baila conmigo // iris
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yo estoy pa' ti las veinticuatro hora
@iris janssen
l’esprit un poil embrumé,
alva, l’est un peu avancé,
quelques verres dans le nez,
le casque jeté, j’sais pas bien où il est.
j’en ai pas mal rien à faire,
d’où se trouvent mes affaires.
les joues rosies par la chaleur, le sourire jusqu’aux oreilles, j’participe pleinement aux festivités.
j’me suis retrouvé là, sans l’avoir prévu, j’comptais me coucher relativement tôt, c’est la vérité. rentrer après la salle, m’doucher, lancer un truc à regarder à la télé, netflix ou autre.
m’suis fait attraper par des collègues -nouveaux, récents-, de la salle, quelques uns qui m’ont rapidement adopté, m’ont dit alva, tu dois venir avec nous, t’as pas le choix.
m’ont à peine laissé partir pour me doucher chez moi, m’changer. j’crois qu’ils étaient prêts à me suivre, ou m’embarquer directement, de peur que je refuse l’invitation, que j’me pointe pas.
j’sens que j’vais le regretter demain matin, quand le réveil va sonner, quand il faudra débarquer chez iris tout frais. j’vais probablement pas assumer.
le truc, c’est que ça, ça devient le problème d’alva de demain, et alva de ce soir, il profite.
il profite de la première fête à laquelle il se trouve depuis qu’il est arrivé aux états-unis. dans l’fond, ça fait pas si longtemps, j’suis là depuis peu.
j’sais plus tant si on peut me considérer comme un fêtard ou pas. vu ma fréquence de participation, j’dirais que j’suis quelque part à mi-chemin.
mais quand j’y suis, j’y suis vraiment.
go big or go home, they say.
the kind to party hard, real hard.
j’suis pourtant encore calme, j’me contente de danser, au milieu des gens,
au milieu des filles, un verre dans une main, l’autre sur une hanche,
use sans le vouloir de l’accent, à mon intérêt.
me retrouve à chanter, fredonner, les yeux rivés dans ceux de ma partenaire, la langue maternelle qui se déroule sous la langue, suave.
lève le regard un instant, une demi-seconde, et j’crois rêver.
c’est pas possible, putain, j’ai bu plus que j’pensais, c’est ça? j’ai pensé trop fort à elle, à demain, et la voilà qui débarque. j’suis victime d’une hallucination, c’est pas possible autrement.
c’est iris, l’apparition, au loin pas si loin, arrive entre les autres, munie de ses béquilles, difficile à éviter du regard.
peut-être parce que son aura prend toute la place, que ses cheveux volent trop au milieu des autres chevelures, fades.
peut-être parce que le clinquement des béquilles se fait entendre. pas tant, avec la musique.
j’crois qu’on peut tout mettre sur le compte des quelques verres, j’crois que c’est ce qu’on va faire, pour le reste de la soirée.
partenaire de quelques danses tente de captiver à nouveau mon attention, en vain.
claque un baiser sur sa joue -reste poli-, et disparais, m’en vais rejoindre iris, me glisse à travers la petite foule, aucune idée depuis combien de temps elle est là, à cette soirée.
- iris, ¿que estás haciendo aquí?
l’espagnol sorti naturellement, sans même m’en rendre compte, lui fais face, le regard qui se veut réprobateur.
- t’es pas censée être en train de te reposer, plutôt?
dit-il, alors qu’il est tipsy, deux minutes après avoir été en train de chanter son plus beau refrain.
Cela faisait neuf mois qu'Iris n'avait pas quitté sa maison le soir pour une soirée, Tristan avait insisté en lui parlant d'une soirée d'un ami en commun et en disant qu'il serait là en cas de problèmes. La jeune pilote ne recevait les gens chez elle et très peu de personne depuis cet accident ; ses deux meilleures amies, Trsitan, sa mère ou encore son équipe. La fête c'était bien loin de son quotidien depuis quelques mois et c'était mieux ainsi mais ce soir elle avait envie de voir des gens, c'était rare. Depuis qu'elle avait commencé la rééducation avec Alva les choses n'étaient plus les mêmes, ils parlaient beaucoup tout les deux et elle prenait conscience que peut-être elle avait besoin des autres et de s'ouvrir à eux.
Enfilant un petit crop-top blanc et une jupe en satin et se faisant un peu jolie, c'était décidé elle allait y aller mais pour cela elle allait avoir besoin d'un peu d'aide. C'est Casey son agent de sécurité et garde du corps qui répondit présent, ce dernier accepta de l'accompagner et de la déposer à la soirée pour rentrer chez avec Tristan qu'elle se débrouillerait. Iris avait promis à Casey de l'appeler en cas de problème, un vrai ami en plus d'être chauffeur, agent de sécurité et garde du corps. Ce soir il n'y aurait pas de problème.
Une fois sur place, Iris se déplaça avec ses béquilles même si c'était beaucoup mieux pour la marche mais elle avait préféré les prendre pour ne pas faire trop d'efforts, demain elle avait une séance avec son kiné alors ne pas trop faire de bétises. Saluant quelques personnes, Iris était ravie de revoir quelques têtes connues surtout après tout ce temps, eux étaient vraiment adorables avec elle voulant l'aider. C'est là en regardant la foule présente qu'elle le vit déchaîner sur la piste de danse du salon : Alva. Là les problèmes allaient venir elle en était sûre. Lui croisa son regard et arriva rapidement vers elle visiblement en colère et commença à parler en Espagnol, "Hola Alva ! Je ne parle pas Espagnol ..." lança t-elle en le regardant dans les yeux avant de l'entendre reprendre. Alva ne semblait pas apprécié qu'elle soit là au lieu de se reposer pour la séance du lendemain, "Je suis juste venue faire un coucou, j'ai dormi cet après-midi et pas marché de la journée pour venir ce soir ... moi aussi j'ai le droit de voir des gens même si je suis blessée mais je me sens bien, si jamais il y a Tristan qui doit être dans le coin. Je ne compte pas danser, ni même boire. Juste voir des gens, j'vois pas en quoi ça pose problème. Pour ton information, je n'ai pas conduis c'est mon garde du corps qui m'a déposé et si j'ai besoin je peux l'appeler sans soucis" se contente t-elle de dire sans attendre. Pourquoi se permettait il de lui parler de la sorte, d'accord il était son kiné mais pas son père, Iris était quand même libre un minimum. Elle avait été enfermé pendant neuf mois, une soirée lui ferait du bien d'ailleurs elle avait accepté sachant qu'elle se poserait dans un canapé, sans boire ou faire de folies. La jeune femme se sentait bien, les douleurs étaient beaucoup plus calmes et ce soir elle souhaitait juste voir des gens qu'elle n'avait pas vu depuis des mois et des mois. "En tout cas je vois que toi tu as le droit de t'amuser c'est cool" lança t-elle en faisant référence à son état qui était assez avancé, la gueule de bois de demain serait mignonne !
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@iris janssen
j'suis là, face à iris, l'esprit suffisamment clair malgré la brume pour voir ce qu'il se passe, pour voir qu'elle est en soirée, pour voir qu'elle va faire la fête, et,
tout ce qui me vient -bêtement- en tête, c'est l'idée qu'elle pourrait encore plus se blesser. qu'elle pourrait danser, tomber, boire, ou juste se faire percuter.
alors j'ai l'air mécontent quand j'arrive, on pourrait croire que j'vais me mettre à l'engueuler, et,
peut-être que c'est un peu ce que je fais, c'est vrai.
j'crois que c'est plus une morale, que j'essaie de lui faire, lui transmettre dans le regard.
l'espagnol qui sort de la bouche, m'en rends pas compte, et relève même pas, quand iris me le fait remarquer.
la regarde dans les yeux, attentivement, et l'écoute -un peu moins attentivement-, j'essaie d'en placer une, de répondre, me défendre,
mais elle continue sa tirade, et je sirote mon verre, toujours en main.
alors j'me fais les réponses dans ma tête.
j'ai pas dit que t'avais pas le droit de voir des gens, iris, juste-
la voilà qui passe déjà à autre chose.
puis tristan, il va faire quoi, te porter?
c'est juste mon avis, j'crois pas que ça change grand chose qu'il soit là.
dios mío, encore heureux que t'as pas conduit, il manquerait plus que ça, tiens.
je garde, garde, et me contente de hocher la tête.
- j'dis juste que rester debout une soirée entière, c'est mauvais pour toi.
à tel point que ça serait toujours mieux que t'ailles marcher sans béquilles pendant deux heures d'affilée.
- ¿qué? es sólo una copa, estaba-
m'arrête au milieu de ma phrase, me demande pourquoi je suis en train de me justifier.
- toi aussi t'as le droit de t'amuser, iris, c'est pas la question. j'suis personne pour t'empêcher, puis, au contraire, c'est vraiment bien que tu sois sortie de chez toi.
me rapproche au fil de ma phrase, pour être sûr de me faire entendre.
- mais comment tu comptes faire, si tu te fais percuter? si on te fait tomber?
toujours réprobateur, mais l'inquiétude se fait quand même entendre, dans la voix.
Jamais Iris n'aurait pensé trouver Alva ici dans cette soirée, elle ne savait même pas qu'il connaissait les mêmes personnes qu'elle, enfin c'est Tristan qui lui avait parlé de la soirée donc techniquement c'est pas elle qui connaissait les gens. En arrivant ici, elle fut accueillis par quelques connaissances et même des amis qu'elle n'avait pas vu depuis l'accident. La plupart de ses amis n'étaient même pas venues la voir, juste des coups de fil et sms, en même temps elle avait refusé de voir qui que ce soit chez elle. Alva lui semblait choqué et en colère de la voir là alors qu'elle devait se reposer, il lui fit bien comprendre. Selon lui, rester une soirée debout c'était mauvais pour elle "Alva, regardes derrière toi, tu vois les fauteuils et les canapés ? Je pensais poser mes fesses là bas et ne pas bouger, juste discuter avec les gens, profiter de la musique rien de plus" dit -elle simplement en pointant du doigts l'endroit où elle pensait s'installer. Une nouvelle fois il se mit à parler en espagnol ce qui fit sourire un peu Iris, c'était mignon à entendre avec ce petit accent, "je ne sais pas ce que tu dis mais c'est charmant" se contente t-elle de lui dire avec un sourire sur les lèvres malgré le bruit qu'il y avait autour d'eux.
Lui reprit en disant qu'elle avait le droit de s'amuser, qu'il n'était personne pour l'empêcher et que c'était bien qu'elle sortie de chez elle mais elle pouvait se faire percuter et même tomber. Okay il marquait un point mais si elle allait s'asseoir rien de tout ça n'allait se passer. "Je vais faire attention je te promets, je compte prendre un verre de soda et m'asseoir, ça te va comme ça ? Je ne vais pas me mettre en danger et dès que je suis fatiguée j'appelle pour qu'on me ramène à la maison .. Je peux juste faire ça non ? " demande t-elle simplement le regardant. Alva connaissait son métier et ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose, c'était gentil de sa part mais là rien n'allait lui arriver. Iris avait été dans de nombreuses soirées ici ou encore durant les courses pour savoir quand les choses pouvaient devenir dangereuses. Elle n'allait pas rester durant des heures, c'était juste un petit coucou, passer du temps avec quelques amis de longue date, voir son meilleur ami et repartir.
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je tourne la tête, tourne quasiment tout mon corps avec, à commencer par le torse, me tourne pour regarder derrière moi, aussitôt qu'elle me dit de le faire, presque en alerte,
mais c'était juste les fauteuils, qu'elle voulait que je voie.
alors je la regarde à nouveau, hoche légèrement la tête. j'devrais peut-être me sentir gêné, d'avoir réagi aussi fort,
pour l'instant j'suis juste soulagé, qu'elle ait pas prévu de faire des folies.
une soirée dans un fauteuil, au final, c'est rien, c'est plus que correct,
c'est juste l'environnement autour, qui laisse à penser, que quelque chose pourrait lui arriver.
me prend de court iris, avec son compliment, quand j'ai une nouvelle fois laissé l'espagnol prendre place.
charmant.
c'est moi, qu'elle trouve charmant?
ou bien l'accent,
peut-être la langue.
j'suis pas bien certain, mais j'suis bien déstabilisé, pourtant. c'est son sourire, qui est loin de m'aider à retrouver mes moyens. si la lumière dévoilait mon visage, on verrait mes joues rosir probablement. un fin mélange d'alcool, de chaleur, et du compliment, s'infiltre sous ma peau.
- gracias. j'disais rien d'important.
j'crois? j'ai perdu le fil de mes pensées, j'sais plus bien où j'en étais.
elle continue, iris, se justifie, tente de me rassurer, me promets qu'elle fera attention, pas de folie, qu'elle rentrera pas tard,
me fais retirer mes gardes, finalement.
j'hoche la tête, à nouveau.
- non mais.. tu fais ce que tu veux, tu sais.
j'suis vraiment personne pour l'en empêcher, lui interdire quoi que ce soit. j'me contenterais de la surveiller de loin, j'crois.
me décale finalement pour la laisser passer, et mon regard glisse, sur ses longues jambes, sa jupe courte, première fois que je me permets de la regarder,
regarder sa jambe dans un autre contexte, que celui de la soigner.
joder, elle a des jambes pour lesquelles on irait se damner.
léger soupir quand je détourne enfin le regard -pas même conscient, trop embrumé pour penser que ça pourrait la gêner-, me noies quelques secondes dans mon verre, maintenant fini.
- j'vais aller te chercher à boire, tu veux quoi?
j'peux au moins faire ça, non?
au moins ça.
- à part si tu veux que je t'aide- enfin.. j'sais pas.
les épaules haussées, les mots presque murmurés, le regard qui dérive à nouveau, le long de son dos.
Jamais Iris n'aurait pris des risques pour cette soirée si elle se savait en danger, il devait y avoir quelques amis, son meilleur ami et en cas de besoin son garde du corps pourrait revenir sans soucis. Ce qu'elle n'avait pas prévu c'était de voir Alva ici, lui semblait s'inquiéter pour elle et penser que ce n'était pas le meilleur endroit pour elle. Rapidement Iris le rassura en montrant des fauteuils où elle pensait s'asseoir, elle savait bien que rester debout des heures c'était pas possible et le pire c'est qu'elle ne pourrait même pas danser alors qu'elle adore ça. Alva se mit à parler en espagnol, c'était réellement charmant c'est pourquoi la pilote lui fit remarquer, aucune idée de ce qu'il pouvait dire vu qu'elle ne parlait pas la langue. « Tu devrais m'apprendre la langue durant nos séances, j'aime beaucoup » se contente t-elle de dire en souriant à son kiné espagnol.
Iris le rassura de nouveau en disant qu'elle n'avait pas prévu de faire de folie ou encore de rester jusqu'à pas d'heures, timidement il hocha la tête en disant qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait. « Vraiment j'ai le droit ? Dans ce cas je vais prendre une tequilla et monter sur la table pour danser ou peut-être rentrer en voiture » lança t-elle pour le taquiner, c'était évident qu'il ne serait pas d'accord mais Iris trouvait ça vraiment drôle de lancer ce genre de chose. Lui se décala un peu pour qu'elle puisse passer à côté de lui direction les canapés avant qu'il ne se propose d'aller lui chercher un verre à moins qu'elle ait besoin de lui. « Je veux bien un soda, peu importe mais profites de ta soirée Alva, ne t'embête pas avec moi et amuses toi ... » lui dit-elle en tournant légèrement la tête vers lui et voyant par la même occasion le regarda d'Alva sur elle. Iris ne fit aucune remarque mais un léger sourire se posa sur ses lèvres. La jeune femme arriva à hauteur du fauteuil où elle s'installa en posant ses béquilles au sol, s'asseoir était devenu plus agréable et moins douloureux pour sa jambe et c'était une petite victoire pour elle. A peine quelques secondes plus tard Alva était déjà là devant elle avec un verre pour elle en main, souriant simplement elle prit le verre en main « merci c'est gentil … dis moi tu n'es pas venu en moto ou même en voiture quand même ? » demande t-elle, c'était à son tour de poser les questions intéressantes.
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@iris janssen
j'ai ma réponse sans l'avoir demandé, et j'me trouve idiot très rapidement,
à aucun moment donné c'était moi, qu'elle a pu trouver charmant, et j'crois que j'en suis soulagé. c'est uniquement l'espagnol, qui lui plaît.
- j'crois pas que je serais un très bon prof..
et j'dois bien avouer, qu'au fond, probablement que ça m'emmerderait.
parce que j'ai tendance à jurer en espagnol, lâcher tout ce qui me passe par la tête en espagnol, et j'trouve ça bien pratique d'être entouré de quelqu'un qui m'comprend pas.
ça me laisse cette liberté de m'exprimer comme je l'entends, sur ce que je l'entends.
je lui lâche du lest un peu, à iris, me dis que j'ai peut-être exagéré c'est vrai, puis, c'est une adulte iris, elle sait encore ce qu'elle fait, et elle fait ce qu'elle veut,
mais elle en rajoute une couche aussitôt, et moi j'me rends pas compte qu'elle le fait exprès pour me titiller, j'tombe directement dans le panneau.
- mais pourquoi tu ferais ça, voyons? non, fais pas ça! enfin, une tequila si tu veux, mais au fond de ton fauteuil! iris, tu veux ma mort?
j'suis un brin désespéré, ça y est. et j'le sais, j'vais devoir passer ma soirée à la surveiller.
j'étais en paix, un instant, et la crainte m'est vite revenue, de la trouver debout sur une table. ou pire. de la prendre à rentrer chez elle en conduisant.
- un soda, j'vais te chercher ça tout de suite.
j'm'embête pas, sinon j'le proposerais pas. et j'm'embête encore moins avec toi, j'crois.
me sors de mes pensées rapidement, regarde ailleurs que son corps, en l'espace d'un instant, et file à la cuisine.
je la retrouve bien installée au fond d'un fauteuil, son soda dans une main, un verre d'alcool dans l'autre pour moi, nouvelle tournée. je fais attention de lui tendre le bon verre, qu'elle se retrouve pas malencontreusement à boire quelque chose qu'elle n'aime pas.
et je reste là. planté devant elle.
j'voudrais faire la conversation, j'suis pas certain comment.
d'un coup d'oeil autour de moi, je remarque que quelques uns fument sans gêne à l'intérieur, alors j'me permets de me sortir une cigarette du paquet, l'allume, quand iris prend la parole.
sourire enfantin qui se colle au visage, je tire sur la cigarette une première fois, souffle la fumée au loin, pour ne pas la déranger.
- j'suis pas venu en moto ou même en voiture.
gamin fier de sa blague, me contente de répéter ce qu'elle a dit.
- tranquila iris, todo está bien. c'est mon dernier verre, et j'vais pas repartir tout de suite.
alors, j'ai le temps de bien décuver, avant de devoir prendre la route.
qui sait, à tout moment, j'y passe la nuit, ici.
Quand Alva parlait espagnol c'était vraiment charmant et encore plus avec son accent, très beau garçon d'accord mais encore plus lorsqu'il parlait en espagnol, malheureusement la jeune pilote ne connaît pas beaucoup cette langue. Iris lui demanda de lui apprendre mais selon lui il ne serait pas un très bon professeur, « dans ce cas je vais devoir trouver quelqu'un qui m'apprenne pour te comprendre » dit-elle simplement avant de le rassurer sur ses plans durant la soirée.
Très vite la situation fut assez drôle car elle le fit tomber dans le piège comme quoi elle allait boire, danser et conduire, la tête qu'il faisait fit mourir de rire la brunette et Alva lui demanda même si elle voulait sa mort. « Nooooooooon mais te faire tomber dans mon piège je trouve ça très drôle, tu crois tout ce que je te raconte .. je peux pas boire à cause de mes cachets, je suis pas sûre que ça fasse très bon mélange » répondit-elle en étant sérieuse, les médecins l'avaient prévenu de ne pas mélanger l'alcool avec son traitement, elle espérait secrètement pouvoir l'arrêter rapidement mais actuellement ça aidait beaucoup à contrôler la douleur. Alva lui proposa son aide pour prendre de la boisson ou autre, Iris le rassura en disant qu'il pouvait s'amuser et qu'elle se débrouillerait mais finalement il alla lui chercher un soda. La jeune femme surprit le regard d'Alva sur elle, ce n'était pas du tout le même regard que durant leur séance, là ils n'étaient pas dans l'ambiance très pro que mettait Alva durant les séances.
Installée dans son fauteuil, Iris le vit se faufiler dans la foule avec deux verres en main avant de lui tendre son soda, le remercia avec un sourire la pilote lui demanda comment il était venu à cette soirée, il était hors de question qu'il reprenne le volant. Le père d'Iris était décédé dans un accident de voiture quand elle était petite, elle avait même frôlé la mort. Hors de question qu'elle le laisse faire ce genre de connerie. Alva tira sur sa cigarette avant de lui confier qu'il n'était pas venu en moto ou en voiture, « hum j'espère bien sinon j'te ramène et même si c'est ton dernier verre, c'est clair ? » demanda t-elle sans attendre, en réalité elle ne demandait pas mais elle imposait la situation à Alva. Iris était le genre de femme à prendre soin des gens autour d'elle, peut-être plus d'eux que d'elle même. « Allez vas t'amuser, ne restes pas avec l'handicapée que je suis … à ta place je serais déjà sur la piste de danse en train de mettre le feu » confia t-elle avant de prendre un soda, Iris adore danser et jamais elle ne loupe l'occasion de danser durant une soirée, elle ne veut pas non plus être le boulet avec qui on reste car elle ne peut pas danser.
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elle m'annonce qu'elle compte trouver quelqu'un pour lui apprendre l'espagnol iris, et ça m'rassure pas, ça m'arrange pas non plus.
j'peux pas non plus lui refuser, lui demander de n'pas le faire. j'me dis que, tant pis, la prochaine fois qu'on se voit, j'lui apprendrais deux-trois mots moi-même, ceux que je dis le plus, histoire qu'elle se sente pas mise à part.
c'est bête de ma part de pas vouloir qu'elle me comprenne chaque fois que j'parle, j'crois. c'est pas comme si je disais des trucs importants non plus, des trucs à cacher.
j'tombe directement dans son piège, elle joue avec mes nerfs, avec ma crédulité due à l'alcool, et ça a l'air de bien la faire rire.
ça m'fait froncer les sourcils, au début, mais j'peux pas rester bien longtemps contrarié, quand je vois le grand sourire sur son visage.
- arrête de te foutre de moi, t'es terrible!
moi, j'm'inquiétais sincèrement pour elle. j'étais désespéré, épuisé, d'avance. mais je m'inquiétais vraiment. j'souris, pourtant.
à la mention de son traitement, du mélange interdit avec l'alcool, j'me dis que j'ai vraiment rien à craindre. non pas qu'ça soit un problème, encore une fois, si elle venait à boire. ça serait juste bien plus difficile pour elle de marcher.
ah puis, s'il le fallait, j'irais la porter.
bien que, son meilleur ami soit dans les parages alors, probablement qu'elle aurait pas besoin de moi.
probablement que j'devrais lui foutre la paix. la laisser profiter.
elle voit suffisamment souvent ma tête, elle a peut-être envie de profiter de s'amuser, de sa soirée, sans m'avoir dans le champ de vision, encore.
- oui m'dame, c'est clair comme de l'eau de roche. muy claro, señorita.
m'amuse à jouer le traducteur, répète mes mots en espagnol. la vérité, c'est que oui, j'suis venu en moto, bien sûr que j'suis venu en moto.
mais j'suis trop gamin, trop joueur, trop amusé pour prendre ses mots au sérieux. m'amuse même à lui faire un petit salut militaire, suite à ses exigences.
- j'y vais, j'y vais, je dégage, pardon pour le dérangement.
petite révérence face à la royauté, nouveau regard sur ses jambes. j'plaide coupable. j'ai juste pas pu m'en empêcher.
- j'vais enflammer tout ça pour toi, parce que tu peux pas. mírame.
m'en vais à reculons, déjà en train de danser plus ou moins. j'retrouve sans le vouloir ma partenaire de danse d'avant, qui a l'air plus que ravie que je sois de retour.
et je tente, de laisser iris en paix, d'arrêter de veiller. jette un coup d'oeil de temps à autres, m'assure que tout va bien. finis ma cigarette, en allume une autre. chante à nouveau dans l'oreille de ma partenaire, main sur sa hanche.
et j'fais durer mon verre. j'promets d'essayer de vraiment faire en sorte que ce soit le dernier.
C'était si drôle de voir Alva tomber dans le piège, à chaque fois il tombait dedans et Iris ne pouvait que rire, d'ailleurs il lui demanda d'arrêter de foutre de lui ajoutant qu'elle était terrible, « je suis si forte, pourquoi arrêterais je ? Je crois que ça devient ma passion » demanda t-elle avec un grand sourire. Quand on apprend à vraiment connaître Iris on découvre une personne qui aime taquiner, rire et s'amuser, c'est cela qu'on voit quand on passe la carapace. Le rassurant comme elle le pouvait, la pilote ajouta qu'avec son traitement l'alcool n'était pas conseillé et elle comptait bien écouter les médecins, en réalité elle voulait juste arrêter le traitement et continuer sa vie normalement.
Une fois qu'il lui apporta sa boisson, Iris s'inquiéta de savoir comment il était venu à cette soirée que ce soit en moto ou en voiture il était hors de question qu'elle le laisse repartir comme ça, il avoua qu'il ne conduisait pas et que de toute façon c'était son dernier verre. Iris fronça les sourcils et le regarda en lui disant qu'elle le ramènerait si besoin, « arrêtes de te moquer de moi, je suis sérieuse Alva. Regardes ce qu'un accident peut faire, tu as vu dans quel état je suis ? Joues pas avec ça. J'ai une idée … tu me ramèneras ce soir, comme ça je suis sûre que tu trouveras une solution. Okay ? » demanda t-elle fièrement. Elle venait de marquer un point. Lui avait-il menti ? Elle ne le savait pas mais ne prendrait aucun risque.
Alva l'écouta et partit danser comme un petit fou, au moins il y en a un qui peut s'amuser mais avant de la quitter, Iris repéra une nouvelle fois le regard d'Alva sur elle, bien différent ça elle avait raison. Lui allait enflammer le dancefloor pour elle, bêtement elle ne put s'empêcher de rire en l'entendant dire ça. Iris était dégoûtée de ne pas pouvoir danser, il ne fallait pas qu'elle soit poussée par qui que ce soit et sur ce point Alva avait totalement raison alors elle était posée seule sur les fauteuils, aucune trace de son meilleur ami ou des filles. Bizarre. Terminant sa boisson, Iris ne leva à la fin de la chanson pour tester sa jambe, la douleur était assez calme alors elle décida d'aller vers Alva et sa cavalière, « excuses-moi, je peux te voir deux secondes ? » demanda t-elle à son kiné en faisant un léger sourire à sa partenaire. « Fais moi danser ... » lui ordonna t-elle en lui tendant sa main, Alva fit une drôle de tête, peut être choqué de la demande. « J'ai reposé ma jambe toute la journée, je n'ai pas mal … promis, si c'est le cas je te le dirais d'accord … ? Allez tu es mon kiné et aujourd'hui je n'ai pas eu ma séance alors c'est comme-ci c'était ma séance, promis je ne t’écraserai pas les pieds » ajoute t-elle sans attendre. Iris avait vraiment envie de danser et elle savait parfaitement que si elle le faisait avec lui, jamais rien ne lui arriverait, Alva prendrait soin que personne ne la percute et encore moins qu'elle tombe.
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visiblement une nouvelle passion qu'elle vient de se découvrir dans sa vie, iris, une activité à laquelle elle est douée, celle de me faire marcher. et j'me promets dans un coin de la tête que je vais faire attention maintenant, que je vais faire en sorte d'être moins crédule.
encore faut-il que je m'en rappelle demain.
elle, par contre, il lui faut peu de temps pour qu'elle voit clair dans mon jeu, et qu'elle comprenne que j'suis absolument pas sérieux, sur mon mode de transport.
- iris, c'est absolument pas comparable-
je m'apprête à lui dire que j'suis absolument pas bourré, que la moto que je conduis aussi, ça n'a aucun rapport avec ce qu'elle pilote, sur les circuits. deux situations vraiment pas comparables. mais elle continue, elle me prend de court.
- d'accord. d'accord, je te ramène ce soir.
mais j'ai encore aucune idée de comment j'vais faire ça. j'suis venu en moto, moi, pas en voiture. j'ai qu'un seul casque. elle a ses béquilles.
j'voudrais encore moins prendre la responsabilité de faire monter quelqu'un derrière moi. j'le ferais pas même après une seule bière, c'est même pas une question de la quantité d'alcool ingurgité.
mais là aussi, j'le mets de côté.
c'est un autre problème pour le alva du futur.
alva du présent, lui, n'a aucun problème, aucun soucis, rien à penser.
j'me contente de me déhancher, chanter, fumer, boire, et, de temps à autres, voler quelques baisers, à ma partenaire de danse. doux, légers, les baisers.
rien de sérieux, juste le genre à accompagner l'ambiance présente.
les minutes passent, j'fais plus tant attention à ce qu'il se passe autour de moi, et j'me retrouve pas mal surpris par la voix d'iris, dans mes oreilles. je tourne la tête aussitôt, fronce un peu les sourcils, de la voir juste là, juste à côté de nous, debout.
j'ai pas le temps de protester, qu'elle me surprend d'autant plus, avec son ordre. c'est même plus une requête à ce stade-là, avec le ton qu'elle emploie. c'est un ordre. et j'crois que ce qui me surprend le plus dans ça, c'est à quel point j'peux apprécier une fille qui prend les devants, et vient prendre directement ce qu'elle veut.
- ay, tu serás mi muerte, iris.
j'suis foutu. j'suis foutu, parce que j'peux même pas lui refuser ça. elle a déjà tous ses arguments sortis avant même que j'ai pu protester.
un regard jeté à la fille qui dansait précédemment avec moi, petit sourire pour me faire pardonner. j'voudrais lui dire qu'on se retrouvera plus tard, mais j'suis plus bien certain.
de toute façon, elle a rapidement disparu, probablement mal pris que je la laisse tomber comme ça.
- j'espère pour toi que tu sais déjà danser, de base. et j'considère pas ça comme une séance, ça va à l'encontre de ce que tu devrais faire. c'est pas professionnel. j'suis pas ton kiné, ce soir.
j'suis pas ton kiné, sinon, j'me permettrais pas ce que je fais.
le rapprochement, le bras qui glisse de sa hanche à son dos, cale la main fermement au creux de ses reins.
- t'es sûre de vouloir danser, iris? c'est pas un slow dance.
on est plutôt dans des sons langoureux, j'ai peur qu'elle se fasse mal en voulant suivre le rythme. j'ose espérer qu'elle me le dirait sincèrement, si elle venait à avoir mal.
allez alva, une seule danse, et elle retourne s'asseoir. tu peux bien faire ça pour elle.
le tout, c'est juste de pas penser à les jambes, son dos, que j'ai déjà regardé sous plusieurs angles.
au moins, de près, j'pourrais pas laisser mon regard divaguer.
Iris tient tête en lui disant que c'était comme ça, pour lui ce n'était pas comparable, « mon père est mort dans un accident de voiture quand j'étais enfant Alva, crois moi que tu ne prendras pas le volant avec moi ici ce soir » lança t-elle sans attendre, là c'était comme une claque invisible qu'elle venait de lancer. C'était rare qu'elle parle de son père, c'était douloureux pour elle et même après toutes les années. Iris trouva la demande parfaite qui allait empêcher Alva de faire n'importe quoi, il allait la ramener et n'avait pas le choix ce qu'il accepta. « Très bien, et merci » dit-elle en souriant légèrement avant de le voir partir danser sur la piste, elle avait réglé un sacré problème et avec son caractère elle n'aurait jamais laissé tomber.
La brunette avait terminé son soda tout en regardant autour d'elle mais aucune trace de son meilleur ami ou de ses amies, personne ce qui lui semblait bizarre. Iris mourrait d’ennuie et jalousait les personnes sur la piste, c'est pour cela qu'elle se mit debout pour tester sa jambe afin de savoir si elle en était capable. Heureusement pour elle c'était le cas, la douleur n'était pas présente et c'était sans doute dû à son repos de la journée, sans attendre elle partie vers Alva en s'excusant auprès de sa cavalière en lui demandant de la faire danser. Il semblait surpris et déconcerté par cette demande avant de parler une nouvelle fois en espagnol, Iris quand à elle se contenta de lever les yeux aux ciel en l'entendant faire. Sa cavalière partit visiblement en colère contre elle, c'est pas grave après tout elles ne se connaissaient pas du tout, Alva se tenait devant elle en lui demandant si elle savait danser et que là ce n'était pas une séance. Ajoutant même qu'il n'était pas son kiné ce soir avant de s'approcher d'elle faisant glisser son bras en bas de son dos, sa main posé sur ses reins, effectivement ce n'était pas une séance. « Je sais parfaitement danser, je suis vexée d'entendre tes doutes » lança t-elle en passa ses bras autour de son cou pour retrouver son visage proche du sien. Une nouvelle fois il lui demanda si elle voulait danser, « Bon soit tu me fais danser, soit je vais danser avec quelqu'un d'autre, je suis sûre que lui il voudra danser avec moi » se contente t-elle de lui dire en montrant un gars totalement bourré non loin d'eux. C'était à Alva de choisir ce qu'il voulait faire mais Iris était bien décidée à danser, cela faisait neuf mois qu'on l'empêchait de faire ce qu'elle voulait vraiment, là depuis qu'il était arrivé dans sa vie elle faisait en sorte de l'écouter et de suivre ses directives. Iris retira ses bras du cou d'Alva en se poussa légèrement de son emprise mais il la tenait assez fermement, "je veux juste danser Alva ..." dit-elle en le regardant dans les yeux. Elle était prête à aller avec ce gars complètement ivre et de planter l'espagnol sur la piste.
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@iris janssen
la confession d'iris parvient à mes oreilles au final un peu au pire moment. parce que j'suis pas sobre, parce qu'on repart vite sur elle qui pousse à me convaincre de soit ne pas conduire, soit la ramener chez elle. et j'crois que si elle me balance ça comme ça, c'est probablement parce qu'elle a pas envie d'épiloguer dessus.
alva, iris ne veut pas de tes condoléances, alors ferme ta bouche et tiens-toi à carreaux.
j'suis jamais bien à l'aise de toute façon, face aux situations tristes, face à la détresse des gens. il manquerait plus qu'elle se mette à pleurer, et j'serais incapable de savoir quoi faire.
mais tout ça, ça finit loin, bien loin de nos pensées.
on finit sur la piste, au milieu des gens, des danseurs, des éméchés, iris juste à mes côtés, ou plutôt, pile en face de moi.
iris qui fait fuir ma partenaire de danse, partenaire possible de nuit, de soirée. d'accord, probablement pas de nuit, maintenant que je me suis engagé à ramener iris chez elle.
j'en sais rien, j'aurais au moins pu réussir à récupérer son numéro, mais elle a fui, très visiblement mécontente.
iris, elle, a l'air bien contente d'avoir réussi à obtenir ce qu'elle veut. et dieu sait à quel point elle peut être têtue quand elle a décidé d'avoir quelque chose.
moi qui me croyais capable de lui tenir tête en tous points, j'y arrive pas cette fois-là. peut-être parce que ça m'arrange bien, en un sens. de pouvoir apprendre à la connaître en dehors des séances, pouvoir passer du temps avec elle.
ouais enfin, j'suis pas certain que vous allez beaucoup parler, là.
j'voudrais juste m'assurer qu'elle sait ce qu'elle fait, qu'elle sait danser, qu'elle est sûre d'elle. résulte en une iris qui boude rapidement, tente de s'échapper.
- quédate aquí.
je la tiens plus fermement, l'empêche de s'en aller, et replace un de ses bras autour de mon cou. j'ai pas regardé, le type qu'elle a désigné, j'ai pas lâché son visage du regard, pas quitté ses yeux des miens.
- alors dansons. t'attends quoi? montre-moi ce dont t'es capable, si tu danses si bien que ça.
petite provocation dans le regard, petit sourire au coin des lèvres, narquois. j'suis curieux de voir comment elle se débrouille.
moi, j'me remets déjà à danser, garde la main contre son avant-bras, l'autre toujours dans son dos.
- baila conmigo, iris.
L’aveu d'Iris lui avait fais comme un électrochoc, jamais elle n'en parlait si ouvertement mais si c'était la seule façon pour qu'Alva ne prenne pas de risque ce soir c'était la meilleure chose à faire. Iris sait trop bien ce que cela fait de perdre quelqu'un qu'on connaît. La jeune femme avait patienté sur son fauteuil, attendant de voir quelqu'un qu'elle connaissait mais l'appel de la piste de danse était trop important.
C'est pour cela qu'elle se leva seule direction Alva et qu'elle lui ordonna de danser avec elle, totalement surpris ce dernier accepta sans savoir quoi dire de plus, la pilote savait ce qu'elle voulait dans la vie. Au départ il était plutôt septique pour cette danse de peur qu'elle se fasse mal mais encore une fois Iris lança un ultimatum de danser avec un autre. Lui la tenait déjà fermement et refusa de la laisser partir en remettant le bras de la jeune femme autour de son cou. Il reprit la parole pour lui dire de danser et de lui montrer ce dont elle était capable, un petit ultimatum ? Iris espérait sincèrement être à la hauteur et que sa jambe ne lui fasse pas faux bon. « Ne me lâches pas et par pitié ne marches pas sur les pieds » lança t-elle en faisant un clin d'oeil à Alva, autour qu'elle continue à le taquiner comme elle sait si bien le faire. S'approchant de lui elle commença à danser sur le rythme de la musique, balançant ses hanches de droite à gauche tout en le regardant avec un léger sourire. Cela faisait quelques temps qu'elle n'avait pas dansé, cela lui avait énormément manqué, Iris était le genre de personne à rester sur la piste durant des heures, à lancer la musique, chantonner, danser dans tout les sens. Alva ne se rendait pas forcément compte à quel point c'était important pour elle, que ce moment comptait vraiment et que pour une fois depuis l'accident elle pouvait s'amuser. Tout les deux étaient quand même beaucoup trop proches, la jeune femme en avait conscience mais elle n'avait pas envie d'arrêter bien au contraire. Iris continua à danser en faisant attention de ne pas se blesser d'avantage, bougeant avec Alva sur le rythme de la musique posant sa main sur sa nuque pendant que l'autre se posa sur son torse.
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@iris janssen
j'peux pas m'empêcher de rire légèrement quand elle me prie de ne pas lui marcher sur les pieds. la lâcher, c'est sûr et certain que j'le ferais pas, j'en ai aucune intention. j'la laisse déjà pas s'en aller quand elle tente de glisser hors de mes bras.
j'le sais que c'était uniquement pour me titiller, me provoquer, me pousser à danser avec elle, et j'dois dire que ça a bien marché, puisqu'elle est encore là, devant moi.
mais la lâcher, ça, j'le ferais pas.
- marcher sur tes pieds? tu m'connais visiblement pas. j'suis un excellent danseur moi, les filles se battent pour pouvoir danser avec moi.
c'est dit à la blague, un brin d'humour, mais c'est pas si faux.
dans les clubs, les filles se bousculent pour danser avec moi, mais c'est probablement pas pour mes talents de danseur. pas autant que pour ma gueule d'ange, j'en suis conscient.
pour autant, je danse vraiment bien.
je la laisse complètement mener la danse, d'une part pour sincèrement voir ce dont elle est capable, découvrir ses talents de danseuse. d'autre part pour éviter de l'emmener avec moi, et qu'elle se fasse mal.
je suis ses pas, la laisse se rapprocher, ferme les yeux, approche nos visages, ma tempe contre la sienne.
j'me laisse complètement porter par la musique, par ses mains contre moi, resserre doucement mes doigts dans le bas de son dos, serre sa peau.
son parfum vient à mes narines rapidement, et j'suis pas certain que tout ça soit une bonne idée, pas pour la relation professionnelle qu'on a. pourtant, j'peux pas m'en empêcher, et j'ai pas envie que ça s'arrête.
alors demain, j'aurais qu'à mettre ça sur le compte de l'alcool, et faire comme si de rien n'était.
et pour l'instant, on va continuer de danser.
Alva la tenait fermement et n'avait pas l'intention de la lâcher, cela se voyait et dans le fond Iris trouvait ça rassurant, tout les deux se mirent à danser après qu'elle lui ait demandé de ne pas marcher sur ses pieds. Selon lui ça ne risquait pas d'arriver, qu'il était un très bon danseur et que les filles se battaient pour lui, « il suffit que j'arrive pour que la fille en question prenne peur c'est triste pour toi, je suis désolée ... » se contente t-elle de dire en riant alors qu'elle commençait à danser avec lui. C'est vrai qu'il se débrouillait plutôt bien.
Bougeant ses hanches de gauche à droite, Iris se rapprocha de lui en posant une de ses main contre son torse et l'autre sur sa nuque, quand à lui il la tenait en bas du dos et elle sentit ses doigts se crisper. Leurs visages étaient si proches, tempe contre tempe tout les deux dansèrent simplement sans réfléchir à quoique ce soit, après tout ils s'amusaient et cela faisait bien longtemps que ce n'était pas arrivé à Iris. Prenant la main d'Alva elle fit un petit tour en faisant bien attention de ne pas se faire mal, elle se retrouva contre son torse toujours la main dans la sienne qu'elle tenait contre elle. Iris savait parfaitement que si elle venait à se faire mal ou alors à danser comme une folle il n'allait pas apprécier la blague alors elle faisait en sorte que ses mouvements soient lents même si elle était toujours dans le rythme. La jeune femme jeta un coup d'oeil à son partenaire de danse qui semblait s'amuser autant qu'elle, effectivement il marquait un point sur le fait que la danse était son truc.Tout en dansant contre lui, la brunette tourna le visage pour lui sourire, elle voulait réellement qu'Alva se rassure et qu'il profite lui aussi de ce moment.
C'est alors qu'ils profitaient de cette danse tout les deux que la musique arriva vers la fin, se tournant de nouveau vers lui avec un grand sourire sur les lèvres, « merci Sanz » dit-elle avant de déposer un léger baiser sur sa joue. C'est vrai qu'elle ne lui avait pas trop laissé le choix, peut-être qu'il se sentait mal à l'aise mais Iris avait réellement apprécié ce moment avec lui.
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@iris janssen
elle balance ça iris, elle a bien remarqué qu'aussitôt arrivée, ma partenaire de danse s'est fait la malle, et pour cause, puisqu'elle a décidé de marquer son territoire à la seconde où elle s'est approchée, sans laisser le choix à personne.
- on se demande pourquoi elle a pris peur, tiens.. c'est toi qui l'a faite fuir.
et ça la fait rire, ça l'amuse, visiblement.
elle a probablement ruiné ma chance, cassé mon coup, mais ça la divertit, iris.
ça la divertit vraisemblablement pas autant que de danser.
le temps passe à une vitesse affolante, sans que je ne me rende compte de quoi que ce soit. elle se fait tourner sur elle-même, je l'accompagne dans ses gestes, tient sa main délicatement, garde le bras aux aguets, crée un périmètre autour d'elle, me tiens prêt à la rattraper, au besoin.
j'suis soulagé quand elle revient. soulagement de courte durée alors qu'elle est collée, contre moi, presque lovée. et j'm'en plains pas, la main qui reprend sa place dans son dos. quelques centimètres plus bas, et c'est ses fesses que je frôlerais de mes doigts.
je m'y perdrais, dans cette danse, mais je me contiens, garde l'esprit vif, fais de mon mieux pour rester poli, courtois, garder certaines distances. alors que les plus grandes barrières ont été brisées, baissées, anéanties, déjà.
baisse le regard vers elle quand je sens qu'elle me regarde à nouveau, et lui offre un sourire, léger, sincère. un sourire doux. un sourire qui veut dire j'apprécie énormément ce moment, j'voudrais pas que ça se termine.
mais le moment se termine quand même, qu'on le veuille ou non.
princesse embrasse ma joue pour clore le moment, je souris de plus belle, dévoile mes dents. sa main toujours dans la mienne, je me baisse, me prosterne légèrement, baiser contre le dos de sa main.
- ce fut un plaisir, mademoiselle janssen.
mais on ne recommencera pas, certainement pas. à mon goût, elle a suffisamment dansé de la soirée, s'est suffisamment tenue debout, même.
pour l'instant, j'dis rien, je la laisse en juger par elle-même. mais j'me tiens prêt à lui tenir tête, au besoin.
repasser de la délicatesse à la fermeté, pour la protéger.
la chaleur ambiante me prend subitement, réalise à quel point l'endroit est bondé.
- j'vais aller prendre l'air j'pense. ils sont où, tes potes?
tu veux venir avec moi?
ou bien, j'peux te raccompagner à eux.
probablement la seconde option, elle doit pas tant avoir envie que ça, de passer la soirée avec moi.
Sa partenaire avait disparu à la vue d'Iris c'était assez étrange de partir comme ça, si cela avait été Iris à sa place, la jeune femme lui aurait dis d'aller trouver un autre danseur, selon lui c'était Iris qui l'avait fais fuir. Choquée de cette parole, Iris le regarda avec des grands yeux, « ouais enfin elle s'est pas beaucoup imposée non plus, peut-être que tu lui as écrasé les pieds et que je lui ai sauvé la vie » dit-elle en riant sincèrement, c'était agréable de pouvoir rire comme cela et depuis son accident Iris n'en avait pas réellement eu l'occasion.
Tout les deux se mirent à danser l'un contre l'autre, la situation était agréable mais tellement différente de d'habitude après tout il avait toujours été très pro avec elle lorsqu'il se voyait et là elle lui avait imposé de danser avec elle. Iris tournoya tout en étant protégée par Alva, elle remarqua tout les petits détails, il prenait vraiment soin d'elle pour ne pas qu'elle soit blessée et la rattraper au cas où, Iris sourit simplement à la situation avant de coller son dos sur le torse d'Alva. Beaucoup trop proche ça elle le savait mais elle leva la tête vers lui en lui souriant, lui aussi semblait apprécier le moment avec sa main en bas de son dos et l'autre dans celle de la jeune femme. C'est là que la musique se termine, tout les deux collé l'un à l'autre et pour le remercier la brunette dépose un baiser sur sa joue. Lui fit une chose assez drôle, Alva prit soin de déposer un baiser sur le dos de la main d'Iris ajoutant que c'était un plaisir, « tu es très bon danseur finalement ... » ajoute t-elle avec un léger sourire.
Le jeune homme lui annonça qu'il allait prendre l'air, demandant par la même occasion où étaient ses amis, « je ne sais pas … aucune trace de Tristan ou des filles, mais c'est pas grave je vais m'asseoir » se contente t-elle de dire. Elle n'allait pas être un boulet et encore moins lui gâchée la soirée, enfin pas encore plus que d'avoir gâchée le moment avec la fille. Iris lâcha la main d'Alva qui était toujours dans la sienne pour partir en direction du fauteuil, en marchant la pilote remarqua que sa jambe se réveillait mais c'était normal, pas douloureux, en plus les médicaments ne devaient plus trop faire d'effets ; certes mais elle devait en prendre soin et surtout rien dire sinon Alva serait fou.
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@iris janssen
j'me contente de simplement lever les yeux au ciel, quand elle me balance, gentiment néanmoins, que je lui ai peut-être marché sur les pieds à cette fille, pour qu'elle fuie aussi vite.
c'est rien, j'répondrais pas à sa petite joute, je vais plutôt la laisser se faire son propre avis sur mes talents de danseur.
alors j'peux pas refuser sa requête, je me dois de danser avec elle, lui faire plaisir sur ce point au moins, après tout ce que je lui fais subir pendant nos séances.
alva le kiné est resté à la maison, il a fait place à alva le danseur, ce soir. voire même alva le charmeur, à en croire à quel point je me colle à elle -non pas que je sois le seul à le faire, d'ailleurs-, à quel point je laisse ma main glisser sur elle.
charmeur, embrasse le dos de sa main, le sourire en coin qui n'peut pas s'empêcher d'apparaître. iris est satisfaite, elle l'avoue, mais j'en avais pas besoin.
je sais reconnaître le visage d'une femme satisfaite.
sans vouloir me vanter.
- je vais faire semblant de ne pas être profondément blessé et outré par tes propos.
le sourire toujours en coin, j'finis par me reprendre, cesser cet espèce de numéro de charme sorti de nulle part, sans aucune raison.
lui aussi, on pourra le blâmer sur le dos de l'alcool. on blâmera beaucoup de choses sur le dos de l'alcool, ce soir.
elle se retrouve seule, iris, alors que je programme d'aller prendre l'air, me rafraîchir dehors.
je reste planté là, la regarde partir, elle part pour rejoindre son fauteuil. et j'suis perdu, le regard qui traîne à nouveau sur elle.
reprends-toi mon grand, ça va pas du tout, là.
avance à grandes enjambées pour la rattraper avant qu'elle ne se soit rassise, glisse de nouveau ma main dans son dos. sans aucune raison apparente, une sorte de mémoire musculaire déjà installée, j'imagine.
le genre d'habitude qui rentre vite dans le crâne, tiens.
- allez, viens avec moi dehors, ça sera mieux que toute seule dans ton fauteuil.
on lui en trouvera un de fauteuil à l'extérieur. j'lui sortirais même celui-là dans le jardin si c'est celui-là qu'elle veut, dans lequel elle est bien installée sans avoir mal.
- j'te reprends la même chose, à boire?
estime sans attendre la réponse qu'elle compte venir avec moi, de toute façon. et je chaparde. vois quelqu'un passer avec deux canettes de soda, lui pique des mains, et lui offre un grand sourire enfantin, lance un gracias adorable qui m'fait être pardonné.
passe pour l'étranger aux moeurs différentes.
- voilà, j'ai nos boissons. tu peux pas dire non, maintenant. por fa, venga conmigo.
Alva n'avait pas vraiment eu le choix de danser avec Iris après sa demande, c'était comme ça et surtout elle avait réellement envie de danser, visiblement le jeune homme appréciait ce petit moment tout comme elle. Déposant un baiser sur la joue d'Alva, elle le remercia pour ce moment avec un grand sourire sur les lèvres avant qu'il n'embrasse le dessus de sa main ce qui la fit rire. La pilote lui confia qu'il se débrouillait pas mal en danse, c'était vraiment le cas et ça personne ne pouvait le nier.
La chaleur était intense dans la pièce c'est pour cela qu'il souhaitait prendre l'air alors qu'Iris ne voyait toujours aucune trace de ses amis, ne voulant pas déranger elle partit vers le canapé où elle était tout à l'heure. Surprise elle sentit une main se poser en bas de son dos et immédiatement elle su que c'était Alva, il lui proposa de venir avec lui au lieu de rester toute seule ce qui la fit sourire, d'ailleurs il proposa de prendre un boire et attrapa deux canettes assez rapidement ne lui laissant pas trop le choix. « Je n'ai pas le choix à ce que je vois, tu as tout prévu …. allons y mais attends je dois prendre mes béquilles parce que demain j'ai ma séance avec un kiné relou, si je ne fais pas attention il va finir par m’assommer » dit-elle en se pliant un peu pour les attraper en gardant son sourire, jetant un simple regard à Alva. Ce n'était pas une obligation de les prendre mais Iris ne devait pas faire de folie et surtout faire attention de ne pas se blesser sinon Alva allait devenir dingue. Tout les deux marchèrent côte à côte direction l'extérieur où la fraîche se fit sentir, c'était très agréable et Iris adorait traîner les soirs d'été pour profiter de la fraîche. « Installons-nous ... » proposa Iris à son partenaire en lui montrant des canapés extérieurs qui étaient installées pour la soirée. Elle se posa doucement suivit d'Alva qui lui tendit une nouvelle canette, « merci » dit-elle avant de l'ouvrir pour en boire une gorgée puis de porter son regard vers lui ; elle avait remarqué qu'il avait opté lui aussi pour un soda et prenait visiblement très à cœur son rôle de chauffeur pour ce soir.
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@iris janssen
j'lui laisse effectivement pas le choix, iris. je l'aurais laissée tranquille, si elle avait eu de la compagnie qui l'attendait. mais elle n'en a pas. ses amis sont tous portés disparus, elle se retrouve seule. elle aurait probablement trouvé des gens avec qui discuter, mais aucun aussi bien que moi, soyons réalistes.
ma main dans son dos, elle se penche pour récupérer ses béquilles, me sourit en même temps, et je tourne les yeux, regarde le sol immédiatement, récupère ma main pour la mettre dans ma poche aussitôt.
j'ai frôlé la catastrophe, le regard là où il n'aurait jamais dû être, la main qui a bien failli finir par glisser -sans le vouloir- sur ses fesses.
c'est trop pour ce soir, j'peux plus blâmer l'alcool. j'dois juste me tenir à distance, arrêter de la toucher.
j'y suis pour rien, pour de vrai. j'voulais sincèrement juste toucher son dos, c'est d'ailleurs tout ce que j'ai fait. mais ça sera encore mieux si j'la touche plus du tout.
- les kinés, c'est les pires. ils sont insupportables ces gars-là, hein? te font faire des exercices nuls, surveillent ta posture, tout ça.
j'peux pas m'empêcher de répondre à son sourire, rentrer dans son jeu.
elle me suit jusqu'à l'extérieur, ou peut-être que c'est moi qui la suis, veille à ce qu'elle marche correctement, peux pas m'empêcher de faire exactement ce sur quoi je blaguais ; je passe mon temps à surveiller sa posture.
je m'assieds sur le canapé avec elle, garde une légère distance, lui laisse son espace vital, avant de lui tendre sa canette. un sourire après qu'elle m'ait remercié.
je sors mon paquet de cigarettes pour en allumer une nouvelle, le lui tends, au cas où. j'crois pas qu'elle fume, mais j'me sentirais mal de ne pas lui proposer, si jamais elle en voulait une.
- c'est pas de la drogue, promis.
bien que je fume aussi de l'herbe. ça, j'me permettrais pas de le lui proposer. ni même de lui avouer que je le fais. j'oublie pas non plus ce pourquoi j'suis ici, que je travaille, finalement, pour elle.
je souffle la fumée de la première bouffée, et penche la tête en arrière, regarde les étoiles un instant, en silence, avant de me lancer.
- quand tu seras toute réparée, que t'iras vraiment mieux.. j'pourrais t'emmener danser toute la nuit.
courte pause.
- si tu veux.
Tout en ramassant ses béquilles, Iris remarqua qu'il retira rapidement sa main et qu'il était assez gêné par la situation, ce n'est pas une main posée sur elle qui allait la déranger surtout après la façon dont ils avaient dansé tout les deux. Iris ne fit aucune remarque sur ça. C'était assez drôle de voir qu'Alva jouait le jeu en parlant des kinés, « en plus il parle dans une langue que je ne comprends pas, ne veut pas que j'annule des rendez-vous, c'est infernal » lança t-elle avec un grand sourire avant de se mettre à marcher suivit de son kiné préféré, enfin pour le moment.
Tout les deux s'installèrent dans un des canapé extérieur où elle prit la canette qu'il lui avait emmené, lui prit une autre cigarette avant d'en proposer une à Iris « merci mais je ne fume pas, cela va peut-être t'étonner mais je n'ai jamais fumé de ma vie » confia t-elle à Alva qui s'installa confortablement pour regarder les étoiles. La nuit était vraiment magnifique et les étoiles offraient un spectacle devant eux. Alva reprit la parole pour lui dire que lorsqu'elle serait réparé il pourrait l'emmener danser toute la suite, « c'est une promesse …? » demanda t-elle en se tournant légèrement vers lui tout en gardant la tête sur l'oreiller du canapé. Iris avait toujours aimé danser alors forcément depuis cet accident c'est compliqué, tout est compliqué. « Je suis contente d'avoir accepté l'invitation ce soir, grâce à toi j'ai pu danser » ajoute t-elle en lui souriant simplement, un vrai sourire sincère, pleins de gratitude.
« Alva … ? Tu crois réellement que je vais être toute réparée ? » demanda t-elle d'un coup, parfois elle n'y croit plus vraiment et son équipe n'aide pas réellement car ils sont tous dans le positif sauf que parfois … les choses sont plus compliquées. La pilote a assez confiance en Alva pour savoir qu'il ne va pas lui mentir, de toute façon ça ne sert à rien de lui mentir.
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@iris janssen
elle en rajoute une couche, et me fait rire, iris. me lance des piques sur tout ce que je peux faire, à quel point ça peut l'emmerder très visiblement. et ça me satisfait de voir que ça la rend dingue. ou la divertit. j'crois bien qu'elle fait juste semblant de râler.
- t'auras qu'à lui dire cállate la boca, la prochaine fois.
j'me dis instantanément que j'aurais pas dû lui dire ça, parce que si elle s'en rappelle, si elle arrive réellement à le dire, elle risque de me le ressortir à toutes les sauces, à toutes les occasions.
et ça pourrait être drôle, si ça arrive dans un moment où on rit ensemble. ça le sera moins si elle le dit plus sérieusement, et qu'elle réussit à nous mettre les nerfs à nous les deux.
parce qu'elle a ce don iris, cette facilité, de changer d'humeur. on dit d'elle qu'elle est forte tête, têtue, mais pas que, soyons honnêtes. elle a un sale caractère. elle m'a jamais fait le coup à moi -pas encore-, m'a pas réellement poussé à bout, parce que je garde ma bonne humeur. mais j'suis conscient qu'elle en serait capable, si elle en avait envie.
elle refuse la cigarette iris, alors je repose le paquet sur mes genoux, trop feignant pour le ranger dans ma poche, devoir me tortiller pour le faire rentrer.
- pourquoi ça m'étonnerait? vous fumez moins que nous, vous, les américains. puis, c'est pas plus mal. n'y touche jamais, iris. es una maldita mierda.
qui coûte beaucoup trop cher, en plus, pour ce que c'est.
j'suis capable d'y trouver beaucoup de mauvais côtés. j'suis pas capable d'arrêter. j'crois même que j'en aurais pas spécialement envie, si on me le demandait. il m'faudrait une sacré bonne raison.
et j'préfère ne pas y penser.
j'préfère regarder les étoiles, ne voit pas iris qui tourne la tête vers moi, me regarde pleine d'espoir.
- c'est une promesse.
de parole, j'en ai qu'une.
je tends mon poing vers elle, petit doigt relevé pour qu'elle emmêle le sien. une pinky promise, même.
je tourne la tête enfin, quand elle avoue sa gratitude. la regarde, la tête appuyée contre le dossier, un sourire sincère, fin, mais doux aux lèvres, en retour.
- et j'suis content que tu sortes à nouveau, que tu t'ouvres.
j'trouve que c'est un bon signe de sa guérison. pas physique, mais sa guérison mentale, déjà. j'trouve que ça en dit long sur son état, sur comment elle se sent.
et elle en parle, justement, de sa guérison. et je vois la vulnérabilité dans sa question, qui suit.
- je crois qu'on va faire absolument tout ce qu'on pourra, et qu'on va récupérer le maximum de tes capacités. y a plein d'histoires de gens qui ont été dans des états bien pire que le tien, et des miracles les ont sauvés, tu sais.
je reste silencieux un instant, fume doucement, la détaille du regard, et laisse glisser mon bras contre le dossier, les doigts qui jouent avec les pointes de ses cheveux, délicatement.
- j'vais travailler aussi fort qu'il le faudra pour te remettre d'aplomb. t'as pas finie paralysée, iris. j'crois sincèrement que tout est possible.
j'y crois, j'le jure. j'mens pas.
Iris adorait rire avec Alva et tout les deux adoraient se taquiner, c'est peut-être pour cela qu'ils s'entendaient aussi bien l'un et l'autre, il lui proposa une phrase en espagnol si jamais elle en avait besoin, « d'accord, je prends note mêmes si j'ai aucune idée de ce que ça peut vouloir dire » lança t-elle avec un grand sourire. Elle était prête à crier ça dans sa maison après Alva sans même savoir ce que ça voulait dire, peu importe ! Lui sortit ensuite une cigarette avant de lui en proposer, c'est là qu'elle confia que jamais elle n'en avait fumé, « je sais pas, parfois quand je dis ça aux gens ils sont choqués, d'accord j'adore faire la fête mais à part ça j'ai une hygiène de vie irréprochable. Tu sais pour la course c'est important... Okay j'ai compris un truc, merde non ? » répondit-elle, pour le coup le mot espagnol était si facile à comprendre. Un mot de vocabuliaire en plus pour elle.
Alva lui fit une promesse qu'elle n'allait pas oublier si vite, en effet il lui promis de l'emmener danser une fois qu'elle serait remise sur pied, bêtement Iris se tourna vers lui en souriant. Lui se contenta de lui tendre son point et son petit doigt pour une pinky promise, ce qu'elle fit à son tour. Promesse. Tournant à son tour son visage vers elle, le kiné avoua qu'il était content qu'elle sorte à nouveau et qu'elle s'ouvre aux autres, « je suis contente aussi » dit-elle simplement avant de lui poser la grande question. Celle de sa guérison.
Iris voulait savoir son avis sur ça, lui semblait y croire vraiment, il comptait se donner les moyens pour, peut-être que finalement elle allait retrouver sa vie d'avant. La pilote se contenta de l'écouter le regardant jouer avec la pointe de ses cheveux, la distance entre eux n'était pas énorme. Elle se contenta de poser son bras entre eux sur le canapé, « tu sais quoi, si je retourne dans ma voiture, tu viendras avec moi sur le circuit. Tu m'accompagneras, okay ?» proposa la jeune femme. Après tout si elle a la chance de pouvoir repiloter un jour, c'est grâce à Alva et à son travail acharné, il croit en elle peut-être plus qu'elle ne croit elle même.
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@iris janssen
- j'crois que c'est beaucoup plus drôle si tu sais pas ce que ça veut dire.
j'ai bien l'intention de lui apprendre toutes sortes de phrases, de mots, sans forcément lui donner la signification, avec l'espoir peut-être, qu'un jour elle dise ça sans savoir, devant quelqu'un qui comprendra tout.
toujours dans le but de se taquiner, décide de pousser la blague jusqu'au bout un jour, et je compte bien pouvoir le lui rappeler indéfiniment. éternellement, peut-être.
- ouais mais, non, ça m'étonne pas. comme tu dis, t'es une athlète.
elle a besoin de pouvoir être au maximum de ses capacités physiques, iris, pouvoir puiser dans ses ressources sans être à bout de souffle parce qu'elle aura fumé une cigarette avant la course. la vitesse, le choc de force qu'elle se prend en pilotant, ne lui donne pas le droit à l'erreur.
- c'est ça, merde. c'est de la merde.
globalement. un bâtonnet de tabac qui se consume tout seul, trop rapidement, rempli de produits toxiques. capable de provoquer ma mort, peut-être.
de la merde.
douceur et délicatesse de la conversation s'en vont rapidement vers un sujet bien plus sérieux, bien plus solennel subitement.
sa guérison et ce dont elle sera, ou non, capable. elle veut savoir iris, et si je réponds à l'aide de mes connaissances, ça reste pas moins difficile.
j'suis pas son médecin pour autant, j'ai pas vu complètement son dossier, je n'sais que ce dont on m'a informé.
bien sûr, je vois son évolution en temps réel, mais j'regarde pas les résultats de ses examens, moi.
ça m'laisse pensif, les doigts qui divaguent dans ses cheveux, les yeux qui se perdent dans les siens, difficile de regarder ailleurs maintenant.
j'voudrais garder ce calme et cet apaisement, mais elle mentionne l'idée de monter avec elle, et j'crois que je me crispe, un instant. rebalance à nouveau ma tête en arrière, les yeux fermés cette fois. les doigts qui n'bougent pas, logés dans la douceur de sa chevelure.
- genre.. vraiment sur le circuit? ton passager, dans une voiture de course?
de toute évidence, pas dans celle qu'elle conduit pour ses courses, voiture monoplace qu'elle a normalement. mais, même si elle décidait de prendre sa voiture personnel, j'dois bien avouer que j'me sens pas serein.
- j'pourrais pas juste.. j'sais pas, rester dans les paddocks et t'encourager?
moi, ça m'plairait. j'me vois déjà la suivre sur chaque compétition, attendre dans les paddocks, la regarder rouler, l'accueillir à bras ouverts une fois sa place sur le podium assurée.
- j'adore la vitesse, l'adrénaline, te détrompe pas, enfin.. tu le sais, j'ai mené ma moto sur circuit.
je lui avais déjà mentionné, pas vrai? il me semble que oui.
- mais, euh, pour être honnête.. soupir j'suis pas rassuré, si j'suis pas en contrôle. j'aime pas ça, être au passager, subir, pas pouvoir gérer ce qu'il se passe.
rouvre les yeux après l'aveu, et la regarde enfin. un léger sourire, un peu gêné, qui se forme au bord des lèvres.
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