that wasn't the plan — rory
Un sourire amusé se dessine sur ses lèvres alors qu'il lit les messages de son meilleur ami, Robbie. Bien que les fuseaux horaires rendent la communication moins fluide, il reste une plage horaire dorée où ils parviennent quotidiennement à se capter pour échanger quelques mots. As-tu vu le match? Regarde la belle que j'ai charmé hier soir. C'est qui ton barbier? Ils parlent ouvertement, et de tout. De la pluie et du beau temps. Mais s'il y a bien une chose dont ils ne parlent jamais, c'est de la fameuse bridezilla. Robbie avait déjà exprimé ses pensées, auparavant. Bill et lui s'étaient violemment disputés à ce sujet. Finalement, ils avaient réussi à mettre les choses au clair. Depuis, ils n'en avaient plus parlé.
Robbie part enfin se coucher. Bill se tourne les pouces un instant, fronçant des sourcils en regardant l'heure. Bridezilla a du retard. C'est assez anodin. Le britannique s'inquiéterait s'il avait de la présence d'esprit. Au lieu de cela, il se demande surtout si elle compte arriver bientôt, car le temps, c'est de l'argent. Il consulte la météo, sur son téléphone, parce qu'il aurait bien aimé pouvoir aller à la plage, dans l'après-midi. Coup de chance: c'est grand soleil. Il n'a pas forcément l'habitude au climat Californien, souvent trop chaud. Mais il doit bien reconnaître que la côte ouest a ses bons côtés.
Il consulte les résultats du match de foot, avant de regarder ceux des courses de chevaux. Il lit ses e-mails, il fait passer le temps. Il s'étire dans sa chaise. Il soupire. Cinq minutes passent. Dix minutes. Il s'occupe comme il peut. Ce qu'il ne fait pas, pendant ce laps de temps, c'est prêter attention à la jeune femme qui lui fait face. Pourquoi le ferait-il? Elle n'est pas importante, si?
Un message arrive enfin.
Bill lit le message une fois, ne prend pas le temps de le relire, hausse des épaules. Son corps se détend: le voilà visiblement soulagé. Il faut dire que l'idée de passer une heure (de plus) à écouter bridezilla parler de son mariage parfait, après l'avoir fait pendant les deux derniers mois, l'enchantait guère. Mais si bridezilla a du retard... Alors Bill pourra aller à la plage plus tôt. Il est surtout emmerdé à l'idée de se trouver, lui aussi, coincé dans les embouteillages en rentrant. Il faut dire que venir ici avait pris une éternité. Il porte finalement son attention vers l'organisatrice de mariage lorsqu'il se rend compte qu'il devrait probablement lui annoncer la « mauvaise nouvelle ». (Avec son charmant accent britannique, bien entendu.)
« C'est ... » Comment s'appelait-elle, déjà, sa fiancée? Bridez... Non, c'était pas ça. « ... C'est ma fiancée. » Bien joué. « Elle s'excuse, mais elle ne pourra pas venir finalement. » Faux: bridezilla ne s'excuse jamais.
Ja. Mais.
Mais pourquoi lui donner une mauvaise image de sa fiancée lorsque celle-ci était parfaitement capable de le faire lorsqu'elle se présenterait inévitablement à la gamine? Quel âge avait-elle, d'ailleurs? 19, 20 ans? Elle avait l'air jeune. Beaucoup moins stressée par la vie que bridezilla, ça c'était certain. Il se dit qu'elle devrait en profiter, avant qu'il ne soit trop tard.
« Du coup ... Je vais y aller, hein! Ciao! »
Il s'apprête à partir, il a presque le sourire aux lèvres: à lui la plage.
Puis, un deuxième message.
Et Bill soupire bruyamment, cette fois. Avant d'espérer que la jeune femme n'ait rien remarqué.
« Pfff... Vous auriez pas de la disponibilité pour la semaine prochaine, par hasard? »
« Même jour, même heure. »
Bien évidemment, il espère secrètement que non.
Robbie part enfin se coucher. Bill se tourne les pouces un instant, fronçant des sourcils en regardant l'heure. Bridezilla a du retard. C'est assez anodin. Le britannique s'inquiéterait s'il avait de la présence d'esprit. Au lieu de cela, il se demande surtout si elle compte arriver bientôt, car le temps, c'est de l'argent. Il consulte la météo, sur son téléphone, parce qu'il aurait bien aimé pouvoir aller à la plage, dans l'après-midi. Coup de chance: c'est grand soleil. Il n'a pas forcément l'habitude au climat Californien, souvent trop chaud. Mais il doit bien reconnaître que la côte ouest a ses bons côtés.
Il consulte les résultats du match de foot, avant de regarder ceux des courses de chevaux. Il lit ses e-mails, il fait passer le temps. Il s'étire dans sa chaise. Il soupire. Cinq minutes passent. Dix minutes. Il s'occupe comme il peut. Ce qu'il ne fait pas, pendant ce laps de temps, c'est prêter attention à la jeune femme qui lui fait face. Pourquoi le ferait-il? Elle n'est pas importante, si?
Un message arrive enfin.
Bridezilla a écrit:Je suis coincée dans les embouteillages. Je DÉTESTE le trafic Californien! Je ne vais pas arriver avant la fin du rendez-vous, il faudra qu'on remette ça.
Quelle journée infernale! Tu me feras un massage, ce soir, je suis toute crispée.
Bill lit le message une fois, ne prend pas le temps de le relire, hausse des épaules. Son corps se détend: le voilà visiblement soulagé. Il faut dire que l'idée de passer une heure (de plus) à écouter bridezilla parler de son mariage parfait, après l'avoir fait pendant les deux derniers mois, l'enchantait guère. Mais si bridezilla a du retard... Alors Bill pourra aller à la plage plus tôt. Il est surtout emmerdé à l'idée de se trouver, lui aussi, coincé dans les embouteillages en rentrant. Il faut dire que venir ici avait pris une éternité. Il porte finalement son attention vers l'organisatrice de mariage lorsqu'il se rend compte qu'il devrait probablement lui annoncer la « mauvaise nouvelle ». (Avec son charmant accent britannique, bien entendu.)
« C'est ... » Comment s'appelait-elle, déjà, sa fiancée? Bridez... Non, c'était pas ça. « ... C'est ma fiancée. » Bien joué. « Elle s'excuse, mais elle ne pourra pas venir finalement. » Faux: bridezilla ne s'excuse jamais.
Ja. Mais.
Mais pourquoi lui donner une mauvaise image de sa fiancée lorsque celle-ci était parfaitement capable de le faire lorsqu'elle se présenterait inévitablement à la gamine? Quel âge avait-elle, d'ailleurs? 19, 20 ans? Elle avait l'air jeune. Beaucoup moins stressée par la vie que bridezilla, ça c'était certain. Il se dit qu'elle devrait en profiter, avant qu'il ne soit trop tard.
« Du coup ... Je vais y aller, hein! Ciao! »
Il s'apprête à partir, il a presque le sourire aux lèvres: à lui la plage.
Puis, un deuxième message.
Bridezilla a écrit:Demande lui sa disponibilité pour la semaine prochaine.
Et Bill soupire bruyamment, cette fois. Avant d'espérer que la jeune femme n'ait rien remarqué.
« Pfff... Vous auriez pas de la disponibilité pour la semaine prochaine, par hasard? »
Bridezilla a écrit:Même jour, même heure.
« Même jour, même heure. »
Bien évidemment, il espère secrètement que non.
outfit | La situation est exceptionnelle, mais l’urgence bien réelle. Du moins, dans leur monde, celui de l’évènementiel. Des clients furieux au bout du fil, des mariées en crise de panique, des fournisseurs injoignables à quelques heures d’un évènement. Un capharnaüm dans lequel leur boulot est de mettre de l’ordre, question que tout se déroule sans accroc notable.
Ruth, sa collègue, est d’ailleurs coincé sur avec des clients sur un contrat : une histoire de frigos en panne et de fleurs fanés, à quelques heures d’un mariage. Une véritable catastrophe. Il faudra un véritable miracle pour parvenir à combler les pertes, mais sa collègue n’est pas sans ressource, et surtout pas à sa première crise. Elle s’en sortira comme une pro, comme d’habitude.ruth a écrit:Tu peux t'occuper de la consult’ du couple Williamson? Je vais en avoir pour quelques heures ici. C’est la panique totale.
Assise au bureau de la consultante, la blonde demoiselle feuillette la filière du couple qu’on vient de lui confier, histoire de se faire une petite idée des personnes à qui elle aurait affaire. Une note manuscrite laissé par Ruth lui arrache d’ailleurs un sourire, mais elle n’a pas le temps de s’y attarder que le futur marié, escortée par leur téléphoniste, fait son arrivée dans la salle de rencontre privée. Seul. Quelques mots rapides échangés avec ce dernier l’informent que la future mariée ne devrait pas tarder. Aurora l’invite donc à s’asseoir, lui proposant au passage un rafraichissement qu’il refuse tout bonnement. Haussant les épaules, elle retourne à sa place, laissant le silence prendre place entre eux.
Un silence inconfortable.
Une bonne dizaine de minutes s’écoulent avant que la vibration typique d’un portable ne se fasse entendre. Rory ne peut s’empêcher de relever les yeux de sa paperasse, guettant du regard le faciès de l’homme qui semble soudainement se détendre. Bonne nouvelle, alors ? Étonnamment, non. Semble-t-il qu’ils devront se passer de madame pour ce rendez-vous. Ce qui dommage, mais pas du tout inhabituel. Il n’est pas toujours facile de concilier deux horaires, en plus de celui de l’organisatrice. Jongler semble parfois tellement plus simple. L’assistante s’apprête à lui proposer de débuter illico la rencontre, afin d’éviter de perdre plus de temps que nécessaire, mais voilà qu’il se lève, prêt à quitter les lieux sans plus d’égard à la planification de son propre mariage.
Curieux.
L’arrivée d’un second, puis d’un troisième message le ralentisse dans sa fuite, et elle ne peut ignorer le soupir agacé qui s’est échappé d’entre ses lèvres. Rory n’a jamais fait la rencontre de cette femme, mais entre l’attitude de son client et les remarques rédigées à la main par Ruth, elle peut aisément se faire une idée du type de mariée à laquelle ils ont affaire. Elle est définitivement de celles qui demandent et qui exige. Rien de moins. Dommage qu’une journée dédiée à l’amour fasse ressortir le plus laid chez certaines personnes. C’est d’une tristesse infinie pour la grande romantique qui sommeille en elle.
– Hmm, laissez-moi un petit moment, je vais vérifier dans notre agenda. Jetant un coup d’œil au calendrier commun de l’agence sur son ordinateur portable, elle repère la date et l’heure demandée, fronce légèrement les sourcils avant de relever le regard vers son client. – Malheureusement, ce n’est pas possible, je suis désolé. Mais… nous pourrions voir recevoir plus tôt, en avant-midi, si ça vous convient? Sans doute que ça lui était bien égal, à cet homme. Son intuition, par contre, lui laissait pourtant croire que ça ne ferait pas vraiment l’affaire de la future madame Williamson.
tw: marriage de convenance, homme privilégié
Son pied tapote nerveusement contre le sol. Bill que la demoiselle le sorte de sa misère afin qu'elle lui permette de partir explorer cette plage qu'il désire impatiemment découvrir. Malheureusement, il semblerait que celle-ci ne connaît pas son emploi du temps comme le dos de sa main. Il prend son mal en patience, mais la souffrance est réelle: ce lieu, il ne saurait expliquer pourquoi, le met mal à l'aise.
Par soucis de transparence, clarifions qu'il ne s'agit pas du bâtiment en lui-même qui le met en inconfort, mais bel et bien le type d'établissement. C'était pareil à la précédente agence. Ce serait très certainement pareil à la prochaine, lorsque Bridezilla déciderait (inévitablement) de changer d'agence pour « différends créatifs ». Bill roulait silencieusement des yeux à chaque fois, sans jamais rien dire: il n'avait pas grand chose à dire pour commencer et tout le monde lui avait bien fait comprendre que son opinion n'avait pas d'importance. Il avait beau être fiancé, ce n'était pas son mariage. Bill n'était qu'un accessoire. « Quelque chose d'emprunté, quelque chose de neuf, quelque chose de bleu ... » et quelque chose à épouser.
Son visage semble contrarié face au refus de la blonde, sans exprimer de l'animosité pour autant. « Oh ... Vraiment? » Il a l'air particulièrement attristé, ses yeux bleus scintillants d'espoir à l'idée qu'elle lui réplique qu'elle s'était trompée et que l'heure désirée était encore disponible. Proactif, il tente tout de même de proposer le nouvel horaire à sa charmante fiancée.
« Attendez, je vais lui proposer le créneau pour voir si ça lui convient! »
Deux détails essentiels à noter:
1) Bill n'a pas besoin de vérifier si le créneau lui convient, car il suit la vague, en permanence. On lui dit d'être quelque part? Il s'y rend. Parfois avec du retard, mais là n'est pas la question. Et...
2) Bill prend le soin de vérifier que le créneau convient à mademoiselle. Il est important de savoir qu'il avait osé accepter un rendez-vous sans vérifier avec elle par le passé et que ça s'était très, très mal terminé. Elle l'avait même menacé de changer de fiancé! Maintenant, il fait attention.
Il prend bien soin en écrivant, conscient que ses messages sont toujours soit trop longs, soit trop courts, soit trop précis, soit trop vagues. Soit trop affectueux, soit pas assez... Mais jamais assez bien. Du coup, il fait attention: beaucoup d'espoirs sont misés sur se mariage. (Bien évidemment, la plupart d'entre eux ne viennent pas de lui.)
Il voit les trois points de suspension se dessiner presque immédiatement sur l'écran. Une goutte de sueur perle à son front, sa nervosité s'amplifiant au fil de l'attente.
Il expire profondément. Il sent déjà un début de migraine: la plage ne sera décidément pas pour aujourd'hui.
Et toc. Moi aussi je t'aime, pense-t-il intérieurement, avec sarcasme. Dans quoi s'était-il embarqué?
Son attention se reporte sur la jeune femme, son regard penaud.
« Je... » Je quoi, exactement? Je ne sais pas pourquoi je fais tout ça? J'ai l'impression d'être dans un cauchemar? Je vais épouser un monstre, sauvez-moi?
Il inspire profondément avant de passer une main dans sa chevelure blonde, un tic nerveux qu'il conserve depuis l'enfance.
« ... Elle me dit qu'elle n'est malheureusement pas disponible à une autre heure. » Et maintenant, quoi? Il relit vite fait les messages de Bridezilla du coin des yeux. Apparemment il est censé les menacer, mais c'est pas vraiment son style. Pas du tout son style, même.
« Est-ce qu'il n'y a vraiment rien que vous pouvez faire? » Son regard désemparé communique la détresse qu'il n'ose pas verbaliser de vive voix. Ce n'est pas que Bill tient particulièrement à cette agence là: c'est surtout qu'il risque d'y passer si il doit recommencer tout ce processus dans une nouvelle agence pour la énième fois. Il a l'impression d'attendre Godot, si Godot était le nom de son mariage. « Elle est vraiment impatiente à l'idée de pouvoir travailler avec vous... » Un bel euphémisme. Il a toujours eu l'art de savoir bien habiller les choses.
Son pied tapote nerveusement contre le sol. Bill que la demoiselle le sorte de sa misère afin qu'elle lui permette de partir explorer cette plage qu'il désire impatiemment découvrir. Malheureusement, il semblerait que celle-ci ne connaît pas son emploi du temps comme le dos de sa main. Il prend son mal en patience, mais la souffrance est réelle: ce lieu, il ne saurait expliquer pourquoi, le met mal à l'aise.
Par soucis de transparence, clarifions qu'il ne s'agit pas du bâtiment en lui-même qui le met en inconfort, mais bel et bien le type d'établissement. C'était pareil à la précédente agence. Ce serait très certainement pareil à la prochaine, lorsque Bridezilla déciderait (inévitablement) de changer d'agence pour « différends créatifs ». Bill roulait silencieusement des yeux à chaque fois, sans jamais rien dire: il n'avait pas grand chose à dire pour commencer et tout le monde lui avait bien fait comprendre que son opinion n'avait pas d'importance. Il avait beau être fiancé, ce n'était pas son mariage. Bill n'était qu'un accessoire. « Quelque chose d'emprunté, quelque chose de neuf, quelque chose de bleu ... » et quelque chose à épouser.
Son visage semble contrarié face au refus de la blonde, sans exprimer de l'animosité pour autant. « Oh ... Vraiment? » Il a l'air particulièrement attristé, ses yeux bleus scintillants d'espoir à l'idée qu'elle lui réplique qu'elle s'était trompée et que l'heure désirée était encore disponible. Proactif, il tente tout de même de proposer le nouvel horaire à sa charmante fiancée.
« Attendez, je vais lui proposer le créneau pour voir si ça lui convient! »
Deux détails essentiels à noter:
1) Bill n'a pas besoin de vérifier si le créneau lui convient, car il suit la vague, en permanence. On lui dit d'être quelque part? Il s'y rend. Parfois avec du retard, mais là n'est pas la question. Et...
2) Bill prend le soin de vérifier que le créneau convient à mademoiselle. Il est important de savoir qu'il avait osé accepter un rendez-vous sans vérifier avec elle par le passé et que ça s'était très, très mal terminé. Elle l'avait même menacé de changer de fiancé! Maintenant, il fait attention.
Bill a écrit:Ils sont bookés à cette heure la semaine prochaine. Ils demandent si on aimerait prendre un rendez-vous avant midi. Ça te va?
Il prend bien soin en écrivant, conscient que ses messages sont toujours soit trop longs, soit trop courts, soit trop précis, soit trop vagues. Soit trop affectueux, soit pas assez... Mais jamais assez bien. Du coup, il fait attention: beaucoup d'espoirs sont misés sur se mariage. (Bien évidemment, la plupart d'entre eux ne viennent pas de lui.)
Il voit les trois points de suspension se dessiner presque immédiatement sur l'écran. Une goutte de sueur perle à son front, sa nervosité s'amplifiant au fil de l'attente.
Bridezilla a écrit:Comment? C'est un scandale
Bridezilla a écrit:Ils ont oublié qui j'étais? Ou combien on va les payer? J'hallucine!
Bridezilla a écrit:Je te rappelle qu'avant midi on a un rendez-vous chez le tailleur pour
ajuster ton costume... Tu peux être vraiment idiot parfois.
Bridezilla a écrit:Dis leur qu'ils ont intérêt à nous trouver de la disponibilité s'ils ne veulent pas qu'on aille ailleurs!
Il expire profondément. Il sent déjà un début de migraine: la plage ne sera décidément pas pour aujourd'hui.
Bridezilla a écrit:Ah et Billy?
Bridezilla a écrit:Ne me déçois pas comme la dernière fois.
Et toc. Moi aussi je t'aime, pense-t-il intérieurement, avec sarcasme. Dans quoi s'était-il embarqué?
Son attention se reporte sur la jeune femme, son regard penaud.
« Je... » Je quoi, exactement? Je ne sais pas pourquoi je fais tout ça? J'ai l'impression d'être dans un cauchemar? Je vais épouser un monstre, sauvez-moi?
Il inspire profondément avant de passer une main dans sa chevelure blonde, un tic nerveux qu'il conserve depuis l'enfance.
« ... Elle me dit qu'elle n'est malheureusement pas disponible à une autre heure. » Et maintenant, quoi? Il relit vite fait les messages de Bridezilla du coin des yeux. Apparemment il est censé les menacer, mais c'est pas vraiment son style. Pas du tout son style, même.
« Est-ce qu'il n'y a vraiment rien que vous pouvez faire? » Son regard désemparé communique la détresse qu'il n'ose pas verbaliser de vive voix. Ce n'est pas que Bill tient particulièrement à cette agence là: c'est surtout qu'il risque d'y passer si il doit recommencer tout ce processus dans une nouvelle agence pour la énième fois. Il a l'impression d'attendre Godot, si Godot était le nom de son mariage. « Elle est vraiment impatiente à l'idée de pouvoir travailler avec vous... » Un bel euphémisme. Il a toujours eu l'art de savoir bien habiller les choses.
|
|