let me hear your body talk (cheeley)

Les week-ends n’étaient plus les mêmes depuis que l’école était commencée. Généralement, les enfants avaient des activités de prévues pour les occuper durant la première partie du week-end, ce qui laissait quelques heures de répit à Charles pour qu’ils puissent faire les tâches ménagères, planifier les repas de la semaine où encore s’occuper de la maison. Aujourd’hui, même si l’été tirait à sa fin, il faisait affreusement chaud à Oceanside. Le thermomètre frôlait les 40°C et les autorités recommandaient de rester à l’intérieur. Rebelle dans l’âme, il n’en fallait pas plus à Charles pour se rendre à l'extérieur pour terminer quelques tâches extérieures qu’il devait faire en prévision de l’automne. C’était pour lui une occasion de prendre un peu de soleil et par le fait même, un peu de couleur.

Dans sa cour arrière, il venait tout juste de tailler les arbustes de la haie. La tâche exténuante en plus de la chaleur suffocante lui avait donné envie d’une bonne bière froide. Il s’était donc dirigé vers le bar extérieur, situer dans la cuisine couverte adjacente à la piscine qui brillait sous les reflets du puissant soleil. Charles, habillé seulement d’un short et un vieux t-shirt qu’il mettait pour faire des tâches ingrates s’était réfugié sous la pergola pour éviter de cuire sous le soleil pendant qu’il prenait d’une main sa bière froide bien méritée. Il dut même fermer les yeux durant la première gorgée tellement elle lui procurait un sentiment d’excitation. Sur le haut-parleur portatif qu’il avait apporté, une vieille chanson d’Olivia Newton-John jouait assez fort pour qu’il soit entrainé par le refrain envoutant. Charles s’était même mis à se déhancher de manière suave, seul dans sa cour arrière, bière à la main. —♫ Let's get physical, physical. I wanna get physical , Il profitait clairement de ses quelques moments seuls pour se laisser aller, sachant qu’il n’y avait personne qui pourrait vraiment le voir. En réalité, il avait complètement oublié qu'il avait donné rendez-vous à Keeley qui voulait aller faire une hike avec lui en matinée, ils s'était donné rendez-vous chez lui, mais clairement ça lui avait complètement sortie de la tête.

Keeley aimait bien rester active et aimait bien garder l'habitude de se lever tôt et ce, même lorsqu'elle avait congé de travail. C'est forcément la raison pour laquelle elle s'était réveillé aux aurores ce matin, elle en avait déjà profité pour faire une petite promenade avec Tucker, prendre son petit déjeuner accompagné de son café, faire son ménage, malgré que c'était déjà très propre chez elle et voilà maintenant qu'elle en était à sa deuxième promenade avec Tucker, mais cette fois-ci elle était en voiture en direction de chez Charles. La blondinette avait échangé quelques messages qui fut suivi d'une sortie chez le beau brun la vieille et ils avaient convenus de faire un "hike" ensemble. La blondinette avait donc prévu de s'habiller en conséquence pour l'occasion vêtue d'un soutient gorge de sport et de legging et de souliers pour l'occasion. Elle avait attaché ses cheveux en queue de cheval. Elle avait aussi apporté un maillot dans son sac au cas ou. Après tout, en Californie, il fallait toujours être préparé avec son maillot. Keeley sorti bien vite de sa voiture accompagné de son bébé chien.

Arrivé dans la cour arrière, elle put s'empêcher de rire regardant Charles danser. Elle appréciait le spectacle de le voir se laisser aller comme ça. Elle devait l'admettre Sheperd se déhanchait plutôt bien. Elle le laissa danser encore un petit instant et ouvrit bien vite la bouche.

Avoir su que tu te déhanchais aussi bien, je ne t'aurais pas proposé d'aller en randonnée, mais plutôt en boite pour danser toute la nuit au son d'Olivia.

Vu sa tenue et sa bière à la main, il avait forcément oublié la randonnée. Ou pas? Ça restait à voir.

La goûte de sueur qui avait ruisselée sur son front, longeant l’arcade sourcilière pour mourir dans sa barbe fraichement rasée de la vieille lui rappelait la chaleur dont il était accablé aujourd’hui. Habitué des températures extrêmes, il était natif de la Californie après tout. Le mercure atteignait souvent des températures élevés, mais rarement dans le mois de septembre.  Il aurait pu mettre tout ça sur le dos du réchauffement climatique, mais ça n’aurait avancé à rien. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était s’hydrater grâce à ce délicieux breuvage qu’il tenait fermement entre ses mains. C’est alors qu’il remarqua Tucker qui vient tout de suite à lui, branlant de la queue comme à chaque fois qu’il le voyait. Charles s’arrêta d’un coup, oubliant presque le reste des paroles lorsqu’il remarqua Keeley derrière lui, elle se moquait clairement de lui lorsqu’elle envoya une pointe

— Ah shit ! J’avais complètement oublié.

Il décida d’ignorer sa remarque parce que de toute manière, il ne retournerait probablement jamais en boîte de nuit, il était passé l’âge de se trémousser dans une foule et il doutait qu’il retrouverait ce morceau historique dans la playlist des dj’s de nos jours. En voyant le visage de la jeune blonde, leur discussion de la veille lui revient instinctivement, comme s’il avait fait une gaffe monumentale. Pourtant, ça ne datait pas plus de quelques heures seulement. Ils étaient supposés faire une randonnée ensemble, mais avec la chaleur écrasante, peut-être était-il plus sage de remettre cette activité à une journée où la température serait plus clémente. Toujours sur la joute de la gêne, il se gratta la nuque tout en pinçant les lèvres, détournant le regard pour reposer les yeux sur le chiens qui cherchait toujours l’attention de Charles. De sa main libre, il donna quelques petites carrasses sur le crâne de l’animal pour finalement répondre à Keeley qui était venu le retrouver sous l’abri.

— J’peux t’en offrir une en attendant ? Faisant référence à la bière qu’il tenait dans ses mains.
— Tu veux toujours y aller ?

Keeley aurait pu ajouter un autre petite pointe. Elle aurait pu mettre son oublie sur la vieillesse, mais elle décida de ne pas aller jusque là. C'était tout comme la blague de la boîte. Keeley se doutait bien que Charles ne se trémousserait toute la nuit sur de la musique et pour dire vrai, la blondinette ne le faisait pas non plus, sauf si le job l'obligeait à le faire. Elle disait surtout ça pour rire un peu. Fut un temps ou elle appréciait de sortir avec ses amies, mais là c'était bien différent. En fin de soirée, elle préférait être dans son lit, ou encore devant la télé à regarder les pires télé réalités. Et oui! Keeley appréciait les télé réalités totalement nulle. Pour dire vrai, c'était plutôt absurde à regarder.

Ce n'est pas grave, sauf que je suis là maintenant, alors tu es pris avec moi et Tucker, Sheperd!

Ele sourit vite fait tout en s'approchant de Charles pour se mettre à l'abris du soleil. Non pas qu'elle n'appréciait pas le soleil, mais sous cette chaleur accablante, si elle le pouvait, elle préférait être à l'abris des rayons UV. Elle pouvait sentir que la mémoire de Charles lui revenait petit à petit. Il avait cette tête d'un enfant de 7 ans qui venait de faire une bêtise. La blondinette regarda l'heure vite fait, avant de répondre à sa proposition de prendre une bière.

Ouais, allons-y avec une bière, pourquoi pas!

Comme le disait si bien le proverbe, il était forcément passé midi quelque part dans le monde. Charles lui demanda la grosse question. Mieux valait être honnête. Elle resta hésitante quelques instants.

Humm vu la chaleur et comme tu as oublié, pourquoi ne pas remettre ça à un autre jour? Qu'en penses-tu?

Après tout, ce n'était que des vignobles et une randonnée. Ils auraient forcément plusieurs autres occasions d'en profiter et vu sa tenu et sa bière dans la main, il serait forcément du même avis, mais comme elle l'avait dit plus tôt, vu qu'elle était là, maintenant, elle comptait bien rester. Quitte à profiter de la piscine à la place.

Charles n’avait jamais vraiment beaucoup de temps pour lui, chaque seconde qu’il avait sans les enfants était un moment qu’il prenait pour faire les tâches qui les ennuyait. Après qu’ils soit aller les porter tôt ce matin à leurs cours respectif, il avait tout de suite foncé chez lui pour cocher quelques cases de sa ‘to do’ liste personnel. Il doit avouer qu’il avait regardé la piscine du haut de son échelle durant tout le moment où il était afférer à tailler les haies et maintenant qu’il avait terminé, il n’avait plus qu’une seule envie : aller se rafraichir.

Mais ça devait attendre encore un peu puisqu’il devait réparer sa gaffe monumentale, comment avait-il fait pour oublier Keeley? Lorsqu’elle acquiesça pour le breuvage alcoolisé, il fit quelques pas vers le minibar pour prendre une bouteilles bien fraiche. Il prit même la peine de la décapsuler pour elle afin qu’elle n’abime pas sa manucure. — Je profitais de mon temps seul pour couper les haies, désolé pour mon style un peu sale .. mais surtout désolé de t’avoir oublié .. j’étais complètement emporté dans mon projet. Puisque la blonde ne semblait pas trop emmerder par sa gaffe et prenait tout ça avec humour, il ne s’attarda pas trop sur des excuses à deux balles. — C’est vrai qu’avec cette chaleur, on devrait annuler. Puis il n’avait pas oublié son plan initiale. Il pointa la piscine du regard avant de demander à sa partenaire — Puis la piscine m’appelle depuis ce matin! Je suis sûr qu’une californienne dans l’âme comme toi traine toujours un costume de bain dans son auto, au cas où. Après tout, il était bien à Oceanside, l’endroit où la plage n’était jamais bien loin. Ils se devait d’être toujours prêts à toute éventualité. De plus, il avait soigneusement fait l’entretient de la piscine avant l’arrivée de cette dernière, s’assurant qu’elle serait assez fraiche pour lui permettre de bien se rafraichir.

Alors, qu’il s’apprétait à prendre une autre gorgé, il remarqua Tucker qui n’arrêtait pas de demander l’attention de Charles, branlant de la queue et se couchant sur le dos pour réclamer des grattouilles comme à son habitude. Charles ne perdit pas une seconde pour déposer sa bière sur la table et posé un genoux au sol. Excité par l’intérêt que portait Charles, Tucker se releva pour carrément sauté sur l’homme qui commença a rire lorsqu’il tomba sur les fesses, le chiens qui lui lichait le visage en signe d’excitation. Bien qu’il essayait tant bien que mal de se libérer de ses caresses incessantes, le chien semblait gagner sur lui. Il était à la merci de tout l’amour que la bête lui portait, vautré au sol en train de rire aux larmes.

Victime de cette attaque, Charles avait dû se résilier à accepter l’amour de ce chien relativement assez massif pour qu’il ne puisse pas s’en départir aussi rapidement qu’il le voulait. Il réussit cependant à reprendre le contrôle en éloignant Tucker de ses mains, l’animal compris alors qu’il avait peut-être été un peu envahissant. Les yeux plissés dans le but d’éviter les attaques, Charles finit par rouvrir les yeux pour remarquer qu’il était seul. Keeley s’était volatilisé afin d’aller chercher son costume de bain. L’homme réussit donc à se relever et commença à se diriger vers le cabanon de piscine où il rangeait les jouets des enfants. Il lança quelques bâtons en styromousse, des ballons et deux grands matelas qu’il avait achetés afin de se détendre. L’un d’eux était en forme de cygne, pour Symone, l’autre était plutôt d’une forme étrange, lui rappelant Nessy, le monstre du Lock Ness. Une fois les attractions en place, il referma maladroitement la porte à l’aide de son pied pour se rendre sous la pergola pour prendre une nouvelle fois une gorgée de bière. C’est alors que la grande blonde revient à lui, vêtue d’un simple bikini blanc qui contrastait merveilleusement bien avec son léger bronzage californien. Il fut frappé par ses courbes auquel il n’avait jamais vraiment porté attention auparavant, mais maintenant qu’elles étaient dévoilées devant lui, c’est comme s’il ne voyait plus que ça. Il décida pourtant de regarder ailleurs, pour ne pas non plus qu’elle se rende compte de son comportement. Il ne l’avait jamais vu sous cet angle parce que pour lui, leur relation était professionnelle d’une part et ayant pratiquement douze ans de différence, il la voyait comme la petite Keeley, sœur de Tyler. C’était la première fois qu’il voyait la jeune blonde comme une femme à part entière, à vrai dire, ça n’avait pris qu’un simple bikini blanc pour débloquer cette partie de son cerveau qu’il refusait d’atteindre. L’envoutante créature déposa un pied dans l’eau, pour y figurer un commentaire sur la température. Il aurait pu rétorquer qu’elle aussi était parfaite, mais il décida simplement de lui répondre.

— C’est le plus beau compliment que tu peux faire à un père de famille, ça et le gazon immaculé. parce qu’il répondait quand même au stéréotype du paternel très fier de sa demeure, lui donnant beaucoup d’amour et d’énergie afin de bien paraître aux yeux du voisinage. Puis, c’est le chien qui se met de la partie en sautant sans remords dans la piscine, éclaboussant du même coup le corps sculpté de Keeley qui se trouvait encore sur la première marche de la piscine. Il ne put s’empêcher de rire de cette situation cocasse. À son tour, il décida qu’il devait entrer dans la piscine. Heureusement, il portait déjà son short de bain, il n’avait qu’à retirer son chandail pour dévoiler son torse et surtout les tattoos qu’il cachait au travail, il se doutait bien que Keeley n’avait jamais même remarqué la présence de ceux-ci puisqu’il portait toujours des chemises aux cols bien haut, cravaté jusqu’en haut. Il prit deux serviettes dans le bac de la piscine et les approcha du rebord tout en agrippant son breuvage et celui de Keeley qu’elle avait laissée sur la table. Ils pourraient se désaltérer dans l’eau. Lui aussi déposa un pied dans l’eau, une température parfaite. Il lui tendit la bière pour qu’elle puisse en faire ce qu’elle désirait.

— Pour être honnête, je ne regrette pas de manquer cette promenade. faisant peut-être allusion à la piscine dans l’esprit de Keeley, Charles parlait plutôt de la vue. Plus il regardait sa partenaire, plus il voyait des similitudes avec Nella, Lotte, Chirel... Toutes les autres femmes avec lequel il avait partagé sa vie où un baiser. Il aimait les blondes, c’était un fait. Plus il la regardait, moins il voyait cette femme comme la petite Keeley. Il approchât le goulot de sa bière pour inciter à un trinque — ça va être une autre journée parfait. Avant de reprendre une autre gorgée.

Tucker qui s’était lancer à l’eau avait déplacer l’attention ou plutôt la tension ailleurs, c’est ça ce moment que Charles en profita pour retirer une partie de ses vêtements afin d’entrée dans l’eau. Il était maintenant sur le borde la piscine, les deux pieds sur la premières marche. Il cherchait à s’acclimater un peu avant de faire la grand saut. Puis contrairement à sa collègue, elle n’avait pas eu l’aide de son chien qui l’avait éclaboussée de haut en bas. Lorsqu’elle lui demanda s’il y avait une autre chose qu’il était fière, il ne put s’empêche de souligner. — C’est pas pour frimer, mais cette paire d’abdos. Pointa-t-il du doigt en essayant de durcir les muscles de son abdomen pour en faire ressortir les contrastes. Après tout, il était tout de même fière de son corps malgré son âge. Il vit au même moment sa collègue baiser les yeux et peut-être maladroitement se mordiller la lèvre. Ça n’avait duré que quelques secondes tout au plus, mais il ne fallait pas être un ancien profiler pour savoir qu’est-ce que ça voulait dire. Charles se mit à rougir puis se gratta la nuque afin de dissiper un peu sa nervosité.

Il n’y avait plus qu’eux, isolé dans le paradis que Charles avait construit à la sueur de son front. Personne aux alentours qui pourraient déposer le regard sur leur corps trempés. Charles se posa tout de même la question s’il n’était pas en train de franchir une limite avec sa collègue de travail. Celle qu’il connaissait depuis plusieurs années sans même la connaître réellement. Leur relation avait pris un tremplin depuis quelques mois et la voilà maintenant dans sa piscine, pratiquement nue tandis qu’il était encore en train de faire le deuil de sa femme. Une partie de lui n’arrivait pas à croire ce qui se passait, mais il devait se donner le droit de passer à autre chose. Keeley avait ce sourire contagieux auquel personne ne pouvait résister, mais c’était surtout son caractère fonceur qui charmait tranquillement le père de famille qui se reconnaissait en elle. Les deux congénères avaient tellement de point commun que s’en était pratiquement inquiétant. Un peu perdu dans ses pensées, il dissipa ses idées pour redonner toute son attention à la jeune blonde qui venait de lui faire une demande très clair, celle de ne pas l’arroser. — T’es déjà tout trempé Kane, puis tu ferais quoi de toute façon ? il haussa un sourcil, c’était peut-être un défi, mais de toute manière, il était déjà trop tard pour rester au sec. Il agrippa un ballon de plage qui s’était échoué à ses pieds. Il le lança à Keeley — Tu vas pas rester là à me regarder toute l’après-midi non plus j’imagine… Une pointe qui fût lancée sans réfléchir, il ne perdit pas de temps avant de plonger la tête sous l’eau pour ressortir quelques mètres plus loin, au centre de la piscine. Il passa sa main sur son visage et dans ses cheveux pour les replacer rapidement. Il sentait que le souffle chaud du soleil n’avait plus aucun effet maintenant. — Allez, l’eau est bonne! Lui-annonça t’il en signe d’encouragement à venir le rejoindre.

Décidément il n’y avait que Tucker pour détourner l’attention et ce chien y arrivait toujours à la perfection. Au parfait moment. Aujourd’hui, ça l’avait été en sautant sous l’eau, qui sait, quel type de situation il choisirait demain?

Keeley put s’empêcher de regarder son partenaire. Elle tentait de le regarder avec subtilité, mais ça crevait les yeux, que Keeley appréciait ce qu’elle voyait. Le non verbal de sa tête disait tout. Elle qui pouvait cacher ses émotions par moments, arrivait à jouer la comédie, n’y arrivait pas en ce moment. Charles trouvait le moyen de lui faire perdre tous ses moyens. On pouvait le remarquer par sa lèvre qu’elle mordait avec nervosité. Les quelques secondes étaient quelques secondes de trop.

Charles avait de quoi être fier de sa paire d’abdos. Après tout, il travaillait très fort pour l’entretenir et en tant que père de famille, c’était bien mieux d’avoir des abdos plutôt qu’un ventre de bière.

- Souhaitons seulement que tu continues de conserver tes abdos, puisqu’il arrive que ça soit remplacé par une bedaine de bière.

Surtout à son âge…
Elle put s’empêcher de rire à pleine dents, avant d’ajouter sur une petite once un peu plus sérieuse.

- Remarque qu’avec toi, je ne suis pas trop inquiète. Je connais tes bonnes habitudes Sheperd.

Forcément que oui, ils étaient en train de franchir quelques limites tous les deux, mais la relation de Keeley et Charles sortait un peu de l’ordinaire. En plus du travail, ils avaient Lena & Tyler en commun. Tous les deux étaient indirectement liés par l’union d’un frère et une sœur. Déjà, il y avait cette circonstance qui faisait en sorte qu’ils franchissaient une certaine limite. Et après tout ça, s’ajoutait les sentiments. Keeley pouvait les nier. Les enfouir au plus profond de son être, mais les sentiments restaient tout de même présents. Son non verbal ne pouvait pas le nier. Sauf qu’elle avait peur d’avouer ses sentiments au grand jour. Elle avait peur de la réaction de son collègue. Que ça ne soit pas réciproque. Qu’il ne soit pas prêt. C’était compliqué. Il y avait toujours Nella qu’elle pouvait sentir et voir partout. Elle ne pouvait pas lui faire ça. Elle avait trop de respect pour la femme défunte de Charles. Elle avait aussi cette peur de perdre l’amitié qu’ils avaient tous les deux. Cette complicité. Sa relation avec Symone qu’elle aimait comme si c’était la petite sœur qu’elle n’avait jamais eu et toujours voulu avoir. Donc mieux valait enfouir tout ça au plus profond de son être et vivre le moment présent, vivant cette belle amitié et complicité, espérant que tous les papillons finiraient par s’estomper ou disparaitre, bien qu’elle se doutait que ça ne serait pas aussi simple.

Keeley fit une demande très claire, ne pas être arrosé et décidément, elle eut droit à une haussement de sourcil de la part de son partenaire, qui disait vrai. Elle était déjà pratiquement trempée.

- Je t’accorde raison sur ce point.

Il lui lança le ballon qu’elle attrapa assez facilement avant de le lui relancer.

- J’accorde que la vue est intéressante, mais non. Tôt ou tard, je vais me jeter à l’eau à mon tour, j’attends seulement le bon moment.

Venait-elle réellement d’avoué que la vue était intéressante à voix haute? Oups, c’était trop tard, elle ne pouvait plus retourner en arrière.

Il l’encouragea à venir le rejoindre. Selon ses dires, l’eau était bonne

- Peut-être bien que tu dis vrai, ou pas. Je vais devoir juger de moi-même.

Et sans plus tarder, elle s’assied sur le bord de la piscine pour ensuite entrer dans l’eau d’un coup rapide. Elle plongea ensuite sous l’eau et une fois ressortie à proximité de son collègue, elle ouvrit de nouveau la bouche.

- Tu avais raison, elle est bonne. Je peux confirmer que tu prends bien soin de ta piscine.

Même sous l’eau, la température semblait continuer à monter et ce n’était pas que le soleil qui était en cause cette fois-ci. La jeune femme qui n’arrêtait pas de le complimenté sur son apparence était à peine subtile dans ses remarque. Vraiment elle semblait lui ouvrir la porte avec des commentaires à peine voilé sur son corps. Bien qu’il était flatté de recevoir ce genre de commentaire, il devait avoué qu’il ne savait pas trop où ce placer dans cette relation qui changeait tranquillement. Il connaissait Keeley depuis qu’elle avait la jeune vingtaine, lorsqu’elle sortait dans les clubs et faisait la fête comme toute adolescente de son âge. Lui, il était marié il attendait déjà son deuxième enfant. Il avait toujours gardé cette image de jeune femme et depuis quelques mois, il apprenait tranquillement à vraiment la connaître. Il était loin de se douter qu’elle était aussi mature malgré l’image qu’il s’était fait d’elle auparavant. Cette image, il avait de la difficulté à vraiment l’oublier. Il revoyait sa chevelure dorée et ses yeux d’un bleu perçant dans ses rêves, même s’il ne pouvait pas se l’avouer. À partir d’aujourd’hui, il pourrait revivre ce moment où elle avait traversé la clôture dans ce bikini blanc qui ne laissait très peu de place à l’imagination. Des images qu’il avait gravé dans sa mémoire. — Depuis que tu me forces à aller à la salle de gym sur notre heure de lunch, t’es quand même responsable. C’est dans le sang des Kane de faire suer les autres on dirait. Repensant à Tyler qui avait été pendant un moment coach sportif et qui continuait à s’entrainer comme un malade. Il ne voulait pas donner tout le crédit à la jeune femme pour son corps de demi-dieux, mais il est vrai qu’elle l’avait remis dans le droit chemin, ne voulant pas être ralentie par un coéquipier au cardio ramollie par les glucides. — T’es pas mal non plus. Lui laissa-t-il savoir, étouffé par la gêne qu’il n’essayait de ne pas trop fait paraître. Charles avait ce charisme qui interpellait la majorité des femmes, il n’avait jamais vraiment eut à draguer pour obtenir l’attention de ces dernières. Il faut dire qu’après avoir été marié pendant une vingtaine d’années, il avait perdu sa répartie. Il lui fallait du temps pour reprendre le contrôle de la discussion, mais avec Keeley, c’était facile.

— Tu peux venir quand tu veux, je sais que t’es juste à côté de la mer …mais parfois c’est bien un peu d’intimité. Il lui fit un clin d’œil avant que le chien qui pataugeait près d’eux se fatigue et vient chercher un point d’appuis sur Charles qui était plus près. Il prend donc le chien plutôt massif dans ses bras. À cette endroit de la piscine, il pouvait aisément toucher au sol contrairement au canidé qui avait besoin d’aide. Rescapé et épuisé, il recommença à léché le visage du jeune homme qui, encore une fois, essayait de s’évader des démonstrations d’affection de Tucker. Derrière quelques rires, il répondit. — Tucker! Arrête! Il releva le chien hors de la piscine aussi aisément qu’une feuille avant de le déposé, à bout de bras, sur le rebord de la piscine. Il se secoua avant d’aller se coucher à l’ombre sous la pergola, regardant de loin les deux collègues qui s’amusaient dans l’eau. Charles regarda alors la jeune femme qui souriait en regardant la scène. Charles sourie, sans un bruit, il remis la tête sous l’eau pour sortir à quelques centimètre de la jeune blonde. Il la pris dans ses bras et comme il venait de faire avec son chien et, avec un peu plus de difficulté cette fois, il la sortie de l’eau. Au centre de la piscine, il lui demanda — Quelque chose à dire avant de subir le même sort ? Certainement, il ne l’aurait pas lancer sur le pavé de béton, il s’était assurer d’avoir aucun élément autour d’eux qui pourrait blesser la jeune femme. Charles ne s’était presque pas rendu compte de ce qu’il faisait, croyant taquiner sa collègue. Mais une fois Keeley dans ses bras, il pouvait sentir sa peau contre la sienne, une sensation qu’il n’avait pas ressentir depuis longtemps. Son corps frêle tout en était musclé et féminin aurait pu se retrouver sur n’importe quel couverture de magasine.

Charles et Keeley avaient tout de même un peu plus d'une douzaine d'années de différence. Par le passé, tous les deux avaient été rendu à des étapes différentes de leurs vies. Enfin, ce l'était plus dans le passé. Keeley était dans sa phase ou elle se concentrait sur son travail. On pouvait lui parler d'enfants, mais elle n'avait pas trop envie de mettre un enfant au monde. Pas dans le monde actuel. Pas avec tout ce qu'elle voyait. Ce qui importait pour Keeley c'était de faire la différence dans la vie de ses petits êtres. Lien de son sang ou non. Elle avait certes l'esprit maternelle, mais elle ne ressentait pas le besoin de donner la vie. Peut-être bien qu'avec un homme à ses côtés la situation pourrait changer, mais Keeley avait beaucoup de doute sur le sujet, puisqu'elle ne ressentait pas le besoin de fonder une famille.

La blondinette en bikini, ne pouvait pas s'empêcher de complimenter son partenaire, qui avouons-le était bien plus que son partenaire, mais elle préférait refouler ses sentiments.

Keeley put s'empêcher de rigoler à pleine dents face à la remarque de son partenaire. Décidément, elle avait appris du meilleur pour passer ses heures de lunch à la salle de gym.

- Dis-toi que grâce à moi et les heure de lunch à la salle de gym, tu peux ingurgiter un peu plus de glucides sans trop culpabiliser.

La blondinette haussa des épaules, ajoutant sur une once de vérité dans son affirmation.

- Je dois aussi ajouter que j'ai appris du meilleur pour passer autant de temps à la salle de gym.

Elle parlait bien entendu de Tyler.

La blondinette rougit légèrement sur sa remarque. Elle n'aimait pas les compliments. Elle avait toujours préféré donner plutôt que de recevoir.

C'est étrange comment entre eux, la discussion était simple. Ils pouvaient flirter, s'envoyer des fleurs, ou tout le contraire et l'instant suivant, discuter d'un sujet un peu plus sérieux ou encore totalement différent.

- Je prends bonne note de ton offre. Quoi qu’attention à toi Sheperd, tu risques de me voir arriver à toute heure du jour ou de la nuit pour faire baignade.

Elle disait ceci pour rire. Quoi que sa tête, elle pouvait très s'imaginer patauger au milieu de la nuit avec Charles à ses côtés. Sauf qu'il était son partenaire et que ses pensées resteraient simplement dans sa tête et pour dire vrai, ses moments dans l'eau se limitaient principalement mise à part aujourd'hui à des moments accompagnés d'une planche de surf et je ne suis pas trop certaine qu'une planche de surf irait dans la piscine de son partenaire.

Décidément, il n'y avait pas que Keeley qui appréciait son partenaire et contrairement à elle, Tucker arrivait à démontrer tout son affection sans aucunes gênes. Charles avait décidé de lui donner un petit répit le prenant dans ses bras et voilà que Tucker léchait son partenaire. La blondinette put s'empêcher de rire les regardant tous les deux et Tucker se retrouva bien vite hors de l'eau allant se reposer et terminer de se sécher à l'ombre.

La blondinette se retrouva bien vite à quelques centimètres de son partenaire qui la pris dans ses bras. En un moins de temps elle se retrouva hors de l'eau. Prise au piège contre le corps musclé du bel homme. C'était digne des magazines, ou d’une scène typique de film. Keeley profita du moment de proximité. Elle frissonna légèrement face à cette proximité. Son visage à peine à quelques centimètres du siens. Ses yeux déchiffrant son regard. Elle ne pouvait pas s'empêcher de le regarder droit dans les yeux. Son regard fondu dans le siens. Elle ouvrit la bouche, sur une once de défi.

- Tu n'oserais pas......

Keeley était bien accroché à son cou et elle comptait bien se débattre pour éviter de subir le même sort que son chien.

Il est vrai que la conversation était si facile avec Keeley, elle avait réussi à percer la carapace qu’il s’était faite depuis le départ de sa femme. Ayant perdu confiance en l’amour, il croyait aussi par le fait même, avoir perdu sa capacité à draguer sans avoir l’air d’être un prédateur en quête du proie. Bien qu’il ne pouvait pas encore mettre de nom sur sa relation, il était certain qu’ils étaient plus que des coéquipiers. À vrai dire, il la voyait vraiment comme une amie, mais quelque chose l’attirait comme un papillon tournoie autour d’une ampoule. Peut-être avait-il était charmé par sa bonne humeur contagieuse ou simplement par le fait qu’elle avait une si bonne chimie avec ses enfants. L’envie de retrouver un cocon familial sommeillait dans son subconscient depuis longtemps sans même que Charles ne s’en rende vraiment compte. Sinon, c’était peut-être chevelure couleur paille, s’effaçant sur sa nuque qui avait charmé Charles qui avait toujours eu un faible pour les blondinettes. L’ensemble des possibilités étaient si grandes qu’il n’arrivait même plus à trouver de raisons bien qu’elles étaient toutes aussi valables les unes aux autres.

Une chose était certaine, c’est que d’être aussi près d’elle avait tranquillement fait bouillir son sang qui se concentrait dans certaines parties du bas de son corps, la canicule d’aujourd’hui n’était cependant pas la cause exacte de ce petit imbroglio. Il n’avait pas touché le corps d’une femme depuis si longtemps maintenant. Ça faisait près de quatre ans qu’il n’avait pas eus de réels contacts charnels et cette proximité lui avait rapidement monté à la tête. Il sentait sa peau soyeuse sur la sienne. Au départ, elle se débattait pour s’échapper de son étreinte, mais lorsqu’elle avait réalisé qu’elle ne ferait pas le poids contre la montagne de muscles, Keeley s’était agrippée au cou du jeune homme pour être certain qu’il ne puisse pas s’en départir comme il l’avait prévu. Son visage, ses lèvres, ses yeux n’étaient qu’à quelques centimètres des siens et bien qu’il observa sa lippe si belle, il réussit à dévier le regard en plongeant sous l’eau, emportant la jeune femme avec lui. Cette dernière le relâcha et il put prendre ses distances. Lorsqu’il ressortit de l’eau, il essuya son visage, ne sachant pas si elle avait remarqué son excitation passagère. Il attendait une réaction qui ne semblait pas venir. Elle n’avait donc sûrement pas remarqué, sous l’eau et au travers de son costume de bain. — Je croyais que t’aimais les sensations fortes, j’me trompais depuis tout ce temps ? Changer de sujet, meilleur moyen de penser à autre chose et possiblement éviter une discussion gênante. Charles s’était retrouvé au milieu de la piscine et nageait tranquillement à reculons vers les escaliers où il s’assoit, les jambes bien collées l’une contre l’autre. Tout en bougeant des bras afin de faire circuler son sang de haut en bas.

Décidément avec la chimie qu'ils avaient, Keeley aurait pu aller droit ou but. Démontrer ses sentiments, mais elle préférait les laisser au plus profond de son être. Elle savait pertinemment qu'ils étaient plus que co-équipier. Plus que des amis. Ils avaient ce petit "je-ne-sais-quoi" entre eux, mais parfois dans la vie, mieux valait être patient. Attendre. Après tout, si c'était pour arriver entre eux, ça finirait par arriver. Le bon moment arriverait. Après tout, comme le disait si bien le proverbe ; The best things in life are worth waiting for. La blondinette avait peur de perdre ce qu'ils avaient entre eux en révélant ses sentiments au grand jour. Et si ce n'était pas réciproque? Et si Charles n'était pas prêt? Et si elle perdait à la fois son co-équipier et son ami? Il y avait trop de si et Keeley avait beaucoup trop à perdre, sans non plus oublier son amitié avec Symone. Elle était présente pour la petite. Elle avait l'impression d'être à la fois une amie, une grande soeur, un mentor. La présence féminine qui lui fallait en ce moment, puisque oui, avouons-le, vivre l'adolescence, ce n'était pas facile. Et elle ne pouvait pas s'imaginer ce que c'était de le vivre sans sa mère et ce, même si avouons-le, niveau présence maternelle, Keeley n'avait pas trop eu la chance d'avoir une mère présente. C'était peut-être ce pourquoi elle aimait être là pour la jeune fille et c'était sans oublier Eddy. Elle aimait bien ce jeune garçon. Bref, elle ne voulait pas perdre ce qu'elle vivait avec la famille de Charles Sheperd et surtout en ce qui attrait du joli policier en question pour elle avait des papillons dans le bas ventre.

Keeley se retrouva bien vite prise dans les bras du bel homme musclé. Elle aimait sentir ses abdos contre elle. Il la faisait frissonner et ce n'était pas seulement à cause de l'eau, mais plutôt la proximité. Elle ne sentie pas ce qui était en train de bouillir plus bas et c'était peut-être par chance, bien que c'était peut-être signe que les sentiments étaient réciproques? La belle tenta de se débattre, mais bien vite elle fit le contraire et s'agrippa contre lui. Son visage était seulement à quelques centimètres du sien. Elle le regardait droit dans les yeux. Regardait ses lèvres. Elle hésita entre résister ou s’approcher encore plus de son visage pour prolonger un long baiser, mais à la place, Charles dévia du regard, l’emportant sous l’eau avec lui. C’était peut-être un bien pour un mal? Le moment opportun n’était pas encore là. Keeley se relâcha elle profita des quelques instants sous l’eau pour reprendre ses esprits. Revenir à la réalité et elle remonta ensuite à la surface, remarquant aucunement l’excitation passagère de son ami et collègue. Et même si elle l’aurait remarqué, forcément qu’elle n’y aurait pas fait allusion. Après tout, il était un homme et n’avait pas toujours le contrôle sur ce type de situation.

Keeley hocha des épaules.

- Peut-être bien que je me suis assagit avec les années? Il faudra ré-évaluer la situation lorsque l’on sera en montagne sur une pente de ski?

Keeley se mit à rire face à sa propre affirmation. Après tout, elle s’était assagit avec les années, mais oui, sa soif d’aventure était bel et bien toujours présente, tout dépendait des occasions.

- Tant que tu ne m’avoue pas que la soif d’aventure s’assagit totalement dans la quarantaine ça devrait aller.

Elle eut un petit moment de peur dans ses yeux.