slow it down, make it bouncy (wonbin)
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slow it down, make it bouncy (wonbin)

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「 slow it down, make it bouncy 」
∙ feat. @Song Wonbin
tw: langage grossier

Le retour à l’université était toujours une étape difficile lorsqu’il venait d’enchaîner plusieurs semaines à l’hôpital. Ici, impossible d’obtenir suffisamment de caféine pour tenir le coup, il fallait se contenter de rester sagement installé sur sa chaise, l’oreille attentive, pendant des heures. Et s’il avait réalisé cela sans effort pendant des années, se considérant même plutôt comme un élève studieux, plus il faisait son trou dans le monde du travail, plus cela lui devenait insupportable.
À chaque nouvelle parole du professeur, ses yeux semblaient menacer de se fermer et il regrettait presque qu’il ne s’agisse pas d’un cours magistral pour bénéficier du fond de l'amphithéâtre pour s’assoupir quelques minutes.
Alors que le grand brun commençait presque à remettre en cause ses choix d’avenir, à la limite de regretter le confort de ses nuits planqué derrière un comptoir à jouer le barman, son téléphone se mit à vibrer. Et croyant qu’il s’agissait de l’un des membres de la bande du vendredi soir, Anton se jeta sur la notification avant de soupirer de déception en déchiffrant le nom de son correspondant.

Wonbin - 6:14pm
Tu m'ignores encore Anton ?


Le téléphone retrouva rapidement le chemin de sa poche, comme une punition bien méritée. Ce parasite n’allait pas perturber ses études, déjà qu'il ébranlait ses nuits. Et pour obtenir son silence, Anton devait jouer la sourde oreille.

Wonbin - 6:16pm
J'vois bien que t'as lu les messages, tu sais ;)


La vibration agita à nouveau sa jambe, attirant le regard d’autres élèves.
Il s’excusa d’un signe de tête avant de passer l’appareil en silencieux, décidant de le placer plutôt dans sa trousse pour plus de praticité. S’il avait décidé d’ignorer son correspondant, cela ne l’empêchait pas de souhaiter stalker l’arrivée des prochains messages, car il savait pertinemment qu’il y en aurait d’autres. Plein d'autres. Pourquoi avait-il cru bon de lui filer son numéro déjà ? Certainement pour s’en débarrasser… Oui, il n’y avait que cette raison-là, l’autre n’aurait jamais lâché l’affaire, c'était certain.

Wonbin - 6:18pm
Active ta géolocalisation

Anton - 6:21pm
Non.


Grimaçant face au culot de Wonbin, le jeune homme sentit son sang ne faire qu’un tour. Pour qui se prenait ce connard ? Qu’est-ce qu’il voulait donc ? De quel droit se permettait-il d'exiger ? Et pourquoi Anton se trouvait sensiblement tenté d’obéir, lorsqu’il ne le faisait pas même pour ses propres parents.

Wonbin - 6:22pm
T'es occupé ?

Anton - 6:27pm
Je suis en cours, qu'est-ce que ça peut te faire ?


등신 a tenté de vous joindre (7 fois)

Anton - 6:31pm
Tu veux bien cesser de m'appeler ?

Anton - 6:32pm
Il me semble que j'ai été assez clair : je ne veux pas être ton ami.


Décidant qu’il s’agissait de sa dernière intervention, le jeune homme éteignit son appareil, préférant se mentir à lui-même en éloignant la raison de ses doutes. S’il avait tout de suite senti le danger de fréquenter une personne comme Wonbin, clope au bec et regard sombre, et qu’il avait toujours tenté d’écourter le moindre de leurs échanges, il lui était tout simplement impossible de le sortir de sa tête. Une curiosité malsaine s’était installée, l’empêchant de se résoudre à tout simplement bloquer le numéro de celui qui bousculait son quotidien depuis quelques jours déjà.
Peut-être était-ce simplement l’attrait de la nouveauté ? Après tout, il n’avait que rarement croisé ce genre d’énergumènes, abonné aux vulgarités, boosté de confiance en soi, à l’ego vêtu d’une sorte de gilet pare-balles. C’était là le charme de l’inconnu ainsi que la découverte de nouvelles sensations qui le parcouraient dès que leurs chemins se croisaient. En son horripilante compagnie, le doux Anton, le serviable, l’altruiste au calme légendaire se laissait emporter, le palpitant en vrac, passant des soupirs de lassitude aux prémices de la colère dès que ses valeurs se retrouvaient braquées face aux certitudes de celui qu’il avait surnommé 'deung-shin’* dans son répertoire.

Soulagé, le jeune homme recula sur sa chaise pour s’étirer tout en regardant par la fenêtre. L’automne offrait un spectacle apaisant, laissant les arbres se dévêtirent d’une manière presque poétique. Perdu dans ses pensées, un sourire légèrement niais sur le visage, Anton ne remarqua pas tout de suite l'étonnant motard qui venait de se garer juste devant les marches de l’établissement, en plein milieu d’un espace réservé seulement aux vélos et aux piétons. Ce ne fut que quelques instants plus tard que son esprit fit le lien, lorsqu’on toqua à la porte de sa classe et que la silhouette du conducteur s’introduisit dans la pièce. Ses yeux s’écarquillèrent de stupeur en voyant le mystérieux retirer son casque, dévoilant un Wonbin fier de son propre culot, un rictus déformant presque son visage.
L'enfoiré, marmonna le futur médecin entre ses dents, le poing serré.”
Leurs regards se croisèrent et dans une tentative de lui faire rebrousser chemin, Anton lui envoya quelques éclairs qui n’eurent pour résultat que d’étendre davantage le sourire de son bourreau, visiblement de plus en plus satisfait face à cette embarrassante situation.
Pendant que les étudiantes entraient en pâmoison, commentant à voix basse les divines proportions du bel inconnu et de son pantalon blanc un peu trop moulant pour l’occasion, le Lowe avalait difficilement sa salive, inquiet de l’échange qui survenait entre son professeur et son persécuteur, semblant expliquer les raisons de sa soudaine venue.
Anton, tu peux y aller, annonça alors l’enseignant après quelques secondes de discussion. Tu dois suivre ton oncle, une urgence familiale.
Toute la classe se retourna vers lui, provoquant une étrange vague de chaleur qui colora ses joues de rose, certainement provoquée par la gêne. Le jeune homme se redressa sous les regards afin de ranger ses affaires dans son sac à dos, tel un collégien que ses parents venaient chercher.
Oubliant son habituelle politesse, il ne salua personne et se contenta de passer devant le tableau, évitant de croiser l’air victorieux de Wonbin pour résister à l’envie de lui asséner un coup-de-poing devant tout le monde. Celui-ci avait peut-être gagné ce premier round, mais leur petite guerre était bien loin d’être terminée.

*stupid

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「 slow it down, make it bouncy 」
∙ feat. @Anton Lowe
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Anton - 6:31pm
Tu veux bien cesser de m'appeler ?

Anton - 6:32pm
Il me semble que j'ai été assez clair : je ne veux pas être ton ami.


ton téléphone qui passe de main en main, tu ne peux cacher ta frustration face à cette réponse sauvage du plus grand des garçons lowe. il avait pourtant été tellement simple à approcher, t'avais enfilé une blouse blanche, un faux nom et tu t'étais fait passé pour un pharmacien. t'avais trouvé une raison de pouvoir aller lui parler, lui prétextant de chercher un service dans le grand hôpital que tu ne connaissais pas, étant nouveau. le jeune homme avait bu tes belles paroles, ton petit jeu avait bien fonctionné jusqu'au bout, t'étais devenu un autre pour pouvoir le séduire, cette fausse délicatesse et tes sourires avaient rempli le job à la perfection, jusqu'à ce que tu obtiennes son numéro. lui qui semblait si doux, si timide, lorsqu'il répondait à tes insistants messages, il semblait te détester. il te faisait penser à un petit chaton à éduquer et t'adores relever les défis, ça aurait été trop simple qu'il tombe directement amoureux de toi.

ta patience a des limites cependant, tu pensais lui répondre ou le rappeler encore une bonne dizaine de fois jusqu'à ce qu'il décroche, mais t'avais envie d'agir. furieusement tu mets ton casque et enfourche ta moto. tu déboules à toute vitesse dans les rues d'oceanside, faisant du slalom entre les voitures à l'arrêt dans les bouchons, comme à ton habitude tu roules vite et dangereusement. quand t'arrives enfin sur le campus universitaire, tu croises une étudiante, ne prenant même pas le peine d'enlever ton casque pour lui parler, tu relèves tout de même la visière et lui montre ton fond d'écran : une photo de anton que t'avais trouvé sur son compte instagram qui n'est pas en privé, c'est que tu peux regarder, n'est-ce pas ? après avoir prétexté l'excuse de l'oncle et le problème familial, elle t'accompagne jusqu'à la classe de son camarade.

quel plaisir tu avais ressenti dans tout ton corps lorsqu'une fois la porte passée, tu avais enlevé ton casque et fait découvrir à tous qui se tenait en face d'eux, mais surtout à anton, l'air dégoûté que tu lisais sur son visage te ferait presque mourir de rire. tu lui offres ce sourire narquois ainsi qu'un petit clin d'œil, ça sera toujours moi le gagnant, anton. quelques mots échangés dans le creux de l'oreille du professeur, un mensonge de plus que tu faisais gober à nouveau si facilement. tout le monde ne regardait que toi, silencieusement, jusqu'à ce que ton nouveau "neveu" puisse te rejoindre pour cette urgente affaire. c'est un garçon énervé qui passe à côté de toi, tu ne peux t'empêcher de savourer cet instant, alors que tu salues sa classe avant de le suivre à l'extérieur.

« hey. ralentis. » que tu prononces comme un ordre qu'un instructeur aurait pu donner à un soldat à l'armée, de ta voix grave qui résonnait entre vous deux. mais il ne t'écoute pas, le furieux chaton, préfère continuer son chemin dos à toi, t'en voudrait il de rater son corps par ta faute ? t'en a pas grand chose à foutre. tu accélères un peu et en quelques pas tu te retrouvais enfin à sa hauteur, lui attrapant le bras pour le stopper dans sa course. « t'aimes bien me désobéir, n'est-ce pas ? » tu prends ton air malveillant, si tu avances d'un pas, il recule de deux, jusqu'à ce retrouver coincé entre un mur et toi. sourire un peu trop satisfait qui se glisse sur tes lèvres alors qu'il ne bouge pas. « t'as perdu ta langue ? t'étais plus expressif que ça par message. » tu mets tes mains sur lui d'un seul coup pour chercher son téléphone, tu voulais t'assurer qu'il n'avait pas bloqué ton numéro, et pourquoi pas supprimer tous les autres contacts à part le tien, au passage. lorsque tu le trouve enfin, tu le regarde droit dans les yeux et lui tends. « débloque le. c'est quoi ton mot de passe ? » tu attends, face à lui, plus proche que ça tu ne pouvais pas, t'étais imposant. lui faire peur n'était quand même pas ton objectif, il ne fallait pas qu'il te déteste pour le moment mais plutôt le contraire. le séduire sera plus compliqué que prévu. tu réfléchis un instant, trouver un moyen pour le rassurer, tes mains se mettent alors sur les oreilles du jeune coréen. « j'vais rien te faire, ai pas peur. mais la prochaine fois réponds à mes appels, compris ? » une gentillesse suivie d'une menace, tu sais pas faire l'un sans l'autre.

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「 slow it down, make it bouncy 」
∙ feat. @Song Wonbin
tw: langage grossier

Déboulant dans le couloir telle une fusée, l’aîné Lowe entama une marche particulièrement rapide censée instaurer une distance entre son bourreau, encore occupé à saluer la classe et à refermer la porte, et lui. Impossible de calmer les battements de son cœur, ni son souffle qui s'intensifiait, frustré de ne pas avoir pu trouver quelconque parade à cette situation. Depuis quand est-ce qu’on tentait de le saboter de la sorte ?
Insensible aux ordres du trentenaire, Anton refusa de ralentir, agacé. Sa fin de journée venait d’être totalement gâchée, il lui était désormais impossible de retourner en classe sans avoir l’air suspect. Il ne lui restait plus qu’à croiser les doigts pour que le professeur n’aborde pas de thèmes essentiels durant les deux dernières heures ou sa note au prochain examen pourrait en pâtir. En son for intérieur, il s’autorisa quelques pensées, maugréant péniblement en s’imaginant que l’autre ne parviendrait pas à l’entendre.
Si je foire mon exam, t’as intérêt à faire une lettre de justification, tonton… Quitte à te taper la doyenne pour la convaincre de modifier la note, pesta-t-il entre ses dents, avant de sentir une imposante main lui saisir le bras.”
Comme un jeu, leurs pas se synchronisèrent, l’un tentant la fuite lorsque l’autre entamait la traque et l’étudiant fronça les sourcils de plus belle. Lui désobéir ? Mais pour qui se prenait ce vieux mec ? Bloqué contre le mur, le jeune homme n’osait plus bouger, incapable de comprendre ce que lui voulait Wonbin. En observant son sourire de satisfaction, il regrettait davantage de lui avoir fait confiance quelques jours auparavant. On enseignait pourtant aux enfants à ne pas accorder du crédit aux inconnus, et même en tant qu’adulte, il déplorait de ne pas avoir suivi ce principe. Trop crédule, trop aimable, trop innocent. Et même si la rencontre s'était déroulée rapidement, il se souvenait encore avoir rentré son numéro de son plein gré, lui faisant même signe de l'appeler au moindre problème, toujours prêt à rendre service. Quelle erreur.

À la sensation de ses mains sur son corps, Anton se figea, les yeux écarquillés. Incrédule, il était incapable de croire ce qu'il se passait : était-il réellement en train de subir une fouille en plein couloir de l'université ? Là où n'importe qui pouvait passer et les surprendre ?
"Mais tu te prends pour qui ? S'exclama-t-il effaré, en mesurant tout de même le ton de sa voix pour ne pas envenimer la situation davantage. Rends-moi mon téléphone."
Malgré la carrure d’ogre de son opposant, le jeune homme tenta de récupérer l’appareil, usant de ses réflexes développés lors de ses sessions de judo pour le devancer, mais face à la détermination de l’ancien militaire, il abandonna.
"T’as pas mon mot de passe ? S’amusa-t-il en se sentant enfin en position de supériorité, tandis qu’un sourire s’étirait sur son visage. J'suis un peu déçu pour le coup, t'avais pourtant l'air de savoir énormément de choses sur moi. T'as pas poussé tes recherches assez loin, faut croire.
L'œil brillant de défi, Anton toisait celui qu’il considérait presque tel un ennemi, espérant que sa mine serait assez provocatrice pour camoufler son cœur qui battait la chamade. Il devait se jouer de lui, gagner du temps, mais ne surtout pas lui révéler que ce code secret n’était que sa date de naissance, banale décision qu’il regrettait désormais.
T’as même pas pris la peine de chercher le nom de mon vieux chien décédé ou la date d'anniversaire de mariage de mes parents… On fait mieux comme stalker."
Son visage beaucoup trop près du sien, l’étudiant ne savait même plus où regarder, inapte à maintenir un contact visuel. Ses regards s’attardaient alors sur le grain de peau de son assaillant, ces ridules d’expression et ces lèvres charnues. Son souffle chaud lui provoquait presque un malaise à chaque respiration : c’était la première fois qu’un inconnu, qu’un homme tout simplement, se tenait si près de lui. Une odeur d’essence lui envenimait même les narines, émanant sûrement du veston de motard de l’individu, de quoi lui donner mal au crâne, incapable de savoir s’il était dégoûté ou attiré par cet effluve.

Ce fut seulement lorsqu’il sentit les paluches de l’homme sur ses oreilles que le futur médecin réussit enfin à le repousser, rejetant sa surprenante tendresse d’un mouvement ferme jusqu’à se libérer totalement.
Mais à quoi tu joues ? S’exclama le jeune homme, visiblement perturbé. Si j’suis en cours, j’peux pas répondre, c’est évident, merde. Et faudrait déjà que j’ai envie de décrocher.
Étonné par sa propre réaction, surprenante d'indélicatesse lorsque l’on connaissait le Anton discret et apaisé du quotidien, le grand brun laissa son regard détailler son opposant quelques instants avant de rehausser son sac à dos sur son épaule. Il lui tourna le dos à nouveau, prenant la direction de son casier, tout en sachant pertinemment qu’il ne serait pas laissé tranquille pour autant. C’était à se demander ce que lui voulait ce nouvel ami insistant : était-il simplement son divertissement, son jouet du moment ? Et pourquoi un homme d’âge mûr s’intéressait-il autant à un étudiant ?
Secouant la tête pour éloigner ses pensées, le fils Lowe ouvrit son casier pour déposer ses notes journalières, faisant tomber quelques manuels au sol par mégarde. Dans un soupir, il se baissa pour les ramasser, offrant la vue sur les photographies accrochées à l’intérieur de son compartiment. On pouvait aisément remarquer un cliché de deux petits garçons souriants auprès d'un bébé, puis un autre, plus récent, représentant un groupe de quelques jeunes au bord de la plage ainsi qu'un polaroid d’Anton accompagné de Luda, main dans la main.

Affairé sur le sol, le jeune homme cherchait un moyen de se débarrasser du motard, incapable de comprendre son insistance et son obsession pour sa personne. Après tout, il s’était toujours trouvé bien ordinaire et bien ennuyant. Alors, pourquoi lui ?
Bon, j’te propose un marché, commença-t-il en se redressant finalement. Je t’accorde une heure, pas plus.
Culotté, il lui confia son sac à dos plein à craquer pour qu'il le porte à sa place, espérant que son plan, digne d’un véritable piège, serait efficace.
Une heure où tu dois me donner envie d’apprendre à te connaître, poursuivit-il en croyant dur comme fer que l’homme respecterait ce temps donné. Et si je m’ennuie, si ta personnalité me déplaît ou que je n’ai pas envie d’en découvrir plus à ton sujet, tu cesseras de me contacter. Totalement et pour toujours.
Malicieux, Anton lui tendit la main pour confirmer leur marché, sans savoir qu'il venait de signer un pacte avec le diable.

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「 slow it down, make it bouncy 」
∙ feat. @Anton Lowe
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anton t’amuses énormément, de ce qu’on t’en avait vendu, sur le papier, un jeune sans histoire et discret. pendant ta filature, t’avais pu confirmer tout ça, son emploi du temps était des plus monotones. tu te demandes si tu ne t’es pas trompé de cible lorsque tu le suit dans le couloir, lui qui avance à vive allure, en colère de cet honteux affront que tu venais de lui faire subir. quand d’autres auraient pu être agacés par son comportement, tu ne voyais en lui qu’un objectif un peu plus compliqué que prévu à avoir, mais t’aimes jouer, parce que tu sais très bien que tu gagnera et que le futur héritier n’est qu’un pion dans ton échiquier.
tu parles tout seul ?” que tu lui avais sorti après avoir entendu une phrase fulminer entre ses lèvres, t’avais pas tout pigé à ce qu’il avait dit, mais c’était pas le plus important. alors que le cuir de ton veston couinait à chaque geste, tu perdais tes mains sur le corps de l’élève, cherchant son téléphone, ou bien était-ce une simple excuse pour pouvoir le parcourir çà et là, les poches arrières avaient été ton premier point de contrôle. t’avais bien vu qu’il s’était crispé, que son souffle était court et son regard fuyant, que ton corps, beaucoup trop proche du sien, lui faisait l’effet que tu attendais. ça te faisait bien plus sourire, te donnant cette supériorité que tu aimes tant. “fait pas d’histoire, j’ai juste besoin de ton code, qu’est-ce que tu crois ? je vais pas te le voler. je veux juste vérifier un truc.” vérifier qu’il a pas bloqué ton numéro et peut-être installer un mouchard par la même occasion, ça pourrait t’aider à savoir où il est, n’importe quand, à n’importe quelle heure, comme une petite copine un peu folle qui voudrait surveiller son chéri h24, mais t’es pas là pour l’amour, juste pour le porte monnaie bien garni des parents, de tout cet oseille qui dort sur les comptes en banque de cette famille. “ton mot de passe ? pourquoi je l’aurai ? je suis pharmacien, tu te rappelles ?” en tout cas, ça, c’est ce que tu lui avais dit lors de votre première rencontre, t’avais rien trouvé de mieux que de l’interpeller à l’hôpital en te faisant passer pour quelqu’un qui travaille dans le médical aussi, un petit nouveau un peu perdu cherchant son chemin et pouf, le petit anton très crédule, t’avais donné son numéro au cas où tu te perdais. “ton chien, tes parents, j’m’en cogne, anton. c’est toi qui m’intéresse.” alors que ton visage se rapproche encore plus du sien pour chercher un contact visuel qui ne se fera sans doute pas, l’un de tes doigts se perd sur la ceinture de son pantalon, il est bien serré mais tu arrives à l’en écarter aisément pour y glisser son téléphone au lieu de lui rendre dans une poche comme on pourrait le faire habituellement. semble-t-il que tes gestes aient eu raison de réveiller ta victime de sa transe, puisqu’il finit par te repousser, ce qui te fait reculer quelque peu.

alors qu’il ose essayer de s’enfuir encore une fois, ton sourire satisfait et ton regard de lion suivant sa proie ne le quitte pas. “tes excuses tu te les gardes, je te dis de répondre, tu réponds. t’as qu’à prétexter un mal de ventre. c’est moi le plus important, pas tes cours de merde où tu te fais chier.” alors que l’étudiant de plus en plus énervé par ta présence farfouille dans son casier et fait tomber des manuels et autres feuilles par terre, t’en profites pour jeter un œil aux photos. celle de la jeune fille retient ton attention. t’étais persuadé qu’il était célibataire. tu arraches la photo collée avec de l’adhésif de la paroie et tu la regarde de plus près. “ta petite amie ? oui, non ? réponds.” déjà que t’avais les deux petits frères qui pouvaient t’empêcher de mener à bien ta mission, si en plus son amourette venait s’y coller, tu voyais déjà le trio infernal arriver et tout ce que t’avais prévu pouvant être compromis. mais t’allais pas te laisser impressionner par une bande de mômes, rusé comme un renard, t’allais lui faire oublier sa petite asiatique très vite. t’étais perdu dans tes pensées, en train de remettre ton plan bien en place dans ta tête tandis que l’autre gosse était toujours accroupi en train de ramasser ses conneries. “je t’écoute,” tu restais de marbre face à cette proposition soudaine, sortie de nulle part. qu’est-ce qu’il voulait, un date ? tu soupires, une heure c’est trop peu et puis t’as jamais été ponctuel de toute façon, est-ce qu’il croit vraiment que tu vas le ramener bien sagement à la maison une fois les soixante minutes passées ? ça te fait un peu rire. il aimait faire le caïd mais il était toujours aussi naïf qu’à votre première rencontre, tu sais très bien que sous ses airs qu’il se donne se cache un tout petit agneau effrayé. “ne t’inquiètes pas, tu vas avoir envie oui.” il te tend sa main et tu la regarde un long moment avant, d’un geste brusque, la saisir. tu t'empares de lui de nouveau et le traîne jusqu’à ta bécane. arrivés à celle-ci, tu le regardes droit dans les yeux, le foudroyant presque. “j’espère que t’es prêt pour ce qui t’attends, gamin.” tu fourres sa tête dans le casque de moto et après avoir enfilé le tiens, tu grimpes. t’attends qu’il fasse de même. “grouille toi, une heure t’as dis ? commence pas à vouloir gagner du temps et pose ton cul.” une fois que ton ordre sera enfin exécuté, tu prendras ses mains pour venir les poser autour de tes hanches. “tiens toi, si tu tombes sur l’autoroute je fais pas demi-tour pour venir te chercher.” que tu dis de ta voix étouffée par le casque, t’es un danger sur la route, tu zigzagues entre les bagnoles à l’arrêt, grille les feux et les priorités, ne t'arrête pas aux passages piétons même si du monde y traverse. pourtant, t’es jamais tombé, pas une seule fois. mais c’est aussi la première fois que tu prends un passager derrière toi, t’as plus l’habitude de faire cavalier seul ou de te faire accompagner par d’autres motards, mais c’était pas une sensation désagréable de sentir anton contre ton dos.

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「 slow it down, make it bouncy 」
∙ feat. @Song Wonbin
tw: langage grossier

Face à l’insistance de son assaillant, le jeune homme pesta entre ses dents, frustré d’être incapable de se débarrasser du parasite qui s’accrochait presque à sa jambe. Un simple pharmacien, disait-il ? Plus les jours passaient et plus l’étudiant doutait de l’information : Wonbin semblait pouvoir quitter boutique à la moindre occasion, bien plus préoccupé par son téléphone portable que sa clientèle. Et à la réflexion, il se souvenait lui avoir trouvé l'air étriqué le jour de leur rencontre, dans cette blouse blanche qui semblait prête à craquer, le tissu trop tendu par la largeur de ses épaules.
C’est toi qui m’intéresse.
S’il faisait semblant d’être préoccupé par le ramassage de ses affaires au sol, la phrase ne cessait de tourner dans sa caboche. Est-ce que l’ogre venait réellement d’avouer son intérêt ? Est-ce qu’Anton interprétait les choses ? En fourrant les objets dans son sac, il préféra chasser les doutes de ses pensées, encore perturbé par cette doucereuse manière dont l’homme lui avait rendu son téléphone. Figé, il s’était laissé totalement faire, laissant l’inconnu perdre ses mains sur sa ceinture, comme s’il l'y autorisait. Et par le simple fait de se remémorer sa difficulté à avaler sa salive à cet instant précis, le futur médecin se couvrait de reproches : pourquoi lui laissait-il autant l’ascendant sur sa personne ?
J’apprécie mes cours de merde, fulmina le plus jeune face à de tels propos. Mais j’imagine que t’es le genre de type à avoir été rapidement déscolarisé donc tu peux pas comprendre, lança-t-il en s’étonnant lui-même d’être aussi piquant. Et touche pas à ça, ajouta-t-il en lui arrachant la photo des mains. Ma meilleure amie. Tu ne l'approches pas, elle a déjà assez de soucis en ce moment.
Le regard sérieux, Anton espérait que sa dernière phrase résonnerait telle une mise en garde. L’homme pouvait s’amuser avec lui autant qu’il le souhaitait, mais il était hors de question qu’il n'empoissonne aussi la vie de Luda, elle avait déjà ses propres démons à combattre.

La main tendue se transforma rapidement en ce qui ressemblait presque à une tentative de kidnapping, si le jeune homme n’avait pas donné son accord. Emporté dehors, Anton accusa le coup, enfilant le casque de protection dans une grimace d’appréhension. Il zieuta l’engin, déglutissant difficilement tant il se savait bien plus confiant sur un vélo que sur une telle machine. C’était évident, il aurait dû le voir venir : Wonbin était loin d’être le genre de personne à lui proposer un petit tour du campus, ni une glace en bord de mer ou une partie de bowling qui aurait pu s’accompagner d’une discussion tranquille, histoire d’en apprendre davantage.
Tu fais pas le con, hein ? Qu’il tenta en s’installant docilement à l’arrière.”
En se comportant si sagement, Anton s’horripilait lui-même. Si bonne pâte, si obéissant, acceptant de se laisser traiter de gamin alors qu’il était quasiment trentenaire. Qu’est-ce qui lui prenait de le laisser avoir une telle emprise ?

DOUCEMENT ! S’écria-t-il au détour des premiers virages en comprenant qu’il avait foncé dans la gueule du loup en acceptant de grimper sur le véhicule. ARRÊTE ! STOP STOP !
S’il avait tenté de se maintenir en place en usant des poignées prévues à cet effet, l’intensité du voyage l’avait rapidement forcé à trouver une meilleure accroche. Contre son gré, le brun s’était jeté sur les cuisses du géant, plantant ses doigts dans sa paire de jeans, résigné. Sa survie devait passer avant son honneur. Le cerveau en alerte, ses pensées ne faisaient que répéter en boucle que sa mort était certainement imminente, qu’ils allaient se prendre une bagnole, se crasher et crever bêtement. Était-ce le but du fameux pharmacien, au final : lui faire peur ? Se vengeait-il de quelque chose ou jouait-il les gros durs, dans une forme de parade nuptiale ? Ses plaintes sans réponse, l’étudiant serra les dents jusqu’à ce qu’ils s’éloignent du centre et que les véhicules se fassent rares. Ils semblaient s’enfoncer dans la campagne environnant Oceanside et l’idée ne faisait que le rendre de plus en plus méfiant.
C’est vraiment là que tu voulais m’emmener ? Lança-t-il en sentant que leur vitesse diminuait enfin, alors qu’ils se perdaient entre les champs de maïs et les vieilles granges.”
Réalisant à quel point il s’était affalé sur Wonbin, réduisant à néant la distance de leurs corps, le fils Lowe relâcha son étreinte et posa pied à terre.
T’es censé me donner envie d’apprendre à te connaître, rappela-t-il en se demandant s’il n’allait pas vomir des conséquences du voyage. Et là, j’ai juste l’impression qu’on cherche l’endroit où tu vas m’enterrer.
Le jeune homme retira son casque afin de reprendre ses esprits, décoiffant son habituelle chevelure docilement peignée, lui donnant un petit air rebelle qui détonnait de son apparence de premier de la classe. Autant intrigué qu’effrayé par le choix du lieu, Anton mourait d’envie d’assaillir Wonbin de questions, mais face à cette personnalité qui cumulait les mystères, il savait pertinemment qu’il n’obtiendrait que rarement la vérité de sa bouche.
Maintenant qu’on est tranquille, tu vas peut-être me répondre honnêtement, commença-t-il sans quitter la moto, comme s’il l’empêchait de l’abandonner seul ici en restant les fesses vissées sur la bécane. Qu’est-ce que tu me veux ? Qu’est-ce que tu cherches en me tournant autour comme un clébard ?
Gonflé d’une fausse assurance, le futur médecin plongea son regard dans les prunelles sombres du colosse, dans l’attente d’une réponse, incapable de s’avouer que cette virée l’avait, en réalité, autant exalté qu’elle ne l’avait glacé.

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「 slow it down, make it bouncy 」
∙ feat. @Anton Lowe
tw: langage grossier, conduite dangereuse, sexualité

Accroupi au sol dans une position qui aurait pu être indécente dans un autre contexte, ton regard évite celui foudroyant du plus jeune, ses essaies pour te faire peur ne fonctionnent pas, pourtant il continue, comme s’il essayait de se faire paraître plus grand qu’il n’est pour que tu prennes tes jambes à ton cou. Qu’est-ce qu’il espère ? Que tu abandonnes si facilement alors que tes objectifs sont tous tracés ? Que tu renonces et rentre en Corée du Sud ? Quel idiot. Surtout lorsqu’il semble avoir été piqué par cette dernière phrase. Trop facile, sans doute que le plus jeune n’était pas habitué à entendre des mots doux venant de son entourage, t’es pas du genre à en prononcer souvent non plus mais, très bon acteur, ils semblent tellement réels sortant de cette bouche menteuse. Toutes ses phrases, tous ses mots, tous ses gestes, tout ça pour le seul et même but, l’embobiner, le faire tomber dans ton piège et le renfermer dedans jusqu’au dernier centime.
Si tu apprécies autant de vouloir devenir médecin alors pourquoi t’as un deuxième boulot ?” tu ne rebondira pas sur ses reproches, puisqu’il avait raison, le jeune Song détestait l’école, c’est bien pour ça que t’avais décidé de partir à l’armée, pour être un poids en moins pour ta mère mais aussi parce que là-bas t’avais pas besoin de réfléchir, seulement d’agir et de suivre les ordres. “Déçu que tu ne te souviennes pas de l’un de tes clients.” pendant ta filature, tu avais eu le plaisir de le suivre dans ce second emploi qui n’avait absolument rien à voir avec celui de l’hôpital, en le voyant se débattre plusieurs fois avec des verres ou des personnes ivres, tu t’étais demandé pourquoi il s'inflige ce genre de choses ; le gosse de riche qui essaie de voir comment vit la classe moyenne, sans doute. Pas vraiment étonné qu’il ne se rappelle pas de toi, dans un coin sombre, casquette sur le chef. “Meilleure amie ? Elle est célibataire ? Elle est jolie, elle doit plaire aux garçons… Elle te plait ?” le regard du jeune adopté, sa façon de te prévenir comme s’il allait te sauter à la gorge si tu faisais quelque chose à sa petite protégée, il devrait plutôt s’inquiéter de son cul à lui plutôt que les autres. Heureusement que tu te retiens, tu l’aurais sans doute déjà attrapé par le col et lui en aurait collé une bonne, ce que ses parents n’ont pas assez fait.

Même si les propos audacieux du plus jeune te retournent quelque peu les tripes, tu laisses passer pour cette fois, ce n’est pas en le réprimandant qu’il t’accordera ta confiance, tu le sais, tout ça n’est que ruses et stratagèmes pour en venir à tes fins. Ses réactions désabusées devant ta moto ne t’étonnent même plus, à croire qu’il n’avait jamais vu ou monté tel engin de sa vie… Serait-ce le cas ? Cette option t'amuse encore plus, le presque trentenaire dont la vie n’est pas vraiment palpitante va goûter aux joies de la terreur en acceptant cette invitation douteuse sur le deux roues.
C’est bon, tu me fais pas confiance ? Accroches toi bien.” très vite, le moteur fut mis en route, la moto bruyant file d’abord lentement en dehors du campus, tu t’es déjà bien fait remarqué lors de cette visite surprise, t’avais pas envie que les seniors appellent les flics en te voyant partir à toute vitesse avec l’étudiant installé derrière toi presque de force. Il ne fallut cependant pas longtemps avant que tes vieilles habitudes reviennent au galop, une fois sur la route principale, la tension sur l’accélérateur était montée d’un cran, slaloms entre les voitures, passage aux feux rouges, loin du respect du code de la route.
Tiens toi bien, j’accélère.” si tu n’allais déjà pas assez vite, tu augmentes encore la cadence une fois sortis de la ville, les supplices de ton passager ne te firent en aucun cas ralentir, au contraire, un rire plutôt machiavélique sortit de ta gorge. “Arrête de gueuler et bouge pas sinon tu vas tomber.” tu sens ses mains s’accrocher un peu plus à toi et tu ne peux empêcher un sourire de satisfaction.

La moto arrêtée en plein milieu de nul part, Anton descend en premier, enlevant le casque et regardant autour de lui, perdu par la destination choisie. Situation plutôt cocasse qui pourrait faire croire au plus jeune que le gentil pharmacien devient un tueur en série emmenant sa proie dans un endroit reculé pour s’en débarrasser, scénario d’un mauvais film d’horreur.
J’aime bien cet endroit, c’est pas loin de mon hôtel… Si jamais.” restant tout aussi mystérieux que d’habitude, tu prends le paquet de cigarettes qui était dans l’une des poches de ton blouson, sans attendre, tu en allumes une et ne manque pas de cracher à la figure du médecin la fumée cancérigène. T’avais choisi cette place pour être tranquille, peu de chance de croiser qui que ce soit et encore moins quelqu’un qui le jeune Lowe pourrait connaître, t’as pas envie d’être dérangé par ses copains, ses frères ou encore moins cette meilleure amie qui venait de faire surface et à laquelle tu n’avais jamais prêté attention, parce qu’elle semblait insignifiante, maintenant que t’y penses, ça pourrait être tout le contraire et elle pourrait être le pion qui viendrait tout faire basculer. Il était temps de passer à l’action.
J’ai pas prévu de te mettre sous terre tout de suite, j’en ai pas fini avec toi. J’ai même pas encore commencé d’ailleurs… Je te l’ai dit, c’est toi qui m’intéresses.” tu t’approches, autant doucement que prêt à bondir sur lui pour le dévorer. Ta grande main vient se perdre dans les cheveux décoiffés pour les remettre en place, espérant ainsi le mettre mal à l’aise, ou provoquer d’autres sensations en lui, ou les deux. Tu remarques que son regard est vissé dans le tien et tu fais de même à ton tour, si c’était une guerre qu’il souhaitait alors tu n’avais pas l’intention de baisser les yeux face à lui. Le corps encore plus près, ta main vient se plaquer sur la bouche trop malicieuse de Anton.
Sérieusement, t’es toujours comme ça ou c’est juste moi ? Qu’est-ce que tu parles mal, tu mériterais une bonne leçon.” La pression de ta main sur son visage augmente, le forçant à s'asseoir un peu plus sur la moto, ton autre main vient quant à elle se perdre sous son haut, vêtement vite remonté alors que tu touches sa peau brûlante de ta peau rugueuse. “Tu fais moins le malin là.” tu prononces à voix basse quelques mots supplémentaires, “Laisse toi faire, ça sera rapide.” ta paume libère sa bouche pour venir l’attraper sans ménagement par la nuque, abîme la peau entre tes doigts épais. L’autre vient se perdre sur la braguette et avec habilité la défait rapidement pour te faufiler à l’intérieur. L’impatience ne grandissait pas juste dans le pantalon de Anton, ce petit jeu était tout aussi excitant pour toi, le regarder se débattre sous toi en gémissant de tout son être, l’exaltation de la scène pouvait se lire dans ton regard fou et tu mourrais d’envie de le saisir pour le faire tiens sur cette bécane. “Hésite surtout pas à laisser sortir ta voix, personne peut t’entendre… Anton.

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「 slow it down, make it bouncy 」
∙ feat. @Song Wonbin
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À l’évocation de cette chambre d’hôtel, une expression s’apparentant au dégoût traversa son visage un court instant. Cela faisait bien trop de signes dans le même sens pour continuer de se voiler la face : le pharmacien lui faisait réellement du rentre-dedans. Doté de grossières manières, cette piteuse tentative de séduction devenait presque grotesque tant l’homme inspirait plutôt le danger que l’attraction. Et si Anton n’avait jamais été le genre à repérer aisément les hommes partageant son orientation sexuelle, son radar si peu alerte qu’il fallait toujours qu’une tierce personne intervienne pour lui ouvrir les yeux, il devait avouer qu’il n’aurait jamais imaginé Wonbin de ce bord-là. Anton n’avait plus qu’à espérer que l’homme soit seulement un peu trop brut, un peu trop gauche pour justifier son comportement, et non le sinistre individu obsédé par sa personne que son cerveau commençait à imaginer. Et les dires du principal concerné, paroles échangées un peu plus tôt dans les couloirs de l’université, n’allaient pas l’aider à baisser sa garde.
Si tu apprécies autant de vouloir devenir médecin alors pourquoi t’as un deuxième boulot ? Lui avait-il demandé, certainement conscient de le prendre de court par cette question.
- Faut bien gagner sa vie, avait pauvrement justifié l’étudiant, sans s’étaler davantage, refusant d’avouer qu’il n'utilisait jamais les apports financiers de ses parents, dans un souhait de prouver qu’il pouvait s’en sortir par lui-même.”
Instantanément, le jeune homme avait regretté d’avoir le nez plongé dans ses révisions lors de ses nuits derrière le comptoir, l’empêchant de prêter une réelle attention aux âmes passagères. Son secret, qu’il croyait si bien gardé, était désormais en possession d’un autre et à l’idée qu’il révèle cette activité au reste de la famille Lowe, l’aîné avait difficilement dégluti.

En sentant la fumée de cigarette sur son visage, le futur médecin tressaillit, constatant que le motard fumait des roulés bien plus corsées qu’il ne s’autorisait, lui. Une addiction qui s’opposait à sa profession, ambivalence qu’Anton assumait difficilement en réservant sa consommation pour ces moments où il espérait décompresser après une grosse journée. Comme celle-ci, survenue quelques semaines auparavant, où le rendez-vous anodin de sa meilleure amie s’était transformé en délicate annonce d’un funeste diagnostic.
Elle est prise, avait-il menti pour la protéger, espérant endormir l’intérêt du pharmacien à son propos, sans répondre à ses autres interrogations.”

Dans un geste presque tendre, l’ogre s’attarda à rectifier la chevelure récalcitrante, provoquant un certain malaise chez le plus jeune. La combinaison de ces paroles tendancieuses mêlées à ce semblant de caresse ne faisait que le perturber et il fronça les sourcils, dans l’attente des prochaines tentatives de rapprochement. Le regard brillant de défi, il ne quittait pas les prunelles sombres de son opposant, persuadé qu’il avait une chance dans ce concours d’ego. Cependant, ses yeux s’arrondirent de surprise lorsque l’homme lui imposa sa paluche sur le visage, couvrant sa bouche pour le faire taire. Anton tenta immédiatement de le repousser, sans y mettre pour autant beaucoup de conviction, comme s’il était, dans le fond, bien trop curieux de voir à quel point la situation pouvait s'envenimer pour y mettre un terme. La panique s’empara pourtant de sa personne, en sentant la main rugueuse atteindre son bas-ventre, puis rapidement, sa braguette, et supportant mal cette soudaine proximité, ces effleurements, l’étudiant se contracta. Qu’il s’agisse d’odeurs, de regards, de bruits ou de contacts physiques, il avait pris l’habitude d’éviter la moindre stimulation, mais avec le futur quadragénaire face à lui, Anton ne pouvait pas échapper à ce cocktail de sensations, prisonnier de cette pression qui le maintenait sur la bécane. Et s’il pensait haïr l’expérience lors des premières secondes, ses joues qui se rosissaient petit à petit le trahissait. Lui, le roi du platonique, l’aveugle des signaux, le gilet pare-balles aux avances, se trouvait aussi effrayé qu’excité par les avances d’un inconnu.
Tu fais quoi là, soupira-t-il une fois les lèvres libérées, encore étonné par sa passivité et par sa respiration qui ne cessait de s’accélérer.”
Apprendre à se connaître n’avait donc jamais été au programme de la journée de Wonbin. Cette expression de plaisir sur son visage suffisait à lui apporter les réponses à ses questions : il avait tout prévu depuis le début.

Malgré la délicieuse décharge électrique que lui provoquait cette main sur son caleçon, Anton tenta de la retirer, perturbé par ces nouveautés. Cela faisait bien trop de temps qu’il était le seul à accéder à cette zone de son anatomie, sa dernière expérience, dont il conservait un doux souvenir, remontant déjà à quelques années en arrière.
Stop, arrête ça ! Imposa-t-il en repoussant le mastodonte d’une pression sur ses pectoraux. Alors, t’es comme ça, toi ? Tu sautes sur les gens selon tes envies ?
Rapidement, il tira sur son t-shirt en espérant camoufler son érection, peinant à reprendre ses esprits. L’avait-il repoussé car l’envie n’était pas au rendez-vous, comme à chaque fois qu’une personne avait tenté de le conquérir ? Ou était-ce seulement sa manière de faire qui le répugnait ?

Sur un coup de tête, le grand brun s’empara de la cigarette pour tirer dessus, cherchant à se soulager, oubliant l’espace d’un instant qu’il ne s’agissait pas de ses habituelles mentholées. Après quelques bouffées, il toussota avant d’écraser le mégot au sol, regrettant déjà cette pathétique décision.
J’sais pas, la moindre des choses, c’est d’apprendre à se connaître, s’exclama-t-il, presque furieux en voyant que ses paroles avaient bien peu d’impact. On embrasse la personne avant, au moins, merde ! T’es un sauvage ou quoi ?
À ses propres mots, il laissa son regard dériver vers les lèvres du géant, perplexe. Est-ce qu’il venait de lui demander de l’embrasser en formulant ainsi sa phrase ? Non, Anton préférait se persuader qu’il n’avait fait qu’exposer les faits, qu'expliquer le déroulé d’un rendez-vous à but romantique qui passait forcément par un échange buccal, rien de plus. Pourtant, en observant les lippes charnues du motard, il semblait hésiter, se remémorant ses différentes expériences, ces quelques baisers dont il avait détesté le goût et ces autres, plus rares, dont l’humidité l’avait tout juste émoustillé.
"Laisse tomber, coupa-t-il pour s'empêcher de divaguer plus longtemps."
Pourquoi fallait-il que son corps se réveille face à cet énergumène ? Wonbin qu’il connaissait à peine, Wonbin qu'il pensait détester, Wonbin, ce vieux mec qui sentait l'essence, Wonbin, le seul qui l'avait fait bander avant même de le toucher.

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「 slow it down, make it bouncy 」
∙ feat. @Anton Lowe
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Etonné par sa réponse concernant ce deuxième emploie dans le bar miteux où il se rend pour travailler quelques soirs par semaine, tu feint l’innocence – il ne doit pas savoir que tu sais déjà tout – cependant, tu n’avais pas eu vent que le jeune Lowe n'utilisait pas un pécule de la richesse des ses parents, ces derniers devaient bien lui verser une sorte d’argent de poche, même si leur première fils atteignait bientôt la trentaine ; celui-ci refusait donc de vivre aux crochets des autres ? Voilà bien ta veine, tu t’étais trompé de frère, ce n’était pas Anton que tu aurais dû approcher mais sans doute l’un des deux autres qui profitaient encore de vivre aisément sans trop se soucier des fins de mois. Cependant, il était le plus facilement abordable, tu les avais étudié, tous. Le dernier, beaucoup trop extravagant et tête brûlée, tu aurais sans doute fini par t’en débarrasser à force qu’il te tape sur les nerfs ; et t’es pas là pour ça. L’enfant du milieu, plus prudent, mais trop entouré, les pensées déjà trop prises… Il ne restait plus que Anton, le premier né qui devait être le favori de ses parents, celui à qui l’on donne tout sans trop poser de questions, en plus de ça, un peu naïf et dans la majorité du temps, solitaire, la proie idéale.
T’es pas très doué en tout cas, en tant que serveur.” Bien décidé à creuser un peu de ce côté-là, tu voulais lui poser des questions, mener ton enquête qui, semble-t-elle, n’avait pas été assez fructueuse malgré les dizaines de filatures incognitos que tu avais pu faire avant votre première rencontre, à l’hôpital. Tu te souviens d’un Anton dans la lune, plus occupé à autre chose qu’à être un bon barman, loin d’avoir la gueule de l’emploi, il t’avait sans doute servi un whisky on-the-rocks sans s’en rendre compte, sans savoir que tu le poursuis à son insu. “J’t’ai vu renverser ton plateau l’autre fois, c’était comique… J’espère que ce n'est pas ta vocation.” Moqueur, bien entendu, tu ne l'avais pas aidé à ramasser mais l’avait bien regardé faire pendant tout ce temps.

Soupire quelques fois de plus la fumée de la cigarette en direction du plus jeune qui t’exaspères. T’en avais rien à foutre de sa meilleure amie, mais si elle pouvait disparaître ça t'arrangerait bien ; sauf qu’elle est bien là, et qu’elle occupe bien trop l’esprit de Anton, au point qu’il devienne tellement froid à l’évocation du statut de la jeune femme dans ta bouche, bien sûr qu’il souhaite de la protéger, mais de toi ? Tu ne lui feras rien, du moins, pas encore.
Prise par qui ? Pas par toi, rassure moi ?” L’air faussement inquiet, comme tu lui avais répété plusieurs fois, c’était le jeune Lowe qui t’intéresse, dans tes plans, faut que tu le fasses tiens ; pour plus facilement l’amadouer, pour en faire un pantin et qu’ensuite tu puisses le manier de sorte qu’il t’aide dans la chute de l’empire de ses parents ; par son biais, pour qu’au final tout soit de sa faute, que tu n’apparaisses nul part, qu’une fois la mission réalisée tu puisses disparaître, rentrer en Corée et reprendre ta vie où tu l’avais mise en pause.

Pour l’heure, ce n’était pas le moment de penser à ta véritable identité pleine de malice, il fallait que tu restes dans le personnage de Wonbin le gentil pharmacien qui avait rencontré par hasard le jeune étudiant, l’air perdu, dans les couloirs de la clinique et qui avait réussi à en récolter son numéro de téléphone. Ce fut une excellente journée cette fois-là et tu ne voulais pas gâcher tous tes efforts en lui faisant peur par tes manières de rustre.
C’est bon, du calme, du calme.” Tu lèves les main en l’air alors qu’il te repousse, forcément énervé par ce que tu venais de faire, t’as voulu aller trop vite en besogne et tu le reconnais, tu pensais déjà qu’il était tombé dans tes filets, mais tu t’étais trompé visiblement, l’agneau se débattait encore et il faudra que le loup redouble d’effort s’il souhaite le convaincre de se laisser manger tout cru. “Besoin d’aide pour te rhabiller ?” Tu lui laisses bien l’audace de te retirer la clope du bec pour qu’il puisse s’intoxiquer à son tour, d’une bien piètre manière puisqu’il ne tire pas convenablement dessus et manque de s’étouffer ; puis elle finit par terre, sous sa godasse, à peine terminée – putain, ça coûte cher, merde – que t’aurais voulu lui balancer, furieux. Gosse de riche qui ne connaît pas la valeur des choses, qui s'octroie impunément le droit de t’apprendre à comment lui faire la cour sans trop le brusquer alors que t’as envie que d’une seule chose ; le voir pleurer, à genoux, face à toi. Vision obscène qui te crispe la mâchoire et te voile la vision un instant perdue dans un imaginaire où Anton serait déjà sous ton emprise.

Toi-même bien émoustillé par les avances sulfureuses que tu lui avais faites, tu ne pouvais empêcher ton propre corps de réagir face à son refus teinté d’innocence. Le presque trentenaire t’intrigue, serait-ce la première fois que quelqu’un le touche de la sorte, ou même, que quelqu’un le touche, tout simplement ? C’était sans doute le cas à la façon qu’il avait de rougir rien qu’avec si peu de stimulation.
Qu’est-ce que tu veux connaître de moi ? Mh ?” A l’idée de l’embrasser pour pouvoir continuer ce que tu avais commencé, tu ne peux t’empêcher un rictus de t’échapper, la drague, ce n’était pas ton fort - ça ne l’a jamais été - tu n’as aimé qu’une seule personne et elle en a choisi un autre ; depuis elle, tu ne séduisait pas, tu ne faisais que prendre possession de corps auxquels tu ne voulais pas appartenir, loin de toi les envies de couple et d’amour qui te font gerber quand t’y penses un peu trop ; mais fallait faire semblant, pour lui, pour ton plan, pour ta mère que souhaitait venger, en espérant que ça puisse guérir les traumatismes qu’avait subit Wonbin enfant.
Non, je ne laisse pas tomber, tu as éveillé ma curiosité.” Un pas en avant alors que tu avais reculé des suites de son refus quelques minutes auparavant. “T’embrasser ? Je suis un peu rouillé tu sais… Tu saurais me montrer, peut-être ?” Sourire sournois et tu t’avances encore un peu, le visage si proche du sien que tu viens le bécoter doucement à la commissure des ses lèvres, juste une fois. Il sent déjà l’odeur de tes cigarettes et pourtant tu avais pu aussi ressentir celle de son parfum et la douceur de sa peau contre tes lèvres brûlantes et sèches. “Apprends-moi à te séduire, Anton.” Murmure dans le creux de son oreille, encore une fois rougie par la proximité.

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