Help I'm sad again (Basil)
Les mains moites. Le coeur qui s'ébranle. Malheureux. C'est en milieu d'après midi qu'ils entrent dans la maison. À peine un bonjour. Eux qui passent devant leurs fils comme s'il n'était qu'un meuble de plus ou une plante verte. Melange de rage et de tristesse qui inonde son cerveau. Surchargé. Conséquence d'un manque d'investissement cruel de leurs parts. Torts qu'ils n'admettront jamais. Toutes ces failles, ces manquements, ses imperfections, cette incapacité à donner quoi que ce soit à un autre être humain, cette peur au ventre de ne jamais être assez bien. Tout est de leurs putain de fautes. vous repartez quand ? demande t'il dans cet espoir indécis qu'ils lui proposent quelque chose à faire ensemble. Tellement désespéré qu'il prendrait n'importe quoi de leurs parts, comme un camé en manque de sa dosé. Juste après la soirée. le glacial de ses mots provoque un frisson dans sa colonne vertébrale. oh, on ne mangera pas ensemble demain alors ? il ressemble à un tout petit à cet instant précis, sa grande gueule qui s'est évaporée dans les airs. Votre mère, une femme tellement charmante. ouais tu parles. Écoute Elijah, ton père et moi sommes très occupés et... et il ne vaut pas la peine c'est ça ? j'ai compris. il ferme les yeux une seconde, coupant sa mère dans ce qu'elle était en train de dire. Elle qui parle sans même le regarder, les yeux rivés sur son téléphone. Un poids supplémentaire sur les épaules. Il n'est que ça.
Il sort de la maison en claquant la porte. Le coeur au bord du gouffre. Il a mal putain. Pourtant c'est à chaque fois la même rengaine : un espoir ruiné en une fraction de seconde. Parce qu'Elijah est assez immature et naïf pour croire qu'un jour peut être ils lui accorderont l'attention qu'il désire. Se souvenant de la proposition de Basil -même s'il ne l'a absolument pas prévenu avant- il débarque comme une fleur, toquant vivement à la porte. Il espère sincèrement l'y trouver. Si ce n'est pas le cas, il prendra sa caisse pour aller écumer les bars de la ville dans l'espoir de tuer cette détresse hurlante en lui. L'alcool qui reste une solution à ses problèmes. Il pourrait pourtant les affronter, ils sont là, à une dizaine de mètres seulement et Elijah se cache. S'il avait eu le courage de quitter sa vie de débauche. Il aurait quitter cette ville et ce nom de famille qu'il subit.
blessé par la situation actuelle, tu aimerais parfois que les choses soient plus simple. revenir en arrière, redevenir le gamin que t'étais aux côtés de blue et de baby. l'innocence de l'enfance, loin de vos problèmes actuels et de toute la pression qui pèse sur vos épaules. tu as tenu ta promesse, tu as justifié l'absence de baby de la maison familiale auprès des parents. tu le lui as promis. et tu comptes bien lui montrer que tu sais être là pour elle, même si tu n'es pas très doué, même si tu ne trouves pas forcément les bons mots. lèvres pincées un bref instant, tu n'as pas eu le courage de te lancer dans cette grande discussion avec vos parents. tu la redoutes un peu, cherche encore tes mots. mais tu le feras. demain. ou après-demain. mais tu vas le faire. tu l'as promis, ça aussi.
pour le moment, tu observes simplement par la fenêtre, ton regard posé sur la maison d'en face. voiture parentale que tu connais bien, au dépit de l'apercevoir régulièrement garée dans l'allée. et, oh. les parents hamilton sont donc de retour ce soir. proposition faite à elijah quelques jours plus tôt, à l'annonce du retour des géniteurs. de venir passé la soirée dans le coin pour les éviter. tu vérifies ton portable mais rien, pas de messages. tu t'attends tout de même à ce qu'il débarque dans la soirée. tes doigts glissent dans tes mèches bouclées, tu quittes le salon pour regagner l'étage et ta propre chambre. tu hésites un instant, à envoyer un message.
mais vous n'êtes pas doués pour ça, n'est-ce pas ?
coups qui résonnent à la porte. — j'y vais ! annonce faite alors que tu quittes la pièce ; dévales les escaliers pour atteindre la porte d'entrée. tu dérapes sur le parques, les chaussettes glissent et une moue se dessine sur le visage. remontrances lancées par maman au loin, prunelles qui atteignent le plafond alors que tu lèves les yeux au ciel. t'avances dans l'entrée pour te retrouver face au brun, derrière la porte. — hey. regards qui se croisent un instant seulement, tu esquisses un petit sourire. pas très doué pour trouver les mots. — viens, entre. t'as mangé ou pas ? tu questionnes simplement. elijah brièvement accueilli par la silhouette maternelle qui s'échappe bien rapidement en direction de l'étage -- de la salle de bain. se préparer pour la grande soirée. soupir sur les lèvres. — les parents vont partir aussi. on commande un truc, s'tu veux. tu proposes. — baby est pas là du coup et blue ... boarf, certainement dans sa chambre. tu ajoutes, haussant les épaules, sans te douter de la relation qui unit réellement elijah et blue. ce soir, c'est soirée jeux vidéos entre mecs. pour ignorer vos familles qui hurlent la dysfonction.
C'est moche d'avoir vingt trois ans et d'être toujours dans l'expectative que ses parents lui accordent un tant soit peu d'attention. Petit, il cherchait par tous les moyens à attirer leurs attentions, gamin que l'on pourrait juger difficile avec ces comportements vifs et provocateurs, il n'a pourtant espéré qu'une chose : être aimé. C'était visiblement trop demander. Il n'existait pas. Sentiment d'invisibilité, de solitude qui le torture encore aujourd'hui. Le courage de les affronter et en parler qu'il n'a jamais eu. Avec le temps, il avait fini par croire qu'il était responsable. Après tout, si ces propres parents ne pouvaient pas éprouver la moindre émotion pour lui, qui l'aimerait ? La porte s'ouvre sur le visage souriant de son pote. Soulagement qui l'étreint. Au moins une personne qui tient à lui sur cette terre. Le sms de Blue qui lui reste en tête : tu es important. Il entre sans se faire prier. Un bonjour rapide accordé à la mère de Basil. non j'ai pas mangé, j'ai pas hyper faim, peut être plus tard ? Le ton est presque froid, pas volontairement, Juste la tristesse qui parle. Il reprend alors, plus enjoué : après si tu veux un truc commande. Qui sait, peut être que ma victoire à Mario va m'ouvrir l'appétit. La suffisance qui revient par habitude, carapace dont il ne se détache jamais vraiment, même aux côté de Baz. Il tente de laisser croire que tout ça ne l'atteint pas. Pas si dupe l'autre mais il joue le jeu et c'est vrai bien comme ça.
La situation de boucle d'or n'est pas franchement idéale non plus. Pas loin de la troisième guerre mondial. Les esprits échauffés à cause de ce qu'Elijah considère comme une broutille mais il lui manque une palanquée d'informations pour avoir un avis raisonnable. Son cœur qui s'esclaffe à l'annonce du prénom de Blue. Envie irrésistible de passer la voir, juste pour échanger quelques mots. Regards. Son émoi qu'il masque et contient pour tenir cette promesse maladroite envers elle. Celle de ne rien dire au frangin. En même temps, il serait contre cette idée, il le sait, ils en ont déjà parlé, Elijah qui n'est pas vraiment celui qu'on veut voir avec quelqu'un qu'on aime. Trop instable, trop volage. Pas le sujet de cette soirée. Ils n'ont pas besoin d'ajouter une couche de drame par dessus, l'un comme l'autre. Baby est pas revenue alors. T'as des nouvelles ? s'enquit il tout de même, conscient que ça doit être terriblement stressant de ne pas savoir, de ne pas comprendre. Peut être que sa propre culpabilité y est pour quelque chose, lui qui se sent en partie responsable même s'il n'a pas envisager que l'escalade pourrait être si rapide après seulement quelques échanges SMS.
bonne nouvelle d'avoir elijah à la maison ? pas vraiment, non. tu remarques tout de suite son visage fermé, affecté par la situation avec ses parents. tu n'as jamais compris pourquoi ils avaient eu un enfant, si c'est pour l'ignorer totalement. voir ta mère agir comme ça ... ça te briserait le cœur. définitivement. il est fragile, en ce moment, qui plus est. tu proposes à elijah de commander, lui indiquant que les parents ne seront pas là, que baby est absente et que blue restera certainement dans sa chambre toute la soirée. tu glisses tes doigts dans ta nuque, les frottant doucement. non j'ai pas mangé, j'ai pas hyper faim, peut-être plus tard ? tu hoches simplement la tête à ses mots, n'insistant pas plus. après si tu veux un truc commande. qui sait, peut-être que ma victoire à mario va m'ouvrir l'appétit. tu lèves les yeux au ciel, amusé, à ses mots. — compte pas là-dessus. tu réponds simplement. — j'ai pas très faim non plus pour le moment. on verra plus tard, oui. tu ajoutes simplement, avant de te diriger vers ta chambre en compagnie du jeune homme.
sourire léger sur les lèvres, tu fermes la porte derrière vous. tu t'affales sur le lit, soupirant un peu. baby est pas revenue alors. t'as des nouvelles ? tu hausses distraitement les épaules. avec baby ... pas de nouvelles, bonne nouvelle ? n'est-ce pas ? tu te mords l'intérieur de la joue un bref instant, un soupir t'échappe. — elle m'en donnera, si vraiment ça ne va pas. tu réponds simplement, un sourire un peu triste sur les lèvres face au jeune homme. tu soupires un peu. — elle sait se débrouiller, elle est chez un ami. tu ajoutes simplement. tu te redresses, t'avances pour allumer la télévision et la switch, récupérant deux manettes avant d'en tendre une au brun. — on parlera de ça plus tard. j'dois te mettre une raclée. mario kart ? tu proposes avec un sourire, allumant la console et observant les jeux disponibles sur ton écran d'accueil. tu es prêt à lui mettre une raclée. et tu ne comptes pas l'épargner. après tout, c'est toi, le champion.
La tension à l'intérieur de son corps s'éteint doucement. La présence de l'autre qui fait du bien. Blessures bien ancrés dans l'enfance qui ont laissé des séquelles difficilement réparable aujourd'hui. Humiliations constantes même si les parents Hamilton n'ont pas conscience de leurs agissements, ils n'étaient juste pas fait pour élever un enfant mais ont choisi de rentrer dans le moule imposé par la société, pour l'montrer le nouveau né. Pour ensuite le délaissé totalement, laissant à Elijah l'impression que c'est lui le responsable. Il avait appris à faire semblant. Eviter de penser et remettre les conflits ou émotions à plus tard, c'est quand même beaucoup mieux que d'affronter la réalité.
L'étage qu'ils montent l'un après l'autre. La dernière fois qu'il est venu ici, c'était avec Blue dans les bras. Il ne peut d'ailleurs empêcher un regard en direction de sa chambre mais la porte est fermé, difficile de savoir ce qui s'y passe. Tant pis. Ils ont prévus de se croiser ce weekend de toutes façons, même si l'attente lui semble interminable. Il s'joint à son pote sur le lit, s'étalant de toute sa longueur, sur le ventre pour faire face à l'écran. ouais, j'ai pas trop de doutes là dessus. qu'il dit simplement quand il évoque le fait que sa sœur saura se dépêtrer seule de la situation. Elle n'a pas sa langue dans sa poche. Il veut pas s'étaler sur l'sujet alors Eli n'insiste pas. De toutes façons, c'est pas comme s'ils avaient l'habitude de partager autre chose qu'une part de pizza. yes. manette qu'il récupère en même temps. L'écran s'allume et il ne faut pas longtemps au jeu pour se lancer. Comme toujours, Elijah prend Bowser, son personnage préféré. Ce jeu auquel ils jouent depuis la nuit des temps. A force, on fini par prendre des habitudes. Et pour gagner, tous les coups sont permis entre eux. La chance qui n'y est sans doutes pas pour rien non plus.
La première course laisse un Eli victorieux, l'arrogance qui peint son visage quand il vient tirer la langue à Basil comme un enfant de cinq ans. Seulement, la victoire n'est pas encore assuré, il reste quelques courses pour les départagés et son ami n'était pas loin derrière lui. t'inquiète pas, tu vas peut être en gagner une. qu'il lâche, narguant celui qui l'accueille chez lui. Rire qui accompagne ses mots. Combat de coqs puéril mais impérissable. celui qui perd paye la bouffe ? qu'il dit, trop confiant, il ne doit pas rester sur ses acquis.
— bières ? tu proposes à elijah avec un léger sourire sur les lèvres. essayer de faire comme tu peux -- parce que tu n'es pas très doué pour tout ça. pas très doué pour réconforter. et puis ... avec eli ; ça na jamais été ça, votre relation. ça n'a jamais été le réconfort et les sentiments. vous rejoignez tous les deux ta chambre, pour jouer aux jeux vidéos. grands gamins de plus de vingt ans, mais c'est réconfortant, d'une certaine manière. réconfortant, de pouvoir se plonger dans un monde un peu plus enfantin. baby est brièvement évoquée, et tu essayes d'être rassurant. mais tu essayes surtout de te rassurer toi-même. ouais, j'ai pas trop de doutes là dessus. tu hoches distraitement la tête, préférant allumer la console plutôt que de t'épancher à ce propos. yes. tu lui laisses une des deux manettes, avant de lancer mario kart. tu joues avec bébé mario, comme régulièrement. un de tes personnages favoris. sourire sur le coin des lèvres, t'installes confortablement dans les coussins. — tu m'dis si t'es pas bien installé, y'en a toujours des coussins en plus dans la chambre des filles. tu souffles avec un sourire sur le coin des lèvres.
première course de perdue pour toi, mais tu t'en fiches un peu, te contentes de rire quand elijah te tire la langue. tu le bouscules d'une épaule. — concentre toi sur la suite. tu te contentes de siffler, amusé. t'inquiètes pas, tu vas peut être en gagner une. tu lèves les yeux au ciel, amusé. tu lui donnes un autre coup, riant doucement. — arrête un peu d'te vanter. c'était un coup de chance. que tu réponds, une moue sur les lèvres face au brun. celui qui perd paye la bouffe ? tu approuves d'un mouvement de tête, avant de lancer la prochaine course. tu te concentres quelques secondes, sourcils froncés, pour pouvoir rattraper le score. un petit cri victorieux t'échappes quand tu gagnes toi aussi une course. tu ne peux t'empêcher de, toi aussi, tirer la langue à eli. — boom. alors, plus rien à dire ? tu ricanes un peu. tu t'étires lentement en observant le score. — on continue où t'as trop peur de continuer à perdre ? tu demandes simplement, un sourire sur le coin des lèvres. tu souris un peu, lançant la suite. tu te réstalles contre ton coussin.
Il propose une bière, Elijah hoche la tête, le jour où il dira non pour en boire une n'est pas arrivé. Un peu trop acclimaté avec l'idée de l'alcool qui coule dans ses veines, son corps anesthésié trop souvent. En même temps, il s'en fout, il est jeune et considère qu'il n'a qu'une seule vie. Fêtard invétéré, il préfère jouir de sa jeunesse à outrance, quitte à avoir des regrets plus tard. Un peu plus, un peu moins, d'toutes façons, il faudra bien crever d'un truc un jour où l'autre. Les limites avec lesquelles il flirte trop souvent. avec plaisir. Installé confortablement, la partie bat son plein. Coup de chance ou victoire mérité, il n'en sait trop rien mais joue les coqs, fier et indiscipliné. La raison qui l'pousse à venir ici qu'il a presque oublié. Il ne pense plus qu'à ce jeu et la présence de Basil réconfortante et stimulante, même s'il a l'impression de pas être doué. A sa façon, il parvient à l'sortir du trou noir dans lequel ces vieux arrivent toujours à le fourrer. La deuxième partie se lance et malgré l'acharnement d'Eli a suivre son comparse de près, il ne remporte cette fois pas la victoire. Fait chier. Il nargue en plus. Il s'étire et souri le con. un partout, fanfaronne pas trop. qu'il s'contente de dire.
Une dernière.
Juste pour les départager.
Il reprend sa manette en main mais décide cette fois de s'assoir au bout du lit. C'est parti. Il est devant une bonne partie de la course, Basil qui le talonne de prêt du début à la fin pour finalement le dépasser dans les dernières secondes. bordel NON. agacé, il pose la manette au sol. Grondement et insultes qu'il murmure. Il fait clairement moins le malin. Il aura surement l'occasion de s'en défendre plus tard, puisque la soirée n'est pas terminée. Blue, Basil, on s'en va. Tiens, l'heure de la grande célébration, il imagine que ces parents ont déjà filé. Eux qui donnent plus d'importance à c'genre de conneries hypocrites qu'à leurs propre gamin. Lui qui continu d'croire qu'un jour où l'autre il aura lui aussi le droit à un poil d'attention. Juste un peu. Ou c'est peut être ça qu'il lui faut, oublier d'avoir des attentes et se contenter d'admettre que ses parents ne sont ni fiables, ni capable de lui offrir ce qu'il désire. Ca lui retirerait probablement une grosse épine du pieds. Il vient ensuite s'allonger sur le lit. tu sors avec Blue au final pour Halloween ? qu'il demande avant de se relancer dans une autre partie, défaite qu'il lui faut digérer.
finalement installés dans ta chambre avec deux bouteilles de bière, tu espères réussir à lui changer les idées. il mène la première course haut la main, sourire sur le coin des lèvres. tu essayes de te concentrer, de reprendre la main toi aussi. soupir sur les lèvres, installé dans les coussins et dans les couvertures. une soirée entre mecs, autour de bières, jeux vidéos et certainement malbouffe un peu plus tard dans la soirée. un partout, fanfaronne pas trop. tu ne peux t'empêcher de le faire tout de même. tu lui tires la langue juste pour l'emmerder.
une dernière course pour départager le score. ou peut-être deux, comme le voudrait le jeu-vidéo. mais c'est plus simple de s'arrêter à trois, entre vous. sinon, les parties deviennent trop longues. tu te mords l'intérieur de la joue un instant, te réinstallant pour la dernière partie. tu te concentres plus que de raisons, installé en tailleur sur le bord du lit, penché en direction de la télévision. eli mène la course la plupart du temps, mais tu arrives à le dépasser au dernier moment, un cri victorieux t'échappant. bordel NON. tu te redresses sur le lit, les bras levés vers la victoire. — trop fort, j'te l'avais dit. tu souffles avec un sourire sur le coin des lèvres. tu ris un peu, glissant une main dans tes cheveux pour les éloigner un peu de ton front. au rez-de-chaussée résonne la voix de ton père. blue, basil, on s'en va. tu poses brièvement ton regard sur eli, lèvres pincées. un petit soupir s'échappe de tes lèvres. — on sera tranquille au moins. tu réponds simplement, la tête penchée sur le côté. tu te réinstalles dans le lit, revenant au menu du jeu. — on commande un truc ou tu préfères attendre un peu plus tard ? tu proposes simplement. en tout cas, c'est lui qui paye.
tu sors avec blue au final pour halloween ? tu relèves un peu la tête vers eli, haussant les épaules. — j'pense pas qu'on sorte du coup, non. j'vais p'être aller faire un tour au labyrinthe hanté quand même. tu souffles simplement, plus trop d'humeur à organiser quoi que ce soit. tu lances une nouvelle partie, t'enfonçant dans les coussins. — t'as prévu un truc, toi ? tu questionnes en l'observant. tu te concentres ensuite sur la prochaine course. — on fait le tournois en entier cette fois ? faut j'débloque les personnages en difficulté max. tu proposes avec un sourire sur les lèvres ; prêt à lui mettre sa raclée, à eli.
Ses parents qu'il a sorti d'un coin de sa tête, moment agréable qu'il passe en compagnie de Basil. C'est souvent l'cas. Eux qui se voient depuis qu'ils sont gamins et passent pas mal de temps ensemble. Après il leur arrive aussi de ne pas communiquer pendant plusieurs jours, voir semaine. Considérant qu'ils ne sont pas tout à fait indispensables l'un pour l'autre. En tout cas, c'est ce qu'ils se disent même s'ils s'aiment ces deux cons. Pour Elijah en tout cas, Basil est ce qui se rapproche le plus d'un ami, peut être même d'un membre de la famille -et qui sait, peut être qu'il le deviendra-. Seul l'avenir le dira. S'il fait le coq à la suite de la première course, ce n'est plus le cas ensuite, Basil qui lui met une raclée. vas y on s'prend un truc. Sushis ? Histoire de changer un peu des historiques pizzas qu'il commande trop souvent. L'adresse d'Elijah doit être connu de tous les livreurs de la ville. Lui qui a fréquemment la flemme de faire les courses ou encore cuisiner. Faut dire qu'il a un bien piètre niveau de ce côté là. Il serait capable de foirer des pates. Tristesse d'une vie de débauche où on a toujours tout fait pour lui. Si un jour il devait voler de ses propres ailes sans bénéficier de l'argent de papa et maman, il serait mal barré le gamin.
Il se redresse finalement de cette position allongé pour regarder son pote. flemme de sortir j'crois. Après je suis pas à l'abris de me motiver au dernier moment. C'est d'ailleurs surement comme ça que ça va se dérouler. Il va recevoir un message et finir par arpenter les rues de la ville jusqu'à pas d'heures. Il en vient rapidement à se demander ce que Blue allait fait pour le 31. Probablement rester dans sa chambre. Cette pensée déclenche un sourire. ça m'fait penser qu'il faut que j'achète des bonbons pour les gosses. Et pour lui ? Non parce qu'il est quand même un grand enfant. Proposition de refaire une partie, la manette qu'il reprend en main. c'est parti. Et cette fois, il a bien l'intention de cumuler plus d'une victoire, même s'il commence à croire que les Murphy sont invincibles. Il baille, la fatigue accumulée des derniers jours ou simplement la tension qui redescend et fait son chemin. Il a parfois l'impression que son corps n'arrive plus à le suivre dans ses conneries.
fierté idiote sur le visage quand tu arrives à prendre l'ascendant sur elijah au fil des courses sur mario kart. fierté de gamin. tu souris un peu, te réinstalle dans le lit. vas y on s'prend un truc. sushis ? tu hoches la tête à sa suggestion. — carrément. et du saké. c'trop bon cette connerie. tu souffles, même pas certains que les deux plats évoqués -- enfin, le plat et la boisson -- soient originaire du même pays. brêle en géographie et en culture. tu souris un peu, tu laisses le brun commander pour vous deux, lui dictant tes envies de nourriture et de boisson. la partie de jeu continue plus tranquillement entre vous deux. ambiance apaisée, par rapport à son arrivée. tu soupires tout doucement.
flemme de sortir j'crois. après je suis pas à l'abris de me motiver au dernier moment. tu hoches la tête. sourire amusé sur le coin des lèvres. — qui êtes vous et qu'avez vous fait à elijah ? tu demandes, amusé, mettant la partie en pause avant de toi aussi t'allonger sur le lit, soupir sur les lèvres. — c'bien parfois de rien foutre parfois. tu ajoutes en fermant les yeux quelques secondes. ouais, rester tranquille à la maison. est-ce que tu deviens vieux ? ou est-ce que tu t'assagis simplement ? bonne question. ça m'fait penser qu'il faut que j'achète des bonbons pour les gosses. tu hoches la tête, distraitement. — j'compte bien les manger, moi. j'ai déjà planqué un paquet dans le tiroir de mon bureau. tu soupires un peu, une moue sur les lèvres. tu secoues un peu la tête de gauche à droite, rire sur les lèvres. grand gamin, définitivement. tu soupires un peu, les yeux fermés. tu secoues la tête de gauche à droite. c'est parti. tu ne bouges pas de suite, tu te relèves ensuite pour pouvoir t'installer pour vos parties suivantes. — j'espère que tu comptes perdre. tu souffles, amusé. tu penches un peu la tête sur le côté, reprenant la partie avec un rire sur les lèvres. tu soupires d'aise. — t'as des nouvelles de la meuf qui kiffe un autre gars ? tu demandes, concentré sur ta partie en même temps. t'es loin de te douter, basil, de la portée de tes mots. t'es vraiment idiot, baz. et si tu savais, tu serais certainement dans le déni.
Dans le fond, il n'avait besoin que de ça ce soir, juste penser à autre chose. Il aurait été de bon gout pour Basil de le laisser gagner mais il est bien placé pour savoir qu'les Murphy sont féroces aux jeux vidéos. s'tu veux oui. noyer son chagrin dans un peu d'alcool s'est toujours avéré très efficace jusque là, autant continuer sur ce chemin. Rédemption qu'il n'aura pas dans cette vie. Comportement d'con qui le poursuit depuis trop longtemps. Lui qui est devenu le cliché que la vie a imposé. Il a commencé à faire la fête et ne se soucier de rien pour oublier et il s'y est perdu. t'es con p'tain, c'est ce soir, j'ai pas envie mais j'pense qu'un plan se fera au dernier moment. Souvent le cas. Si Elijah Hamilton ne sort pas pour Halloween, les gens vont se poser des questions. Ou peut être bien que tout le monde s'en fout et que ça ne changerait pas la face de l'univers. j'vais éviter, si j'fourre le nez dans un paquet de dragibus, je suis foutu. et il a tout de même une silhouette de rêve a garder intacte. C'est du boulot d'être aussi bien foutu, il ne faut pas croire qu'il est juste né comme ça. Ok, il avait de bons gênes et une belle gueule mais il travaille dur pour avoir ce corps de rêve.
Ils reviennent se concentrer sur l'écran, les mots d'Basil qui perturbent Elijah. Il pourrait presque l'accuser de tricherie à parler de ça à cet instant précis alors qu'il était en train de mener la course. Sa voiture qui fait une embarder vers l'extérieur, il tente de cacher sa gêne. écoute, c'est officiel, elle veut pas d'moi. Il hausse les épaules, tentant de s'remettre dans la partie mais sachant que Blue est à quelques mètres de là seulement, il a bien du mal à se concentrer. moins elle veut d'moi, plus j'ai envie d'elle... qu'il ajoute un peu las. Ca le fait chier cette histoire. Sans doutes parce que pour la première fois d'sa vie, il a trouvé une personne qui lui donne envie d'essayer. Qui lui donne envie de se revoir, sans avoir de date présumée de fin. Super, avec tous ces tourments en tête, il fait une course misérable et perd une fois de plus. Ca va être assez difficile de se concentrer maintenant.
fierté mal placée ; tu ne peux pas laisser elijah gagner. impossible. tu ne fais pas de faveurs à tes sœurs, alors, eli ? même pas en rêve. choix du menu discuté pendant que la prochaine course se lance. s'tu veux oui. tu hoches un peu la tête. mario kart, de l'alcool, des sushis, et les bonbons planqués dans ton tiroir. parfait. que demander de mieux en cas de déprime ? pas grand chose, à ton avis. sourire sur le coin des lèvres face à la prochaine partie. sourire en coin face au jeune homme. discussion qui se distille autour des bonbons et de vos lignes pas si parfaites. tu soupires un peu, bien installé sur le lit.
écoute, c'est officiel, elle veut pas d'moi. tu glisses une main dans tes cheveux, soupirant un peu d'aise. tu avoues, c'est pas cool de ta part de poser cette question alors que vous jouez. mais tu ne fais pas de remarques à propos de l'action ratée dans le jeu vidéo. — elle te l'a dit ? tu questionnes en penchant un peu la tête sur le côté. moins elle veut d'moi, plus j'ai envie d'elle... qu'il ajoute. tu te pinces brièvement les lèvres, une moue sur le visage. — ouais, c'classique ça. tu souffles simplement, tu glisses une main dans ta nuque. — plus t'as envie d'un truc que tu peux pas avoir ... pire c'est. tu hausses un peu les épaules. ... tu aimerais pouvoir dire que tu ne connais pas cette situation. pourtant, tu as l'impression de ramer, de ton côté aussi. un soupir t'échappes. vouloir quelqu'un ... vouloir plus, alors que la situation est compliquée. ce n'est pas exactement la même chose. est-ce qu'il comprendrai, si tu lui en parles, eli ? la fin de la soirée se passe tranquillement, entre jeux-vidéos et malbouffe. de quoi faire oublier un peu la situation à ton ami.