(jay&nina) tu as dit viens quand tu veux alors ..
En ce moment, tout est compliqué dans ton esprit. Depuis que tu avais revu Jay, ton esprit et ton coeur étaient en désaccord et tu devais jongler entre les migraines pour faire tes choix. Oui, tu as beau le nier, tu détestes savoir qu'il n'aime pas ta vie. Tu détestes qu'il ne soit pas fière de toi quand on voit d'où vous venez. Tu détestes entendre ses reproches que tu comprends sans même qu'il ne prononce le moindre mots. Et ça t'énerve parce que tu ne sais pas si il a tort ou raison. Peut-être que tu devrais accepter l'offre de Teo ? Aller travailler dans son casino comme serveuse, tu sais qu'il veillerait sur toi. Tu sais qu'il ne laisserais pas ses clients te manquer de respect comme c'est le cas parfois au bar et qu'en plus de cela, tu serais surement la serveuse la mieux payée de la ville mais, tu n'arrives pas à lui dire oui. Est-ce par amour de ta liberté chérie ? Ou alors par peur tout simplement, peur du changement ? Peur de changer ta relation avec l'unique homme qui est fier de toi et qui te considère comme celle que tu veux être ? Aucune idée mais tu en a marre de rester assise sur ton canapé a déprimer toute seule. A repasser encore et encore tes souvenirs de la soirée au peigne fin pour tenter de lire entre des lignes imaginaires alors tu décide d'y aller. Après tout, il t'a dit de passer quand tu voulais et Freya t'a écris ce matin pour te dire qu'elle partait quelques temps. Autrement dit, tu es presque sûr qu'il n'a pas de coup tordu ce soir alors c'est l'occasion.
Bonne ou mauvaise idée la suite de la soirée vous le dira. De toute manière, tu as décidé de ne pas te poser trop de questions pour le moment. Tu rejoins ta douche et tu enfiles jean, ainsi qu'un débardeur à dentelle noir. Tu sèches tes longs cheveux blonds que tu laisses détacher, une paire d'escarpins et pouf, simple et efficace. Sexy sans trop en faire, pourquoi ? Tu n'en sais rien. Enfin si, tu saurais si tu assumais ce que ton coeur pense de lui mais tu n'y arrive pas. Tu n'arrives pas à assumer ce que tu ressens pleinement. Un arrêt dans l'épicerie en bas de la rue pour faire le plein de bières. Un autre chez ton vendeur de pizzas préférés et te voilà devant la porte de son immeuble. Un homme en sort et te souris en t'ouvrant la porte sans même te demander qui tu es et ce que tu fais ici -vive la sécurité- alors tu rejoins assez vite sa porte sur laquelle tu laisses ton pied toqué doucement. Tes deux mains étant pleine, tu n'as pas vraiment le choix. Surtout que c'est à cet instant, entre le coup et l'attente que tu te demandes si tu as raison d'être là. Que tu te demandes si tu as tort ou raison.
Freya avait foutue l'camp pour une durée indéterminée. Dans un sens, il lui avait déjà dit que c'était pas pour toujours, mais du dépannage pour elle, pour ces soucis etc. Lui, il était un peu solitaire, surtout dans sa vie privée dont pas grand monde avait accès. Il avait prit son petit bout de logement qu'il aimait bien depuis quelques années et c'est vrai qu'il avait été un peu dans l'bon cœur que d'accepté sa présence. Alors qu'au plus profond : bah il avait pas spécialement envie de s'encombrer de quelqu'un dans son quotidien qu'il voulait calme. Sa petite bulle de tranquillité, dans une vie aussi mouvementée que la sienne.
Donc oui, ceux qui savaient exactement où il vivait, se comptait sur les doigts d'une main. Il valait mieux pour tout le monde dans un sens, pour pas attirer trop l'attention et compagnie.
Ce soir, il n'avait rien de prévu le Miller. Repos salvateur qu'il comptait mettre à profit pour passer quelques longues heures devant l'écran de la télévision, la manette dans les doigts. Un bon jeu de guerre comme souvent ou fantastique et hop. Il commanderait sans doute à manger tardivement ou demanderait à Elliott de lui fournir un restant d'invendus, à voir. Mais c'est vrai qu'il ne s'attendait pas franchement à de la visite. De base, il n'était pas non plus contre de l'improviste, lui le premier car il était souvent l'champion du " je débarque sans prévenir ". Mais c'est vrai qu'étrangement quand c'était l'inverse bah...il aimait un peu moins aussi, mais faisait mine de rien comprendre. Jouer à l'autruche, le plus souvent cela marchait du tonnerre. Il préférait faire l'imbécile et se faire prendre pour un abruti car comme ça : il pouvait s'en sortir souvent facilement. Les apparences trompeuses, oui. Car il y avait sans doute pas plus intelligent que lui, parfois.
Par chance, il avait pas son casque sur les oreilles, car il n'aurait jamais entendu le petit bruit contre sa porte. Il plisse légèrement les sourcils, jetant un rapide coup d'oeil à son téléphone. Pas de messages. Hm.
Il se lève, pas très rassuré car c'est pas souvent. Ou Freya qui avait encore paumée les clefs et qui revenait comme une fleur pour X raisons. Mais un coup d'oeil dans le judas pour vite se rendre compte que c'est pas du tout la personne qui pensait. Il se détend un peu, avant donc d'ouvrir les verrous, surprise de voir la blonde là :
— Nina ? Impro ou j'ai genre complètement zappé un truc là ? Qu'il dit, les billes assez écarquillés, avant de venir l'aider quand même en la voyant aussi chargée. Il prend donc le pack de bière et va le déposer sur le comptoir de la cuisine. C'était clairement en bordel, l'appart. Il n'avait pas plus honte que cela, se fichant bien de l'avis des autres. Bon, il aurait pu faire un effort vestimentaire car en caleçon et torse nu bon. Mais bon, il s'attendait pas du tout à sa venue, pour l'coup.
— Ou alors t'étais là pour Freya mais elle a foutue l'camp un moment. Elle a dû te dire ? Elles se cotoyaient les deux, donc il suppose plus que fortement qu'elle soit au courant. Même si Freya c'pas trop son genre d'écrire à tout le monde, mais bon.
— Miam, sa sent bon. Pile quand j'commençais à avoir un creux. Il se frotte les mains comme un gamin, avant de poser l'regard sur elle, lui offrant un petit sourire amical, pour une fois.
— Bon bah...Tu veux une bière ou autre chose ? Tu fais comme chez toi hein pour l'reste. Il se dépêche de sauter sur le canapé histoire de stopper sa partie, et donc se concentrer sur son invité. Il avait remarqué déjà qu'elle était pas habillée comme une poule de luxe, chose qu'il appréciait bien plus. Ouais, clairement il la préfère ainsi. Il serait bien capable de lui dire, ça.
— J'suis étonnée que t'es pas au boulot, un soir de weekend comme ça. Aller. Petite pique quand même, car c'est Jay. Mais il est pas dans la reproche, cette fois.
Quand la porte s'ouvre, on peut d'abord lire la surprise sur ton visage, tu t'attendais pas à le voir ouvrir la porte si peu vêtue mais soit, il en faut bien plus pour te choquer et soyons sincère, la vue ne te déplait pas non plus. « Impro. » Tu lui tends le pack afin de te libérer un peu avant de reprendre. «J'avais pas envie de rester toute seule chez moi. J'espère que ma venue ne te dérange pas ? » Tu es sincère. Toute seule, ton esprit s'emballe et tu te perds dans les questions qui te hantent. Ici, tu ne sais pas ce qui t'attends mais tu te dis que cela ne pourra pas être pire que tes soirées de questionnements sur votre dernière soirée. Tu te dis que ce soir apportera forcément des réponses. « Elle m'a envoyée un texto ce matin. Elle était assez évasive mais j'ai compris qu'elle ne reviendrait pas tout de suite. » Freya, c'était l'amitié sur qui personne n'aurait parié. Vous ne vous ressemblez en rien, vous n'avez clairement pas la même façon de voir le monde mais vous vous complétez. Elle t'amuse avec ses jeux de séduction et tu sais que derrière les apparences se cachent beaucoup de coeur et de profondeur. « Et si tu n'as pas totalement changé, tu as ta pizza préféré dans la boite du dessous. » Les pizzas se n'étaient jamais trop cher et quand vous aviez assez d'argent pour un peu de folie c'était souvent cela que vous vous accordiez. Un repas chaud et économique, une vie qui ne te manques pas la plupart du temps mais des souvenirs qui restent puissant. Des souvenirs qui font partie de toi. Des souvenirs qui sont peut-être aujourd'hui que ce qu'il reste entre vous, bien que tu espères le contraire. Bien que tu veuilles que ce lien du passé soit toujours aussi fort, il faut te rendre à l'évidence. Sa force n'est plus ce qu'elle était et suite à votre dernier échange, tu mentirais en disant que tu ne te demandes pas parfois si il y a encore quoique ce soit entre vous. Et ça fait mal, terriblement mal. « Une bière c'est parfait et si tu veux finir ta partie, vas-y, je m'en voudrais d'avoir ta mort sur la conscience. » Même si c'était la réalité, tu faisais allusion à son jeu. Tu n'étais pas de ses filles qui aimaient avoir toute l'attention d'un garçon rien que pour elle, au contraire, aussi surprenant que ce soit, cela te mettais mal à l'aise. Et puis, tu débarquer sans prévenir alors attendre un peu c'était le minimum.
«.Je pourrais te dire la même chose, la ville ne manque pas de soirées et de pigeons. » Paf. Pas raté. Comme toujours quand tu te sens attaqué, tu répliques. C'est plus fort que toi, comme un vieux réflexe que tu décides de stopper. Tu ne veux pas te battre avec lui, tu veux juste passer un bon moment comme vous pouviez le faire avant mais avec des bières et un toit sur la tête. « Disons que je n'ai pas besoin de bosser en plus ce mois-ci, mon loyer est payé si tu veux tout savoir. » Tu n'as aucune raison de te justifier mais tu décides de le faire, peut-être pour lui faire comprendre que tout cela n'est pas un jeu. Que oui jouer les escorts est avant tout un moyen simple et rapide de se faire de l'argent. Argent dont tu as besoin pour vivre. Argent dont tu manques encore cruellement même si tu ne vis plus dehors. Evidemment, tu ne lui diras pas que tu as bosser hier soir pour les mêmes raisons, à quoi bon jeter de l'huile sur le feu. Jay, tu le connais, tu sais qu'en une seconde la soirée qui s'annonce bon enfant peut devenir ton pire cauchemar. Votre relation étant trop fragile pour supporter une dispute de plus.
Il était pourtant le roi de l'improvisation, Jay. Il aime bien débarquer quand on ne l'attend pas mais c'était pas souvent bien pris. Il passait souvent pour le chieur de service et tombait souvent mal. Mais il s'en foutait un peu, donc c'est vrai qu'il ne pouvait pas blâmer la blonde d'être venue de la sorte. Pis dans l'fond, cela ne lui déplaisait pas tant que cela. Même s'il avait besoin de ses petits moments de solitude, il avait déjà cumulé plusieurs heures pour être tranquille et du fait qu'il n'y avait plus Freya aussi bah...il avait retrouvé un peu de son calme, de son cocon silencieux.
— Non t'inquiète, j'avais la dalle donc c'est parfait, livraison à domicile c'est le pied. Plaisante le brun avec un petit sourire en coin.
— Surtout improvisé, c'est encore plus sympa. Il devait bien complimenté un peu, car elle était déjà sympa de s'être pointée avec le repas et d'avoir pensée à lui pour ne pas passer la soirée seule. Il préférait largement qu'elle soit ici que vagabonder dans les rues avec des types pas très clair.
Il hausse les épaules, assez évasif sur le sujet Freya. En soit, il s'en moquait un peu qu'elle soit partie, mais cela l'avait un peu étonné, surtout qu'elle avait pas prit plus la peine de lui dire en face mais par message aussi. La chambre avait été vidée rapidement, laissant quelques conneries comme l'air de dire : je pars mais je reviens quand même pour t'emmerder, Miller. A voir quoi.
— Ma foi. Elle fait bien ce qu'elle veut, t'façon elle allait pas crécher encore mille an ici, elle fou un bordel dans cet appart j'te jure... Le brun range donc les bières au frais, avant donc d'en sortir d'autres pour les mettre sur le plan de travail et les ouvrir suite à la demande de la blonde.
— Pff, arrête donc, je change pas moi. Surtout pour la bouffe. Il a bien sentit la pique qu'elle venait de lui lancer, pas bien méchante mais quand même, qui l'avait interpellé. A croire que lui, il changeait tien. La bonne blague. Il était fidèle à lui-même, Jay. Constamment.
Il prend sa bière avant d'en boire une grande gorgée, les pupilles qui se posent sur l'écran de sa TV avant de hausser des épaules :
— Non t'inquiète, j'étais en partie pas en mode histoire et j'viens d'me faire buter donc ça ira pour ce soir. Il s'avance d'ailleurs vers son canapé pour le chevaucher et venir couper la console avec la manette et mettre la TV sur une chaîne un peu au pif.
— Bof, j'ai eu pas mal de coup foireux ces derniers temps alors j'ai bien besoin de faire une p'tite pause. Je vais pas passer toute mes soirées à ça, quand même. Oh oui, il devait savoir se montrer raisonnable, par moment. Car c'était pas si simple d'élaborer des plans convenable et qui tiendrait la route. Il s'avance pour prendre les cartons de pizza et les poser sur la petite table à manger, les ouvrant avant donc de se servir une part. Salvatrice.
— Miam. Excellente. Il écoute d'une oreille ce qu'elle dit, ne voulant pas franchement rentrer dans une joute verbale de pique. Cela avait suffit, la dernière fois.
— Ma foi, si tu le dis. Le plus important : c'était qu'elle s'en sortait quand même, financièrement.
— Hormis ça, tu racontes quoi ? Autant changer de sujet pour ne pas envenimer la chose. Il n'en avait aucune envie pour ce soir.
— J'ai cru entendre que tu traînait pas mal au casino. Tu t'es trouvé une nouvelle passion ou t'a trouvé un bon pigeon à arnaquer ? Tu m'dis si y'a un coup à faire hein, j'irais avec plaisir les dépouiller. Un léger rictus qui se dessine, mâchant sa pizza tout en prenant place sur une chaise.
Ta dernière rencontre avec Jay avec un goût inachevé, un goût amer qui ne te convenait pas. Tu es bien consciente qu'il ne serait jamais fière de la femme que tu es devenue, qu'il ne serait jamais fière de voir que tu es capable d'affronter le monde seul et oui, ça te fais mal. Ca te brise même le coeur mais tu n'es pas prête à renoncer à votre amitié pour autant. Tu es plus forte que la fille qu'il a connue, plus indépendante et tu te sens moins fragile. Bon, tu dois bien avouer qu'une part de toi veut aussi le faire changer d'avis et pour cela, il ne faut pas briser ce lien si unique entre vous. Il ne faut pas risquer de tout perdre.
Débarquer chez lui était une évidence puisqu'il était le coupable de ce sentiment de solitude. Coupable des dizaines de questions qui te hantent depuis votre dernière rencontre. « Arrête de râler, je suis sûre que tu adorais cela » Tu le taquinais. Avant ce départ précipité, tu avais même pu penser qu'il était ensemble et puis, tu le connais Jay, si il supportait tout cela c'était parce que cela ne le dérangeait pas. Ou alors pour une autre raison mais si c'était vraiment insupportable, il aurait réagi avant qu'elle ne s'en aille. « Ravie de l'entendre. » Consciente tout autant que lui qu'il ne parlait pas uniquement de ses goûts en matière de pizza. Surprise un peu car vos vies ayant évolués, tu restes convaincu qu'il a changé, ne serait-ce qu'un peu. Ne serait-ce que quand tu le regardes suivant les pas d'un homme qu'il déteste. Mais soit. Tu ne veux ni le blesser, ni prendre le risque de gâcher cette soirée dont tu as besoin. Dont vous avez besoin ? Tu lui proposes de finir sa partie et il refuse, puis vous parlez de vos plans pour ce soir et tu l'écoutes tout en buvant une gorgée de ta bière. « Je suis désolé de l'entendre. Mais qui sait, c'est la saison des mariages alors tu as encore des chances, non ? » Les mariés étaient pris dans l'euphorie, les invités souvent blasés alors se glisser dans la peau du serveur et se servir ne devait pas être sorcier, surtout pour Jay. Parce que tu dois bien avouer que même si tu as horreur de cela, tu dois reconnaitre qu'il est doué.
Il te parles ensuite du casino et soudain ton visage change. C'est un sujet délicat pour toi. « Ni l'un, ni l'autre. Le proprio est un gars bien, vraiment. Un ami même. » C'est la première fois que tu le dis clairement mais c'est la vérité. Tu as eu beaucoup de contrat mais aucun ne s'est jamais transformé en amitié alors qu'avec Teodor c'est différent. Tu as confiance en lui. Tu aimes la manière dont il te regarde et dont il te traite. « Si tu veux des pigeons, j'en ai mais pas lui. Lui, il ne le mérite pas. » Lui il est différent mais tu ne veux pas en parler avec Jay. Tu sais que cela vous conduirais vers une dispute, dans le meilleur des cas. T'installant sur le canapé, tu prends une part de pizza avant de rebondir sur ses mots, moyen aussi de changer de sujet. « Attend une seconde, tu m'espionnes ? Ou Freya parle trop ? »
Il avait accepté la présence de la blonde uniquement parce qu'elle avait quand même pleurniché un moment pour le convaincre. Pis oui, dans le fond elle était plutôt cool, Freya. De là à dire qu'il y avait plus : sans doute pas. Elle était un électron libre, très ressemblante à lui sur pas mal de point. La sale gosse qui pourrait être un peu sa soeur, son double au féminin mais peut-être pas au point d'être plus que cela. Oh oui, il aurait pu l'imaginer, mais cela avait vite viré en une sorte d'amitié fraternelle et cela lui convenait parfaitement. Il ne se sentait pas apte à se mettre en couple, surtout avec une personne qui pensait pareil que lui dans tous les aspects du couple. Leurs vies étaient tellement complexes et pas évidente à gérer qu'il était préférable d'en rester à un tel seuil de relation.
Avec Nina, cela avait toujours été assez différent. Oui, une amitié très forte, oui une sorte de fraternité, de relations bff très forte à l'époque. Voir peut-être même une ambiguïté qu'ils savaient présente sans pour autant prendre le risque de sauter le pas. Comme s'ils attendaient que l'autre le ferrait ou non. Ou par peur de ne pas voir aboutir la chose et se perdre à cause de cela.
Oui, pour Jay c'était surtout ça, son point de vue. De la perdre si cela ne fonctionnait pas. Mais également de ne pas pouvoir lui offrir une vie, une relation de couple vraiment stable. Car il ne l'était déjà pas lui. Lui faire du mal ? C'était proscrit de sa bouche, complètement même. Alors non, il faisait rien. Laissant en suspend cette relation un peu étrange, pleine de non dit. Il serait peut-être temps ?
— Mouais, j'te l'envoie si je reviens, tu verras qu'elle est bordélique et chiante, bien que cool et me cassait pas les pieds sur la vie quotidienne en soit. On peut pas mentir, elle était pas non plus invivable, la voleuse. Mais bon. C'était ainsi et son départ avait quand même secoué son quotidien qu'ils avaient appris à faire ensemble. Alors oui, c'était cool de retrouver un poil de tranquillité, mais Jay au fond...il aimait pas tant que cela la solitude.
— Bon app ! Il prit une part de pizza, la pliant pour en prendre un gros croc. Miam, un vrai délice. Pile au bon moment pour son estomac qui criait famine.
L'gamin Miller hausse les épaules, pensif. Oui, c'était pas si évident que cela, se train de vie. Il avait parfois de bons coups et sans trop d'embuche. Mais ces derniers temps, c'était pas ça du tout.
— Pas bête. Bah écoute, si tu connais quelqu'un qui s'y pointe, essaie de m'y faire rentrer. Qu'il plaisante la bouche pleine, avant donc d'avaler une gorgée de bière pour faire passer le morceau de pâte. Il s'assied sur son canapé, avant donc de réagir :
— Un ami, ami ? Ou il prend quand même tes services ? Les sourcils se froncent un peu, espérant bien qu'elle allait pas lui répondre positivement à cette idée. Car un ami qui te paye pour de l'escorting...C'était pas franchement un ami. Il avait forcément quelque chose derrière la tête.
— Mouais, j'ai pas entendu que du bien de lui et tu sais qu'en général, mes sources sont plutôt bonne. Après est-ce qu'il est bon avec toi dans l'attente de quelque chose ou t'es vraiment convaincue de sa bienséance ? Qu'il lâche sans détour, la fixant droit dans les yeux. Il sait quand elle ment, Nina. Il va vite voir ce qu'elle va dire, comment réagir face à ses mots souvent piquant. Mais ils étaient ainsi, toujours à se dire les choses sans détour. Ou du moins presque...
— Nop, des collègues à moi qui t'ont vue. Tu sais bien que Freya me dis moins quand c'est sur ton sujet et elle m'aurait lâchée un : t'es amoureuse d'elle pour me poser toutes ses questions. Alors non.
tu as dit viens quand tu veux alors ...
feat. @Jayson Miller ;mai 2023 」
tw: vulgarité
Ton amitié avec Freya, personne n'aurait pu parier dessus et pourtant quand on y pense, c'est une évidence. Elle est semblable à Jay sur bien des points et entre le jeune homme et toi, c'est l'évidence. Il était ton meilleur ami, peut-être même ton premier amour, celui qui savait tout de toi, celui qui te complétait. Et malgré les sentiments de la jolie blonde pour lui, tu l'appréciais. Bon, il faut avouer qu'au début, tu lui parlais en utilisant l'art de la guerre : soit proche de tes amis et encore plus de tes ennemis mais finalement, tu l'appréciais vraiment. Tu aimais sa liberté, son esprit entrepreneur et sans jugement. Elle avait des qualités que tu enviais. « Je veux bien te croire, elle avait l'art de me retourner mon dressing plus vite qu'un ouragan » Tu disais cela sur le ton de la rigolade, avec une pointe de nostalgie. Quand tu penses que quand Jay te l'a présenté, tu rêvais de son départ, aujourd'hui, elle allait presque te manquer la blonde.
Tu prenais ensuite une part de pizza avant de mettre de l'eau dans son vin. Tu sais ce qu'il pense de ton métier et il sait ce que tu penses du sien. Est-ce nécessaire de le répété ? Encore et encore ? Tu sais que cela va vous conduire à des disputes que tu ne veux pas, que tu n'es pas prête à vivre. Simplement parce qu'il te manque, mais cela, tu ne le diras pas. Pas à lui. « J'y penserais, promis » Tu es sincère, tu ne veux pas son malheur bien que tu ne comprennes pas ce qui le rends heureux dans la vie de voleur. Lui qui t'a si souvent parlé de son père, de sa peur de finir comme lui, tu ne comprends pas son choix mais c'est le sien et tu le respecte. Enfin, tant qu'il ne tente pas de discuter des tiens.
« Ce sont mes affaires, mais tu n'as pas de soucis à te faire. » Tu ne veux pas parler de Teo. Pas avec Jay, cela rendrait les choses trop compliqué. Il te partage ses doutes et alors que tu es prête a attaquer pour le défendre, tu as l'impression que Jay s'inquiète sincèrement pour toi. Alors tu n'attaques pas, au contraire, tu parles avec franchise, convaincu de tes mots. « Je connais l'image qu'il renvoi, mais je connais aussi celui qu'il est en réalité, loin du monde des requins et tu n'as pas de soucis à te faire pour moi. On travaille ensemble depuis un moment et j'ai confiance en lui, vraiment. » Tu es sincère. Teo n'a jamais rien fait de déplacer envers toi, il a toujours été prudent, doux et vous en êtes venu au point de l'amitié et de la confiance. « J'ai confiance en son amitié. » Jay te connais, il sait que ta confiance n'est pas anodine. Et tu n'as pas de raison de lui cacher ton amitié avec Teo, bien que ces questions éveillent ta curiosité. « Et tu lui aurais répondu quoi ? D'ailleurs, c'est qui ses amis qui te parlent de moi ? Ils n'ont rien de mieux à faire ? Parce que là, ils perdent leur temps. Teo est un mec bien. »
L'brun ne le dira jamais clairement que cela l'emmerdait que Freya soit partie mais il avait l'habitude de perdre des gens. Il avait apprit à fermer son cœur, le jeter dans les oubliettes et faire genre de rien. Il s'en sortait plutôt bien après tout ? Du moins il en avait l'impression et cela lui allait bien. Jay n'avait plus envie de connaître des amitiés fortes et de perdre quelqu'un qu'il aime. Il n'avait plus envie de souffrir ou de faire souffrir car c'était plus souvent lui le problème dans tout cela. Il faisait pas gaffe aux gens, il ne voulait plus avoir à gérer cette partie là de la vie qui l'angoissait profondément. Alors moins il avait de monde à gérer : mieux il se porterait.
Nina...Elle était encore son plus gros problème, car il tenait bien plus à elle que de raison. Cela l'emmerdait profondément d'avoir des "sentiments" fort pour elle, alors qu'il devrait tout stopper pour leur bien mutuel. Il sait qu'elle pourrait être sa kryptonite. Sa perte si elle le voulait. Ce pouvoir était pénible et c'est aussi pour cela qu'il c'était éloigné. Pour tenter de dissoudre cette relation, cette amitié (?) qui ne devrait pas être aussi forte. Alors oui, ça l'fait chier mais il n'avait pas l'choix, il pensait. Pas le choix que de la repousser, irrémédiablement.
— Ah bah j'en doute pas une seconde... Qu'il ricane par automatisme, imaginant parfaitement la blonde déglinguer l'ordre de celle qui se trouvait en face de lui.
Oui.
Il risquait bien de finir comme son père.
Il avait beau avoir Nash aux fesses, son frère chez les flics...C'était pas suffisant pour le dissuader de continuer dans le droit chemin.
Peut-être même qu'il avait besoin d'y aller. Peut-être était il né pour être dans le noir ? Dans l'ombre ? Le mauvais chemin.
— Bah si j'ai le droit de m'inquiéter non ? C'est comme si moi j'te disais à toi, d'arrêté de t'inquiéter pour moi. On sait pertinemment qu'on y arrivera pas alors me dis pas d'arrêter d'le faire. Il hausse les épaules machinalement, la bouche pleine. Il prend une grande gorgée de sa bouteille, la terminant par l'occasion avant de poser son regard sombre sur son visage. Il analyse ce qu'elle dit, essayant de savoir si elle n'essayait pas d'édulcorer la réalité. A dire vrai, elle était peut-être bonne menteuse, mais il l'a croyait.
— Oui, donc tu réponds pas clairement. Il te paye quand même ou pas ? Elle tournait autour du pot, c'était pas clair ce qu'elle disait là. Alors oui, il voulait lui soutirer la chose. Une fois.
— C'pas vraiment des amis, c'est des sortes de collègues, de personnes que je côtoie quand j'ai besoin d'infos ou inversement. Des yeux partout si tu veux et vue que ce type fait pas mal parler de lui avec son casino qui va ouvrir bah.. forcément il est une cible de choix. Il va pas mentir Jay : il aurait bien envie de lui extorqué des sous, c'est certain.
— Mouais. Je peux pas juger tant que j'ai pas vu par moi-même, ça. Même si je veux bien te 'croire'.
tu as dit viens quand tu veux alors ...
feat. @Jayson Miller ;mai 2023 」
tw: vulgarité
Parler de Freya te faisait du bien, tu adorais l’ouragan blond et même si elle n’était pas partie depuis très longtemps, c’était suffisant pour qu’elle te manque. A cet instant, tu te dis que tu devrais l’appeler demain ou lui envoyer un message mais au fond de toi, tu sais que tu ne le feras pas. Au fond de toi, tu sais que cela ne servirait à rien parce que Freya, c’est la femme libre dans toute sa splendeur alors son téléphone est surement quelques parts abandonné et même si elle lit tes lignes, tu sais qu’elle n’y répondra pas. Freya, il faut attendre qu’elle vienne à toi pour ne pas la faire fuir. Surtout quand elle subit un départ aussi précipité, cela ne lui ressemble pas.
T’inquiéter pour Jay, tu ne saurais pas dire depuis combien de temps tu le fais. Surement depuis votre rencontre. Même si au départ, vous n’étiez pas vraiment amis, il y a toujours eu un truc entre vous, un lien invisible qui faisait que vous vous inquiétiez l’un pour l’autre, souvent même plus que pour vous-même sans oser vous l’avouer. « D’accord, inquiètes-toi si tu veux mais pas avec lui. » Des clients étranges, tu en avais plus d’un. Aucun de bien méchant, souvent des vieux garçons ou des hommes qui n’assument pas leurs préférences pour la gente masculine. Mais ce n’était rien de plus qu’un besoin de sauver les apparences. Avec Teo, c’était différent. Il te traite à son égal, il ne te demandes pas de jouer un rôle, il ne t’imposes rien et mieux encore, il te demande ton avis. Tu croques dans ta pizza en espérant mettre fin à la conversation mais tu sais que c’est en vain. Tu connais Jay, il ne lâchera pas l’affaire si vite.
« Puisque c’est ce qui te semble être le plus important, je vais te répondre. » Tu laisses échapper un soupir. Tu hésites entre lui répondre vraiment ou lui dire que ce ne sont pas ses affaires mais tu veux pas d’un conflit avec lui. Tu n’as pas envie, pas maintenant que tu as le sentiment que vous vous retrouvez à peine. « Oui. Il me paye et quand je refuse son argent, il trouve toujours un moyen de faire un cadeau à un prix encore plus exorbitant que ce que ca aurait pu lui coûter. » Et tu sais à quoi ça ressemble. Tu attends d’ailleurs qu’il le dise haut et fort mais tu t’en moques. A ce jour, Teo est surement l’un de tes meilleurs amis et tu ne veux pas briser ce lien entre vous. « Je comprends, mais crois-moi dans le fond vous êtes pas si différents » Teo était parti de rien, comme vous-même si la chance avait été plus de son côté que du vôtre. « Et puis, il y a assez de pourri dans cette ville pour laisser la seule personne qui .. quelqu’un de bien, un requin certes mais avec le cœur sur la main. »
Il est pas super serein, Jay.
Il sait pas. Il n'a pas entendu que du bien de ce type et cela l'emmerdait dans le fond qu'elle puisse ''trainer'' avec lui. Même pire, car il était loin d'être dupe. Elle avait beau essayée de minimiser la situation, les faits étaient bien là. Jayson avait bien compris que c'était une sorte de soit-disant bienfaiteur mais que l'argent était toujours le nerf de la guerre.
Elle était idiote, Nina.
Complètement idiote et aveuglée par sa pseudo gentillesse d'esprit. Elle voit le bon chez les gens, même ceux qui lui mentent en pleine face. Elle voit toujours le bien, même quand il n'y en a pas ou plus. Et ça, cela l'énerve au plus haut point, Jay.
— Putain. Mais t'es vraiment aveugle ma pauvre, désolée mais là c'est au-dessus de mes forces d'entendre des aneries comme ça. Il explose, tout simplement. Car c'est à mourir de rire de l'entendre dire de telles choses et d'encore plus, l'entendre les comparer. Teo et Jay. Il explose de rire, car y'a pas mieux pour palier à son énervement. Son rire est jaune mais franchement écoeuré :
— Je t'arrête de suite, Nina. Je suis pas ce type et j'ai pas besoin d'le connaître pour le voir. Alors évite d'me comparer avec ce mec qui s'paye des nanas et se fait passer pour un bon samaritain. T'as vraiment cru que t'étais la seule à te faire berner ? Vas-y. Chiche. Laisse moi deux semaines et j'te prouve que t'es pas la seule, à te faire couiller comme ça. Il est furax, là. Car elle est encore naïve. Plus naïve qu'il ne voulait bien l'croire.
— Dit lui à ce compte-là, de donner cet argent sale et de chiotte à des associations ! Pourquoi t'acceptes cet argent dégueulasse sans déconner ? Tu crois réellement que c'est quelqu'un de bien ? Woaw. Il en tousse car il venait de manquer de s'étouffer avec un bout de pepperoni :
— J'suis sur le cul. Tu te fais baiser par un mec qui te payes comme une poule de luxe et tu crois que c'est un « mec bien ». Donc moi, si je couche avec toi là et que j'te propose un billet : tu vas me dire que je suis quelqu'un de bien ? Les iris qui lâchent des étincelles, la mâchoire qui tressaillis, se serre. Il était vraiment fou de cette histoire, qui était qu'une énième parmi tant d'autre.
Car il ne l'avouera pas facilement, mais la jalousie le ronge.
Car il aime plus Nina qu'il ne veut bien le dire, le faire savoir.
[quote="Nina Sheapman"]
tu as dit viens quand tu veux alors ...
feat. @Jayson Miller ;mai 2023 」
tw: vulgarité
A ces mots, tu te sentais stupide. Stupide de croire que votre amitié avait encore de l'importance pour lui. Stupide de croire que tu comptes assez pour qu'il puisse faire un effort. Stupide de croire que vous pourriez vous donner une chance. Stupide de croire que vous pourriez vous retrouvez. Redevenir un peu les gamins si complice que vous aviez été. Stupide de croire qu'il tient à toi. Tout simplement. Ses mots, tu les vois pas comme de la jalousie, ni comme si il s'inquiétait vraiment pour toi. Tu les reçois en plein coeur, refusant d'avouer a quel point ses mots te font du mal. Refusant de croire qu'il peut se moquer de tes états d'âme à ce point. Tu as envie de hurler, tu as envie de le frapper, de l'embrasser, bref de le réveiller et de lui faire comprendre que tu sais ce que tu sais. Lui faire comprendre que tu n'es pas la gamine sans défense qu'il avait pu connaitre un jour, celle qu'il avait pu entrevoir derrière la force que tu affichais quand vous n'aviez plus rien à perdre. Elle était partie, elle était loin, dans ton passé et ses mots ne te faisaient réalisé qu'une chose : votre amitié aussi. Fermer les yeux sur vos différences, sur vos jugements sur les choix de vie de l'autre, tu étais prête à le faire. Prête à redevenir celle qui passerait une partie de ses soirées a attendre un appel du commissariat pour ensuite chercher un avocat capable de la ruiner pour le sortir de là. Mais il fallait te rendre à l'évidence : pas lui. Lui, il n'accepterai jamais. Lui, il jugerais toujours.
« J'ai compris le message. » Tu retiens tes larmes en espérant que sa colère l'empêchera de lire entre tes lignes. « Et tu sais quoi, Jay ? J'en ai marre. Marre de tes jugements constant sur ce que je peux faire, marre que tu te crois mieux que moi avec ta vie de voleur. Je ne serais jamais assez bien et on le sait tout les deux, on finira toujours par revenir à ses moments débiles qui ne servent à rien alors je me tire. Pour de bon cette fois. De toute manière, c'est ce que tu as toujours voulu. » Tu joues avec les mots ou alors la colère et la tristesse t'embrouille l'esprit en lui rappelant qu'il ne voulait pas de toi au début. En lui rappelant que dès votre rencontre, il t'avait fait comprendre qu'il ne voulait pas de toi. Pourquoi aujourd'hui les choses seraient différentes ? Après tout, il n'a jamais rien fait pour te prouver le contraire ses dernières années. Et tu es lasse des souffrances qu'il t'afflige sans même en avoir conscience alors à la fin de ta phrase, tu te lèves et tu prends ta veste. Prête à quitter son appartement, le coeur lourd. Trop lourd.
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