-- rp aléatoire : olly & chung
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C'est une catastrophe. Tu étais pourtant certain.e d'avoir chargé ton téléphone au maximum,
-- Il n'y a aucun ordre défini, débute le rp qui le souhaite.
-- Une fois le rp terminé, n'oubliez pas d'aller le faire archiver.
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Cinq minutes qu'elle pèse le pour et le contre, son trousseau de clés qui lui glisse entre les doigts comme les grains d'un sablier, qu'elle compte — trois tours d'anneau de porte-clés, approximativement vingt secondes ? Sa sponsor se fait attendre et ses dents grincent, Olly, alors qu'elle se décide à appeler plutôt que de céder. Se fixer rendez-vous dans un café comme deux amies lambdas, mais quelle idée. Pour se tester, peut-être, mais tout lui crie qu'elle n'est pas encore au stade de pouvoir se tester, Olly, tout juste à celui de se cramponner comme elle le peut à sa sobriété. Le thé auquel elle a à peine touché refroidit lentement sous son nez tandis qu'elle lutte avec son téléphone, cherche un éventuel message qu'elle aurait loupé ou une notification que l'engin aurait avalée plutôt que de la lui afficher. C'est le coeur, puis l'estomac, qui sursaute à la vue du pourcentage de batterie. Elle qui n'aime pas la bête plus que cela, qui s'en passerait si ce n'était pas l'outil du siècle, la voilà désespérée face à l'arrêt imminent du fonctionnement de son téléphone. Rien qu'un appel, un tout petit appel, prie-t-elle, mais nulle supplication, même audible et faisant se retourner la moitié des clients de la terrasse, ne suffit à garder l'écran allumé. Elle envisage un quart de seconde de fracasser l'objet au sol dans un élan de rage mais ce ne serait que s'ajouter un problème pour plus tard et, pour une fois, Olly, elle évite.
Place aux supplications d'un autre ordre, alors, et elle ne va certainement pas se tourner vers la farouche clientèle du café, alors elle se lève et accoste un passant. « Hey, hey, commence-t-elle, un peu abrupte, pardon, c'était pour attirer votre attention. Bonjour, j'ai un petit souci avec mon téléphone, elle montre le coupable au creux de sa paume, et je me demandais si je pouvais emprunter le votre pour un appel urgent. » Elle sourit, quoique les lèvres légèrement tordues par la gêne. Elle n'est pourtant pas facilement intimidée, Blundell, mais lorsqu'il est question de demander de l'aide, c'est une toute autre histoire. « Promis, si vous devez être quelque part, ça ne prendra qu'une minute, et je vous assure que c'est pratiquement une question de vie ou de mort. » Peut-être exagère-t-elle un peu mais, en soi, sa sobriété a quelque chose d'attenant à la vie et la mort et le soutien de sa sponsor n'est pas de trop dans l'affaire. « Et, si vous avez le temps, je peux vous offrir un café ou quelque chose en contrepartie. S'il vous plait. » Elle ne réalise qu'alors qu'elle n'a pas du tout laissé l'occasion à son interlocuteur (ou plutôt personne qu'elle vient d'assaillir de mots) de répondre, que ce soit positivement ou non, entre ses tirades.
Sociabiliser parfois, demandait un effort considérable. Avec la famille, c'était bien pire. Sa sœur cadette était parfois pire que son aînée : surprotectrice et insupportable. A chaque appel, il recevait la menace de sa venue s'il ne prenait pas soin de lui, s'il restait dans son coin, et s'il travaillait trop. Autant dire que la dernière option le concernait de moins en moins. Depuis qu'il avait terminé ses dernières formations dans en médecine alternative, bien loin de son domaine en gestion d'entreprise, il avait tendance à laisser la procrastination envahir ses journées. Bien tentante l'idée de scroller sur instagram ou tik tok, ou de discuter avec des personnes qu'il ne rencontrerait jamais, sur des applications ou des sites... C'était exactement ce qu'il était en train de faire, répondre à un message privé qu'on lui avait envoyé, sur le retour de l'hypermarché jusque chez lui. Les yeux rivés sur son téléphone, il entend quelqu'un appeler, le sortant de son écran qui absorbait jusque là toute son attention. Ye-Jun leva la tête machinalement, s'arrêtant sur le coup, sans penser que c'était lui la cible de ces 'hey'. La personne le regardait clairement lui. Il jeta un regard en arrière, vérifiant qu'il était bien celui à qui elle s'adressait, et, étant donné qu'il était le seul sur l'alignement de son regard, il se dit qu'il pouvait continuer d'écouter, ou répondre sans avec l'air bête... Ses lèvres commençaient à peine à former un mot qu'elle repris aussitôt.
Elle ne lui laissait pas en placer une ! Alors il tenta de suivre ce qu'elle était en train de lui dire, et la laissa finir de se confondre en excuses pour tenter.
Ye-Jun, il n'est pas du genre à tendre la main au premier venu, sans une bonne raison en tout cas. Il préférait juger à la gravité et au besoin pour savoir s'il devait faire un geste ou non. Prêter son téléphone, d'autant plus, n'était pas toujours simple, dans un soucis de confiance. Pas qu'il ne pourrait pas en racheter un ou quoi que ce soit, mais au jour d'aujourd'hui, un téléphone est presque autant un organisateur qu'un guichet de banque ou une mine d'informations tout simplement.
Il se mordit les lèvres en réflexion à tout ce qu'elle venait de dire, prit le temps de prendre une inspiration avant de s'apprêter à lui répondre, dans le cas où elle aurait autre chose à dire et qu'il se retrouve comme quelques secondes plus tard. Il y avait une part de détresse dans sa situation, qu'il ressentait dans sa voix et dans son flots de paroles. Le « une question de vie ou de mort » n'était qu'un indicateur de plus pour appuyer la décision qu'il avait à demi prise.
Laisser son iphone à une inconnue, débloquée de surcroît, il ne le ferait pas tous les jours...
Il tenta d'abord de dédramatiser la situation. Qui sait, peut-être que quelqu'un était vraiment en danger. « J'espère que c'est pas pour moi que vous parlez de vie ou de mort ! » Sa propre phrase le fit lui-même sourire. Il savait que son humour n'était pas universel... « Peut-être que je peux vous aider et que votre téléphone n'a pas grand chose... » Il n'était pas forcément un grand connaisseur de mobiles, mais il savait bidouiller quelques trucs faciles quand l'électronique fait des siennes. « … mais si je peux vous faire confiance... » il sort son téléphone de la poche de sa veste. « ...et que vous pouvez m'assurer que ça ne risque rien et que vous ne partirez pas en courant avec... »
Il gardait le téléphone en main, sans vraiment arriver à le lui céder même pour un instant. Il regardait sa tasse de thé, qui n'avait plus l'air très chaude à présent. « ok... je resterais le temps que vous appeliez, je voudrais pas que votre patron vous vire par ma faute, ou que votre famille s'inquiète... »
Il espérait juste ne pas regretter. Un signe de tête vers la chaise libre qui était à sa table, il demandait sans l'exprimer s'il pouvait s'asseoir même s'il n'osait pas dire oui pour le café.
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