to keep a promise (richard)
Ses yeux manquent sortir de leurs orbites à force de rouler, le portable qu'il écarte de son oreille un instant afin de pouvoir mettre sa main sur sa tête. Chaque échange qu'il avait avec sa mère se terminait ainsi, alors que dans le passé elle ne daignait jamais prendre de ses nouvelles, il avait suffit que son fils quitte pour la côte californienne pour qu'enfin elle se réveille. Visiblement irrité, il ferme les yeux et soupire, acquiesçant aux moindres menaces de la femme qui lui a donné naissance. Avant même qu'il puisse comprendre ce qui se passe et refuser, il est en train d'accepter et promet même, de passer
à l'église, celle qu'elle chérie tant, qui les a emmener à être des américains, à leur donner tout ce qu'ils ont. Pas que, non, elle monte d'un cran l'exagération sachant très bien que ses paroles sont très souvent teinté de mensonges et demande une photo de lui dans l'église pour s'assurer qu'il a bien mit les pieds dans l'établissement. Une nouvelle fois, il roule des yeux, comme s'il n'avait pas mieux à faire de sa journée. Bon d'accord, les contrats ne sont pas innombrable, pas comme il aimerait, ce n'est pas une excuse pour lui faire perdre son temps à de rendre dans la maison de Dieu, comme elle dit si bien. Le Gyeon se résout à subir la torture que lui inflige sa très chère mère, fouillant sa garde-robe pour un habit qui ne dévoilerait pas trop la personnalité qui se cache derrière les apparences. Un enfant coréen immigré aux tendances homosexuelles, qui trompe, ment, adore l'argent et son propre reflet dans le miroir. S'il doit choisir un camp, il est certain que l'enfer l'attend à la fin de sa vie, peu importe le nombre de prière faite au dessus de sa tombe lors de son enterrement.
L'application de sa voiture le conduit vers le lieu entrer lorsqu'il a cherché une église sur le clavier du tableau de bord, s'assurant de monter la climatisation au maximum pour éviter la sueur de venir perler sur son front dans l'habitacle restreint, lui qui est habitué aux température plus glaciale de New York en cette saison, ne peut s'empêcher de trouver le temps trop agréable en plein hiver, l'humidité venant transpercer les pores de sa peau. Le Gyeon regarde les lieux qui défilent devant ses yeux, tentant de trouver des repaires pour le futur, sans trop savoir exactement où il doit se rendre, les rues encore inconnues dans ce quartier de la ville. Pourtant au loin, il reconnaît l'étendu de sable de la plage, là où quelques jours plus tôt son chemin à croiser celui de son ex fiancé, un échange qui a provoqué une certaine rage qui encore aujourd'hui, le fait serrer des dents. L'idée de ne pas pouvoir tout contrôler le rend hors de lui, Josh, le manipulateur depuis l'enfance, qui sait quoi dire et quoi faire pour obtenir ce qu'il veut, s'est vu déstabilisé pour la deuxième fois de toute sa vie. Ses mains se serrent sur le volant en se rappelant leur échange, mais surtout les messages qui ont suivi et le refus catégorique de l'autre de le laisser entrer dans sa vie de nouveau. Peut-être que sa mère n'avait pas tord en lui demandant de se rendre à l'église, il pourrait prendre place assise vers l'arrière, réfléchir en silence sans être perturbé.
Sauf que rien ne se passe exactement comme il prévoit depuis son arrivé en ville, n'est-ce pas. Comme si Oceanside n'en a rien à faire de ses projets, de son envie de maîtriser la situation, lui montre le doigt d'honneur try again, loser. Il prend une place de stationnement, contrôle son rythme cardiaque à l'aide de sa montre pour ne pas laisser les pulsions s'emparer de lui. Respire, expire, encore. Ses pas sont incertains, presque timides, comme s'il avait peur de prendre feu à la seconde où il traverse la grande porte de bois et se rend s'asseoir sur un banc. Ou qu'on le repère dans de tels lieux. Au loin, il repère un homme occupé à divers tâche, qui ne semble pas s'être aperçu de lui, ou bien c'est ce qu'il croit. Mais encore une fois cette putain de ville gagne contre lui. Il ferme les yeux, espère avec des murmures qu'il ne s'approche pas de lui, pitié.
“Bonjour euh, mon père? Je suis pas très habitué avec les églises.” Il se gratte la nuque inconfortable, se sentant vulnérable et au mauvais endroit, comme égaré. “Mais tout va bien, je vous assure. Je fais que venir pour ma mère.” Plus qu'une petite photo une fois que l'homme aura le dos tourné et il pourrait rapidement quitter ses lieux qui lui fou les jetons.
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