stand by me ((AL))
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stand by me ((AL))

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「 stand by me 」
∙ feat. @Al Barnes  ; august 2023 ∙
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il y a des jours où elle aimerait s'éclipser, se transformer en un être minuscule afin de glisser entre les mailles du filet, loin des obligations et des imprévus. être cette petite chose insignifiante dont personne n'a conscience et dont personne ne se soucie, pour vaquer à ses désirs les plus profonds, se laisser aller à ses rêves enfouis qui renaissent sous les étoiles lucifer — mais la réalité ne cesse de la rattraper brutalement ; morphée glisse entre ses doigts quand l'astre solaire reprend sa place maîtresse et son regard, soudainement aveuglé par les rayons, peine à concevoir qu'elle se trouve encore dans cette réalité désastreuse.

le corps se lève pourtant, accompagné de jurons incessants tandis qu'elle se frotte les yeux pour anéantir ce reflet solaire plus que désagréable. l'appartement est vide, silencieux. la nuit a été courte, agitée — bercée entre cauchemars et réveils sous fond d'anxiétés. et elle flâne, vacille sur ses jambes ; peine à éveiller son âme pour entamer convenablement la journée. et tandis que son index presse avec insistance le bouton de la machine à café, celle-ci ne s'allume pas et se contente de dérailler jusqu'à faire comprendre à sa détentrice qu'elle ne fonctionnera plus.
« allez, saloperie !... fonctionne... et merde ! je te déteste ! » les coudes s'implantent sur le plan de travail tandis que les mains épousent les tempes. coup d'œil jeté sur l'horloge ; l'heure fatidique est passée. cette fameuse heure où il apparaît, celle qu'elle préfère, qu'elle tente de ne pas omettre. mais aujourd'hui elle ne travaille pas et, dépassée par cette nuit et les évènements, elle se retrouve obligée de constater que ce rendez-vous si précieux ne pourra plus être honoré.  
elle se redresse alors et vide ses poumons dans un énième juron avant de se résoudre à s'apprêter pour noyer cette soudaine peine dans de subtiles gourmandises sucrées.

———————

les rues s'animent doucement, imprégnées de diverses odeurs, éveillées par de nombreuses conversations. et dans cette immensité, entourée de ces personnes aux profils si différents, ellie s'immisce. passage obligatoire devant le revolution roasters ; l'endroit est presque désert. souffle qui s'échappe dans les airs avant qu'elle ne daigne continuer son chemin —
les minutes s'écoulent et, presque essoufflée, ellie s'arrête enfin devant la boulangerie, les sinus imprégnés par cette odeur sucrée et délicieuse. elle passe la porte, le regard absorbé par cette vitrine plus qu'alléchante, et s'empresse de commander ce que son ventre lui hurle d'acheter.
patience mise à rude épreuve tandis que la serveuse s'applique à ranger correctement ses désirs, ellie s'empresse quant à elle de sortir son moyen de paiement afin de déguster au plus vite ces perfides tentations. déposant sans une once de grâce sa carte sur le terminal, le message tant redouté s'affiche alors ; paiement refusé. « pitié... me lâche pas toi non plus... » insérant sa carte dans une ultime bataille contre son compte bancaire, le même message ne cesse d'apparaître. « euh... je, je... je vais regarder si j'ai de la monnaie. » le carillon résonne dans la boutique, mais, bien trop occupée à fouiller dans son sac, ellie n'y prête pas attention, bataillant avec la timidité et ce porte-monnaie bien trop vide à son goût. « bon... je suis désolée... j'ai... j'ai vraiment pas de monnaie. » gênée par le regard détracteur de la serveuse, ellie rougit, ellie soupire, ellie s'enfuit. « encore désolée, bonne journée... » et elle s'éloigne, sans prêter attention au monde qui l'entoure, engouffrant son visage dans le premier torse à proximité. « et merde... excusez-moi, je suis maladroite je ne vous avais pas... pas vu...» les yeux se lèvent alors vers un visage familier... qu'elle aurait finalement préféré ne pas croiser.
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「 stand by me 」
∙ feat. @Ellie Hepburn ; august 2023 ∙
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Encore un. Un dossier de plus qui se pose sur ta pile, regard qui se pose sur ta secrétaire. Tu ne dis rien, tes pupilles se posent sur l’horloge. Trop tard. Tu ronchonnes dans ta barbe de trois jours. Est-ce que tu prends sur toi ? Tu essaies, mais c’est dur, tu renvoies Celeste sans ménagement. Tu n’es pas ce genre de patron, mais c’est plus fort que toi. En temps normal, tu n’es pas ici, tu arrives à t’éloigner des bureaux, prendre la fuite l’espace d’un instant. Esquiver les nouveaux dossiers. Là, tu ne peux pas et ça t’agace.
Les minutes continuent de défiler sous tes yeux, mais tu ne peux rien faire.
Malgré l’agacement, tu ne peux pas refuser ce nouveau dossier et surtout : tu aimes ce que tu fais. Tu adores ton métier. Tu aimes être le roi de la ruche, savoir que tu es capable par toi-même. Que tu n’as pas besoin de ton nom, même si c’est grâce à lui que tu es là. Ici, en haut de cette tour. Soufflant à nouveau, tu finis par refermer le dossier. Une pause s’impose. Voilà ce que te dit ton cerveau. Tu as besoin de soufflé et mangé un bout.
Tu as besoin d’être là-bas.
De la voir.
Grimace qui apparaît sur ton visage, c’est mal Al. Tu ne dois pas songer ainsi, absolument pas. Tu es marié Al. Tu n’es plus cet homme. Tu n’es plus celui-là.
Pense à autre chose.

Et si tu allais faire une surprise à Noela ? Voilà une bonne idée. Tu ne passes pas au café, tu ne songes pas à elle. Tu vas voir a douce et tendre moitié. Voilà, une bonne et merveilleuse idée. Tu peux le faire. Ajoutant à cette idée, un petit délice culinaire. Tes pas t’amènent vers sa boulangerie favorite, prendre sa pâtisserie et aller la trouver. Là, tu deviens un mari exemplaire. Là, tu te sens mieux en songeant ainsi. C’est bien Al. Tu t’encourages, pourquoi ? Bonne question. Parce que tes pensées restent concentrer, focus sur l’élue de ton cœur.
C’est là qu’elle te percute, dans tous les sens, son regard qui se pose sur toi. Tu sens un truc se passer en toi. Tu ne comprends pas. Elle s’excuse et passe la porte, tes sourcils qui se froncent. Tu ne comprends rien. Pourquoi ? Secouant tes pensées, tu parles vite fait à la vendeuse, attrapant les paquets au passage. Al, qu’est-ce que tu fais ? Tu ne sais absolument pas, mais tu fonces tête la première. « excusez-moi, » que tu dis à voix haute, essayant de la rattraper. Elle marche vite, trop vite. Pourtant tu finis par poser ta main sur son épaule. « Excusez-moi, j’ai ça pour vous. » tu lui tends le paquet, tu ne sais pas si ça va lui plaire. Est-ce que tu as bien fait de faire ça. Elle pose son regard sur toi, puis sur le sachet. Sourire qui apparaît sur ton visage, tu veux qu’elle se sente bien, c’est le principal. « y a pas de soucis, vous en faites pas. » tu anticipes, tu n’as pas fait ça pour qu’elle te rembourse. « on a tous besoin de sucre, » tu te sens gêné, c’est la première fois que tu la vois en dehors de ces moments. De vos moments. En dehors du café. Café où tu ne comptais pas t’y rendre. Parce que tu devais pas songer à elle. Pas aujourd’hui. Non aujourd’hui, tu dois te focaliser sur autre chose… pourtant tu es là. Tu lui souris, tu as envie de voir un sourire sur ce doux visage. Tu as envie de lui apporter un peu de douceur. Pourquoi tout ça ? Très bonne question. Tu ne sais pas, tu en as juste envie. C’est tout.
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∙ feat. @Al Barnes  ; august 2023 ∙
tw: mention de violence conjugale.

les yeux attirés, aimantés sur ce visage particulier ; les secondes paraissent éternité et elle reste plantée là, à se perdre dans cette étendue noisette, mystérieuse, effrayante et pourtant si attractive. le souffle coupé, les jambes fébriles, ellie ne se lasse pas de ces traits, s'entiche de ces particularités jusqu'à ce que la réalité ne la rattrape brutalement, comme une main venant claquer son visage pour qu'elle puisse retrouver ses esprits —
et, à contrecœur, elle s'éloigne enfin, meurtrie par la honte et la culpabilité d'avoir gâché ce moment inattendu, inespéré. jamais elle n'a marché aussi vite, sautillant presque pour échapper à ce mauvais souvenir, désireuse de se terrer dans un coin pour qu'on ne la retrouve jamais, que ce regard interrogateur ne puisse plus jamais se poser de nouveau sur son visage. — et, au loin, une voix familière ne cesse de la faire sursauter, accélérant son pas jusqu'à ce qu'une main ne vienne finalement agripper avec douceur son épaule, arrêtant sa course et l'obligeant à se retourner pour voir son interlocuteur.

et son cœur s'emballe soudainement, tambourinant presque contre la poitrine pour s'extirper et laisser le cerveau gérer seul cette situation. les yeux d'ellie oscillent entre le visage de l'inconnu et le sachet qu'il lui tend. les secondes s'écoulent de nouveau sans qu'elle ne fasse un seul mouvement, perturbée par cet acte bienveillant et le fait qu'il se soit dépêché de la rattraper pour lui apporter les gourmandises qu'elle n'a pas pu s'offrir quelques minutes plus tôt, dans le simple but de lui faire plaisir —  « je... euh... merci ? » les mots s'échappent doucement, faiblement, dans les airs. ellie agrippe le sachet et baisse les yeux comme une enfant gênée par ce cadeau soudain ; convaincue de ne pas avoir mérité ce présent après avoir percuté l'inconnu sans une once de douceur. « il ne fallait pas... surtout après... » son doigt pointe la boulangerie tandis que son visage se crispe et, dans un ricanement gêné, sa main libre vient alors le recouvrir brièvement pour se perdre ensuite dans sa chevelure. « j'espère que je ne vous ait pas fait mal... » habituée aux démonstrations affectives d'un autre genre, ellie ne sait comment réagir ; si elle avait eu le malheur de faire ça à celui qu'elle aimait autrefois, la main tendue n'aurait pas été la même et les ecchymoses seraient venues de nouveau colorer sa peau d'une nuance violacée, la laissant seule et désemparée face à sa maladresse incontrôlable. —

elle ouvre délicatement le sachet entre ses mains, posant les yeux sur les innombrables gourmandises contenues à l'intérieur, un sourire aux lèvres quand de multiples pensées l'envahissent soudainement ; dois-je m'en aller, l'inviter, le laisser ? ; embrumant toujours un peu plus son esprit, l'empêchant de réellement réfléchir. — ellie se mord les lèvres, tremble presque, sent ses joues rougir sans qu'elle n'ait le pouvoir de stopper la réaction naturelle de sa timidité quand il est près d'elle. elle referme le sachet, prend une grande inspiration et pose les yeux sur l'inconnu, un nouveau sourire sur les lèvres. « est-ce que je peux au moins vous remercier en vous proposant de manger ces pâtisseries avec moi ? si je mange tout sans aucune aide, je crois que je suis bonne pour choper du cholestérol... » fébrile ricanement qui s'échappe des lippes, humour soudain pour contrer la peur d'un refus. « après, vous êtes sûrement occupé, je comprendrai que vous refusiez l'invitation... » référence masquée pour l'alliance qui prône sur sa main gauche ; il y a quelques minutes, elle aurait préféré ne pas le croiser et pourtant maintenant, elle espère réellement que chronos leur accordera plus de temps aujourd'hui.          
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∙ feat. @Ellie Hepburn ; august 2023 ∙
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Est-ce là un signe ? Ou juste une plaisanterie de la vie.
Tu ne sais pas. Tu préfères ne pas y songer. Parce que c’est plus simple et que tu as l’impression de ne rien faire de mal. Parce que tu ne voulais pas la voir. Ne pas songer à elle. Que tu songeais à celle que tu as choisis. Celle envers qui tu t’es engagée. Au lieu de ça, le karma t’a percuté ou plutôt elle t’a percuté. Secouant tes pensées, te ramenant à la réalité. Tu venais pour Noella, pour lui faire plaisir et au lieu de ça, tu lui cours après. Elle. Elle qui a envahi ton esprit depuis quelques temps. Celle qui capture tes songes et que tu aimerais bien bloquer. Parce que c’est mal. Parce que tu te sens coupable. Tu ne devrais pas songer à une autre que No’. Elle est ton âme sœur, ta femme. Celle que tu as choisi, celle qui partage ta vie, ton lit. Pourtant, tu sens tes sens s’emballer en présence de cette douceur. De ce petit bout de femme qui fuit, qui te percute dans tous les sens. Qui chamboule tes pensées.
  Tu ne devrais pas. 

Tu ne devrais pas la suivre. Tu ne devrais pas poser ta main sur son épaule. Tu devrais agir comme n’importe quelle personne. Être égoïste, tracé ta route, sans un retour en arrière. Ce que tu ne fais pas. Alors oui, tu es égoïste, tu demandes à la voir. Tu demandes à ton esprit de croiser son regard à nouveau. De te perdre dans son regard. De sentir son délicat parfum. D’être près d’elle. Ce qui est mal. Non, tu ne devrais pas lui courir après, trop tard. Pas de réflexion sur ça, parce que tu as agis par instinct, tu n’as pas songé à la suite. Plus tard. Pas aujourd’hui. Pas maintenant. Lui offrant ce petit présent, ce n’est rien qu’un sac. Un sac de viennoiseries, mais tu peux voir un faible sourire sur son visage. Est-elle heureuse de ce présent ? Tu ne sais pas, mais toi oui. Toi, tu sens que tu as bien agi, même si tu le regretteras plus tard. Lippes qui s’allongent en entendant le son de sa voix. « C’est rien et puis vous savez ça peut arriver à tout le monde. » tu penses ce que tu dis. Tu ne juges pas sa situation, tu ne penses à rien. Tu es loin de te douter de la réalité, très loin. Parce qu’après tout,   vous ne vous connaissez pas.   Tu ne sais même pas son prénom. Tu sais juste que tu te sens bien en sa présence. Une étrange vibe, un truc que tu ne peux expliquer. L’impression que ta place est ici et c’est mal..

« pas le moins du monde, je risque juste d’avoir trois côtes-cassées, mais rien de grave. » humour, toujours, parce que c’est plus simple ainsi. Tu trouves ça mignon qu’elle s’inquiète, elle t’a à peine frôlé, mais tu ne sais pas. Tu ne sais pas ses terreurs, ce cauchemar qu’elle subit tous les jours. Cauchemar qui n’en est pas vraiment un.  Non, tu te contentes de plonger son regard dans le sien et de te sentir bien. Est-ce partagé ? Tu en as fortement l’impression. Question qui se pose. Réponse qui se perd dans le temps. Minutes qui défilent. Tu ne devrais pas. Des mots qui se répètent en boucle dans ta tête. Tu sais, que tu devrais reprendre le cours de ta vie, retourner à cette boulangerie. Acheter la pâtisserie pour ta chère et tendre. Pour Noella. Pas être là. Pourtant .. « volontiers, je ne voudrais pas vous attirer plus de foudre. » tu lui indiques un petit banc qui se trouve pas loin. Ce que tu es fait.. c’est mal, mais au fond de toi tu te rassures en te disant que ce n’est rien. Vous partagez juste une pâtisserie, juste un peu de temps. Rien de quoi s’affoler. « à vous l’honneur. » tu lèves ton doigt un instant, « je pense qu’il va nous manquer quelque chose, » tu te lèves un instant et retournes sur tes pas. Deux minutes plus tard, tu reviens vers elle, deux boissons chaudes à la main. « Je ne savais pas si vous étiez café ou thé, alors j’ai opté pour un chocolat chaud. Je me suis dit que c’était en adéquation avec ceci, » tu vises les douceurs. Son visage qui change. « désolé, j’aurais dû vous dire où j’allais. » est-ce qu’elle a cru que tu l’abandonnais ? « où en étions-nous ? » que tu dis en te posant à nouveau à côté d’elle, l’air de rien. L’impression d’être à ta place, de retrouver ta place, même si ce n’est pas vrai.
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∙ feat. @Al Barnes  ; august 2023 ∙
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elle ne sait rien de lui ; il est cet inconnu qui se transforme en songes nocturnes, celui à l'origine des froissements de draps, des envies irréfutables et des questionnements quotidiens. attirées par de nombreux visages, corps, profils, elle n'a pourtant jamais ressenti ce manque, ce désir profond de se retrouver près de quelqu'un ; trop habituée à s'éclipser une fois l'affaire terminée, sans jamais rappeler, sans jamais retourner dans un lit déjà souillé.
mais, avec lui tout est différent. il demeure mystère quand elle s'invente détective ; s'imagine la douceur de ses lèvres, de sa peau, la tendresse de ses caresses, jalouse secrètement en imaginant une autre comme maîtresse de son affection.
non, elle ne sait rien de lui. mais s'efforce pourtant de courir derrière l'inaccessible, comme convaincue qu'au fond, ses rêves demeurent sûrement plus vrais qu'elle ne le pense. —

elle reste plantée devant lui, absorbant ses paroles comme de l'hydromel, souriant à pleines dents face à cet humour qu'elle partage sans pour autant répondre, la gêne encore présente en repensant à cette rencontre rocambolesque.
et, dans un élan de courage, elle se lance enfin dans une invitation timide regrettant presque immédiatement son initiative, effrayée à l'idée d'un refus, d'un échec. les minutes défilent sans un bruit, sans un geste, mais le temps semble pourtant figé tandis que leurs iris ne cessent d'échanger. les lippes de l'inconnu se détachent soudainement, laissant ouïr le tant attendu verdict ; volontiers.  —

le temps reprend son cour, le monde semble tourner de nouveau alors qu'elle le suit vers un banc à proximité ; la simplicité comme «premier rendez-vous», ellie prend place sur cette structure boisée sans qu'il ne fasse la même chose ; juste quelques mots lancés avant qu'il ne s'éloigne, se perdant dans la foule, quittant le regard d'une ellie confuse.
le dos qui s'écrase contre le dossier, les jambes qui perdent toute solidité, le regard qui s'attarde sur l'horizon, la psyché qui tente de ne pas flancher. les questions fusent ; sentiment d'abandon soudain alors qu'il ne lui doit rien, qu'elle n'est rien à ses yeux.
peut-être qu'il ne reviendra pas, jamais... qu'il n'a pas eu le courage de refuser, qu'il a simplement préféré partir sans dire un mot pour ne plus jamais avoir affaire à elle. —

et pourtant, la mélodie de sa voix retentit de nouveau, faisant s'envoler tous les questionnements, les mauvaises pensées. elle se redresse hâtivement pour se tourner vers lui, son visage éteint retrouvant peu à peu ses couleurs, sa joie.
« oh, euh... un chocolat c'est parfait, merci. » une main tendue vers lui pour attraper la boisson, elle se décale pour le laisser se poser à ses côtés. « j'avoue que j'ai pensé l'espace d'un instant que vous vous étiez enfui... peut-être pour aller à l'hôpital réparer ces trois côtes qui n'ont pas résisté une seule seconde à ma force herculéenne. » elle le regarde, les lèvres tremblantes, prêtes à laisser s'échapper un rire. « ok, c'était peut-être nul surtout vu la taille de mes bras, je risque pas de faire mal à grand monde... » elle dépose le gobelet de chocolat chaud à sa gauche, attrapant ensuite d'une main ferme le sachet de gourmandises qu'elle lui tend sagement. « je vous laisse piocher en premier. » lance-t-elle alors que son ventre ne cesse de crier famine. « j'espère que je n'ai pas trop perturbé votre matinée... d'ailleurs, je vous rentre dedans, on se partage un petit-déjeuner mais je ne connais même pas votre prénom... » les crocs se plantent dans la pâtisserie ; moyen détourné pour baisser les yeux, pour se concentrer sur autre chose que le visage de l'inconnu alors que la timidité reprend ses pleins pouvoirs. elle n'a jamais été aussi proche d'en savoir plus sur lui, et ça l'effraie autant que ça l'embrase... —
       
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「 stand by me 」
∙ feat. @Ellie Kane  ; august 2023 ∙
tw: infidélité, culpabilité,

Partir. Se retourner et ne plus y repenser. Faire comme si rien n’avait existé, que ce moment est un songe, voilà tout. Tu pourrais opter pour ce choix, tout serait tellement plus simple. Tu pourrais ne pas retourner vers ce banc, faire comme si tu n’étais pas venu là. Est-ce que tu hésites ? Pas vraiment. C’est ça le pire. C’est ça qui fait mal dans le fond, tu n’hésites pas. Tu prends ses boissons chaudes et tu retournes vers cette inconnue. Vers cette connexion. Ce besoin d’en savoir plus, d’être près d’elle. C’est mal. Tu le sais au fond de toi, tu tentes de te convaincre que tu ne fais rien de mal. Tu discutes juste avec une jeune femme, fortement séduisante ne l’oublions pas, mais tu ne fais rien. Tes désires ne comptent pas, tu les refoules, c’est plus simple. Tu te sens moins coupable. Mot qui hante ton esprit à chaque fois que son visage apparaît dans tes songes. Tu ne devrais pas. Tu es marié. Tu as épousé l’amour de ta vie. Sur un coup de tête ? Oui. Était-ce une bonne idée ? Sur le moment, vous étiez persuadés, aujourd’hui tu ne sais plus. La routine, la vie a laissé place à la fantaisie, l’imprévue que vous aviez avant. Et si au final, tes parents avaient raison ? Non cette hypothèse tu la réfutes, tu ne veux pas qu’elle s’installe dans ton subconscient. Parce que tu sais. Tu sais qu’elle ne t’aurait jamais fait ça. Et voilà que tes pensées s’embrouillent, le brouillard prend place, mais les rayons qu’elle dégage arrive à te faire sourire. Elle te fait du bien, voilà tout. Elle que tu ne connais pas. Elle qui te sert ton café tous les jours. Elle qui est là. L’inconnue. Le mystère.  L’attraction. Tu devrais partir, mais tu lui tends ce chocolat, plus simple. Moins prise de tête, plus enfantin. Retour vers une époque plus simple, moins de responsabilité, plus de liberté.

Sourire qui ne s’estompe pas. Tu ne la connais pas, mais elle te fait tellement de bien, légèreté dans ce semblant de relation. Simplicité. Pas besoin d’être quelqu’un. Parce qu’elle ne sait pas qui tu es. Ne t’a jamais reconnu ou alors elle joue bien le jeu. Tu balayes cette remarque de ta tête. Non. Elle ne sait pas. Sinon ça serait différemment, tu le sens au fond de toi. Parce que tu as déjà connu ça, celles qui mentent, celles qui sont fascinées par ta famille, l’empire Barnes. Non, elle est différente et tu le sens. Vague pensée vers ta douce moitié. Elle aussi était différente. Tu ne devrais pas être là, tu devrais être à la galerie, près d’elle. Pas là. Pas là entrain de sourire, voir même flirter avec une parfaite inconnue. « J’ai hésité un instant à partir en direction de l’hôpital, mais je me suis dit que ce n’était pas avenant de ma part. Et puis vous auriez mangé toutes les viennoiseries. Du coup j’ai pensé à votre diabète et je suis revenu. Ne me remerciez pas. » dis-tu en rigolant. Oui, tu as songé à partir, ne pas revenir, la laisser là. Parce que dans le fond, tu ne devrais pas être là. Tu sais que ce n’est pas bien, même si tu tentes de te convaincre du contraire. Tu fonces tête baisser vers le danger et d’un côté, ça te plaît. Saisissant l’opportunité qu’elle te donne, ta main plonge dans le paquet et en y ressortant tu frôles la sienne. Petit frisson. Ce n’est rien. Ses paroles qui te font de nouveau sourire. Quoi dire ? Ce moment que tu redoutais tant, vient d’arriver. Tu croques dans un pain au chocolat et réfléchis. Médites même sur ses mots. Et puis une idée te vient. « Et si.. nous gardions un peu de mystère. » ton regard qui se pose sur elle. Tu vois bien qu’elle ne semble pas comprendre. « C’est vrai, j’apprécie nos échanges, mais je me dis que ce qui les rend plus attrayants c’est l’inconnu, non ? » tu espères qu’elle aille dans ton sens et que tu ne sois pas le seul à le penser. « Jimmy. » que tu finis par lâcher, tendant ta main. Non, ce n’est pas ton vrai prénom, tu joues le jeu. Ce jeu qui te plaît tant, l’enfer qui va bientôt te consumer, pourtant tu y sautes à pieds joints.  «Ou si vous préférez Monsieur Double Expresso. » que tu rajoutes avec un grand sourire sur ton visage. Tu fais une petite référence à ta commande, celle qu'elle te sert tous les jours ou presque. Encore plus de mystère et l'idée te plaît.
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