Des histoires de fantômes | Zusman
Samedi matin, peut-être midi. Clara ne peut pas dire exactement l'heure, elle fait du vélo, n'a pas de montre, se contente de se promener un peu partout en ville. Elle a quelques collations dans son sac mis dans son panier avant, prend quelques bouchées au besoin. Elle avance tranquillement, aimant voir le paysage, se fait souvent dépasser par des cyclistes plus pressés. Cela lui importe peu, elle est habituée. Après un moment, elle termine sa bouteille d'eau et bien que ce soit le mois de septembre, il fait de plus en plus chaud. Elle change légèrement son parcours pour se diriger vers le parc Buccaneer où elle sait qu'elle va pouvoir remplir sa bouteille. Quelques minutes plus tard, elle est arrivée et elle descend de son vélo pour aller à la fontaine. Elle s'éloigne ensuite un peu pour laisser place à d'autres, lorsqu'elle entend une voix pas trop loin. Elle salue un élève de l'an passé qui passe par là ainsi que sa mère. Elle a parfois l'impression qu'elle doit toujours travailler avec toutes les rencontres qu'elle peut faire avec les anciens élèves et leurs parents. Qu'elle ne peut pas faire n'importe quoi (même si elle n'a pas tendance à faire n'importe quoi) car elle peut toujours rencontrer un ancien élève, un élève actuel ou un de leurs parents à tout moment n'importe où. Au moment où elle compte repartir, elle s'arrête lorsqu'elle pense reconnaître un homme pas trop loin d'elle. « Bonjour, Zusman, c'est ça ? » Cela doit faire deux trois réunions qu'elle le voit. Nouveau. Enfin, elle n'y va pas très souvent.
Clara en éprouve le besoin de temps à autre. Sa mère est née en septembre, cela l'amène souvent à ce genre de réunions. Ne pas pouvoir célébrer son anniversaire. Elle éprouve le même sentiment en mars pour l'anniversaire de son père. Pendant le temps des fêtes aussi. Bref, c'est souvent régulier mais décalé dans sa régularité. Certes, parfois c'est quand elle sent un parfum qui fait penser à l'un ou à l'autre, ou encore une chanson aimé. Elle ne sait jamais quand le besoin d'aller écouter d'autres personnes, d'aider et de partager va la frapper en dehors des périodes ciblées. Elle ne peut donc pas dire si cela fait longtemps que l'homme va aux réunions ou non. Ce qui n'est pas le plus important. Ce qui l'est, cela va être sa réponse. Là il y avait l'option de dire oui ou non. Voulait-il être reconnu en dehors des rencontres ? Elle ne va pas insister s'il décide de faire comme si ce n'était pas là. Ce n'est pas tous qui se sentent à l'aise de partager ce genre d'informations en public, de montrer qu'ils en ont de besoin. Elle se voit juste mal faire semblant qu'elle ne le reconnaît pas comme d'autres peuvent faire... elle ne sait jamais comment réagir à cela. Pourtant, cela est assez régulier de ce qu'elle a pu constater. Elle devrait peut-être changer d'habitude et faire semblant. Une autre fois, là, il est un peu trop tard alors qu'elle a parlé.
Encouragé par le beau temps persistant, il prend son courage à deux mains et se dirige vers le Buccaneer Park. Là où lui et sa petite tribu allaient marcher, là où Elijah semait se ruait à vélo tandis qu’Ariel hurlait de rire alors que son père la poussait sur la balançoire. Il avait fait un sacré bout de chemin en deux mois seulement. Joyeux souvenirs ancrés en lui, qui pour aujourd’hui, l’emplissaient plus de nostalgie que de tristesse. Alors il profite de ce haut sur la courbe de son moral et se prépare. Habillé, il installe Mandy, sa fidèle pitbull à l’arrière de sa moto et ils roulent jusqu’au parc.
Arrivé sur les lieux, c’est une pression lourde qui s’abat sur lui; mais il l’accueille, l’embrasse. Reçoit la tristesse, la douleur, au lieu de la fuir à base de substances, à son habitude. lI avait rechuté depuis, ça avait été dur de ne pas se laisser envahir par la culpabilité et de se laisser corrompre par le désespoir. Enfin la tête hors de l’eau, il avait commencé à reprendre sa vie en main. Le groupe de parole était une idée douloureuse et intimidante, mais il avait fini par s’inscrire.
Au début, il écoutait plus qu’il ne parlait, à son habitude. Bien accueilli et intégré, il commençait à se sentir de plus en plus à l’aise; assez pour s’ouvrir pour la première fois, entre quelques sanglots qu’il avait essayé de contrôler sans trop de succès. Beaucoup de monde lui avait offert des mots de soutien, de solidarité. Y participer était la meilleure décision qu’il avait prise depuis longtemps.
Fleurs estivales virevoltent devant lui, ainsi qu’une autre, plutôt semblable à un œillet d’Inde orange. Elle le reconnaît, ça le surprend. Lui qui se perçoit si durement, c’est difficile pour lui de s’imaginer marquer qui que ce soit. Déstabilisé, il cligne des yeux avant de lui répondre :
« Euh… oui, c’est ça. » Il se tance intérieurement d’oublier sa politesse. « Bonjour. … Clara, c’est ça ? » Mandy, assise sur le banc avec son maître, elle, n'oublie pas ses manières. Elle renifle la main de l'inconnue avant de baisser la tête, espérant une caresse.
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C'est bien lui. La professeure s'avance donc un peu plus pour éviter que sa bicyclette ne soit trop dans le chemin. Elle prend un peu plus de place que si elle était en train de simplement marcher. Zusman semble surpris qu'elle le reconnaisse. Ce qui arrive souvent lui semble-t-il. Il est vrai qu'avec tous les élèves que Clara a à chaque année, les parents et les autres membres de la famille, elle a dû développer un truc (inconscient, car elle n'en a pas conscience si c'est le cas) pour pouvoir reconnaître et retenir les noms d'un peu tout le monde. Elle se trompe parfois, mais reste souvent proche. Celui de l'homme n'est pas vraiment usuel, enfin parmi les élèves qu'elle a eu. Cela a dû contribuer à ce qu'elle puisse se souvenir de lui. Elle hoche la tête, c'est bien Clara. Peut-être qu'au final plusieurs ont une bonne mémoire des noms, bien qu'il n'a pas semblé très certain. Elle ne le connait pas non plus assez pour pouvoir évaluer comment il est exactement. Et des surprises (bonnes et mauvaises) peuvent tout de même arriver quand on pense connaître quelqu'un. « Et bonjour toi. » fait-elle au chien. Tenant son vélo d'une main, elle approche ensuite son autre lentement afin de pouvoir caresser la tête baissée de l'animal. Beaucoup jugent cette race de chien. Elle en faisait partie, jusqu'à ce qu'elle apprenne durement que l'apparence ne veut rien dire sur ce qui a à l'intérieur. Certes, elle l'a toujours su d'une certaine manière, mais lorsqu'on le vit, on le perçoit d'une autre façon par la suite. Pendant aussi. « Je ne vous dérange pas j'espère. » le questionne-t-elle. Autre méthode pour qu'elle puisse partir s'il le souhaite. Même sans rencontre à ces réunions, elle poserait la question. Peut-être qu'il attend une autre personne ou encore qu'il a envie d'être seul ou qu'il est trop polie pour dire qu'il ne la reconnaît pas ou que ce n'est pas lui. De plus, elle ne voudrait pas s'imposer peu importe s'il attend une autre personne ou non, il a le droit de vouloir rester seul (plus un).
Il est rassuré de ne pas s’être trompé sur le prénom, il se serait bien trouvé con sinon. Il ne sait pas trop quoi dire, jamais été bon pour parler Zusman, surtout pas aux femmes. Mandy lui sauve la mise, lui donne une opportunité de rebondir. Il sourit en regardant la chienne. « Elle c’est Mandy. Une vraie petite boule d’amour. Pas vrai fille ? » Elle regarde brièvement son maître avant de sourire à Clara, de deux grands yeux noirs pleins d’affection, la queue remuant gaiement.
Zusman est touché de voir que la rousse ne craint pas la bestiole, ni lui. Elle comme lui intimident, il le sait, il a pris l’habitude depuis ses jeunes années. Ça lui vaut de la tranquillité, mais c’est aussi lourd à porter, d’être constamment relooké comme une menace. Ça, ainsi que toute la solitude que cela engendre. Elle l’ignore, mais la chienne révélait celleux avec les esprits plus ouverts, qui savaient mettre de côté leurs préjugés et ne pas se fier aux apparences. Elle était déjà quelque peu sa garde du corps, mais en ce sens, elle était aussi gardienne de son esprit.
Il répond à sa question. « Non, du tout. Je… je profite du soleil. » Du soleil, de la vie. Pour la première fois depuis un bout de temps. Rien à faire, pas, plus de responsabilités, juste lui, sa chienne et le paysage. Il a du mal à croire au fait d’être dans une position si paisible. Tant de temps à vivre dans l’obscurité, ou constamment pris avec le travail et ses responsabilités de père de famille. Il arrive presque à apprécier sa situation actuelle. Il s’en sent un peu coupable des fois, mais se rappelle vite du fait qu’Abby souhaiterait le savoir comme il est aujourd’hui, plutôt que comme il était quelques mois auparavant.
Des fois, aller si bien lui faisait peur également. Peur de voir ce à quoi allait ressembler la descente après une telle montée de son moral. Mais aujourd’hui, il essaye de ne pas trop y penser.
« Vous êtes bien courageuse de faire du vélo sous cette chaleur. »
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Les noms des deux côtés sont les bons, alors il ne reste plus que la présentation. Celle de l'animal qui ne tarde pas à venir. « Enchantée Mandy. » fait-elle, la caressant entre les oreilles. Cette dernière semble être bien chaleureuse, une boule d'amour comme vient de le dire son propriétaire. Propriétaire qu'elle ne dérange pas, il profite du soleil tout simplement. Le soleil ce n'est pas vraiment ce qui manque en Californie, mais c'est toujours agréable tout de même. Peut-être car elle a vécu environ vingt ans à San Francisco où les températures n'étaient pas du tout comme celles ici. Plus humides, plus pluvieuses, plus fraiches, même l'été. Elle n'y est jamais retournée depuis qu'elle est arrivée à Oceanside... ce qui fait tout de même assez longtemps en y repensant un peu. Elle n'avait pas la permission de pouvoir y aller dans les premières années et ensuite elle a appris à ne pas trop demander. Elle se dit que de se prévoir un séjour là-bas, aller voir les urnes de ses parents pourraient se faire. Reprendre contact encore plus avec quelques personnes. Elle va bien voir. « Oh, je suis une conductrice du dimanche en vélo. On me double souvent. » qu'elle répond, riant. « Y'a parfois des joggeurs qui me dépassent... » Elle peut parfois prendre son temps assez pour cela. Il n'a donc pas vraiment de raisons de s'inquiéter à propos des coups de chaleur. Peut-être juste des coups de soleil si jamais elle oublie de se remettre de la crème solaire. Ce qui arrive assez fréquemment, malheureusement. Elle pense à en mettre avant de partir, mais une fois à l'extérieur rarement. « Vous avez Mandy depuis longtemps ? » lui demande-t-elle. « Elle semble être très bien élevée. » Certes, elle n'est là que depuis quelques minutes, mais elle n'a pas jappé, n'a pas essayé de s'enfuir ou d'aller vers d'autres personnes passant près d'eux (et il y en a beaucoup). Mieux élevée que certains de ses élèves à vrai dire, sauf qu'elle se doute bien que de comparer des enfants à un animal ce n'est pas à faire avec tout le monde. Et peut-être qu'il préférerait avoir un enfant mal élevé que pas d'enfant du tout.
La chienne remue la queue encore plus vivement et pose deux pattes sur le ventre de la dame. Son maître la saisit. « Oh- Mandy- Non. Viens-là. Assise. » Il l'assoit à côté de lui, libérant la place sur le banc. Il la félicite brièvement et la caresse doucement dans l’espoir de calmer son excitation de s’être faite une nouvelle copine.
Il glousse doucement quand la cycliste plaisante. « Vous avez bien raison. Rien ne presse. Surtout pas quand le temps est si beau. » Vrai gars de la west coast, Zusman a toujours eu cette nonchalance, ce calme en lui, souvent attribué aux habitant’es de ce côté du pays.
« On l’a adoptée à la naissance de la petite dernière, » Ses yeux s’emplissent de deux émotions, chagrin et amour, valsant ensemble. « Ça fait sept ans. » Chagrin a attrape amour par la taille, le fait chavirer. Ariel aurait eu sept ans cette année. Il se râcle la gorge. « ma femme voulait la voir grandir avec un chien. » son regard se perd dans les yeux de Mandy. Chienne, humaine, peu importe, elle fait partie de sa famille. Le seul maillon qui lui en restait. Il lui caresse la tête, les yeux orageux. La chienne sent le changement dans sa respiration et vient poser sa tête sur son épaule. Zusman l’enlace d’un bras, inspire un grand coup puis soupire.
« J’ai beaucoup de chance oui, c’est un ange. » Il lui tapote le dos, celle-ci descend du banc, s’en va renifler les environs. « Elle en a vu pourtant, de la violence, mais y en a pas une once en elle. » Le couple Feld avait récupéré une chienne terrifiée des humains, plus particulièrement des hommes. Un animal effacé, se faisant la plus petite, la moins visible possible. Le brun serre la mâchoire, secouant légèrement la tête d’indignation. Il la regarde avec un sourire tendre avant d’ajouter « Sauf quand quelqu’un approchait le bébé d’un peu trop près, alors là… » il glousse et tourne le regard vers Clara. « Est-ce que vous avez des animaux ? »
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Mandy décide d'en vouloir plus en déposant ses pattes sur Clara qui rit un peu, mais recule légèrement de surprise et parce que ce n'est pas un chihuahua : elle est tout de même lourde. « C'est pas grave, elle m'a surprise. » Enfin, elle suppose tout de même que Mandy ne devrait pas faire cela à tout le monde sans avoir l'autorisation. Ce n'est pas tout le monde qui est à l'aise avec les animaux et ce genre de réactions de leur part. Elle opine ensuite de la tête. Profiter du temps lui va très bien, surtout lorsqu'elle n'a pas de destinations exactes ou d'épicerie à mettre dans le réfrigérateur ou dans le congélateur. Le sujet ce fait ensuite moins léger quand elle pose une question qui à première vue semblait être assez innocente. Bien qu'en y repensant un peu, elle ne l'est pas tant que cela. Souvent, le chien c'est pour la famille. Quoiqu'il aurait pu l'avoir avant, mais ce n'est pas le cas. « Je voulais pas amener le sujet là. » s'excuse-t-elle, le voyant devenir triste, plein d'émotion, lorsqu'il répond et qu'il ajoute les détails. La chienne se rapproche de Zusman afin de le consoler, montrant effectivement qu'il a beaucoup de chance. Encore plus en sachant le passé qu'elle a eu avant de se faire adopter. Elle opine de la tête, sans ne rien rajouter, l'air touché. Elle comprend. Elle comprend même que trop bien. Ce n'est pas le genre de sujet qu'elle aborde facilement au milieu d'un parc avec un presque inconnu (sauf le plus souvent dans une salle communautaire entourée d'inconnus avec plus au moins la même histoire qu'elle). « Elle s'en est bien sortie, c'est génial. » qu'elle dit donc tout simplement. Ce qui fonctionne pour Mandy et pour elle. Enfin, c'est l'impression qu'elle a envers elle-même. Elle rit ensuite lorsqu'il parle du comportement de Mandy et du bébé.
Elle secoue ensuite la tête. « Non... mon mari n'en voulait pas et depuis le divorce je n'y ai jamais pensé. » Et une chance qu'il n'en voulait pas. S'il la traitait de cette façon, ce qu'il aurait pu faire à un animal, elle n'aime mieux ne pas y penser. « Et avec tous mes élèves, les travaux à corriger, les examens à préparer, les exercices... j'aurais pas de temps pour en avoir un. » Plusieurs de ses collègues en ont pourtant et ils ont du temps. Elle, elle a l'impression qu'elle se sentirait dépassée. Peut-être le manque d'habitude ou qu'elle s'occupe presque tout le temps pour rattraper ses années perdues à ne pas pouvoir faire ce qu'elle voulait.
Il secoue la tête, laissant repartir la vague de chagrin. C’est pas grave. Il n’en aurait pas parlé s’il n’était pas à l’aise avec tout ça, avec Clara. Il sait qu’elle comprend, se doute qu’elle saurait approcher sensiblement le sujet au vu de leur appartenance au même groupe de soutien. « Moi si. Vous inquiétez pas. » Il lui adresse un gentil sourire avant de secouer la tête.
Il acquiesce quand la rousse note la fortune de Mandy. Il regarde tendrement la chienne et confirme. « Ouais. Ma p’tite battante. »
Il l’écoute attentivement alors qu’elle lui explique l’absence d’animaux de compagnie dans sa vie, qu’elle mentionne le divorce. Il montre un air attentif et compatissant. Il ne savait pas quelles avaient été les circonstances de la rupture de cette union, n’avait jamais divorcé lui-même. Mais il se doutait bien qu’importe le récit, rompre un contrat de mariage était bien souvent une épreuve fastidieuse et épuisante, des fois émotionnellement difficile. Il hoche la tête.
Il sourit dans un souffle en l’écoutant parler de son quotidien chargé. C’est que ça lui fait toujours chaud au cœur de voir des gens investis dans leur métier, tout spécialement quand celui-ci demande d’apporter quelque chose à son prochain. « J’imagine bien. »
Il hésite entre deux questions afin de poursuivre la conversation - lui demander avec qui elle vit, si ce n’est pas une bestiole, ou une à propos de son métier.
« Ça fait combien de temps, que vous enseignez ? »
Son premier choix était peut-être bien intrusif et pourrait être bien trop ambigu. Il apprécie bien sa compagnie, ça serait dommage de la faire fuir.
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Heureusement, Zusman secoue la tête, il ne prend pas mal où la conversation s'est dirigée. Elle hoche la tête, soulagée. Elle n'aurait pas voulu provoquer une réaction négative par sa maladresse non intentionnelle. C'est relativement nouveau pour lui ses pertes, personne n'évolue de la même façon à ce niveau. Elle a entendu assez d'histoires de toutes sortes au fil des années pour pouvoir le savoir. Elle sourit, très contente pour Mandy qu'elle ait trouvé une famille comme celle de Zusman. Elle est contente aussi que ce dernier ne soit pas seul à présent après ce qui lui est arrivé. « Des collègues en ont, mais... je ne suis pas attirée par en avoir un moi-même. Je préfère ceux des autres, c'est plus simple. » qu'elle rajoute. Pas besoin de trop s'en occuper de cette façon, tout le temps. « Vingt ans... cette année. » Juste ça, déjà. Vingt ans qu'elle est à Oceanside aussi. Juste ça, déjà. Elle a passé plus de temps ici que dans sa ville natale, elle ne s'en était pas vraiment rendue compte avant. « Et vingt ans à Oceanside. » Arrivée quelques semaines seulement avant de commencer ses remplacements dans les écoles aux alentours de la ville. « Vous êtes d'ici ? » Ce n'est pas parce qu'elle ne l'a jamais vu avant, ou qu'elle ne se rappelle pas l'avoir déjà vu, qu'il n'est pas du coin. Oceanside n'est peut-être pas la plus immense des villes, mais ce n'est pas non plus un patelin de quelques milliers d'habitants. De ce qu'elle se souvient, il doit y avoir environ 170 000 habitants, plus au moins.
Quand elle affirme trouver les enfant des autres plus simple, il glousse nostalgiquement. « C’est sûr. » oh, toutes les choses qu’il aurait aimé savoir avant de devenir papa. Ça avait été huit années bien agitées et difficiles parfois, mais il ne le regrettait pas une seule seconde. Son regard n’a pas le temps de s’emplir de tristesse, l’institutrice répond. Vingt-ans, c’est impressionnant. Il assume qu’elle doit avoir le même âge que lui - elle devait être dans sa vingtaine, quand elle a commencé. Il est impressionné, lui n’aurait jamais eu les épaules d’entamer un travail si demandeur en étant aussi jeune. « Wow. » elle ajoute le fait de vivre ici depuis tout ce temps également. Il hausse les sourcils puis réponds à sa question. « Oui, j’suis né ici. Jamais parti. Enfin - j’ai pas mal vadrouillé dans le pays, plus jeune. » Biker casanier, un peu paradoxal. Il aimait partir à moto pendant quelques mois durant sa jeunesse, mais était toujours bien content de retrouver ses terres. Il pose tout haut la question qui lui traverse la tête. « Du coup… Où étiez-vous, avant d’atterir à Oceanside ? »
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Vingt ans à enseigner. C'est wow effectivement, elle est d'accord. Clara opine de la tête. Ce n'est pas toujours très facile, elle a l'impression qu'au fil des années les enfants sont de moins en moins bien élevés ou même élevés tout court, mais elle adore cela tout de même. Elle comprend tout de même très bien les professeurs qui arrêtent d'être professeur ou tombe malade. Elle, cela va peut-être mieux, car elle a connu pire ? Elle ne peut pas dire. « Vous avez dû voir de beaux endroits. » dit-elle. Elle aurait bien aimé en voir plus. « À San Francisco. » qu'elle lui répond. Elle a prévu d'y retourner, elle ne sait juste pas encore temps. « On a surtout voyagé dans les villes aux alentours d'Oceanside... mon ex était assez économe. » Radin oui. Elle pourrait le dire, elle n'a pas besoin de le protéger, mais elle préfère ne pas trop s'attarder sur le sujet de son ex mari. Enfin, de ses défauts. « Parfois on partait vers 4-5 heures le matin pour revenir vers 20-21 heures le soir pour ne pas à avoir à payer d'hôtel quelques jours de suite. » Économie d'hôtel certes, mais pas en essence ni en sommeil. « Une ville à plus de quatre heures de route à me recommander ? » Après tout, s'il a vadrouillé, il doit bien avoir en tête quelques villes. Elle connait San Francisco et les villes aux alentours, mais ils n'allaient jamais dans cette direction. Elle n'avait pas vraiment son mot à dire sur les choix.
Il acquiesce quand elle suppose les beaux endroits qu’il a pu voir. « De belles personnes, aussi. » Il sourit doucement, les yeux se remémorant toutes les rencontres enrichissantes, inoubliables qu’il avait pu faire sur la route. Il échappe un “Oh”, quand elle nomme sa ville de départ. Ça avait également fait partie de ses destinations. Mais il continue à l’écouter. Il trouve sa première phrase un peu triste, imaginant peut-être une situation financière compliquée pour le couple. Il trouve néanmoins cela étrange qu’elle ne l’ai pas mentionné dans sa deuxième phrase, si c’était le cas. Finalement, il est quelque peu dubitatif. C’est que ça faisait beaucoup d’efforts pour éviter une nuit d’hôtel. Économe ou radin ? Il ne sait pas, ne peut pas savoir et ne sait pas s’il serait à l’aise avec le fait d’aller chercher la réponse. Il se contente de répondre à sa question, cherchant quelques secondes dans les souvenirs de la route. « Hm. Peut-être Solvang, ici en Californie. Si vous aimez le vin, l’architecture et la pâtisserie Danoise, vous apprécierez la ville. Je vous conseillerai d’y aller pour Julefest, en hiver. Les célébrations rendent le lieu encore un peu plus féérique. » il esquisse un sourire nostalgique. « Et si vous préférez les les cabanes au milieu de la forêt et des montagnes, je vous dirais Idyllwild, toujours à Cali. » Il avait d’autres destinations en tête, mais il ne sait pas pourquoi, il trouvait que celles-ci avaient l’air de correspondre au personnage en face de lui. Il sort une gourde de son sac et prend une gorgée d’eau. « Est-ce que je peux vous demander ce qui vous a amenée à Oceanside? »
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Des beaux endroits, de belles rencontres. De beaux souvenirs. C'est ce que Clara en comprend avec le regard et le sourire qu'il a les secondes suivantes. Regard qui change légèrement lorsqu'elle parle du côté un peu trop économe de son ex-mari. Elle le comprend, même en le vivant elle n'en était pas très certaine, mais avec du recul c'est encore plus étrange. Il avait peut-être peur qu'elle se décide à fuir s'ils restaient ailleurs avec des bagages. Elle ne va jamais le savoir et ne compte pas le lui demander. « Merci pour les conseils. » dit-elle, souriant. « Ça donne envie d'aller partout. » Elle a tellement à découvrir ! « Je vais essayer de ne pas tout mêler. » Cela fait quelques noms de villes et des spécificités différentes. « Hum... c'est pas une réponse très originale. » fait-elle, riant un peu jaune. Elle ne s'était pas rendue compte à l'époque à quel point elle dépendait de Peter... surtout après la mort de ses parents. Elle s'est en rendue compte beaucoup trop tard. « Mon ex a eu un poste pour devenir pharmacien ici et je l'ai suivi. Et il avait un poste d'enseignante remplaçante de libre. » Aussi simple que cela. « Et après le divorce je me voyais mal aller ailleurs. » Elle a l'impression qu'elle s'est beaucoup (trop ?) confiée à un presque inconnu, même si elle n'a fait que répondre à ses questions. Elle n'a pas vraiment l'habitude n'ayant pas vraiment eu l'occasion de le faire une bonne partie de sa vie. Est-ce que c'est usuel ? « Je parle un peu trop, pardon. » qu'elle fait, juste au cas, avec un petit sourire d'excuse. Il lui a posé des questions, pas un récit complet. « Et vous faites quel travail ? » lui demande-t-elle par la suite.
Il hoche la tête quand elle le remercie, glousse quand elle exprime l’envie d’explorer tous les lieux. Il comprend parfaitement, c’était en partie pour ça qu’il avait acquis son deux-roues. Pour pouvoir aller s’évader dans les alentours quand il veut.
Il l’écoute raconter son arrivée à Oceanside, plisse à peine les yeux à la mention de la profession de son ex. Pharmacien’ne est un métier connu pour payer assez bien, et le gars rechignait pour une nuit d’hôtel ? Surtout que les deux n’avaient pas d’enfants… Enfin, peut-être qu’il avait des problèmes de dettes, de santé… ou n’importe autre raison qu’il préférait croire plutôt qu’au fait de refuser d’offrir une nuit de confort à celle qu’il aime. C’était bien triste pour Clara, surtout si ça s’étendait au reste de leur relation.
Il parvient néanmoins à écouter le reste du parcours, sourit quand elle exprime ne pas s’être vue repartir d’ici malgré tout. Il comprend, il y avait sûrement du fait qu’il s’agit de sa ville natale, mais lui-même n’avait jamais envisagé quitter ce coin de paradis.
Il hausse les sourcils quand elle s’arrête dans son élan et s’excuse. « Oh, non, du tout, restez assurée. » il affirme en secouant la tête. « C’est moi qui parle trop peu. » il en est convaincu, après tout, on lui avait répété toute sa vie. Il inspire avant de lui répondre, quelque peu nerveux. Toujours prêt à faire face au jugement quant à sa carrière, surtout face à celleux qui en avaient une intellectuelle. L’élitisme des parents Feld lui collait encore à la peau, même après toutes ces années. Il répond avec le regard fuyant « Je… je m’occupe des objets trouvés au Mission Pacific. Depuis un peu moins de deux mois. » son cœur se serre quelque peu quand il ajoute à sa réponse. « J’étais ouvrier du bâtiment avant ça. » avant que son employeur ne remarque que trop bien l’état second dans lequel il arrivait bien trop souvent, sa perte de poids, de force, et ultimement d’efficacité au fil des années. Il a encore bien du mal à avaler la pilule, d’avoir perdu l’environnement de travail, les collègues avec qui il était devenu adulte, avec qui il avait vieilli. Mais avec le recul, c’était bien mieux comme ça. Son employeur avait été bien plus que patient et généreux pour le laisser rester si longtemps. Opérer des outils, machines ou véhicules de chantier avec encore les deux grammes de la veille dans le sang, ça faisait clairement de lui un danger sur le terrain - autant pour les autres que pour lui-même.
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Clara se doute bien que tout ce qu'elle dit par rapport à son ex n'est pas très clair, sauf qu'elle n'a pas vraiment envie de vraiment rentrer dans les détails. De toute façon, même avec le peu qu'elle dit, Zusman ne doit pas être surpris du divorce, surtout s'il se doute qu'il est loin de tout savoir et qu'elle ne partage que le minimum. De toute façon, il y a plus important que de parler de Peter, il ne fait plus partie de sa vie et c'est très bien comme ça. D'autant plus que son interlocuteur ne trouve pas qu'elle parle trop, mais que c'est lui qui ne parle pas assez. « Je ne suis pas bavarde, mais je réponds aux questions... et j'explique toujours plus par habitude je suppose. » La phase du « pourquoi » ne s'arrête pas qu'à deux ans et les « je comprends pas » ne font que commencer. Déformation professionnelle au final. Et ce n'est pas la seule fois où sa déformation est présente. Elle a souvent l'impression qu'elle materne sans le vouloir ou qu'elle fait la professeure souvent sans y penser. Bref, à elle de poser plus de questions pour qu'il parle plus et qu'elle ait moins l'impression de monopoliser la conversation. Elle lui en pose donc une qu'elle aurait dû lui poser bien avant en réalité. Elle comprend avant que sa famille ne meure, ne va pas chercher plus loin. Elle opine de la tête, surprise, mais pas pour la raison que Zusman doit penser. « Je ne pensais pas qu'il y avait une personne désignée aux objets perdus... je pensais que c'était juste la personne à l'accueil. » Les personnes faisant le ménage retrouvent des objets qu'elles ramènent et c'est tout. Pas qu'il y avait une personne dédie pour cela. Il y a tant d'objets perdus pour qu'il y ait un employé qui soit là pour cette raison ? « Et l'objet le plus surprenant que vous avez vu ? » qu'elle demande. Qu'est-ce qu'une personne peut oublier et dont on se demande comment elle a pu faire pour l'oublier ? « Vous essayer de rejoindre les clients ou bien vous attendez qu'il rappelle ? » Ou est-ce qu'ils font un tirage au sort ou cela se termine en enchère ? Il y a une série comme ça (télé réalité, série réalité ?), ou presque comme ça lui semble-t-il.
Il sourit. « Ça va, y a pire, comme déformation professionnelle. » ça avait le mérite de rendre la discussion fluide, de faire d’elle une personne avec qui il était bien agréable de parler, même pour le taiseux qu’il est. « Je ne pensais pas non plus, » il avoue quant à son poste. « mais pour être honnête, je pense que c’était un nom de poste pour ne pas dire “homme à tout faire”. » il gousse. Ça ne le dérangeait pas plus que ça, faire un peu de maintenance, de service par-ci par-là était moins ennuyeux que de rester au guichet toute la journée. Il écarquille les yeux en inspirant un grand coup à sa question, ne sait pas s’il se permettrait d’être honnête : on lui avait rapporté des choses vraiment bizarres, des fois tristes, dégoûtantes, inquiétantes ou alors trop obscènes pour cette conversation. Il essaye plutôt de chercher du côté drôle ou insolite du palmarès. « Probablement la licorne de fleurs d’un mètre cinq. » il se répond presque à lui-même. Elle avait servi de jolie décoration devant son guichet. « les gens laissent beaucoup d’objets de mariage en été. Des vêtements, des bijoux, des cadeaux… des décorations. » Il glousse. C’était parfois drôle dans le cas de cette licorne, parfois plus triste comme les sets entiers de vêtements laissés avec les alliances. « Pour les objets de valeur, on notifie les clients et proposons de les renvoyer. Pour le reste, ça reste dans mon débarras. » Des fois, il se dit que même s’il avait été pistonné là, il était peut-être un candidat idéal pour ce poste. Il sait garder des secrets, même les plus sensibles et avait vu assez de choses étranges au cours de sa vie pour que plus grand chose ne l’étonne et ne montrer aucun signe de jugement à son comptoir. « Aussi parce que si je devais appeler pour chaque chargeur de portable ou d’ordi, j’en finirai pas » il glousse. Il était devenu gardien d’un réel cabinet de curiosités. « Et vous ? Est-ce qu’il y a une question en particulier qui vous a surprise, de la part des gamins ? »
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Clara hausse les épaules. « Je suppose. » Il est vrai qu'elle pourrait corriger tout le temps toutes les phrases de tout le monde. C'est peut-être parce que ses élèves sont jeunes et que leurs phrases sont loin d'être idéales et que le niveau qu'elle enseigne est la base qu'elle ne passe pas son temps à le faire. Elle a probablement oublié ce qui est enseigné plus loin et qui est plus complexe. Enfin, elle ne s'en inquiète pas trop non plus, elle pense être assez capable de se débrouiller tout de même. Elle a juste moins les règles de toutes sortes en tête. Un petit sourire apparaît sur son visage. Homme à tout faire. C'est moins surprenant qu'un poste réservé aux objets perdus. Elle se doute bien que Zusman doit retrouver des trucs peu ragoutant de façon assez régulière, elle ne pense pas à cela nécessairement, bien qu'il ne doit pas le deviner. Ou si, avec la réponse qu'il lui donne. « J'aurais aimé voir ça. » C'est beaucoup plus intéressant au niveau de l'oubli. Qui soulève quelques questions sur le comment oublier cela. À part le manque de place dans la voiture ou dans la maison peut-être, elle ne comprend pas trop pourquoi on aurait pu oublier cette licorne. Elle hoche ensuite la tête. Des objets achetés pour une occasion ou dont ils ne savent pas trop quoi faire avec après les avoir obtenus. « Les clients reviennent souvent les chercher ? » lui demande-t-elle. Elle aurait tendance à le faire. Un plus grand sourire fait ensuite son apparition. « Tous les jours. » répond-elle. Puits éternel de questions. Les habituelles et des plus inhabituelles « Une des dernières... » Elle pense un moment et la réponse lui vient assez facilement. « Un enfant m'a demandé si on pouvait avoir en classe pour une journée des métiers Stitch, car la dernière fois qu'il l'a vu, il lui a volé une carte Pokémon et qu'il voudrait bien la ravoir. » Elle ne sait pas trop si c'est la plus surprenante, mais cela l'a tout de même marqué, elle sortait du lot et était assez spécifique. « Il a été à Disney cet été alors je suppose qu'il a rencontré Stitch, mais l'histoire de la carte Pokémon... » Et elle est d'autant plus surprise que ce film n'est pas très récent, peut-être qu'un de ses parents est fan. « J'ai dit que Lilo ne voudrait pas. » L'important c'est de ne pas rire. Heureusement, elle a appris à ne pas le faire. Sinon, elle aurait sûrement changé de groupe d'âge depuis longtemps.
Il glousse quand elle réagit à l’histoire de la licorne. « J’ai arrêté de me poser des questions. » tellement d’objets incongrus oubliés, parfois dans des endroits plus bizarres que leur nature. De vraies énigmes narratives, des fois. Il lui répond ensuite qu’en effet, les gens venaient souvent chercher leurs biens, étaient prêt·es à faire pas mal de distance, surtout pour des objets de valeur. Financière ou émotionnelle. Il esquisse un sourire chaleureux. « C’est touchant, de voir les gens porter autant d’amour à leurs choses. » encore plus lorsqu’il s’agissait de choses paraissant ordinaires.
Il fronce les sourcils en s’accrochant pour le départ de la phrase, ricane quand elle arrive à sa fin. Il affiche un air interrogateur avant qu’elle n’apporte des clarifications. Son sourire s’attendrit quand elle traduit le discours du petit. « Habile. J’en ai quelques unes, de ces cartes, dans mon bordel. J’savais pas que les petits jouaient encore avec. Si c’est une espèce de chat violet qu’il s’est fait voler par un koala alien bleu, je peux vous la donner histoire que vous passiez pour une magicienne. » Il est surpris par Mandy qui court venir se cacher derrière ses jambes, échappant à un groupe d’enfants un peu trop collants. Il la caresse en la consolant. « Je pourrais vous en amener au prochain groupe de parole. » il répond sans trop réfléchir, avant de se dire que c’était peut-être malvenu, de ramener ça sur la table. Il essaye de se rattraper en ajoutant « … ou autre part. » avant de se dire que ça pouvait faire penser à une invitation, à le faire passer pour un lourd. Il fronce les sourcils en se tançant intérieurement. Il se râcle la gorge et se prépare à se rattraper une nouvelle fois, mais décide de se taire. Vu comment il avait démarré, il était bon pour s’enfoncer un peu plus. Tant pis.
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Clara opine de la tête. Elle aussi, elle a arrêté de se poser des questions sur bien des sujets. Surtout en ce qui concerne les enfants ou les méthodes de certains des parents pour faire les devoirs ou apprendre la base à leurs rejetons. « Il est vrai que si j'oubliais certains objets, j'irais les chercher. » fait-elle, hochant la tête. Peut-être pas un chargeur d'ordinateur, mais des objets plus personnels, avec un passé, qui ont une histoire, avec un peu plus d'attachement. Bref, importants même si c'est inanimé. Tout comme la carte Pokémon que l'enfant s'est fait voler par Stitch et celle qu'a Zusman. « Je me suis arrêtée après les 150 premiers, alors tout ce qui suit ensuite... » De ce qu'elle se souvient, il n'y a pas de chat violet dans les 150 premiers, mais cela fait vraiment longtemps. « Je dirais que ça part et ça revient... tout dépend des parents. » Des publicités en général, des nouveaux jeux... un peu comme tout lorsqu'elle y pense un peu. Mandy refait son apparition, elle a été bien sage. Elle ne pensait pas que cela pouvait être possible pour un chien. Puis, il lui propose de l'amener au prochain groupe de parole. Elle ne s'attendait pas à entendre cela. Elle affiche un air légèrement surpris, mais prend tout de même le temps d'y penser. Il est vrai qu'après leur conversation, cela serait bizarre qu'ils se comportent comme deux inconnus une fois arrivée au prochain groupe de parole. Avant qu'elle n'ait pu donner sa réponse, il ajoute deux mots aux quels elle s'attendait encore moins. « Okay. » Okay laquelle des deux questions elle n'en sait rien. Cela va être à convenir suppose-t-elle. Peut-être une fois. Il donne l'impression qu'il a envie que le sol s'ouvre sous ses pieds pour disparaître dedans.
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