dîner aux chandelles : pasta bolo

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Journée de travail durant laquelle il échange des messages avec une connaissance devenue au fil des années une amie. Certes, ils se sont perdus de vue, l’un vivant sur la côte Est, et l’autre venant rarement sur cette dernière, et pour son travail. Le jeune homme a compris pourquoi Jennifer a fini par ne plus se rendre à New-York. Elle est devenue mère, perspective qui change une vie apparemment, elle s’est éloignée de ce monde qu’il lui arrivait de côtoyer depuis plusieurs années. C’est en sortant d’un rendez-vous pour cette petite agence pour laquelle il travaille à présent que le nom de Jennifer lui est revenu en mémoire. Message envoyé, plusieurs échanges et il a ainsi appris le changement majeur de sa vie. Voici à présent qu’il est invité pour un dîner tout simple en compagnie de la jeune femme et de sa fille. Il regarde brièvement l’heure, il lui reste un peu de temps avant de se rendre à l’adresse donnée par son amie. Brève vérification sur le téléphone pour se rendre compte qu’il ne lui faudra que quelques minutes de trajet. Et vu qu’il est encore assez tôt dans l'après-midi, il se décide à aller faire les boutiques. Au bout d’un moment, il trouve son bonheur et ressort avec une grosse peluche pour la petite Lila. Sans doute bien plus grand que la petite demoiselle mais elle pourra toujours se caler contre. Tant pis si ça ne plaît pas à Jennifer, il n’y connaît rien en enfant, alors elle pourra le sermonner. Il se hâte pour prendre la route et ne pas arriver en retard au rendez-vous avec les deux demoiselles. Sûrement qu’il y a une routine pour la petite fille, il ne sait pas alors il fait un effort. Adresse trouvée, il se gare à proximité. L’énorme peluche dans les bras, il s’avance jusqu’à la porte. Il sonne mais au lieu de se présenter en premier, il se cache derrière la peluche. On ne lui voit plus que les jambes et les mains qui tiennent l’objet. Quand la porte s’ouvre, le visage collé contre l’ours, il souffle un - coucouuuu c’est moi comme si c’est ce dernier qui vient de parler.

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Ginny était drôlement contente de reprendre contact avec Gabin ! Ils s'étaient un peu perdus de vue depuis quelques temps et maintenant qu'il l'avait recontacté, elle se sentait coupable parce qu'ils s'entendaient bien tous les deux ! Par chance ni l'un ni l'autre n'en tenait rigueur et ils allaient pouvoir profiter de se retrouver un peu puisque le français était de passage à Oceanside !
La blondinette lui avait expliqué qu'elle ne faisait plus trop de voyages depuis cinq ans parce qu'elle était devenue maman. Le doublage lui manquait, c'était vrai mais entant que seul parent de Lila, elle ne pouvait pas faire n'importe quoi ! Même si elle était bien entourée !

La journée s'était passé tranquillement et sa fille savait qu'elle allait rencontrer un ami de sa maman. On aurait presque dit l'attraction du jour puisqu'elle lui demanda de lui faire une jolie tresse et elle avait fait un dessin pour Gabin. Une vraie crème cette petite ! Ginny fondait un peu plus chaque jour pour sa fille ! Elle l'avait d'ailleurs aidé à préparer les boulettes pour le menu qu'elle avait soigneusement choisi et quand enfin la sonnette retentit, la mini Summers demanda pour aller ouvrir. Un signe de la tête et elle suivit sa fille surprise de voir un gros ourson à sa porte. Elle pouffa un peu et vit le regard rempli de paillettes de sa fille. "C'est pour moi ?" Demande l'enfant avec une expression émerveillée. "Je crois que c'est notre invité de ce soir, tu devrais le faire entrer, tu ne crois pas ?" La petite hocha la tête et se bougea. "En plus, je vois tes jambes moi !" Dit-elle toute fière de ne pas être dupe.

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Caché derrière le gros ours en peluche, il semble détendu quand il appuie sur la sonnette. Ce n’est pourtant pas complètement le cas. Il appréhende un petit peu. Non pas de revoir Jennifer, mais plutôt de rencontrer sa petite fille. Il ne sait pas comment s’y prendre avec une enfant, il n'a aucun neveu ni nièce pour lui apprendre, et tout le monde dans son entourage a eu la présence d’esprit de ne pas lui demander d’être parrain. Il n’en a pas la trempe, pour ce qui est d’être père, le sujet ne lui effleure même pas l’esprit à l’heure actuelle. Le jeune homme patiente quelques secondes avant que la porte ne s’ouvre. Il prend les devants et tente d’adopter une voix d’ours, ne sachant pas qui est présent. Jennifer, ou la petite fille. A la petite voix fluette qui pose une question, il se retient de glousser. Au moins, elle ne lui claque pas la porte en partant en courant, c’est déjà un bon point en sa faveur. Une autre voix retentit et il reconnaît celle de la jeune femme. Et à la nouvelle réplique de l’enfant, cette fois, il décide de rendre les armes. Il baisse l’ours en peluche pour laisser apparaître sa tête. Les opales claires rencontrent le regard de son amie, avant de descendre sur la petite fille. C’est qu’elle est mignonne avec ses petites tresses. Il s’accroupit, tenant toujours l’ours pour être à la hauteur de l’enfant. - Monsieur Ours m’a dit qu’il voulait vivre chez une petite fille se nommant Lila. Je ne crois pas m’être trompé d’adresse. Il marque une pause et tend l’ours à la petite fille. - Enchanté de faire ta connaissance belle Lila. Moi c’est Gabin. Il sourit à l’enfant, lui adresse un petit clin d'œil avant de se redresser vers Jennifer. - Salut toi, tu n’as presque pas changé depuis la dernière fois. Même pas une ride ! Au moins six années qu’ils ne se sont pas revus. Le temps a fait son chemin, et aucun ne tient rigueur à l’autre pour le silence. Il s’avance vers la jeune femme, et lui donne une légère accolade en claquant au passage un baiser sur sa joue. Ce n’est pas de sa faute, c’est souvent son côté français qui ressort dans des situations comme celles-ci. Avec cette manie agaçante de faire la bise en arrivant, en repartant, bien trop souvent, ce qui a tendance à faire halluciner ceux qui n’y sont pas habitués.