a small measure of peace (TAEJUN)
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a small measure of peace (TAEJUN)

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a small measure of peace
「 feat. @Park Tae Jun ; emergencies 」
tw: sang, blessures

Une cigarette entre les doigts, seul défaut que pouvait actuellement lui reprocher son maître de stage, le jeune homme tentait de libérer la pression accumulée durant sa garde matinale. C’était loin d’être une addiction, contrairement au café, mais c’était l’unique moyen rapide et socialement conventionnel qu’il avait trouvé pour s’offrir quelques minutes de paix, les choisissant mentholées comme pour se donner bonne conscience. Et puis, de cette façon, il pouvait observer les allées et venues à sa guise, estimer à vue de nez qui serait pris en charge en priorité ou bien quels patients causeraient potentiellement un scandale face aux délais d’attente.

Un rapide coup d'œil à son téléphone portable, vide de notifications tant il ne partageait que rarement son numéro et encore moins ses réseaux sociaux, et Anton concéda qu’il était temps pour lui de retourner donner de sa personne. Il écrasa son mégot proprement et le récolta, conscient des bonnes manières inculquées par sa famille qui le poursuivaient même dans sa vie d’adulte, lorsque son regard fut attiré par le vrombissement d’un moteur.
Une dispute semblait s’échapper par la fenêtre d’une voiture de sport qui s’arrêta devant lui, afin de laisser descendre son passager. Un homme s’en extirpa, lunettes de soleil et masque sur le nez, de quoi lui rappeler ses propres nuits à marcher dans les rues sombres du quartier sud, en espérant que le masque serait une barrière aux interactions sociales. L’individu attendit que la voiture ne fasse demi-tour avant d’entreprendre de s’éloigner des urgences en claudiquant, de quoi intriguer Anton qui décida de le suivre au ralenti afin d’en apprendre davantage. Pourquoi est-ce qu’il se sentait l’âme d’un sauveur aujourd’hui alors qu’on l’avait seulement débauché de son service pour donner un coup de main aux malheureux du rez-de-chaussée ?

Monsieur ! S’exclama-t-il en accélérant de quelques pas pour le rattraper, faisant virevolter sa blouse blanche. J’crois qu’il faudrait me laisser jeter un coup d'œil…” L’air altruiste et compréhensif, Anton désigna la jambe de l’inconnu, sans mentionner son arcade sourcilière fendue ou toutes autres plaies superficielles qu’il avait pu remarquer. “J’peux vous prendre en priorité, assura-t-il en supposant que le délai d’attente ait pu repousser l’homme. Et clairement, vous n’irez pas bien loin ainsi… Faudrait pas risquer une potentielle déchirure.
En s’écoutant parler, le grand brun hallucinait de son bagou et de son aisance à convaincre. Qu’est-ce qui lui prenait donc ? Il était donc prêt à tout tenter pour ne pas s’occuper d’une énième gamin à l’ongle incarné ou d’une écharde mal placée. Et clairement, ce patient là semblait avoir bien plus intéressant à raconter. “J’suis Anton, interne ici, annonça-t-il pour se présenter en lui tendant la main, espérant inspirer confiance avec son habituel doux sourire. Si vous voulez bien me suivre en salle d’auscultation.

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a small measure of peace
「 feat. @anton lowe ; emergencies 」
tw: sang, blessures, combat

t'es de mauvaise humeur. encore plus que d'habitude. les sourcils froncés, t'es dans le dojo où tu devais passer la journée à t'entrainer pour ton prochain match, de la semaine prochaine. match pour lequel tu devras déclarer forfait à cause d'un débile (ce sont tes termes) qui t'a un peu provoqué plus tôt. ton coach est à côté de toi pendant que tes yeux suivent celui qui t'a blessé. qu'est-ce qu'il a fait ? il t'a proposé de te battre contre lui, t'as refusé, il a insisté et tu t'es énervé. vous vous êtes battus, certes, mais pas avec des gants de boxes ni sur le ring, sans arbitre. t'as réussi à lui péter le nez et quelques dents mais il t'a pas raté non plus, un coup de pied bien placé dans le genou et le voilà complètement foutu, gonflé, t'es obligé de resté assis avec de la glace dessus. il a pas raté ton visage non plus, t'as ouvert l'arcade et t'as sûrement cassé une côte, ça te fait mal rien que de respirer. mais ton égo l'oblige, t'as ta poker face habituelle, t'as juste envie de le tuer.

ton coach t'oblige à te lever, il te parle de l'hôpital et tu refuses catégoriquement de t'y rendre, mais t'as pas vraiment le choix, tu te rends compte que la situation est plus compliquée que tu le pensais lorsque tu n'arrives pas à poser le pied par terre sans souffrir, alors tu t'appuies contre lui et c'est avec quelques injures que tu te diriges vers la voiture de celui-ci. tu continues de jurer en coréen tout le long du chemin, ce qui fait rire ton coach, il te tape sur le système pourtant c'est le seul que t'arrives à supporter lorsqu'il te donne des ordres ou des conseils, sans doute parce qu'il t'a accueilli comme son propre fils à ton arrivée au début du printemps, sans doute parce qu'il prend soin de toi et qu'il te parle comme s'il te connaissait depuis des années, tu pourrais le ratatiner d'un coup de poing mais il n'a même pas peur de toi, le seul capable de te taper sur l'épaule pour que tu continues d'avancer, sachant pertinemment que tu ne bronchera pas contre lui.

il te dépose à l'entrée, juste avant que tu ne sortes du véhicule il t'attrape le bras et te réprimande pour la bagarre que tu as démarré plus tôt. merde. tu éclates contre lui, lui criant que t'y étais pour rien et tu sors rapidement, lui claquant la portière à la gueule. il part en trombe chercher une place et tu le remercies d'un joli doigt d'honneur, signe international qui ne nécessite pas de parler la langue de pays pour le comprendre. la voiture disparait à l'horizon et tu enfiles masque et lunettes de soleil, pas la meilleure des couvertures mais si ça peut empêcher deux ou trois personnes de te reconnaître et de venir te parler, tu gardes l'habitude. tu te retournes vers le bâtiment blanc et tes yeux le balai du regard, non. non. tu refuses de t'y rendre et de t'avouer vaincu. c'est en boitillant que tu évites l'entrée et part dans l'autre sens.

quelqu'un t'appelle, t'en es persuadé, tu essaies d'accélérer le pas mais tu te fais mal, ce qui t'oblige à t'arrêter, tu te retournes d'un seul coup et merde... un médecin. « qu'est-ce que vous me voulez ? » il poursuit en indiquant tes blessures, forcément qu'il a dû les remarquer, il doit avoir l'habitude. mais l'idée de te faire ausculter te fait des frissons, t'as pas envie. « quoi ??? non, non ça va... » tu réfléchis pendant une demie seconde à un mensonge. « je viens de sortir des urgences. j'ai déjà vu un médecin. » tu recules de quelques pas et un petit cri de douleur sort du fond de ta gorge, tu t'effondres en tenant ton genou entre tes mains, qu'est-ce que tu t'es fait bordel ? même pendant les combats t'as jamais eu aussi mal. tu t'énerves et tu relèves les yeux vers lui. « ok, ok, j'ai menti. donnez moi un truc, soignez moi, je sais pas. putain. » tu tends ta main tatouée vers le jeune docteur pour qu'il t'aide à te relever. t'acceptes pas si facilement qu'on te touche et t'aimes encore moins être faible devant les autres, tu veux juste en finir vite et repartir aussi rapidement, ne plus jamais revenir ici et ne plus le revoir.
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a small measure of peace
「 feat. @Park Tae Jun ; emergencies 」
tw: sang, blessures

Bien peu étonné par ce premier échange relativement froid, Anton décida de ne pas prêter attention au rejet évident que tentait d’imposer l’inconnu. Cela collait parfaitement bien avec l’aspect du bonhomme, dont la peau recouverte d’ornements ne pouvait que lui faire penser aux personnages dépeints négativement dans les films. Et même s’il s’efforçait de ne pas juger sur l’apparence, il ne pouvait qu’espérer, en son for intérieur, qu’il ne s’agissait pas là d’une bagarre mêlant des gangs.
Monsieur, insista-t-il face au refus du blessé.”
Ce dernier préférant tempêter, borné, peut-être phobique du bâtiment médical, ne cédait pas aux persistances de l’étudiant jusqu’à ce qu’il ne bascule. Sachant pertinemment que l’ego de l’éclopé l’empêcherait d’accepter l’aide d’un fauteuil roulant, Anton bondit et lui attrapa rapidement la main pour l’aider à se relever, rassuré de savoir qu’il allait désormais pouvoir agir.
Les regards interrogateurs de ses collègues, étonnés de le voir traverser les couloirs avec un patient qui n’était pas enregistré, ne furent pas suffisants pour lui retirer le petit air fièrement déterminé qui paraît désormais son visage.

Alors, comment vous vous êtes fait ça ? S’enquit-il en sachant qu’il y avait un bon pourcentage de chance pour qu’on lui serve un mensonge, si la véritable raison était bien trop obscure.”
Quelques mouvements coordonnés, quelques grimaces de douleur et l’homme était installé sur la table d’examen. Anton lui confia un formulaire à compléter, souhaitant obtenir ne serait-ce qu’un prénom, de quoi l’aider dans la relation de confiance qui devait s’établir. Tout en se désinfectant les mains, il débuta un interrogatoire, faisant attention à ne pas braquer le mal-en-point, bien que celui-ci ne pouvait pas fuir bien loin dans son état.
La morphine, vous connaissez ? Interrogea-t-il au moment de choisir quel antalgique administrer pour rapidement soulager la douleur. Pas que vous ayez l’air consommateur hein, c’est juste…le côté sportif.
Loin d’être doué de ses mots, le soignant se retourna pour préparer son matériel avec l’irrésistible envie de se facepalm tant il était maladroit et parfois blessant dans ses interactions sociales. Sa contenance retrouvée, il décida de s’occuper des lésions du visage, imposant le retrait des lunettes de soleil et du masque afin de constater les dégâts. S’il tentait de se concentrer sur l’application d’une suture adhésive sur l'arcade, force était de constater que son patient possédait un faciès qui devait forcément plaire. Il respirait le type confiant, à l’aise dans ses baskets, en clair : son opposé.

Bien, je vais examiner le reste maintenant, annonça-t-il en sachant que la situation allait devenir davantage gênante, comme à chaque fois qu’un acte médical prenait le pas sur l’intimité.
Il va falloir baisser le pantalon… J’vous aide ?
Face à cette annonce, Anton s’étonna de voir la respiration de l’infirme se saccader. Est-ce qu’il venait de l’embarrasser à ce point ou était-ce une douleur supplémentaire qui ne se manifestait que maintenant ?
Le t-shirt aussi finalement, ajouta le jeune homme avec une moue semblable à une grimace, se demandant s’il n’allait pas être le suivant à se prendre des dégâts dans la tronche. J’voudrais faire une radio complète, ce sera plus efficace.

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