all this time I'd thought we were strangers - olivia
Le deal à ne pas rater :
Smartphone Xiaomi 14 – 512 Go- 6,36″ 5G Double SIM à 599€
599 €
Voir le deal

all this time I'd thought we were strangers - olivia

Invité
Anonymous
Invité
   
 
all this time I'd thought we were strangers, and i turned out we knew each other intuitively in our bones.
「 feat. @Olivia Jenner ; septembre 2023 」
tw: accident, abandon

Ses jambes l’avaient emmené là sans qu’il ne se rende réellement compte. Marchant doucement et avec un brin de difficulté suite à ses opérations précédent son accident qui avait failli lui coûter la vie, il laisse ses pas le guider vers un endroit qu’il foulait fréquemment autrefois. Il y a très longtemps. Lorsqu’il prenait encore un tant soit peu son rôle de père au sérieux. Ses pieds s’enfoncent dans le sable alors que son regard oscille entre la mer et l’horizon. Il les revoit. Ana et Maia, courant, criant, jouant avec un bonheur non dissimulé, sous le regard attendri de leur parent. Il revoit leur sourire, leurs grands yeux clairs et éclatants, laissant leur robe virevolter au gré du vent. Cela lui semblait aujourd’hui si loin. Comme si cela appartenait à une autre vie. Une vie qu’il avait vécu sans vraiment la vivre et qu’il avait saboté, comme tout ce qui avait pu un jour, un instant, une fraction de seconde, le rendre heureux. Il ne voulait pas être heureux, il ne le pouvait pas. Il n’y arrivait pas et c’était ce sentiment étrange qui l’accompagnait depuis sa plus tendre enfance, qui l’empêchait de vivre et d’accéder au bonheur. Un long soupire s’échappe d’entre ses lèvres alors qu’il vient y insérer une cigarette. Sa dose de nicotine quotidienne avait son importance. Ceci même si elle était trop grande et qu’elle allait probablement lui coûter la vie, pour de vraie cette fois-ci. Mais il n’avait pas peur de mourir. Quelque part, il n’attendait que cela en réalité. Il continue à laisser ses jambes lourdes le guider, alors que sur son chemin, quelques mères de famille lui lançaient des regards mauvais. Probablement à cause de la cigarette. Il n’en avait que faire. Il les ignore, se fichant totalement de ce qu’elles pouvaient penser de lui. Il trace sa route, voguant à ses propres réflexions puis il se glace. Il s’immobilise et sent tout son corps se raidir. Un fantôme. Un fantôme du passé vient de glisser devant lui. Il n’était pas prêt. Pas prêt à l’affronter. A les affronter. Trois fantômes en réalité se dressent devant lui. Il sent son estomac s’enflammer, son cœur battre à vive allure. Elles s’arrêtent de jouer. Ana et Maia. Elles s’arrêtent de rire et se pétrifient également devant ce qu’il restait de leur père. Roan ne sait pas combien de temps cette mascarade dure mais il a l’impression qu’elle s’étend sur plusieurs heures. C’est Maia qui vient mettre un terme à cela. Elle court en sa direction pour venir lui sauter dans les bras. Jetant sa cigarette dans le sable, il se baisse à sa hauteur pour la serrer contre lui. Cela fait plus de bien qu’il ne l’aurait cru. Ana et Olivia optent pour une attitude totalement à l’opposé. Une froideur qui ne leur ressemblait finalement guère. Pourtant elles s’avancent doucement vers lui. « Ana, Olivia … » Il souffle ces quelques mots avec peine, ne sachant définitivement pas comment il devait se comporter face à cette famille qu’il avait tant déçu et qui l’avait abandonné à la première seconde. Il se sentait à la fois meurtri et complètement navré. Son regard s’arrête sur Olivia, alors qu’il se redresse doucement. « Je pensais que tu avais quitté la ville... » Il n’avait pas une seule seconde, imaginé qu’elle serait restée ici. Il avait pensé qu’elle se serait éloignée le plus loin possible de lui, leur évitant ce genre de rencontre un brin gênante. Mais quelque part, il est soulagé. Soulagé qu’elles soient toujours là, à la fois si proches et si loin de lui… « Tu as l’air en forme ». Il hausse les épaules. En réalité, il ne sait même pas ce qu’il doit leur dire. Mais une chose était certaine, elle semblait bien plus heureuse aujourd’hui, loin de lui …
icons par xx
Invité
Anonymous
Invité
   
 

roan & olivia
all this time I'd thought we were strangers, and i turned out we knew each other intuitively in our bones.  @Roan Jenner

tw: accident, abandon

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

L’air frais de l'océan vient caresser son visage dans une douceur infinie. Ses yeux qui se perdent sur l'horizon, elle retrouve cette sérénité trop longtemps oubliée. Sourire aux lèvres, elle observe ses filles, savoure chaque seconde de cet instant de calme. Que ferais-je sans vous ? Que ferais-je sans votre amour ? Sans votre soutien ? Elles sont sa force, sa lumière. Elle donnerait tout pour elles. Tout pour les préserver de cette vie emplie d’un désespoir qui leur tendait les bras. Et pourtant, je ne peux m’empêcher de penser à toi... Je me souviens de ces moments passés ici, de ce bonheur que nous partagions. Il était si beau ce sourire sur ton visage, ce regard plein d’amour que tu posais sur nos filles. Je me souviens l’espoir qui renaissait en moi. Ce rêve où je te retrouvais, toi, l’homme que j’aimais, l’homme que j’ai épousé. Mais ça ne durait jamais… Trop vite la réalité venait les rattraper, drapant de noir cette joie bien trop éphémère. Alors elle avait arrêté d’espérer... Elle ne croyait plus en ce changement, en ce possible retour en arrière. Malgré toute sa volonté, elle ne pouvait le sauver. Et comme si mes pensées devenaient réalité, tout à coup tu es là. Son regard ne peut se détourner de l’image qui se dessine sous ses yeux. Elle savait que ce jour finirait par arriver. Elle savait qu’un jour, elle allait le recroiser.  Elle pensait s’y être préparée. Mais lorsqu’elle se retrouve face à lui, elle réalise à quel point c’est douloureux, à quel point il lui a manqué. Des mois qu’elle a fui, des mois qu’elle est partie. Sans un mot. Profitant de sa faiblesse pour quitter cette vie qui ne lui convenait plus. Elle se serait pensé plus courageuse… Pourtant, elle n’avait su trouver la force et le courage nécessaire pour l’affronter. Elle avait fait preuve d’une lâcheté dont elle ne soupçonnait pas l’existence. Mais c'était trop dur tu sais... Elle se fige sur place, ne sachant comment réagir. Il semble tout aussi surpris qu’elle alors que Maia se met à courir vers son papa. Il y a quelque chose de déchirant dans cette image. Je sais qu’il vous manque à vous aussi… Combien de fois Maia avait réclamé son père, ne comprenant pas pourquoi il n’était plus là. Pour Ana, c’était différent. Elle n’est plus une enfant, elle a vite compris ce qu’il se passait. Elle reste d’ailleurs auprès de sa mère en cet instant. Elles s’approchent enfin, sans un sourire, sans une marque de sympathie à son égard. « Roan. » Répond-elle simplement, encore chamboulée de leur rencontre. « Je pensais que tu avais quitté la ville... » Nombreuses sont les fois où elle y a songé, où elle s’est demandé s’il ne valait pas mieux tout quitter. Partir pour mieux se reconstruire. Partir pour oublier. Mais c’est ici qu’est sa vie, sa famille. Oceanside est son cocon, son repère. Et ce malgré les souvenirs qui hantent chacune de ces rues. Peut-être au fond espère-t-elle un jour le retrouver. « Comme tu peux le voir, je suis toujours là. Je ne voulais pas imposer ça aux filles. C’est déjà assez compliqué pour elles… » Tu sais, de ne plus avoir leur père ? De ne plus pouvoir compter sur lui depuis des années. De se sentir abandonnée. Car c’est ce que tu leur as fait ressentir par ton absence et ton silence. « Tu as l’air en forme. » Elle est visiblement bien meilleure actrice qu’elle ne l’aurait pensé si elle parvient à lui faire croire qu’elle va bien. Comme si son départ n’était rien. Comme si tous ces mois passés loin de lui ne lui avaient pas brisé le cœur. Si tu savais Roan, tout ce que je ressens, tout ce je cache... Elle ne répond rien et se contente de regarder son aînée. « Ana, emmène ta sœur un peu plus loin s’il te plaît… » Elle n’a pas envie d’exposer davantage ses filles. Elle n’est pas sûre de la tournure que cette conversation peut prendre. Il est préférable pour elle qu’elles ne soient pas là pour entendre ce qu’ils ont à se dire. Car nombreuses sont les fois où tes mots sont venus mettre à mal ce cœur déjà meurtri… Ce cœur qui ne demandait qu’à t’aimer. Ce cœur que tu as repoussé. Son regard revient se poser sur celui qui a longtemps été à ses côtés. Il semble épuisé. À bout. Et ce serait mentir de dire que cela ne lui fait rien. « Comment vas-tu ? »


Invité
Anonymous
Invité
   
 
all this time I'd thought we were strangers, and i turned out we knew each other intuitively in our bones.
「 feat. @Olivia Jenner ; septembre 2023 」
tw: accident, abandon

Sentir le contact de sa fille, sa chaire et son sang, sa petite dernière qu’il aimait tellement malgré tout ce qu’il avait pu laisser entrevoir et malgré ses fausses notes et son absence incessante ; faisait un bien fou. Comme une bouffée d’air frais, comme un nouveau souffle dans une vie anxiogène et infernale qui le terrassait. Il la serre contre lui. Si fort. Comme si c’était la dernière fois. Car au fond, il sait qu’il n’a plus sa place dans cette famille, qu’il a perdu son statut de père petit à petit, ces dernières années, alors qu’il s’éloignait, se renfermant un peu plus sur lui-même. Il ferme même un instant les yeux, se nourrissant de l’odeur de son enfant. Quelque part, elle lui donnait de la force. Même si celle-ci se dissiperait rapidement, parce qu’il n’avait jamais été quelqu’un de fort et de robuste, au grand dam de son entourage. Au grand dam d’Olivia, son épouse – ou ce qu’il en restait- qui avait naïvement cru qu’elle pourrait l’aider à reprendre le dessus, à reprendre goût à la vie qui s’offrait à lui. Elle avait baissé les bras et Roan ne la blâmait pas. Pire encore, il la comprenait. Il savait au fond qu’elle était celle qui avait le bon rôle. Celle qui avait fait les bons choix, même à contrecœur. Elle était la force de ce couple et sans elle, il n’y avait plus rien. Que laisser aller et souffrance. Mais il ne pouvait décemment la retenir prisonnière encore longtemps et il comprenait qu’elle ait décidé de mettre un terme à tout cela, pour pouvoir ne serait-ce que goûter à ce plaisir que pouvait être la vie, le bonheur. Elle méritait le bonheur. Tout comme Maïa et Ana. Alors pourquoi n’y arrivait-il pas ? Pourquoi était-il incapable de signer ces fichus papiers de divorce pour lui rendre officiellement sa liberté ? Il l’ignorait … La revoir là, aujourd’hui, lui fait l’effet d’une claque. D’une violente claque qui lui rappelle ô combien elle lui manquait. Mais sa froideur lui rappelle surtout qu’il n’avait été qu’un idiot avec elle et qu’elle devait probablement aujourd’hui le détester encore un peu plus qu’autrefois, à cette époque où il voyait encore un brin d’amour dans son regard. « Roan. » A la fois étrange et familier, le son de sa voix lui fait pourtant du bien. Mais il a du mal à lui faire face. Il n’était pas celui qui avait mis les voiles, et pourtant, il était celui qui se sentait le plus coupable aujourd’hui, face à elle. Mais elle était là. Là, alors qu’il la pensait si loin de lui. Pendant une fraction de seconde, il se demande si elle est revenue le voir, alors qu’il luttait pour sa vie, sur son lit d’hôpital. Il secoue la tête, elle avait surement eu mieux à faire. Pourtant, il ne peut s’empêcher de l’interroger sur le fait qu’elle soit toujours à Oceanside. « Comme tu peux le voir, je suis toujours là. Je ne voulais pas imposer ça aux filles. C’est déjà assez compliqué pour elles… » Chaque mot est difficile à encaisser. Ceux-ci en particuliers. Peut-être parce qu’elle le met face à des réalités. Il était un piètre père, l’avait toujours été et le serait probablement toujours. Alors oui, il était surement bon qu’il ne soit plus dans leur vie. « J’imagine… » Rien de plus ne parvient à sortir d’entre ses lèvres. Il était bien conscient de mettre ses propres enfants dans une situation des plus compliquées… Alors il lance une phrase bateau, sur l’état de forme d’Olivia. Elle semblait soulagée, presque détendue d’avoir mis un terme à cette mascarade qui la rongeait visiblement depuis des années. Et à raison. « Ana, emmène ta sœur un peu plus loin s’il te plaît… » Ces mots ne signifient rien de bon. Probablement allait-elle lui déverser ses quatre vérités. Il ne l’aurait pas volé. Il laisse alors Maïa s’éloigner de lui, sentant immédiatement un vide dans son cœur. « Comment vas-tu ? » Il ne s’était pas attendu à ce qu’elle lui demande cela. A ce que ça l’intéresse en réalité. « Est-ce que ça t’intéresse vraiment ? » Presque acerbe, sa spontanéité parle immédiatement pour lui, avant qu’il ne se ressaisisse. Il n’avait pas le droit d’être en colère contre elle. Pas après la vie qu’il lui avait offert durant toutes ces années. Il finit par soupirer, faisant un pas vers elle. « Écoute Olivia, je suis désolé. » Roan s’excusait parfois. Lorsqu’il oubliait l’anniversaire de sa propre fille ou lorsqu’il ne pensait pas à la récupérer après l’école. Mais aujourd’hui, ses excuses avaient une toute autre saveur. Probablement seraient-elles les dernières. « Désolé de t’avoir fait autant souffrir, d’avoir été un aussi piètre mari pour toi et un père épouvantable pour les filles. Vous ne méritez pas ça. Je ne vous mérite pas. » Il hausse doucement les épaules alors que sa main droite vient se nicher contre la joue brûlante d’Olivia. Sa femme. Son ex-femme… Il sent un battement de cœur lui manquer à cette pensée. Il ne voulait pas qu’elle parte. Et pourtant, il devait lui rendre la liberté. Sauf si … « Je signerais les papiers si c’est ce que tu veux Olivia. Dis-le-moi et je le ferais. » C’était fou. Fou à quel point l’espoir pouvait faire croire n’importe quoi à n’importe qui…
icons par xx
Invité
Anonymous
Invité
   
 

roan & olivia
all this time I'd thought we were strangers, and i turned out we knew each other intuitively in our bones.  @Roan Jenner

tw: accident, abandon

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Elle ne pensait pas sentir son cœur se serrer si fort dans sa poitrine à la vue de son époux. C’est finalement plus douloureux qu’elle ne l’aurait cru. Car tu continues de réveiller en moi ces émotions que je pensais enfouies, ces sentiments que je tente de garder secrets. En voyant sa fille dans les bras de son père, elle parvient sans mal à imaginer toute la joie qu’elle ressent. Elle qui ne cesse de le réclamer, qui ne comprend pas pourquoi son papa n’est plus là. Tu ne sais pas ce que ça fait, de l’entendre me dire chaque jour combien elle espère te revoir, combien elle voudrait que l’on redevienne une famille. Elle t’aime Roan. Malgré tout ce que tu as fait. Malgré ces absences répétées. Elle n’a jamais cessé de t’aimer…  Et j’aurai voulu que les moments comme celui-ci soient suffisants. Qu’il vienne combler en toi ce vide que tu n’as su oublier. Mais visiblement, ce n’était pas assez…

Alors qu’Ana attend sa sœur, elle peut lire toute la tristesse dans le regard de Roan lorsqu’elle sa fille s’éloigne de lui. Elle s’en veut d’imposer cette distance, d’écourter ce moment pourtant si tendre. Mais ils ont besoin de parler. Seuls. Sans craindre qu’elles ne soient témoins de cet échange. Il y a des choses dont elle veut les préserver. Des histoires qui ne concernent qu’eux. Au fond, elle a peur Olivia. De se confronter de nouveau à sa violence. D’affronter sa rancœur. Et si elle peut encaisser encore une fois, elle veut continuer de cacher cette part sombre de leur père.   « Est-ce que ça t’intéresse vraiment ? » L’attaque comme seule réponse, elle regrette presque de s’être montrée sympathique. Elle baisse le regard un instant, lâchant un léger soupir face à son comportement. Les choses ne pouvaient-elles pas se passer cordialement ? Elle veut seulement faire au mieux pour leurs filles et pour eux. Pour ne pas laisser leur amour mourir dans la colère et la rancœur. On mérite mieux que ça tu ne crois pas ? « Écoute Olivia, je suis désolé. » Elle n’en avait que faire de ses excuses. Elle les avait entendues bien trop souvent au cours de ces dernières années pour que cela la touche. Néanmoins, elle devait admettre sentir une certaine sincérité dans sa voix. Il regrette, elle le sait. Mais elle préférerait qu’il agisse autrement plutôt que de demander pardon. Encore maintenant, il laisse sa colère prendre le dessus pour l’apaiser ensuite. Et elle encaisse, sans rien dire. « Désolé de t’avoir fait autant souffrir, d’avoir été un aussi piètre mari pour toi et un père épouvantable pour les filles. Vous ne méritez pas ça. Je ne vous mérite pas. » C’est dur. Dur de l’entendre prononcer ces mots. Elle sait qu’il le pense, qu’il ne ment pas quand il se met à nu ainsi. Elle ne sait quoi répondre à tout cela. « Arrête s’il te plaît… » Parce que ça fait mal Roan. Ça fait mal de te voir comme ça, de t’entendre dire ça. Et il y a ta main qui vient doucement trouver ma joue et mon cœur qui bat à tout rompre dans ma poitrine. Un frisson presque électrique s’empare de tout mon être à ce simple contact, à ce simple toucher. Tu vois tout ce que j’éprouve ? Tout ce que tu me fais encore ressentir ? Je peux feindre l’indifférence mais mon corps lui ne ment pas. « Je signerais les papiers si c’est ce que tu veux Olivia. Dis-le-moi et je le ferais. » Et là, le coup de grâce. Elle se mord la lèvre pour ne pas craquer, pour ne pas laisser les larmes dévaler ses joues. Voilà pourquoi elle l’avait évité. Pourquoi elle était partie comme une voleuse. Pour ne pas sentir le doute s’immiscer en elle. Pour ne pas faiblir sous ses regards et ses gestes. Ne pas craquer sous cette tendresse pourtant si peu familière. Il n’avait pas le droit de lui faire ça. Pas le droit de lui donner l’impression que les choses pouvaient être différentes. « Tu crois que c’est ce que je veux Roan ? Vraiment ? Tu crois que te quitter ne m’a rien fait ? Je… Je voulais seulement retrouver l’homme que j’ai épousé ! » N’était-ce pas pour lui que leur famille était devenue un fardeau ? Lui qui les avait abandonnés. Lui qui les avait totalement délaissés. Ce divorce signait la fin d’une histoire qu’elle pensait éternelle. Une histoire à laquelle elle a parfois encore envie de croire. Mais chaque fois c’était la même chose… Chaque fois il finissait par la décevoir et aujourd’hui elle n’avait plus la force de se battre pour deux. Alors non, ce n’est pas ce qu’elle veut. Mais avait-elle réellement le choix ?  « Non, je ne le dirais pas. Je ne dirais pas que c’est ce que je veux pour que tu puisses te sentir mieux. Pour te donner l’impression que c’est la meilleure solution quand tu ne m’as juste pas laissé le choix. » Elle repousse doucement sa main, brise ce contact qui bouscule plus qu’il n’apaise. Et pourtant, je sens déjà le manque de ta chaleur et le vide qui s’ouvre en moi. Parce que tu me manques Roan. Chaque jour qui passe. Et te revoir est un bouleversement auquel je ne m’étais pas préparée…


Contenu sponsorisé