difficult morning after (ft. Arthur)
BAM. Le téléphone tombé à terre sur le parquet, face retournée, Sasha laissa échapper quelques noms d’oiseaux mélodieux mais qu’aucune oreille innocente n’aurait apprécié entendre, ceci dit. La sonnerie de son alarme émanant de cet objet gisant à présent sur le sol l’excédait particulièrement en cette matinée - à peine commencée, à en voir la faible lumière du jour qui était à moitié cachée derrière d’épais rideaux. Le soleil avait entamé son ascension dans le ciel, et dans quelques heures à peine, c’était toute la ville d’Oceanside qui s’éveillerait et profiterait de cette journée annoncée ensoleillée part la météo de la veille. Cela serait sans elle, préférant rester cloitrer chez elle au vu de la nuit qu’elle venait de passer à se mettre la tête à l’envers. Elle était rentrée il y a à peine deux petites heures, et elle avait prévu de passer sa matinée, son après-midi et peut-être bien même sa soirée dans la douceur de ses draps histoire de bien récupérer du mal dans lequel elle s’était mise. Ouais, toute la journée, en somme. Puis quelle idée absurde lui était-il donc venue à l’esprit pour mettre cette fichue alarme à six heures du matin ? Sérieusement ? Un dimanche en plus de ça, de quoi en rajouter une couche sur son irritabilité grandissante. Mais était-il vraiment dimanche, aujourd’hui ? Le doute la saisit un instant. L’esprit encore dans le flou de part son état et de ce brusque réveil, elle tâtonna le sol d’une main pourtant résolue à arrêter cette sonnerie de l’enfer afin de se replonger au plus vite dans les bras de Morphée, non sans avoir jeté un coup d’œil brumeux sur son écran pour vérifier qu’elle ne s’était pas trompé de jour - juste au cas où.
BOUM BOUM BOUM. Second réveil qui la fit sursauter. Bordel, ça ne s’arrêtera donc jamais ? Le son n’était pourtant pas si fort que ça mais clairement distinct, sans doute parce qu’elle n’avait pas fermée la porte de sa chambre, comme à son habitude. L’avantage de vivre seule. Dans ce genre de moment-là, elle envisagea de faire le contraire de ce que la majorité des gens censé font, c’est-à-dire d’aller ouvrir la porte ou du moins se renseigner sur l’identité du visiteur. Sasha, elle, préféra ne faire aucun bruit, quitte à ne plus respirer quelques secondes, mais elle n’était pas douée en apnée. Et la curiosité surgit, mêlée à un peu de paranoïa. Elle prit son téléphone en main, s’aperçut qu’il était sept heures du matin. Qui pouvait être derrière sa porte à cette heure-ci ? « Dégage ! » Elle n'avait pu le retenir plus longtemps. Elle ne voulait pas être déranger et demandait qu’à dormir, alors pourquoi la vie s’acharnait ainsi sur elle en ce dernier jour de semaine ? Elle se leva , quittant la chaleur de son lit, avant de se diriger silencieusement vers sa porte d’entrée. Oui, elle voulait se risquer à jeter un œil à travers le judas, mais le parquet la trahi quand elle s’en approcha, grinçant suffisamment fort pour qu’on l’entende également de l’autre côté de la porte. Mais la voix familière qui parvient à ses oreilles la fit grimacer, à la limite du face palm. Arthur. Et merde. Tel un flashback, elle se rappela la raison de son réveil. Comment avait-elle pu oublier leur footing matinal ? Ca lui avait totalement échappé, alors qu’ils avaient eu l’occasion d’en parler plus tôt dans la semaine. Elle enleva alors le verrou avant d’ouvrir la porte, ne prenant même pas conscience que sa tenue un peu légère qui lui servait de pyjama pouvait dérouter son invité surprise. Après tout, il en avait déjà vu, des débardeurs et des petites culottes, non ? « On avait rendez-vous, c’est ça ? » lui lança-t-elle en guise de bonjour, n’étant pas encore entièrement sorti de sa phase de sommeil. « Je peux te proposer un petit-déjeuner façon Sasha, à la place. » ajouta-t-elle avec un sourire désolé et histoire de se faire pardonner, même si elle était loin d’avoir des talents culinaires et que c'était plus à ses risques et périls. Mais le connaissant, Arthur ne se laisserait pas déstabiliser par sa douce proposition, même si cela pouvait le tenter. Sait-on jamais, après tout.
[url= https://viking-raider.tumblr.com/image/656114871356784640]OUTFIT[/url] + Le réveil avant été délicat en ce début de week-end, mais pas tant que ça quand il se dit que sa journée de travail ne commence qu’à quatorze heure. Énumérant remplacement pour un collègue qui avait besoin de son après midi. Arthur lui n’avait rien de prévu hormis une rencontre ce matin même avec une jeune femme qui avait besoin d’un bon coup de pied aux fesses pour la remettre sur le droit chemin. Ils avaient prit action pour aller courir ensemble ce matin avec une petite séance de remise en forme rien que pour elle sur la plage. Sasha n’allait pas en revenir et elle serait très certainement heureuse de voir tous les efforts pour elle. Enfin, non. Elle allait pester et râler pour en avoir autant en plus, mais que voulez vous, on ne lui faisait pas a l’envers au Hoffman. Elle retombait dans de mauvais déboires et il avait l’intention de le lui faire payer dans une certaine mesure. Il ne pouvait contrôler son amie sur ses problèmes, mais il pouvait quand même la maintenir en forme et la faire suer le plus possible.
Pas de réponse venant d’elle alors qu’il lui dit qu’il est en route. Ce n’était pas bon signe et cela fut plus claire lorsqu’elle prit un temps fou pour venir lui ouvrir la porte d’entrée de son chez elle. Cheveux en bataille et tenue qui pouvait ressembler a un pyjama, il constata qu’elle venait tout juste de se réveiller. Il soupira directement, ses bras se croisant sur son torse, la toisant du regard de haut en bas. « Effectivement ! Mais je vois que mademoiselle a eu une nuit un peu trop courte ? » Il entre chez elle sans trop de gènes, un peu comme s’il était chez lui a vrai dire. Il n’était jamais resté bien longtemps à vrai dire. Juste le temps de la récupérer et de filer. « Non merci pour le petit déjeuner. J’ai déjà prit ce qu’il me fallait. » Rien de trop copieux pour ne pas avoir une trop grosse digestion. Il se laissa aller à flâner jusque dans la chambre de la jeune femme. « Il y a personne et il n’y a pas dede cadavres de bouteilles. Ou sont tes affaires de sport ? La ? » Il ouvrit un tiroir et tomba sur quelque chose qui n’était absolument pas une tenue ou tout du moins, pas pour la course. « Apparemment pas. Allez tu as cinq minutes pour te préparer. Passé ce délais je te prend sous le bras pour notre entraînement. Habillée ou non ! » Et Sacha savait qu’il en était capable.
Les yeux encore à moitié fermés, l’esprit encore dans les vapes, la voix d’Arthur à travers la porte lui donna étonnamment un coup de fouet, la réveillant plus encore que son alarme téléphonique ou les coups redondants sur la porte. Merde, merde, merde. Elle allait passer à la casserole, elle le savait. Elle n’allait pas pouvoir l’éviter, à son plus grand désespoir. Alors autant l’affronter – non pas sans essayer de l’amadouer. Il devina rapidement qu’elle avait fait une petite nuit et sa remarque lui fit apparaître une petite moue, ne sachant pas si elle devait se sentir vexer ou pas par celle-ci. Devait-elle se risquer à jeter un œil dans le miroir pour y apercevoir son double fantomatique ? Non, pas la peine. Sa tête ne devait pas être si terrible que ça s’il n’avait pas fui, n’est-ce pas ? Non pas que c’était quelque chose qui pouvait lui importait, Sasha se fichant bien de ce que les autres pouvaient penser d’elle, mais une pointe d’agacement la titilla car elle aurait préféré être un peu plus présentable quand même. Il avait fallu qu’il la prenne au dépourvu, même si c’était un peu sa faute à elle malgré tout. C’était à ce demander à quoi lui servait son agenda électronique et son agenda manuscrit.
« Eh ! » En plus de débarquer chez elle aussi tôt et de faire comme si c’était chez lui, en plus de remballer sa super idée de petit déjeuner, Môsieur Hoffman se permettait de faire comme si c’était chez lui, se dirigeant inévitablement vers sa chambre tout en jugeant son intérieur. « Sois déjà content que je t’ai ouvert la porte, je commence déjà à regretter de l’avoir fait. » Son côté tenace et intransigeant était malgré tout plaisant, car elle savait qu’il faisait ça avant tout pour elle, pour ne pas qu’elle perde la main et qu’elle ne vacille pas entièrement de l’autre bord – même s’il ne connaissait pas tous ses travers. Ce qu’il pouvait être têtu, n’empêche ! « Tu veux quand même tenter de m’emmener courir dans mon état ? T’as grand espoir mais désolée, je ne t’accompagnerais pas, ce matin. » Mais ça lui faisait aucun effet vu qu’il se permettait carrément d’ouvrir ses tiroirs. Et comme elle s’y attendait, il ne tarda pas à ouvrir son tiroir secret, ce qui lui tira un sourire amusé. « Ça t’apprendra à fouiller sans permission. » Elle se rapprocha de lui pour fermer ce fameux tiroir, pas besoin que son plaisir solitaire lui soit dévoilé davantage, elle en deviendrait presque embarrassée. Elle se glissa ensuite entre lui et le meuble, histoire que ses mains masculines restent sagement dans ses poches et ne soient pas tenté d’explorer encore plus dans son intimité. « Promis, je me rattraperais. Genre, on pourra faire ça deux jours de suite, c’est une bonne alternative, non ? » Son sourire ne la quitta pas, toujours dans l’espoir de le charmer pour qu’il lui pardonne cet oubli de sa part tout en la laissant terminer sa nuit pour aujourd’hui, même si elle était à présent complétement réveillée, ce qui ne l’empêcha pas de laisser échapper un bâillement qu’elle tenta de cacher en mettant sa main devant.
Elle n’était ni en tenue ni en condition d’aller faire son sport matinal. Ça bouillait en lui le Arthur. De la voir en petite tenue, les yeux clairement encore endormis et pas du tout en état d’aller faire ce qui était prévu depuis quelques jours déjà. Est-ce que ca allait attendrir Hoffman pour autant ? Est-ce qu’il allait rentrer chez lui calmement ? C’était mal le connaître ! Alors il s’invite chez elle, rentre comme si c’était chez lui. Elle semble pas contente de cette intrusion, mais elle le remercierait sûrement dans quelques heures après une séance intense et une bonne douche satisfaisante. Elle lui dit commencer a regretter le fait de lui avoir ouvert la porte et il hausse les épaules. « Pense tu vraiment qu’une porte m’aurait arrêté ? » Regarde son physique, une porte, ca fond devant son charme ou ca explose sous son épaule. Elle semble vraiment contre l’idée de le suivre ce matin et tout en fouillant pour lui balancer ses affaires, tombe sur son tiroir a jouet bien remplit et le ferme presque aussi rapidement qu’il l’avait ouvert. « Branleuse comme tu es, ca ne m’étonne pas que tu en ai autant ! Mais non, tu me suis ce matin. »
Elle tenta néanmoins de faire un compris avec une double peine plus tard. Se mettant entre elle et son tiroir des plaisirs pour tenter de le calmer, mais non, elle n’y arriverait pas. Elle avait beau sourire et être charmante, bailler et autre, elle ne savait pas qu’il était plus tenace qu’elle. Il posa ses mains sur ses hanches et avec poigne la délogea de devant lui avec aisance sans même forcer. « C’est dans ces situations la qu’il faut se surpasser. Je te propose une séance moins intense. On termine pas un peu de yoga et si tu es sage, je te masserais a ta blessure. Ma kiné m’a apprit comment faire passer la douleur plus facilement. » C’était un bon deal non ? Il regarde sa fausse montre au poignet et la regarde de nouveau. « Encore quatre minutes avant que je te traine dehors de force. Tu pourras revenir t’amuser toute seule d’ici deux heures allez. Me force pas a t’habiller de force avec ce qui me tombe sous la main !»
« »
Est-ce que c’était sa fête, aujourd’hui, et qu’elle s’était tellement mis la tête à l’envers la veille qu’elle l’avait oublié en plus de leur entrainement dominical ? Car c’était à se demander s’il était vraiment venu la chercher aussi tôt ce matin pour qu’elle ne déserte pas leur session footing ou s’il était plutôt là pour un combat de boxe, au vu de ses dires qu’il lançait tel des crochets ou des uppercuts à la face de Sasha. Une expression faussement outrée apparut alors sur le visage de la petite brune. Comment ça, c’était une branleuse ? Elle connaissait suffisamment Arthur pour savoir qu’il ne mâchait pas ses mots - tout comme elle par ailleurs – et en temps normal elle n’y trouvait rien à redire, mais là, avec cette nuit suivi de cette matinée où elle avait subi deux réveils à en avoir encore mal aux cheveux, Sasha avait décidé de se la jouer casse-couille par la même occasion. C’est donnant-donnant après tout, non ? De sa main droite, elle vient donc lui taper le bras afin qu’il croise ses gros yeux prêt à lui lancer des éclairs. « A ta place, je ferais en sorte de ne pas me rendre encore plus mal lunée que je ne le suis actuellement. » De par sa petite carrure, elle n’en donnait certes pas l’impression mais Sasha savait avoir de la répartie et sortir les griffes s’il le fallait, ce n’était pas quelque chose qui lui faisait peur, et ce, peu importe la carrure de la personne lui faisant face.
Heureusement qu’Arthur était son ami sinon il n’aurait pas fait long feu, du moins elle en était persuadée, se voilant peut-être un peu trop la face alors qu’il la poussa sur le côté sans aucun mal, ce qui était frustrant. Le maître-nageur ne céda toujours pas face à sa demande, lui suggérant plutôt une séance moins intensive suivi d’un peu de yoga et d’un massage. Bon, il ne lui proposerait que de lui masser sa cheville, endroit de son ancienne blessure qui pouvait d’ailleurs encore la relancer de temps à autre à l’heure actuelle, mais cela n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. « Tu veux pas me le faire maintenant, ce massage ? J’ai dansé toute la nuit… » Mais c’était à croire que son charme ne fonctionnait pas sur lui. « T’es vraiment pas drôle, tu le sais ça ? » Elle lui lança un regard contrarié. « Allez, sors de ma chambre pour que je me mette en tenue. » Ce qui voulait dire à demi-mots : ok, t’as gagné. Mais ça, elle ne préférait pas le dire de vive voix pour éviter de croiser le regard vainqueur de son acolyte d’entrainement. « Dépêche-toi avant que je te foute carrément à la porte ! » dit-elle en riant à moitié, farfouillant déjà dans le reste de ses tiroirs pour trouver une brassière et un short. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle ne s'écroule pas de fatigue durant leur footing, de quoi aura-t-elle l'air, sinon ?
Elle le menaçait en plus la petite ? Elle osait alors qu’elle avait promis d’être présente pour cette petite séance de remise en forme matinale ? C’était pour elle après tout. Pour l’empêcher de faire des bêtises, pour garder la forme, pour être une meilleure version d’elle même. Parce que Arthur lui, il aurait pu rester dormir tranquillement avant d’aller travailler en milieu d’après midi. Alors elle allait faire un effort et malgré ses jolis yeux, elle allait venir avec lui. « Et sinon quoi ma petite ? On va faire la bagarre et le gagnant fait ce qu’il veut de l’autre ? Parce que j’aimerais bien te voir me foutre dehors demie-portion ! » Il avait pas frappée fort, mais il avait bien envie de la challenger un peu. Ca allait la réveiller et comme ca, elle pourrait reprendre du poil de la bête et venir avec lui, la rage au ventre ! Drôle de méthode de motivation, mais avec elle, il fallait être ingénieux.
Il lui proposa néanmoins un possible programme bien moins intense, mais qui lui ferait du bien tout de même. Est-ce qu’il disait la vérité ? Il ne répondrait qu’en présence de son avocat bien entendu, car il pouvait tout aussi bien l’endormir pour arriver a ses fins. « Tu verras, le massage sera bien plus plaisant après tous tes efforts. Et oui, je ne suis pas la pour faire le clown, mais bel et bien pour que tu bouge ton joli petit cul pour te tenir en bonne santé. Au lieu de danser, picoler et je ne sais quoi d’autre toute la nuit. » Il y mettait les bouchées doubles pour l’emmerder et ca l’amusait presque. Elle se résigna finalement, sachant pertinemment qu’il ne lâcherait pas l’affaire de toute façon. « Ok, ok je sors ! Je pensais pas que la motivation arriverait aussi vite ! » Souriant, il sortit, la laissa se changer et lorsqu’elle revint, ils burent un peu d’eau avant de se mettre en route.
Petite séance d’échauffement sur le bord de la route et finalement, il était temps de se lancer dans l’aventure. « Direction la plage. Vu l’heure, on y sera très bien pour la séance de yoga et quelques exercices de renforcements musculaires.» Il met le chronomètre de sa montre en route et les voilas partit ! Il se met aux côtés de la blonde pour pas la dépasser, pour qu’ils puissent aller a la même allure et augmenter progressivement le rythme afin qu’ils ne s’endorment pas trop. Cela ne prit pas tant de temps que ca, mais clairement, pour Arthur, ce fut un peu trop long. « Faudra faire mieux par contre au retour !» Et oui, il y aurait un retour. « Tu vois, t’es pas morte ! » Même si elle était pas dans son meilleur état !
« »
Mais c’est qu’il continuait, le grand gaillard qu’il était ! « Me tente vraiment pas, le géant, tu ne sais pas de quoi je suis capable. » Il y avait effectivement de fortes chances qu’elle puisse ne pas le bouger d’un pouce, mais ne jamais sous-estimer ce qui était petit, car certes tout ce qui est petit est mignon, mais peut cependant se montrer féroce. Alors gare à toi, Hoffman ! Et pourtant, elle céda, la demi-portion, parce qu’elle n’avait pas la foi et la force de batailler plus mais aussi parce qu’elle savait que c’était pour son bien qu’il était aussi embêtant - pour ne pas dire chiant. Alors elle se résigna tant bien que mal, se faisant violence même si l’ivresse était encore présente dans ses veines. La fatigue, elle, était encore présente, il ne fallait pas se voiler la face, mais l’entrée fracassante d’Arthur ainsi que ses maudites piques lancées çà et là avaient eu le don de lui mettre un coup de boost, à voir combien de temps cela pourrait bien durer. Sasha le mit donc à la porte – de sa chambre – afin de pouvoir vêtir la tenue adéquate pour une petite session matinale de sport et c’était parti, non sans boire de l’eau avant.
S’étirant rapidement chacun de ses membres, ils prirent enfin la direction de la plage, Arthur menant la chose comme il se doit, se mettant à sa hauteur pour la motiver davantage. Le soleil l’éblouissait presque un peu trop alors qu’il n’était pas du tout à son apogée, la faute à ses petits yeux qui laissait deviner qu’elle avait pu faire la fête tout le long de la nuit. Elle réussit cependant à trouver sa cadence, son partenaire se calant à son rythme et elle apprécia son soutien en ce sens. Sasha n’était pas dans son meilleur jour voir matin, et malgré qu’il la tacle dans ses dires, il montrait par ses actes qu’il ne l’abandonnait pas pour autant. En arrivant sur leur lieu de prédilection, le souffle court, elle posa ses mains sur sa taille tout en essayant de réguler sa respiration. Elle n’aurait clairement pas la médaille de la meilleure partenaire de footing aujourd’hui, aucun doute là-dessus. Chose qui n’échappa à Arthur, bien évidemment, et il ne se gêna pas pour le souligner tout en indiquant qu’elle allait devoir faire mieux au retour. Elle s’allongea sur le sable fin, yeux fermés. « Ne gâche pas mon ressourcement en parlant déjà de retour. » Elle n’était pas morte mais ce n’était pas comme si limite, elle pourrait s’endormir là. Au lieu de ça, elle se redressa, ne voulant pas s’attirer davantage la foudre du bel homme et entreprit d’entamer quelques figures de yoga en sa compagnie avant qu’ils ne reprennent le chemin en sens inverse. « Allez-y, el profesor, montrez-moi par quoi vous voulez commencer. » Sa faible motivation pour ce footing tout comme pour ces exercices musculaires ne lui donnait guère envie de prendre les devants cette fois-ci.
Un sourire de défis se dessina sur son visage aux propos de la jeune femme juste en face de lui. « Ca me donnerait presque envie de te mettre au défis, ton regard la. » Oh oui, voir ce dont elle est capable un lendemain de soirée ! Ca ne devait pas être glorieux, mais elle devait sûrement puiser dans ses dernières forces si elle voulait faire quelque chose. Chose qu’elle ne fit pas bien entendu ! Elle se contenta de se préparer à partir, sachant qu’elle ne pourrait pas se défaire de l’imposant sauveteur qu’était Hoffman et prit son mal en patience. Ils firent donc leur petit jogging de façon simple pour commencer, il ne voulait pas la tuer non plus sur place ! Mais une fois arrivé, il comprit que ca lui avait tout prit pour réussir cet exploit ! « Et bien, il t’en faut peu ! Bon, on va faire quelque chose de simple alors. Allons plutôt sur l’herbe, ce sera plus stable déjà sinon tu vas faire une sieste dessus.»
Ils s’installèrent sur un sol plus dur et donc plus stable et il commença a lui montrer les quelques positions de yoga qu’ils allaient faire ensemble. Il les avaient apprit auprès de sa kiné qui donnait aussi des cours de Yoga et il avait toujours trouvé cela très bénéfique a chaque fois. « Allez, je te laisse commencer. Je m’occuperais de te replacer si tu n’es pas dans la bonne position. Va y doucement, c’est pas la rapidité qui compte, mais plutôt la bonne exécution et le temps.» Il la laissa donc faire ses répétitions, vérifiant ses postures, l’aidant en l’ajustant au nécéssaire. Ses mains agrippant doucement ses bras, hanches, cuisses pour la positionner dans le bon sens avant de venir faire la même chose qu’elle pour l’accompagner parfois. Ils firent finalement une petite pause.
« Comment tu te sens ? Ca te fais du bien ? Allez viens on va se tremper les pieds ca va aider a faire circuler le sang. » Et ca fera encore plus de bien pour elle ! Il vérifia son horaire pour ne pas arriver en retard a son travail tout de même, même s’il n’était qu’a quelques minutes plus loin ! « Si tu as besoin, je peux te lancer dans l’eau hein ? Pour te récompenser bien entendu. » Il aimait la taquiner vraiment.
Il repartir ensuite sur l’herbe pour reprendre les exercices et il la fit se mettre en position de la chandelle, sur le dos, les fesses remontées et les jambes qui pointent vers le ciel. « Tiens encore un peu. Remonte tes hanches et tes fesses. » Ce n’était pas simple, mais il l’aida. « J’te touche pas le cul par plaisir ok ? » C’était juste pour l’aider.
« »
« C’est toi qui m’a forcé à sortir, j’te rappelle ! » Ce n’était vraiment pas sa journée, surtout pour ce genre d’activité matinale, Arthur l’avait bien compris étant donné qu’il l’avait connu en bien meilleure forme. Et pourtant, il avait réussi à faire en sorte de la faire sortir de son lit ainsi que de son appartement pour qu’elle s’active, qu’elle n’abandonne pas déjà tous les efforts qu’elle avait fourni pour se sortir de son cercle vicieux. Heureusement que ce n’était pas un marathon, la soirée qu’elle venait de passer le lui faisait déjà bien assez regretter. Suivant ses instructions, elle commença à se positionner, répétant les gestes qu’elle avait pu déjà pratiqué autrefois mais son équilibre laissait à désirer, Arthur la corrigeant quelques fois avant qu’ils ne prennent une pause entre-deux. « Oui, ça fait un bien fou, faut bien l’avouer. » Echangeant un sourire, elle ne pouvait pas lui en vouloir trop longtemps d’être venu la chercher au final. L’eau salée et l’air marin n’étaient que bénéfiques sur elle, il n’y avait pas à dire. Ils reprirent les exercices avant le supplice du retour, et Arthur l’aida à nouveau. « Te justifie pas, je vais croire que tu mens. » Haussant les sourcils, elle lui adressa un sourire mutin. Il lui avait tendu la perche, après tout !
Le chemin du retour fut soutenu par un meilleur rythme, mais qui ne satisferait pas l’insatisfait, elle le savait d’avance. En se rapprochant de son immeuble, son esprit de compétition ressurgit malgré que ce ne soit pas le meilleur moment. « Le dernier arrivé a perdu ! J’suis sûre que je vais te mettre la raclée de ta vie. » lança-t-elle tout sourire avant d’accélérer la cadence, prête à s’envoler vers la victoire qu’elle se décernait elle-même. Mais ça, c’était avant qu’elle ne s’étale de tout son long sur le bitume. Elle ne put s’empêcher de lâcher un « p’tain », mâchoires serrées tout en accusant le contre coup. Plus de peur que de mal, elle n’avait qu’un genou qui s’était égratigné ainsi que la paume de sa main gauche mais son pied anciennement blessé, lui, n’avait rien. Elle se releva, se frottant les mains contre son short, se remettant à courir en petites foulées pour se remettre au niveau d’Arthur qui l’avait légèrement dépassé. « Me regarde pas comme ça, et je ne veux pas de commentaires. » Continuant encore de quelques pas, elle préféra finalement se raccrocher aux larges épaules d’Arthur, faisant un petit saut pour s’accrocher tel un koala au dos de son ami, ne lui demandant même pas son avis. « Allez, reste pas planter là, il reste à peine quelques mètres ! » dit-elle en le motivant alors que ses jambes s’enroulaient contre les abdos du maitre-nageur. « Je te revaudrais ça. » Elle se détacha de lui en arrivant au bas de son immeuble, ses pieds retrouvant le sol bétonné. Le supplice avait assez duré, pour elle avec ce footing comme pour lui pour ses derniers mètres où elle était . « Merci. » lui glissa-t-elle sincèrement, avant de le taquiner à nouveau. « T’aurais pas été capable de me porter jusqu’en haut de toute façon. Ce qui est vraiment dommage de rater l’occasion de prendre un petit déj. » Oui, elle remettait ça sur le tapis, again. Elle se doutait bien qu’il avait sûrement mieux à faire ensuite, s’attendant même à ce qu’ils se quittent ici mais c’était juste histoire d’en rajouter une couche, de façon innocente – ou pas.
Le sport, c’est qu’une question de mental pour la plupart du monde. Il faut une volonté de fer pour y aller quotidiennement, mais en général, personne ne regrette de faire souffrir son corps pendant quelques minutes, car la dopamine fait rapidement effet et l’esprit se sent soulagé d’avoir fait tout cela. Il ne fallut qu’une petite séance de footing pour que la brune se sente bien mieux malgré les abus de la vieille. Parfois, il fallait juste un bon ami pour vous sortir de votre lit par la force et vous emmener avec lui pour faire de nouvelles folies de votre corps ! Ils firent donc plus du yoga que des exercices plus physique pour ne pas la tuer sur place et ca fit son petit effet. Sasha reprit de la contenance, des forces, elle était plus vivante que jamais et le yoga relança son métabolisme comme il fallait. Il l’aida a atteindre les bonnes postures et sa remarque le fit rire. « Oh mince je suis presque démasqué ! » Il fallait le dire. Elle avait de sacrées fesses, mais il ne le dirait pas a voix haute, cela lui ferait bien trop plaisir.
Une fois le tout terminé, c’était course retour et vers la fin, elle proposa une petite course et bien entendu, Arthur ne pouvait pas refuser, mais la jeune femme se planta lamentablement sous ses yeux. Il aurait pu se moquer ou quoi, mais il s’inquiéta avant tout. « Comment va ta cheville surtout ?» Il se moquerait d’elle plus tard, mais elle semblait aller bien malgré quelques petites blessures légères. Elle ne tint pas bien longtemps avant de se hisser sur son dos pour qu’il la porte les rentiers mètres jusqu’à chez elle. « Tu fais ca pour éviter l’humiliation d’arriver dernière ? J’ai quand même gagné tu te doute bien.» Il l’a portait jusqu’à l’entrée de chez elle, il était donc le premier arrivé non ? C’était bien logique tout ca, vraiment. Elle n’avait pas voulu qu’il le porte plus lui, apparemment, il n’aurait pas été capable d’aller en haute avec elle sur le dos. Il haussa un sourcil et l’attrapa pour la prendre telle une princesse.
« Si je t’emmène en haut, tu fais le repas. Je ne commence pas encore le travail. Puis comme ca tu pourras venir bronzer a la plage après. Et si tu es sage, je repasserais le soir t’offrir ton massage tant mérité. » Puis sans difficultés. Il l’emmena tout en haut et la déposa devant la porte. Il la laissa préparer le repas tout en la regardant faire. « Bon alors, il consiste en quoi ton petit dej spécial Sasha ? Il est juste spécial parce que c’est toi qui le prépare avoue !» Un sourire en coin. « Ou c’est juste parce que c’est long ?» Il allait se prendre une baffe un jour a la chercher autant !
« »
Pour une fois, Arthur la prit au mot, s’inquiétant même d’abord pour sa cheville. Elle le rassura immédiatement d’un signe de la main, pas d’inquiétude à avoir, ça avait l’air d’aller, sa chute lui laissant qu’en souvenir juste que quelques égratignures ici et là. Puis au pire il lui avait promis un massage à cet endroit, ça, elle ne l’avait pas oublié. Si ça lui permettait de pratiquer ce que son kiné lui avait montré, alors soit, elle voulait bien servir de cobaye. Reprenant la course, Sasha grimpa sur le dos de son ami pour les derniers mètres, lui laissant volontiers la victoire pour cette fois-ci. « Il faut bien que je fasse en sorte que tu veuilles encore de moi pour continuer à courir à tes côtés les prochaines fois malgré cette séance désastreuse. » Sans son soutien, Sasha aurait clairement abandonné depuis longtemps ce genre de séance de sport. Et elle n’avait peut-être pas gagné le dernier sprint suite à la gamelle qu’elle s’était mangé quelques minutes plus tôt, mais elle afficha malgré tout un air victorieux quand finalement Arthur céda et la porta jusqu’à sa porte d’entrée. Comme quoi, il ne fallait jamais baisser les bras, chaque chose venait à sa fin. Bon, en réalité, elle n’aurait pas plus insisté que ça, voulant principalement le taquiner, mais cela avait porté ses fruits à sa plus grande surprise.
Arrivée à son étage sans avoir touché une marche, elle brandit son index vers lui d’un air mécontent avant de sortir la clé de son appartement de la petite poche intégré à son short prévu à cet effet. « Tu m’avais promis après le footing, Arthur, et rien ne me garantit que tu reviendras après alors ne te défile pas. » C’était resté dans un coin de sa tête et ça ne partirait pas d’aussi tôt, surtout que s’il savait produire à l’identique les gestes de son kiné, elle risquait d’en demander d’autres par la suite. « Si je te dis pancake, œufs brouillés et bacon, ça te tente ? » Encore fallait-il qu’elle ne se loupe pas. Elle se dirigea vers la cafetière, mettant une tasse en dessous de la machine. « Je t’en sers un aussi ? » Pour sa part, elle en avait bien besoin, car même si le footing l’avait un peu reboosté malgré sa chute finale, elle n’était pas prête à se rendormir et il fallait bien qu’elle commence à lutter contre l’état second de sa beuverie de la veille, s’attendant à un mal de cheveux de l’enfer. Elle prit alors une boite de mélange préparé de pâte à pancake industriel. « Bah quoi, j’ai pas dit que j’étais une spécialiste non plus. » C’était peut-être facile à faire, mais Sasha n’était vraiment pas doué en cuisine, Arthur l’apprendra à ses dépens si malencontreusement elle les faisait cramer, que ce soit les pancakes ou les œufs brouillés. Elle hésita un moment à prendre une douche mais celle-ci attendra le départ d’Arthur, d’autant plus qu’étant donné qu’ils y étaient allés plus doucement que d’habitude, elle n’était pas autant transpirante que d’habitude. « Fais comme chez toi. » Comme tu l'as fait ce matin, par exemple. Il était déjà probable qu’il ait déjà pris ses aises mais étant donné qu’elle lui tournait le dos le temps de s’organiser dans sa petite cuisine, elle préférait le dire, au cas où.
La session sport n’avait pas durée aussi longtemps qu’il ne l’avait souhaité au départ. La jeune femme était dans une forme physique déplorable suite a sa soirée de fête et de folie, mais au moins, elle avait tenue le coup ou presque jusqu’au retour. Son petit côté compétitif l’avait rattrapée, tout comme sa maladresse qui la fit tomber. Fort heureusement, plus de peur que de mal, petites égratignures qu’il faudrait au moins désinfecter en rentrant. « Tu es un défis à toi toute seule et tu sais combien j’aime les défis. » Sourire mutin, elle allait l’avoir sur le dos pendant encore un sacré moment ! Jusqu’à ce qu’elle n’ai plus besoin de lui en tout cas, au moins pour ca. Parce qu’ils pourraient toujours se voir hors des séances de tortures. Du moins il l’espérait.
Une fois la princesse déposée sur la palier de sa porte, ils entrèrent et elle ne semblait pas vouloir qu’il parte sans lui offrir son massage. A croire qu’elle n’avait retenue que ca la jeune femme ! « Je vois que tu veux ta récompense ! Et je suis offusqué que tu ne me crois pas capable de revenir après ma demie journée de travail ! Contrairement a une certaine personne que je nommerais pas, je tiens mes engagements sans rechigner ! » Regard en coin, car ils savaient tous les deux de qui ils parlaient ces deux la. Il acquiesça pour le déjeuner qu’elle lui proposait. « C’est parfait oui ! Et volontiers, je n’ai pas encore eu ma dose journalière. » Il aimait le thé, mais avait une préférence certaine pour le café, surtout en début de journée ou juste après une séance de sport. Il la taquina un peu et elle lui dit de faire comme chez lui. Il rigola.
« Oh, je me sens déjà comme chez moi de toute façon. » Comme ce matin quand il était arrivé. Alors il visita un peu, puis se rendit dans la salle de bain pour chercher de quoi soigner les petits bobos de la brune. Il revint avec du coton et du désinfectant. Il mit tout sur la table basse et se mit a chercher les affaires pour mettre la table. Il prit son café et fini par la regarder cuisiner, mettre le tout dans les assiettes. « Ca sent bon. Après le repas, je te désinfecte tes blessures et te fait ton massage avant d’aller bosser. J’ai pas envie, mais faut y aller pareil ! » Vraiment, il aurait sûrement préféré passer sa journée en présence de son amie, mais que voulez vous. Quand on prend des engagements, on s’y tient. Une fois a table, ils dégustèrent, ou engloutirent le repas, dépendement des points de vue. « On dirait que tu n’as pas mangée depuis un moment ! Soirée de folie hier ? »
Alors comme ça, elle était un défi à elle toute seule ? De quoi la faire sourire, Sasha, prenant ces mots comme un compliment. Il est vrai qu’elle était du genre imprévisible et peu de personnes pouvait supporter son attitude parfois déroutante, voire borderline. Une facette d’elle brisée qui révélait sa fragilité qu’elle tentait sans cesse de cacher derrière un air sans cesse enjoué et même euphorique. Avec elle, c’était finalement un peu comme à double tranchant. Retrouvant son chez elle auquel elle avait été arraché plus tôt en compagnie d’Arthur, elle ne tarda pas à se mettre à la tâche, se la jouant fée des fourneaux alors qu’elle n'en avait que l’air, étant plutôt une calamité en cuisine, du moins selon ses proches qui ont pu goûter ses plats. « C’est peut-être moi qui ne veut pas que tu reviennes tu sais, je ne veux pas subir une autre de tes séances de torture dans la même journée. » Ça lui apprendra de faire ce genre de sous-entendu ! Bon, d’accord, ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait qu’une séance sportive en compagnie du brun lui sorte de sa mémoire, mais elle parvenait malgré tout à faire bonne figure, et ce même si la nuit avait été courte, même si elle avait clairement abusé hier soir. C’était toujours le même schéma chaque année, à la même période, quand approchait la date anniversaire de la perte de son frère, et ça allait empirer de plus en plus au fur et à mesure que le mois de septembre approchait.
Elle ne tarda pas à servir dans les assiettes que venait de sortir Arthur. « Je peux me débrouiller tu sais. » lui lança-t-elle alors qu’ils s’installaient pour manger cette première fournée. « Mais je ne dis pas non pour me faire chouchouter. » Sourire au coin, elle se mit à dévorer ce qui se trouvait dans son assiette. S’il voulait être aux petits soins avec elle, elle n’allait pas se faire prier. Elle ria légèrement face à sa remarque. « Oui, j’étais avec quelques amis. » Mais elle avait été la dernière à partir du bar, happée par l’allégresse de la nuit. « Qu’est-ce que tu fais de tes soirées, toi ? » Curieuse, elle se l’imaginait bien en pantoufles sur son fauteuil à lire un bouquin. Cette image la fit rire intérieurement et elle se leva pour la deuxième fournée de pancakes. « Je reviens, tu peux surveiller deux secondes ? » Elle préférait mettre des vêtements un peu plus confortables histoire d’être un peu plus à l’aise. Elle ne tarda pas et revient vêtue d’un pantalon ample ainsi que d’un débardeur. Voilà qui était mieux. Elle s’apprêtait à lui dire que ça commençait à sentir le brulé mais elle fut prise de court alors qu’il lui tournait le dos. L’image qu’elle avait eu de lui en pantoufle en quittant la pièce fut rapidement remplacer par celle où il travaillait son corps en faisant de la musculation. Bien plus plaisant comme image, à vrai dire. Un sourire vient alors étirer ses lèvres. « En fait, comment ça se fait qu’un bel homme comme toi peut être célibataire ? Qu’est-ce que vous cachez derrière cette apparence d’Apollon, Monsieur Hoffman ? » Elle se rapprocha doucement de lui, le narguant avec un air crédule.
Arthur prit un air faussement choqué quand il entendit la jeune femme parler de ses séances. Elle avait été douce celle-ci, pour les beaux yeux de la brune qui avait abusée tout au long de la nuit. Franchement, ce n’était pas bien sympa ! « Je suis outré ! C’était une séance bien plaisante pourtant. Un jour je t’en ferais subir une, de séance de torture. Tu me suppliera a genoux qu’on recommence jute un petit footing avec un peu de yoga, sois en sur !» Oh, il pouvait en faire, des horreurs durant les entraînements. Faire des exercices qui nécessitent de mettre en action différents muscles et qui pousse le corps dans ses derniers retranchements des le début. Il en connaissait des exercices, mais il ne voulait pas non plus que ce soit ca, ce genre de moment avec elle, sinon, elle déménagerait pour ne pas qu’il puisse la retrouver.
Il haussa les épaules sur sa remarque comme quoi elle pouvait se débrouiller. « Juste profite que quelqu’un s’occupe de toi ok ? Comme tu dis, laisse toi chouchouter pour une fois. » Ils se mirent a manger avec appétit. Il fallait dire que l’exercice matinal ca donne des envie particulière et elle lui avoua avoir été avec quelques amies a une ou des soirées. Tout en se demandant ce que lui faisait des siennes. « Et bien… moi j’attend que mes amis m’invitent a sortir avec eux.» Regard pas du tout dirigé dans celui de la jeune femme a ses côtés. Il rigola. « Mai je suis souvent occupé a gauche ou a droite. Je fais des petits boulots dans des bars ou des restaurants pour arrondir mes fins de moi. Ou je peux aller a la salle. Faut vraiment que je sois avec quelqu’un pour faire genre, Netflix and Chill tu vois. Même si j’aime bien regarder des films ou jouer ! » Il était geek quand même. Mais dernièrement, c’était la folie pour lui.
Il se leva pour aller surveiller les pancakes. La jeune femme alla dans sa chambre pour possiblement se changer et il se contenta de les retourner avec quelques images en tête qu’il préférait taire. Finalement elle revint quelques instants plus tard, le faisait sortir de sa torpeur et fit tomber les nouveaux pancakes dans les assiettes. Il se retourna pour constater qu’elle venait de se changer et sa demande le fit sourire. « Je n’ai pas encore trouvé de jeunes femmes capables de me supporter encore ? Il faut dire qu’en début de relation je suis assez… physique ? » Il rigola et s’installa de nouveau a table pour finir son repas. « Je ne suis jamais resté trop longtemps avec des femmes. Des interêts différents. De la jalousie mal placée. Trop d’intensité, prend ce qui t’intéresse pour ta réponse. Ce n’est pas faute de plaire, j’en ai pleinement conscience, mais je ne recherche pas non plus a me caser. Je me dis que ca arrivera bien un jour ! » Ils mangèrent avec appétit.
« Au détour d’un repas improvisé et d’un massage de cheville qui sait ? » Il finirent le repas et débarrassèrent avant de se mettre sur le canapé. Il la désinfecta et prit soin de tout bien nettoyer afin que rien ne s’infecte. « Plus d’inquiétudes a avoir maintenant. On passe a ta récompense ? Tu as de quoi masser ? » Il fit craquer ses doigts.
Son regard s’adoucit instantanément quand elle l’entendit dire qu’il lui ferait faire une séance de torture et qu’elle verrait bien la différence entre les séances qu’ils faisaient habituellement, car le pire, c’est qu’elle l’en savait capable et elle ne voulait absolument pas subir plus qu’elle ne endurait déjà. Autant ne pas continuer sur cette lancée ou alors elle pourrait le regretter ensuite, elle ne pourrait s’en plaindre qu’à elle-même. C’était quand même plus appréciable de se faire chouchouter après tout, cédant à ce qu’Arthur s’occupe de ses écorchures qu’elle s’était faites un peu plus tôt. Ce n’était pas quelque chose à laquelle elle était habituée, Sasha, n’ayant pas d’autres choix que de se débrouiller seule avec son frère quand ils étaient plus jeunes, à cause d’un climat familiale dysfonctionnel. Elle avait donc appris à ne pas compter sur les autres, alors ce genre d’attention lui faisait toujours une sensation étrange, comme si elle ne le méritait pas, derrière son expression souriante et acceptant finalement la chose. « J’ai toujours cru que tu étais un homme très occupé donc ça ne m’est jamais venu à l’idée de te le proposer, mais ce serait avec plaisir que je t’emmène à une soirée de débauches. » dit-elle avec un petit rire. « Et ce, dès ce soir si tu veux. » Il était prêt à repasser la voir rien que pour lui faire un massage, donc peut-être avait-il sa soirée de libre malgré que le dimanche soir, la majorité des gens préféraient chiller devant la télé avant de reprendre le rythme de la semaine.
« Donc tu vas à la salle… » L’image d’Arthur faisant de la musculation persistait davantage dans son esprit, lui faisant esquisser un sourire au coin. Hochant la tête face à ses dires, elle se rendit compte qu’ils étaient plus ou moins semblables sur les raisons du fait qu’ils étaient célibataires même si, de son côté, elle avait plutôt l’impression que c’était le sentiment même de l’amour qui la fuyait, se considérant ainsi pas faite pour une relation durable. Elle préférait donc ne pas s’attacher, appréhendant également par avance d’être abandonné car c’était ce qu’il lui arrivait à chaque fois. Son extravagance ou n’importe quelle autre raison faisait que ses relations amoureuses – si on pouvait appeler ça comme ça - ne tenaient jamais bien longtemps. « Ah tiens, tu joues à quel genre de jeux ? » Sasha n’était pas une experte en jeux vidéo, mais elle pouvait foutre une raclée à n’importe qui sur Mario Kart. Finissant la deuxième fournée de pancakes, elle lui lança un regard singulier. « Je ne miserais pas là-dessus si tu veux mon avis. Je crois que je suis faite pour être seule. » lui répondit-elle tout en souriant tristement. Une fois sur le canapé, elle ne put s’empêcher de grimacer quand il désinfecta ses plaies. « Je vais te chercher ça. » Bien trop heureuse d’avoir ce massage tant attendu, elle se dirigea vers la salle de bain avant de revenir sans trop tarder. « Il me reste un peu de pommade, ça devrait faire l’affaire. » Elle la lui lança, se réinstallant sur le canapé et mettant sa cheville sur son genou. « Si je n’en suis pas satisfaite, j’espère bien être remboursé. » Joueuse, comme à son habitude, elle se surprit à apprécier la chose. « Je n’aurais jamais parié là-dessus mais tu es plutôt doué de tes mains, tu veux pas être mon kiné ? »
Aller a une soirée avec elle directement apres le travail ? C’était une drôle d’idée, surtout un soir pareil dans la semaine, mais il était plutôt d’humeur joueur juste pour voir ce que Sasha faisait de son corps la nuit pour être en si piteux état le lendemain matin. « Et pourquoi pas ? Par contre, j’aurais mes conditions, parce que j’ai l’impression que tu me laissera en plan rapidement une fois que tu aura trop bu !» S’il y allait, c’était bel et bien pour elle et pas pour passer la soirée a danser avec des inconnus. Même si ca pourrait être drôle en un sens, mais bon, il ne voulait pas en arriver à ca, vraiment.
Elle était curieuse aussi la petite Sasha et Arthur n’était pas non plus du genre a cacher les informations alors elle fut ravie. « Oui, ou bien sur la plage, je varie les plaisirs suivant les envies.» Il n’aimait pas toujours aller aux mêmes endroits. Il n’était pas quelqu’un avec une petite habitude ou quelque chose dans le genre. Toujours besoin de nouveauté, toujours besoin de s’éveiller un peu a tout ce qui l’entour. « Beaucoup de jeux sur ordinateurs, de beaucoup de sortes. Puis j’ai une switch aussi pour quand les amis viennent. Ca fait une seine compétition je trouve. Smash Bross, Mario Kart. Ca te parle ?» Tant de petits jeux interessants et de belles soirées a rire.
Heure du massage, elle lui donna seulement de la pommade, affirmant que ça devrait aller. « Y a mieux, mais on va faire avec. » Il n’était pas un expert de tout façon, alors il se mit a travailler sans plus attendre, la cheville de la demoiselle entre ses doigts pas du tout expert. Il suivait simplement les muscles, les ligaments, cherchant a les détendre. « Même si je fais ca bien, tu vas faire genre c’était nul juste pour en avoir plus, alors c’est satisfait ou non remboursé ! » Telle était la règle. « Non, ca ne m’intéresse pas comme métier, je ne suis qu’un amateur, Je préfère sauver les jeunes femmes de la noyade ! » C’était son métier surtout, de sauver les gens. Il s’occupa donc de cette cheville pendant plusieurs longues minutes et fini le travail avant de devoir partir.
« On se tient au courant par messenger pour ce soir ? Je pense que tu vas aller faire une sieste non ? » Oh, c’était une certitude oui. Alors il la quitta sans le moindre doute qu’il n’aurait pas de nouvelles d’elle avant deux ou trois heures.
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