i'd rather be a lonely lion than a popular sheep
solitaire, stoïque, pessimiste, têtu, rancunier. capable d’une grande violence quand on le provoque. sûr de lui, décontracté, vaillant, dévoué, protecteur. bon sens de l’humour.
élevés sous un toit décent, sous l’aile de parents aimants, le blondinet et ses deux petites sœurs ont de quoi s’épanouir. oui, la vie est belle… jusqu’au soir où une terrible dispute éclate entre papa et maman. l’enfer débute dès le lendemain pour jason – alors âgé de neuf ans. tout d’un coup, le garçon n’a plus droit à l’amour que son père lui a toujours porté. amour dont ses frangines continuent pourtant de bénéficier sous son nez… les années s’écoulent. remarques blessantes, injustices flagrantes, rejet constant mortifient son cœur d’enfant. mille et une questions tourmentent son esprit si confus, si innocent. persuadé d’avoir fait quelque chose de mal, il culpabilise et tente par tous les moyens de se racheter, de plaire au daron… en vain.
ii. from lamb to lion
les années s’écoulent encore. plus l’âme malheureuse mûrit, plus le chagrin laisse place à la colère. une rancune viscérale transforme le blond en adolescent insurgé, déchaîné. il envoie chier tout le monde. sèche les cours. fume et boit. se bat. quelquefois même, on le jette en garde à vue car voler, vandaliser ou incendier l’amusent… par-dessus tout, il rend la monnaie de sa pièce à son bourreau, le provoquant non-stop. il lui vide son sac, le couvre de reproches acerbes durant chacune de leurs innombrables altercations – altercations qui d’ailleurs culminent. le jour où ils en viennent aux mains est inévitable. le morveux d’alors quinze piges se retrouve naturellement au sol, amoché et humilié. c’est là que celui qu’il appelle « papa » depuis la nuit des temps lui dévoile la vérité : ils ne sont en rien liés par le sang! fruit d’une infidélité, jason sait enfin pourquoi il n’a pas sa place dans cette famille… plus dévasté que jamais, il fuit la maison sans un regard en arrière.
pendant un bail, il dort chez des potes voire dehors, sur un lit de sable et sous une couverture d’étoiles. délinquant vagabond dépourvu de raison et joie de vivre... il déserte pour de bon l’école, dont il s’est toujours foutu de toute façon. ses demi-sœurs – désormais les seules qu’il porte dans son cœur – ne parviennent pas à le ramener dans le droit chemin malgré leurs efforts désespérés. quant à sa mère fautive, avec qui il se montre très hostile, elle tente de le radoucir en acceptant ses choix. or il devra insister encore et encore avant qu’elle lui révèle l’identité de son mystérieux géniteur…
le fauteur de troubles a presque dix-neuf ans lorsqu’il découvre finalement de qui il s’agit : un colosse barbu et couvert de tatouages, membre d’un douteux club de motards sillonnant les routes de san bernardino. maman tellement inquiète le met en garde, suppliante, mais il fait la sourde oreille et contacte ledit biker d’emblée. sa nervosité se transforme vite en excitation tandis que ce dernier semble aux anges d’apprendre qu’il a un fils… le jeune homme en éternelle quête d’appartenance ne tarde alors pas à quitter oceanside pour rencontrer son père, à cent-trente kilomètres de là. dès lors, il se fait rarement présent dans sa ville natale et change à vue d’œil. en effet, au fil de ses visites de plus en plus espacées, ses proches assistent à une impressionnante métamorphose tant physique que psychique.
une ombre insondable s’installe dans l’azur de ses yeux. ses cheveux poussent jusqu’à sa nuque et les poils envahissent sa mâchoire. l’encre noircit ses bras. il devient cette véritable armoire à glace ô combien indifférente et intimidante, capable d’une violence inouïe à la moindre provocation. son beau-père n’échappe d’ailleurs pas à une vengeance tardive, sauvagement tabassé par le blond lors d’un soir au hasard. aucun doute, conrad marche sur les traces d’un nouveau modèle… sur son passage, les têtes se tournent et les regards se détournent.
peu après avoir franchi la trentaine, il disparaît vraiment d’oceanside, où il laisse son ancien entourage sans nouvelles la plupart du temps. on devine alors qu’il est membre à part entière du club et qu’il se donne corps et âme à celui-ci.
iii. act like an animal, end up in a cage
il passe les trois années suivantes au grand air, à dos de moto. liberté et brutalité coulent alors à flots dans les veines de cet anarchiste, qui n’œuvre jamais sans sa veste en cuir ni son arme à feu. bête noire des forces de l’ordre. ennemi juré des autres clubs. davantage craint qu’acclamé par le peuple. l’animosité est omniprésente et pourtant, jason a enfin le sentiment d’être apprécié à sa juste valeur. aux côtés de sa nouvelle famille, de son vrai père et de ses « frères », il croit dur comme fer être à sa place sur terre…
jusqu’à ce que les décisions du groupe cessent de lui ressembler. jusqu’à ce que dernier se mette à tremper dans des trafics qu’il n’approuve pas, que des alliances soient conclues avec des organisations qu’il abhorre. si le blond est loin d’être un saint, il n’est pas non plus une ordure cupide et sanguinaire – comme les individus auxquels il est contraint de s’associer! ainsi contre son gré et celui d’autres membres dont son daron, le club de motards aux mœurs rebelles se transforme en véritable gang aux pratiques barbares. descente aux enfers durant laquelle il assiste à des scènes viles qui le hanteront à jamais. merdier sans nom l’envoyant tout droit en prison quand il ment sous serment pour protéger son président coupable de meurtre, en 2018.
trois ans au grand air, à dos de moto, puis presque cinq à pourrir derrière les barreaux… impossible de sortir indemne d’une pareille cage cauchemardesque, où un rival sournois l’attaque à coups de surin. pour ne pas être tué, jason doit alors tuer – acte indigne de lui, auquel il s’est toujours obstinément refusé. qu’importe qu’il s’agisse de légitime défense : il perd cette part d’humanité tellement précieuse et, par là même, sa loyauté envers le club.
regret et amertume rongeant son cœur, cicatrices meurtrissant son corps, il demande le droit de quitter le navire peu après sa libération. autour de la table mélancolique, le vote est unanime. il peut donc renoncer à sa veste et faire ses adieux à san bernardino, d’une longue étreinte avec son paternel…
iv. no more roars
contre toute attente, alors qu’on avait perdu l’espoir de le revoir dans le coin un jour, le blond est débarqué il y a quelques mois sans prévenir. c’est en pleine nuit que le moteur de sa bécane – dont il s’est séparé depuis, en échange d’une jolie somme – a fait vibré les rues d’oceanside. il a dormi sur un lit de sable et sous une couverture d’étoiles comme il le faisait jadis, le son des vagues lui rappelant l’éternelle désolation de son existence. le lendemain, retrouvailles débordantes d’émotions avec ses sœurs et sa mère…
au bout de trente-huit printemps, les derniers à feu et à sang, conrad est aujourd’hui rangé, résigné. recruté par un vieux pote qui a fermé les yeux sur son casier judiciaire, il travaille d’arrache-pied de chantier en chantier, souvent seize heures d’affilée. de quoi conserver cette imposante carcasse, aux mouvements d’ailleurs si machinaux, dénués de la moindre passion… le bleu de ses iris s’est terni. homme brisé par la vie, en proie à une profonde léthargie. seul le chien errant qu’il a croisé sur la plage et adopté la nuit même de son retour en ville, un berger allemand du nom de hobo, arrivait à le faire sourire jusqu’à récemment.
oui, depuis peu, il y a aussi un apollon de vingt-trois ans qui lui remonte les commissures. qui fait battre son cœur comme il n’a jamais, au grand jamais, battu auparavant. swan kingsley. le neveu de son vieux pote… putain. y'en a un qui a vraiment le don de se foutre dans la merde!
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@Jason Conrad gosh il était temps