plus dans la mémoire de cet homme que tu as tant aimé. Marta que tu sors dans un souffle, en espérant qu'un éclair vienne frapper Soobin, qu'il te prenne dans ses bras, qu'il se souvienne de tout, du bon, du mauvais, tu signes pour tout.
MODO wildest dreams
Soobin Kang
Soobin Kang
messages : 675
pseudo : rollercoaster
id card : lee dohyun (tsukinos)
multicomptes : jungwoo (kim young kwang) + anton (cha eunwoo) + mingi (wi ha joon) + franklin (nam joo-hyuk) + eden (seo in guk)
triggers : maltraitance animale
warnings : corruption, violence, accident, amnésie
désillusion (soobin) A31178e63cdc41e12607577b99aa08b7c7e2b5e2
âge : soon thirty-four yo.
occupation : ancien avocat véreux désormais reconverti en tant que simple employé de café depuis son accident
statut civil : convaincu d'être un célibataire endurci, plongé dans l'ignorance de ce vieil anneau manquant à son doigt
orientation : une bisexualité menaçante, étouffée par un mariage à peine diplômé
pronom ig : he/him
infos rp : 350-800 mots environ, troisième personne, ok pour l'anglais dans les dialogues, les sms et les réseaux sociaux
en vrac :
minjoo, épouse, lien love

   En ligne
 
「 désillusion 」
∙ feat. @Marta Dunn ; février 2024 ∙
tw: mention d'accident, amnésie, vulgarités.

Confus, le grand brun passa une main sur sa nuque en cherchant ses mots, incapable de savoir quoi ajouter sans s'enfoncer davantage. Ses entrailles se tordaient face au malaise qui déformait peu à peu son visage, remplaçant son habituelle douce expression par celle d'un trouble évident. Et même si les grands yeux embués de la jeune femme semblaient le supplier de cesser cette mascarade, le trentenaire s'en sentait bien incapable, à son grand dam.
"Je suis désolé, souffla-t-il quelques fois, chacune un ton plus bas que la précédente, tandis que son regard se faisait fuyant. Ce n'est pas un stratagème ou une tentative d'évitement, assura-t-il en sentant la pression sur son bras s'intensifier. C'est seulement... compliqué."
Confronté aux larmes qui roulaient sur le visage de l'inconnue, l'ancien avocat fut forcé d'encaisser les coups sur son torse, véritable témoignage de la douleur vive qui la bouleversait. La mâchoire serrée, il s'efforçait de ne pas reculer, d'accueillir la violence de ses émotions, ses gestes, ses paroles, même si tout n'était destiné qu'à un Soobin qui n'existait plus. Pourtant, lorsqu'elle mentionna leur relation ainsi que le nombre d'années qu'ils avaient partagés, l'homme peina à déglutir.
"Trois ans, répéta-t-il le souffle coupé, absolument horrifié d'avoir tout oublié d'une histoire aussi importante. C'était quand, récemment ? S'enquit-il en cherchant dans sa piètre mémoire alors qu'à son tour, il sentait ses yeux s'embuer."
Même s'il appréciait la vie qu'il s'était construite depuis son réveil, maintenant qu'il était débarrassé de la rééducation et des fréquents allers-retours chez les professionnels de santé, Soobin ne pouvait que s'en vouloir. Auteur de sa propre chute, il avait rapidement découvert qu'il était le responsable de son accident, ancien adepte de la vitesse qui s'était retrouvé bloqué de longues heures dans un ravin. On l'appelait le rescapé, le chanceux, mais face à la demoiselle dont il ne reconnaissait pas les traits, il trouvait son sort tout à coup bien défavorable.
"Je sais, je sais, acquiesça-t-il tête baissée face aux insultes, comprenant que ses comportements passés s'éloignaient de ceux du type qu'il s'efforçait de devenir."
Face à l'intensité des émotions, l'homme ne pouvait pas douter un seul instant. Tout ce qui sortait de la bouche de cette femme sonnait atrocement vrai, trop cru, trop brutal pour qu'il ne s'agisse que d'un mensonge, d'une blague ou même d'une tentative d'escroquerie. Pourtant, des questions venaient parasiter son esprit, alors qu'il se refusait, pour le moment, de les poser à haute voix : vivaient-ils ensemble ? Qu'avaient-ils construits en trois ans ? Pourquoi ne l'avait-elle pas retrouvé après son accident ? Pourquoi son contact d'urgence avait été Levi, et non elle ?
"Marta, souffla-t-elle en espérant l'éclairer."
Secouant la tête, il préféra avouer immédiatement que cela ne l'aidait en rien, navré. Alors, pour compenser, le grand brun décida d'offrir ses bras, invitant l'inconnue dans une étreinte qui semblait affreusement nécessaire. Et si le contact aurait pu lui sembler étrange, lui qui découvrait la douceur de cette chevelure, le détail de ce grain de peau et la délicate odeur de la dénommée Marta, tout lui sembla étrangement familier. De son pouce, il essuya délicatement les larmes sur les joues de la fébrile brindille, caressant sa peau, frôlant sa lèvre, maintenant certain qu'il avait déjà goûté cette bouche par le passé.
"Est-ce que tu veux bien me laisser une chance de t'expliquer ? Tenta-t-il en remarquant enfin les quelques passants qui s'étaient arrêtés pour observer cet esclandre qui pimentait leur journée pluvieuse. Ailleurs qu'ici."
STARS burning in the skies
Marta Dunn
Marta Dunn
messages : 185
pseudo : fauve (elle)
id card : isabela juliana (avatar - erynestuff ; gif - malbora)
multicomptes : ellie (emily bador) & frankie (b. kish) & Beth (d. silvers)
à contacter : Le personnage impliqué dans la discussion
désillusion (soobin) C6297d9f350c4a70730bd2f935efbb459caca7e8
âge : (vingt-six ans) que tu casses les murs à coup de pied.
occupation : (thanatopractrice) à sublimer la mort, à apprécier le silence, à respecter la vie.
statut civil : (célibataire) pansant les corps, reniant les coeurs.
orientation : (hétéro) que les hommes dans ton lit, sans jamais avoir eu quelque curiosité.
pronom ig : elle
disponibilités : (full) Josh - Soobin - Savannah - Maisy - Finnick - Leslie - Anwar - Taehyeong - Kihyun - Yoona
   
 
「 désillusion 」
∙ feat. @Soobin Kang ; février 2024 ∙
tw: insultes, adultère.

Tout les souvenirs qui te reviennent dans la gueule. Tout l'amour que tu pouvais avoir pour lui, les rires, les pleurs, les caresses. Tu l'aimais, comme une jeune fille qui découvre tout pour la première fois. Un amour sincère, pur. Tu te détestes de ressentir encore ça quand tu le regardes là, maintenant, sous la pluie. Tu pensais que tu le détestais, des années à l'insulter, à essayer de l'oublier. Tu t'étais bien fourvoyée Marta. Tout revenant, le cœur battant, le premier amour qui ne cesse jamais vraiment. Les cicatrices à peine colmatées se déchirant en plaie ouverte. Tu l'aimes toujours c'est un fait. Ca c'est édulcoré, apaisé, pas autant qu'avant, mais c'est toujours là. Dans un coin de ton cœur, tu redeviens la jeune femme que tu étais à l'époque. Cette nana un brin naïve, romantique à en gerber. Si seulement il pouvait comprendre, à quel point son départ à tout changer, à quel point tu es devenue aigrie, amère quand il ne t'a pas choisi, que tu es devenue une moins que rien. Tu sais pas ce que tu pensais quand tu l'as croisé, qu'il aurait une explication. Tu pensais qu'il te prendrait sans doute dans ses bras, te disant qu'il t'avait cherché partout, qu'il regrettait, que c'était toi depuis toujours. T'es sacrément conne Marta. Tu as pensé à tout les scénarios. T'aurais même préféré qu'il te rie au nez, qu'il se moque, te disant que tu n'étais qu'un passe-temps, un second choix, qu'il ne t'a jamais aimé. Tu n'aurais jamais pensé à cette situation et tu te rends compte que c'est la plus douloureuse, ne plus être un souvenir, que cette relation ne soit plus que dans ta propre mémoire. Comment a t'il pu t'oublier, oublier tout ce que vous avez traversé, oublier à quel point tu pouvais l'aimer. Tu ne sauras jamais, jamais si tout ce qu'il te disait était la vérité, si il t'aimait en retour. Tu espères encore et encore qu'il cesse cette connerie, qu'il rigole te disant qu'il t'a bien eu que c'était une bonne blague mais rien, rien ne vient et sur le coup, t'as juste envie de crever, de te terrer, de ne plus jamais te relever. Tu redeviens cette Marta sensible, toi qui t'étais promis de ne plus verser une seule larme pour lui. Tu ne sais te retenir, tes coups se faisant durs, le torrent de larmes qui ne cessent de couler. Toutes celles que tu as retenu toutes ces années, toutes les nouvelles. Et pourtant, tu as cette impression d'être face à un inconnu, à une pale imitation de l'homme que tu as aimé. L'homme dur, froid, arrogant qu'il pouvait être fait place à une douceur déconcertante. Tu le crois dans ses excuses, dans ses étreintes différentes quand il te prend contre lui, essayant d'apaiser une douleur dont il n'est plus le coupable. Trois ans qui te paraissent si loin. Tu essaies, de trouver une étincelle dans son regard, quelque chose, une trace de tout ce que vous avez vécu. Une trace du bonheur qu'il a pu te donner, de la manière dont il t'enlaçais pendant que tu cuisinais, des morsures dans le cou quand vous froissiez vos draps. Il était ton monde, même quand tu as commencé à avoir des doutes sur ses escapades, même quand tu as compris que t'étais surement pas la seule, il était tout pour toi et t'étais assez stupide que pour penser qu'il te choisirait toi, toujours. Avant que tu repartes en Corée. Tu m'as juste fait un sms pour me dire que tu reviendrais pas ta main qui se crispe, te rappelant les pleurs, l'absence totale, la compréhension, que t'étais personne, rien pour lui. T'es parti retrouver ta femme l'amertume à peine dissimulée. Lui qui n'a jamais essayé de cacher son alliance, tu savais, tu as toujours su, t'as juste fait comme si c'était faux, comme si tu étais la bonne pour lui, lui donnant tout, tout quand il revenait vers toi, pensant qu'un jour il t'annoncerait que tu étais celle qu'il aimait. Tu n'as jamais douté, insouciance d'une gamine aimant pour la première fois. Tu ne sais plus respirer quand il te prend dans ses bras, revenant des années en arrière. Tu donnerais tout pour revenir au commencement, à la première fois où tu l'as vu, où tu as su qu'il allait tout changer pour toi. Son pouce essuyant tes larmes, passant sur tes lèvres qui l'ont tellement désiré, qui le désire toujours autant, alors que tu manques une respiration. Un instant, un instant seulement, tout se colmate, comme si tu étais de nouveau à ta place, avec lui. Stupide Marta. Tu remarques que maintenant que certains passants se sont arrêtés, vous regardant, toi passant surement pour une folle, l'amante éconduite. Celle dont on se moque constamment, l'idiote qui n'a rien vu venir. D'accord besoin de remettre les pièces du puzzle en place alors que tu le suis dans un café, essayant de te calmer, tes larmes séchées, respirant du mieux que tu peux. Je veux tout savoir ... tout, du meilleur au pire. Tu veux le découvrir, le redécouvrir, lui que tu pensais connaitre par cœur, à une époque.
MODO wildest dreams
Soobin Kang
Soobin Kang
messages : 675
pseudo : rollercoaster
id card : lee dohyun (tsukinos)
multicomptes : jungwoo (kim young kwang) + anton (cha eunwoo) + mingi (wi ha joon) + franklin (nam joo-hyuk) + eden (seo in guk)
triggers : maltraitance animale
warnings : corruption, violence, accident, amnésie
désillusion (soobin) A31178e63cdc41e12607577b99aa08b7c7e2b5e2
âge : soon thirty-four yo.
occupation : ancien avocat véreux désormais reconverti en tant que simple employé de café depuis son accident
statut civil : convaincu d'être un célibataire endurci, plongé dans l'ignorance de ce vieil anneau manquant à son doigt
orientation : une bisexualité menaçante, étouffée par un mariage à peine diplômé
pronom ig : he/him
infos rp : 350-800 mots environ, troisième personne, ok pour l'anglais dans les dialogues, les sms et les réseaux sociaux
en vrac :
minjoo, épouse, lien love

   En ligne
 
「 désillusion 」
∙ feat. @Marta Dunn ; février 2024 ∙
tw: mention d'accident, amnésie, vulgarités.

Refusant de mettre fin à leur étreinte, l’homme continuait d’offrir le creux de son torse, tel un refuge, comme si la chaleur de son corps pouvait compenser la défaillance et la froideur de sa mémoire. À l’écoute de ces mots ponctués de sanglots, sa bouche ne faisait que s’entrouvrir au fur et à mesure que les informations lui parvenaient. Personne n’avait été capable de lui dire grand-chose à son sujet, l’ancien lui n’étant apparemment pas du genre à se confier ou à conserver ses amitiés, de ce qu’il avait cru comprendre. Levi lui avait bien parlé de ces allers-retours en Corée, certes, mais il s’était contenté de les associer à des visites auprès de sa génitrice, se souvenant avec certitude d’avoir grandi dans un étrange foyer, un parent sur le sol américain, et l’autre sur un continent différent. Jamais il n’aurait songé que ces voyages réguliers camouflaient autre chose, de la culpabilité et de mauvaises décisions : un métier dont il avait détourné l’usage et surtout, une double-vie, menée sans remords.
Ma femme ? Interrogea-t-il en fronçant les sourcils d’incompréhension, confus. Comme tu as dit trois ans… J’ai cru que c’était toi, la femme dans ma vie.
Entre le trouble et le chaos, Soobin refusait la vérité que lui offrait la jeune femme, une conviction appuyée par le fait de n’avoir jamais trouvé d’alliance, ni de photo dans ses effets personnels, une fois libre de quitter la clinique ayant accueillie sa rééducation. Pourtant, l’ancien avocat s’efforçait d’être rationnel, il lui manquait une grande partie de sa vie, et dans ces années d’errance, il devait bien avoir cumulé quelques secrets qu’il ne serait pas enchanté de découvrir.

Putain, on lui a fait quoi à celle-ci Soobin ? On lui a pourri la vie ? On a joué avec son cœur ? Pourquoi fallait-on qu'on se comporte en parfait salaud ? Et pourquoi faut-il que je paie les pots cassés pendant que tu restes tapi dans l’ombre, pendant que tu retiens mes souvenirs en otage ?

Même si l’envie de fuir était tentante, alors que ce nouveau flot d’informations l’impactait si violemment, l’homme se contenta d’attraper la main de Marta pour se réfugier au sein du premier café qui semblait prêt à les accueillir. Les cheveux humidifiés par la pluie, et par sa peine à maintenir le parapluie correctement pendant les assauts de son ancienne amante, Kang semblait empoté, s’installant précautionneusement dans un coin tranquille. Un endroit plus privé aurait été plus adéquat, mais aujourd’hui, ils n’étaient presque plus que deux inconnus qui ne risquaient pas de s’inviter l’un chez l’autre. Toutefois, lorsque le barista les interrogea sur leur commande, le grand brun répondit avec une étrange aisance, requérant l’exacte boisson préférée de celle qui avait passé des années à ses côtés. Embarrassé, il tenta de sauver les meubles en offrant son habituel charmant sourire, celui qui était devenu honnête et plein de bonnes intentions, lorsqu’il ne l’utilisait, à l’époque, que pour embobiner, manipuler et user des autres.
Ça risque de te sembler improbable, commença-t-il presque à voix basse, conscient que sa vie ressemblait à un mauvais téléfilm sur lequel il était difficile de poser des mots. J’me suis foutu dans un ravin, en hiver 2021, de ce qu’on m’a dit. J’me suis réveillé seulement l’année dernière, poursuivit-il en faisant tournoyer sa tasse de café entre ses mains, troublé. J’ai passé un bon moment en rééducation, et depuis, je découvre… Absolument tout.
Attentif aux réactions de la demoiselle, il préféra prendre une pause dans son récit, sachant pertinemment que de telles explications ne devaient pas être aisées à digérer. Le regard plongé dans les yeux encore rougis de Marta, l’ancien avocat pouvait sentir qu’elle attendait beaucoup de leur échange, des réponses certainement, lorsqu’il avait si peu à offrir, manquant totalement de réponses à lui apporter. De leur histoire, il ne possédait plus rien que des bribes, nébuleuses et imprécises, incapable de lui dire ce qu’il avait sur le cœur à cette époque. Soobin ne se doutait pas un seul instant de l’empafé qu’il avait été, de cette manière vicieuse dont il avait utilisé Marta pour satisfaire ses besoins, pour oublier celui qui obsédait réellement ses pensées. Il ignorait tout autant la rapidité avec laquelle il s’était attaché à la jeune femme, malgré sa détermination, finissant par anticiper leurs moments intimes : le brossage de sa longue chevelure avant de s’endormir, cette cigarette consommée à peine les draps froissés, et la façon dont il retirait d’avance sa cravate en passant le pas de la porte, conscient qu’il ne conserverait pas sa chemise bien longtemps. Pour l’apaiser, il avait même osé lui déclarer son amour, lui promettre un avenir heureux, jubilant de posséder une telle demoiselle. Il l’avait couverte de cadeaux, couverte de baisers, couverte de promesses, parfois fourbe, parfois franc, sans jamais révéler que son cœur était emprisonné ailleurs.
J’ai quasiment plus rien, reprit-il après s’être éclairci la voix. Il me manque une bonne quinzaine d’années, peut-être une vingtaine. Petit à petit, ça revient, de manière décousue. Alors, tout ce que tu pourras me dire, sur qui j’étais, ce qu’on était… Je prends tout, Marta, articula-t-il en tentant de lui prendre la main, dans une tendresse étrangement naturelle.”
STARS burning in the skies
Marta Dunn
Marta Dunn
messages : 185
pseudo : fauve (elle)
id card : isabela juliana (avatar - erynestuff ; gif - malbora)
multicomptes : ellie (emily bador) & frankie (b. kish) & Beth (d. silvers)
à contacter : Le personnage impliqué dans la discussion
désillusion (soobin) C6297d9f350c4a70730bd2f935efbb459caca7e8
âge : (vingt-six ans) que tu casses les murs à coup de pied.
occupation : (thanatopractrice) à sublimer la mort, à apprécier le silence, à respecter la vie.
statut civil : (célibataire) pansant les corps, reniant les coeurs.
orientation : (hétéro) que les hommes dans ton lit, sans jamais avoir eu quelque curiosité.
pronom ig : elle
disponibilités : (full) Josh - Soobin - Savannah - Maisy - Finnick - Leslie - Anwar - Taehyeong - Kihyun - Yoona
   
 
「 désillusion 」
∙ feat. @Soobin Kang ; février 2024 ∙
tw: insultes, adultère.

Tu ne sais pas quoi faire, quoi dire Marta. Tu te retrouves là, dans cette position que tu as tant espéré. Une explication, toi t'imaginant tout les scénarios, toutes les remarques bien cinglantes que tu pourrais lui lancer à la gueule. Tu aurais tant aimé mentir, dire que tu en avais jamais eu rien à foutre de lui, que tu l'as utilisé comme il l'a fait. Lui dire qu'il n'a eu aucune emprise sur toi. Tu n'y arrives pas, la vérité qui te crève le cœur. Tu l'as aimé, putain qu'est-ce que tu as pu l'aimer ce con. Et tu te rends à l'évidence. Il t'a manqué, horriblement. Même si la rencontre est horrible et que ton cœur se brise à chacune de ses phrases, tu te sens à ta place.. Au fond, avec lui, tu étais solaire, souriante, une fille un peu appréciée, appréciable. Tu aimes la manière dont il a réussi à t'influencer. Il te manque autant que tu te manques, que tu aimerais te retrouver, retrouver cette part de toi qu'il a emporté avec lui. Il ne t'a laissé que la noirceur, que la partie aigrie, grincheuse, froide que tu avais niché bien au fond, pour qu'elle ne paraisse jamais au soleil. Malgré toute la douleur qu'il t'a infligé, tu en demandes encore, restant dans ses bras. Te faisant consoler par ton bourreau, tes cicatrices qui s'ouvrent à nouveau à chacune des syllabes qui sortent de ses lippes que tu as tant embrassé, dont tu connais chacune des coutures. Tu te retrouves là, vulnérable, absorbée par chacune de ses paroles. Aucun de ces scénarios que tu as pu t'imaginer dans ta solitude apportait de tels faits, lui pour qui tu deviens une inconnue. Votre histoire a jamais rayée, coup de gomme sur tout vos bonheurs, sur tout ce qu'il représentait, toi faisant douloureusement le deuil d'une relation à sens unique. j'ai cru que c'était toi la femme de ma vie. et le palpitant qui manque un raté. Tu l'étais, tu étais celle qui lui convenait, tu l'as cru, pendant longtemps. Lui était tout, il était ton monde et même encore maintenant, il garde cette place. Personne n'a réussi à le détrôner, personne ne t'a fait ressentir tout ce qu'il bousculait chez toi. Sûrement pour ça que t'es restée célibataire depuis. Tu dis aux gens que c'est parce que tu es trop forte, que les mecs c'est que des belles conneries, mais non, c'est juste que c'est lui, encore et toujours, qui tourmentent tes rêveries, même maintenant, même après tout ça. j'aurais tellement aimé avoir cette place là tu aurais aimé être la seule, être le premier choix, qu'il abandonne tout pour toi, t'en valais sûrement pas le coup. je ne connais pas toute la version de l'histoire ironique n'est-il pas, que tu sois celle qui doive lui donner les réponses d'une vie que tu connais finalement si peu. Tu pensais le connaitre sur le bout des ongles, qu'il n'ait aucun secret pour toi. Au fond, tu connaissais les manies, ce qui faisait de lui l'homme qu'il était, la manière dont il aimait boire son café, les chansons qui le rendait nostalgique, la manière dont il passait la langue sur ses lèvres quand il était concentré, ses sourcils froncés quand il perdait à un jeu de carte (pour les rares fois où tu gagnais). Tu te demandes si tout ça s'est aussi effacé, si les petites manies sont ancrées dans l'ADN, si au fond, l'homme que tu aimais est encore quelque part, bien enfoui, hurlant pour sortir sans que personne ne l'entende. toi, tu étais l'homme de ma vie.tu l'es encore Soobin, ancrée dans ma chair, à m'en faire mal, à ne pas savoir me défaire, arrête de me tourmenter, au moment où j'arrivais enfin à faire face, où je ne te voyais plus partout, dans chaque brouillard des coins de rue.

Les larmes qui se mêlent aux gouttes de pluie quand vous rentrez dans ce café. Pour le monde, vous êtes deux personnes surprises par la pluie, un couple dont la tendresse, la complicité crève le cœur, le naturel qui revient au galop comme une claque en pleine joue. T'as même pas le temps de regarder la carte, sachant très bien que tu prendrais comme d'habitude, un thé à la menthe, tu ne prends de café que le matin, pour te réveiller. Lui qui sors ça à la serveuse comme si votre relation ne s'était jamais finie, toi qui repart des années en arrière. Le temps en public qui aurait à peine duré qu'une vingtaine d'une minute avant que vous rentriez chez toi, ton pantalon déjà déboutonné avant de sortir de l'ascenseur. il y a des choses qui ne s'oublient pas apparemment la mémoire est curieuse, pourquoi il a retenu ça, et pas toi, et pas tout ce que votre relation représentait. Tu t'apprêtes enfin à recevoir tes réponses, à savoir pourquoi il est parti, la déception prenant part de toi en sachant que tu n'aurais jamais rien, que tu ne pourras que supposer votre vie, à toi-même d'analyser ce qui était vérité et tromperie, en supposant qu'il y ait eu un moment où tu étais vraiment la personne la plus importante de son monde, même dix minutes, même ça tu le prendrais.
Tes yeux qui s'écarquillent quand tu entends ce qui lui est arrivé. Toi qui lui a tant souhaité du mal, que le karma s'abatte sur lui, tu pensais pas que l'on t'entendrait. Toi qui a tant espéré l'oublier, foutue réalité. Toi qui donnerait tout, pour qu'il se souvienne de toi, même un seul souvenir, même si il est insignifiant. Ca doit être horrible, de se réveiller comme ça, le monde qui a continué à tourner et toi qui ne sait plus qui tu es. t'essaies de trouver un soupçon de pitié dans ta voix, tu le cherches encore. Quelqu'un était là pour toi à ton réveil ? à défaut que ça soit sa femme et ses enfants. La vision de l'annulaire qui te brule encore l'esprit. Sa main qui se pose sur la tienne et toi qui la prend, si naturellement, comme si toutes ces années n'avaient plus aucune importance, lui caressant le dos de la main avec le pouce, comme avant, quand vous étiez posés dans ton canapé, lui qui s'endormait devant tes films d'horreur, la bouche ouverte, toi qui t'amusait à le prendre en photo, à l'embrasser sur le front. Comment a t'il pu oublier toutes ces petites explosions de bonheur ? Quand on s'est rencontré tu étais avocat, pas du genre super sympathique le thé qui arrive, toi qui te brule presque en essayant de boire la première gorgée. au départ, nous deux, ce n'était pas sérieux. Tu ne voulais pas, c'était juste du sexe. tu ne sais plus vraiment quand ça a commencé, réellement, c'est venu si naturellement, les rendez-vous du soir se faisant plus long, lui dormant chez toi, toi lui préparant le petit-déjeuner. Il est devenu ton habitude, ton manque quand il passait la porte. Il a su t'amadouer, pour que tu ne te poses jamais de questions. Tu étais différent, si différent. Tu n'étais pas quelqu'un de doux, de tendre. Tu te faisais passer en premier constamment. Si tu avais un acte de charité envers quelqu'un c'est que tu devais en tirer profit et même comme ça tu l'aimais. mais tu étais également charmant, courageux, a toujours vouloir réussir et tu es tombée amoureuse. on est tombés amoureux. Enfin, je suis tombée amoureuse et ça a duré, longtemps. trois ans, qui te semblent tellement loin, et pourtant, chacune de ses mimiques, tu les connais encore par cœur. j'ai compris assez vite, que je n'étais pas la seule. On n'a jamais réellement officialisé quelque chose, on a jamais emménagé ensemble et tu t'en foutais tu partais souvent en Corée, tu venais souvent chez moi en ayant oublié de retirer ta bague et tu t'en foutais et puis un jour, tu as arrêté de venir. Je n'ai plus jamais eu de nouvelles, tu m'as ghosté de partout, même pas un message et en un coup tu ne t'en foutais plus.
Contenu sponsorisé