let's go back to the day we loved ;; raika.
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let's go back to the day we loved ;; raika.

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「 let's go back to the day we loved 」
∙ feat. @Lee Ryung ; juin 2023 ∙
tw: harcèlement, menaces, consommation d'alcool et de drogues par des pnjs.

Tes mains tremblent. Ton corps entier aussi. Une main invisible te serre le cou. Tu suffoques. Tu tournes en rond. Tes doigts s'agrippent à ton téléphone, tirent tes cheveux, couvrent tes cheveux. Tu aimerais qu'il arrête de cogner à ta porte, qu'il arrête de hurler, juste une seconde, juste pour que tu reprennes ton souffle, juste pour que tu arrêtes d'avoir l'impression de tomber dans le vide sans personne pour te rattraper. Tu guettes tes messages, ta chambre comme une cage, ta fenêtre une promesse de liberté, ton coeur serré, terrifié, prêt à se fracasser.

La soirée n'avait même pas mal commencé.
C'était le bordel habituel. Tu étais rentrée du travail tard pour trouver ton frère qui faisait la fête avec ses amis. Pour une fois, tu les avais reconnu, et tu t'étais réfugiée dans ta chambre sans dire un seul mot. Tu avais prévu y passer le reste de la soirée et de la nuit, tes écouteurs pour masquer un peu le bruit, une série, un film, peu importe. Tu n'avais pas prévu sortir, tu n'avais pas envie - tu avais travaillé toute la journée et tu étais fatiguée. Tes muscles raides, tes épaules douloureuses, et l'esprit épuisé d'avoir géré des clients difficiles. Tu voulais juste être tranquille, te réfugier sous tes couvertures, et ne plus penser à rien. Sauf que le bruit avait augmenté. La musique, les conversations. Une mauvaise impression s'est glissée dans le creux de ton estomac. Tu as essayé de l'ignorer, te disant que ça serait une soirée comme d'habitude. À un moment, t'as commencé à avoir faim, alors tu es sortie de ta chambre pour attraper un truc. D'habitude, tout le monde ne faisait que t'ignorer, ou ne te remarquait même pas. Pas ce soir. Ce soir, tu étais passée au mauvais moment au mauvais endroit. Alors que tu ouvrais le frigo pour attraper un truc à boire, on t'avait intercepté. Un ami de ton frère qui avait déjà essayé de flirter avec toi. Mais ce soir, il était particulièrement intoxiqué. Particulièrement insistant, aussi. Tu l'as repoussé. Il a encore insisté. T'es partie. Il t'a suivi. T'as couru et t'as claqué la porte. Il s'est mis à cogner. Il s'est mis à crier. Open up. C'mon, open up, I just wanna have some fun. Open up.
Le même refrain, depuis tout à l'heure.

Tu t'es mis à avoir peur. Ta porte n'était pas solide. Tu as placé une chaise sous la poignée. Il a frappé de plus en plus fort. Tu te disais qu'il allait se fatiguer, sauf que ses appels se sont mis à empirer. Il s'est mis à t'insulter. À te menacer. Les larmes se sont faufilés aux coin de tes yeux. T'es terrorisée. Tu ne peux pas rester là. Tu ne peux pas prendre le risque qu'il arrive à ouvrir. Tu ne peux pas entendre ça toute la nuit. Tu peux rester là.

Ziggy n'était pas en ville. Tu ne pouvais pas appeler Majolica, pas pour ça. Tu avais tourné en rond pendant longtemps jusqu'à parvenir à t'avouer qu'il n'y avait qu'une seule personne à qui tu voulais parler. Ryung avait répondu presque immédiatement.

Tu attends son arrivée, surveillant tes notifications, sachant que c'était une question de minutes. Tu es terrorisée que le type ouvre la porte, que quelqu'un voit Ryung, et que tout dégénère encore plus. La musique est trop forte, les gens aussi. Tu sais que l'alcool coule, que la drogue circule, que ce n'est plus sécuritaire pour toi. Tu trembles de la tête aux pieds. Tu n'es pas capable d'arrêter de pleurer. T'en peux plus. Quand tu reçois le texto de Ryung, I'm here, un léger sanglot de soulagement passe tes lèvres. be careful, il ajoute, et ta gorge s'assèche. Tu attrapes ton sac, que tu balances autour de ton épaule. T'as pas emmené grand-chose, tu ne sais même plus ce que tu as mis dedans, ton esprit est embrumé, ton coeur sur le point d'exploser. Tu ouvres ta fenêtre, et tu jettes un coup d'oeil en bas. Ce n'est pas si haut, mais si tu tombes mal tu pourrais te faire mal. Tu passes tes jambes par-dessus le rebord, essuyant tes larmes d'un geste agacé. Tu attrapes, un peu maladroitement, le tuyau descendant jusqu'au sol, et tu parviens à amortir ton saut. Ton corps entier tremble, et tu vacilles légèrement en atterrissant au sol. Un coup d'oeil nerveux à ta fenêtre te rassure que personne ne t'a vu. Tu t'assures de ne pas passer par le devant de l'immeuble, et tu longes plutôt la rue jusqu'à apercevoir la voiture de Ryung.

Et lui, qui t'attends.
Ryung.
Ryung.

Ton coeur explose alors que tu accoures vers lui, un sanglot écorché au bord des lèvres. Personne ne peut vous voir, ici - et tu te jettes vers lui, t'agrippant à ses bras comme à une bouée, tes doigts sur sa peau, tes yeux dans les siens. Tes larmes coulent, et tu ne sais pas quoi dire, tu ne fais que pousser un léger sanglot, incapable de prononcer un seul mot, terrorisée d'avoir été suivie, soulagée d'être avec lui. "I'm... I - I'm sorry..." Tu murmures, comme si ça ne pouvait être qu'un rêve, mais Ryung est là, il est vraiment venu pour toi, malgré tout, il est là, juste là, et tu ne saurais expliquer à quel point tu te sens à présent en sécurité. Un bruissement, ou peut-être rien, et tu te retournes avec un petit hoquet, tes yeux remplis de larmes scrutant l'obscurité, tes ongles s'enfonçant légèrement dans la peau de Ryung. Bring somewhere safe, Ryung.
Keep me close in your arms.
Don't let me go.


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「 let's go back to the day we loved 」
∙ with @aika tsuji

tw: conduite pressée/irresponsable, harcèlement, menaces.

Tu surveilles ton téléphone un peu trop fréquemment. Les yeux sur la route mais le coeur en vrac, alors que ton pied ne se lève de l'accélérateur que pour respecter la signalisation des quartiers résidentiels que tu traverses. Tu n'as qu'une hâte, c'est d'arriver. Fou d'inquiétude à l'idée de savoir Aika coincée dans cette maison, entourée de types dont Kei ne ferait rien pour la protéger. Ordure.
Tu ne serais peut-être pas supposé t'en approcher autant. Le juge n'aimerait pas l'idée, Arisia tenterait de t'en dissuader. Tu n'iras pas jouer avec le feu, pourtant — décidé à sortir Aika de là sans t'attirer les foudres de son frère, ou risquer de faire faire un voyage à l'hôpital à qui que ce soit.
Tu devais être plus prudent.
T'occuper d'Aika sans avoir à croiser Kei.
Tu te garerais plus haut dans la rue.
Tu y avais pensé.

Ton coeur ne veut pas se calmer. Douleur cuisante au fond de la poitrine, pourtant loin de celle à laquelle tu t'étais habituée ces derniers mois. Aika t'avait appelé, toi. Ça t'inquiétait plus encore de savoir que, de toutes les personnes de confiance auprès desquelles elle aurait pu se réfugier, son dévolu s'était jeté sur toi.
Elle a peur. Tu le sais. Tu n'as pas besoin d'entendre sa voix pour le sentir, ou de la voir pour le comprendre. Tu n'as pas réfléchi.
Elle t'a demandé si tu pouvais venir la chercher, et tu as abandonné tout ce que tu faisais. Ton animé, ta soirée. T'aurais été avec des amis ou au boulot que rien de tout ça n'aurait eu d'importance.
Aika avait besoin de toi.
Et tu lui avais promis que tu serais toujours là.

Quand tu te gares enfin, un peu plus haut dans la rue, tu lui signales immédiatement que tu es arrivé. Peu désireux de la faire sortir de son appartement trop tôt, au cas où l'un des gars s'en rendrait compte et la coincerait à l'extérieur. Mais t'étais là, désormais. Et s'il le fallait, en dernier recours, tu t'interposerais.
Tu coupes le moteur, sors de l'habitacle. Tu ne t'éloignes pas assez de la voiture pour quitter le petit périmètre de sécurité, mais tu t'impatientes de la retrouver. La peur qu'elle soit blessée. Qu'on la suive. Que l'autre ait forcé la porte le temps que tu arrives.

Bientôt, pourtant, elle apparaît. Un poids se lève aussitôt de tes épaules, malgré la mine terrible que tu lui aperçois. Tu ne réfléchis pas. Lorsqu'elle arrive à ta hauteur, tes mains trouvent naturellement ses joues — et les siennes s'agrippent à tes bras. Tu t'accroches à elle comme elle s'accroche à toi, les mots peinant à passer tes lèvres alors que ton inquiétude se stabilise à peine. « Are you ok? » « I'm... I - I'm sorry... » Les excuses te crèvent le coeur. Sa peur te terrasse. Tu ne la lâches pas. « It's ok, lui souffles-tu. It's ok. You're ok. » Tu vois bien qu'elle ne l'est pas — mais tu ne laisserais désormais plus rien lui arriver. Et, à ta manière, voulais le lui signifier.

Le vent agite les arbres et buissons, non loin, et tu sens Aika sursauter dans tes bras. Naturellement, ta main revient se poser sur sa tête et tu l'attires doucement à toi pour la calmer. « No one followed you. There's no one. » Tu ne veux pas rester là, pourtant. Tu sais qu'Aika ne se sentira pas plus en sécurité tant que vous n'aurez pas foutu le camp. Tu la gardes contre toi l'espace d'un instant, la serrant dans tes bras pour lui laisser le temps de reprendre son souffle — puis, inquiet de trop en faire, inquiet que ça devienne déplacé, tu te décolles doucement.
Ta main trouve la sangle de son sac, et tu le lui prends. « Let's go before they notice you're gone. » lui murmures-tu. Tu la laisses grimper du côté passager, mets son sac sur la banquette arrière et retournes derrière le volant. Tu rallumes le moteur, verrouilles les portières aussitôt. Pour la rassurer, tu ferais ce qu'il faut. Tu ne lui demandes pas où aller. Tu quittes ta place, fais demi-tour dans un parking de l'autre côté de la rue pour ne pas avoir à passer devant l'immeuble, et tu t'éloignes. Quand tu as tourné et que la rue est derrière vous, tu sens ton coeur commencer à s'apaiser. She's here. With you.
She's safe.


Tu jettes un coup d'oeil à Aika. « Where do you want to go? » Le coeur lourd, les mots sincères. Tu l'emmènerais où elle voudrait. Au hang-out, chez Ziggy, chez Majolica — qu'importe ce qu'elle te demanderait. Tu l'y emmènerais. Tu t'assurerais que quelqu'un soit là pour l'accueillir, et pour la protéger. You won't let anything happen to her.
Even if you're not together anymore.
Even if you promised you'd stay away.

You'll always be here for her.
Just as you will always love her.
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「 let's go back to the day we loved 」
∙ feat. @Lee Ryung ; juin 2023 ∙
tw: aucun.

Maintenant que tu es dehors, maintenant que Ryung est là, tu sens ton corps se détendre et se briser à la fois, l'adrénaline se transformer, ta peur changer de visage. Ça te rassure d'être là, tout autant que ça te terrifie - et si quelqu'un t'a vu ? Et si on t'avait suivi ? Et si ton frère débarquait à cet instant avec ses amis ? Tu n'oserais imaginer ce qui se passerait. L'idée simple te tord les poumons, et tu peines à garder ton équilibre. Tu as envie de t'effondrer dans ses bras, mais tu sais que ce n'est pas le bon moment pour arrêter. Pour le moment, tu dois continuer d'avancer, et surtout, ne pas regarder derrière toi.

Ses mains sur ton visage, sa chaleur familière. Ça te manque, et ça te fait peur à quel point c'est facile de retomber dans la familiarité. Tu ne peux pas penser à ça pour le moment, tu dois prioriser autre chose, mais tes pensées ne peuvent s'en empêcher. Il te demande si ça va, et tu ne sais pas quoi dire, tu bafouilles, tu sanglotes, tu es désolée, sans trop savoir de quoi, de l'avoir appelé, de l'avoir tiré de sa nuit, d'être comme ça, dans cet état, dans cette situation. Tu es fatiguée, tu n'en peux plus, tu en veux à ton frère de continuer de te faire ça, tu t'en veux à toi-même de le laisser faire encore et encore. "It's ok." Ryung te répète. Tu fermes les yeux fort, l'espace d'un instant, te concentrant sur sa voix pour t'ancrer un peu dans le sol. Tu ne dois pas céder à la panique, pas maintenant. "It's ok. You're ok." Un sanglot passe tes lèvres. "Ryung..." Tu veux le croire. Et tu sais qu'il ne laissera rien t'arriver - mais tu sais aussi que le monde est cruel et malicieux, et que son entêtement à vouloir vous séparer a fini par avoir raison de vous malgré tout.

Et juste pour te rappeler de la fragilité des choses, un bruissement qui te raidit complètement,  tes yeux scrutant l'obscurité en quête du monstre. Ryung est rapide à réagir, t'attirant dans ses bras. Tout naturellement, tu t'y poses, tremblant toujours, sa chaleur réconfortante.  "No one followed you. There's no one." Tu fermes les yeux à nouveau, essayant de prendre une longue inspiration, et tu resterais là pour une vie entière, si seulement tu n'avais pas besoin de courir. Tu pourrais te détendre là, oublier que tu ne devrais pas, que toi et Ryung n'êtes plus, que tout devrait te pousser à t'éloigner. Tu ne bouges pas, cependant, mais il est le plus fort d'entre vous à cet instant, te poussant doucement, attrapant ton sac au passage. Tu renifles, essuyant tes larmes. "Let's go before they notice you're gone." Tu acquiesces, sachant très bien qu'il a raison, et au fond tu ne veux pas rester là une seconde de plus.

La voiture de Ryung est familière, et tu te cales dans le siège passager où tu as passé tellement de temps. Tu retombes contre le cuir, tes mains calées sous tes cuisses, essayant de reprendre un souffle normal. Il démarre, tourne la voiture, s'éloigne. Tu essaie de te concentrer sur les sensations autour de toi, une part de toi attendant juste des hurlements au loin, une brique sur la voiture, n'importe quoi.

Au final, rien.
Personne ne t'a suivi.

Tu essuie tes larmes à nouveau. Un coup d'oeil par la fenêtre, la nuit qui défile. Comment tu as pu laisser les choses en arriver là ? Encore une fois ? La honte te brûle la gorge. Le vertige te prend. "Where do you want to go?" La voix de Ryung te ramène. Tu le regardes, tes grands yeux un peu perdus. "Huh..." Les options sont nombreuses, la plupart correctes. Tu devrais dire Majolica, tu devrais dire Ziggy - même s'il n'est pas en ville, il ne t'en voudrait pas d'ouvrir avec ta clé. Au hang-out, où il y aurait sûrement du monde. Van, les autres. Chez les Rojas, même. Pourtant y'a qu'un seul endroit où tu veux aller. Tes yeux se remplissent de larmes et tu ne les chasses pas. "Can you take me home, please?" Ta voix est petite. Honteuse, vulnérable. Tremblante. Tu sais que ce n'est pas correct. Ce n'est pas ta maison, ça ne l'est plus. Et pourtant. "If it's ok. I don't want to go anywhere else." Nowhere else I'd feel as safe. Tu ne veux pas le quitter, non plus. Il te rassure, te raccroche au sol. Tu ne saurais être toute seule. Tu pourrais essayer, de continuer d'être forte, mais au fond, tu sais au fond de toi qu'une seule personne saura te faire sentir en sécurité pour le reste de la nuit, et c'est lui.

Tu joues avec un ongle, reniflant doucement au passage. Tes yeux rivés sur tes jambes, tu essaie de ne pas succomber à l'envie de te détester. La voix de Ziggy est dans ta tête. Ça ne peut plus durer. Celle de Majolica aussi. What are you doing with him? You and Ryung broke up. Elle ne t'en voudrait pas. Ziggy non plus. Mais toi, tu t'en veux. Horriblement. You have to stop messing up. "Thanks for picking me up." Tu souffles, ta voix à peine assumée. "I didn't wake you up, right? Or pulled you from work?" Tu lui jettes un bref regard, ton coeur au bord des lèvres, résistant à l'envie de tendre la main pour juste le toucher, histoire de t'ancrer, histoire de ne pas oublier que tu n'es plus toute seule.

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「 let's go back to the day we loved 」
∙ with @aika tsuji

tw: aucun.

Tu l'emmènerais où elle voudrait. Happé par la situation, décidé à l'aider au meilleur de tes capacités. Pour elle, il n'était rien que tu ne ferais pas. Tout le monde le savait, y compris Aika. Une part de toi avait toujours su qu'elle pourrait te manipuler à souhait, même si vous vous laissiez. Pourtant, ce soir n'avait rien de ça. Aika ne t'avait pas appelé pour se jouer de toi. Elle t'avait appelé parce qu'elle voulait te voir, toi. Que Ziggy n'était probablement pas là pour la tirer de cette situation infernale dans laquelle elle était coincée, et que tu étais l'option la plus logique. Celle qui l'aiderait à s'en tirer.
Tu aurais tout fait pour elle, et elle le savait.
Mais pas une seule fois tu n'avais eu l'impression qu'elle prenait pour acquis que tu viendrais.

Même assise là, dans la voiture, à côté de toi, tu sentais sa présence fragile. Hésitante à se trouver là, culpabilisant presque à l'idée de t'avoir fait accourir pour l'assister. Alors que vous vous étiez dit qu'il vous fallait tourner la page, vous oublier. Rien n'était si facile, n'est-ce pas ? Pas quand votre couple était une sécurité que jamais rien ne vous arracherait.

Tu lui demandes où elle veut aller. Le coeur au bord des lèvres, la route déjà reprise, alors que tu te concentres sur la maigre signalisation du quartier. Tu l'emmènerais où elle voudrait. Et tu l'entends hésiter. Peser ses options, sûrement. Ce genre de décision changeait avec le moment. Et tu avais besoin de savoir ce qui sauverait Aika, à cette seconde-là.
« Can you take me home, please? » Home? But aren't we leaving it? Tu n'es pas sûr. Une part de toi sursaute, instinctivement alertée par ce qu'elle venait de te demander. What does she mean by that? Tu fronces légèrement les sourcils, trop concentré sur ton intersection pour vraiment avoir le courage de lui poser la question. « If it's ok. I don't want to go anywhere else. » If it's ok.
Home.
If it's ok.

Home.


Quelque chose se serre en toi, et quelque chose se détend. Home.
She means
your home. Là où elle se sent en sécurité. Chez elle. Comme un second toit.
Là où ta mère l'accueillera toujours, et où tu la laisseras vivre aussi longtemps qu'il le faut. Qu'importe ton coeur brisé par sa présence, ou votre relation passée. Quoi qu'il arrive, la porte lui serait toujours ouverte. She will always be home.
« Yeah. Of course. » La boule, dans ta gorge, ne fait que grossir. Ton soulagement, s'accentuer. Émotions paradoxales que tu accueillais sans broncher, uniquement satisfait de savoir Aika en sécurité, et à tes côtés. « I'll bring you home. » Ta voix est douce. Basse. Tu lui donnes un sourire bref, mais sincère, avant de reporter ton attention sur la route.

Ta mère n'était pas là ce soir. Il n'y aurait pas de questions indiscrètes, pas de remous sur la situation. Pas non plus d'yeux pour vous garder séparés. Tu ne t'en faisais pas. Vous aviez mis les choses au clair, et Aika savait ce qu'elle demandait. N'est-ce pas ? Tu n'entends aucun sous-entendu dans sa voix. Tu savais qu'elle n'avait pas les idées claires — mais savais aussi que tout ce qu'elle recherchait, c'était une sécurité. Un endroit où personne ne l'atteindrait. Tu le lui offrirais. Déterminé à respecter toutes les limites que vous aviez posées. Par respect pour elle, pour votre couple passé.
Pour l'avenir que tu lui voulais. Heureux. En paix.
You'll bring her home.


« Thanks for picking me up. » Sa voix est si fluette que tu dois presque te concentrer pour l'entendre. « Don't worry about it. » « I didn't wake you up, right? Or pulled you from work? » Tu entends son hésitation, sa culpabilité, et tu t'empresses de secouer la tête pour la rassurer. « No, not at all. I was just watching an anime and eating some chips. » Un sourire passe rapidement sur tes traits. Tu te sens d'humeur à essayer de lui remonter le moral : maintenant qu'elle était en sûreté, et qu'elle aurait un endroit où passer la nuit sans s'inquiéter, tu voulais qu'elle puisse se calmer. Tu lui apporterais le maigre réconfort que tu avais encore à lui donner. « Nothing fancy. I don't work until tomorrow afternoon, so I was planning a late-night binge. That's pretty much it. » Et le binge attendrait. Ou bien Aika s'y joindrait. Elle l'avait fait d'innombrables fois, par le passé. Tu ne voyais pas de mal à recommencer — si ça l'aidait à trouver la paix.

« My mom isn't home, though. » penses-tu finalement à mentionner. Un coup d'oeil vers elle, le coeur un peu tremblant de votre proximité. De cette confiance que, soudainement, Aika te redonnait, et que tu voulais tout faire pour préserver. Don't screw this up.
Whatever you do, whatever you say, don't screw it up.

« Is that ok? » Vous n'aviez pas besoin d'être chaperonnés, mais la question subsistait. Tu savais l'effet que ta mère avait sur Aika, et tu te doutais que dans les circonstances actuelles, sa présence aurait pu être des plus positives. Tu ne voulais lui causer ni déception, ni tracas. Rien que de l'honnêteté, pour continuer sur une lancée que tu avais promis respecter. « She'll be back in the morning. » Si vous vouliez parler.

In the meantime, I'll take care of you.
I promise.

You're safe.
In a few minutes, we'll be home.

And you'll stay as long as you need to.

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「 let's go back to the day we loved 」
∙ feat. @Lee Ryung ; juin 2023 ∙
tw: aucun.

La vibration de la voiture. La radio, à un volume si bas que tu l'entends à peine. L'odeur du cuir. La chaleur de Ryung. Tu te concentres sur ces sensations-là, régularisant ta respiration. Everything's fine, tu te répètes. Tu es en sécurité. Ryung est en train de t'emmener loin de tout ça. Loin de la peur, loin de l'angoisse. Loin des cris et des rires et du bruit des poings contre ta porte. On dirait que tu les entends encore résonner dans ton estomac, te faisant un peu plus suffoquer à chaque fois. Mais il n'est plus là. Tu n'es plus dans cette chambre. Tu es avec Ryung. Everything's fine. Peut-être que ça ne devrait pas te rassurer autant que ça ne le fait. Peut-être que tu devrais être plus sur la défensive, ou trouver moins de réconfort à être à ses côtés. Mais ce soir, tu n'es pas capable de faire semblant. Tu ne le veux pas, non plus. Tu as besoin de comment il t'a fait sentir pendant deux ans, cette sécurité, ce calme, peut-être même un peu d'espoir. T'as besoin de ça. T'aurais pas voulu de quelqu'un d'autre. Et alors qu'il te demande où tu veux aller, tu n'as qu'une seule réponse au bout des lèvres. Un seul endroit qui saura vraiment t'apaiser, te donner la tranquillité d'esprit dont tu as besoin ce soir. Une partie de toi s'en veut, de lui demander ça. Ce n'est pas juste, pas après votre dernière conversation. Tu lui as demandé de passer à autre chose, d'avancer, pour vous permettre de vraiment tourner la page - et voilà que tu viens tout brouiller. Que tu agis égoïstement, lui demandant quelque chose que tu n'es plus vraiment en droit de demander. Et pourtant. Combien de fois vous vous l'êtes promis, même après votre rupture ? I'll always be there for you.
If you need me, you call.
This house is also your home.


Ça te donne envie de pleurer autant que tu veux te recroqueviller. Tu te sens comme une enfant, vulnérable, pathétique. Nulle part où aller. Perdue au milieu du monde, sans ancrage, accrochée à tout ce que tu ne devrais pas. Un frère qui te traite comme ça. Ton ex, que tu continues de faire souffrir. Mais ce soir, tu ne peux pas penser comme ça. Tu le regretteras demain. Ce soir, t'as besoin d'être là. Avec Ryung.

"Yeah. Of course." Il l'accepte. Tu sens la boule dans sa gorge comme si c'était la tienne. Tu sais ce que t'as dit. Your home is my home. Les mots que tu ne dis pas, que tu ne peux plus penser. Where you are, is my home. Si seulement ça ne faisait pas aussi mal de le penser. "I'll bring you home." Tu le regardes juste assez longtemps pour attraper son petit sourire, qui envoie une vague d'émotions à l'intérieur de toi. Tu poses une main contre ta poitrine, comme pour empêcher ton coeur de se tordre trop fort. Tu regardes Ryung un peu alors qu'il conduit, sentant les larmes dans tes yeux. Tout ça n'est pas juste.

T'as besoin de penser à autre chose. Tu le remercies d'être passé te chercher, parfaitement consciente qu'il aurait été en droit de refuser. De poser davantage de questions. De te dire d'appeler quelqu'un d'autre. "Don't worry about it." Ça ne te surprend pas de lui, au fond, mais tu te sens tout de même mal. De lui faire subir tout ça, à cette heure de la journée, et considérant l'état de votre relation. "No, not at all. I was just watching an anime and eating some chips." Tu ne sais pas trop pourquoi, mais ça te tire un sourire. T'as pas de mal à l'imaginer dans son canapé, les cheveux de travers, concentré sur son émission comme si tu l'avais si souvent trouvé. Ça a quelque chose de rassurant, de savoir que ça n'a pas changé, que même si t'as l'impression que le monde s'est effondré, certaines choses restent les mêmes. Tu te demandes ce qu'il regarde ces temps-ci. S'il avait ses chips préférées. S'il accepterait que tu continues de regarder avec lui. "Nothing fancy. I don't work until tomorrow afternoon, so I was planning a late-night binge. That's pretty much it." Tu acquiesces, portant ton regard vers l'extérieur. Tu reconnais les environs sans peine. Un trajet trop familier. "That sounds fun." Tu es sincère. Vous aviez passé ce genre de soirée ensemble plus de fois que tu ne saurais le dire, et cette tranquillité te manquait.

"My mom isn't home, though." Tu relèves les yeux vers lui, observant son profil. Ton coeur rate un léger battement. "Is that ok? She'll be back in the morning." Tu ne t'attendais pas, de toute façon, à vraiment pouvoir voir la mère à Ryung ce soir. Tu n'aurais jamais voulu la réveiller, peu importe les circonstances, sachant à quel point ses journées étaient fatigantes. Tu es contente de savoir qu'elle sera là au petit matin, que tu pourras peut-être la serrer dans tes bras, histoire de retrouver un peu de stabilité. Alors tout ça ne te dérangerait pas - mais tu sais aussi ce que ça veut dire. You and Ryung will be alone in the house. À un point de votre relation ça vous aurait fait rigoler comme des adolescents, mais les choses avaient bien changées. Tu te mordilles la lèvre. Tu apprécies son honnêteté. Tu lui faisais confiance, de toute façon. "It's ok. I don't mind." Tu réponds d'abord, histoire de lui faire comprendre que ça ne te dérangeait pas. Ça serait bizarre, évidemment - et tu ne pourrais empêcher tes pensées de dérailler, d'aller là où elles n'ont plus le droit. Mais tout ce que tu voulais, c'est d'être là. Dans cette maison, avec lui. Le reste importe peu. "I'm glad I won't be waking her up." Tu souffles doucement, donnant à Ryung un petit signe de tête. Tu hésites un peu à continuer, mais les mots t'échappent tout de même. "Thank you for telling me." Thank you for being honest.
Thank you for taking care of me.


Tu te détends de plus en plus dans ton siège, et ça te fait du bien, même si vous êtes déjà près d'arriver chez Ryung. Tu observes le feu rouge où vous êtes arrêtés, tes yeux se perdant dans la lumière vive. "What are you watching these days?" Tu lui demandes doucement, ressentant le besoin de parler un peu. "It's been a while since I've watched anything. I guess I've been working a lot." Tu continues sans trop savoir pourquoi, ta voix se perdant un peu dans la noirceur. Tu défais ton regard du feu de circulation, tes yeux tombant sur un panneau familier. Un sourire passe sur tes lèvres. "Oh, did they finally fix that stop sign?" Presque tout le temps où tu avais été avec Ryung, le panneau d'arrêt avait été tordu par une collision. Maintenant, il se tenait droit, brillant même dans la nuit. À croire que le temps a vraiment passé.

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「 let's go back to the day we loved 」
∙ with @aika tsuji

tw: aucun.

« That sounds fun. » You're invited, if you want, as-tu envie de lui répondre. Tu pèses les mots, dans ton esprit. Te demandes si ce serait déplacé. Elle t'avait demandé de l'emmener chez toi. Permission donnée de se réfugier dans ce confort et cette familiarité qui l'avaient bercée pendant plus de deux ans. Vous n'aviez plus les mêmes passe-temps. Plus le droit de vous toucher, ou de profiter autrement de votre temps. Lui proposer de binge-watcher un animé à tes côtés n'avait rien d'ambigu. À aucun moment tu ne tomberais dans le crunchyroll and chill que tu lui avais parfois proposé avec un sourire narquois, à l'époque où tu le pouvais. Tu savais bien que tout avait changé. Et tu avais trop peur de la perdre pour risquer de gâcher l'opportunité de cette soirée. Tu ne craignais rien. Elle non plus.
If anything, she looks like she needs this.
« You're invited, if you want. » Tu réussis même à lui sourire. Retourner ta langue sept fois dans ta bouche t'a aidé à considérer que l'invitation n'était pas déplacée. La paix dans tes yeux le souligne, et tu retournes bien rapidement à la route devant vous. Sans insister, ni te justifier. Tu avais dit tout ce qu'il fallait.

Tu en viens cependant à t'inquiéter de l'absence de ta mère. Coeur incertain de ce qu'Aika cherchait chez toi, et craignant toujours que l'équilibre fragile dans lequel vous vous trouviez présentement soit brisé par un rien. Autant être transparent sur tout.
Elle met un bref moment à te répondre, mais tu ne t'en formalises pas. Tu comprends que la précision sortait d'un peu n'importe où. Que fut une époque, vous en auriez été plus que ravi. Qu'à cet instant, ça voulait seulement dire que tu étais sa seule sécurité. L'unique filet qui la retenait, au-dessus d'un vide qui l'effrayait. Am I gonna be enough? « It's ok. I don't mind. » Ton coeur en a un battement faible. Soulagé. « I'm glad I won't be waking her up. » Tu lui glisses un regard de côté. « You know she'd never mind. » Tu n'insistes pas. Ne ressens pas le besoin de faire de cette affirmation une exclamation. Vous savez tous les deux que c'est vrai, mais qu'Aika a toujours craint de déranger, particulièrement depuis votre séparation. Il n'y a rien à rajouter. « Thank you for telling me. » « Of course. » Évidence. Transparence. You feel better now that everything's on the table, and that she's ok with it.

Quelques secondes de silence sont les bienvenues. Tu sens Aika se détendre peu à peu, à tes côtés, et tu l'imites malgré toi. De plus en plus en paix avec la situation dans laquelle vous vous trouviez. You're gonna make the best of it, both of you. You'll protect her, respect her, and she'll be careful not to break your heart. It goes both ways.
And you can do it.

« What are you watching these days? » Sa voix est un baume. Une présence dont jamais tu ne te lasserais. Il est des instants où l'entendre, ainsi lovée à côté de toi, son sac sur la banquette arrière et son parfum à une étourdissante proximité, te rappellent vos années. Tous les moments que vous aviez eus, et que vous ne pensiez jamais voir se terminer. Il est des secondes où tu luttes contre le statut quo, contre cette séparation acceptée, et cette foi de respecter l'espace entre vous pour ne pas tout gâcher. Coeur contre raison, une lutte acharnée. Que la raison se devait de gagner.
Your heart will give up, one day or the other.
Move on. And it'll be easier.
Right?

« Vinland Saga. It's so cool. » Tu avais hésité un moment avant de te décider à les écouter. Trop absorbé par tous les autres animés que tu avais en cours. Tu ne regrettais cependant pas d'avoir trouvé du temps pour t'y essayer. « It's been a while since I've watched anything. I guess I've been working a lot. » Tu entends la nostalgie, dans sa voix. Profites qu'elle ne te regarde pas pour lui verser un moment de tendresse, tes yeux coulant le long de son visage. L'amoureux transi fait brusquement irruption dans ton coeur, le chavire un instant, puis repart. You can't. Tu te détournes rapidement, et la route reprend ton attention. C'est tout ce que tu t'autoriseras. « Well... I meant it. You're invited. I've barely watched two episodes so far, I can easily watch them again. » Tu n'as pas réfléchi, cette fois-ci. Would it be too much? Tu ne croiras pas. Recommencer ensemble ne vous engageait à rien. Encouragerait peut-être même Aika à continuer dans son coin, plus tard. Qui sait.
« How's the job, by the way? Still treating you ok? » Tu t'en inquiétais toujours. Et la question ne possède aucun sous-entendu, tu t'y emploies. Rien que de la curiosité. Ta présence à ses côtés en attestait : tu te faisais du souci pour elle. Ça ne changerait jamais. Aika resterait toujours gravée en toi.

« Oh, did they finally fix that stop sign? » Sa remarque te surprend, mais le sourire qui s'étale sur tes traits dit tout ce que ton coeur refuse d'avouer. Ton amour pour elle, plus vif que jamais.
Don't, Ryung. Don't.

« Yeah! They did. Two weeks ago, or so. » I thought about you. Tu as assez de perspective pour choisir de garder ces mots-là sous clé. Tout serait une question de balance dans ce genre de décisions, pour les prochaines heures. Tant qu'elle serait à tes côtés, tu devrais te surveiller. Tu y arriverais. Tu y croyais.

Tu n'as pas le temps retomber vraiment du rire qui t'a saisi en lui répondant. Déjà, tu tournes dans ta rue et, après une centaine de mètres, rentres dans la petite entrée de la maison. « Here. » We're home.
Tu coupes le moteur, sors de la voiture en vitesse. Tu t'assures d'un regard qu'Aika n'a pas de mal à attraper son sac, puis files vers la porte d'entrée, ton allure calquée sur la sienne. Le coeur battant trop vite, peut-être. Depuis combien de temps ne vous êtes-vous pas trouvés dans cette situation ? Brimés, cette fois-ci, pourtant. À devoir vous surveiller. Tu y arriverais.

Tu tournes la clé dans la serrure, pousses la porte, la laisses entrer. En sécurité.
La lumière à peine ouverte, tu entends le son du chat qui saute de son perchoir, le rythme de ses pattes sur le plancher alors qu'il s'approche pour venir vous saluer. Saluer Aika, en tout cas. « Make yourself comfortable. » lui souffles-tu. L'estomac un peu trop tordu. Tu allais avoir besoin d'une bière. D'un peu de temps.
Tu y arriverais.

Tout ce que tu voulais, c'était la protéger.
T'assurer qu'elle se sente en sécurité, aussi longtemps qu'elle en aurait besoin.
Tu ne gâcherais rien.

Tu y arriverais. Tu avais changé.

En silence, en respect et en toute amitié, tu l'aimerais.
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"You're invited, if you want." Juste comme ça, il te propose. L'idée te plaît tellement, tu en es gênée. C'est exactement ce dont tu aurais besoin pour faire passer l'amertume et la peur de la soirée. Un canapé, un truc à la télé, peut-être un snack ou deux. Et Ryung, juste à tes côtés. T'en es apaisée juste à y penser, mais tu ne sais pas si tu devrais accepter. Peut-être que c'était déjà trop de demander d'aller chez lui, et tu devrais plutôt simplement aller te coucher. Mais tu sais que le sommeil va s'échapper, que tu n'auras pas moyen de dormir tout de suite. Ça passerait le temps. Tu ne serais pas toute seule. Et puis, ça ne veut rien dire. Juste écouter un truc ensemble. Ça ne veut rien dire. Tu ne lui réponds pas, pas vraiment, préférant lui donner un simple sourire. Juste le temps de t'habituer à l'idée, et de te dire que c'est juste pour le mieux. Mais au fond, c'est tout ce que tu veux. Être là. Être avec lui. Te rappeler de ce que c'est. Juste un petit peu.

Tu souris plus sincèrement, quand il mentionne que ça ne dérangerait pas sa mère d'être réveillée. Pas le moindre doute qu'il te dit la vérité - tu connais assez bien la mère à Ryung pour ça. Tu sais bien qu'elle parlerait avec toi tout le reste de la nuit si tu en avais besoin. Elle te cuisinerait un truc. Elle te flatterait les cheveux. N'importe quoi pour calmer ton coeur, et te rappeler que tu avais ta place quelque part. C'était rassurant autant que ça t'effrayait, parce que tu devais encore apprendre à lui dire au revoir aussi. Tu n'es plus avec Ryung, et même si ça ne veut pas dire que tu dois couper les ponts avec cette femme qui veut tant dire pour toi, tu ne peux plus te permettre les mêmes choses. Mais tu sais qu'elle ne t'en voudrait pas. C'est pour ça que tu as demandé à venir chez eux. Tu sais que tu es chez toi, là-bas. Ton corps se détend déjà à l'idée d'y être, un environnement familier et rassurant, où tu avais vécu tant de bonheur.

Tu fais un peu la conversation. Pas pour meubler le silence, parce que ce dernier ne te dérange pas - c'est plus pour pouvoir entendre la voix de Ryung. Tu voudrais pouvoir poser une main sur lui, garder un contact, comme un ancrage avec la réalité - mais à la place, tu lui poses des questions. Entendre sa voix dans la nuit, tu t'y accroches à deux mains, fermant presque les yeux, comme bercée par ta chanson préférée. "Vinland Saga. It's so cool." Pendant un instant, on croirait presque que tout est comme avant. Que tu pourrais lui attraper la main, serrer tes doigts entre les siens. L'attirer dans un baiser, l'entendre ricaner dans ton cou, sentir son souffle contre ta peau. Ça te fait chavirer le coeur d'y penser. Ce genre de pensées, dernièrement, n'avaient fait que te brûler. Mais ce soir, ce n'est pas le cas. Étrangement, ça te calme. Tu ne sais pas ce qui provoque ça. Sa douceur, son calme à lui. La nuit enveloppante. Mais ça te fait un bien fou. "Well... I meant it. You're invited. I've barely watched two episodes so far, I can easily watch them again." Tu lui jettes un coup d'oeil rapide. Cette fois, la réponse te vient naturellement. "Alright. But don't watch them again. You can tell me what happened." Tu lui dis doucement, comme si c'était la chose la plus naturelle au monde. As if our world hadn't ended,
As if we didn't have to leave,
As if it didn't hurt.


"How's the job, by the way? Still treating you ok?" Tu hoches la tête, jetant un coup d'oeil par la fenêtre. Penser à ça te fait relativiser un petit peu. "Yeah, it's fine. Management isn't too bad. Schedules are a bit shitty, but they always are. " Tu ne savais pas trop combien de temps tu allais encore y rester. Tu sentais que doucement tu voudrais changer, juste pour le principe d'aller voir ailleurs. Mais pour le moment, ça allait. "And I get a lot of leftovers." Tu as un petit sourire à y penser. Au moins, ça te faisait plein de pâtes à manger. Ryung te confirme ensuite que le panneau a bien été réparé - son enthousiasme te fait sourire, et tu te retrouves énergisée par votre conversation. T'as presque oublié ce qui t'a fait venir jusque là. Presque.

La maison familière te chavire le coeur. T'as presque l'impression qu'il est sorti de ta poitrine, alors que Ryung se gare dans l'entrée. Tout est familier. La lumière, les couleurs, la légère bosse contre les pneus alors que la voiture s'arrête. Tu déglutis. Home. Tu sors de la voiture, tes mains tremblant légèrement. C'était peut-être une mauvaise idée. Vous seriez tous les deux dans cette maison. Là où vous vous êtes aimés si fort. Tu attrapes ton sac. Le chemin te rappelle toutes les soirées où tu as abouti ici. Après le travail, après une fête. Ryung à tes côtés, où allant le rejoindre. Tu finissais tard et tu tombais de fatigue dans son lit. Sa chaleur contre toi. Ta gorge est serrée.
It's not like that anymore.

Tu le suis jusqu'à la porte, incapable de dire quoi que ce soit. Tu ne sais pas si tu dois regretter. Si tu devrais rebrousser chemin. Mais rapidement, il ouvre la porte et te laisse entrer. Tu t'engouffres dans la maison, soudainement enveloppée par une multitude de sensations familières. Tu as l'impression d'être passée dans une bulle, de te retrouver quelque part où rien ne peut t'atteindre. Ces odeurs. Ces meubles. Cet endroit. C'est tellement un grand contraste avec ta chambre chez ton frère que t'as l'impression de passer d'un froid glacial à une température désertique. Tu te retiens de ne pas te mettre à pleurer. Home. "Make yourself comfortable." Ryung te souffle, et tu sursautes presque. Tu le regardes avec grands yeux, espérant qu'il ne puisse pas y voir tes larmes. It's just relief, Ryung.
I'm just happy to be home.


"Thank you." Tu murmures, déposant ton sac par terre, alors que Pochita arrive à vive allure vers toi. Le voir finit de faire monter les larmes dans tes yeux, et tu rigoles doucement en te penchant pour l'accueillir. "Hey, you. Long time no see." Tu lui souffles, lui grattant les oreilles et le dos, la douceur familière de son poil, sa drôle de tête un véritable baume sur tes plaies. T'as un sourire bête sur les lèvres, caressant Pochita, oubliant presque tout le reste. "Have you been good, huh? I heard you haven't." Tu poses ton doigt sur son nez avec un petit rire. Il vient se frotter contre ta jambe. "Yeah, I missed you too." Tu lui dis avec un sourire, te redressant pour regarder Ryung, faisant quelques pas dans la maison familière. "It's good to be here. Thank you." Tu lui dis avec un petit sourire, plus gêné cette fois. Ça fait bizarre, d'être là. Just you and I. Like we used to.
Except nothing is like it used to.


Tu passes une main dans tes cheveux, te sentant soudainement un peu nerveuse. "Could I get some water?" Tu lui demandes doucement, et alors que vous vous dirigez vers la cuisine, tu entends une autre voix familière surgir. Tu sursautes, t'agrippant à la manche de Ryung sans y penser. I love you! Mwah! Tu éclates soudainement de rire en apercevant Captain. "I can't believe he still does that!" Tu retires rapidement ta main, rougissant légèrement. "I was so sure he would've forgotten me." Tu lui dis, t'accoudant contre le comptoir de la cuisine, jetant un long regard à Ryung avant de te tourner à nouveau vers Captain.

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Tu vois sans peine les larmes envahir ses yeux, mais ne dis rien. Trop apeuré qu'elle parte en courant si tu réponds à sa sensibilité. Elle n'avait pas besoin que tes émotions débordent, coulent entre vous et gâchent tout. Elle avait besoin de la stabilité et de la sécurité que tu lui avais un jour procurées — à l'époque où vous étiez en droit de vous aimer. « Thank you. » « Of course. » lui souffles-tu avec un sourire. Tu te devais de garder la balance des choses. De garder ton amour sous silence, mais de tout de même la protéger. De la laisser prendre ses marques chez toi, dans cette maison où elle avait passé tant de temps et où elle ne mettait presque plus les pieds, désormais. Sauf quand tu n'es pas là, et que les occasions de célébrer ta mère se présentaient. Votre complicité te manque. Les soirées à envahir le canapé, et à vous faire dire de baisser d'un ton au moment où ta mère partait se coucher. Les snacks de fin de soirée, les baises volés. Les étreintes contre le comptoir de la cuisine. Ton nez dans ses cheveux. Son rire au creux de ton oreille. Why did it have to go to waste?
Tu es le seul à blâmer. Toi, et Kei. Lui avait continuellement ruiné la vie d'Aika, sans pitié.
Dans ton cas, ça n'avait pris qu'une soirée. Qu'un moment, qu'un mot.
Et tout s'était terminé.

Tu prends une longue inspiration, alors que Pochita arrive en courant pour te donner un peu de répit. « Hey, you. Long time no see. » Tes yeux se perdent un instant dans le spectacle. Les doigts d'Aika, dans le poil de Pochita. Le petit chat, nez aplati, passe d'une paire d'yeux méchants à deux billes humides. « Have you been good, huh? I heard you haven't. » « He hasn't. » Le ronronnement gonflant sa poitrine, tandis qu'il se frotte contre les jambes de la seule personne qu'il a jamais considéré avec affection. « Yeah, I missed you too. » Tu prends les mots adressés à Pochita près de ton coeur. Juste là. Pour toi.
We missed you too.

« It's good to be here. Thank you. » Tu lui souris. Vos regards se noient l'un dans l'autre, un instant. Ton coeur se soulève, en un élan d'amour que tu t'efforces de ravaler. « You're welcome any time. » Tu gardes la tendresse dans ta voix, dissimules le reste de tes sentiments derrière un sourire bienveillant. Alright.
Cut it out.


« Could I get some water? » « Sure. » Tu prends la direction de la cuisine, soudainement ravi de la distraction que sa demande t'offrait. Ce serait dangereux. Tu devrais te surveiller. Mais tu ne pourrais jamais lui retirer ce filet de sécurité. Tu le lui avais tendu, il y avait presque trois ans de ça. Et rien ne changerait jamais, désormais. Vous étiez liés. Tu lui donnerais ton épaule, à jamais. Ton toit. La protection de ta mère. Tout ce que tu pourrais. Aika en avait besoin, plus que tu ne l'aurais jamais.
Le cri de Captain te coupe dans tes pensées, t'arrachant un sursaut habitué. Tu sens la main d'Aika s'accrocher à ta manche ; ton coeur en fond. « I can't believe he still does that! » Tu en ris, les joues chaudes, la laissant relâcher sa prise.« He does! » That's ok. « I was so sure he would've forgotten me. » En quelques pas, tu as sorti un verre et l'as rempli d'eau fraîche. « How could he? » Lorsque tu vas pour le tendre à Aika, tu surprends son long coup d'oeil pour Captain. En souris. « Here, souffles-tu en lui tendant le verre. Want to take him out? » Joignant le geste à la parole, tu ouvres la porte de la cage. Tu tends les doigts au perroquet, qui s'empresse de bondir sur l'opportunité. Ses petites serres s'enfoncent dans ton index, alors que tu te tournes pour le déposer sur l'épaule d'Aika. Ni une ni deux, Captain se répète — joignant le geste à la parole, cette fois. I love you! Mwah! Un petit coup de bec contre la joue d'Aika. Tu en as le coeur plein. Incapable de te détourner. Incapable de ravaler ton sourire, ou l'amour qui débordait de tes yeux. Il le faudrait. Dans un instant.

Tu tends les doigts, frottes la tête de l'oiseau, qui les pince affectueusement. « He's been better than Pochita. » Tu le laisses entre les mains d'Aika pour retourner au frigo. Ton ancienne bière presque terminée au moment où tu avais décollé pour aller ramasser Aika ; tu en sors une nouvelle du frigo pour la décapsuler. « D'you want one? » Tu viens de lui servir de l'eau — mais tu te doutais que l'ambiance de la soirée lui donnerait peut-être envie d'y aller avec quelque chose de plus fort. Aussi douce soit la bière. « By the way, if you need a shower or anything... Just go for it. » No need to ask. Tu prends une gorgée de ta bière. Prêt à aller te changer, dès que vous consolideriez vos plans de la soirée. Tu avais l'impression qu'Aika aurait besoin de se changer les idées. Et si elle le voulait toujours, Vinland Saga serait parfait.

« ... I'm glad you texted me. » Tes yeux sont vrillés sur ta bière, posée sur le comptoir, que tu fais tourner quelques instants entre tes doigts. Tu ne sais pas pourquoi tu le lui avoues. Tu ne devrais peut-être pas. Ça en révèle trop sur toi, sur ton coeur, sur votre état. Tu relèves le nez. Lui souris. You've got to stay neutral. « I know it's not my place anymore, but... I hate knowing you're not safe. » Tu te redresses un peu. Prends ta bière dans une main. « You can rest easy for now. » He'll never think to look for you here. Not since we're not together anymore. « Stay as long as you need. » ajoutes-tu à mi-voix. Ton intonation est confiante, cependant. Tu sais ce que tu viens de lui dire — et tu as su n'y mettre aucun sous-entendu. Ce toit serait toujours le sien. Tu t'y étais engagé, et jamais ne le lui reprendrait. We've always told you so.

If you need a place to stay, we've got room for you here.

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∙ feat. @Lee Ryung ; juin 2023 ∙
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Comment on a pu en arriver là ? La question te hante. Alors que tu te retrouves dans cette maison, Ryung à tes côtés, tu ne sais plus quoi penser. Les huit derniers mois qui se sont écoulés si vite, si lentement. Ta vie avec Ryung, t'avais bien cru qu'elle allait durer pour toujours. Que toi et lui, c'était fait, que rien ne pourrait vous séparer. Tu l'as bien cru, que ton bonheur allait durer. Que t'avait enfin une chance de t'être trouvée, que ta place était là, à ses côtés. Votre relation n'était pas parfaite, rien ne l'était jamais. Mais t'avais jamais été aussi heureuse qu'avec lui. Rien, de toute ta vie, ne t'avait semblé aussi vrai. It was right, you and I. Mais tout ça s'était envolé. Trop d'erreurs, trop d'obstacles. Une chute. Vos coeurs chamboulés, puis éclatés. Tu sentais encore les morceaux dans ta poitrine. Tu savais bien que ton coeur ne serait jamais complet à nouveau. Pas vraiment. Tu devais l'accepter.

Ça avait commencé à se calmer. La douleur dans ta poitrine, la terreur dans ton esprit. Cette impression de ne plus jamais être capable de te relever, que ta vie s'était terminée alors qu'elle avait à peine commencé. Ça avait commencé à se stabiliser. Pas que ce n'était plus douloureux, mais tu commençais à accepter que c'était fini, entre vous. Que votre histoire s'était éteinte et que tu survivrais. Ce soir, t'en es plus trop certaine. Alors qu'il n'y a que lui que tu veux, que ce sentiment de sécurité, que cette paix. Que cette manière qu'il a de te regarder. Tu ne sais plus rien. Mais t'as pas envie de réfléchir. Tu veux juste te laisser aller. Tu veux juste ne pas penser. Oublier la peur et l'incertitude, et être un peu vulnérable avec quelqu'un qui a ta confiance totale. Ryung.

C'est presque trop. Cet endroit, ces odeurs, ces lumières. Le poil de Pochita entre tes doigts, la chaleur de Ryung. You're welcome any time. Les mots que tu as déjà entendu. De Ryung, de sa mère aussi. Tu savais que c'était vrai. Mais tu n'avais pas vraiment réussi à respecter l'invitation, jusqu'à ce soir. Tu étais passée, pour un anniversaire, pour une pensée, mais jamais plus. Tu ne pensais plus vraiment avoir ta place ici. Elle t'avait été arrachée. Mais ce soir, t'as envie de la réclamer. Même juste pour quelques heures. Tu le regretteras demain. Ou peut-être pas.

Ryung te tend le verre d'eau, que tu prends avec un petit sourire. La présence de Captain t'a étrangement détendue. Sa voix sifflante, les mots qui parviendraient toujours à te faire rigoler. Tu le regardes avec amusement et malice, prenant une longue gorgée d'eau. T'aurais besoin d'autre chose, mais c'était un début. "How could he?" Ryung te dit. Ton coeur élance un peu. Moi non plus, je pourrais pas. Je pourrais jamais oublier une seconde que j'ai passé ici. "Want to take him out?" Tu souris comme une gamine. Évidemment. Ryung n'a pas besoin de ta confirmation, il te connaît assez pour savoir que tu ne refuseras jamais ça. Tu lâches un petit rire alors que Captain est posé sur ton épaule, et qu'il te réitère sa déclaration d'amour. T'as envie de pleurer. T'as les yeux plein de larmes, et alors qu'il dépose son bec contre ta joue, tu sens une larme rouler sur ta joue. Tu l'essuie, mais sans gêne. Sans honte. T'es juste fatiguée. Ryung t'a vue bien pire. T'as le droit. Captain te fait du bien. La sensation de ses petites serres, sa voix dans ton oreille. Tu te tournes vers Ryung. Ton regard se perd dans le sien. Tes yeux humides, dévorant chaque parcelle de son visage. Tu ressens tellement de tendresse que tu as mal. Ton coeur qui veut sortir de ta poitrine. Tes mains qui te démangent, tu aimerais l'attirer à toi, te réfugier dans ses bras à nouveau. Tu te retiens. Vaut mieux pas.
Faut qu'on tourne la page, toi et moi.


Dangereux, tout ça. Mais tu décides de l'ignorer. Tu renifles un peu, donnant une caresse sur la tête à Captain, prenant une autre gorgée d'eau. Ça fait du bien. Ça te recentre. "He's been better than Pochita." Tu lâches un petit rire, alors que Ryung se tourne vers le frigo. "Not hard to be." Tu souffles, ta voix pourtant remplie d'affection. "D'you want one?" Tu considères un instant, te demandant si boire était une bonne idée. Sans doute pas, mais la tentation était trop grande, et ça t'aiderait à te détendre. "Yes, please." Tu acquiesces, hochant la tête à la proposition de Ryung d'aller prendre une douche. "Good idea. I think I'll do that." Histoire de te laver de cette soirée, de ta peur, et de passer à autre chose. L'idée te plaît beaucoup.

Tu attrapes Captain, et tu le déposes à nouveau dans sa cage. Tu lui murmures que tu reviendras le voir dans la soirée. Prête à attraper ton sac et filer sous la douche, tu te tournes juste à temps pour voir Ryung alors qu'il se mets à parler. Sa posture un peu renfermée, ses yeux qui ne rencontrent pas les tiens. "... I'm glad you texted me." Tu l'observes, le coeur serré. Il relève la tête, te regarde. Tu déglutis, essayant d'ignorer ton coeur. "I know it's not my place anymore, but... I hate knowing you're not safe." Tu serres les dents, fort, pour ne pas te remettre à pleurer. That's not fair. I want it to be your place. I miss you so bad. I hate this so fucking much. Tu restes calme. "You can rest easy for now. Stay as long as you need." Étrangement, ton sourire te vient relativement naturellement. Tu fais un pas en sa direction, essayant de garder ton calme. De ne pas céder à cette envie de te réfugier dans ses bras. De lui souffler que tu lui appartiens, encore et toujours. That you will never really move on. "Thank you. I..." Tu hésites. Tu devrais pas. "I feel safe with you." Ce n'est pas tout à fait ça. Tu voudrais lui dire que tu ne voulais appeler personne d'autre, qu'il était le seul avec qui tu te sentais vraiment en sécurité. Qu'il était ton premier choix, qu'il le serait toujours. Mais tu ne dis pas ça. Tu lui dis la vérité. A part of it.
Doesn't make it any less true.


"I worry about you, too." Tu lui avoues plus doucement, tes yeux tombant sur tes pieds. Observant le sol de la cuisine, ne sachant pas trop pourquoi tu lui dis ça. Tu fronces des sourcils, prenant soudainement un peu peur de la tournure de la conversation. Vous êtes seuls. Tu es trop vulnérable. Tu vas faire une erreur, si ça continue comme ça. Alors tu inspires profondément, et tu souris à Ryung. "I'll be right back. You can start without me, I'll join you." Tu lui dis, un peu rapidement peut-être, mais tu ne peux plus le regarder. Son visage, ses yeux, son énergie. C'est trop. You're all I want. But I can't. We can't. Une douche te fera du bien.

Tu attrapes ton sac au passage et tu files vers la salle de bain. La maison que tu connais par coeur, qui n'a pour toi plus grand secret. Pas besoin de demander où sont les serviettes, quel shampoing utiliser, ou comment fonctionnent les robinets. Tu sais tout. Ça te revient comme quand tu rembarques sur un vélo. Ça te fait du bien. Ton coeur se calme un peu, alors que tu traînes un peu sous le jet de la douche. L'eau chaude calme le froid de la peur, et te rappelle pourquoi t'as décidé de venir ici. Safe. Familiar. Soft. Et alors, si Ryung fait déraper ton coeur un peu ? Ça ne veut pas dire que tu vas te perdre. Que quelque chose va nécessairement arriver. Tu peux rester avec lui. Tu peux t'autoriser à l'aimer un peu plus ouvertement, juste pour une heure ou deux. Vous le méritez bien. T'en as besoin.

Tu ressors de la douche, ouvre ton sac, et tu attrapes les vêtements que t'as emmené sans y réfléchir. Tu enfiles tes joggings, et tu arrêtes alors que tu attrapes ton t-shirt. Ton coeur fait un tour sur lui-même alors que tu réalises de quoi il s'agit. Ce t-shirt. C'est Ryung qui te l'a donné. More or less. Un t-shirt que tu lui volais tout le temps, et qui a fini par être à toi. Un t-shirt dans lequel tu dors trop souvent, un t-shirt que tu ne voudrais pas lui avouer que tu portes encore si souvent. Trop tard. Tu siffles entre tes dents, te demandant si tu devrais remettre tes vêtements. Mais t'as pas envie. Fuck it. Tu lui diras s'il le faut. T-shirt enfilé, tes longs cheveux brossés, tu sors de la salle de bain. T'as pris un peu de temps, mais tu sais que Ryung ne t'en voudra pas. Tu le rejoins dans le salon, un peu timide, l'estomac légèrement noué. Mais être ici, t'es rassurée. Bien plus que tu ne saurais l'exprimer.

Et tu le trouves là où tu l'as trouvé si souvent, dans le canapé, cheveux en bataille et le corps un peu balancé là, une bière sur la table et quelques snacks. Un animé à la télé. Ton coeur élance si violemment que tu pourrais en hurler. Ton sourire est instantané. Ta pensée, cruelle. I love him so much. Tu te reprends, lui offrant un sourire plus mesuré. "Hi." Tu prends place de l'autre côté du canapé, plaçant tes jambes sous ton corps. "Is that for me?" Tu demandes en désignant la bière. Tu l'attrapes donc, relevant le nez vers la télévision. "Alright, so, you're gonna fill me in?" Tu lui demandes, ta voix légère, ton sourire sincère. Ça te plaît, l'idée de te plonger dans un univers que tu ne connais pas, Ryung à tes côtés. Essayant d'oublier que t'as juste envie de te réfugier contre lui, de te perdre dans ses bras, dans ses baisers. Juste être là est suffisant. T'en oublies la terreur, le désespoir, et cette impression qui te hante depuis l'enfance, d'être seule au monde, de ne pas être voulue, que tu ne devrais pas être là. Ryung ne te fait jamais sentir comme ça. Bien au contraire. He's home.

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Une bière pour toi, une pour Aika. Tout faisait du sens, jusqu'ici. Sa présence chez toi, l'amour que tu ressentais. À en oublier la peine des derniers mois, cuisante et dévastatrice. Tu t'étais senti te perdre, un jour à la fois, sans sa main pour te retenir. Son sourire pour te stabiliser. Tu n'aurais jamais cru que tu pourrais aimer ainsi. Que tu aurais envie d'une seule présence à tes côtés pour le reste de ta vie. Tu n'aurais jamais cru que quelqu'un te ferait ressentir ça — puis était venue Aika.
Pour elle, tu aurais tout donné. Naïvement, sans compter. Parce que tu avais été en tort, et que rien de ce que tu ferais ne pourrait l'effacer. Jamais. Parce que tu l'aimais, aussi. Que tu voulais son bonheur, même si tu n'étais plus celui qui pouvait le lui apporter. Tu avais du mal à l'accepter, mais les derniers jours t'avaient appris plus que tu ne l'aurais pensé. Tu connaissais vos limites, désormais. Ce que ton coeur pouvait supporter — et tu savais laisser la culpabilité et la honte t'arrêter. Pour le moment, en tout cas. Tu savais que ton impulsivité reviendrait ; mais d'ici là, tu tenterais de la contrôler.

« Good idea. I think I'll do that. » Tu lui souris, tendrement. Tu savais qu'une douche lui ferait le plus grand bien — la débarrasserait de sa soirée, et de tout ce qui s'était passé. Tu l'observes, tandis qu'elle remet Captain dans sa cage. Ton coeur ne dégonfle pas. Tu voudrais pouvoir lui dire que tu l'aimes, mais le temps pour ça est révolu. Les mots qui s'échappent d'entre tes lèvres le lui avouent pourtant. Entre deux phrases, deux aveux. Tu lui dis qu'elle sera toujours la bienvenue — dans ton coeur comme dans ta vie. Que tu l'aimerais à jamais. Que rien ne pourra changer.
It should. It'd do you good.
But you can't.

« Thank you. I... I feel safe with you. » Tu sens son hésitation, mais tu sais qu'elle ne remet pas en doute sa sincérité. Tu sais que tout est trop compliqué, entre vous, et que le moindre aveu devait être posé. Sans quoi, rien ne vous empêcherait de perdre de vue ce qui importait. Ce que vous étiez devenus. Coincés sur ce que vous pourriez être. Tu prends une longue inspiration. Lui sourit. You're glad. « I worry about you, too. » Ton souffle se bloque dans ta gorge. Elle n'avait pas à le dire. N'avait pas à prendre le risque de s'ouvrir, et de brouiller les limites du raisonnable. Elle baisse d'ailleurs les yeux vers ses pieds et, l'espace d'un instant tu es tenté d'en faire autant. Pourtant tétanisé, à la dévorer des yeux comme si c'était la dernière fois que tu le pouvais. Incapable de lui répondre. Pour lui dire quoi ?
Que tu es misérable, chaque jour qu'elle passe sans toi ?
Que tu ne te vois pas continuer sans elle, mais que tu te forces quoi qu'il en soit ?
Que tu ne sais pas comment tourner la page, même si tu essaies ?
Que tu voudrais la garder à tes côtés, à jamais ?

Tu te tais.
Elle prend une inspiration.
Te souris.
« I'll be right back. You can start without me, I'll join you. »
C'est mieux comme ça.
« Ok. »
Elle ne peut plus te regarder, mais tu ne peux décrocher tes yeux d'elle avant qu'elle n'ait disparu. Le coeur gros. Déchiré.
C'est mieux comme ça.

Tu as envie de lui dire qu'elle peut t'appeler si elle a besoin de quoi que ce soit, mais elle le sait déjà. Tu te contentes donc de prendre vos deux bières et de traîner les pieds vers le salon. Tu les poses sur la table basse, et attends d'entendre l'eau couler avant d'aller dans ta chambre pour souffler. Tu pousses la porte derrière toi sans la fermer. Prenant un bref instant pour passer tes mains sur ton visage, dans un vain espoir de retrouver le peu de consistance que tu avais au début de la soirée. This is dangerous, and you know it.
But you can't stop.
She's here, and you want her to stay.
You want her safe.

Après quelques longues minutes, tu soupires. Troques ton pantalon contre une paire de joggings, avant de retourner dans le salon. Aika n'est pas encore sortie de la douche. Tu t'effondres sur le canapé, observes Pochita qui campe dans le couloir en attendant que sa maîtresse refasse une apparition. Tu sais que, sans Kei, Aika l'aurait pris. Encore et toujours, Kei l'entravait.
Non.
N'y pense pas.
Ne te fâche pas.

Gorgée de bière.
Vinland Saga.

Tu te lèves tout d'abord, attrapes quelques packets de chips dans la cuisine. Un paquet de bonbons. Tu ramènes le tout sur la table basse, et tu lances le prochain épisode. Tu essaies d'y donner toute ton attention, d'oublier les tracas qui s'amoncelaient. Ça fonctionne. Tu t'y retrouves happé. Ne réalises pas quand Aika sort discrètement de la salle de bain, à quelques pas de là. Les pattes silencieuses de Pochita ne t'alertent pas davantage.
Tu captes sa présence peu avant qu'elle ne parle — n'en sursautant pas tout à fait, mais te redressant rapidement dans le canapé. « Hi. » Tu mets pause, l'avises un instant. « Hi. » Ton coeur s'arrête quand tu reconnais le t-shirt dans lequel elle s'est mise. Tu te demandes si elle l'a fait exprès — mais tu ne veux pas l'embarrasser. Te contentes de lui sourire, tandis qu'elle s'installe sur le canapé. « Is that for me? » Ton sourire s'élargit. « It is. How was the shower? » Tu la laisses prendre sa bouteille, trinques doucement. Réflexe, que tu regrettes presque instantanément. Ne relevant pourtant pas, de peur de créer un malaise qui n'existerait sinon pas. « Alright, so, you're gonna fill me in? » Ton sourire s'élargit. Tous vos soucis semblent s'envoler, tandis que tu retombes dans le fond du canapé. « Ok, so. »
Et t'es parti. À lui raconter ce que tu as regardé jusqu'ici. Ce que tu as compris de l'histoire. Tes premières théories. Tu restes en surface, tout en rentrant dans un peu trop de détails. Installé là, légèrement penché vers elle sans pour autant la toucher. Les mains et la bière gesticulant pour souligner tes explications. Quand tu penses avoir fait le tour, tu laisses une moue passer sur tes traits, puis hausses les épaules. « Yeah, I think that's pretty much it. » Tu te redresses, ouvres un paquet de chips pour en attraper une bouchée. Tu sais qu'elle se servira si elle a faim. Ne veux pas la presser. « You ready? » Ton regard tendre. Malicieux. Sourire pour l'accompagner. Un coup d'oeil à son t-shirt, et tu ne peux t'en empêcher. « I can't believe you kept that old thing. » Tu en ris. Le coeur lourd mais plein. She kept it. « It has seen a lot. » Tu étais sûr de l'avoir perdu, après votre rupture. But here it is. Aika l'avait gardé. Comme la plupart des t-shirts que tu n'avais jamais retrouvés, probablement. Tu ne lui en voulais pas. Un peu trop rassuré à l'idée de savoir que tu étais toujours près d'elle, même si tout était terminé.
She's still wearing you.
She still thinks about you.
She's moving on, but that's ok.

She'll always be a part of you.
And you'll always be a part of her, too.

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Pochita t'attend à la sortie de la douche. Tu lui souris avec affection, le coeur un peu trop plein de retourner dans des habitudes familières. Cette maison, ces odeurs, le bruit de tes pas sur ce plancher. T'as le coeur qui balance, le sourire bien trop facile. Un peu moins hantée par ta soirée, davantage chavirée par le fait que t'es là. Ta peur qui a glissé sur ta peau, restant toujours dans un creux de ton estomac, pour te rappeler du vrai monde au-delà de cette maison. Un monde un peu plus terrifiant, depuis que tu n'étais plus avec Ryung. T'avais passé tellement de temps, les derniers mois, à te convaincre que rompre était la meilleure idée, et tu en étais vraiment certaine. Tu n'aurais pas pu vivre dans une crainte totale que ton frère et Ryung ne finisse par s'entre-tuer, et si ça voulait dire que tu tirais une croix sur ton plus grand bonheur histoire de les protéger, alors tu le ferais. Mais tu ne savais plus, après des soirées comme ça, pourquoi tu t'obstinais tant à protéger un frère qui ne te rendait pas la pareille. Qui ne l'avait jamais fait, non plus.
Et pourtant.
T'es incapable de te tirer de là.
T'es incapable de faire autrement.

Tu fermes les yeux, secoue la tête. Tu te concentres sur donner une caresse ou deux à Pochita, te dirigeant à nouveau vers le salon. Dans le t-shirt de Ryung, le trouvant sur son canapé avec une bière et quelques snacks. Et ça te coupe tellement le souffle que t'en as le vertige. "Hi." Il a ce sourire, ce foutu sourire, celui qui t'avait tellement ravi le coeur lors de votre première soirée ensemble, et chaque jour après ça. Tu le détestes pour ça, et tu l'aimes encore plus à chaque fois. Si seulement ça pouvait être plus simple. Si seulement tu pouvais juste l'aimer. Tu l'avais fait, longtemps, jusqu'à ce que la vie te rappelle que ce n'était pas pour toi. Que le malheur continuerait de te coller à la peau, et que tu voulais pas que Ryung ne finisse pas le payer trop cher. Ça lui avait déjà coûté — tu ne supporterais jamais de lui faire davantage de mal. Son coeur que tu veux protéger. Son âme, tout ce qu'il est. "It is. How was the shower?" Tu as un petit sourire, tes cheveux humides retombant légèrement devant tes yeux. "Felt really good. Thank you."
How can I say, Ryung?
How can I be here and not think about all the time we spent together?
Your smile when you look at me,
your kisses in the dark,
your hands on me.


Tu te concentres plutôt sur la série, lui demandant de te mettre au courant des derniers événements. Au début, t'as un peu de mal à embarquer, trop hypnotisée par ses traits près des tiens, la lumière dans ses yeux, la petite distance entre vos corps, la familiarité qui se reprend trop vite, cette complicité dont vous n'arriviez juste pas à vous débarrasser malgré vos efforts et ces mois de séparation. Tu inspires profondément, puis au bout d'un moment, tu embarques véritablement dans son récit, ton intérêt piqué par l'histoire, et tu finis par acquiescer avec enthousiasme, à en oublier un peu le reste, et à avoir le grand sourire aux lèvres. "Yeah, I think that's pretty much it." Tu secoues la tête, prenant une gorgée de ta bière. "That sounds so good. I can't wait." Tu étais contente d'être là.
Un peu trop.

"You ready?" Tu acquiesces, tendant la main pour attraper un bonbon, et ta peur ne semble plus être qu'un lointain souvenir, cet horrible appartement, ces coups sur la porte. "Hell yeah." T'étais prête à oublier. Véritablement oubliée, plongée dans une série, dans un nouveau monde, Ryung à tes côtés. Tu regardes la télé, mais tu retournes les yeux vers lui quand il parle à nouveau. "I can't believe you kept that old thing." Il parle de ton t-shirt. Well, his. Son sourire te chavire le coeur, et t'en rougirais presque, si seulement c'était ton genre de le faire. Tu pinces des lèvres, un petit sourire nerveux aux lèvres. "It has seen a lot." Cette fois, tu rigoles doucement, essayant d'ignorer ton coeur si plein, qui déborde un peu dans les yeux de Ryung. "It has lived like ten lives, for sure." Tu rigoles doucement, haussant un peu les épaules, jouant avec l'ourlet du t-shirt en question. "It's so soft now. It's perfect to sleep." Tu devrais pas lui dire ça. Que tu dors encore dans son t-shirt, que tu penses à lui à chaque fois. Qu'il est toujours avec toi, peu importe où tu vas, et que jamais il ne sera pas dans ta vie. Tu devrais pas. Tu le fais quand même.
Tu veux qu'il le sache.
I love you so fucking much, Ryung.

"I could never throw it away." Tu avoues à mi-voix, te perdant un peu dans tes pensées. Puis tu reviens, jetant un long regard à Ryung, inspirant profondément. Ça prend tout ce que t'as de ne pas te remettre à pleurer, et peut-être qu'il verra tes yeux légèrement humides. Tu t'en fiches, à cet instant. Le temps est arrêté, ce soir. Tout le reste n'existe pas. Tu soupires un peu, au bout d'un moment, prenant une autre gorgée de bière, et te tournant vers la télévision. "Let's do this." Tu lui dis, reprenant un sourire calme, prête à passer un temps au calme à t'évader devant la série.

Et c'est ce qui arrive, alors que les images défilent. Tu te laisses emporter, lâchant tes commentaires habituels, te perdant dans l'intrigue et les personnages. Tu rigoles, tu râles un peu, et instinctivement, ton corps se rapproche du tien. Les mains qui s'effleurent presque, les sourires échangés, et t'as le coeur plein. Tu veux pas que ça s'arrête. Un épisode en emmène un autre. Et alors que la fatigue te prend doucement, tu laisses retomber ta tête contre le canapé. Si près de lui. Si loin en même temps.
Et pourtant, pas vraiment.
Jamais vraiment.


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Tu voudrais, égoïstement, que cette soirée ne se termine jamais. Pouvoir la garder là, à tes côtés, à jamais. Qu'importe que tu ne puisses la toucher ou l'embrasser : sa simple présence t'apaisait, et tu te trouvais plus au calme que tu ne l'avais une seule fois été durant les derniers mois. Tu savais le danger de telles émotions. Tu avais conscience de l'amour que tu ressentais encore à son égard, et de ton envie désespérée de pouvoir, un jour, la retrouver. L'intimité de la situation, la confiance qu'elle t'avait vouée, sa proximité, votre solitude, tout te poussait vers une opportunité que tu te refusais à saisir. Si tes lèvres touchaient celles d'Aika, ou si tu lui vidais ton coeur trop franchement, elle fuirait. Tu gâcherais tout, et tu le savais.
Vous aviez eu la discussion, il y avait quelques semaines de ça. Tu ne pouvais pas tout balancer par la fenêtre sous prétexte qu'elle t'avait appelé toi. Tu lui avais promis que tu serais toujours là. Qu'elle serait en sécurité à tes côtés, que vous soyez en couple ou non. Lui faire des avances, à ce moment précis, aurait été aisé — et peut-être les aurait-elle acceptées —, mais aurait tout brisé. La confiance que tu étais si heureux de te voir allouée. La reconstruction de votre lien vers une relation positive, pour elle comme pour toi. Tout ce que vous aviez pleuré et saigné pour accomplir.
Tu aurais pu tout gâcher.

Tu le sais. Tu te l'es assez rabâché au cours des dernières semaines, et tu n'as aucune envie de la trahir de la sorte. Tu lui as promis que tu serais là. Et si un jour vous deviez à nouveau tomber dans les bras l'un de l'autre, il faudrait que ça vienne d'Aika. Tu avais été trop possessif. Trop entreprenant. Trop jaloux. Tu avais brûlé toutes tes cartes, une à une. Parties en cendres, dispersées au vent. Aika avait la main complète. Et pour la première fois depuis votre rupture, tu l'acceptais. Tu le respectais. It's over, unless she says it's not.
And it's ok.

She's here tonight.
She called you.
She trusts you.
She feels safe with you.

That's more than you deserve.
That's all you can ask.


« It has lived like ten lives, for sure. » Elle rit, et ton coeur s'envole. Ton sourire accroché aux oreilles, alors que tu l'observes. Si petite, dans ce t-shirt que tu avais pris plus large que nécessaire pour toi déjà. Tu aurais envie de glisser ta main dans ses cheveux. La gardes pour toi.
It's ok. She's here. She's safe.
That's enough.

« It's so soft now. It's perfect to sleep. » Ton ventre se tord. Tu vois dans ses yeux légèrement fuyants qu'elle réalise ce qu'elle dit, et tu sais qu'il n'y a aucune malice dans ses mots. Ses intentions sont claires, une simple discussion. Elle ne cherche pas à te faire passer de message. Il n'y a rien à lire entre les lignes. She likes the t-shirt. She likes sleeping in it.
Don't make too much about it.

« I could never throw it away. » Ton coeur se serre. Tu lis derrière ses mots avec aisance, cette fois-ci — mais leur tristesse te donne envie de lui serrer la main, plus que de franchir votre distance de sécurité. Tu te contentes de souffler : « Then don't. » Calme. Serein. You mean it. « I'm glad you kept it, ajoutes-tu. I think it deserves to be a pajama now. It's a good retirement situation. » Tu approuves en quelques mots que tu espères appropriés, mais que tu ne réfléchis pas trop avant de prononcer. Tu lui donnes un sourire réconfortant. Assuré. It's ok.

And it really is.
Tu ne sais pas pourquoi tu es à ce point en paix avec ça, mais tu ne luttes pas. Tes yeux dans ceux d'Aika, tu aperçois les larmes qui les font briller. Tu ne tends pas la main pour les essuyer. « Let's do this. » « Let's. » Tu hoches la tête. Lances l'animé. Et, bientôt, le poids de la soirée se dissipe dans votre proximité. Dans l'histoire où vous vous plongez. Tu as du mal à te laisser aller au courant du premier épisode mais, peu à peu, tu te détends. Vous poursuivez d'un commun accord, et tu te laisses retomber dans le canapé à ses côtés. Comme au bon vieux temps. Jusqu'à ce que la fatigue ne finisse par pointer le bout de son nez. Tu sens tes muscles s'alourdir, ta respiration ralentir. Et c'est la tête d'Aika, à côté de toi, qui retombe la première sur le canapé. Plus proche de ton épaule que tu ne l'aurais pensé. Tu souris. « D'you want to go sleep? » Tu sais que la soirée a été éprouvante. Qu'elle aurait besoin d'un repos amplement mérité. Et, par réflexe, tu repousses une mèche retombée devant son visage. L'effleurant à peine — lui indiquant juste que tu es là. Que tu ne t'en iras pas. Que tu es attentif à ses besoins, et que tu ne la laisseras pas glisser dans l'obscurité. L'épisode est presque terminé. Tu pourrais l'installer après. « I can leave you my bed. I'll sleep here. » So you won't be bothered in the morning. So you'll have a good night sleep.
I can even change the sheets if you need. I don't mind.
As long as you get some rest, nothing else matters.

Having you here is enough.

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∙ feat. @Lee Ryung ; juin 2023 ∙
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T'es bien, là. Trop bien. Plongée à nouveau dans cette intimité si familière qui t'avait tellement manqué. Cette impression d'être seuls au monde, avec la seule personne qui te connaissait et te comprenait complètement. Tu réalises, assise là, que ton amour pour Ryung ne s'est pas le moindrement effacé au cours des derniers mois — toujours aussi puissant, toujours aussi vrai. Tu avais simplement appris à vivre avec, un peu dissimulé, à le ravaler, histoire de passer au travers des journées sans qu'il soit là pour te sourire, te prendre la main, te tenir dans ses bras. Tu sais que cet amour ne disparaitra jamais, qu'il fera simplement partie de toi, pour le reste de ta vie. À te gonfler le coeur, à le briser, à le réparer, tout en même temps, tout le temps. Tu l'avais rangé, pas le choix, cohabitant simplement avec, le laissant parfois garder sa place à des endroits inusités. Le t-shirt que tu choisis pour dormir, par exemple. Tu ne t'en étais jamais départi. Trop de tendresse, trop de réconfort. Et alors que tu l'avoues à Ryung, tu réalises que ça ne te gêne pas vraiment. It's ok if I still love you."Then don't." Il te souffle. Et il y a un calme dans sa voix qui te murmure qu'il ressent la même chose. Une certaine paix qui s'est finalement immiscée, à continuer de s'aimer, sans être ensemble. "I'm glad you kept it. I think it deserves to be a pajama now. It's a good retirement situation." Ça te fait sourire. Et ça termine de te rassurer, aussi. Le coeur un peu plus en paix. À t'autoriser à avoir toujours un petit morceau de Ryung, de votre histoire, juste là, avec toi.

La série. Les images. Ta tête qui retombe sur le canapé. T'es détendue. Tu pourrais fermer les yeux et t'endormir, et t'es tentée de le faire. Mais t'as envie de profiter de sa compagnie encore un peu plus longtemps. De ce calme qui s'était installé, que vous vous étiez octroyés. Qui sait si vous alliez retrouver ça ? Ces derniers mois n'avaient été que chaos et brouillard. "D'you want to go sleep?" Sa voix te tire un peu de tes pensées. Tu relèves les yeux vers lui, sans vraiment bouger la tête. Il est près. Tu peux détailler la courbe de ses cils, ses grains de beauté, la texture de ses lèvres. Ton coeur déraille un peu, alors qu'il vient pousser une mèche de tes cheveux. Un geste sans sous-entendu, qui ne fait que te ramollir les jambes. Ça serait si facile de tendre le cou et l'embrasser. Goûter ses lèvres à nouveau, histoire de se rappeler. Te laisser aller un peu, te perdre dans ses bras, embrasser son cou, faire l'amour. Se dire au revoir comme il faut. Tu déglutis, essaie de rester dans la réalité. Ça gâcherait tous vos efforts. Ça ne serait vraiment pas une bonne idée. Non ? "I can leave you my bed. I'll sleep here." Ça te ramène au moment présent. Tu secoues la tête. "No way." Tu lui souffles. "I'll sleep —" Tu t'arrêtes. Hésite.

Tu te projettes, à dormir sur le canapé. Ça ne te gênerait pas. T'as déjà dormi dessus, il est confortable. Tu sais que tu passerais une bonne nuit, que tu saurais te reposer. Mais te retrouver seule, t'en sais rien. Tu imagines être là, dans la noirceur, et même en sachant Ryung pas bien loin, Pochita aussi, même Captain, t'as peur d'où tes pensées vont te mener. Tu fronces légèrement les sourcils. "Actually..." Tu sais que tu devrais pas demander ça. Que t'as pas le droit, que ce n'est pas juste. Pas pour lui, pas pour toi. Pas après tout ce que tu lui as déjà demandé. Mais ta confiance est totale. Réelle. "I'm not sure I want to sleep alone." Tu lui avoues à mi-voix, un peu timide peut-être. Ton regard plongé dans le sien. "W-would you mind if I slept in your room with you?" Tu déglutis, les mots te donnant presque le vertige, mais tu sais que tu en as besoin. Que y'aura que la présence de Ryung à tes côtés, à portée de main, pour laisser le sommeil te gagner. Tu cherches dans ses yeux. "You don't have to say yes. I'd understand. I can sleep on the floor, too. I just..." Ta voix se perd un peu. T'as pas à avoir honte de l'avouer. Ryung te connaissait. "I just don't want to be by myself." Dans la noirceur, avec le silence pour te ramener là où tu ne voulais pas aller. Et ce n'est pas une bonne idée, tu le sais. Mais c'est aussi ce qui fait le plus de sens.
Là où ta vie fait le plus de sens.
Ryung, juste là.

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Tu essaies de ne pas céder. Son visage, proche du sien. Ses lèvres, à portée. Tu sens ses yeux posés sur ta bouche, ton coeur battre douloureusement au fond de ta poitrine. À réaliser que l'impossible se tient à un souffle de toi à peine. À sentir que tu pourrais, si tu le voulais, te laisser aller. Qu'Aika serait probablement d'accord avec ça. Que, l'espace d'un instant, tout pourrait revenir comme avant.
Tu te mords la lèvre. Le problème n'est pas cet instant. C'est le suivant. Celui où vous réaliseriez avoir brisé votre promesse. Votre engagement. Où, de peine et de peur, vous prendriez des distances plus grandes encore. Le moment où tu seras si loin que tu ne pourras plus la garder en sécurité. Qu'elle n'osera plus t'écrire, ou t'appeler, lorsqu'elle aura besoin de quelqu'un pour venir la chercher.
Cet instant-là t'effraie. Tu ne peux pas lui permettre de se produire.
Si tu dois te retenir de l'embrasser, de l'aimer, ainsi soit-il.
Tant que ton coeur ne sera pas certain de ne rien gâcher, tu lui garderas la porte fermée.

« No way. » te répond-elle. « I'll sleep — » Tu entends son hésitation. Tu réussis à poser tes yeux sur elle. Sourcils légèrement froncés. Suspendu à ses lèvres, alors que tu attends la suite de sa pensée. « Actually... I'm not sure I want to sleep alone. » Ton coeur rate un léger battement, mais tu refuses de le laisser s'emballer. « W-would you mind if I slept in your room with you? » Tu entends l'hésitation dans sa voix. Et tu sais d'où lui vient la question. Derrière l'illusion de repos et de sécurité que vous aviez trouvée dans les dernières heures, les séquelles de son début de soirée persistait. L'inconfort, la peur. You get that. Sa timidité vient de l'état de votre relation, mais tu ne voudrais pas qu'il puisse l'empêcher de poser sa question. « You don't have to say yes. I'd understand. I can sleep on the floor, too. I just... » Tu secoues la tête. Come on. I won't let you sleep on the floor. You know that. « I just don't want to be by myself. » Tu trouves la force, derrière ton coeur affolé, de lui sourire. « Of course. » It doesn't mean anything. You know it doesn't.
She just needs it.

« But I'm not gonna let you sleep on the floor. » Tu en ris, l'espace d'un instant. « Either I sleep on the floor, or...  » Tu laisses les mots en suspens. Tu y penses, un instant. Tu ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas les proposer — tu te promets de ne rien faire de déplacé. De ne pas tenter le diable, et tout gâcher. « Or you just sleep with me. » Tu lui donnes un petit sourire. Doux, sincère. « I promise I won't try anything. » Tu mets les mots dessus, sans trop chercher à les retenir. Le sang battant contre tes tympans, alors que tu continues de la dévorer des yeux. « I... really don't mind. » Et tu le penses. Tu n'as même pas à essayer de te convaincre toi-même. T'es en paix avec l'idée — presque trop heureux, même, de savoir que tu pourrais dormir à ses côtés. Le sommeil te manquait depuis des mois. Depuis qu'elle n'était plus là.
Tu pourrais la garder en sécurité.
T'assurer que tout irait bien.

« But I need to be honest... » Tu laisses une moue passer sur tes traits. Tu n'écoutes même plus vraiment la télévision. Trop dans le moment, en sa compagnie. « My room is a mess. » lâches-tu avec le plus grand des sérieux. No posters of you or anything.
But it's a mess.

« It's because of Pochita. » I don't know why. But of course it is. « Promise you won't judge? » Tu la gardes contre toi. Ne la repousses à aucun moment — le corps lourd de sa présence. Installé comme jamais tu ne l'avais été ces derniers mois. Sa présence, si naturelle. You should move on, but you can't.
How could you?

How could you, when she's right next to you?

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Y'a nulle part ailleurs où tu voudrais être. Tu ne pourrais pas l'admettre à voix haute, tu peines même à te l'avouer à toi-même, mais la vérité est là. Il n'y a aucun autre endroit où tu voudrais être ce soir, au milieu de ta peur, au milieu de ta confusion, qu'auprès de Ryung. Ce n'est pas qu'il est le seul à vraiment te connaître ou à savoir te réconforter — y'aurait Ziggy pour ça, Majo aussi. Mais Ryung le faisait d'une manière que les autres ne pouvaient pas. Ryung était Ryung.
Ton Ryung.


Tu sais que tu ne peux plus penser comme ça. C'est toi-même qui lui avait dit, quelques semaines auparavant, dans la cours du hang-out. We need to move on. Alors qu'est-ce que tu faisais là, à chercher le réconfort que lui seul pouvait t'emmener, à lui demander de dormir avec lui ? T'en savais rien. Mais tu faisais ce qui faisait du sens pour toi. Et peut-être, tu réalises, que vous n'étiez pas fait pour complètement tourner la page. Peut-être que vous étiez fait pour toujours rester liés, d'une manière ou d'une autre, et ne jamais disparaître de la vie de l'autre. La pensée était rassurante — douloureuse, aussi. Parce que tu ne cesserais jamais de l'aimer. But it was better this way. "Of course." Il te répond d'un sourire. Tu lui en rends un, facilement et simplement. "But I'm not gonna let you sleep on the floor." Tu hausses les sourcils, ton coeur ratant un petit battement. "Either I sleep on the floor, or... Or you just sleep with me." Il a pris le temps d'y penser. De proposer. Tu lui fais confiance qu'il ne le ferait pas s'il n'était pas confortable. "I promise I won't try anything." Tu le rejoins dans son petit rire, secouant la tête doucement. "I trust you." Et c'est vrai. Jamais tu imaginerais qu'il essaie quoi que ce soit, pas dans ces circonstances.

"I... really don't mind." Tu pinces les lèvres, observant ses traits. Le beau Ryung, qui t'avais ravi le coeur au premier regard. Tu sais que ce n'est pas sage, mais c'est ce dont tu as besoin. Tu espères juste que ça ne fera pas de mal à Ryung — mais tu lui fais confiance pour qu'il soit honnête avec comment il voit cette situation. "Sure?" Tu lui souffles, d'un ton complice, le sourire au coin des lèvres. Ta tête retombant contre le canapé un bref instant. La fatigue, qui alourdissait ton corps. Épuisée par la peur du début de la soirée, et par toutes les émotions qui t'avaient frappées depuis. "Thanks." Tu as envie de lui prendre la main. De lui donner un câlin. De toucher son bras, n'importe quoi. Mais chaque contact, tu le sais, est dangereux — alors tu te contentes de te noyer dans ses yeux, juste un peu. "But I need to be honest..." Tu te redresses, lui jetant un regard curieux. "My room is a mess." Ton visage inquiet qui se brise en un sourire, alors que tu secoues la tête. Your Ryung. He will never change. "Unacceptable." Tu lui dis en donnant un petit coup de coude sur son bras. "It's because of Pochita." Un autre rire s'échappe de tes lèvres, alors que tu lui jettes un regard entendu. Votre complicité revenant toujours avec une aise désarmante. "You gotta stop blaming everything on that cat." Tu lui soulignes. "Promise you won't judge?" Tu lui donnes un sourire doux, secouant la tête. "Of course I will judge. But I won't tell you, I promise." Tu le taquines.

Tu lâches un baillement, jettant un coup d'oeil à l'épisode. "Shit, I haven't been listening at all. Maybe we can... continue tomorrow?" Tu proposes, d'une voix douce et prudente. Donnant un petit sourire à Ryung, toujours autant happé par ce charme qu'il avait, ton amour pour lui, si bien installé entre tes os. "Unless you're busy." Tu ne voudrais pas t'imposer, et tu partirais aux premières heures s'il le fallait — mais une partie de toi a vraiment envie de s'attarder. Juste un peu. "Or if you're not tired, you can continue, and I'll go to bed." Tu étais ouverte à toutes les possibilités.

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「 let's go back to the day we loved 」
∙ with @aika tsuji

tw: alcool.

« I trust you. » Et juste comme ça, pour trois mots, tu ferais n'importe quoi. L'affirmation te gonfle le coeur, sentiment d'invincibilité qu'Aika savait si bien réveiller. Tu ne voulais pas trahir sa confiance. Tu ne voulais pas la trahir, elle, et causer la fin de cet embryon de nouvelle relation que vous étiez en train de développer. Tu voulais une nouvelle chance. Lui prouver que tu pouvais faire mieux. Que tu pouvais changer, au moins sur ce qui avait causé votre chute en premier lieu. And now she's telling you she trusts you.
You wouldn't do anything to jeopardize that.
You simply won't.


« Sure? » Tu n'as pas besoin d'y penser. Tu hoches la tête doucement. « I'm sure. » Don't worry about me. I can handle it.
When it's just you and me, there's nothing to fear. Nothing to worry about.
I can handle it.
I can stay with you and protect you.

I can do anything for you.


« Thanks. » Ça te tape en plein coeur, et tu ne sais pas pourquoi. Tu te noies dans ses yeux, et t'aurais envie de te perdre là. Que le temps s'arrête, et que tu puisses la garder contre toi. La prendre dans tes bras. Oublier la peine de la dernière année, oublier que vous vous êtes déchirés. Tu voudrais fermer les yeux et rester là à jamais. Tu ne peux pas. Ce n'est pas prudent. Et en bout de ligne, tu sais que ça gâcherait la confiance que vous avez réussi à bâtir à nouveau. C'est cette peur qui te pousse à lui sourire pour lui faire comprendre que tu l'as entendue — puis à glisser vers la plaisanterie. La prévenant sur l'état de ta chambre, blâmant le chat. « You gotta stop blaming everything on that cat. » Why?
It makes you smile.

« Of course I will judge. But I won't tell you, I promise. » Tu feins de bouder, avant de lui donner un petit sourire satisfait. « Alright. » It's good. You're good.
You feel good, and you think she does too.


Tu la regardes bâiller, et ça te tire la mâchoire à ton tour. Tu étouffes le tout du revers de la main, avant de lui sourire. « Shit, I haven't been listening at all. Maybe we can... continue tomorrow? » Tu en échappes un rire, les yeux sur l'écran. Oups. « ... Hm, maybe, yeah. I didn't get anything of it either. I mean, you know how fluent I am in Japanese. If I can't read the subtitles, I'm done for. » Tu marmonnes, un sourire aux lèvres pourtant. C'était la différence entre Aika et toi. Elle pouvait se permettre de continuer d'écouter en te dérangeant, tandis que toute ton attention devait passer sur l'écran. Elle en jouait, souvent. Pas là. Mais tu le lui rappelais quoi qu'il en soit. Le coeur léger de ce moment de la soirée. « Unless you're busy. » La remarque te tire de ton flux de pensée, et tu mets un moment à comprendre de quoi elle parle. Tu sens son hésitation, sa crainte, et tu relies finalement les points. Oh.
She wants to stay here tomorrow.

Tu en as un sourire apaisé. « I'm not. » Ce n'est même pas un mensonge. Tu travailles de nuit, demain — et tu avais prévu ta journée pour rester au calme. Peut-être sortir prendre un verre avec des amis, si certains étaient disponibles. Mais tu n'irais peut-être pas, finalement. Pas si tu pouvais garder Aika en sécurité avec toi. « Or if you're not tired, you can continue, and I'll go to bed. » Sa timidité la rend plus adorable que tu n'as le droit de te l'avouer. Tu as envie de glisser ta main dans ses cheveux. De poser un baiser sur sa tête, et de lui dire que tu resterais à ses côtés. Quoi qu'il arrive, et quel que soit ce qui vous attendait demain. Don't worry. Don't be afraid of me.
You know I'd do anything for you.
You know how much I love you.

« I'm beat. » lâches-tu avec un sourire. Attrapant la manette pour faire pause. « Let's keep the suspens until tomorrow. » Tu éteins la télévision, te relèves du canapé. « I'll catch up with you after cleaning up a bit. » Tu lui donnes un sourire rassurant, avant d'attraper les bières vides et les paquets entamés. Tu traînes des pieds en direction de la cuisine, vérifies que tes animaux ont à manger. Ranges ce que tu as dans les mains, ce que tu as laissé sur le comptoir. Ce sera parfait comme ça.
Lumières fermées. Les doux bruits d'Aika, non loin, qui se prépare à aller se coucher. Tu prends un temps pour faire le point. Pour te rappeler à toi-même que rien ne se passerait. Que le lien que vous construisiez excluait toute proximité. You're not her boyfriend anymore.
But you can still be here for her.


Boule dans la gorge, l'estomac lourd. Mais ça ne change rien à tes instincts de protection, à la tendresse ou à l'affection. Tu passes rapidement par la salle de bain, avant de te glisser dans la chambre. La voir dans ton lit, enveloppée dans les couvertures, te brise un peu plus le coeur — et le répares aussitôt. She's safe. She's here.
Nobody's harming her.
You're here with her.

« Wow. For a second there, I thought you were already sleeping. » Tu la taquines. Ça n'aurait pas d'importance, et vous le savez tous les deux. Mais elle a toujours été prompte à s'endormir, et tu aimais plaisanter sur le sujet. Certaines choses ne changeraient jamais.
Tu as gardé un t-shirt et un pantalon de pyjama. Tu crèverais sûrement de chaud à un moment ou un autre de la nuit — mais tu ne lui ferais pas l'affront d'enlever quoi que ce soit. Elle avait déjà tout vu, mais vous n'en étiez plus là. « You good here? » t'enquiers-tu d'un souffle. Vérifiant qu'elle avait tout ce qu'il lui fallait. Grimpant sur le lit pour te coucher, dos au mur et face à elle. « D'you need anything? » Tu te relèverais s'il le fallait. Mais la question est par politesse plus qu'autre chose — tu sens que la fatigue d'Aika est en train de l'emporter. Que la tienne suivrait. Vers un repos paisible et mérité.

And I don't know how to tell you this, but you can stay.
As long as you want, as long as you need, this place is yours.
Always.

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「 let's go back to the day we loved 」
∙ with @Lee Ryung

tw: alcool.

"I'm sure." Et dans ses yeux, tu te perds. Dans ses yeux, tu trouves tout ce que tu as besoin — tout ce que tu as toujours eu besoin. Et pourtant. Ce n'est rien d'aussi simple. Ton coeur que tu ne peux plus écouter, que tu dois faire taire, et qui pourtant continuera de te guider. Ça te berce, de retrouver cette sécurité, ce sentiment de paix dans lequel tu avais vécu pendant deux ans à ses côtés. Where I can be anything, do anything, say anything, and you'll be by my side.

Tu resterais là toute la nuit, sur ce canapé, Ryung à tes côtés — mais la fatigue commence à l'emporter, et tu as aussi envie d'oublier un peu dans le sommeil. De pouvoir te lever sur un jour nouveau, secouer pour de bon la peur qui t'avait serré l'estomac un peu plus tôt dans la soirée. "... Hm, maybe, yeah. I didn't get anything of it either. I mean, you know how fluent I am in Japanese. If I can't read the subtitles, I'm done for." Ça te fait rire, et ça t'apaise le coeur. Ça te rappelle toutes ces fois où Ryung avait râlé de ne pas avoir compris quelque chose, ou que les sous-titres allaient trop vites. Que tu avais ri d'une blague ou deux en japonais, le frustrant, et que tu doives expliquer. Ça secoue une vague de souvenirs, et tu te laisses emporter par elle. T'as cependant un peu peur qu'il préfère que tu ne restes pas, et tu ne sais pas si ça fait trop — tu lui en as déjà bien trop demandé. Il te souffle cependant ne pas être occupé le lendemain, et tu entends dans sa voix l'invitation. You can stay. Ça te rassure. Ça t'apaise.
I just want to stay with you a little longer.
Feel that peace again.
Even allow myself to love again — just for a second or two.
It just feels good to love you.


T'es timide. Tu sais pas pourquoi. Peut-être est-ce ton coeur qui est un peu fragile. T'espères secrètement que Ryung viendra dormir avec toi — égoistement, sans doute, mais ce soir, t'as pas envie de culpabiliser. "I'm beat. Let's keep the suspens until tomorrow." Tu acquiesces, retenant à peine ton sourire, alors que Ryung ferme la télévision. Tu te redresses tranquillement, étirant tes muscles. "I'll catch up with you after cleaning up a bit." Tu acquiesces, passant une main dans tes cheveux. "Okay." Tu lui souffles, et t'as presque l'instinct de tendre le cou pour lui voler un rapide baiser. Old habits die hard. Tu t'arrêtes cependant au bon moment, tournant plutôt les talons pour le laisser ramasser, et aller t'installer. Tu passes par la salle de bain, te brosse les dents, et puis tu te glisses dans la chambre à Ryung. Environnement un peu trop familier — et tu es envahie par les souvenirs. Ça te serre la gorge un moment. This room. Ton sanctuaire, là où vous avez passé tellement de temps. À dormir, vous enlacer, faire l'amour. Tu souris doucement, tes yeux se remplissant malgré toi de larmes. This room. Elle respire Ryung, l'amour que tu ressens pour lui, la vie à laquelle tu avais du claqué la porte. Tu marches doucement dans la pièce, observant les posters, les vêtements qui traînent. Tu passes ta main sur une étagère, effleurant une photo de Ryung et sa mère. Juste à côté, lui et toi. Un souvenir proche de ton coeur. Ça te serre l'estomac, et tu essuie la larme qui coule là. We loved each other so much.
We loved each other so well.


Tu reconnais un hoodie que tu as adoré lui voler — et tu le respires un bref instant, histoire de terminer de te bercer. Lentement, tu te glisses sous les draps, et le confort est instantané. Comme une maison — comme un havre de paix. Le matelas est familier, la douceur des draps, la texture de l'oreiller. Tu te laisses enfoncer là, fermant les yeux, enveloppé par le calme que ça te procure. "Wow. For a second there, I thought you were already sleeping." Tu ouvres les yeux au son de sa voix, tes lèvres s'étirant aussitôt en un sourire. Il te taquine, tu le sais. "I almost am." Tu lui avoues, un peu trop confortable où tu es. Ça te serre le coeur, de le voir là, en pyjama, prêt à venir dormir. Right there, next to you. "You good here?" Tu hoches la tête, ne trouvant pas trop les mots pour lui dire à quel point. T'as la voix qui se coince un peu dans ta gorge, de toute façon, alors qu'il grimpe pour venir se glisser dans le lit à tes côtés. Sa chaleur, juste là. Son odeur, partout. "D'you need anything?" Tu es incapable de regarder ailleurs — observant ses traits dans la pénombre. Ryung, à portée de main. Dans son lit. Safe.
Loved.


Tu secoues la tête, glissant ton nez sous la couette, tes yeux fatigués mais grands ouverts sur lui. "I'm good." Tu murmures, comme si tu ne voulais pas interrompre la quiétude du moment. Peur de trop bouger, comme si ça risquerait quelque chose. Tendre la main pour toucher ses cheveux. Son nez. Ses lèvres. Tu te demandes un instant ce que ça ferait, de le laisser te toucher. T'embrasser. S'oublier en toi. T'en as l'estomac tordu de désir, un bref instant, et tu fermes les yeux. "Actually..." Tu souffles, retenant ton souffle. Puis, un doux sourire. "I'd love a hug." If it's not too much to ask. Mais tu lui fais confiance. Il te le dira, si c'est trop. "Sleep well." À mi-voix, restant juste là, t'enfonçant dans le matelas. "And Ryung..." Tu lui murmures. "Thank you." Et de toute façon, tu es tellement bien, juste là où tu es. Sachant que tu peux dormir sur tes deux oreilles, que Ryung saura veiller sur toi. Que ton frère ou ses amis ne peuvent pas t'atteindre, ici. Que tu pourras te réveiller en douceur, boire un café, et t'attarder un peu. Right where you're supposed to be.

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