with a little help from my friend - #Clara
home - Officiellement, il peut dire qu'il est de retour dans cette maison. Dernier mois bien rempli. Entre la finalisation des papiers de divorce, le changement de travail, il ne compte plus le nombre d'allers et retours qu'il a fait entre San Diego et Oceanside. Ces petits voyages touchent à leur fin, heureusement. Il est honnête envers lui-même, c'est fatigant de courir dans tous les sens. Ou bien, c'est le poids de la quarantaine qui le rattrape et qui fait qu'il arrive à moins bien suivre le rythme par rapport à avant. Une des premières personnes à qui il a annoncé son retour, c'est Clara. Femme cher à son cœur pour diverses raisons non égoïstes pour une fois. C'est rare. Passion commune pour la décoration. Bonne entente depuis plusieurs années. La distance a fait que leur amitié a fini par éclore sans être étouffée par le mari de la demoiselle. Durant l'un de ses séjours en ville, il a même laissé un double de clé de sa maison à la rouquine. Il a confiance. Suffisamment pour lui donner carte blanche si elle désire faire quelques modifications chez lui. Maison acquise des années auparavant. Jalousement gardée secrète. Au point que durant ses années de mariage, il n'est jamais venu avec son mari, préférant séjourner à l'hôtel ou chez un membre de sa famille quand ils venaient plusieurs jours sur Oceanside. Rendez-vous est pris un samedi. Verre pour fêter officiellement sa prise de fonction en tant que directeur de l'hôpital. Verre pour fêter également les nouvelles décorations de la maison. Verre enfin pour célébrer son vrai retour. Il s'affaire dans la maison, préparant un petit apéritif rapide, avec un peu de tout, choisissant également une bonne bouteille de vin. Le tout est monté sur la terrasse aménagée de la maison. De cette hauteur, il y a une vue sur l'océan. S'installant confortablement sur un fauteuil, il réalise que cette vue lui a manqué, que ce petit havre de paix sur le toit est sûrement son endroit préféré de la demeure. Certes celle-ci est spacieuse, avec plusieurs chambres, salles de bain, de grands espaces. Mais quand on y vit seul, on ne fait pas vraiment attention à cet environnement et on recherche un endroit qui nous parle davantage. Il se retient de prendre un verre, résistant pour attendre son invitée. Qu'il n'accueillera pas, elle peut user de sa clé pour entrer et le rejoindre. Alors, il profite du calme, de la vue, sans tendre l'oreille vers la porte d'entrée.
Quasi carte blanche que Clara a eu pour pouvoir décorer la maison de Ares alors qu'il finissait ses affaires à San Diego pour pouvoir officiellement aménagé à Oceanside. Elle en a donc profité, étant donné que ce n'est pas à tous les jours que cela lui est possible de pouvoir faire ceci. À moins de redécorer encore et encore et encore là où elle demeure avec Adrian, mais ce ne serait pas exactement la même chose non plus. Elle trouve qu'il y a une différence entre un endroit à redécorer et un endroit à décorer. C'est peut-être une infime différence pour certains, mais cela en est une assez grande pour elle bien qu'elle ne pourrait pas vraiment l'expliquer si on lui demandait. Une fois arrivée devant la demeure de Ares, elle attache son vélo sur une clôture, prend ses sacs dans le panier à l'avant, enlève son casque en marchant. Elle se dirige par la suite vers la porte d'entrée et elle sonne. Elle attend quelques secondes, mais elle n'entend rien. Pas de pas qui arrivent ou de voix qui lui indique d'entrer. Elle sonne de nouveau, au cas où. Il est peut-être sous la douche ou a dû quitter pour faire des courses. Rien non plus. Elle lui envoie donc un message et quelques corrections, comme d'habitude. Ce n'est pas parce qu'elle a les clés qu'elle va faire comme chez elle.
Un instant plus tard, elle a un message. Il se moque de sa façon d'écrire (rien d'inhabituel) et l'invite à entrer : il est sur le toit. Elle ne répond pas, range son téléphone dans son sac à main, prend la clé dans ce dernier et elle ouvre. Elle dépose le sac contenant d'autres décorations qu'elle a trouvé et monte vers la terrasse où elle est attendue. « S'ils écrivaient comme ça, ça serait une bonne amélioration pour certains. » qu'elle fait en arrivant, mi figue-mi raisin. Plusieurs copies et devoirs qu'elle peut corriger ne sont pas très beaux à voir même pour des jeunes élèves de cet âge. « Salut. » fait-elle ensuite, souriant. « Je prends note de te magasiner une sonnette plus forte. » qu'elle rajoute, riant. Elle ne sait pas trop si cela se trouve, probablement. Ou il y a des sonnettes connectées au téléphone qui envoie une notification au besoin. Par contre, elle ne pourrait pas dire comment cela fonctionne, comment le procurer, encore moins de quelle façon l'installer et elle ne sait même pas si c'est vraiment possible. Elle a lu le titre quelque fois sur des sites d'informations sans cliquer. « La route s'est bien passée ? C'est terminé ? » Le déménagement est officiellement terminé ?
home - Regard perdu sur l'horizon depuis quelques minutes. Le son du vibreur du téléphone le sort de sa contemplation. Il se redresse un peu, pour jeter un regard à l'objet posé sur la table basse. Un message. Rien d'alarmant, il le regardera plus tard. Les opales qui survolent rapidement le nom de l'émetteur. Cette fois, il se redresse complètement, prenant le téléphone entre les mains. Message qui ne peut attendre. La lecture amène un sourire sur son visage. Depuis le temps, il devrait être habitué. Pourtant, elle ne cesse de le surprendre, encore aujourd'hui. Contrairement à lui, les échanges de messages ne sont pas son fort. En lui répondant, il la taquine gentiment, indiquant à son invitée d'user de sa clé de la demeure. Elle est ici comme chez elle, il ne cesse de lui répéter depuis l'annonce de son retour. Son discours sur le sujet ne changera pas, Clara fait partie des rares à qui il le permet. Pas faute de l'avoir dit par message, au téléphone, ou même en face à face lors de ses retours fréquents des dernières semaines. Peu de minutes s'écoulent après sa réponse avant qu'une silhouette le rejoignant sur le toit attire son attention. Il tourne la tête dans sa direction et à la remarque qu'elle fait en guise de salutation - pour répondre à son texto en fait - il laisse échapper un petit rire. - Garde encore un peu d'espoir en eux. Ils sont notre futur après tout. Risible en vérité. Les gamins, ce n'est pas pour lui. Encore moins en observant de temps en temps les nouvelles générations. Elles sont... particulières. Il n'y a pas d'autre terme pour les qualifier. Il se lève par politesse alors qu'elle s'approche. - Salut toi. Cette fois, ce n'est pas un rire qui lui échappe, juste un sourire à l'idée d'une nouvelle sonnette. - Trouves en une qui soit reliée à mon téléphone et tu feras de moi le plus heureux des hommes. L'idée lui a traversé l'esprit, d'en acquérir une de la sorte. S'il hésite encore, c'est juste car il se dit qu'il sera encore plus dépendant de son téléphone. Alors qu'à l'heure actuelle, il peut décider de l'ignorer, et profiter d'être chez lui. Avant de répondre à ses questions, il désigne un fauteuil à côté. - Installe-toi. Un verre de vin ? interroge-t-il avant de se réinstaller sur son siège. Attendant sa réponse, il se laisse aller, étire un peu ses membres. Enfin il hoche la tête. - Tout est terminé. Me voici officiellement de nouveau un citoyen d'Oceanside. J'ai gardé un appart' meublé là bas. Tu peux y séjourner quand tu veux d'ailleurs si t'as envie. Sûrement que lui y retournera, de temps en temps. Pour une excursion, ou si une réunion l'amène sur San Diego. - J'ai vu les dernières déco que tu as mises dans la maison en arrivant. Change de métier Clara, tu perds ton temps avec des gamins sans espoir. Hormis lui amener des cheveux blancs, que lui apportent-ils ? Alors qu'en se reconvertissant décoratrice d'intérieur, elle aurait le choix de sa clientèle, et gagnerait bien mieux sa vie qu'en supportant des morpions courant de partout, sachant à peine écrire car ils sont plus préoccupés par les écrans que par un livre.
Ares semble être tout à fait à son aise sur la terrasse, comme s'il avait fait ça à tous les jours ces dernières années. Clara opine de la tête lorsqu'il lui dit de garder espoir. Elle essaie, autant que possible, mais ce n'est pas aussi simple que cela. « C'est de plus en plus difficile à chaque année. » avoue-t-elle. Elle ne peut pas dire ce qui a changé dans l'éducation des enfants (quand il y en a une), mais elle a très souvent l'impression de devoir commencer un peu plus bas à chaque année pour certains de ses élèves. Elle veut bien croire au futur, sauf qu'elle n'en est plus parfois très certaine avec ce qu'elle corrige parfois. « Je vais regarder ça. » Cela existe donc. Elle va donc chercher cela, espérant que cela ne soit pas trop compliqué à comprendre. Avec elle et la technologie, il y a une très grande incompréhension sur certains sujets un peu plus pointus. Elle va faire ses recherches et voir ce qu'elle peut en tirer. De toute façon, c'est le jeune homme qui va avoir le dernier mot. Cela ne fait pas que concerner la décoration, mais c'est quelque chose qui va le déranger un peu plus souvent qu'un tableau ou un luminaire. Il faut qu'il aime les différents détails, les sonneries offertes ou elle ne sait trop quoi d'autres qui pourraient venir avec un tel gadget. Elle sourit au jeune homme, alors qu'il se lève et elle s'installe près de lui ensuite. « Je veux bien un verre. » accepte-t-elle. Verre qu'elle va étirer une bonne partie de la soirée, boire trop vite ou juste trop ne lui convenant pas. « Génial. » Tout est terminé, organisé. Il peut simplement penser à lui et à son travail, sans devoir se soucier de faire trop d'aller-retour.
Elle cligne ensuite des yeux, surprise de son offre (et du fait qu'il garde un appartement meublé malgré tout).« Les vacances arrivent, ça peut être une bonne idée... » qu'elle accepte l'appartement meublé, surprise ou pas surprise. Autant qu'il serve un peu quand il n'est pas là. Pour l'instant, pas vraiment de plan pour l'été, alors ça pourrait être une bonne option. « C'est très gentil à toi. » rajoute-t-elle. Elle secoue la tête, riant de nouveau à ce que lui dit le jeune homme.« Peut-être à ma retraite pour passer le temps. » Elle ne se voit pas changer de carrière en ce moment. Il y a eu assez de changements dans sa vie dans les dernières années (de bons changements), elle veut un peu de stabilité pour l'instant. Ne pas avoir peur de rentrer chez elle et de ce qui va arriver lui suffi amplement comme vie. Elle n'a envie de rien de plus. « J'en ai amené d'autres. » lui indique-t-elle. Juste au cas où il voudrait d'autres décorations et parce qu'elles faisaient très Ares lorsqu'elle les as vues au magasin. « Tu comptes faire une pendaison de crémaillère ? » Est-ce que se dit encore ? Elle n'en sait rien. Que cela se dise ou non encore, c'est toujours une bonne raison de pouvoir rassembler des amis et des connaissances, peut-être même d'inviter des voisins et d'apprendre à les connaître par la même occasion. Ce qui n'arrive plus très souvent a-t-elle l'impression.
home - Elle compte regarder pour une sonnette connectée à un téléphone. Voilà qui l'étonne. Il s'interroge, hésite presque à dire qu'il plaisante, que ce n'est qu'une idée stupide balancée comme ça, juste pour la taquiner. Il n'en fait rien, car au fond de lui, il est curieux, de savoir comment elle va se débrouiller pour lui trouver un tel objet. Et la curiosité augmente d'un cran dans l'attente d'entendre les explications qu'elle lui donnera pour apprendre à se servir de l'objet. Il a bien conscience que son amie a déjà du mal avec son téléphone, comme si la technologie est une part toute nouvelle de son existence. Vraiment, il a hâte de voir où tout cela va mener. Prenant en main la bouteille, il lui sert un verre et en remet un peu dans le sien. Et oui, il hoche la tête. C'est génial quelque part d'être de nouveau dans cette ville. Ne serait-ce que pour la vue qu'il a du toit terrasse de sa maison. A San Diego, sa garçonnière donne sur sur immeubles. L'appartement et dans une zone avec de nombreux immeubles, certes pour la plupart de haut standing, mais cela n'empêche que la vue n'est pas aussi paisible. Faut dire qu'il n'a jamais pris le temps de se préoccuper de la vue quand il venait dans cet appartement, souvent accompagné. Toujours est-il qu'à présent c'est un appartement meublé mais sans occupant. Alors, il n'hésite pas à le proposer, aussi bien aux membres de sa famille, qu'à des amis proches dont Clara fait partie. - Un changement d'air ne peut pas te faire de mal, et au pire, tu as carte blanche pour y refaire la déco. Disons que l'appart est assez différent de la maison. La décoration est minimaliste. Les couleurs ne sont pas joyeuses, oscillant entre du noir, du gris et du blanc. Un confort moderne, sans aucune personnalité. Ce qui lui a toujours convenu, hors de question de dévoiler un minimum sa personnalité à des rencontres d'un soir. Il a foi en elle pour la décoration, songe même qu'elle devrait se reconvertir. Elle arrive à lui faire lever les yeux au ciel un bref instant. - A la retraite, il sera trop tard. C'est maintenant qu'il faut vivre de ses passions, voyons ! Ce n'est pas lorsqu'elle ne pourra plus bouger, qu'elle aura mal de partout qu'elle pourra le faire. Il sera déjà trop tard, lui le sait. - Ah oui ? Tu as trouvé quoi de beau ? Haussement de sourcils, voici qu'elle réussit déjà à éveiller sa curiosité sur ses dernières trouvailles pour la maison. Certainement que quelques uns diront que la décoration n'est pas de lui, ça sera en parti vrai. Qu'importe, s'ils sont jaloux, ils n'ont qu'à avoir une Clara dans leur liste d'amis, capable de faire des merveilles, même quand il ne l'accompagne pas pour du shopping. A la mention de pendaison de crémaillère, le voici étonné. - ça se fait encore ce truc ? Je n'y ai pas pensé du tout, vu que j'avais déjà la maison en fait. Je change juste de résidence principale en faisant un switch. Pour dire vrai, l'idée ne l'emballe pas des masses. Sa famille, il aime les voir en alternant, sans forcément les regroupements. Ses amis, il en va de même et il n'aime pas tout mélanger, préférant garder quelques jardins secrets. Les voisins, et bien en partant tôt à l'hôpital et en revenant qu'en fin de journée, il sera toujours un fantôme pour eux. - Ne me dis pas que c'est une obligation, je n'en ai pas le courage, ni la foi. Ni surtout l'envie en fait. Non décidément, c'est tout une organisation et trop de personnes en même temps, il n'est pas attiré par cela. - T'en as fait une toi ?
Clara ne sait pas trop dans quoi elle vient de s'embarquer, mais elle veut bien essayer de trouver une sonnette connectée au téléphone. Elle est toujours prête à apprendre, alors chercher ne lui dérange pas. Ensuite, faire en sorte que le tout fonctionne risque d'être une autre histoire, mais elle n'est pas encore rendue là. Elle est toujours prête à apprendre, alors elle n'a aucune raison de ne pas accepter. Il faut juste espérer que Ares ne soit pas trop pressé d'avoir sa sonnette reliée à son téléphone. « Tu devrais demander à toutes les personnes qui vont passer chez toi de décorer avec quelques objets. Tu aurais un appart' avec décorations hétéroclites uniques. » suggère-t-elle, lorsqu'il lui propose de décorer aussi l'appartement. Elle serait ravie de le faire, sauf qu'il ne va pas être seul à y aller... autant varier la décoration pour que cela plaise au plus de personnes possibles. Idée qui vient de lui passer par la tête. Est-elle bonne ou mauvaise ? Elle n'en sait rien, mais ne va sûrement pas tarder à le savoir. « J'adore aussi enseigner, c'est une passion. » Il faut l'avoir avec tous les aléas que peut avoir ce métier. Enfin, si ce n'est pas le cas, elle trouve les enseignants sans passion très courageux de continuer. « Ou est-ce que tu doutes de mes capacités d'enseignante ? » Elle ne pense pas qu'il l'a déjà vu enseigner, mais peut-être qu'il a pu entendre une rumeur quelque part ? Elle préfère vérifier. Elle va essayer de s'ajuster autant que possible si tel est le cas. « Et tu me vois tenir une page instagram pour montrer mes créations ? » dit-elle, riant. La qualité de ses photos n'est pas là et ses doigts font souvent une apparence. Et ce n'est pas seulement car il s'agit de photos prises avec un téléphone. C'est la même chose avec un appareil photo, même les aussi simples d'utilisation que les appareils photos jetables il y a fort longtemps. Cela était même une blague avec ses parents.
Le jeune homme veut ensuite savoir ce qu'il va avoir comme nouveaux accessoires. « Hum... ça va être mieux si je te montre. » Qu'il prenne un peu son mal en patience, surtout que c'est mieux que d'expliquer. Sa proposition de faire une pendaison de crémaillère ne fonctionne pas vraiment. « Je suppose que non puisque tu poses la question. » Point de raison de faire une fête donc. « Je pense pas... » ajoute-t-elle. Elle qui pensait que toutes les raisons étaient bonnes pour faire la fête, déménager officiellement dans une nouvelle ville n'est pas une raison semble-t-il. « Non comme Adrian habitait déjà là. » qu'elle répond. « J'aurais eu presque personne à inviter de toute façon. » dit-elle, sur le ton le plus neutre possible, comme si ce n'était rien du tout. Ne pas avoir eu le temps d'apprendre à connaître la majorité des personnes rencontrées a amené cela. Heureusement, elle s'est rattrapée et ses collègues ont compris pourquoi elle refusait toujours avant. Bien que quelques uns trouvaient que ce n'était pas normal tout le temps passé au téléphone avec son ex dès qu'elle était en pause ou encore toutes les excuses pour ne pas pouvoir les accompagner en dehors du travail ou ses histoires de blessures à la maison. Bref, elle ne préfère pas trop épiloguer là-dessus et Ares se doute probablement de la raison. Elle prend une gorgée de son verre, le redépose. « Je vais aller chercher les sacs, je te ramène quelque chose d'en bas ? » qu'elle lui demande, se levant.
home - Son imagination s'envole durant quelques secondes à la mention de diverses personnes laissant des éléments de décoration dans son appartement de San Diego. Il imagine déjà que certains prendront le sujet au sérieux, choisissant quelque chose non gênant à regarder. Par contre, pour quelques rares personnes, il imagine que l'idée partira dans tous les sens et que l'appartement se retrouvera avec des objets farfelus, voire même à la limite de la décence. Il ne citera pas de nom, pourtant quelques uns lui viennent en tête à cette pensée. Alors, il ne sait pas bien si c'est une bonne idée, ou s'il la trouve complètement farfelue. - L'idée est intéressante, mais cela me forcera à me rendre à l'appartement régulièrement juste pour voir si ce qui a été ajouté se laisse regarder ou doit être cacher. Toutes mes connaissances ne sont pas comme toi Clara. Ce n'est pas un reproche, il ne songe même pas à le voir ainsi. Au contraire, venant de lui, c'est même un compliment que son amie soit un peu à part. Il songe à un jeune brun et à ses idées farfelues, d'ailleurs cela fait un petit moment qu'il n'a pas de nouvelles de lui. Cela ne l'inquiète pas, il ne tardera pas à en donner, il l'a toujours fait depuis son passage en famille d'accueil chez son frère. Il le fait rire intérieurement même s'il le montre rarement. Et là, c'est Clara qui lui fait échapper un rire. - Pour douter de tes capacités, il faudrait que je te vois à l’œuvre et jamais je n'irai dans une salle pleine de gamins. Oh non, c'est le pire qui puisse se produire à ses yeux. C'est vraiment pire qu'une réunion avec des gros bonnards imbus d'eux. Il sait à quoi s'attendre avec ce genre de personnes. Les gamins eux, ils sont imprévisibles. Il se demande même parfois comment il a pu avoir leur âge tant certains lui semblent écervelés. Le sourire qui ne disparaît pas à l'idée d'une page instagram. - Déjà as-tu seulement un compte instagram pour toi perso ? souffle-t-il dans un sourire. Il la taquine alors que sur le sujet, il n'est pas mieux. Restant discret sur sa vie privée, il ne possède pas de compte sur les réseaux sociaux, ne ressentant aucun besoin d'étaler sa vie à tout moment de la journée, ne serait-ce que pour dire qu'il mange un bol de céréales. Ce qu'il ne fait pas puisqu'il se contente bien souvent d'un café le matin en guise de petit déjeuner.
Il est plus intéressé par l'élément de décoration que Clara a ramené que par l'idée de faire une pendaison de crémaillère. Il ne s'en cache pas, et même si pour chacun les raisons sont différentes, et qu'il se doute des siennes, leurs points de vue se rejoignent sur le sujet au final. Il n'y a pas besoin de pendaison de crémaillère, lui ne saurait même pas qui inviter de toute manière et ses connaissances sont vraiment très différentes, avec des caractères qui sont parfois à l'opposé. Donc, hors de question de passer une soirée à arbitrer car certains ne s'entendront pas. Finalement, ils reviennent sur les sacs dont il n'a pas encore vu le contenu. - Besoin de rien mais je vais t'accompagner, ne serait-ce que pour ramener une seconde bouteille. Qui sera bue ou non, qu'importe. Lui est à domicile et si Clara force trop sur l'alcool, il y a une chambre d'amis qui l'accueillera. Il suit la jeune femme dans les escaliers, n'allant pas de suite chercher la bouteille. Il est curieux de savoir ce que contient les sacs. Il s'approche avant même qu'elle ne sorte leur contenu et il lui semble apercevoir un cadre qui ira parfaitement dans son bureau, ainsi qu'une coupelle qui sera nickel pour le meuble de l'entrée pour y déposer les clés. Il passe son menton par dessus l'épaule de son amie. - Oui je suis curieux, et impatient de savoir ce que tu as trouvé glisse-t-il amusé non loin de son oreille.
Une certaine incertitude apparaît sur les traits d'Ares alors qu'il songe à ce que Clara vient de lui dire. Il est contre cette idée, il pense qu'il pourrait y avoir des éléments à cacher. « Faut bien prendre un peu de risques voyons. » fait-elle, riant. Elle est mal placée pour dire cela... mais il s'agit simplement de décorations, rien de vraiment important même si esthétiquement et visuellement parlant c'est toujours plaisant. « Je suis certaine que tes autres connaissances ont aussi des qualités. » Parce qu'elle est plein de qualités, surtout en décoration à ce qu'il paraît. Elle secoue ensuite la tête. « Ils ne vont pas te manger... peut-être te mordre. » Ce qui pourrait être une blague... mais n'en est pas une. Cela lui est déjà arrivée et a déjà vu des enfants se mordre l'un et l'autre (et s'auto-mordre). Rien de vraiment rassurant quand on y pense. Une chance que cela n'arrive pas si souvent que cela. « Pas de journée des métiers pour toi je suppose. » tente-t-elle. Elle ne se rappelle pas avoir déjà eu en classe quelqu'un avec le même métier que le jeune homme. Cela ferait changement... pour elle tout du moins. Elle a souvent l'impression d'entendre des boulots similaires d'une année à une autre. D'autant plus quand les parents d'élèves de différents âges reviennent à chaque fois. Elle apprécie fortement leur contribution, mais un peu de nouveauté ne ferait pas de tort.
La conversation va ensuite vers elle et son éventuelle reconversion en designer d'intérieur. Ce qui sonne très compliqué pour elle, elle est loin d'être à la page (est-ce que cela se dit encore ? Cela prouve à quel point elle ne l'est pas) niveau éventuelle publicité. « Non. » fait-elle, levant les yeux dans les airs. Oups. Ce n'est pas très surprenant de sa part. Elle ne va sur aucun réseaux sociaux, pas d'exception, pas de préférences pour aucun. « J'ai l'impression que je vois surtout les dérives alors je me tiens loin de tout cela. » ajoute-t-elle. Il y a probablement une méthode pour pouvoir les utiliser sainement, mais cela ne semble pas être très facile. Ou bien se sont la majorité des personnes qu'elle fréquente qui ne savent pas gérer. Tout est possible. C'est relativement assez nouveau comme manière de faire. L'adaptation est assez étrange et aléatoire probablement. Tout est allé trop vite au niveau de l'évolution des téléphones et autres bidules dans le même genre trouve-t-elle.
En parlant de bidules, elle va chercher ce qu'elle vient d'acheter (encore) pour Ares et sa maison. Ils descendent tous les deux, elle se dirige vers le sac et un instant plus tard, il se met à parler proche de son oreille. Elle fait le saut, elle savait qu'il l'avait suivi jusqu'en bas, mais elle ne s'attendait pas à ce qu'il soit si proche. Elle fait un petit cri de surprise, et se retourne l'air légèrement embarrassé. « C'est une clochette que j'aurais dû t'acheter. » Comme ça, aucun problème pour savoir où il est. Elle se baisse et choisit le premier qui dépasse un peu du sac. « Un cadre... je te laisse choisir la photo que tu veux mettre dedans. » L'affiche de base est une montagne inconnue enveloppée de brume en noir et blanc... avec l'indication de la taille recommandée de l'éventuelle photo ou affiche qui va pouvoir remplacer la montagne. Ou comment gâcher une image qui pourrait plus au moins faire l'affaire en attendant. Quoique cela peut aussi encourager à changer cette photo plus rapidement. Elle va ensuite chercher l'autre article. « Et je pense que tu n'en avais pas. À moins que tu aurais préféré un crochet pour tes clés ? » fait-elle, sortant la coupelle. Il y a aussi des crochets qui peuvent être originaux, elle en a vu quelques uns. Elle a eu un coup de cœur pour cet achat, mais elle a gardé la facture (enfin, elle a gardé les factures de tous qu'elle a pu acheter) au cas où.