un peu de nous (minho)
La vie n'avait pas été un long chemin tranquille jusque là pour Eddie. Elle lui avait donner tantôt des raisons de rire et à d'autres moments de pleurer. Cette partenaire avec laquelle il essaie de danser pour éviter les flammes et les brûlures. Il avait appris de ces erreurs et compris qu'on peut se remettre de tout, pas complètement, mais on finit par survivre. Force de caractère plus puissante que sa tristesse. Lui qui avait décidé il y a bien longtemps qu'il n'avait le droit de laisser le chagrin le submerger. Ce soir là, il a promis à Sam d'aller le chercher, alors quand il jette un coup d'oeil à sa montre et constate que son retard et flagrant. Il ferme rapidement le dossier qu'il était en train d'étudier pour courir jusqu'à sa voiture. Limitations qu'il tente de respecter au mieux malgré son impatience, quelques injures qu'il profère à l'attention de personnes qui n'avancent pas devant lui. Jamais vraiment impoli dans la vrai vie. Juste dans sa tête. On lui a appris à ne pas déborder. Valeurs qui persistent avec le temps et qu'il tente de transmettre à son enfant -même si ce dernier semble plutôt prendre le chemin tumultueux de son oncle. Sam est intelligent et turbulent à la fois, combo idéal pour mettre l'homme à terre après une journée harassante de travail.
Il arrive devant l'école avec quelques minutes de retard et sort en trombe du véhicule, le front un peu transpirant. je suis en retard. Pardon. Culot quand on y pense, lui qui ne tolère pas que ces employés se pointent comme une fleur sans avoir une justification solide à l'appuie se trouve bien démuni pour trouver ses mots. Son fils qu'il embrasse rapidement sur le front avant de constater que ce n'est pas la maitresse qui a eu la gentillesse d'attendre sa venue avec lui. Regard qui vient croiser le sien dans un sourire timide. merci. sa voix rauque déraille un peu sous la surprise. Il ne s'attendait pas à le voir, lui. Palpitant qui s'emballe. Son corps se tend. Merci, rien de mieux à dire sérieusement. Papa, on peut aller jouer ensemble à la maison ? Le retour de cet homme est froid, regard implacable qui glisse sur lui. Assez déstabilisant. c'est possible ? qu'il questionne tout de même. Ces certitudes et son assurance au travail qui s'envolent. La maladresse qui s'installe. moi ça ne me dérange pas. Au contraire. L'aborder était mission impossible et l'opportunité que vient de lui offrir Sam est grandiose, une chance unique dont il espère pouvoir se saisir.
besoin viscéral que les choses soient ordonnées, se passent toujours de la même manière et sans imprévus. mais la vie n'est faite que ça, d'imprévu, n'est-ce pas ? choses qui ne se passent pas comme prévu. des petits détails qui viennent mettre à mal une organisation millimétrée. tu te balances un peu sur d'avant en arrière. ― papa, on peut attendre avec sam ? son papa doit arriver. et ça, c'est la première demande qui chamboule le déroulement de la journée. tu hoches distraitement la tête, conscient des responsabilités que ça impliquer. surveiller deux enfants ; tu devrais réussir à le faire, non ? t'occuper du tiens et ... celui de quelqu'un d'autre. tout va bien se passe. il n'y a pas de raisons. soupir sur les lèvres, tu les gardes à l'oeil alors qu'ils jouent non loin, prêt de l'entrée de la cours de l'école. deux des maîtresses discutent un peu plus loin, attendant certainement que tout le monde parte. je suis en retard. pardon. tu relèves la tête ; silhouette brune qui déboule. tu fronces un peu les sourcils. oh. oh. tu déglutis lentement. lui. oh. merci. qu'il ajoute. tu glisses une main dans ta nuque. ― ce n'est rien. tu réponds plus doucement, regard posé sur ton propre gamin quelques secondes, qui semble collé au second. et ... papa, on peut aller jouer ensemble à la maison. merde.
parce que t'avais pas prévu ça.
pas du tout. et ça chamboule tout ton emploi du temps -- même s'il ne consistait pas en des choses très intéressantes ou urgences. question de principe, n'est ce pas ? au fond de ton esprit étriqué et torturé. c'est possible ? moi ça ne me dérange pas. et le regard de mallory qui glisse sur ta silhouette. il est intelligent, le gamin. il commence à comprendre comment tu fonctionnes, comprends ce qui te perturbe dans ta journée. et c'est l'inverse qui devrait se produire. tu glisses tes mains dans les poches de ta veste. ― je ... oui, je pense ? tu souffles simplement. ― enfin, je veux dire ... si ça ne chamboule pas votre journée. tu ajoutes plus doucement. mais il n'y a que toi, pour être autant perturbé par une si petite chose. ― je peux passer chercher mallory un peu plus tard ... tu proposes. pas la première fois que tu vois le brun dans le coin et ... il faut bien que tu apprennes à lâcher du lest, toi aussi, n'est-ce pas ? ce ne sont que quelques heures de jeux. adulte responsable. vos enfants sont amis, après tout. et à cet instant, tu ne t'imagines pas qu'il puisse t'inviter à boire une quelconque boisson.
Des semaines qu'il le regarde du coin de l'œil sans oser être insistant. Sans savoir comment lui parler. Il sait pourtant que son palpitant réagi quand il le croise, le noir et blanc qui prend une teinte colorée. Son cœur qu'il a ignoré bon nombre d'année, préférant se concentrer sur le travail. Trop. Il le sait qu'il devrait lever le pied et passer plus de temps avec son fils. Sam mériterait qu'il lui accorde plus d'attention. La charge de travail persistante qui lui plait. Quand il est dans son métier, Edward ne pense à rien d'autre, il se sent pousser des ailes. Si il y a un domaine ou il excelle, c'est celui là. ma journée est terminée donc ce n'est pas un soucis. Il passe une main dans la chevelure de Sam qui semble ravi de cette nouvelle. Oh, son opportunité qui s'envole, Edward qui avait espéré qu'ils passeraient un peu de temps ensemble. Visiblement cette envie n'est pas partagée. Embarrassé, le rouge qui file légèrement sur ses joues, il ose demandé : vous pouvez venir boire un café à la maison autrement ? Loin de lui l'idée d'imposer quoi que ce soit mais découvrir Minho lui donne envie. Vraiment. Avec n'importe quel autre parent, il n'aurait pas proposé. Surtout la mère de Jane, insupportable, à l'regarder avec ces regard de pitié et préciser à chaque fois qu'ils échangent que ça doit pas être facile d'élever un gamin tout seul. Oui, il le sait, merci mais chut.
Y'a ce silence qui s'installe et Edward qui se demande s'il n'a pas fait une boulette. Son regard qui vient arpenter le visage du père de famille, cherchant à capter son regard pour mieux le comprendre. Parce que beaucoup de choses passent par là. Les yeux ont cette capacité à exprimer des choses que la bouche ne sait pas dire. Indécision. Il semble peser le pour et le contre avant d'accéder à sa proposition. Les deux enfants qui prennent les devants en allant vers les voitures. Mallo monte avec nous s'teuplait. ok, si vous voulez. Ca ne change pas grand chose de toutes façons. vous nous suivez du coup ? sa voiture qu'il pointe du doigt. Celle qui est plutôt garé à l'arrache sur le parking étant donné qu'il n'a pas pris le temps de le faire correctement avec son retard. Il se prépare à partir mais ajoute : au fait, je suis Edward. La plupart des gens l'appellent Eddie mais c'est peut être un peu tôt pour envisager un surnom. Il tend ensuite une main vers lui. Façon formelle de se présenter. Ce geste anodin pour lui. Lui qui ne sait pas ce dans quoi il s'engage.
fin de l'école, mais pas fin de la journée. elle ne fait que commencer, maintenant que tu as récupéré mallory derrière la grille des lieux. l'envie de rentrer à la maison, de pouvoir souffler un bon coup dans un environnement familier. mais le destin en a décidé autrement. tu acceptes de rester pour garder à l'oeil un des copains de l'enfant, jusqu'à ce que son père arrive à son tour ; en retard. lèvres pincées un bref instant. tu le connais, ou pas. tu l'as déjà vu dans la foule de parents, tout du moins. bousculade sans conséquence il y a quelque temps déjà ... probablement qu'il t'en veut. c'est ce que les gens font, n'est-ce pas ? ma journée est terminée donc ce n'est pas un soucis. tu te pinces les lèvres, ne peux refuser ça à ton fils, n'est-ce pas ? d'aller chez son copain, jouer une heure ou deux. après tout ... le papa est d'accord, alors, il n'y a pas de raisons ? tu ne sais pas comment réagir ; situation trop rare pour que le scénario soit prêt dans ton esprit. tu proposes un peu au hasard de passer récupérer mallory plus tard. vous pouvez venir boire un café à la maison autrement ? tu relèves la tête, un peu surpris malgré tout de la proposition. pourquoi est-ce qu'il voudrait boire un café avec toi ? il va te trouver trop étrange et ... certainement empêcher sam de revoir mallory. tu ne peux pas faire ça à ton fils. et pourtant, il y a un sourire large sur son visage quand il scrute le tien.
au fond de ton esprit, c'est la tempête.
une partie de toi te hurle de rentrer à la maison, profiter d'un peu de calme, mais ... tu n'es plus un enfant. tu peux supporter ça. tu peux t'en sortir. ― d'accord. tu souffles finalement -- silence beaucoup trop long. ― pourquoi pas, un café. tu ajoutes en relevant un peu la tête, alors que mallory et sam sont déjà en train d'imaginer leur fin d'après-midi.
mallo monte avec nous s'teuplait. conversation enfantine. ok, si vous voulez. tu enfonces tes mains dans tes poches, lèvres brièvement pincées. tu retiens un léger soupir. vous nous suivez du coup ? ton regard se porte au loin, vers la voiture mal garée. tu hoches la tête à ses mots. au fait, je suis edward. tu serres sa main brièvement, sans doute pas assez fort. mais tu le fais. parce qu'on t'a appris à le faire. ― minho. tu réponds doucement. tu sors tes clés de voiture. ― mallo, soit sage dans la voiture. tu souffles doucement au bambin, avant de te diriger vers ta propre voiture, pour grimper côté passager. et pour cette fois, pour ton fils ; tu es prêt à prendre sur toi.
La vérité c'est que cette visite est une aubaine, parce que Sam va être bien occupé à jouer avec son copain et ne réclamera pas de passer du temps devant les écrans, Edward préfère largement cette alternative. Neuf ans et parfois déjà trop grand mais il a encore besoin d'la présence de son père. Il finit par accepté sa requête, Edward qui se demande s'il ne se sent pas forcé de le faire vu le temps qu'il a mis à répondre. Les présentations faites brièvement, mains qui se frôlent plus qu'elles ne se serrent. Son regard quitte la silhouette de Minho pour ouvrir la portière de sa voiture, les deux gamins qui s'attachent derrière. Les discussions vont bon train entre ces deux là, amitié que l'on perçoit rapidement. Il écoute d'une oreille, l'intimité qu'il ne souhaite pas brisé. Bien conscient que s'ils avaient de toutes façons des choses "privés" à évoquer, ils le feront quand Edward ne sera plus là. Le trajet est rapide, les deux voitures se garent et les enfants n'attendent pas pour foncer jusqu'au jardin pour profiter des extérieurs alors que la température est encore clémente. Un sourire qui se dessine, discret à les voir s'amuser.
Epaules qui se tourne vers lui, la voiture qu'il ferme à clé. Le quartier est plutôt sûr mais on ne sait jamais ce qui peut arriver. Après tout, il est bien placé pour savoir que le taux de criminalité est en recrudescence depuis quelques années et qu'il faut s'attendre à tout. Il a été avocat dans certaines affaires pas reluisantes. c'est ici. Ca, il doit s'en douter Eddie. Il se gratte la nuque avant de récupérer les clés dans la poche de sa veste et inviter Minho à le suivre à l'intérieur. Ses chaussures qu'il dépose dans l'entrée, dans le meuble prévu à cet effet. La maison est impeccable, toujours bien rangée. Edward est pointilleux quand il s'agit de ménage et a des difficultés à se sentir à l'aise dans des lieux désorganisés. Un vrai soucis si en croyez sa famille, qui tente par tous les moyens de le dérider sur ces aspects "problématiques" d'après eux. Lui considère que c'est juste une question de confort. Il se dirige vers la cuisine. noir ? Devant l'air surpris de son invité, il ajoute : le café, vous l'aimez comment ? Edward dispose d'une de ces machines dernier cri, offerte pour son dernier anniversaire -qui s'est terminé en catastrophe-, pas si utile quand on sait qu'il boit uniquement du café noir. vous n'aviez rien de prévu au moins ? Un peu tard pour poser cette questions mais sa réticence à venir l'avait laissé perplexe.
face à tes propres difficultés, mallory a toujours su se montrer compréhensif. le bambin est intelligent, il se rend bien compte, que ce n'est pas facile pour toi. il a beau être neurotypique, il voit les choses. il est doué, pour ça. comme sa mère. tu l'observes s'éloigner en direction de la voiture d'edward, un léger pincement au cœur. installé derrière le volant, tu remercies silencieusement une entité inconnue : celle qui te permet de suivre tranquillement le véhicule, sans le perdre de vue. le quartier est calme, résidentiel, et tu ne peux qu'approuver ce choix de vie. tu te gares non loin, rejoignant mallory. cependant, l'enfant s'échappe déjà avec son acolyte vers le jardin de la maison. ton regard se pose sur edward. c'est ici. tu hoches doucement la tête, sourire plus doux sur le visage. ― c'est charmant. charmant. comme l'hôte des lieux. mais la pensée ne quitte pas ton esprit. tu remarques immédiatement, en entrant dans les lieux, qu'il se déchausse. la maison est propre, bien rangée, chaque chose semble à sa place. une main dans ta nuque. ― vous préférez que je me déchausse ? tu questionnes. habitude que tu ne comprends que trop bien. tu détestes voir quelqu'un porter une paire de chaussure dans ton intérieur. quand edward approuve, tu t'exécutes alors. un regard pour ta paire de chaussettes. pas de trous. parfait. tu t'avances avec précautions dans les lieux.
noir ? tu relèves la tête, un peu surpris, trop absorbé par l'environnement t'entourant. le café, vous l'aimez comment ? ― oh. tu réponds plus doucement. tu t'avances un peu dans la cuisine, tes mains croisées dans ton dos, pour masquer la légère anxiété qui te prends dans cet environnement inconnu. ― latté, si possible. ton regard se glisse sur la machine moderne. ― ou simplement un expresso avec du lait, ça ira très bien. tu t'en voudrais de déranger. de lui donner une raison de plus de te détester. et s'il ne faisait ça que pour le bonheur de son fils ? tu te mords l'intérieur de la joue un bref instant. idiot. vous n'aviez rien de prévu au moins ? tu secoues la tête de gauche à droite. non. non, rien de prévu. mais comment expliquer que chambouler ton programme, c'est t'envoyer dans une spirale d'angoisse ? ― rien de particulier, non. tu réponds, la voix plus douce. ― c'était plutôt inattendu. mais les enfants le sont, après tout. tu tentes, tant bien que mal, de te justifier. il ne comprendrait sans doute pas. tu as l'habitude, que les choses soient ainsi.
Il avait acheté cette maison peu de temps après la mort d'Elysa, bien incapable de continuer à vivre dans un lieu qu'ils avaient partagé. Le changement avait été nécessaire à sa survie, parce qu'il aurait clairement pu y rester à l'époque. Si Sam n'avait pas été là, son destin aurait probablement été plus funeste. La batisse n'est pas très grande, elle ne comporte que deux chambres et une salle de bain mais c'est largement suffisant pour lui et son fils, ils n'ont besoin de rien de plus. Le petit plus avec la vue sur la mer qui n'enlève rien au charme de la maison. merci qu'il répond simplement quand il précise que c'est charmant. Politesse maladroite qu'ils s'imposent. Les débuts avec une nouvelle personne qui sont chaotiques. Habitudes perdues. Edward qui n'était pas vraiment lui qui entretenait le lien social entre tous les acteurs de sa vie. Pas forcément doué pour ça. si ça ne vous dérange pas, je veux bien. mais rien que le fait qu'il le propose sonne comme un soulagement. Le contraire n'aurait pas non plus été dramatique. C'est juste que les chaussures ramènent souvent pas mal de saletés de l'extérieur et que c'est ensuite un calvaire à nettoyer.
Il avance vers la machine avant de se gratter le haut de la tête. ça devrait être possible. Il est pourtant plutôt cultivé dans foule de domaine mais là, le père de Mallory lui pose une colle, faire un latte avec ce petit engin. Il observe quelques secondes avant de parvenir à ses fins. Plutôt fier de lui, il revient avec la tasse et la pose sur le plan de travail, non loin de Minho avant de s'en faire un pour lui. c'est vrai qu'ils nous apprennent à nous adapter. Sur adapter même. Y'a des jours où c'est un véritable parcours du combattant de devoir s'occuper d'un autre être humain mais dans l'ensemble, il s'en sort bien. vous travaillez dans quoi ? Il le voyait presque tous les soirs -ou lui arrivait à se libérer, ce qui est dans le fond, pas si fréquent- et s'est parfois demandé ce qu'il pouvait faire. C'est amusant d'ailleurs de s'imaginer ce qu'un inconnu peut être, comment il peut s'appeler et tous ces petits détails à la con. Il n'était jamais allé très loin dans son fantasme, persuadé que son petit crush n'était pas partagé. Et tant pis, si déjà ça lui fait du bien, c'est un plus non ? En attendant, il pose les questions classiques, celles qui viennent le plus spontanément. Ses doigts viennent entourer la tasse et ses lèvres goûter le breuvage. C'est vrai qu'elle est trop imposante cette machine mais le café est délicieux.
fausse aisance ; tu n'es pas à l'aise. pas du tout. tu aimerais pourtant, réussir à l'être. tu aimerais être ... comme tous les autres. merci. sourire sur les lèvres ; tu espères qu'il ne remarquera pas qu'il ne t'es pas naturel. ce n'est pas contre lui. c'est contre le monde qui t'entoure. tu t'avances dans la maison, observant les lieux. si ça ne vous dérange pas, je veux bien. petit hochement de tête, tu retires tes chaussures avant d'avancer plus loin dans les lieux. tu comprends. toi non plus, tu n'aimes pas ça, garder tes chaussures à l'intérieur.
un café, à cette heure de la journée, est-ce que c'est raisonnable ? tu n'en sais trop rien, mais la boisson te donnera un peu de courage, alors tu ne peux pas réellement la refuser. ça devrait être possible. tu ne peux empêcher un petit sourire amusé de se dessiner sur tes lèvres quand tu le vois mettre quelques instants à comprendre comment faire. tu baisses un peu la tête, ravales ton sourire, quand il revient vers toi. tu entoures tes doigts autour de la tasse brûlante. ― merci. tu souffles doucement. tu te tournes un peu, pour observer les enfants qui jouent toujours à l'extérieur. c'est vrai qu'ils nous apprennent à nous adapter. hochement distrait de tête. tu ne peux qu'approuver, sur ce coup là. tu n'as jamais eu autant besoin de t'adapter ; que depuis que mallory est présent dans ta vie. tu mentirais, en disant que c'est facile. ça ne l'est pas. aucune journée ne l'est. mais tu vis dans un monde ou avoué être débordé est un signe de faiblesse.
vous travaillez dans quoi ? tu tournes la tête vers edward, récupérant le fil de tes pensées et de votre discussion. lèvres pincées un bref instant, tu portes ta tasse à tes lèvres pour une gorgée de café. c'est un soupir qui t'échappe, quand le liquide familier glisse le long de ta gorge. ― je suis professeur universitaire. tu réponds. la réponse facile, courte et celle que tout le monde apprécie. parce que c'est compliqué, de résumer tous le reste. ' vous comprenez, j'ai travaillé sur le fbi, mais je peux pas trop en parler non plus ' ; tu n'es pas du genre à te vanter. pas ton style. ― de littérature comparée. tu ajoutes, anticipant déjà la question suivante -- ou pas. mais c'est ce que la plupart des personnes demandent. professeur, oui, mais de quoi ? tu te mords l'intérieur de la joue. ― rien d'intéressant ... à tes yeux tout du moins. la matière te stimule, pour le moment. alors tu t'en contentes. tu es curieux à présent, toi aussi, de savoir ce qu'il fait dans la vie, lui.
Il sait bien Edward que lorsque l'on est enfant, on a ce besoin vital d'admirer ses parents. Il a été dans cette position. Les failles et les compromissions qu'on oublie pour penser qu'ils sont ce rempart contre le reste du monde. Alors il essaie Edward. Il essaie vraiment d'être fort, à l'écoute et de faire au mieux pour son gamin. Impact positif qu'il voudrait avoir sur lui, histoire qu'il devienne un adulte avec des bases solides. La perte de sa mère qui creuse parfois le fossé entre eux. Y'a des jours où il se plante lamentablement et où il a l'impression d'être totalement dépassé par les évènements. Après il part du principe où c'est le cas de tous les parents, le fait est qu'il n'a pas un vrai "relai", sa famille est là pour l'épauler, toujours, soudés malgré les disputes et incompréhension. Sa vulnérabilité qu'il préfère pourtant garder pour lui, c'est plus simple que d'en parler.
Il questionne, intérêt et curiosité pour l'autre. La réponse tombe, courte, précisions qu'il apporte quelques secondes plus tard. Un homme littéraire, cultivé donc, en tant que grand amateur de lecture, il ne peut qu'approuver. Sourire timide sur les lèvres, il reprend : votre métier ne vous plait pas ? qu'il demande simplement quand il explique que ce n'est pas si intéressant. Ou alors peut être que la plupart des gens ne comprennent pas l'intérêt de la discipline. je n'ai pas suivi ce cursus universitaire mais j'adore lire, si tu as quelque chose à me conseiller. Une main qui vient glisser contre sa nuque quand il s'aperçoit qu'il l'a tutoyer. enfin, je veux dire, vous... Si vous avez quelque chose à me conseiller. C'est tombé comme ça, sans qu'il ne le fasse exprès, hésitant à proposer qu'ils se contentent d'utiliser la deuxième personne du singulier pour s'interpeller. La distance qui s'attenue pourtant, ce serait logique non ? ou on pourrait se tutoyer ? Après tout, ils auront l'occasion de se revoir, au moins en lien avec les enfants, alors peut être que cette barrière pourrait sauter.
Il se sent fébrile. Maladroit. L'impression que son cerveau renonce à jouer le rôle de transmetteur. Edward n'a jamais été un grand bavard mais il n'est pas non plus du genre à chercher ses mots, bafouiller ou ne pas oser. Il se retrouve comme un lycéen face à la personne qui fait battre son cœur : sans défense et maladroit. Il risque de le prendre pour un idiot et ne plus vouloir le voir de nouveau. Les excuses qu'il cherche pourtant pour le revoir, coup d'avance qu'il aime avoir. L'instant présent qu'il pourrait presque négligé parfois, à vouloir trop avancer dans le futur.
faiblesse émotionnelle ; tu as toujours eu du mal à suivre une conversation dans son entièreté. à trouver les mots justes, répondre ce qu'on attend de toi. parce que ce n'est tout simplement pas logique à tes yeux, parfois. tu préfères un silence apaisant qu'une conversation gênante. pourtant ... pourtant, tu aimes ces quelques mots échangés avec edward. ou tout du moins, tu les apprécies. c'est presque facile, presque naturel. tu espères que ça pourra le rester pour la suite de l'après-midi. tu n'as pas envie de faire mauvaise impression, pour une raison qui t'échappe encore. votre métier ne vous plait pas ? tu penches un peu la tête sur le côté. ― oh, si. mais ce n'est pas souvent ce qui passionne les autres. tu réponds doucement. réponses types que tu connais par cœur. ' c'est une matière, ça ? c'est quoi de plus que la littérature ? arrête de te la péter. ' ton regard se perd un instant dans ta tasse de café. ça ne semble pas être le genre d'edward, tout du moins. respectueux, poli. je n'ai pas suivi ce cursus universitaire mais j'adore lire, si tu as quelque chose à me conseiller. tu relèves la tête un bref instant ; tutoiement qui semble s'être échappé de ses lèvres naturellement. enfin je veux dire, vous... si vous avez quelque chose à me conseiller. petit haussement d'épaules, presque distrait. tu n'as jamais été en accord avec ces formules de politesse. tu dois bien l'avouer.
ou on pourrait se tutoyer ? tu laisses un sourire se dessiner sur tes lèvres. ― totalement. tu réponds avec douceur, posant ta tasse à présent à moitié vide sur la table. tu glisses une main dans tes mèches brunes pour les éloigner de ton front. certaines te chatouillent, et te déconcentres. tu espères pourtant ne pas ruiner totalement ta coiffure face au brun. sourire presque distrait sur les lèvres. ― il y a énormément de genres littéraire ... il y en a un que tu préfères ? tu questionnes, ayant bien entendu son questionnement à propos d'ouvrages. ― un de mes ouvrages favoris ... le parfum, de patrick süskind. je l'ai lu en version originale, c'est assez intéressant. mais particulier, c'est un mélange d'horreur, de mystére, de réalisme ... tu expliques avec un sourire plus sincèrement sur les lèvres. parce que c'est un sujet que tu maitrises, et que tu apprécies. ― 1984, de george orwell. c'est dystopique. tu proposes aussi, mine de rien. mais tu ne connais pas ses goûts littéraires, pour le moment. mais tu as hâte de pouvoir échanger plus amplement avec lui.
Les yeux de Minho qui filent partout, sauf sur Edward, injustement, il aimerait le contraire pour y voir briller un petit quelque chose. Comme si son attirance pouvait être partagée. Dérive d'un besoin de comprendre et de maitrise sans aucuns doutes. Il porte de nouveau la tasse à sa bouche, gorge chaude qui lui chauffe le cœur. Ceci dit, Edward n'est ni brutal, ni pressé, la patience comme vertu qui le caractérise. Il acquiesce à l'idée de le tutoyer, une bonne chose, écart qui s'réduit entre deux corps et âmes qui s'apprivoisent. Le temps qu'ils ont devant eux de toutes manières dans une société où tout semble vouloir aller trop vite. Lui même qui participe dans un sens. je ne saurais pas dire si j'ai un genre préféré, je lis de tout. Chaque style à ses qualités et ses défauts d'après moi. Certains auteurs m'émeuvent plus que d'autres. J'ai dévoré toutes les œuvres de Stephen King mais je suis aussi en adoration devant la poésie de Baudelaire. Ses gouts sont divers et variés à dire vrai. Il saurait se satisfaire de plusieurs œuvres. La façon d'écrire peut jouer un rôle tout aussi important que le sujet abordé lui même d'après Edward.
Un sourire se glisse sur ses lèvres. tu parles allemand ? J'ai lu la version anglaise de mon côté et je l'ai trouvé époustouflant avec une écriture sensible qui tient en haleine jusqu'à la dernière ligne ou presque. Une chance qu'il l'ai lu. Il reprend ensuite concernant 1984 : Un classique qui n'a pourtant jamais été entre mes mains, merci du conseil. Il hausse les épaules et vient engloutir la fin de son café, la discussion qui file plus facilement, peut être aussi parce que le sujet est maitrisé par les deux parties. dans le même style, j'ai beaucoup aimé le meilleur des mondes, tu l'as lu ? Les bouquins, c'est son truc à Edward, il pourrait passer des heures entières à en parler. Un vrai plaisir de trouver quelqu'un avec qui partager ce goût du livre. Son métier n'a pourtant rien à voir, choix qu'il a fait trop jeune, pour impressionner ses parents, leur prouver sa propre valeurs. Pression qu'il s'est imposé seul. C'est à cet instant que Sam vient toquer à la baie vitrée pour entrer dans la maison. : faites le tour. qu'il dit simplement, invitant les enfants à faire de même que les deux adultes et retirer leurs chaussures avant de filer vers la chambre de Sam. -chambre beaucoup moins en ordre que le reste de la maison- et même si cette idée le rend fou, il met un point d'honneur à responsabilisé son fils sur ces choses là.
fuir le regard. quasiment toujours. parce que ce n'est pas ton truc, parce que tu n'arrives pas à soutenir le regard de quelqu'un d'autre. pas ton truc. au-dessus de tes capacités. c'est trop intime, c'est trop gênant. trop compliqué. alors tu regardes partout, sauf dans le regard du brun. je ne saurais pas dire si j'ai un genre préféré, je lis de tout. chaque style à ses qualités et ses défauts d'après moi. certains auteurs m'émeuvent plus que d'autres. j'ai dévoré toutes les œuvres de stephen king, mais je suis aussi en adoration devant la poésie de baudelaire. tu hoches doucement la tête à ses mots. tu es plutôt d'accord avec sa manière de penser. tous les styles se valent, tous sont intéressants. tu laisses un sourire glisser sur ton visage. ― je vois ce que tu veux dire. l'instant est important, il détermine l'humeur de la lecture. tu souffles doucement, sans savoir quoi dire de plus.
tu réfléchis un instant, pensif, avant de finalement commencer à parler des livres que tu apprécies particulièrement. tu parles allemand ? j'ai lu la version anglaise de mon côté et je l'ai trouvé époustouflant avec une écriture sensible qui tient en haleine jusqu'à la dernière ligne ou presque. tu approuves d'un petit hochement de tête. ― je parle plusieurs langues, oui. six, en fait ... dont l'allemand. tu expliques doucement à edward. tu te retiens de les citer, d'en dire plus. éviter de passer pour le petit génie arrogant que tu n'es pas. soupir sur les lèvres. un classique qui n'a pourtant jamais été entre mes mains, merci du conseil. tu souris plus tendrement, porte ton café à tes lèvres pour siroter les dernières gorgées. ― je pense qu'il pourrait te plaire ... tu réponds doucement, un peu pensif. vos goûts ont l'air d'être les mêmes, pour le moment. dans le même style, j'ai beaucoup aimé le meilleur des mondes, tu l'as lu ? tu réfléchis un bref instant au titre qu'il vient de nommer. tu te pinces les lèvres quelques secondes. ― ça me dit quelque chose, oui ... je pense l'avoir lu. tu souris un peu. ― il faut que je vérifie ma bibliothèque. mais c'est de la dystopie aussi, non ? huxley ? tu questionnes en penchant un peu la tête sur le côté. le nom qui résonne dans ton esprit, sans que tu puisses réellement savoir comment tu as associé auteur et roman. tu es distrais de ta réflexion par quelques coups contre la baie vitrée. mallory et sam. faites le tour. qu'il se contente de répondre calmement. tu souris un peu en voyant les deux petit garçon débarquer, et se diriger en courant vers la chambre après avoir retiré leurs chaussures. tu glisses une main dans ta nuque, que tu frottes doucement. ― j'essaye d'initier mallory à la lecture. c'est pas ce qui l'intéresse le plus, en ce moment... tu souffles. mais vous n'êtes pas pareils, lui et toi.
Des années qu'il n'a pas eu une conversation aussi stimulante -peut être aussi parce que c'est lui et qu'il donne l'impression de boire ses paroles comme un demeuré-. Il est vrai pourtant qu'en dehors de sa famille, Edward ne voit pas grand monde. Manque de temps et d'énergie. Il lui arrive d'aller boire une bière avec quelques connaissances mais cela reste épisodique. Pas de relations qu'il entretient depuis assez longtemps pour qu'elle survive au temps. C'est le problème quand on construit son monde autour d'une seule personne, quand elle n'est plus là, y'a toutes les fondations qui s'effondrent. c'est vrai, j'ai tendance à choisir des récit plus dramatiques l'hiver notamment. Après, il peut finir un bouquin en une semaine à peine lorsqu'il est bien lancé, pas une nuit où il s'endort avant d'avoir feuilleté au moins quelques pages. Le plus souvent quelques chapitres en vérité.
Six langues, wow. Le regard stupéfait d'Eddie se transforme en admiration. Lui n'en maitrise qu'une à la perfection. Quelques vastes restes de ces cours tout de même qui font qu'il se débrouille à peu près mais de là à être bilingue. Il est impressionné. Il choisit de ne pas rebondir dessus mais reste intrigué. je te dirais ce que j'en ai pensé. Une bonne excuse pour le contacter non ? Lui saura s'en saisir en conquérant. c'est ça, une de mes premières lectures quand j'étais enfant, c'est peut être aussi pour ça que je l'ai adoré. La nostalgie apporte son lot de petits bonheur. Les enfants passent devant eux sans trop les regarder, ils ont l'air content. Il pose sa tasse sur le comptoir. Ah oui ? Sam a dévoré les Harry Potter. T'as essayé avec Mallory ? Il avait démarrer avec des classiques de l'enfance, de ceux que tout le monde essaye un jour où l'autre. Cet univers qui fait rêver les enfants. Il aurait pu ajouter qu'il n'a que neuf ans mais à cet âge, Edward était déjà un fervent lecteur. même s'il préfère les mangas. Une question de génération peut être aussi ? Après tout, il y a aujourd'hui tellement de possibilité et de choix qu'il est plus difficile de faire le tri. A son époque, Eddie se contentait de fouiller dans la bibliothèque de ces parents pour y trouver son bonheur. et les écrans. ça va faire deux ans qu'il me réclame un téléphone portable. Sauf qu'un peu vieux jeu, Edward considère que c'est trop tôt pour lui, préférant le préserver au maximum du flot d'informations qu'on peut y trouver. Trop facilement. Il sait pourtant qu'il devra cocher cette case à un moment ou un autre mais s'il peut lui offrir la possibilité de l'innocence encore quelques temps, il le fera.
face à edward, la discussion devient de plus en plus aisée. de plus en plus facile. parler de littérature, c'est un sujet qui te rassure. c'est un terrain que tu connais. alors la panique est loin. jamais trop, mais assez loin pour que tu puisses la gérer sans trop te torturer l'esprit. elle est toujours là, quelque part. mais tu arrives à l'ignorer. c'est vrai, j'ai tendance à choisir des récits plus dramatiques l'hiver notamment. tu hoches la tête, sourire plus doux et naturel sur les lèvres. c'est assez instinctif. je lis plus de romances quand il fait froid ; même si ce n'est pas ce que je préfère. c'est agréable de temps en temps. tu souffles simplement, pensif. tu ne sais pas encore quel sera ton prochain roman.
tu remarques l'air surpris sur le visage du brun quand tu évoques brièvement que tu parles plusieurs langues. lèvres pincées, vos regards se croisent un bref instant. tu te forces à le soutenir un moment, à sombrer dans ses yeux bleus. ils te font quelque chose. mais quoi ? tu as bien du mal à le savoir. cependant, edward ne dit rien de plus à ce propos. je te dirais ce que j'en ai pensé. tu hoches la tête, pas gêné à l'idée de reprendre votre discussion plus tard. un autre jour. pourtant, tu as souvent du mal à conserver le lien avec certaines personnes. le meilleur des mondes. le titre te dit quelque chose. l'auteur se glisse dans ton esprit sans que tu ne puisses contrôler le flot d'informations. je vois oui, je crois. tu murmures. c'est ça. une de mes premières lectures quand j'étais enfant, c'est peut-être aussi pour ça que je l'ai adoré. tu es un peu impressionné, tu dois l'avouer. je vois. je ne sais pas si je l'aurais apprécié, jeune. tu avoues simplement.
ah oui ? sam a dévoré harry potter. tu as essayé avec mallory ? même s'il préfère les mangas. tu restes pensif un instant, à cette suggestion. tu glisses une main dans ta nuque que tu frottes du bout des doigts. je ne sais pas. les tomes ne sont pas si joyeux et magiques que ça. il n'a que neuf ans, il préfère les bandes dessinées pour le moment. mais il faudrait que j'essaye les mangas, ça pourrait l'intéresser... tu souffles, pensif. et les écrans. ça va faire deux ans qu'il me réclame un téléphone portable. grimace sur les lèvres. il est trop jeune pour ça. on est contre, avec sa mère, même si on est plus ensemble. il passe par nous si il doit faire passer un message à l'autre ... il a le temps de grandir encore. tu soupires un peu. ce n'est pas facile, d'expliquer tout ça à un enfant, quand la population est surexposée aux écrans. lui expliquer qu'il ne doit pas faire comme les autres pour être à la mode. il ne lâche pas l'affaire, n'en est pas à son coup d'essai.
Les romances, celle qu'il lui arrive de choisir, lui qui ne vit romantiquement qu'au travers des livres qu'il a pu lire. Pas toujours aussi glorieuses que l'on pourrait le croire, la romance qui se teinte souvent d'imprévus et de malheurs. Pour l'avoir vécu pleinement, il évite tout de même le sujet du deuil tant qu'il le peut, même s'il sait bien qu'il est souvent abordé. nous sommes finalement des êtres plutôt primaires. constate t-il dans un sourire. D'ailleurs, tous les bouquins sur fond de fin du monde le prouve, l'être humain est instinctif, c'est la société qui se joue de lui pour imposer des codes à respecter. je piochais dans la bibliothèque de mon père à l'époque, sans doutes que certains ouvrages n'étaient pas adaptés à mon âge. Enfin... il hausse les épaules et ajoute simplement : sans doutes que je n'étais pas adapté à mon âge. Lui qui ne faisait rien comme ces petits camarades de classe. Jouer au foot dans la cours de récréation, très peu pour lui -déjà, il n'a jamais compris les règles-, puis il n'en avait pas envie. Aveu qui se veut intime, peut être trop pour une première rencontre mais tant pis, autant jouer cartes sur table, quitte à se manger un bon gros vent. Lui même qui ne sait pas trop ce que signifie cette attirance. Lui qui laisse le destin se charger du reste, après tout, c'est bien lui qui avait décidé de les réunir ce soir. Un petit grain de sable et toute cette journée se serait déroulée différemment. Il aurait pu partir à l'heure par exemple et rien de tout ça ne serait arrivé.
Il avait lui même parcouru les ouvrages de JK Rowling et considéré que son fils était en âge de les lire. Loin de lui l'idée d'insister pourtant, après tout, chaque parent fait ce qu'il souhaite et surtout : comme il peut. Sans rebondir, il mentionne ces foutus écrans. Dictature sordide qui s'étend au plus jeune âge. Pas facile de tenir bon quand la plupart des gosses possèdent leurs premiers téléphone à l'âge de huit ans. Pourtant Edward ne souhaite pas déroger à cette règle. c'est bien, si vous arrivez à vous mettre d'accord avec ton ex, ça doit pas toujours être facile je suppose ? Mais qu'en sait il réellement dans le fond ? Il ne partage pas la garde de son fils et la seule personne avec qui il pourrait être en contradiction, c'est lui même. mais oui, j'aimerai tenir jusqu'à ce qu'il ai au moins douze ans. Une certitude fragile parce qu'il est assez harassant à ce sujet le gamin et la tentation de céder est parfois très grande. Au bout du couloir, les rires se font entendre. mon retard aura au moins fait deux heureux. Merci encore d'avoir attendu avec Sam. sourire timide qui s'affiche au coin des lèvres, un peu gêné, il doit le considérer comme un père indigne.
films et livres romantiques ? pas ton genre préféré, mais tu aimes te laisser aller à la romance quand les températures chutent. nous sommes finalement des êtres plutôt primaires. tu penches un peu la tête sur le côté, amusé. tu glisses une main dans ta nuque. je piochais dans la bibliothèque de mon père à l'époque, sans doutes que certains ouvrages n'étaient pas adaptés à mon âge. enfin ... tu ne dis rien, quand il marque une pause. petite moue sur les lèvres, tu as l'impression que la discussion a changée, inconsciemment. sans doute que je n'étais pas adapté à mon âge. tu penches un peu la tête sur le côté. tu n'es pas certains de comprendre ses mots, ce qu'il veut dire pas là. tu secoues un peu la tête de gauche à droite. ah oui ? tu demandes d'une petite voix, sans oser poser une question plus explicite à ce propos. tu as cette impression que c'est ... un peu trop intime. un peu trop personnel. et tu t'en veux presque, d'avoir répondu.
tu secoues un peu la tête, préférant te concentrer sur la suite de la discussion, ne pas trop t'en vouloir, ne pas trop penser. ne pas trop ... te montrer curieux. il t'en voudrait, de trop l'être, n'est-ce pas ? t'en sais rien. tu as l'impression de bien l'aimer. la sensation d'être ... un peu plus en paix. c'est bien si vous arrivez à vous mettre d'accord avec ton ex, ça doit pas toujours être facile je suppose ? tu hausses un peu les épaules à ses mots, ton regard se pose sur edward un instant. non, pas toujours ... mais je crois qu'on a de la chance, on a toujours été d'accord sur comment on voulait l'éduquer. tu souffles doucement. s'était mieux qu'on se sépare. mais ... on est restés amis. tu ajoutes. t'en dis trop, minho, comme d'habitude. tu parles, tu parles, mais tu sais pas quoi penser du reste. tu observes ta tasse, tu vides cette dernière avant de la reposer.
mais oui, j'aimerai tenir jusqu'à ce qu'il ai au moins douze ans. petit hochement de tête à ses mots, sourire sur les lèvres. on verra bien jusqu'à quel âge on arrive à tenir. tu souffles en glissant tes mains dans tes poches. mais ... dans un certain sens, je comprends qu'ils veuille être comme les autres. avoir plus de moyens de communiquer ... tu ajoutes en haussant un peu les épaules. le silence retombe un instant, et les rires des enfants résonnent. mon retard aura au moins fait deux heureux. merci encore d'avoir attendu avec sam. ton regard se pose sur edward quelques secondes, croise le sien. ça ne semble pas si ... dérangeant. pas à ct instant précis. c'est normal... ça arrive d'avoir un peu de retard. tu hausses les épaules. dans quoi est-ce que tu travailles ? tu demandes, sans doute trop curieux une nouvelle fois. tu essayes de t'intéresser à lui. mais ça ne sert à rien, n'est-ce pas ? lui ne s'intéressera jamais à toi.
Sa tête qu'il penche sur le côté, moue adorable sur le visage. Edward pourrait presque fondre instantanément. Il sent son cœur bouillir. Sa nervosité qu'il ne perçoit pas. Mauvais observateur ou nuage incandescent qui l'empêche de comprendre, en tout cas, sa question ne lui semble pas le moins du monde intrusive. Il est pourtant bon normalement, pour appréhender l'être humain, les mensonges et tout ce qui en découle, ça fait parti de son métier. Mais Minho est différent. Aura mystérieuse et douce. disons que je ne me fondais pas dans la masse. A l'âge ou mes camarades adoraient taquiner les filles et faire du sport dans la cours de recréation, j'étais dans un coin de la classe à lire un livre ou réviser. Il va le prendre pour un ermite avec ce genre de choses. Sincérité dont il ne peut se dépêtrer. Son honnêteté est une des choses qui le caractérise le mieux. Il fait fie du mensonge, mettant toutes les cartes sur table, quitte à décevoir. Et si le sujet est trop difficile à aborder, il évite, il reste silencieux, sensibilité qu'il ne veut pas blesser. Un homme poli et respectueux depuis toujours, la fierté de sa mère. D'ailleurs, y'a bien qu'avec sa famille ou les limites sont plus tortueuses et qu'il se permet plus de choses.
Son regard croise celui de Minho, profond et silencieux. La lecture de ces iris qu'il ne maitrise pas mais il les trouve doux et apaisants. Sans vraiment comprendre pourquoi. une bonne chose pour Mallory, je vois des gens se torturer devant leurs enfants pratiquement tous les jours. Et c'est terrible quand on y pense. Eux qui n'ont pas conscience des séquelles qui peuvent en découler. ils se voient déjà toute la journée, tu crois qu'ils ont beaucoup de choses à se dire le soir ? Peut être que oui en même temps, ou alors ce serait simplement pour subir les affres des applications du genre tik tok ou instagram. Réseaux sociaux qui polluent le plus jeune âge. je suis avocat, je travaille comme associé dans un cabinet à Oceanside. Et les horaires ne sont pas toujours faciles à conjuguer avec Sam dans ma vie. Lui qui doit avoisiner les 50h semaine se trouve souvent dans la délicate position de devoir dire à son fils qu'il a du travail. Souvent, il attend que ce dernier soit couché pour bosser depuis la maison. C'est important pour lui. Cet équilibre entre vie privée et professionnel. L'un sans l'autre ne fonctionnerait pas et il perdrait pieds. l'équilibre est parfois précaire. Mais je fais en sorte de travailler peu le weekend pour profiter pleinement de lui. Parce qu'il l'aime son gosse. Plus que tout au monde.
finalement, la conversation te semble moins compliquée. un peu plus fluide, un peu plus facile à suivre. quelques minutes déjà passée aux côtés du brun, environnement inconnu, mais que tu appréhendes petit à petit. disons que je ne me fondais pas dans la masse. à l'âge ou mes camarades adoraient taquiner les filles et faire du sport dans la cours de récréation, j'étais dans un coin de la classe à lire un livre ou réviser. tu l'observes un instant, hoches la tête à ses mots. tu serres ta tasse entre tes doigts, pensif un instant à ses mots. tu ne t'es jamais senti en accord avec les personnes de ton âge ; qu'il s'agisse de la petite école ou du moment présent. décalage enfoncé dans le crâne, d'une maturité trop vite acquise, d'une avance intellectuelle que tu détestes plus qu'autre chose, par moments. ― ah ; parce qu'il fallait s'intéresser au sport et aux filles à l'école ? tu demandes, une moue prononcée et un peu dégoûtée sur le visage. ― c'était pas vraiment mon genre non plus. le nerd toujours assit sous le même arbre, bouquin à la main pour essayer de faire passer le temps sans trop souffrir du manque de compagnie. la solitude est ta plus vieille amie, et la plus fidèle. tu l'apprécies plus que de raisons, par moments.
vos regards se croisent un moment. quelques secondes encore que tu te forces à tenir, avant de le détourner. parce que ce n'est pas ton fort. une bonne chose pour mallory, je vois des gens se torturer devant leurs enfants pratiquement tous les jours. tu hoches simplement la tête. ― c'est important, d'avoir des parents unis. tu murmures simplement. est-ce qu'ils l'étaient, tes parents ? les biologiques. aucune idée. ils se voient déjà toute la journée, tu crois qu'ils ont beaucoup de choses à se dire le soir ? ton regard se pose sur edward quelques brèves secondes. ― ce sont des enfants. ils ont toujours quelque chose à dire. tu constates simplement, une moue sur les lèvres. tu le questionnes par rapport à son métier, curieux de savoir, toi aussi. je suis avocat, je travaille comme associé dans un cabinet à oceanside. et les horaires en sont pas toujours faciles à conjuguer avec sam dans ma vie. l'équilibre est parfois précaire, mais je fais en sorte de travailler peu le weekend pour profiter pleinement de lui. tu souris doucement. père dépassé ? tu n'en sais rien. tu n'as pas l'impression d'avoir remarqué des affaires de femmes, dans les lieux, alors ... tu te tais. parce que ce serait impoli de ta part. et tu ne voudrais pas qu'il te pense trop intrusif. ― tu fais ton maximum, ça se voit. tu réponds avec douceur. c'est un homme bien, tu l'as de suite remarqué. régulièrement présent à l'école pour récupérer son fils. tu te redresses un peu, fixant ta tasse vide. et maintenant ? plus grand chose. ― j'ai une sœur avocate. le droit est assez passionnant, je trouve. tu souffles sans trop de logique. mais bon, ça, c'est habituel, chez toi.
Edward vient jouer avec la tasse devant lui, vide, elle ne sert que d'objet pour occuper ses mains. Son attention fixée dessus, il parle de quelques bribes d'enfance, celle qu'il a arraché comme un pansement trop vite avec l'arrivée des jumeaux. Un choix qu'il a toujours pensé "nécessaire" mais dans le fond, personne ne lui a jamais imposé, il a juste choisi cette place. Celle qui occupe sans doutes encore aujourd'hui, la peur de décevoir qui crépite dans son corps et son cœur. il parait. qu'il répond, sourire aux lèvres, son sarcasme qui fait son effet. Ce moule ridicule que l'on impose à tous. Celui dans lequel il faut rentrer pour cocher les cases. Et le premier de la classe ne remplissait pas les critères. A part. Volontairement dans le fond. Aussi peut être parce qu'il n'accordait que peu d'intérêt aux jeux des autres. Maturité acquise plus vite que la moyenne.
Les iris se joignent l'espace d'un instant, le noir ébène de ces yeux le laisse tremblant. Emoi qu'il cache derrière la façade. Froideur qui lui est souvent reprochée. C'est plutôt de la pudeur dans le fond, il est plus timide, moins expansif que la plupart de ces congénères. Mais ce trait de caractère ne passe pas avec tout le monde.
Des parents unis hein ? Edward aurait aimé pouvoir offrir cette chance à Sam. Il aurait mérité d'avoir une mère. Il sait que le vide causé par cette perte doit être un sacré poids à porter pour le gosse mais tente de combler les trous et assurer pour deux. Il ne rebondit mais se charge de le faire sur sa remarque suivante : oh oui, et rarement au bon moment. Sam avait le don pour l'interpeller quand il était aux toilettes, sous la douche ou le matin au réveil alors que son café n'était pas encore englouti. Il ne le réveillait plus en pleine nuit pour lui conter ces cauchemars, c'est déjà une victoire après tout. Puis quand on y pense, il préfère le voir comme ça plutôt qu'introvertie. j'essaye oui. La chaleur de ces mots qui rassurent. Qui fond du bien. oh elle travaille où ? Peut être qu'ils sont dans la même firme après tout, Oceanside n'est pas si grand. Indiscrétion qui gronde. Il ne sait pas pourquoi il souhaite voir ses secrets révélés. Intérêt trop grand, trop persistant sans doutes. mais oui, le métier est passionnant. Edward qui adore la prévisibilité et la préparation nécessaire en amont pour mener un bon combat. Il fait ses recherches, cumule les éléments à son dossier pour être préparé à toutes éventualités, c'est ce qui fait de lui un bon avocat. Un homme respecté pour sa férocité et sa ferveur. Plutôt juste dans l'ensemble même s'il lui est arrivé de traiter des cas dans lesquels il n'était pas à l'aise. et tant mieux puisque j'y passe une bonne partie de mon temps.Alors autant l'aimer son métier. Dissociation entre le personnel et le professionnel qu'il parvient toujours à faire pourtant. Pas le choix, sinon, il serait déjà mort avec toute la merde et la misère qu'il croise.
fierté minime. beaucoup ne comprendraient pas. mais tu l'es. de toi-même. de réussir à tenir cette conversation, de ne pas être trop angoissé de te trouver dans un lieu que tu ne connais pas, avec une personne que tu connais peu. il parait. tu relèves un peu la tête, sourire un peu timide sur les lèvres. tu penches un peu la tête sur le côté, l'observant quelques secondes. tu hoches simplement la tête. c'est ce qu'on attendait de toi aussi ; mais le foot ... ça n'a jamais été ton fort. la ' normalité ' non plus.
ce n'est pas facile. ça ne l'a jamais été. pourtant tu fais des efforts ; chaque jour. tu essayes de faire de ton mieux. pour toi-même. pour tes proches. pour mallory. parce que tu veux toi aussi, profiter de cette vie, de ce monde dans lequel tu évolues. tu veux faire de ton mieux ; pas pour être félicité. simplement pour te sentir en accord avec toi-même. tu as l'impression d'y arriver, même si c'est lent. ce n'est pas facile, chaque pas te demande un effort. mais tu y arrives. tu essayes. aujourd'hui encore ; c'est un pas de plus. c'est une manière pour toi de prendre le contrôle. de reprendre le contrôle. ça fait du bien. ça fait vraiment du bien.
oh oui, et rarement au bon moment. perdu dans tes pensées un bref instant, tu relèves la tête vers edward. croise une nouvelle fois son regard azur. il est hypnotisant. ― ne m'en parle pas ... c'est un souffle qui s'échappe de tes lèvres. tu souris un peu, fixes tes doigts avant de venir les glisser dans tes poches. vous êtes tous les deux dans la même case, n'est-ce pas ? parents célibataires. est-ce qu'il l'est réellement ? tu n'as pas l'impression de voir d'affaires féminines ... et pourtant. pourtant tu as remarqué sans mal l'anneau à sa main gauche. j'essaye oui. qu'il ajoute. et tu te sens perdu. tu le connais à peine, après tout. tu ne devrais pas chercher à savoir, à tout prix. ( il n'est pas le genre d'homme à s'intéresser à toi. )
oh elle travaille où ? lotte. sœur avocate. tu te souviens encore de vos disputes, de ces moments ou tu volais son code pénal parce que tu t'ennuyais face à tes propres cours. ― dans le cabinet en ville. elle est senior associate. tu l'observes quelques. tu serais ... étonné. qu'ils ne se connaissent pas, au moins de vue. ― lotte henkins. tu ajoutes dans un petit haussement d'épaules. sœur adoptive, bien évidemment. mais ça, il n'a pas besoin de toi pour s'en rendre compte. mais oui, le métier est passionnant. et tant mieux puisque j'y passe une bonne partie de mon temps. tu hoches la tête. à ses mots. ― j'imagine, oui. dans quoi tu es spécialisé ? tu questionnes, t'appuyant un peu sur le comptoir. mains extraites de tes poches, pour revenir non loin de la tasse vide, te retenant de jouer avec la hanse de cette dernière. pas le moment de lui montre tes tocs. tu n'as pas envie d'avoir l'air ridicule, face à lui.
Il se rend compte de rien Edward, la conversation qui file sans qu'il perçoive quoi que ce soit. Fluide. Simple. Sa vie non plus qui n'est pas toujours ajustée et harmonieuse. Nerveux pourtant, comme il peut l'être avant d'entrer dans la salle d'audience pour traiter une affaire. Ce stress à la fois revigorant et enivrant. Au seuil de cette histoire d'amour naissante. Parce qu'il a l'impression qu'ils se comprennent. Il ne sait pas tout pourtant. L'heure qu'il ne voit pas défiler. Le temps passe et laisse sa trace. A l'aube de ces quarante ans, Edward n'a pourtant été attiré que par deux individus dans son existence. Elysa et Minho. Pas son habitude de s'attacher à un physique, sans connaitre, sans savoir. Mais sans savoir se l'expliquer, depuis l'instant où il l'a bousculer, depuis le moment où il a posé son regard sur lui, y'a eu comme une décharge d'électricité qui a volé le long de son échine.
Lotte. Visage qu'il met rapidement sur ce prénom, une femme dans ses âges avec qui il a déjà eu l'occasion de travailler sur quelques affaires, conseils avisés qui servent toujours d'après lui même s'il préfère souvent bosser seul. Histoire d'être certain de connaitre son dossier sur le bout des doigts et n'omettre aucun détails. je vois qui c'est oui, on travaille dans le même cabinet. sourire qui accompagne la suite de sa réponse : je suis spécialisé dans le droit pénal. Je traite principalement les délits mais il m'arrive d'avoir quelques affaires criminelles. Parce que c'est ce qui arrive le plus souvent sur son bureau. Parce que c'est là qu'il est le plus efficace. Le meilleur. Reconnu pour ces compétences, il a gravi les échelons assez facilement dans son métier, malgré une pause d'un an nécessaire pour faire son deuil et se reconstruire, il est vite revenu pour faire ses preuves. Aussi parce qu'il en avait besoin. Après tout, que de mieux que se vautrer la tête la première dans la travail pour oublier les plaies béantes qui le terrassait à l'époque. Il va mieux aujourd'hui. Il va bien même. Nostalgie qui lui serre parfois le cœur quand il pense à elle mais c'est légitime, elle a été la femme de sa vie, celle avec qui il pensait finir ses vieux jours.
tu crois que j'pourrais prendre ton numéro ? Oui ça tombe de nulle part, comme un cheveux sur la soupe. Quelques secondes déjà qu'il se demande dans sa tête comment il pourrait aborder la question. Intrusif. Bravo, tu vas l'faire flipper et il va te prendre pour un détraqué. je veux dire, pour les enfants, si on a besoin de quelque chose... Oui, pour les enfants, uniquement les enfants. Excuse pathétique, le rouge qui lui monte aux oreilles. La gêne qui peut sans doutes se lire sur son visage, une main qui arpente sa nuque.
faible sourire sur les lèvres au cours de la discussion. celui qui est doux, mais sincère. celui que tu ne forces pas sur tes lèvres. c'est facile, cette fois. pendant un court instant, tu en oublierais presque tes pensées. celles qui sont trop envahissante ( est-ce qu'il te déteste de l'avoir bousculé ? est ce qu'il fait semblant ? ) la conversation qui dérive sur son métier ; le droit. puis brièvement sur lotte, parce que c'est grâce à elle que tu tires quelques connaissances dans le milieu. je vois qui c'est oui, on travaille dans le même cabinet. logique, au fond. si tu y réfléchi bien. oceanside n'est pas une si grande ville. pas comme los angeles ou bien encore san diego. je suis spécialisé dans le droit pénal. je traite principalement les délits, mais il m'arrive d'avoir quelques affaires criminelles. tu hoches la tête à ses mots. ― c'est intéressant le pénal, la crim. tu souffles sans trop t'étaler. est-ce que c'est le moment de parler de ton passé dans le fbi ? sans doute pas, non ... ― parfois effrayant, mais ... un côté exaltant. tu ajoutes, un peu trop innocemment pour quelqu'un qui n'est pas censé s'y connaître. mais bon. c'est comme ça.
silence qui retombe quelques secondes.
appaisant.
tu crois que j'pourrais prendre ton numéro ? tu relèves un peu la tête vers edward, sourcils légèrement froncés, avant que tu ne te forces à te détendre. tu ne t'y attendais pas, c'est tout. tu hoches distraitement la tête, sans répondre pour le moment. je veux dire, pour les enfants, si on a besoin de quelque chose... nouveau hochement de tête. pour les enfants, oui. il y a une partie de ton esprit qui se tord dans une déception difficile à maitriser. est-ce qu'il ne veut pas te parler ? seulement ... au cas où ? est-ce que tu a été trop ennuyant ? trop bizarre ? ― oui, pas de soucis. tu réponds, lui dictant ton numéro quand il sort son téléphone portable. le tiens toujours au fond de la poche. fin d'après-midi passée entre discussions et silences calme. tu quittes les lieux un peu plus tard en compagnie de mallory, pensif. parce qu'il ne s'intéressera jamais réellement à quelqu'un comme toi.