something just like this. (alfie)

tw: alcool.


Elle s'était promis de ne pas recommencer.
Fatale erreur que d'avoir flanché, que d'avoir cru bon de se jeter dans les bras d'un inconnu histoire d'oublié. Pourtant, elle l'avait fait et n'en avait pas ressentie une once de malaise, face au beau Alfie. Pas faute de l'avoir déjà croisé, d'ailleurs. Elle ne l'avait pas acceptée par hasard sur l'application qu'elle avait bêtement téléchargée sur un coup de tête. Mais oui, elle ne l'aurait jamais accosté, surtout qu'il était client au café où elle bossait à mi-temps.
Pas son style de faire le premier pas, pas son style car elle espérait qu'elle récupèrerait Colt. Des espoirs, encore, toujours.
Mais elle en avait assez de vivre avec des espoirs. Colt avait largement eu le temps nécessaire pour se décider, pour lui donner une réponse. Alors zut. Elle n'allait pas l'attendre plus ou alors était-ce la déception qui parlait ? La frustration ? Fort probable oui.
Elle n'était pas du genre à laissé tomber. Surtout pas quand il s'agissait de son grand amour ou du moins..son ex grand amour.

Alors oui. Elle lui avait écrit à Alfie.
Elle n'aurait peut-être pas dû mais...Elle en avait eu envie, le besoin.
La réponse avait pas été très longue à venir. Il acceptait, évidemment.
L'myocarde qui se met à battre plus vivement en lisant les quelques lignes, avant donc de se mettre d'accord pour un repas sur la plage. C'était tout aussi bien. Elle n'avait guère d'argent depuis son retour de l'étranger et devait enchaînée les boulots, les longues journées. Alors cela lui allait mieux que de devoir aller dans un restaurant luxueux ou du style que pourrait fréquenté le jeune homme.
Oh oui, ils étaient bien différents, trop peut-être. Mais ce feeling, elle ne pouvait le nier. C'était magnétique, en quelque sorte. Alors oui, elle s'en allait sur un terrain bien glissant mais.. advienne que pourra.

Elle s'était proposée de faire à manger et lui prendre à boire. Champagne, vin, ce qu'il voulait elle s'en moquait bien. Elle avait donc passée toute l'après-midi au fourneau, friand de la cuisine sous toute ses formes. La Gray avait fait ça bien, soigneusement emballé dans un grand sac avant donc de s'occuper de prendre un peu soin d'elle.
Elle n'a guère besoin d'artifice, Ophé. C'est une fille belle au naturel, qui n'avait pas besoin d'un pot de peinture pour se rendre potable.
(outfit) Petite robe enfilée, les longues cheveux ondulés encore légèrement humide de la douche prise. Une petite touche de mascara, de rouge à lèvres sans transfert et la voilà en route pour le lieu de rendez-vous. Non pas sans une once de nervosité, comme la dernière fois qu'elle l'avait vue. En même temps... Elle se souvient parfaitement comment cela s'était fini, surtout.
Une fois sur place, elle ne tarde pas à voir le brun au loin. Elle s'avance alors, prenant une bonne bouffée d'air pour ne pas tourner de l'oeil avant de le gratifier d'un joli petit sourire timide et de le saluer :
—  Salut, je suis pas en retard j'espère ? Qu'elle lui demande en remettant le baluchon en place sur son épaule, avant donc d'ajouter :
—  On a de la chance, la marée descend donc on aura pas de mauvaise surprise. Elle s'était quand même un peu renseignée, cela aurait été bête de finir les pieds dans l'eau complet pour prendre un repas ensemble.
—  Ca va hm.. depuis la dernière fois ? Nervosité qu'elle a du mal à camoufler, remettant une mèche derrière son oreille histoire de s'occuper les doigts.

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C'est de la surprise qui a traversé son visage lorsqu'il a reçu l'invitation de la jeune femme. Et ravi qu'elle fasse le premier pas, il a accepté sans plus attendre. De toute façon, il l'aurait fait si elle ne l'avait pas fait avant lui. Parce qu'il espérait sincèrement que leur relation ne s'arrête pas à leur première rencontre où il avait passé un excellent moment en sa compagnie et avait bien ri. Ils avaient longuement parlé de tout et de rien, c'était fluide et naturel. Il y a ce quelque chose entre eux, ce feeling qu'il ressent depuis la première fois qu'il a croisé son regard et qui s'est confirmé lors de ce premier rendez-vous. Mais Alfie ne veut rien précipiter, prendre son temps et apprendre à la connaître. Pour prendre son temps, c'est peut-être raté quand il repense à la façon dont s'est terminé la soirée. Ce n'était son but, vraiment pas, c'est juste arrivé. Ils en avaient envie tous les deux -peut-être même besoin- puis ils sont majeurs, ils se sont juste laissés emportés par la magie du moment.

Un repas sur la plage, c'est ce qu'ils ont convenu. C'est sans prise de tête mais avec une légère touche de romantisme sans pour autant se mettre la pression comme pour un dîner dans un restaurant ou un rendez-vous plus conventionnel. Et il faut avouer que les plages d'Oceanside sont plutôt agréables et magnifiques, il serait regrettable de ne pas en profiter. Sans compter que c'est son endroit préféré dans le coin et qu'il n'y est pas pour rien dans le choix du lieu.
Elle s'est proposée à préparer leur repas et lui se charge des boissons. Il adore cuisiner, certes, mais il ne peut pas se plaindre de ne rien faire pour une fois. Et de son côté, il a mené à bien sa mission, celle de trouver avec quoi accompagner ce repas. Alfie a eu un peu de mal à se décider, ne sachant pas ce qu'elle préparait de son côté. Mais après avoir longuement hésité, il a opté pour un champagne plutôt léger. C'est ce que lui a dit l'expert qui l'a conseillé parce que lui, il s'y connait pas vraiment en vin.

Vêtu d'une tenue plus décontractée qu'à l'ordinaire, il a quand même fait l'effort d'être présentable. Une chemise en lin bleu foncé et un jean assorti, il l'attend à l'endroit où ils se sont donnés rendez-vous la veille. La petite glacière contenant la bouteille de champagne qu'il a soigneusement choisi, pour qu'elle reste au frais ainsi que deux flutes et un drap pour qu'ils puissent se poser dessus, il jette un œil aux alentours, attendant patiemment Ophélia qui ne devrait pas tarder. Au fond de lui, il sent une légère nervosité qu'il essaie tant bien que mal de se débarrasser mais elle semble trop tenace pour qu'il n'en vienne à bout. Il voit finalement la silhouette de la jeune femme s'avancer jusqu'à lui et un sourire se dessine sur ses lèvres alors. Non, c'est moi qui suis légèrement en avance. Il a toujours eu en horreur d'être en retard et ça ne l'a jamais quitté. Tu es très jolie, cette robe te va vraiment bien. À côté, il a presque l'impression de n'avoir fait aucun effort et pourtant, il a passé un temps fou dans sa salle de bain pour savoir comment s'habiller. C'est pas trop lourd ? Demande-t-il, prêt à l'aider à tout moment.

Un rire s'échappe de sa bouche aux mots de la jeune femme et son regard se pose sur la mer qui descend. C'est un détail auquel il n'avait même pas pensé en acceptant ce repas et rien que d'imaginer la scène, il sait que ça aurait pu tourner à la catastrophe. Mais aussi qu'ils en rigoleraient après coup et que ce sera une anecdote qu'ils pourront raconter à qui veut l'entendre. C'aurait été embêté, j'ai pas mon maillot sur moi. Dit-il en grimaçant un peu et ce n'est même pas le plus important. C'est ce bon repas qui aurait été gâché en une vague de trop. Lui emboitant le pas pour trouver un endroit sympa où se poser sur la plage, il lui adresse un sourire à l'entente de sa question puis baisse légèrement la tête pour regarder où il met les pieds. Je vais bien et toi ? Plongé dans le boulot, il n'a pas vraiment eu le temps d'aller mal, ni même de se poser vraiment la question. Ça m'a fait plaisir que tu me proposes ce picnic, vraiment une très bonne idée. Dans le fond, ça veut sûrement dire que son impression et ce qu'il ressent sont réciproques et ça lui donne un léger espoir. C'est pas mal ici ? Il s'est arrêté à un endroit assez éloigné des autres personnes présentes, même si la plage est loin d'être remplie actuellement. Quand ils sont d'accord, Alfie étend le drap sur le sable et s'assoit dessus après avoir posé la bouteille de champagne. Il sort les deux flutes à champagne ainsi que la bouteille qu'il regarde une fois de plus, comme s'il ne l'avait pas assez fait lorsqu'il hésitait avec une autre dans le magasin. Je t'avoue que.. je m'y connais vraiment en champagne alors s'il n'est pas bon, c'est pas à moi qu'il faut se plaindre. Il laisse échapper un rire mais il préfère être honnête et ce n'est pas le plus important, ils sont avant tout là pour passer un bon moment.

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Faisait elle une erreur ? Devait elle encore attendre que Colt prenne une décision claire et net ? Non. Dans le fond, il avait déjà eu tout le temps nécessaire. Deux années à ne plus se voir, deux années où normalement, cela devrait être clair. Sa voisine était rentrée dans le game, posant problème. Elle allait pas mentir, Ophé : elle est jalouse, mal de voir celui qu'elle se faisait prendre pour une idiote. Alors oui : elle voulait prendre l'air, voir autre chose. Même si son cœur saignait quelque part, elle voulait aller de l'avant et oublier tout cela.
D'où la raison de s'être inscrite sur ce réseau social où ils s'étaient rencontrés, avec Alfie. Et oui, finalement...C'était pas déplaisant d'à nouveau se sentir apprécié, de vivre quelque chose de simple, sans pression et surtout : oublier le négatif.

Elle avait peur au fond, de le prendre pour un pansement, car c'était presque le cas. D'où le fait que rien était décrété, défini. Rien de plus que des soirées agréables, plus si affinité. Elle ne lui en avait pas parler car cela ne le regardait pas franchement, tout ça. Du moins pour l'heure et il ne lui avait rien demandé aussi.
Pourquoi parler de choses fâcheuses, après tout ?
Ce repas, lui faisait plaisir. Du bien. Elle avait quand même hâte tout en ayant cette petite nervosité au fond des trippes.
Mais le sourire bête qui se dessine quand elle aperçoit enfin le brun, joliment vêtu lui aussi, avec sa petite glacière entre les mains. Loin de s'imaginer, vue son aisance de parole, que lui aussi avait pu avoir une certaine nervosité pour le rendez-vous ou aussi : mis une plombe dans la salle d'eau.
— Oh merci, je te retourne le compliment, le bleu te vas super bien. Se permet elle de le complimenter. En même temps...C'était vrai. Cela faisait ressortir ses yeux magnifiques, qu'elle avait manquée de se noyer dedans à leur premier rencard. Ses yeux se posent sur son panier, avant de répondre un peu gênée :
— Un peu si... j'avoue que j'ai fais pas mal, peut-être même trop pour deux, j'ai mal visé les quantités. Elle rit légèrement, les joues légèrement rosies.

—  Bon sang, moi non plus j'ai rien pris ! J'avoue, on est un peu bêta quand même... Elle rit à son tour, car pour le coup c'était vrai : aller sur la plage et pas prendre de maillot. N'importe quoi vraiment. Mais c'était plutôt cocasse pour le coup de voir qu'ils étaient autant perturbés l'un que l'autre par ce rencard. Et cela l'a rassure quand même, de voir qu'elle n'était pas la seule dans le même état d'esprit. Ophé se sent bizarrement mieux, nervosité qui commence à s'éclipser, pour pouvoir passer un agréable moment.
—  Ca va, un peu fatiguée de courir entre mes deux boulots car ils sont assez à l'opposé mais bon... on fait comme on peut on va dire. Elle remet légèrement une mèche rebelle de cheveux en place, n'ayant guère espoir qu'elle tienne avec la brise légère.
Ils étaient si différents finalement. Lui, un job de rêve, bien payé sans aucun doute. Elle, la galérienne. Mais elle montrait une certaine force à bosser aussi durement, c'est peut-être pour cela que cela matchait, qui sait ? Car elle savait que cela pouvait faire peur, qu'il pourrait penser qu'elle vient à lui que pour l'espoir d'argent ou autre.
—  Je suis surtout contente que t'es accepté. Affirme Ophélia, un peu plus légère, avant donc de l'aider à installer la fouta et de commencer doucement à déballer les paniers. Elle retire ses chaussures, appréciant la douce chaleur du sable ayant accumulé les rayons de soleil de la journée. Elle le regarde faire, amusée à ses mots :
— Ah bon ? Je suis étonnée tien. Mais t'inquiète, je suis loin d'être une professionnelle aussi sur le sujet, je le trouverais très bien même si un amateur me dira qu'il est dégoutant. Elle pouffe légèrement, avant donc de sortir les petites assiettes et les mets confectionnés.
—  J'ai fais un peu de tout, je savais pas trop si t'aimais ou non le poisson, viande ou que légumes alors j'ai fais un peu de tout. Cake salé, petits sandwichs très sophistiqués de prime abord car elle accordait un certain intérêt aux détails, culinairement parlant. Une petite boite avec également de jolies cupcakes, sa spécialité.
—  J'espère que tout tes rencards ne te font pas autant, sinon tu vas devoir prendre un abonnement journalier à la salle. Une petite manière de savoir où il en est lui, s'il voyait des autres personnes qu'elle. Maligne, la guêpe.

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Sans savoir où cette relation pourrait le mener, il n'hésite pourtant jamais à accepter un énième date avec elle. Au fond, il n'a pas envie de se bercer d'illusion et de se faire des films en interprétant le moindre de ses faits, gestes et paroles. Alfie se laisse juste aller sans penser à la suite. Évidemment, il s'attache de plus en plus à la jeune femme et il se surprend même à sourire dès qu'il aperçoit son prénom s'afficher sur l'écran de son téléphone lorsqu'elle lui envoie un message. D'un côté, ça lui fait peur parce qu'il n'a connu aucune relation depuis sa dernière histoire sérieuse. Il sait qu'il a de mauvaises habitudes et qu'il fait souvent passer sa vie professionnelle avant tout le reste. C'est un détail qu'il tente de gommer mais le célibat' ne l'aide pas vraiment. Et d'un autre côté, il se sent prêt à démarrer un nouveau chapitre de sa vie, à aimer de nouveau. C'est une sensation étrange, un entre deux où il ne sait pas réellement où se positionner. Puis il ne sait même pas si ce qu'ils sont en train de créer tous les deux peut vraiment déboucher sur une histoire d'amour. Il n'est pas le seul décisionnaire après tout et pour le moment, il n'a pas envie de bousculer ce qu'ils ont construit. Il n'y a aucune pression, rien de vraiment sérieux, ils se laissent porter par leurs envies et ça semble leur convenir pour le moment.

Le compliment qu'elle lui retourne a pour effet que son sourire s'agrandit encore plus. Il n'a pas choisi cette tenue et le bleu par hasard, il sait que c'est une couleur qui lui va bien alors il en joue un peu. Merci beaucoup. Et pour éviter qu'il ne rougisse, il passe rapidement à autre chose, à savoir si ce n'est pas trop lourd. Parce que ça a l'air mine de rien et que si c'est le cas, il ne peut pas la laisser porter ça jusqu'à ce qu'ils se posent. Et elle confirme ce qu'il constatait déjà. On ne risque pas de mourir de faim, c'est une bonne chose. Dit-il en laissant échapper un petit rire. Tu veux de l'aide ? On peut faire échange le temps de se poser. Ce ne serait que l'histoire de quelques mètres, à peine quelques minutes mais c'est la moindre des choses.

Au moins, ils sont deux idiots à oublier l'essentiel alors qu'ils se sont donnés rendez-vous sur la plage. Pourtant il fait beau et bon, ils auraient pu profiter de la mer après ce repas mais ça ne va même pas être possible. Quoi que.. il y a toujours moyen de trouver une solution à ce problème et ils pourraient très bien y aller en sous-vêtements mais il reste le problème de se sécher ensuite. Ce n'est pas un détail qui devrait nous arrêter. À la suite de ses mots, il affiche un air presque innocent sur le visage mais pour l'heure, ce n'est pas leur priorité. Alfie commence à avoir légèrement faim alors ils s'avancent dans le sable, en échangeant quelques banalités qu'il écoute avec attention. Il hoche même un peu de la tête en entendant la réponse pour savoir comment elle va. J'imagine que ça ne doit pas être évident oui.. Tu n'as pas moyen de trouver quelque chose qui soit plus près de l'un ou de l'autre ? Sûrement qu'elle a déjà tenté de résoudre ce soucis mais c'est vrai que ce n'est pas évident. Oceanside n'est pas si petite comme ville après tout. En tout cas, tu m'impressionnes. Tu as bien du courage pour jongler entre deux boulots. À côté d'elle, c'est un petit joueur. Le plus difficile dans sa carrière professionnelle a été d'obtenir son diplôme, maintenant, il n'a plus qu'à se laisser porter à travers les cas dont il s'occupe.

Ils trouvent un endroit sympa, loin du monde et calme et c'est là qu'ils déposent leurs affaires. Retirant ses chaussures, il s'installe sur le sol en essayant de ramener le moins de sable possible et il finit par se confesser sur son manque de savoir concernant le champagne. Il en boit pour les grandes occasions, comme beaucoup mais il n'y connait pas grand chose, voir rien du tout. Ce n'est pas son domaine, il préfère laisser ça aux professionnels. Tu me pensais incollable sur le sujet ? Demande-t-il d'un ton amusé et d'un air presque surpris de sa remarque. Le caviste me l'a fait goûter et je peux t'assurer qu'il est bon cependant. Et c'est tout ce qui compte. Alfie la regarde sortir les plats les uns après les autres et il se demande presque quand est-ce que ça va s'arrêter. Tu m'avais caché que tu avais le sac de Mary Poppins avec toi. Un rire s'échappe de sa bouche mais il ne peut nier que tout a l'air délicieux et que ça lui donne l'eau à la bouche. Mais je ne suis pas difficile, je mange de tout. À passer autant de temps chez ses grands-parents, ça ne pouvait en être autrement. Sa grand-mère n'aurait pas accepté qu'il fasse le difficile et au final, il l'en remercie aujourd'hui. Ah oui.. Je minimisais ce que tu disais tout à l'heure mais.. T'es sûre qu'on est que deux à manger ? Tu n'as invité personne à se joindre à nous ? Se retenant de rire, il l'embête simplement avec la quantité de nourriture qu'il a sous les yeux. Et en même temps, ça le touche parce qu'elle a dû y passer un temps fou pour tout préparer. Ça ne risque pas, je ne vois personne d'autre. Ce n'est pas dans ses habitudes de jouer sur deux tableaux et passer son temps à mentir, il n'est pas sûr qu'il réussisse bien longtemps. Et il a horreur du mensonge. Alfie ouvre la bouteille de champagne et remplit les deux coupes avant d'en tendre une à Ophélia. Il referme la bouteille avec un bouchon réutilisable pour éviter qu'elle ne se renverse et il lève sa coupe en adressant un sourire à la jeune femme. À ce repas ? À cette jolie journée ? À nous ? Ils peuvent même trinquer à tout ça à la fois, tout est possible.

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Bizarrement, avec Alfie comparé à bien des autres, leur "relation" est légère, sans prise de bec. Que même si elle se sentait assz gênée, cela passait relativement vite. Comme si c'était normal, comme s'il y avait une alchimie qui ne se discute même pas. Cela lui faisait un peu drôle, finalement. Elle avait eu que Colt, dans sa vie. Pour elle, cela avait toujours été lui et que lui avec qui elle pouvait dire qu'il y avait ce feeling de dingue.
Mais non. Il n'y avait pas que Colt, dans la vie. C'est un peu grâce à Alfie qu'elle s'en rendait compte, qu'elle devait peut-être enfin passer à autre chose. Elle essaie, mais c'est pas simple.
Mais...Dans le fond, était ce pas ce qu'elle avait voulue, en partant sans se retourner à l'étranger ? Elle n'en sait trop rien. Il était préférable de ne pas trop y songer, déjà qu'elle se posait des milliers de questions au quotidien.
— Oula non, tu vas pas mourir de faim c'est une certitude. Qu'elle répond en riant légèrement, se détendant donc petit à petit. Le myocarde est encore bien bruyant mais heureusement pour elle : pas audible pour le brun qui se trouvait en face d'elle. La belle brunette acquiesce quand Alfie lui propose d'échanger les paniers.

Une fois confortablement installé sur la belle plage de South Oceanside, la belle commence tranquillement à sortir les victuailles avant de ricaner d'un air moqueur face à sa question :
— Possible oui, tu as plus l'air de prime abord, d'être amateur de bon champagne que de bières ou alcool un peu de moins bonne manufacture. Elle le taquine, bien sûr. Elle se moque bien de quelle boisson il était le plus à l'aise sur le sujet. Elle, en tout cas, c'était pas son domaine, loin de là. Elle tenait très mal l'alcool et savait qu'elle ne devrait pas en abuser au risque de se rendre ridicule ou trop bavarde.
— Pour le moment non. La plupart cherche des gens pour des temps pleins et j'avoue que j'aime beaucoup mon job au fleuriste. Donc c'est soit je lâche le mi-temps que j'aime mais je continue mes grandes épopées journalières ou je le quitte et trouve un job temps plein quoi... J'avoue que j'ai un peu peur de prendre la mauvaise décision... Une question qu'elle se pose quotidiennement, ça. Choisir entre le confort d'être plus prêt de chez elle mais trouver sans doute un job plus...difficile ou rester comme ça et aimer ce qu'elle fait en ayant une grosse contrainte de distance ? Bonne question.
— Oh bah maintenant que tu le dis, j'ai souvent eu ce surnom, alors j'crois comprendre pourquoi maintenant. Qu'elle répond avec un petit rire amusé, pouffant en secouant un peu la tête. Mary Poppins, oui. Elle avait eu ce surnom plus d'une fois quand elle avait fait son voyage.
— Bah...C'est surtout que j'connais pas encore tes goûts alors... voilà il y a trop mais promis je ferrais moins quand je saurais mieux tout ceci. Un petit sous entendu d'une continuité ? Elle ne s'en rend même pas compte, tellement c'est sorti naturellement.

Elle le dit pas, mais cela la soulage dans l'fond, qu'il ne voit personne d'autre. Elle se sent plus légère, même si dans un sens il était en droit de le faire. Ils ne se sont rien promis, tel était le deal. Elle trinque donc avec lui, petit sourire gravé sur ses lippes charnues, avant donc de prendre une gorgée du breuvage pétillant. Elle n'y connait franchement rien, pour elle cela aurait pu être de la piquette...elle n'en aurait rien dit.
— Mmmh très bon !   Qu'elle ment avec élégance, bien qu'il était pas dégoutant, mais à son sens cela n'avait aucune véracité.
Elle lui tend un premier petit plat avant de prendre à son tour de quoi grignoter, ayant un petit creux après cette longue journée. Elle finit par reposer ses iris d'un bleu océanique sur lui avant de lui dire :
— Pourquoi d'ailleurs, ce type d'appli ? T'as pas l'air d'être le genre de mec à avoir du mal à faire des rencontres ? Ou peut-être tu avais envie de changer de style de nanas ? Elle ne voit que ça, ou alors il cachait quelque chose qui sait ?
— Après bon, c'est tellement devenu courant les réseaux de nos jours, mais bon.