Blame it on my youth (wonbin)
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Blame it on my youth (wonbin)

MODO burning in the skies
Anton Lowe
Anton Lowe
messages : 1533
pseudo : rollercoaster
id card : cha eun-woo (true love)
multicomptes : jungwoo (kim young kwang) + soobin (lee dohyun) + mingi (wi ha joon) + franklin (nam joo-hyuk) + eden (seo in guk) + merlin (byeon woo seok)
triggers : maltraitance animale
warnings : adoption, harcèlement
Blame it on my youth (wonbin) Ac3f0a106958bdfa595953860a056eefedfca1a2
âge : twenty-seven yo.
occupation : des études en obstétrique qui s'éternisent, il raconte que les stages sont rémunérés pour taire son job au sein d'un pub miteux
statut civil : adepte de la douceur, non de la bestialité, plutôt seul qu'accompagné
orientation : pansexuel
habitation : un mini deux pièces au #87 south oceanside
pronom ig : he/him
infos rp : 350-800 mots environ, troisième personne, ok pour l'anglais dans les dialogues, les sms et les réseaux sociaux
   
 
Blame it on my youth
∙ feat. @Wonbin Barclay
tw: aucun

[outfit] Installé sous les couvertures, l’étudiant commençait à bâiller, véritablement épuisé par sa journée et ses deux emplois qui s’étaient, une fois de plus, accumulés. Le nez dans les révisions, il peinait à se concentrer, ayant toujours la sensation de sentir l’alcool, celui qu’il versait d’une manière nonchalante aux clients de ce pub pour lequel il travaillait depuis quelques temps afin d’arrondir ses fins de mois. Frustré de ne pas avoir obtenu la note maximale lors de sa dernière épreuve, il s'évertuait à relire ses cours, persuadé qu'il se laissait aller pour cette ultime année avant l'obtention de son diplôme - appréhendant en réalité le jour de la remise du papier sacré, celui où ses parents apprendraient enfin que leur rejeton avait préféré l'obstétrique à la chirurgie.
"Mouai, ça sert à rien, ça rentre pas, grommela-t-il en refermant son manuel, lassé que son cerveau ne souhaite plus emmagasiner de connaissances, comme si cette heure avancée de la nuit était la plus adaptée pour étudier."
De frustration, le grand brun décida d'abandonner, espérant trouver rapidement le sommeil, mais à peine éteignit-il la lumière que son téléphone se mit à vibrer. Encore et encore, sans s'arrêter. Des messages, des interrogations et même un selfie, suffisamment pour l'intriguer et le maintenir éveillé. Une fois de plus, l'auteur de cette tourmente n'était autre que Wonbin, cette nouvelle rencontre qui l'irritait tant. Ce dernier semblait toujours trouver un moyen d'attirer son attention, qu'il s'agisse d'un lieu à découvrir ensemble, d'un souci à régler pour améliorer son quotidien, d'un service à lui rendre ou simplement pour une brève discussion. Et même si Anton râlait à chaque fois, même s'il soupirait en voyant son nom s'afficher sur son écran, il ne pouvait résister à l'envie de lui répondre, incapable de fermer les yeux, ni de l'ignorer.

Vas-y, c'est bon, j'arrive, envoie ton adresse, céda-t-il une fois de plus, après seulement quelques messages, affaibli par les tactiques qu'utilisait Wonbin pour attiser sa sympathie. Embarquant son vélo, le fils Lowe traversa le quartier à la hâte, étonné de découvrir qu’ils résidaient si proches l’un de l’autre et que cela ne pouvait que faciliter la vie de son aîné, si celui-ci venait à fouiller pour trouver son lieu de résidence. La porte d’entrée du bâtiment étant déverrouillée, il monta les marches quatre à quatre jusqu’à trouver le palier de son nouvel ami.
"Salut, lança-t-il simplement à voix basse, afin de ne pas éveiller le voisinage. Remercie ton prince sauveur d'avoir conservé cette petite merveille, fit-il en sortant un kit de crochetage de son sac à dos. Te fais pas d'idées, c'était un cadeau de pendaison de crémaillère, j'ai pas une passion pour le cambriolage."
Les genoux à terre, Anton s'installa devant la serrure pour suivre les instructions du kit, l'air déterminé. Il essaya les différents angles, fit preuve de douceur, puis de force, s'efforça de lire et de relire la notice, en vain : rien ne cédait.
"Vas-y, toi, proposa-t-il au bout de quelques minutes. J'suis pas très manuel."
Pour lui laisser la place, le jeune homme se décala sur le petit palier où ces deux grandes perches étaient rapidement à l’étroit, gêné par cette proximité imposée.
"Va falloir y arriver, conseilla-t-il en essayant de mettre une petite pression sur les épaules du malheureux, sans réaliser qu'il lui offrait, en réalité, une porte de sortie bien plus alléchante. Sinon j'vais être obligé de te laisser squatter chez moi et je n'ai qu'un canapé-lit, donc j'espère que t'aimes dormir sur le sol."
Invité
Anonymous
Invité
   
 
Blame it on my youth
∙ feat. @Anton Lowe
tw: mention d'alcoolisme, techniques de manipulation

[outfit] La nuit s'étend tel un manteau sombre sur la ville endormie à présent que le crépuscule règne. Les rues, baignées dans les ténèbres, semblent retenir leur souffle, comme si le monde entier suspendait son existence pour quelques précieux instants. Wonbin avec ses traits marqués par le temps et aux yeux empreints de malice, planté là, devant sa porte, le souffle court, son cœur battant la chamade dans sa poitrine. C’est la symphonie des tambours de guerre, celle qu’il s’apprête à mener. Coeur et âme. De l’autre côté les clés reposent innocemment, une barrière insurmontable dans cette danse imprévue avec le destin. Les options ont défilé si aisément dans son esprit bien ordonné. Qui appeler ? L'instinct de l'enfant hurle vers le père, le sauveur. Rien que d'y penser, cela le fait rire. Autre ombre à son tableau ce soir, le fantôme errant hanté par le fléau de l'alcool, se cache quelque part à quelques kilomètres de là, noyant ses démons dans les méandres des bouteilles vides. Est-ce que cette carrure a été forgée pour porter sur ses épaules le fardeau d'une responsabilité trop grande pour lui ? La question ne se pose plus, des années à tenter de colmater les brèches d'une vie brisée, les fissures d'un foyer ébranlé par la tempête. Il est comme ça, Wonbin, il jongle avec les rouages d'une existence où l'amour se mêle à la douleur, où la lumière vacille dans la pénombre de l'obscurité.

Et puis il y a Anton. Anton, ce doux éclat dans la noirceur de sa vie, ce murmure délicat dans le vacarme du quotidien. Un énième gosse perdu, timide, objet de désirs inavoués, qu'il aime tant agacer même si chaque sourire de celui-ci est comme une étoile filante dans le ciel, fugace et insaisissable. Appuyé contre la porte, laissant sa vue se perdre dans les chemins sinueux de la nuit, son esprit tourbillonner dans les tourments de ses pensées. Anton n'est pas encore là, mais il jurerait pouvoir presque sentir sa présence dans l'air, un murmure doux et apaisant qui flotte dans le vent. Il y a ce sourire en coin qui étire ses lèvres, un sourire teinté d'une tendresse espiègle qu'il ne peut s'empêcher de ressentir. Peut-être que cette nuit, Anton verra au-delà des masques qu'il porte si habilement, pour découvrir l'homme qui se cache derrière. Les yeux se ferment en accueillant la brise nocturne qui caresse doucement son visage, quelque chose de doux et réconfortant dans l’opacité de sa solitude. Peut-être que cette nuit sera le début d'une nouvelle histoire, un chapitre où les ombres du passé s'effaceront devant la lumière d'un avenir incertain mais prometteur. Car il le sait, est prêt à parier que sous les grognements faibles de protestation, il n’en demeure pas moins aussi hâtif que lui à le rejoindre.

Une voiture passe par-delà la fenêtre du couloir, brisant le silence de la nuit, mais Wonbin reste là, immobile, son cœur battant au rythme de l'espoir, attendant le moment où il viendra le rejoindre, où leurs destins se croiseront à nouveau dans les rues silencieuses d'Oceanside. Et dans cette attente, il trouve un semblant de paix, une lueur d'espoir qui brille comme un phare dans la tempête. Les bruits sont lointains, reconnaissables par la singularité de l'heure avancée et de cet appel à l'aide lancé dans les profondeurs nocturnes. Hey. L'épaule épousant le mur faisant office de soutien depuis la dernière heure, pour la première fois de la soirée les iris se posent finalement sur ce visage entouré par des mèches en bataille. Bien sûr qu'il l'a tiré du lit et qu'il se présente ainsi, pour son plus grand plaisir. T'entendras un merci si jamais cette porte s'ouvre. Il n'en cache pourtant rien de ce rictus faisant apparaître l'air d'un chat farouche guettant une souris se jetant droit dans ses griffes. Posture inchangée, les bras croisés sur le torse et la tête qui dodeline de gauche à droite pour observer les tentatives de manipulation, plus intéressé par les mains maniant l'outil et l'application dans son regard que la vaine tentative de parvenir à secourir un damoiseau en détresse. Pas manuel ? Rappelles-moi de pas te confier ma femme si elle venait à tomber enceinte, tu crains Anthony. Il balance avec cet air décontenancé, du moins en apparence. C'est un jeu d'ombres qui se déroule, des échecs dont deux pièces principales échangent leurs places en manquant de faire chavirer l'autre, il le sent. Genoux à terre en feintant de s'appliquer, ça serait bien aisé d'y parvenir pour un mécanicien habitué à manier de tels objets, n'est-ce pas ? L'appel du diable est trop tentant, de même que ces paumes maintenant les épaules dans un geste d'encouragement.

Il ne le sait pas, ou s'en rend compte trop tard. À la manière dont l'on présente les vampires, il ne faut pas les inviter chez soi. De quoi t'as peur au juste ? La frange est secouée de son front en se dressant de nouveau de toute sa hauteur. Un bras posé sur la surface rugueuse du mur, l'autre ballant le long du corps qui se penche à peine plus dans l'espace claustrophobe offert gracieusement par sa bonne étoile. Il le sonde de ses yeux de minuit, accroche l'éclat brun qui ressort en face sous la lumière du palier. Un grand garçon comme toi, craintif comme ça avec un pauvre mec mis à la porte de son propre appart, c'est bizarre tu trouves pas ? Question à tendance rhétorique car il ne laisse pas le loisir d'entendre la réponse quand la peau glisse un peu plus le long la paroi pour l'acculer contre les escaliers dans son dos. T'es certain que le gentil Wonbin mérite pas autre chose qu'un vieux parquet comme un chien ? Ça me blesse. L'égo certainement, la frustration augmente également. Mais les mots sont prononcés avec calme, quoiqu'ils prennent cette teinte affaibli sitôt que les doigts frôlent l'étoffe qu'il porte au niveau du col.
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Anton Lowe
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multicomptes : jungwoo (kim young kwang) + soobin (lee dohyun) + mingi (wi ha joon) + franklin (nam joo-hyuk) + eden (seo in guk) + merlin (byeon woo seok)
triggers : maltraitance animale
warnings : adoption, harcèlement
Blame it on my youth (wonbin) Ac3f0a106958bdfa595953860a056eefedfca1a2
âge : twenty-seven yo.
occupation : des études en obstétrique qui s'éternisent, il raconte que les stages sont rémunérés pour taire son job au sein d'un pub miteux
statut civil : adepte de la douceur, non de la bestialité, plutôt seul qu'accompagné
orientation : pansexuel
habitation : un mini deux pièces au #87 south oceanside
pronom ig : he/him
infos rp : 350-800 mots environ, troisième personne, ok pour l'anglais dans les dialogues, les sms et les réseaux sociaux
   
 
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∙ feat. @Wonbin Barclay
tw: aucun

[outfit] En l’entendant utiliser ce prénom absurde une fois de plus, l’étudiant roula des yeux, presque tenté de lui imprimer son certificat d’adoption pour lui mettre la preuve sous le nez. Face au culot de son pair et à ce rictus culotté, il fallait avouer qu’Anton aurait même accepté qu’il l’appelle par n’importe quel prénom, tant qu’il continuait de poser son regard sur lui, avide de son intérêt.
J’pense qu’on est safe dans tous les cas, ça m’étonnerait qu’une femme saine d’esprit te donne un gosse, rétorqua-t-il entre ses dents, mimant le fait d’être piqué par la remarque - lui qui connaissait pourtant ses capacités, son habileté avec ses patientes, son talent naturel dans chaque sport qu’il entreprenait, en comparaison avec ses lacunes, dès qu’il devait se montrer bricoleur, ou même créatif.
Curieux, il l’observa tenter de manier le kit de crochetage à son tour, passant un regard au-dessus des épaules qu’il ne pouvait s’empêcher de masser pour le motiver. Et si, l’espace d’un instant, il hésita à lui ébouriffer les cheveux, à lui déposer un baiser sur le crâne, l’étudiant n’en fit rien, conscient que sa relation avec le nouveau sans-abri n’avait pas atteint le même stade de complicité que celle qu’il entretenait avec Luda.
Pas dingue non plus, pour un mécano, commenta-t-il dans l’espoir de le titiller, ignorant qu’il se faisait totalement duper.”
Alors que celui-ci se redressait, achevant son piètre essai, le grand brun tenta de reculer de quelques pas, incommodé par cette sensation d’être coincé sur le palier. Incapable de déchiffrer cet air de loup en chasse sur le visage de Wonbin, il resta immobile, refusant de descendre les marches de l’escalier, signe qu’il céderait face aux tentatives de le perturber - et notamment à ces grandes paluches qui frôlaient innocemment son épiderme en s'attardant sur le col de son blouson.
Le gentil Wonbin, répéta-t-il sans camoufler le rire que l'appellation lui inspirait. Tu veux peut-être que je t’installe une niche pour être plus confortable ? T’as l’air habitué avec ton super paillasson qui a failli te servir de lit pour ce soir, lança-t-il, lui-même étonné par sa propre capacité à se montrer si piquant.”
Ignorant s’il l’avait réellement blessé par ses paroles, le jeune homme se mordit l’intérieur de la joue, regrettant déjà sa petitesse, doté d’une douceur et d’une docilité qui n’était que du pain béni pour le manipulateur face à lui.
Excuse-moi, je plaisantais, se corrigea-t-il rapidement pour calmer le jeu.”

Pour briser leur proximité, le fils Lowe exerça une légère pression sur le torse de son comparse afin de le repousser et de récupérer le kit, abandonné au sol. Face à leur évidente incompétence, il jeta un coup d’œil à sa montre, réalisant que les réceptions des hôtels étaient désormais closes. Et même si cela ne l’enchantait pas, il ne pouvait se résoudre à laisser le motard terminer la nuit dans un motel miteux.
T’as pas intérêt à ronfler, l’avisa-t-il en lui faisant signe de descendre avec lui. J’ai un cours d’anatomie à huit heures demain, et j’ai sacrément besoin de dormir.
Les cernes sous ses yeux en étaient les témoins, installés depuis quelques mois désormais, creusant chaque jour un peu plus le visage du futur médecin - trop préoccupé à jongler entre boulot, études, amis et famille pour s’autoriser de réelles nuits reposantes. Partagé entre une certaine appréhension et une étonnante pointe de hâte, Anton dévala les escaliers jusqu’à son vélo, imaginant déjà comment allait se dérouler ces quelques heures à deux, dans l’espace exigu de son appartement. Ce mec, il le sentait capable de tout. Serait-il du genre à fouiller ses placards une fois endormi ? Allait-il même la fermer suffisamment pour qu’il puisse se reposer ? Ou serait-il le premier à tomber dans les bras de Morphée ? À cette dernière possibilité, un discret sourire s’installa sur les lippes du cycliste qui tentait de se figurer un Wonbin assoupi, silencieux et sage, capable de le trouver mignon, voir attendrissant dans cette perspective.
T’as dîné au moins ? S’enquit-il en rajustant son bonnet, s’étonnant de ne pas lui avoir demandé depuis combien de temps il s’était retrouvé ainsi bloqué. T’as pas tenté de faire appel à tes parents ? Un frère, une sœur ?
Conscient qu’il était du genre réservé, Anton préféra ne pas insister davantage et il se contenta de fouiller une nouvelle fois dans son sac à dos.
Mange, j’compte pas cuisiner, fit-il en lui tendant une pomme avant de s’installer sur la selle, imaginant que l’autre marcherait à côté, loin de se douter de l'étendue de son culot, certainement prêt à tout pour le mettre dans une position gênante.
Invité
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Blame it on my youth
∙ feat. @Anton Lowe
tw: mention d'alcoolisme, techniques de manipulation

[outfit] Les chats se délectent de poursuivre sans cesse une pelote de laine, leurs yeux brillants captant chaque mouvement, leur agilité gracieuse dévoilant une obsession presque hypnotique. Dans leur jeu infini, ils trouvent une satisfaction ultime dans la traque de quelque chose d'éphémère, quelque chose qui se dérobe toujours juste au moment où ils croient l’attraper. De la même manière, Wonbin se retrouve captivé par la complexité de sa relation avec Anton. Comme un félin attiré par le mouvement d'une ficelle qui s'effiloche, il se trouve irrésistiblement attiré par les nuances changeantes de leur interaction. Chaque sourire taquin, chaque échange d'esprit est comme un fil délicat qu'il ne peut s'empêcher de pister, même s'il sait que cela peut mettre en péril son équilibre déjà fragile. Il pourrait répliquer que sa propre santé mentale est en jeu, que les tumultes de sa vie l'épuisent au plus profond de son être, mais malgré cela, il reste là, aux côtés d’Anton ayant répondu à ses appels insistants. Peut-être est-ce le défi même de leur relation qui le pousse à continuer, la promesse d'une satisfaction inattendue dans la chasse à l'insaisissable.

Dans l’absence de ses propres réponses à un mordant prêt à abîmer la peau, alors que la porte demeure inlassablement close, Wonbin se trouve face à un choix. Continuer à poursuivre ce fil de laine fragile, malgré les risques pour sa propre santé mentale, ou se retirer dans l'ombre, préserver sa stabilité précaire mais renoncer à la possibilité d'une connexion profonde avec Anton. Et alors, dans un élan de courage mêlé de désespoir, il choisit de continuer, de plonger plus profondément dans cette partie dangereuse, sachant que chaque moment passé avec Anton est à la fois une évasion et une épreuve. Car dans cette obscurité énigmatique, il trouve une lueur d'espoir, un soupçon de réconfort dans la présence de celui qui, malgré tout, continue à le captiver. Ainsi, tel un tigre domestiqué qui épie sans sa proie, Wonbin se sent prêt à continuer cette danse infinie avec Anton, prêt à affronter les tourments de son esprit pour un instant de connexion, un moment de véritable intimité dans les ténèbres de la nuit. Et peut-être, juste peut-être, trouvera-t-il la paix dans les bras de celui qu'il ne peut s'empêcher de désirer.

Mécano pas fou, sans femme, sans enfant. Il marque une pause, contemplatif de son propre échec mené d’une main de maître pour se saboter d’un côté, s’assurer la victoire de l’autre. Qu’est-ce qu’il me reste ? De l’espoir, une chance qui prend la forme d’une silhouette à peine plus imposante que la sienne et lui faisant face. Il fait miroiter cette presque fragilité, se donne quasiment en pâture non pas aux lions mais bien à cet Anton qui ne manque en rien de venir frapper. Les propos sont rudes, une nouvelle fois, paraissent soufflés à son oreille parce un coeur moins tendre. Face à face risqué, tant par le venin s’écoulant de la bouche du brun que de par l’espace étouffant imposé par celui qui tire réellement les cordes jusqu’à présent. Observateur de sa propre chute, il le sait différent de ça, il lit en lui comme dans un livre ouvert. Essaies de me siffler la prochaine fois, on verra si je rapplique en remuant la queue. Excuse balayée, de même que les expirations de l’un se muant en les inspirations de l’autre une fois l’ombre près de la porte est invitée à reculer de ce toucher trop rare au goût d’un Wonbin ravalant les pulsations de son muscle enfoncé dans sa poitrine.

Le cauchemar se mue en rêve, avec des teintes de menaces regrettées, mais principalement le goût sucré et addictif d’un triomphe sitôt que ses pas emboîtent les autres pour quitter son perchoir et frissonner au premier coup de vent frais sur ses bras nus. T’as plutôt l’air de ronfler toi-même, autrement tu commencerais pas à m’accuser. Il se garde de rajouter qu’aucune conquête ne s’est jamais plaint du moindre bruit nocif filtrant le pas de ses pulpeuses, mais cette fois-ci c’est bien un sourire fleurissant au coin de ces dernières qui apparaît. Tu te sens si menacé que ça par ma présence pour me faire des reproches ? Tu crois que je prévois la soirée de l’année en allant chez toi ? Peut-être n’a-t-il pas assez bien joué la carte du mec paumé à la porte de son propre appartement ? Non, certainement non. Comment paraître désemparé en trouvant la nuit et le dos qu’il pourrait enserrer en une fraction de seconde si ses nerfs lâchaient ? Il ne cesse jamais de se questionner, de le questionner. Enquête reprenant de plus belle avec un Wonbin peu déphasé, les mains dans les poches de son pantalon et les épaules qui se haussent pour maintenir le peu de chaleur s’évadant à chaque instant passant.

La pomme est tendue, la curiosité suspendue et le vélo prêt à rouler dans la pénombre. La scène n’est pas déplaisante, mais ce n’est pas le scénario prévu dans l’esprit étroitement fait. Comment tu fais pour être comme ça ? Une question simple, qui n’en dévoile que trop peu par volonté de le faire réagir dans son énième monologue. Je sais que t’étudies la science et tout, mais une pomme c’est pas un repas. Encore moins suite à une longue journée harassante et une soirée se terminant ainsi. Il ne cède pas Wonbin, ainsi planté sur le trottoir, le visage impassible et les mèches flottant sous l’effet des bourrasques timides. Et je croyais que t’étais un prince charmant ? Parce que pour l’instant je me sens plus comme Cendrillon à moitié à poils et qui doit se ruiner les pieds jusqu’à chez toi, si y faut j’en ai pour une heure à marcher. Qu’en sait-il après tout ? Anton est arrivé vite, certes, à l’aide de ses pédales sans les petites roues à l’arrière. Alors on va faire quelque chose de différent. Aucunement impressionné il avance, les paumes qui se posent sur les épaules de celui qui pilote avant de se hisser sur le porte-bagage situé à l’arrière du vélo. La prise se transforme rapidement en deux serpents s’enroulant autour de sa taille, par sécurité, bien sûr. Maintenant roules ma poule, je me les gèle et si je tombe malade tu seras coupable. Le chantage ne fait que débuter, au-travers des menaces le sourire est sagement dissimulé derrière la veste épaisse contre laquelle il vient appuyer son visage.
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