If this is what it's like falling in love, I don't ever wanna grow up ft Danny

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Il avait tout prévu, il avait commencé à échafauder un rendez-vous “parfait” à partir du moment où ils en avaient discuté. Il voulait que ça soit un moment rien qu’à eux, presque magique. Il avait fait plusieurs plans, plusieurs scénarios et il pensait pouvoir être satisfait de son plan final. A chaque nouvelle idée il avait envoyé un message à Coraline pour savoir si c’était pas too much. A croire que l’idée que leur premier rencard se déroule mal ou ne lui plaise pas le stressait plus que ses examens de fin d’année. Cependant aujourd'hui était le jour j, il ne pouvait plus douter et ce n’était plus le moment de stresser. Il n'était jamais stressé lorsqu’ils se donnaient rendez-vous jusqu’à présent, alors il essayait de se dire que c’était comme d’habitude mais en plus plus. Elle voulait pouvoir mettre une belle robe alors il avait fait l’effort d’un costume. Bon il n’était pas aller jusqu’à un trois pièce et ne tenait ni à mettre une cravate ni à mettre un nœud papillon. Il avait presque l’impression d’être déguisé tellement il n’avait pas l’habitude. “J’ai une dégaine de pingouin..”  avait-il dit devant son miroir pendant que Coraline jugeait à travers l’appel visio. S’il prenait ce qu’elle disait comme parole d’évangile il disait de la merde parce qu’il était “très élégant et le costard noir chemise noir avec des boutons défait ça plaît aux filles. D’ailleurs je serais toi j’en enlèverai un de plus” Si elle le disait c’est que ça ne devait pas être trop mal. En tout cas, il n'aurait plus le temps de tergiverser plus que ça sur ses habits parce qu’il allait être en retard sinon et ça il en était hors de question.

Il avait mis fin à l’appel visio et avait mis les voiles presque en courant sans oublier tout ce qu’il devait prendre, et ça c’était un exploit, ou plutôt un second exploit quand on voyait l’heure matinale à laquelle il s’était levé. Il était allé la chercher chez elle, pile à l’heure et c’est à ce moment-là que son cœur tambourinait dans sa poitrine, les quelques secondes juste avant qu’elle n’apparaisse. Quand la porte s'était ouverte sur elle son cœur avait manqué un battement, elle était sublime et ne rigolait clairement pas lorsqu'elle avait parlé de belle robe. Il aurait certainement pu se décrocher la mâchoire à la regarder comme il le faisait. Si vous voulez ce n'était pas forcément cette robe moulante juste ce qu'il fallait ou ce rouge vif et chic qui l'a rendait si belle. Cette réaction ou cette pensée n’étaient pas surprenantes en réalité, il pouvait la trouver belle et désirable de bien des façons même si elle avait eu les cheveux hirsutes, dans une coiffure asymétrique et qu’elle était habillée d’un sac poubelle usagé. Le point positif de se dire que c'était un rencard c'est qu'il n'avait plus à cacher toutes ces réactions qui montraient parfaitement qu'il était amoureux d'elle. “Tu plaisantes pas quand tu parles de mettre une robe et “d’être super canon” à ce que je vois.”  Si vous voulez son avis, il avait mis une éternité à dire quelque chose. Maintenant il en était presque à regretter de pas avoir insisté plus que ça sur le coup de peigne, parce que ses cheveux n'allaient clairement pas rester en place toute la soirée, au moins il n'avait pas renoncé à la veste, sans il aurait pensé faire tâche à côté d'elle. “En tout cas tu.. Enfin je veux dire que.. Tu es.. whao.”  Encore un bel exemple d'éloquence. “Hmm tout ça pour dire que tu es sublime. Au fait, j'ai failli oublier.”  Il les tenait depuis qu’il faisait le pied de gru devant sa porte, et il avait presque oublié de lui donner, encore plus lorsqu’il l’avait vu.

Il lui tendit le bouquet qu’il avait mis un mal fou à choisir, c’était dingue de ce dire qu’il n’avait plus aucune idée de quelles étaient ses fleurs préférées en entrant chez le fleuriste. Alors il avait fait faire une composition, clairement le pire client que ce fleuriste avait dû avoir dans sa journée. “Alors t’es prête ?”  Avait-il conclu en lui présentant sa main pour qu’elle la prenne, ce qu’elle avait fini par faire. C’était alors le début, le vrai début de ce date. Il la conduisit jusqu’à la plage, mais un coin tranquille dans lequel ils aimaient flâner et lézarder après des séances de surf. Il n’y avait jamais beaucoup de passage ou de gens qui s’y arrêtaient alors c’était un peu un coin à eux à présent. Sauf qu’aujourd’hui, ce petit bout de plage avec un arbre en fond dont les branches survolé un bout de la plage et protégé par quelques roches qui s'étendait sur le sable, n’avait pas la même allure. Il s’était débrouillé pour ramener une table et deux chaises qu’il avait installées près de l’arbre et avait accroché des guirlandes dans ce dernier qu’il avait branché à une batterie qu’il avait  trouvé dans le fond de son garage. Il avait pris soin aussi de prendre avec lui tout ce qu’il fallait pour qu’ils aient un dîner, sinon la table n’aurait servit à rien, et c’est bien pour ça qu’il avait dû se lever tôt pour mettre tout ça en place, pour ensuite trouver les fleurs parfaites, et aussi préparé le dîner, avec dessert compris, tout ça ne se faisait pas en 5 minutes et il avait pris son temps pour tout bien faire. “Ma chère nous voici arrivés.”

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Pour la première fois depuis longtemps, Danny s’était levé légère ce matin-là. Même si elle n’avait rien prévu de spécial pour sa journée, elle savait que sa soirée serait consacrée à son premier rendez-vous officiel avec Gabriel, et c’était suffisant pour la mettre en joie. Aussi largement suffisant pour bloquer la majorité de sa journée pour qu’elle se prépare à cette soirée. C’était qu’elle en avait des choses à faire, mine de rien. Même si ce n’était pas elle qui s’occupait d’organiser cette soirée, elle voulait que tout soit parfait de son côté, et elle savait que ça lui prendrait du temps. Elle avait commencé ses préparatifs par la phase “spa”. Tout y était passé: masque pour le visage, pour les cheveux, épilations des sourcils et tout ce qui allait avec. Elle avait monopolisé la salle de bain pendant des heures, et heureusement que sa mère était sortie. Après tout ça, peignoir sur le dos et serviette sur les cheveux, il était temps de choisir la robe qu’elle allait mettre. Ce qui lui prit une heure supplémentaire pour se décider, après de nombreux essayages et photos envoyées à plusieurs de ses amies pour définitivement se décider. Et bien sûr, ce n’était pas fini. Elle avait dû ensuite choisir ses chaussures, et le plus important à ses yeux: ses bijoux.

C’est une fois que tout cela fut prêt qu’elle s’était lancée dans sa dernière étape qui était le maquillage. Et ça n’était pas son étape la plus courte. En vérité, elle ne s’était sans doute jamais autant appliquée pour se maquiller qu’aujourd’hui. Elle venait tout juste de passer un dernier coup de brosse dans ses cheveux quand la sonnette retentit. Enfilant vite ses chaussures et attrapant son sac au passage, elle avait dévalé les escaliers pour arriver jusqu’à la porte. Son cœur avait sans doute raté un battement au cours du trajet, et il en perdit un nouveau quand elle ouvrit finalement la porte et qu’elle le découvrit. Gabriel n’avait pas lésiné sur la tenue, et cela même si elle lui avait dit qu’il n’était pas obligé d’enfiler un costume.

« Toi non plus. Il te va très bien ce costume. »

Il n’y avait pas que le costume évidemment, c’était le tout. En vérité, elle ne l’avait pas vu aussi craquant depuis leur bal de promo. Et même, elle trouvait qu’il avait fait encore plus d’efforts cette fois-ci. Elle était flattée de voir qu’il en avait fait autant pour elle. Et le pire était bien qu’elle n’avait pas encore tout vu. Un sourire s’était dessiné sur ses lèvres quand il l’avait complimenté. Enfin, à partir du moment où il avait commencé une tentative jusqu’à ce que le mot “sublime” sorte de sa bouche. Le meilleur compliment qu’il pouvait lui faire en ajoutant ce bouquet de fleur.

« Oh, elles sont magnifiques ! Merci… Attends, je vais les mettre dans un vase. »

Elle portait tout de même le bouquet à son nez pour sentir la douce odeur florale qui s’en dégageait. Une fois les fleurs dans l’eau, elle était fin prête. Hochant la tête à sa question en souriant, Danny avait alors attrapée sa main avant de le suivre et de monter dans son carrosse - non, juste dans la voiture de Gabriel, mais carrosse c’est pour le côté conte de fée - et arriver jusqu’au lieu où allait se dérouler leur premier rencard. Elle avait froncé les sourcils quand il s’était garé sur le parking de la plage. Autant dire qu’elle ne s’y attendait pas vraiment, mais elle lui faisait confiance. La blonde avait donc retiré ses chaussures - parce que marcher en talon dans le sable ce n’était pas ce qu’il y avait de plus pratique - et l’avait laissé la guider jusqu’à leur petit coin de paradis. Clairement, on pouvait dire qu’il avait mis les petits plats dans les grands. Elle en aurait presque pleuré si elle n’avait pas mis autant de temps à se maquiller. Tout était juste parfait, Gabriel avait pensé à tout pour rendre cette soirée inoubliable.

« C’est… J’ai pas les mots. »

Mais son sourire et ses yeux brillants d’émotions devaient amplement montrer ce qu’elle en pensait. C’était tout simplement magnifique, et Danny n’aurait clairement pas pu espérer mieux pour leur premier rendez-vous. Il y avait tout ce qu’elle voulait, ce superbe cadre romantique, et le fait qu’ils n’étaient rien que tous les deux. Elle avait d’ailleurs tirer sa main pour la tirer à elle et déposer ses lèvres sur les siennes.

« C’est parfait. »

Et même plus que parfait si elle devait totalement être honnête. Elle ne voulait plus jamais repartir de cet endroit, même si elle savait qu’il le faudrait à un moment ou à un autre. Mais pour l’instant, Danny préférait rester dans l’illusion qu’ils n’auraient jamais à repartir de là.

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Il n’avait pas lésiné sur les efforts, ce premier rendez-vous était bien plus important pour lui que n’importe quel autre qu’il avait pu avoir auparavant. C’est pour ça qu’il s’était levé tôt et qu’il avait monopolisé la cuisine pendant une éternité. Sa mère l’avait charriée sur tout ça, affectueusement bien entendu, elle lui avait aussi donné un coup de main non négligeable parce qu’il voulait tellement que tout soit parfait qu’il s’était un peu éparpillé. Et même avec juste sa présence et sa bienveillance naturelle elle avait réussi à le calmer et le tout sans pour autant le materner comme s’il avait 6 ans. Il se sentait extrêmement chanceux d’avoir une mère comme elle. Et puis bon elle aimait beaucoup Danny, il le savait, elle avait probablement vu avant tout le monde le béguin qu’il avait pour elle et elle n’avait rien dit pendant longtemps, le laissant faire sa vie. C’était un jour où ça n’allait pas fort qu’elle lui avait conseillé d’avouer à Danielle ce qu’il ressentait.Vous vous en doutez il n’avait rien fait pour les mêmes raisons que toutes les autres fois. Et après c’était Coraline qui avait été là, en fait là il n’avait pas montré le moindre signe de quoi que ce soit, en répondant à un message il avait commis l’erreur, ou pas, de dire qu’il devait s’habiller pour la soirée, elle n’avait pas tardé à lancer l’appel visio vous vous en doutez. Il avait dû retourner son placard pour aller chercher les vêtements qui faisaient un peu classe, ils n’étaient clairement pas  accessibles tout de suite, ce n’était pas comme s’il s’habillait classe tous les jours, ou qu’il avaient beaucoup d’occasions de le faire. En vrai il se plaignait souvent pour la forme plus que parce qu’il détestait mettre une veste de costume, il avait juste souvent l’impression d’être déguisé.

Il avait été surpris de voir qu’il avait plus de choix que ce à quoi il s’attendait, par contre son dilemme avait été dans les chemises. Ca il en avait mais il avait mis du temps à trouver celles qui pouvaient passer dans un costume. En essayant la noir il avait peur que ça fasse trop de noir mais le franc parlé de Coraline et le temps l’avait convaincu. Et voilà qu’il s’était retrouvé devant sa porte son bouquet à la main. S’il avait été dans un cartoon sa mâchoire aurait touché le sol et son cœur serait presque sorti de sa cage thoracique. Il avait eu du mal à sortir une phrase correcte pour lui faire ce compliment et il avait une part de lui qui était déçue parce qu’aucun mot n’était assez fort pour décrire ce qu’il pensait. “Je pensais que je tenais pas trop à en mettre un mais finalement j’y tenais beaucoup plus que ce que je pouvais penser. Et je m’en serais voulu de ne pas faire les choses bien.” Il souriait comme un enfant fier juste parce qu’elle l’avait complimenté. Il remercierait Coraline plus tard pour l’avoir aiguillée et rassurée sur son look. Il avait aussi probablement fait plus d’efforts que pour le bal de promo, à quoi bon si sa cavalière officielle n’était pas Danny de toute manière. Et là voici qu’à présent elle trouvait le bouquet magnifique, on peut dire qu’elle avait le don de balayer toutes les petites craintes qui animaient son quotidien. Maintenant il n’avait plus vraiment de doute quant au reste de la soirée. Il avait hoché la tête et l’avait attendu gentiment, l’idée que ce bouquet soit installé fièrement et à la vu de tous dans cette maison lui faisait encore plus plaisir que ce qu’il aurait cru. Après tout ça, ils n’avaient pas mis bien longtemps à arriver à destination, surtout en faisant le chemin en voiture. Il avait attrapé un grand panier à pique-nique dans lequel il avait mis le dîner préparé plus tôt. “Pardon je n’avais pas pensé à ça, tu veux que je te tienne ?”

Et voici qu’ils étaient arrivés et il était fier de son travail. Il attendait une réaction, il examinait ses expressions en attendant qu’elle finisse la phrase qu’elle avait commencée. Il voyait un sourire et des yeux remplis d'étoiles alors il avait compris que ça lui plaisait. C’était probablement pour ce genre de réaction qu’il s'était donné autant de mal, pour pouvoir apercevoir cette lueur dans son regard, cette expression qu’il aimait tant. Elle l’avait tiré de sa contemplation en l’attirant vers elle et lui voler un baiser. “Oh très chère vous m’en voyez ravi car tout ceci a été mis en place pour vous princesse.”  Répondit-il avant de l’embrasser. Rien n’aurait pu effacer le sourire qui était plaqué sur son visage depuis qu’il l’avait vu apparaître derrière l’encadrement de la porte. Il reprit sa main pour la faire avancer jusqu’à la table, il avait posé son panier et ensuite il lui avait tiré la chaise pour qu’elle puisse s’installer. “J’espère que tu as faim.”  Il sortit du panier qu’il avait les couverts et assiettes pour chacun d’eux. Une fois que la table fut dressé il put lui servir le plat qu’il lui fit découvrir avec son meilleur “Tadaaa !”

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Cette soirée, Danny l’avait attendue avec impatience. Pourtant, ce n’était pas la première qu’elle passait en compagnie de Gabriel, on pouvait même dire qu’il y en avait quelques milliers au compteur, depuis le temps. Mais cette fois, c’était différent. C’était leur première soirée en tant que couple, leur premier vrai rendez-vous amoureux, et ce petit détail bousculait fortement les papillons qui se baladaient dans son ventre. Elle était excitée, et avec une petite part de crainte aussi. En fait, la blonde avait peur que cette situation nouvelle ne leur donne une sensation bizarre à tous les deux, inhabituelle. Mais quand elle avait ouvert la porte, cette crainte s’était rapidement envolée. Il n’y avait rien de bizarre, comme s’ils avaient toujours fait ça et que ce n’était pas la première fois. Et elle s’était tout de suite sentie un peu idiote d’avoir eu cette crainte. Encore plus en le voyant dans ce costume, si beau qu’elle en aurait presque chavirée si elle ne savait pas déjà à quel point il pouvait être séduisant.

« T’as bien fait, j’aime beaucoup. »

Elle lui avait dit ça tout en glissant ses doigts sur le col de sa chemise avant que Gabriel lui offre le bouquet de fleurs. Il avait vraiment pensé à tout, et cette petite attention lui allait droit au cœur. Ce n’était peut-être qu’un bouquet de fleurs aux yeux de certains, mais pour Danny c’était surtout quelque chose qu’elle allait pouvoir garder, et qui lui donnerait le sourire à chaque fois qu’elle poserait les yeux dessus en repensant à cette soirée. Parce que même si elle ne faisait que commencer, elle savait qu’elle allait devenir inoubliable. Elle avait donc pris le temps d’aller les mettre dans l’eau, avec un petit mot à destination de sa mère pour l’informer de qui venait ce bouquet, avant qu’ils ne se rendent au lieu du rendez-vous.

« Je devrais pouvoir me débrouiller, mais je veux quand même bien que tu me tiennes. »

C’était surtout une excuse pour que Danny vienne glisser son bras autour de sa taille. Ça ne la dérangeait absolument pas de retirer ses chaussures, même si elle perdait son avantage de quelques centimètres supplémentaires. Le cadre qu’il lui offrait pour ce rendez-vous était tellement beau qu’elle s’en fichait pas mal, au final. Elle avait même perdu l’usage de la parole, comme Gabriel quelques minutes plus tôt, quand elle avait découvert tout ce qu’il avait fait. Ça ne pouvait clairement pas être plus parfait, et ça méritait bien au minimum un baiser.

« J’en ai de la chance. »

Et elle le pensait. Danny avait vraiment de la chance de l’avoir dans sa vie, encore plus qu’il soit tombé amoureux d’elle et qu’il lui concocte ce genre de surprise. A cet instant elle se sentait heureuse comme elle ne l’avait jamais été, à sa place et plus épanouie que jamais. Une sensation toute nouvelle qu’elle découvrait encore et qu’elle espérait pouvoir ressentir jusqu’à la fin de ses jours.

« Je meurs de faim ! »

Bien évidemment, elle avait voulu l’aider à mettre la table, ce qui lui avait valu une petite tape sur la main et un refus de la part de Gabriel. Mais ça n’aurait pas été Danny si elle n’avait pas tenté. Elle patientait donc, jusqu’à découvrir le plat qu’il leur avait préparé. Et qui avait l’air vraiment délicieux.

« Attends… T’as coupé les champignons en petits cœurs? »

Elle doit bien avouer qu’elle trouvait ce petit détail adorable et super mignon. Il avait vraiment pensé à tout, à la moindre petite chose pour rendre cette soirée véritablement parfaite.

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A présent il se demandait bien ce qui avait pu le stresser toute la journée. S’il y a bien une personne avec laquelle il n’avait jamais à s’en faire c’était bien elle. Elle avait toujours eu ce don pour calmer ses doutes et ses craintes rien qu’en étant présente et en lui servant ce sourire dont elle seule avait le secret. Et même pendant les cours il se souvenait de tous ses moments où il s’était mis à agiter la jambe, jouer avec la mine de son quatre couleurs et j’en passe où elle avait montrée que tout irait bien et qu’elle était là, parfois en mettant sa main sur sa cuisse pour qu’il arrête. Ce qui le rendait nerveux aujourd’hui était la même chose que le jour où ils avaient fini par être totalement honnête l’un envers l’autre à propos de leurs sentiments. Il avait peur que ça ne s’arrête, que ça ne soit qu’un rêve, il avait peur de se réveiller et de se rendre compte qu’il l’avait perdu de toutes les manières dont il était possible de perdre quelqu’un. Mais lorsqu’il l’avait vu, son expression, sa joie, il avait compris qu’il lui fallait juste le temps de s’y faire pleinement. Aujourd’hui il avait la meilleure amie et la meilleure petite amie qu’on puisse rêver. Il avait la chance que ce changement n’ait pas changé leur relation de meilleurs amis, en fait c’était un peu comme un bonus. Il n’y avait donc pas de quoi se faire du mauvais sang et ça il en devenait sûr de secondes en secondes. Si bien qu’une fois arrivé à la plage il ne ressentait plus rien qui pouvait ressembler de près ou de loin à du stress.

Il n’avait pas insisté plus lorsqu’elle avait dit qu’elle pouvait les tenir, mais il ne s’était pas non plus fait attendre pour l’aider comme elle le lui avait demandé. Ce soir ce genre de contact avait une signification toute autre, il avait déjà passé son bras autour d’elle pour la tenir et elle avait déjà placé son bras autour de sa taille mais c’était la première fois qu’ils ne le faisaient pas en tant qu’amis. Ce n’était pas grand chose en soit mais cette petite pensée suffisait à faire que la soirée était déjà une pure réussite à ses yeux. Oui ça et ce visage resplendissant qu’elle avait eu en contemplant ce lieu pourtant familier qui aujourd’hui semblait être la septième merveille du monde dans ses yeux. “Si tu voyais la femme que j’ai à mon bras tu penserais sans doute que c’est moi qui ai énormément de chance.” Et il n’était pas prêt à la laisser tourner, tout comme il n’était pas prêt à laisser la princesse faire quoi que ce soit, il voulait qu’elle profite et rien d’autre. C’est pour ça qu’il lui avait fait une petite tape sur la main lorsqu’elle avait voulu aider, et aussi parce qu’il ne voulait pas qu’elle se gâche la surprise en voyant la suite par inadvertance. Il lui avait fait découvrir le plat qu’une fois que tout était installé. “Euh oui.. Pourquoi c’est too much ?” En fait il n’avait aucune idée c’était bien la première fois qu’il cuisinait pour un rendez-vous et il n’avait aucune idée d’où se trouvait la limite pour ne pas passer pour un taré excessif. C’était pour ces trucs là que sa mère aurait dû le ralentir, il n’avait pas envie de la faire fuir. Cependant il fut soulagé d’entendre qu’il n’avait pas mal fait, et ce soulagement devait se voir à coup sûr. “Punaise j’ai cru que j’allais passer pour un psychopathe pendant deux minutes..”

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Ce n’était pas un rendez-vous comme un autre. Ce date avait quelque chose de particulier. Sans doute le premier d’une longue liste - Danny l’espérait en tout cas - mais sans doute le seul qui aurait cette saveur. C’était sans doute le changement de leur relation qui lui faisait dire ça. Sans doute aussi le fait qu’il portait un costume et elle une belle robe, ou peut-être juste l’endroit qu’il avait choisi pour cette soirée. C’était un tout qui rendait cet instant si particulier et inoubliable à ses yeux. La sensation agréable de ses pieds dans le sable, les lumières qui reflétaient l’éclat des yeux bleus de Gabriel. Ces yeux qui la regardaient comme si elle était la plus belle chose qui lui ait été donnée de voir. C’était la première fois qu’elle se sentait vraiment belle à travers les yeux de quelqu’un. Et le fait que ces yeux soient ceux de Gabriel ne faisait qu’intensifier son sentiment de bien-être déjà bien présent.

« Profites parce que c’est pas tous les jours que tu verras la version upgradée, vu le temps que ça m’a pris. »

Même si elle savait qu’il s’en fichait qu’elle porte une belle robe ou qu’elle traîne en jogging sur son canapé. Gabriel avait déjà eu l’occasion de la voir dans de nombreux contextes différents, les bons comme les mauvais. Et il ne l’avait jamais fait se sentir nulle ou quelque chose qui s’en approchait. Au contraire, même. Il avait toujours eu les mots ou les gestes pour que Danny sente qu’elle en valait la peine. Ce qui était encore plus vrai ce soir, même s’il ne la laissait pas l’aider. Choose a man who treats you like a princess. On pouvait dire qu’elle l’avait bien choisi, même si elle avait prit le temps pour le faire.

« Non ! Je trouve ça super mignon. »

Clairement, elle n’aurait pas pensé à couper les champignons en forme de cœur, elle ne savait même pas que c’était possible. Et elle trouvait ça adorable, très loin d’être too much. Du moins, aux yeux de Danny, et il n’y avait que son regard qui importait.

« Eh… T’inquiète pas, tu sais que tu peux tout faire et tout dire avec moi. Y a rien qui me fera moins t’aimer. Plus par contre, ça peut se négocier. »

Elle lui avait dit ces mots en venant prendre sa main dans la sienne, ses yeux fixés aux siens. Danny ne voulait pas qu’il s’inquiète, qu’il stresse ou quoique ce soit de semblable, parce que ce n’était clairement pas nécessaire. Cette soirée aurait été parfaite dans tous les cas, même s’ils s’étaient juste installés sur une couverture avec des pizzas. Ce qui lui importait, c’était sa présence. Le fait qu’ils partagent cet instant tous les deux et qu’ils en profitent.

« Par contre là j’ai vraiment faim et l’odeur est en train de faire gargouiller mon estomac. »

On repassera pour le romantisme à toute épreuve, mais son estomac était véritablement en train de gargouiller. La blonde avait alors attrapé sa fourchette pour goûter ce qu’il lui avait préparé. Et elle en serait presque tombée de sa chaise.

« Mmh… C’est beaucoup trop bon. C’est une tuerie, vraiment. »

Et elle ne disait pas ça seulement pour lui faire plaisir, elle était vraiment en train de se régaler. La vitesse à laquelle elle enchaînait les bouchées devait d’ailleurs être assez révélatrice.

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Il devait déjà avoir photographié plusieurs images mentales de Danny qu'il conservait précieusement dans un coin de sa mémoire. Mais ce soir-là elle lui prouvait qu'elle pouvait être encore plus belle chaque jour. Ça n'était pas vraiment une histoire de maquillage ou de robe même s'il l'a trouvait merveilleusement belle avec, c’était un tout la lueur qui brillait dans son regard, cette expression de joie mélangé à de la surprise, sa façon qu’elle avait de bouger la bouche pour étirer ses lèvre en un sourire franc qui dévoilait une partie de ses dents, les minuscules ridules qui se formaient sous ses yeux lorsqu'elle riait, la façon qu’elle avait de rire et sa manie de mettre sa main devant la bouche pour essayer de taire son rire lorsqu’elle trouvait qu’il devenait “trop étrange”. C’était toutes ces petites choses qui faisaient qu’elle était aussi belle à ses yeux. “M’en fiche de la version j’aime toutes tes versions moi. Mais t’inquiète pas que la version upgradé, comme tu dis, je ne suis pas prêt de l’oublier.” Il était sûr que même après une lobotomie il se souviendrait toujours de cette robe rouge satinée tout en près du corps sur le haut de son corps et légèrement évasée au niveau de la jupe. Bon après il était aussi certain que ça aurait été moins canon sur une autre fille mais c’est qu’il était loin d’être objectif sur le sujet.

On pourrait croire qu’il ne profitait pas de la soirée à tout faire pour qu’elle elle passe une soirée inoubliable, mais il n’en était rien, ce n’était pas mettre deux assiettes et lui servir à manger qui allait l’empêcher de profiter. Par contre les quelques secondes qu’elle avait mis pour lui répondre sur le dilemme des champignons, mais une fois qu’elle l’avait fait c’était comme s’il pouvait respirer de nouveau. “Oh punaise j’ai eu peur..” Avoua-t-il. Il n’aurait jamais cru être en suspens et questionner ses choix de vie à cause de champignons. Cependant encore une fois elle balayait tout ça aussi facilement qu’en prenant sa main et lui dire une phrase. Elle n’aurait rien pu dire qui soit plus efficace que ça. Il acceptait bien volontiers sa main dans la sienne d’ailleurs. “Oui sans doute, j’imagine que j’ai encore un peu peur que tout ça ne soit pas réel, me faut juste le temps que l’information monte pleinement au cerveau. Si tu ne fuis pas avec des champi en cœur j’imagine que j’ai de la marge pour te faire fuir.” C’était plus que rassurant d’entendre ça, surtout pour lui, et d’ailleurs il en avait probablement besoin. Jusqu’ici elle n’avait jamais jugé ou fuit à ses grain de folie, au contraire même elle l’encourageait ou le suivait dans n'importe quel délire qu’il pouvait avoir. Mais ça n’était pas exactement la même chose, il y avait le supporter avec toutes ses frasques et ses défauts en tant que meilleur ami et il y avait le supporter qualités et défauts en tant que petit-ami, ça faisait une différence énorme.

Le minuscule commencement de tempête était parti aussi vite qu’il était arrivé, en fait ça n’était plus qu’un malencontreux souvenir à partir du moment où Danny a commencé à crier famine. C’était si spontané et naturel qu’elle lui avait arraché un rire. “Je t’en pris, c’est pas là pour que tu le regardes” Il l’avait imité pour attaquer son assiette mais s’était mis en pause juste pour la regarder faire, s’il n’était pas déjà amoureux il aurait pu tomber amoureux rien qu’à la regarder elle et son incroyable son coup de fourchette. En fait il se surprenait lui-même, il était quand même persuadé que c’était la participation de sa mère qui avait fait que le plat était bon. Il était loin de se jeter les lauriers pour ça, c’était se sous-estimer. En tout cas, même s’il ne répondait pas à ces compliments, ça lui allait droit au cœur et il avait continué son plat en souriant comme un benêt. “De ce que je vois t’auras de la place pour la suite avec un dessert en prime.”

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S’il aimait toutes ses versions, c’était bien une preuve qu’il était vraiment amoureux, parce que Gabriel avait eu l’occasion de voir Danny dans de bien nombreux états. Apprêtée pour le bal du lycée, en jogging, pas coiffée, les yeux rougis après la disparition de son père, complètement bourrée au point de ne plus marcher droit, souriante et épuisée après une après-midi de surf… Et la liste était encore longue. Ils avaient partagé beaucoup de moments ensemble, et ce serait sans doute encore le cas dans les années à venir. C’était sans doute ce qui faisait qu’au final, rien ne leur semblait bizarre ce soir-là. Pourtant, ça aurait pu. Ils étaient amis depuis si longtemps que ce changement dans leur relation aurait pu leur paraître étrange, mais dans le fond, ce n’était qu’un plus dont ils rêvaient tous les deux depuis longtemps. Sans doute même qu’ils s’étaient toujours vus amoureux l’un de l’autre, même s’ils avaient mis du temps à l’admettre. Elle n’avait plus peur de lui dire qu’elle l’aimait, plus peur de lui avouer qu’elle espérait passer le reste de ses jours à ses côtés. Même s’ils n’en étaient qu’au début, elle voyait un bel avenir se profiler à l’horizon ensemble.

Et si cet avenir pouvait être composé de soirées comme celle-ci, elle était d’ailleurs prête à signer tout de suite. Surtout quand Gabriel était aussi sincère avec elle sur ce qu’il pouvait bien ressentir. Il s’était déjà confié à elle par le passé, bien évidemment. Mais Danny avait l’impression qu’il avait laissé tomber des barrières supplémentaires et qu’il ne craignait plus de tout lui confier, le meilleur comme le pire. Ça lui donnait l’impression d’être réellement importante à ses yeux, encore plus qu’avant. Un sentiment qui était d’ailleurs compliqué à décrire, mais rempli de plénitude.

« Si quand on a fini de manger tu doutes encore, fais-moi signe. »

Elle lui fit un clin d'œil, avec évidemment pas mal de sous-entendus dans sa phrase. Une façon de lui faire comprendre qu’elle espérait que cette soirée ne s’arrêterait pas au dîner, et qu’elle s’étendrait sur tout le reste de la nuit. Parce qu’évidemment, elle pensait à la partie physique de leur relation. Elle l’appréhendait autant qu’elle en avait envie, en réalité. C’était un nouveau cap, et sans doute l’un des plus concrets. Danny craignait de ne pas être à la hauteur, même si cette crainte avait pour l’instant laissée place à son estomac qui criait famine. Au moins elle n’avait fait rire en lui avouant qu’elle mourrait de faim. Et autant dire qu’elle ne s’était pas fait prier pour commencer à manger. Ni pour le complimenter, parce que c’était vraiment délicieux.

« Y a du dessert? Me dis pas que c’est de la mousse au chocolat. »

Elle avait d’ailleurs déjà presque fini son assiette. Et si c’était bien de la mousse au chocolat, rien ne pourrait être plus parfait. Gabriel savait déjà à quel point Danny adorait ce dessert. Quand ils étaient petits, et que la mère de Gabriel en faisait, elle était toujours la première à les dévorer. Ce qui n’avait d’ailleurs pas vraiment changé au fil des années. Enfin, en dehors du fait que maintenant elle n’avait plus trois tonnes de chocolat autour de la bouche, parce qu’elle avait appris à se tenir.

« Est-ce que tu serais pas en train de tout faire pour gratter tous les points que t’as déjà, Meyers? »

Parce que si c’était son intention, il était clairement bien parti. Même si elle plaisantait, bien entendu. Il n’avait pas besoin de faire tout ça pour qu’elle l’aime davantage, même si c’était appréciable. D’ailleurs, Danny pensait qu’elle ne pouvait pas l’aimer plus que ce qui était déjà le cas. Parce que l’amour qu’elle lui portait était bien au-dessus de n’importe quel autre.

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tw: mention de maltraitance, violence parentale

Il était souvent du genre à vouloir ranger tout ce qui le contrariait et qui le travaillait dans une boîte fermée à double tour et jeter la clef. Il estimait que ses proches avaient suffisamment à faire avec leurs propres soucis, parfois même les mêmes que les siens si on prenait sa mère, alors il ‘avait pas à leur infliger ses problèmes en se plaignant sans cesse. Avec Danielle ça n’était pas exactement la même chose, il avait, au fil du temps, réussi à s’ouvrir. Elle l’avait bien fait elle aussi, elle avait lâché prise devant lui, elle s’était ouverte lui confiant tout ce qui pouvait se passer dans sa petite tête blonde, le bon comme le mauvais.  Alors lui acceptait de faire tomber quelques barrages de temps en temps, mais c’était loin d’être facile. Parfois il se disait qu’il pourrait faire plus d’efforts encore mais c’était encore difficile parfois, même à son âge et même en sachant pertinemment qu’elle ne l’abandonnerait pas sur le bord de la route. Là ce n’était pas vraiment comme ces fois-là, c’était quelque chose dont ils avaient déjà parlé, et s’il n’était pas transparent dès aujourd’hui comment pouvait-il prétendre vouloir que tout fonctionne. Et s’il y avait bien une personne avec qui il voulait que tout fonctionne éternellement et avec qui il voulait être pleinement transparent, c'était bien elle. Etrangement il trouvait ça déjà moins compliqué de lui confier ça que d’avouer que son père avait passé ses nerfs sur lui lorsqu’il venait vers elle la tête coloré d'ecchymoses.  

Elle l’avait rassuré en une phrase et un regard empli de douceur, après quoi elle avait balayé ce semblant d’inquiétude en le faisant rire. D’ailleurs il avait aussi ri à cette phrase et en même temps il avait été confus. Avait-il compris ce qu’il avait cru comprendre. Aucune idée c’est sans doute pour ça qu’il n’avait pas commencé à manger de suite, il était trop préoccupé à se demander s’il avait l’esprit mal placé ou si c’était bien ce genre de sous entendu. Dire qu’il n’y avait pas pensé serait mentir surtout quand, comme il avait pu lui avouer, ça s’était déjà produit dans ses rêves. Cependant il n’aurait probablement rien fait pour en arriver là, ce n’était pas le but du rendez-vous, mais ça ne voulait pas dire qu’il serait contre si ça venait à se faire naturellement bien entendu. En tout cas, il était ravi de savoir que la perspective d’un dessert semblait lui plaire, un vrai dessert pas un dessert clin d'œil clin d'œil. “C’est le moment où je te fais l’aveu de la grosse imposture de cette soirée. Ça y est.” Dit-il à la fois résigné et à la fois amusé. “Je me suis un peu éparpillé en préparant tout ça alors une super-héroïne est venue à ma rescousse. Ta prière est exaucée parce que lorsque je priais pour que le brownie ne crame pas, elle en a préparé une et l’a glissé dans le panier.” Avoua-t-il avec une moue. Il savait qu’elle n’avait pas pu s’en empêcher, même s’il était majeur et vacciné il serait toujours son petit garçon à ses yeux, même si elle savait qu’il était capable d’accomplir les choses par lui-même.

Il n’était même pas honteux d’avouer que sa mère lui avait donné un coup de main, il préférait ça à un vieux mensonge. D’ailleurs il s’était senti un peu bête de pas avoir pensé à la mousse au chocolat lui-même, mais il aurait été incapable d’avoir le même résultat que celui de sa mère, alors c’était sans doute mieux que ça soit elle qui l’ait fait en fin de compte. Elle pourrait même bientôt y goûter vu qu’ils avaient bientôt fini leur plat. même lui alors qu’il avait mis du temps à s’y mettre. “Quoi je peux encore gratter des points ? Tu sais que j’adore les points bonus, alors si c’est des points bonus avec toi je m'exécute sans réfléchir” dit-il en riant. Ils finirent par terminer le plat mais il voyait bien l’envie qu’avait provoqué la mousse au chocolat chez elle. Alors il ne l’avait pas fait se languir davantage et avait sorti les desserts.

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Danny avait l’impression que ce soir n’était pas seulement un premier rendez-vous, mais bien le début d’une toute nouvelle page de sa vie qui s’entamait. Une sensation un peu étrange, qu’elle ne connaissait pas encore très bien, mais qui était tellement plaisante qu’elle espérait qu’elle ne s’arrêterait pas. Tout avait l’air semblable et pourtant, d’un côté, c’était différent. Elle avait l’impression que Gabriel était plus ouvert et même elle de son côté l’était. Elle sentait qu’elle pouvait tout lui dire, encore plus qu’avant, qu’elle pouvait tout partager avec lui sans avoir peur de quoique ce soit. Ses craintes, ses doutes, et surtout l’amour qu’elle lui portait et qui lui paraissait infini. Elle se sentait prête, sur absolument tous les pans de leur relation, et c’était sans aucun doute pour cette raison qu’elle s’était permise ce sous-entendu. Aussi pour entendre son rire dont elle ne se lasserait clairement jamais. Elle adorait le voir comme ça, juste avec elle dans l’instant présent, heureux. C’était ce qu’elle voulait voir tous les jours jusqu’à la fin de sa vie.

La blonde n’était pas non plus contre les desserts, bien au contraire. La gourmandise était un vilain défaut, et on pouvait dire qu’elle n’y avait pas vraiment échappé. Danny était une dingue de sucre, sous toutes ses formes, et elle ne passait jamais à côté de l’occasion d’en consommer. Encore moins quand la préparation provenait de la cuisine des Meyers. La mère de Gabriel avait clairement de l’or dans les mains quand il s’agissait de pâtisserie. Lui aussi était assez doué en son genre. Mais visiblement, ce soir, tout le mérite du sauvetage revenait à sa maman. C’était au tour de Danny de laisser échapper un rire à son histoire de brownie cramé.

« C’est ça quand tu te mets trop de pression. Alors qu’au final tout est parfait, même si c’est ta mère qui a fait le dessert. »

L’important pour elle était surtout qu’ils passent du temps ensemble, en tant que couple. Et qu’ils apprennent à se découvrir dans cette nouvelle sphère, d’une certaine façon. Après tout, Danny le connaissait très bien en tant que meilleur ami, mais elle ne doutait pas du fait qu’elle allait encore se retrouver face à plein de surprises de la part de Gabriel en tant que petit ami. Ce soir était déjà un bon exemple entre les fleurs, cet endroit qui était juste splendide, et le repas qu’il avait pris le temps de préparer. Dans le fond, Gabriel était un grand romantique, et il était prêt à se plier en quatre pour lui faire plaisir.

« Tu peux, même si les conditions sont un peu plus strictes. Mais t’as de la chance, celle qui donne les points bonus t’aime plus que bien. »

Ils n’avaient pas tarder à finir leurs assiettes, et ils étaient enfin prêts à attaquer le dessert. Mais quelque chose dérangeait un peu Danny. Alors pendant qu’il s’occupait de sortir la mousse au chocolat du panier, elle avait déplacé sa chaise pour la mettre juste à côté de celle de Gabriel. Ils n’étaient pas si loin pourtant, mais elle avait envie de réduire cette distance jusqu’à la rendre quasiment inexistante. Quand il s’était rassit, elle avait d’ailleurs pris sa main dans la sienne, entremêlant leurs doigts avant de plonger sa cuillère dans la mousse, et de la tendre vers lui.

« A toi l’honneur, tu l’as bien mérité. »

Et elle ne pouvait que noter que cette proximité lui faisait beaucoup de bien. Le sentir tout près d’elle la rassurait toujours, l’apaisait aussi beaucoup. La chaleur de son corps, son parfum qui lui montait aux narines. C’était son cocon de bien-être, là où elle pouvait tout oublier et se retirer loin de la réalité parfois difficile. Il avait ce truc, ce regard qu’il posait sur elle et qui envoyait tout valser en à peine quelques secondes.

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Si on lui avait dit qu’il en serait là aujourd’hui le jour où il avait compris qu’il était amoureux d’elle, il ne l’aurait pas cru une seconde. S’il savait qu’il avait de la popularité auprès de la gente féminine, même s’il ne comprenait pas vraiment pourquoi, il était persuadé que la seule personne qui ne pourrait pas s'intéresser à lui de cette manière, c'était elle. Peut-être que c’était parce qu’il l’a mettait sur un pied d’estale et que du coup il la pensait inaccessible. En tout cas, il était sûr que ce genre de moment n’aurait pu être possible que dans ses rêves et ce jusqu’à il n’y a pas si longtemps que ça. Il était sûr que c’était pour cela qu’il avait peur que ça ne soit qu’un rêve et qu’il se réveille d’un moment à l’autre. Cependant il ne semblait pas vraiment dormir et elle était était bien là, présente avec lui en train de dîner et de le rassurer sur presque tout.

Il avait fait son aveu pas vraiment honteux, ce n’était un secret pour personne que sa mère était un véritable cordon bleu, tout ce qu’il savait faire dans une cuisine il ne tenait de sa mère. Selon lui, elle aurait dû envoyer tout le monde se faire voir et ouvrir son propre restaurant, mais à chaque fois qu’il lui disait ça elle lui répondait que tout était loin d’être aussi simple. Et comme souvent Danielle avait raison sur sa critique de l’histoire qu’il lui avait confiée. “Meh quand est-ce que je ne me mets pas la pression ?” Il avait dit ça sur le ton de l’humour mais ça n’était pas totalement faux dans le fond. Il y avait peu de situations dans lesquelles il ne se mettait pas la pression tout seul. Il savait qu’aujourd’hui était comme beaucoup d’autres fois, il se la mettait tout seul pour se rendre compte au final que ça ne servait à rien. Mais malgré tout ça, même s’il s’était mis la pression ça n’avait pas été vain, il n’allait pas pouvoir effacer ce sourire fier et franc qu’il avait désormais et ce rien que parce qu’elle avait dit que tout était parfait. Et apparemment un dessert ne faisait qu’ajouter du positif à ce moment parfait. “Whoa ça me donne l’impression d’être le petit chouchou ça me plaît assez.”

Ce n’était pas pour cela qu’il allait se reposer sur ses lauriers, il n’était pas du genre à arrêter de donner de l'attention à celle qui aimait à partir du moment où elle lui avait confié son amour en retour. Pourquoi se serait-il donné autant de mal pour lui faire un dessert, même si le résultat n’était pas vraiment là. Il avait fini par plonger la tête dans le panier pour récupérer le sésame, c’est en relevant la tête qu’il avait pu avoir la bonne surprise de voir qu’elle s’était rapprochée. Par ailleurs, il avait la sensation que le contact de sa main dans la sienne lui avait terriblement manqué, comme un accros mais lui c’était à elle qu’il était accros. “Merci.” C’était un peu étrange qu’elle lui donne la cuillère de la sorte, probablement parce que la dernière fois que quelqu’un avait dû faire ça ça devait être sa mère lorsqu’il était petit, mais là ça n’avait rien à voir alors il avait accepté volontiers. Comme d’habitude cette mousse était à se damner il n’avait aucun doute que Danny allait l’aimer. Il avait fini par l’imiter et avait plongé sa cuillère dans la mousse pour la lui tendre. Il aurait dû penser au fait que ça aurait été mieux s’ils avaient été ainsi dès le début même si dans le fond ça n’était pas le plus pratique pour manger. Ca devait être gênant d’ailleurs la façon qu’il avait de la fixer alors qu’elle était en train de manger sa mousse. Maintenant qu’elle était aussi proche de lui et qu’elle restait à cette distance il pouvait l'apprécier d’une autre façon que ce qu’il avait pu depuis le début de leur soirée. Même son parfum qui lui venait que lorsque la brise du vent l’amenait à lui à présent était plus fort, elle n’en avait pas trop mis juste ce qu’il fallait pour que ça soit enivrant mais pas trop pour que ça en devienne entêtant. Maintenant il se demandait comment il allait faire pour ne pas devenir fou avant la fin de leur rendez-vous, qu’il n’avait aucune envie de voir se terminer.

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Petite, elle avait rêvé du prince charmant sans se douter qu’il arriverait aussi vite dans sa vie, et encore moins de cette façon. Gabriel avait débarqué dans sa vie d’un seul coup avec son sourire charmeur, et à partir du moment où leurs regards s’étaient croisés, dans le fond, elle avait su. Elle avait su qu’elle tomberait amoureuse de lui et qu’aucun autre garçon ne parviendrait à prendre cette place si particulière qu’il avait dans son cœur. Elle comprenait maintenant ce que ses parents avaient pu leur raconter sur leur propre histoire d’amour. Ça ne se choisissait pas. Ça nous tombait dessus d’un seul coup en venant tout bousculer comme un raz de marée. Et maintenant qu’ils vivaient réellement leur propre histoire, Danny comprenait encore mieux ce que c’était d’aimer réellement quelqu’un. Elle pensait déjà le savoir, avec ses petits-amis précédents qu’elle pensait sincèrement aimer sur le moment. Mais dans le fond, ça n’avait jamais vraiment été le cas. Ils n’avaient été que des étapes de sa vie, des passades et des apprentissages. Alors que Gabriel était le reste de sa vie jusqu’à sa finalité.

« Beaucoup trop rarement. »

On pouvait dire que c’était l’un des défauts de Gaby, de se mettre la pression. Danny pensait qu’il ne se rendait tout simplement pas compte de toutes les qualités qui le composaient. Il se sous-estimait, c’était un fait. Mais elle était prête à lui faire comprendre qu’il valait largement le coup, et sur de nombreux points. Il était l’une des rares personnes, après tout, en qui elle avait une confiance aveugle. Elle lui confierait sa vie sans hésiter une seule seconde si cela s'avérait être nécessaire. Mais elle comprenait aussi pourquoi il se sous-estimait autant. On pouvait dire qu’il n’avait clairement pas eu le même modèle paternel que la blonde et, évidemment, ça avait laissé des traces. Elle aimerait tellement pouvoir le libérer de cette relation, mais elle savait également qu’elle n’y pouvait rien.

« T’as toujours été le chouchou ! »

Et elle ne disait pas ça seulement pour lui faire plaisir, parce que c’était la vérité. Danny l’avait toujours placé en priorité, à n’importe quel moment de sa vie depuis qu’elle le connaissait. Elle était toujours prête à tout plaquer pour le rejoindre quand ça n’allait pas ou quand il avait besoin d’elle. Et c’était encore plus vrai aujourd’hui maintenant qu’ils étaient ensemble. Même cette distance de table, elle l’avait rompu pour être au plus près de lui pour la fin de ce repas. Elle s’était d’ailleurs surprise à détailler les traits de son visage pendant qu’il était en train de manger la cuillère qu’elle lui tendait. Son sourire qui était toujours présent, ses yeux dans lesquels elle pourrait se plonger pendant des heures sans jamais se lasser. Elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il était vraiment beau, et qu’elle avait vraiment beaucoup de chance.

C’était maintenant à lui de lui tendre sa cuillère, et Danny ne s’était clairement pas fait prier pour la manger. Elle avait même fermé les yeux tellement elle appréciait les saveurs de ce dessert qu’elle adorait manger depuis des années. Mais elle n’avait pas mis bien longtemps avant de les rouvrir et de plonger son regard dans celui de Gabriel. Cette façon qu’il avait de la regarder la faisait légèrement rougir. Elle avait vraiment l’impression d’être la première merveille du monde à ses yeux. Et c’était sans doute cette impression qui l’avait poussé à se pencher vers lui pour venir déposer ses lèvres sur les siennes. Un tout petit baiser, presque timide, même si son cœur battait déjà la chamade dans sa poitrine.

« Je t’aime. »

Elle lui avait murmuré ces mots, comme une confidence, un petit secret qu’il était le seul à savoir. Ses doigts s’étaient d’ailleurs resserrés autour de sa main, comme pour appuyer ses propos. Peut-être parce que, dans le fond, lui dire qu’elle l’aimait ne retranscrivait pas tout ce qu’elle pouvait bien ressentir à son égard. Elle l’aimait à en perdre la raison, à ne plus se sentir capable de respirer si elle venait à le perdre. Elle qui ne croyait pas aux âmes-soeurs commençait à remettre ses croyances en doute. Parce qu’elle avait trouvée la sienne.

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Il savait déjà que cette soirée allait être inoubliable autant pour lui que pour elle, et qu’elle sonnait le début de beaucoup d’autres. Ils avaient la vie devant eux et Gabriel savait que plus ça irait plus cette crainte s’en irait jusqu’à disparaître complètement même si c’était dans sa nature de de se mettre la pression ou d'angoisser, quoi que ça faisait longtemps qu’il n’avait pas ressenti ce genre de sentiment, enfin le silence radio de Danny mis à part bien entendu. Pour le moment son monde tournait rond et même son père n’avait rien fait ou dit pour se montrer détestable, mais sur ce sujet il ne criait pas victoire trop vite, ça ne voulait pas dire qu’il allait se comporter comme un père du jour au lendemain. Mais ça n’était le moment de penser à ça, d’ailleurs il était bien la dernière personne à qui il voulait penser ce soir. Ce soir et ce aussi longtemps que ça durerait il n’y avait qu’elle qui comptait à ses yeux. Ca avait toujours été le cas, il ne lui avait pas fallu très longtemps pour qu’elle fasse partie intégrante de son monde et qu’elle y prenne une place importante. Il savait que même si la situation avait été différente, si jamais ils avaient été amenés à ne jamais être plus que des amis, elle aurait toujours été une partie importante de sa vie et amie ou non, petite amie ou non rien n’aurait pu changer cela.

Les conversations, ses regards, le contact de sa peau contre la sienne, son sourire radieux et franc, ça n’aurait pu être mieux encore et il n’y avait rien de mieux pour lui que de pouvoir la contempler comme cela sans avoir à s’en cacher. “Quoi et je ne l’apprend que maintenant ? C’est honteux ça tu le sais ?!”  Bien sûr il plaisantait plus qu’il ne s’indignait réellement et elle le savait, il n’y avait personne au monde qui pouvait déceler ce genre de second degré mieux qu’elle. Comme il n’y avait qu’elle pour le laisser la fixer de la sorte et ne pas le faire se sentir gênant ou étrange. Ca pouvait paraître bête mais il adorait ça, tout comme il adorait la regarder manger, lorsqu’elle se régalait et le laissait paraître dans son expression, ou encore lorsqu’elle faisait la petite danse de la joie quand elle s'apprêtait à manger quelque chose qu’elle aimait. Toutes ces petites choses qu’elle faisait, ses petites manies qui ne faisaient que le rendre encore plus amoureux d’elle. Il n’y pouvait rien, c'était plus fort que lui, et il n’arrivait pas à s’empêcher de sourire davantage. Il avait imprimé mentalement cette image d’elle fermant les yeux comme si cela l’aidait à apprécier pleinement chaque saveurs. Elle avait rouvert les yeux sur un Gabriel la fixant et aimant tellement ce qu’il voyait qu’il ne voulait pas cligner des yeux comme s’il ne voulait pas en perdre une seule miette. Il avait bien entendu répondu à ce baiser qu’elle lui offrait.

“Moi aussi je t’aime.”  Lui avait-il répondu, de la même façon qu’elle dans un murmure. Pourquoi murmurer, ça n’était plus un secret pour personne. Pour Gabriel c’était plus une manière de garder ce moment rien que pour eux, c’était déjà le cas car ils étaient seul sur ce bout de plage, mais garder tout ça juste pour eux de façon purement égoïste. Il avait posé la cuillère pour glisser sa main sur la joue de Danny et venir l’embrasser d’un baiser un peu moins timide que le précédent. Il aurait pu lâcher sa main pour faire ça, mais il n’en avait aucune envie, entre la main de Danielle et une cuillère il avait fait son choix sans mal. “Si jamais tu veux finir ton dessert va falloir m’arrêter parce que maintenant je sais pas si je pourrais m’arrêter.”  Avait-il dit encore une fois dans un murmure toujours tout près de ses lèvres.
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Malgré le fait qu’ils avaient passé un cap dans leur relation, Danny avait comme l’impression qu’elle pouvait toujours considérer Gabriel comme son meilleur ami. Mais est-ce que ce n’était pas ça l’amour, au final? Rencontrer quelqu’un qui finissait par avoir une place importante dans notre vie. Tomber amoureuse de son meilleur ami était sans doute la meilleure chose qui pouvait lui arriver, au final. Il la connaissait mieux que personne, il la comprenait aussi, et plus que tout autre, il avait toujours été là pour la soutenir. Elle savait qu’ils pouvaient tout se dire sans aucune crainte, sans peur de perdre l’autre, parce qu’ils avaient déjà traversé le pire ensemble. Enfin, le pire à leur échelle, évidemment. Et ce qu’elle espérait, c’était que le meilleur les attendait sur le reste de leur route ensemble.

« Je sais, mais c’est pas que de ma faute ! »

En fait, ils avaient surtout été idiots tous les deux à se cacher leurs sentiments mutuels aussi longtemps. Danny aurait dû écouter son père plus tôt quand il lui avait dit de parler de ce qu’elle ressentait à Gabriel. A croire que tout le monde avait vu qu’ils s’aimaient alors que les deux principaux intéressés ne s’en étaient pas rendus compte. La peur de le perdre avait bloqué la blonde pendant un certain temps, mais autant dire qu’elle ne regrettait pas d’avoir sauté le pas. Encore moins avec cette soirée si parfaite, ce baiser qu’ils venaient juste d’échanger. Et surtout le “Moi aussi je t’aime” parvenu à ses oreilles qui avait fait s’étirer le sourire déjà présent sur ses lèvres. Ces mots sortant de la bouche de Gabriel, murmurés comme une promesse, ne pouvaient que la faire se sentir sur un petit nuage.

Elle avait entendu le bruit de la cuillère posée sur la table avant de sentir sa main contre sa joue. Cette douce chaleur s'était répandue dans tout le reste de son corps alors que leurs lèvres entraient à nouveau en contact. Danny avait l’impression de revenir à cette fameuse soirée, à leur premier baiser traduisant tout l’amour et le désir qu’ils pouvaient avoir l’un pour l’autre. Son cœur s’emballait à nouveau, alors que sa propre main avait lâchée sa cuillère pour venir se perdre dans ses cheveux blonds.

« J’ai aucune envie que tu t’arrêtes… »

Et elle le lui faisait bien comprendre en scellant leurs lèvres d’un nouveau baiser. Elle avait d’ailleurs quitté sa chaise pour venir s’installer sur ses genoux, comme à cette soirée qui s’était écourtée beaucoup trop vite. Mais là ils avaient tout leur temps. Tout le temps de se découvrir mutuellement de la façon la plus intime qui soit.

« Si tu veux finir ton dessert, faut que tu m’arrêtes maintenant… »

Danny avait laissé un rire lui échapper alors qu’elle glissait ses doigts le long du col de sa chemise, jusqu’au premier bouton qui était encore accroché. Elle l’avait défait doucement, avant de relever son regard vers le sien avec un petit sourire. Elle savait qu’il ne lui dirait pas d’arrêter, parce qu’ils en mourraient d’envie tous les deux. Elle pouvait le lire dans ses yeux, dans ce regard rempli de désir et d’amour qui n’était que le reflet du sien. C’était clairement une soirée qu’ils n’étaient pas prêts d’oublier.

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Une chose était sûre, le fait de se mettre ensemble n’avait rien changé entre eux, ils étaient toujours meilleurs amis peu importait les circonstances. Ce bout de conversation en était la preuve flagrante, ils auraient très bien pu avoir cette discussion avant tout ça. Elle était sa chouchoute aussi et ce depuis des années, mais c’était toujours bon de savoir qu’il était son chouchou à elle. Ça aurait été n’importe qui d’autre ça ne lui aurait sans doute pas fait grand chose de plus, alors que si c’était Danielle ça avait tout de suite plus d’impact. Ca lui arrivait de se dire qu’il avait été le dernier des idiots d’attendre aussi longtemps pour lui dire tout ce qu’il avait vraiment sur le coeur, aujourd’hui qu’il savait que ses craintes n’avaient pas lieu d’être il se disait qu’il était juste passé à côté de plus de temps à profiter de ce petit plus de spécialité qu’elle mettait dans sa vie, de cette petite bulle qui était encore plus forte et rassurante aujourd’hui.

Comment aurait-il pu rêver mieux que ce qu’il était en train de vivre actuellement. Il n’y avait rien de bien original ou d’extravagant dans ce moment qu’ils partageaient mais ça n’était pas important, l’important pour eux c’était qu’ils le partagent ensemble. Un moment hors du temps qui n'appartennait à personne sauf eux, c’était sans doute pour cela que le dessert était passé de premier à second plan. Si vous voulez son avis il aurait dit que c’était de sa faute, entre le fait qu’elle s’était rapprochée, le contact de sa main dans la sienne et ce petit baiser accompagné des trois mots qu’il ne se lasserait jamais d’entendre. Il avait envie de rattraper toutes les fois où il n’avait pas pu l’embrasser, c’était bien pourquoi il ne s’était pas fait prier pour l’embrasser de nouveau. Il n’avait rien de bien précis en tête, il se laissait juste porter par le moment, et ce moment ressemblait à un qu’il avait vécu et qu’il avait déjà vécu. Ce cap qui avait dérapé, ce cap qui les avait amenés ici aujourd’hui, c’était le même sentiment qui primait à ce moment précis. On peut dire qu’il avait été clair et qu’elle aussi, ça n’allait pas l’aider, enfin entre sa réponse et la réponse physique il était sûr que le dessert ne l’intéressait plus vraiment.

En tout cas, cette proximité n’allait pas l’aider à ne pas perdre la tête, entre sa nouvelle place, ses lèvres scellées aux siennes, cette main qu’elle avait glissée dans ses cheveux. On peut dire que là, le monde pouvait bien s'effondrer il n’en avait plus rien à faire, comme à cette fameuse soirée, il avait oublié le monde qui les entourait et il aurait pu se passer tout et n’importe quoi si personne n’avait mis fin à cette fête. “On va dire que ça dépend si tu parles de la mousse ou…” Il n’avait sans doute pas besoin de finir sa phrase. “Ou d'un autre type de dessert ?” Il ne savait pas si c’était perceptible mais il avait l’impression que son cœur allait sortir de sa poitrine il battait fort, lorsqu’il ne manquait pas un battement. Il faut dire qu’elle ne l’aidait pas à garder l’esprit clair en glissant ses doigts fins sur sa peau comme le faisait. “Tu connais déjà la réponse.” Il avait passé sa main qui était désormais libre, vu qu'elle l'avait lâché pour jouer avec son désir, sur sa taille et l'avait pressé contre lui. Elle n'était jamais assez près de lui, et il n'avait pas attendu pour l'embrasser de nouveau et cette fois il était revenu au stade de la soirée de leur premier baiser. Franchement au diable le dessert.

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