let's hurt tonight -- w/ryung.

tw: état d'ébriété, alcool.

Soirée qui s’annonce douce et calme. Tu n’as rien de prévu en particulier. En vérité, tu n’as pas envie de faire grand-chose, Oliver. L’esprit assez embrouillé, un peu ailleurs depuis quelques jours. Souvent perdu dans tes pensées, tu as l’impression de n’être qu’un bon à rien. L’esprit qui s’échappe vers Ilsa, vers ce message qu’elle t’a envoyé afin de te voir. Message bien étonnant auquel tu ne t’attendais pas. Parce que tout est fini entre vous depuis longtemps. Parce que tu n’as plus jamais eu de nouvelles et que dans le fond, c’était peut-être mieux comme ça. Mais tu l’as recroisée, un beau jour et ton cœur a flanché une nouvelle fois pour elle. Depuis, tu as l’esprit embrouillé. Tu as quitté Margot. Par respect. Car tu t’es rendu compte qu’Ilsa était encore bien trop présente dans ton cœur que pour oser aimer une autre.

Tu sens bien que ça te travaille. Que tu n’arrives plus à te concentrer correctement au travail. Le regard qui bien trop souvent glisse vers ton téléphone portable, comme si au fond de toi, tu attendais une fois de plus, un message d’elle. Mais tu ne dois pas te faire d’illusion, Oliver. Car Ilsa, tu l’as vue en couple. Tu l’as vue bras dessus bras dessous avec un homme. Tu as senti ton cœur se serrer, comme s’il se brisait une nouvelle fois. Vos regards se sont croisé le temps de quelques secondes qui t’ont semblé être une éternité. Elle t’a tout de même envoyé un message, Ilsa. Pour te revoir. Une chose que tu n’as dite à personne. Pas même ton meilleur ami.

Un soupir s’échappe d’entre tes lèvres et tu te frottes les yeux. Couché dans ton canapé face à la télévision depuis quelques heures déjà, tu n’as pas vu le temps passé. Ton esprit n’a cessé de voyager entre tes pensées et le film que tu as lancé. Jusqu’à ce que la vibration de ton téléphone ne te fasse presque sursauter. Tu as le cœur qui se serre, soudainement. T’espères. Sauf que ce n’est pas le nom d’Ilsa qui s’affiche sur ton écran. Il s’agit de celui de Ryung. Ryry ou Rylee comme tu aimes parfois le surnommer. Tu fronces les sourcils alors que tu essayes de décrypter le message de ton ami. "peutp as coneuire sos?? blaccck pub:(((/(/((". Tu as envie de rire sur le moment, Oliver. Sauf qu’être dans un état pareil, ça ne ressemble pas à Ryung.
Tu mets quelques minutes pour t’habiller un minimum avant d’attraper tes clés et d’appeler un taxi pour te déposer au pub de Peacok. Tu regardes partout à l’extérieur, mais tu ne le trouves pas. Ce n’est que lorsque tu rentres que le barman te montre ton ami du doigt, affalé sur une table, un verre à moitié vide à côté de lui.

— J’suis là Ryung. Tu prends place à ses côtés, écartant le verre. — Alors mon pote, on s’met la tête à l’envers sans moi ? T’essayes de plaisanter, sauf que dans le fond, t’es inquiet, pour lui.

tw: consommation d'alcool, état d'ébriété.
T'y avais été un peu trop fort. Tu le savais. La tronche écrasée sur la table un peu collante de tous les clients qui y étaient passés, sans grande classe, tu laisses le temps défiler. Tu n'as pas encore fini ton verre — mais c'est loin d'être le premier, et le fond qui y restait ne serait pas une grande perte à oublier. Juste un peu d'argent gaspillé. C'était ce qui t'embêtait. Tu y réfléchissais.
Autant que tu le pouvais, en tout cas. L'esprit complètement noyé dans les vapeurs de tout l'alcool que tu avais ingurgité durant la soirée. Tu avais pensé, naïvement, que tes moments passés avec Van avaient suffi à te faire oublier la dispute entre toi et Aika. La promesse que tu lui avais faite. Tourner la page. La laisser avancer. Tu n'as pas envie. Tu veux résister, mais tu lui as fait assez de mal comme ça. Tu l'avais compris, l'acceptais peu à peu. Van avait aidé. Mais ce soir, tu avais eu besoin d'un verre pour aider.
Ou deux.
Ou trois.
Ça avait dégénéré.

À mesure que ton état d'ébriété empirait, la peine dans ton coeur était devenue de plus en plus insupportable. T'avait poussé à boire encore davantage. Cercle vicieux qui n'avait eu de fin que quand tu t'étais à moitié effondré sur la table, plutôt que te lever pour aller aux toilettes. Tu ignorais comment ta vessie tenait le coup. Instinct de survie, sûrement. Un peu comme toi.

« J’suis là Ryung. » La voix d'Oliver te tire légèrement de ton coma. L'espace d'un instant, tu ne comprends pas ce qu'il fait là. Sourcils froncés, tu tournes un peu la tête pour la sortir de sous ton bras. Yeux froncés, une mine suspicieuse aux traits — avant que tu ne te souviennes finalement (vaguement) lui avoir envoyé un message en comprenant que tu serais incapable de rentrer par tes propres moyens. Oh. Il est venu.
Bien sûr, qu'il est venu.
« Alors mon pote, on s’met la tête à l’envers sans moi ? » Il s'assied à côté de toi, écarte ton verre, et tu tends pitoyablement la main pour essayer de le rattraper. En vain. Tu abandonnes trop facilement, essayant de te servir de ton bras en mouvement pour tenir ta tête relevée. « Pfffff. » est tout ce que tu trouves à lui répondre. C'est un peu trop souvent le cas. Mais Oliver le sait aussi, ça. « J'venais juste me changer un peu les idées. » marmonnes-tu de manière peu intelligible. Tes sourcils restent froncés. De toute évidence, ça avait dégénéré. Ce n'était pourtant pas dans tes habitudes de boire seul. Bien loin de là. Clairement, quelque chose n'allait pas. « T'as soif ? » Ta main va fouiller maladroitement dans ta poche. Fallait vraiment que t'ailles aux toilettes, mais ça attendrait. « J'te paie un verre. » Tu ne sais même pas si Oliver va comprendre ça. C'est sorti marmonné, dégueulasse, t'es vraiment pas toi-même. Ta vessie sur le point d'exploser, tes yeux rouges d'avoir (peut-être) un peu pleuré. Ou juste trop bu. Tu ne savais plus.

hors jeu :

tw: état d'ébriété, alcool.

Le sommeil te manque, en ce moment, Oliver. Bien trop pris dans tes pensées. Quand ce n’est pas le travail, c’est Ilsa. Ou Margot. Tu ne sais plus où donner de la tête en ce moment. Et même si tu as évoqué cette rencontre soudaine avec Ilsa la dernière fois en pleine rue, ou ta rupture récente avec Margot à Ryung, tu ne cesses de penser à tout ça. Tu es perdu en ce moment et tes yeux se ferment difficilement, une fois couché dans ton lit. Le sommeil te manque. Ton corps te le fait ressentir. Pourtant, tu n’y arrives pas. C’est pour cette raison que tu es couché dans ton canapé actuellement. Que tes yeux sont fixés sur cet écran qui doucement te pique les yeux par sa luminosité bien trop forte. Tu pousses un long soupir avant de recevoir un message bien particulier. Un message qui te fait te lever et quitter rapidement ton appartement.

Tu ne mets pas longtemps à le trouver, Ryung. La tête plongée entre ses bras sur le bois collant du bar. Tu ne pouvais le laisser comme ça, ton meilleur ami. Car tu te doutes que quelque chose ne va pas, s’il est dans cet état-là. Ryung, il a été là dans les bons comme dans les pires moments de ta vie et inversement. Il est celui qui sait tout de toi. Qui sait tout de ce que tu as vécu avec Ilsa et Margot. Et toi, tu sais tout ce qu’il a vécu avec Aika.

Deux âmes seules.
Deux coeurs brisés.

— Il s’est passé un truc ? Que tu lui demandes. Car ce genre de réaction n’est pas habituel. Car même si vous avez l’habitude de sortir, il est rare que le Lee le fasse seul et se mette dans cet état.

Tu fais signe au barman pour qu’il t’apporte deux verres d’eau avant de reporter ton attention sur ton meilleur ami, laissant échapper un léger soupir.

— T’en fais pas, je m’en charge. Que tu lui réponds, alors que d’une main, tu le retiens de ne pas tomber pendant que sa main cherche de quoi payer. Tu le redresses et tends un billet au serveur avant de lui donner le verre d’eau commandé. — Bois ça, ça te fera du bien. Tu esquisses un léger sourire, restant assez proche de lui pour ne pas qu’il croule et ne tombe au sol.

— Prochaine fois, sonne-moi et viens te la mettre à l’envers à l’appartement. Faudrait pas qu’il t’arrive un truc. Non, tu n’as pas envie qu’il arrive quelque chose à ton meilleur ami. Tu es aux petits soins pour lui, comme tu l’as toujours été. T’as envie d’être cette épaule sur laquelle il peut se reposer. De continuer à être cette personne à qui il peut tout dire. Car il est ton meilleur ami. Le seul.

Spoiler:

tw: consommation d'alcool, état d'ébriété.
« Il s’est passé un truc ? » Si seulement tu savais. Tu soupires. Les esprits embrumés par l'alcool, la moue passant sur tes traits. Une part de toi n'a pas envie d'en parler. L'autre crève d'envie de tout déballer. Tu ne sais pas ce que tu as la force d'articuler, à cet instant précis — mais ton corps décide pour toi. « J'ai été con. » Pour changer. « J'ai pris une baffe sacrément méritée. » Tu hausses les épaules. « J'arrive juste pas à l'oublier. » Tout le monde sait ça. Aika, Aika, Aika. Tu ne parles que d'elle, reste coincé sur ça. Mais de temps à autre, ça fait du bien de le répéter.

Tu décides de payer un verre à Oliver, mais il est plus rapide que toi. « T’en fais pas, je m’en charge. » Incapable de tirer ton portefeuille de ta veste — puisqu'il attend dans ta poche de pantalon —, tu capitules rapidement. Regardes le verre d'un air suspicieux. C'est trop clair pour être de la bière. Et personne ne sert de la vodka dans un verre comme ça. « Bois ça, ça te fera du bien. » Tu prends une gorgée d'eau, puis observes le verre d'un air encore plus méfiant. Sourcils froncés, ton incompréhension passant dans le vide enivré de tes yeux alors que tu les poses sur Oliver. « ... C'est quoi ce bar où ils font payer les verres d'eau ? » que tu demandes, la bouche pâteuse. « J'pensais que c'était gratuit partout. J'reviendrai pas. » Pas avant la semaine prochaine, en tout cas.

« Prochaine fois, sonne-moi et viens te la mettre à l’envers à l’appartement. Faudrait pas qu’il t’arrive un truc. » Les mots te parviennent tandis que tu sirotes ton verre d'eau. Tu ne t'embarrasses pas de protestation : tu aurais aimé partager un verre avec Oliver, mais tu te savais trop ivre pour ça. Il avait raison de vouloir t'hydrater ; la gueule de bois du lendemain serait déjà bien assez difficile comme ça. « Pourquoi il m'arriverait un truc ? » Tu laisses tes lèvres passer d'expression piteuse en moue pathétique, alors que tu appuies tant bien que mal ta tête dans ta main. Parce que t'es irresponsable. Impulsif. Ivre. Violent, parfois.
Mais tu travailles sur tout ça.
« ... Ceci étant, je dis pas non à finir ça chez toi. » ajoutes-tu à mi-voix. Le regard un peu perdu. « J'ai pas envie que ma mère me voie comme ça. » Aveu simple. L'espace d'un instant, on pourrait presque te croire revenu à la sobriété — parler de ta mère avait cet effet-là. Ton inquiétude pour elle, douce et sincère. Et tu savais que ça lui ferait de la peine de te voir dans cet état. À cause d'Aika. Tu ne pourrais pas lui cacher. Si tu la voyais, si elle te posait la moindre question, tu t'effondrerais. Et tu n'avais pas envie de pleurer. Pas dans ses bras. Pas ce soir. Elle avait assez à gérer.
Tu n'en rajouterais pas.

tw: état d'ébriété, alcool ; mention de décès et de tromperie.

Tu es arrivé rapidement au bar Oliver. Tu ne pouvais pas laisser Ryung dans un tel état et peu importe ce que tu étais en train de faire chez toi - rien en réalité - tu as tout plaqué pour le rejoindre au Black Plague Brewing. Tu n’as pas l’habitude d’un tel comportement de la part de ton meilleur ami. Tu savais, dans le fond, que quelque chose n’allait pas. Que Ryung, il n’aurait pas fait ça seul, si quelque chose de grave n’était pas arrivé. T’es donc à ses côtés et tu le découvres bien éméché, ton ami.

— Aika ? Que tu lui demandes, le sourcil haussé. T’as envie de savoir pourquoi, Oliver. C’est qu’il a dû faire quelque chose de grave pour que Aika lève la main sur lui. Tu sais ô combien c’est difficile actuellement, entre eux. Tu sais à quel point elle lui manque, à quel point il l’aime. — On ne sait pas oublier une personne aussi facilement. Crois-moi, je sais de quoi j’parle. Tu ne sais pas s’il est réellement en étant de tout t’expliquer maintenant. De t’expliquer réellement la situation entre eux deux. Alors tu n’insistes pas. Ta question reste en suspens, alors que tu finis par commander deux verres d’eau et par tendre au barman un billet, avant tout pour le remercier de sa patience envers Ryung.

— Arrête un peu tes caprices et laisse-moi payer ce que je veux. Tu ne peux t’empêcher de laisser échapper un rire Oliver, essayant de faire avaler le contenu du verre à ton meilleur ami qui maintenant laisse sa tête lui tomber entre les mains.

Tu laisses échapper un léger soupir, Oliver. Tu ne sais pas depuis combien de temps il est là. Combien de verres il a pu boire. Tu ne sais pas, mais tu t’en moques. Ce genre de choses, ça arrive. Toi aussi tu t’es noyé dans la bouteille après la tromperie d’Ilsa. Toi aussi tu as dérapé. Alors Ryung, d’une façon, tu le comprends.

— Parce que j’te connais et qu’un accident, ça arrive bien vite. Regarde, même en étant sobre, tu as su te prendre une giffle. Tu préfères en rire, Oliver. Tu ne sais pas le pourquoi du comment, mais tu plaisantes pour faire esquisser à ton ami ne serait-ce qu’un mince sourire.
— Tu seras toujours le bienvenu. Tu déposes ta main délicatement sur ton épaule. Tu sais qu’elle peut vite s’inquiéter, sa maman. Sa famille, tu la connais. Tu as toujours été proche de sa mère et de Ryung, après tout, et tu sais que vos parents sont proches, actuellement, depuis le décès de la tienne. — Tu préfères rester ici encore un peu ou tu veux rentrer maintenant ? Tu attends sa réponse, car ce soir, tu l’écoutes. Tu ne veux pas le brusquer, alors tu feras ce qu’il voudra.