-- rp aléatoire : celeste & tyler.

Une soirée tranquille autour d'une bière avec un ami. C'est un programme suffisant, auquel il ne songe pas une seconde à détourner. Voici bien longtemps qu'il ne prend plus de cuite, encore moins vue sa vie actuelle. Il fait attention, souhaitant rester dans une certaine forme, physique tout du moins. Alors, quand il sent une main posée sur son bras, il se retourne, s'attendant à voir son ami revenir. Sauf que ce n'est pas le cas, à la place se tient une jeune femme bien petite à côté de lui. Par réflexe, et aussi car c'est dans sa nature profonde, le blonde demande à la demoiselle si tout va bien. Peut-être qu'elle se fait importuner et cherche de l'aide ? Ou alors, il la gêne pour récupérer sa commande. Il a vraiment aucune idée du pourquoi du comment elle l'apostrophe. Il remarque bien les prunelles brillantes, mais bon. C'est le cas de quelques personnes dans le bar, de celles qui sont allées plus loin que deux verres, qui ont du mal à s'arrêter, ou alors qui ne résistent pas du tout à l'alcool. Il a l'imprudence de croire qu'elle va juste lui répondre que tout va bien, que peut-être elle a cru reconnaître en lui une connaissance mais qu'elle se trompe au final. Erreur. Doigt qui s'agite sous son nez, et avant qu'il ne réalise, la voici qui commande deux bières. - Mais... Il n'a pas le temps de réfuter que la commande est passée et que le barman fait un signe à la jeune femme qu'il tient compte de sa commande. - Je ne suis pas seul. Après tout, c'est la vérité, son ami n'est pas loin, en espérant qu'il ne va pas lui fausser compagnie sans le prévenir sinon il va l'entendre dès le lendemain matin. - Vous ne voulez pas plutôt un jus de fruits ou un soda ? C'est plus rafraîchissant qu'une bière qu'il suggère. Il pourrait dire que vu son état, elle devrait arrêter l'alcool. Seulement il est trop poli pour le coup, pour lui faire la remarque. C'est ça que d'être trop gentil. Une autre personne que lui aurait peut être déjà traitée cette femme d'ivrogne ou tenterait de profiter de la situation. Alors que lui, il est là, à se demander si elle est seule ou s'il y a quelqu'un dans les parages qui pourrait la raccompagner saine et sauve jusque chez elle.

Pas du genre à écouter les protestations des autres, Celeste, elle n’en a toujours fait qu’à sa tête. Déjà têtue alors qu’elle n’était qu’une gamine, ça n’a pas changé en grandissant. Peut-être même que ça a empiré, elle ne laisse personne lui tenir tête. Pauvre âme innocente qui se retrouve piégée entre ses griffes, bien contre son gré. Elle ne lui laisse pas le temps de réagir, alors qu’elle commande déjà les deux bières, s’installe sur le tabouret vide à ses côtés, parce que tenir debout, c’est fatiguant, quand même. Les coudes qu’elle vient poser sur les comptoirs, alors qu’elle pose sa tête entre ses mains, avant de tourner les yeux vers lui. Il essaie de la convaincre qu’il n’est pas tout seul, mais elle arque un sourcil, alors qu’elle regarde à gauche, à droite, derrière lui. Personne ne semble lui parler, pourtant. « … un copain imaginaire ? Rassure-moi, tu t’es pas enfuie de l’asyle, hein ? » Non parce qu’elle a le chic pour tomber sur des mecs bizarres, quand elle a bu, donc on ne sait jamais. A sa question, par contre, elle éclate franchement de rire, le peu d’inquiétudes qui commençait à poindre dans son cerveau déjà envolé. « T’as cru que j’avais quel âge, sérieux ? Qui vient dans un bar pour boire du jus d’orange ? » Certainement pas elle, ça c’est sûr. Les doigts de sa main droite qui viennent pianoter sur le comptoir, alors qu’elle attend son verre. Qu’est-ce qu’il est lent ce serveur. « Mes potes m’ont lâchement abandonnée, les faibles, qu’elle commence à expliquer. Qui quitte une soirée avant minuit, sérieux ? » Comme un besoin de se justifier, de prouver qu’elle n’est pas une simple ivrogne qui vient picoler seule le soir dans les bars. « Et toi, c’est quoi ton excuse du coup ? Une peine de cœur ? Des potes qui t’ont lâché ? Le boulot ? Une fuite de l’asile ?... » Tout sauf ça, par pitié.

Évidemment, quand une personne picole un peu trop, sa première pensée n'est pas de croire son interlocuteur quand celui-ci affirme ne pas être seul. C'est pourtant la vérité. Il jette un oeil vers l'entrée du bar, mais nulle trace de son ami qui en franchit la porte. Ce n'est pas bon pour lui, et encore moins pour convaincre l'inconnu qu'il ne ment pas. Elle ne le croit pas, songe à un ami imaginaire qu'il s'invente. Enfui d'un asile ? Regard un peu interloqué de sa part. Franchement, est-ce qu'il semble avoir autant de soucis que celà pour qu'on lui sorte une telle chose ? Il va bien, c'est ce qu'il affirme depuis son retour, et son comportement est tout ce qui se rapproche le plus de la normalité, en tout cas pour lui. - Il n'est pas imaginaire, il a reçu un coup de fil... Il prononce ces mots dans un léger soupir, préférant ne pas répondre à la question farfelue, et faire comme si elle ne l'a jamais posée. Le blond tente, sans vraiment le faire, de convaincre la demoiselle de s'orienter vers une boisson soft. En vain, elle est déjà là, à répliquer sur son âge. Il comprend à cet instant que cela risque d'être compliqué pour lui faire entendre raison. Car boire du jus de fruits, ce n'est pas une question d'âge mais de savoir s'arrêter et d'être sage. Peut-être qu'il pourra éloigner le verre que le barman posera devant elle avant qu'elle ne s'en empare. L'idée l'effleure, tout en l'écoutant. Bravo les amis qui l'ont laissée, dans cet état. Pour lui, elle devrait revoir sa définition de l'amitié, mais cela ne tient qu'à lui. - Des personnes qui bossent le lendemain ? Qui ont une vie de famille ? Ou qui ne veulent tout simplement pas se retrouver dans un triste état au matin peut-être ? qu'il répond à sa question. Il se demande à quoi bon puisqu'elle va l'entendre sans l'écouter et que dans les trente secondes qui vont suivre, elle passera à autre chose. Si elle peut l'oublier, ça serait pas mal en vérité, mais est-il prêt à la laisser partir dans cet état, sa conscience n'est pas vraiment en accord avec cette idée. - Je t'ai dit, je ne suis pas seul, je suis avec un ami. Il a juste reçu un appel et il est sorti pour le prendre. Il ne devrait plus tarder. A cet instant le barman s'approche avec deux verres, il profite qu'elle le regarde pour faire signe à l'homme de faire demi-tour. Hors de question de la laisser boire, il paiera les verres si besoin. Il espère juste qu'elle n'a pas repéré le barman s'arrêtant et posant les verres un peu plus loin.