les sourires et les pleurs ( edward )
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finalement extirpé de ta couette, tu laisses un soupir s'échapper de tes lèvres. tu dois te préparer à sortir. te préparer pour rejoindre edward. c'est une mauvaise idée, n'est-ce pas ? pourquoi est-ce que tu as accepté ? tu n'es que quelqu'un avec qui parler de littérature. rien de plus. rien qui compte réellement. tu as l'habitude, au fond. l'habitude d'être de ceux qui ne sont là que pour tenir compagnie.
soupir léger sur les lèvres, tu t'enfonces dans la salle de bain pour une douche -- bien méritée. une tenue simple ; mais confortable. pour palier aux températures qui commencent à baisser sur oceanside. confortable, pour pouvoir traverser cette journée. ce n'est qu'une lecture publique, n'est-ce pas ? tu peux le faire. tu peux t'en sortir. même si ce n'était pas prévu. tu aurais aimé pouvoir ... y songer plus longuement. mais tu as accepté, n'est-ce pas ? tu ne peux plus te défiler, tu ne peux plus dire non. c'est trop tard. tu as dis que tu serais là. et puis ... tu n'as plus qu'à t'habiller, maintenant. soupir sur les lèvres. pantalon, pull, une paire de chaussures. cheveux coiffés comme tu le peux ; tu t'enfonces dans les rues de la ville.
tu n'habites pas très loin de la librairie, alors il ne te faut pas longtemps pour rejoindre la librairie. tu sors ton téléphone de ta poche, pour vérifier l'heure. tu es en avance de quelques minutes. un petit soupir s'échappe de tes lèvres. et maintenant ? tu attends bêtement ? tu t'occupes en attendant edward ? et s'il ne venait pas, finalement ? et si il te faisait simplement marcher ? un soupir s'échappe de tes lèvres, tu t'enfonces dans les lieux. regard accroché par les livres mis en avant. tu observes les alentours, certain de ne pas voir le brun. tu t'intéresses à quelques ouvrages, plongé dans ton observation. les questions au fond du crâne. et en attendant l'arrivée d'edward ; tu essayes de calmer l'angoisse qui grandit en toi.
La porte d'entrée qu'il pousse, le coeur qui s'emballe de façon excessif. Calme toi Eddie, c'est pas un rencard. même si le contraire lui aurait bien plu, il ne pouvait pas prendre le risque de présenter les choses sous cet angle au risque de voir l'autre décamper plus rapidement que son ombre. Après tout, ils se connaissent à peine. Pas grand chose à perdre mais beaucoup à gagner en prenant son temps. Au loin, il le repère, feuilletant quelques ouvrages. Le sourire nigaud qui grandit sur ses lèvres. Une boule au ventre. Attente, incertitude. Parce qu'il le trouve bien mystérieux Minho. Difficile de se fondre dans ses pensées. Regard qu'il ne tient pas. Edward est pourtant doué pour deviner, comprendre l'inattendu chez l'autre. Il l'utilise dans son métier pour amadouer les juri, pour être certain d'avoir toutes les clés avant d'aller en procès, rien de pire qu'une mauvaise surprise pendant l'audience.
Sa montre qu'il regarde, il est à l'heure aujourd'hui, il a même deux-trois minutes d'avance. Il ne faudrait pas que le retard devienne une marque de fabrique. Il s'en approche. Une main vient se poser sur son épaule pour lui signifier sa présence à ses côtés. Les mots qui filent, doux, calmes. Rien à voir avec le torrent d'émotions contradictoires qui se jouent à l'intérieur. bonjour, ça va ? sourire. Nerveux comme lors de son premier rencard d'adolescent, il passe une main dans ses boucles. t'es arrivé depuis longtemps ? il regarde autour de lui, la pièce n'est pas encore trop remplie, quelques personnes déjà présentes pour écouter et profiter de la lecture.
foule de personnes dans les rues d'oceanside. samedi après-midi, rien d'étonnant. les mains enfoncées dans les poches, tu t'avances dans les rues du centre-ville, te dirigeant vers la librairie non loin. allées que tu empruntes depuis que t'es gamin, toujours à la recherche d'un livre un peu trop compliqué à comprendre, de quoi stimuler ton esprit qui semble ne jamais s'arrêter. tu pousses la porte des lieux, enveloppé d'une chaleur douce et réconfortante, du calme et du silence propre à une librairie. c'est un soupir de soulagement qui s'échappe de tes lèvres -- un signe de la main à la vendeuse que tu connais de vue à présent, avant d'avancer un peu dans les premiers rayons.
tu es en avances, pas besoin de te faire tout un film à propos de la venue d'edward -- ou non. tu préfères te laisser attirer par une couverture de livre, feuilletant quelques pages, essayant d'occuper ton esprit angoissé. tu essayes d'éloigner toutes les questions que tu te poses. de ne pas penser au fait que tu n'es là que parce que ses amis ne s'intéressent pas à la littérature. tu déglutis doucement. tu aimerais te tromper, tu aimerais avoir faux sur toute la ligne, mais ... tu ne penses pas que ce soit le cas. il l'a écrit, après tout. trop nerveux pour ligne entre les lignes. tu ne le connais pas assez, pour réussir à le faire. pour te dire que c'était juste une façon de parler. que ce n'était pas totalement ce qu'il voulait dire -- pourquoi est-ce que les gens ne disent pas tout simplement les choses, au lieux d'utiliser des formules détournées ? tu te détestes pour ne jamais les comprendre. le livre entre les doigts, enfoncé dans la spirale infernale de tes pensées, tu manques un sursaut quand une main se pose sur ton épaule. bonjour, ça va ? tu fermes les livres presque brusquement, ton regard se tournant pour croiser celui d'edward. il te faut une seconde ou deux pour reprendre pied avec la réalité. la librairie. le rendez-vous. edward. un sourire doux sur tes lèvres. t'es arrivé depuis longtemps ? tu reposes avec précaution le livre que tu feuilletais. ― bonjour edward. tu souffles, tes mains trouvant le chemin vers les poches de ton pull. tu te balances un peu sur tes pieds. ― non, non. ça doit faire quelques minutes seulement. je voulais t'attendre à l'extérieur mais ... y'a pas mal de monde en ville à cette heure. tu avoues simplement, petite moue sur le visage, que tu fais bien vite disparaître -- pas le temps d'agir comme un gamin mal à l'aise, du haut de tes trente ans passés. ― tu veux ... qu'on aille déjà s'installer ? ça fonctionne comment, déjà, les interactions sociales ? trop absorbé par tes pensées, tu n'as pas eu le temps de lire le résumé. ce sera pour une prochaine fois, certainement. ou pas. de toute manière ta bibliothèque à besoin d'un bon tri.
Il semble surpris, Edward retire rapidement sa main de son épaule et lâchement avec douceur : désolé, je t'ai fait peur. En même temps, qui se pointe comme une fleur sans vraiment s'annoncer. Peut être aurait il du simplement attendre que son partenaire pour la journée le remarque. c'est vrai qu'il y a du monde, peut être qu'il se passe quelque chose aujourd'hui. Autre que la lecture sans doutes puisque l'autrice qui présente son livre est en réalité peu connue pour le moment. Il l'a trouvé un peu par hasard à dire vrai et ces pensées se sont tout de suite tournées vers Minho, comme si cet évènement pouvait être une excuse pour le revoir. Il lui aurait bien proposé d'aller diner ou au cinéma mais il a eu peur d'être trop frontal et direct. Lui même qui démêle ses propres émotions face à lui. Totalement vieux et rouillé en vérité. Il ne sait plus trop quelles sont les choses à faire ou à dire pour inviter quelqu'un à sortir. Comme si c'était simple de se jeter à l'eau pour avouer ce genre de truc. L'avocat aurait trop peur de se manger un refus en pleine tête.
Minho propose de s'installer mais Edward lève la main avant de dire : attend, je voulais te montrer un truc avant, on a un peu de temps. Sa main qu'il prend dans la sienne pour l'entrainer un peu plus loin des autres, dans un recoin de la librairie. A cet endroit de la librairie se trouve une édition très spéciale d'Alice au pays des merveilles. Largement protégée. Le seul livre qui n'est pas en vente dans ce lieu. Sensation de chaleur provoquée par ce simple contact. Un peu extorqué il est vrai. Encore une fois, il aurait simplement pu l'inviter à le suivre. Edward qui n'est pourtant d'ordinaire pas si tactile. Encore une fois, il a laissé son cœur le porter et lorsque son cerveau reprend le dessus, il se sent bête et vient lâcher la main de celui qui le fait vibrer. Les joues rosies par la gêne, il parvient tout de même à aligner quelques mots de sa voix rauque et maladroite : tu habites ici alors tu dois le savoir qu'ils ont cette version unique du livre de Lewis Carroll. Je le trouve magnifique Non seulement le fait qu'il soit unique mais aussi tous les détails qui composent la couverture. Et il voulait juste partager cette information avec lui. c'est aussi ici que j'ai eu mon premier bisou. qu'il confie en riant. Encore une fois, trop intime non ? Dis donc, il semblerait que le stress ne le porte pas vers le haut. Il se comporte étrangement.
frayeur, quand la main d'edward vient se poser sur ton épaule. tu sursautes un peu, avant de reposer le livre que tu tenais entre les doigts. désolé, je t'ai fait peur. tu secoues un peu la tête, de gauche à droite. ― c'est rien. j'étais perdu dans mes pensées. tu souffles doucement, les battements de ton cœur se calmant peu à peu, maintenant la frayeur passée. c'est vrai qu'il y a du monde, peut être qu'il se passe quelque chose aujourd'hui. petit haussement d'épaules à ses mots. tu n'en sais trop rien ; trop rarement au courant de ce qu'il se passe en ville. ― peut-être... tu souffles simplement pour appuyer ses propos.
léger balancement sur tes pieds. vous n'allez pas restés là sans rien faire, si ? non. alors tu lui proposes de vous installer, faute d'une meilleure idée. attends, je voulais te montrer un truc avant, on a un peu de temps. tu es surpris quand il attrape ta main dans la sienne. elle est chaude, et plus douce que ce à quoi tu t'attendais. tu n'as pas d'autre choix que de te laisser embarquer dans les rayons. ton regard glisse sur la silhouette du brun -- appréciable à regarder. vraiment. tu déglutis lentement, te retiens de ne pas tirer ta main en arrière, peu habitué à ce genre d'initiative, ce genre de contact. c'est pas ton truc, le contact physique. c'est pas ton fort, de manière générale. mais tu prends sur toi, jusqu'à l'instant où il lâche de lui même ta main. tu la serres un peu dans le vide, l'air te semble froid, là ou sa peau touchait la tienne. à présent, tu peux te concentrer sur le recoin où vous vous trouvez, face à cette édition rare d'alice au pays des merveilles. tu habites ici alors tu dois le savoir qu'ils ont cette version unique du livre de lewis carroll. je le trouve magnifique. sa voix te semble un peu plus basse ; et elle fait vibrer un quelque chose que tu n'expliques pas, en toi. ― oui ... elle est très belle. et très bien conservée. tu souffles doucement, ton regard posé sur le livre protégé avec soin.
c'est aussi ici que j'ai eu mon premier bisou. tu fronces un peu les sourcils ; informations que tu n'attendais pas. est-ce que tu as raté quelque chose ? est-ce qu'il essaye de te faire comprendre quelque chose ? tu n'en as aucune idée. tu déglutis lentement, ne sachant sincèrement pas quoi répondre. ― oh, euh ... tu te pinces les lèvres. et tu te trouves idiot. ― c'est ... mignon, comme endroit. tu ajoutes. tu glisses une main dans ta nuque, que tu frottes tout doucement. ― c'était après une séance de cinéma moi ... pourquoi est-ce que tu te sens obligé de le partager ? trop honteux par contre, pour lui avouer que tu avais déjà la vingtaine passée à ce moment. il s'en fiche, de toute façon ? pas comme si tu l'intéressais. de toute manière, tu ne sais pas pourquoi il serait intéressé par toi.
Pris dans le feu de l'action, il se laisse porté par son impulsivité et lui prend la main. Geste inconscient et maladroit. Pauvre fou, qu'est ce qu'il lui prend d'agir comme ça. Un peu de chaleur dans son cœur et il se montre présomptueux sans même prendre l'autre en compte. Minho n'a surement aucune envie qu'il agisse de cette façon. La vie c'est aussi ça dans l'fond, agir, faire des erreurs, bouger. On lui reproche assez souvent d'avoir tout mis en stand by depuis le décès d'Elysa. De dormir et de se laisser porter par son train train paisible. Après des années à se battre contre un deuil qu'il n'était pas certains de vouloir faire. Il vient bousculer tout ça l'professeur. De la meilleure façon qui soit même s'il n'a pas encore conscience de tout ce que ces sentiments vont provoquer chez lui. Le livre qu'il présente comme une œuvre d'art. La vérité, c'est qu'il a toujours été un grand fan de littérature. Si son petit monde n'avait pas été bousculé par son besoin de faire tout ce qu'il fallait pour satisfaire ces parents et choisir une carrière pour les rendre fier, il aurait envisagé de devenir écrivain. Il a toujours été bon dans ce domaine. Enfin, il était bon partout finalement.
La surprise d'un aveu qu'il n'a lui même pas tout à fait anticipé. Pourquoi lui raconte t-il cette histoire de baiser. Sans doutes qu'il souhaite lui faire comprendre par un subterfuge qu'il ne serait pas contre l'idée d'échanger sa salive avec la sienne. ce n'était malheureusement pas si mignon, on s'est cogné la tête et on savait pas trop comment faire... Un peu comme tout le monde non ? Les premières fois sont toujours maladroites. tu as attendu la fin de la séance ? Vous étiez aller voir quoi ? Du détail mais ça donnera une idée plus précise de l'instant à Edward qui admet volontiers être trop curieux le concernant. Peut être aussi parce qu'il veut le connaitre et que ce n'est pas le garçon le plus expansif qui soit jusque là. Au loin, il entend les voix s'agiter, le début de la lecture qui s'annonce. Edward qui n'a pas vraiment envie de rejoindre le groupe, préférant de loin restant dans ce petit coin avec Minho. Après tout, peut être que ce deuxième "premier baiser" pourrait aussi se passer ici avec lui ? Il s'emballe, comme son cœur qui rate un battement rien qu'à le regarder.
fébrile face au geste d'edward. tu ne t'attendais pas vraiment à ça. sa main dans la tienne. pour t'emmener un peu plus loin dans les allées. l'impression de redevenir un adolescent, pendant quelques secondes. la peur qu'on vienne vous dire de marcher moins vite, de faire moins de bruits. mais vous êtes des adultes ; personne ne viendra rien vous dire, pour une seule traversée de la librairie dans cette frénésie. regard posé sur l'ouvrage. souvenirs au fond de l'esprit, ravivé par l'aveu du brun. aussi étonnant soit-il.
ce n'était malheureusement pas si mignon, on s'est cogné la tête et on savait pas trop comment faire... tu te pinces les lèvres pour ne pas trop sourire. parce que ce serait malvenu, non ? les mots s'échappent de tes lèvres, ton propre aveu sur ce premier baiser. tu as attendu la fin de la séance ? vous étiez aller voir quoi ? tu n'as pas vraiment l'habitude de parler de ce genre de souvenirs -- encore moins avec des personnes que tu connais aussi peu qu'edward. tu observes le livre un instant, pensif, plongé dans tes souvenirs. tu réfléchis de longues secondes, pour réussir à retrouver ce souvenir enfoui au fond de ton crâne. parce que ce n'était pas si incroyable que ça, à l'époque. et puis ... ton cerveau se montre perturbé. par l'idée d'une autre version de ce baiser. ― j'crois que c'était ... alice au pays des merveilles, justement. tu souffles, petite moue sur les lèvres. la coïncidence est trop grande, n'est-ce pas ? ― c'était peu de temps après mon anniversaire, la sortie nationale. on y était allé en fin d'après-midi ... j'suis plus trop sûr. j'crois que c'est lui qui m'a embrassé en premier. après la séance. tu frottes ta nuque doucement. lui. parce qu'à l'époque, c'était un garçon qui t'intéressait plus ou moins. tu te souviens encore, de la salle presque vide, de cet échange. c'était ... étrange, d'une certaine manière. tu n'avais pas planifié ça du tout. tu hausses un peu les épaules. ― ... j'crois, on est rentrés chez lui après. tu ajoutes en rougissant. tu ne crois pas. tu es sûr. tu te souviens très bien, de cette journée, maintenant que tu t'es plongé dans tes souvenirs. tu fixes tes pieds quelques secondes, lèvres pincées, avant de reprendre tes esprits. tu souris tout doucement. ― enfin bon. rien d'incroyable non plus à l'époque ... tu espères te sortir de cette situation, remarquant que la librairie se fait un peu plus bruyante. mais tu ne sais pas si tu as envie de rejoindre la foule tout de suite. l'impression que tout le monde sait ce qui se trame au fond de tes pensées, maintenant. ton regard se pose sur edward. surtout lui.
Un premier baiser maladroit mais grisant. Il s'en souvient parfaitement parce qu'il a marqué le début d'une histoire. Et si c'était si maladroit, c'est surement parce qu'ils étaient jeunes et inexpérimentés. Pas si grave. Puis le souvenir reste mémorable malgré les maladresses. Il le sait Edward, qu'il est surement trop indiscret, qu'il demande et pose des questions qu'il devrait garder pour lui mais il a comme un "besoin" de résoudre ce mystère qui plane autour du jeune homme. L'envie irrésistible de le connaitre. Cet instant qu'il veut retenir comme celui où il a rencontré quelqu'un qui pourrait lui permettre de reconstruire sa vie. Ca peut paraitre con mais avant sa rencontre avec Minho, Edward n'avait jamais envisagé personne d'autre. Quelques propositions amoureuses lui ont été faite par le passé mais rien de très concluant, rien pour l'aider à enfin tourner cette page. C'est pas faute à sa famille d'essayer d'le recaser. Surtout Louise, sa belle sœur qui ne rate pas une occasion de vouloir lui présenter une collègue ou copine à elle.
Euh... lui ? Edward se questionne une seconde, pas certain d'avoir bien entendu mais ce petit mot de trois lettres revient de nouveau et un sourire trop grand s'affiche sur ses lèvres. Il doit avoir l'air con putain mais il jubile à l'idée qu'il puisse aussi aimer les homme. Se demandant une seconde si c'est son cas à lui ? Pas vraiment, il n'aime pas les hommes, juste Minho en vérité, le premier qui attire son attention. Il ne sait pas trop ce que ça veut dire pour lui mais il a clairement envie de creuser. c'est important un premier baiser, tu ne crois pas ? qu'il demande tout de même, face à celui qui semble vouloir changer de conversation. Son regard se pose une seconde dans les iris de Minho, profitant de cet instant de partage. C'est pas si fréquent qu'ils se croisent. Et ils sont enivrants. Beaux. Divins même. tu ne voudrais pas qu'on aille plutôt boire un verre dans un café finalement ? La lecture qui ne fait plus sens, le silence qui va s'imposer entre eux alors qu'il n'a envie que d'une chose : approfondir la relation entre eux et jouir de sa curiosité trop grande.
facilement, tu te glisses dans la conversation. tu te laisses porter par votre échange, par les mots, les questions, les interrogations. tu ne pensais pas un jour échanger avec quelqu'un à propos de ce genre de souvenirs. tu ne pensais pas le faire avec quelqu'un que tu connais aussi peu. mais avec edward ... c'est étrange. parce que ça semble plus facile. comme si ... comme si ton anxiété se calmait un peu, comme si tes doutes, tes difficultés s'envolaient pour quelques instants. c'est agréable, d'échanger avec l'avocat. quand son sourire s'élargit à la suite de tes mots, tu ne comprends pas totalement. ( qu'il est intéressé par toi. par cette révélation, en avouant que c'était un garçon, ce premier baiser. ) c'est important un premier baiser, tu ne crois pas ? tu hoches distraitement la tête, plus forcément à l'aise. par manque d'habitude, par pudeur, timidité, sans doute. ― oui ... mais ... je pense que le plus important, c'est ce qui se construit, aussi. un premier baiser, c'est pas ce qui définit une relation ... tu expliques doucement. tu n'as pas eu énormément de relations dans ta vie, mais c'est ta manière de penser. tu te pinces les lèvres quelques secondes.
vos regards se croisent.
tu ne voudrais pas qu'on aille plutôt boire un verre dans un café finalement ? tu l'observes un instant encore, avant de tourner la tête un peu plus loin, vers le monde qui s'est installé pour la fameuse séance de lecture. tu ne sais pas. tu ne comprends pas, pourquoi il te propose ça, soudainement. est-ce que c'était un excuse pour te voir ? est-ce que ça ne l'intéresse plus, finalement ? mais pourquoi est-ce qu'il voudrait rester avec toi, alors ? tu ne comprends plus rien. tu hoches un peu la tête. ― oui, si tu veux ... ça ne te donne plus envie, cette séance de lecture ? tu questionnes simplement, les mains de nouveau au fond des poches. tu fais un petit pas en arrière, pour pouvoir prendre une bouffée d'air, mais aussi te diriger vers l'entrée de la librairie. tu n'aimes pas ça, que ton programme soit chamboulé. mais c'est la vie, tu ne peux pas aller tout le temps à contre sens. tu ne peux pas systématiquement rester dans ta zone de confort. ― y'a un café pas très loin dans le quartier, et ... assez calme. tu ajoutes, l'air de rien, espérant qu'il soit d'accord. tu n'aimerais pas te retrouver dans un endroit trop bruyant ou agité. même si c'est pour rester avec edward, c'est parfois trop pour toi.
Les pieds qu'il met dans le plat, sans se rendre trop compte de ce qu'il fait. Sans savoir que cette conversation n'a rien d'anodine et qu'elle touche à l'intimité. Lui qui est juste en quête de découverte, il creuse comme il peut le sujet, sans oser demander frontalement ce qui c'est passé entre lui et cet autre ou encore s'il est encore attiré par les hommes. Il le prendrait pour un fou. Mais il aimerait savoir s'il peut avoir une chance avec lui. Enfin, c'est pas si gagné, il sait bien qu'il n'est pas le genre d'homme qui fait vibrer les coeurs, trop gentil. Après tout, on voit rarement des histoires d'amour qui démarrent avec des hommes gentils. C'est un fait terrifiant mais vrai. Image surjoué du bad boy. Et Edward n'en ai pas un. Après, peut être que Minho a passé l'âge de ce fantasme ? c'est vrai, parce qu'à l'instar de mon premier baiser, ma relation aurait été un véritable désastre. qu'il dit en riant de bon cœur. Ca fait du bien de rire. Ca ne lui arrive pas si souvent à l'avocat. Pas dans son métier. Chez lui bien sûr avec son gosse ou sa famille. Mais pas autant qu'avant.
Sa proposition qui ne semble pas le satisfaire, indécision qui gronde finalement dans le regard qu'il croise. Peut être est il allé trop vite ? On peut rester si tu préfères. Il hausse les épaules : j'ai seulement envie d'apprendre à te connaitre... Mais on peut le faire plus tard. ou pas ? Au moins, ça a le mérite d'être clair non : tu m'intéresses et je veux en savoir plus sur toi. Il aurait aussi pu dire ça mais encore une fois, y'a une forme de peur qui le censure sur ses mots. Pas très doué pour flirter. Il ne l'a jamais été de toutes façons. Plutôt maladroit dans ses gestes et ces mots, il ne sait pas s'y prendre et ce rendez vous improvisé en est la preuve. ok, je te suis. qu'il dit avant d'ouvrir la porte à Minho pour le laisser passer. Il le suit dans la foulée, se retrouvant dans la rue -en effet plutôt bondée et bruyante-. Quelques pas en rythme avec l'autre. Côte à côté. Silencieux quelques secondes. dis tu es né quel jour ? Février c'est ça ? Je suis allé voir Alice au pays des merveilles quelques semaines après la saint Valentin, je m'en rappelle. Elysa m'avait reproché de ne pas prendre assez de temps pour ces moments de couple. Un sourire rien que d'y penser. C'est vrai qu'à l'époque, il croulait sous le travail, prêt à faire ses preuves là où il avait trouvé du boulot. Il était très pris, que ce soit physiquement ou psychologiquement et ne lui accordait pas l'attention méritée.
fil de pensées qui s'entremêle. comment est-ce que vous en êtes venus à parler de vos premiers baisers ...? tu ne sais pas exactement, la réponse t'échappe. mais ce n'est pas si désagréable. c'est vrai, parce qu'à l'instar de mon premier baiser, ma relation aurait été un véritable désastre. tu laisses un rire s'échappe de tes lèvres à ses mots, hochant distraitement la tête. tu n'as pas beaucoup d'expérience dans le milieu, mais ... tu as ta propre vision des choses. d'une relation. avec tes troubles, ta manière de fonctionner.
la proposition est lancée par edward : aller prendre un café plutôt que de rester pour écouter la séance de lecture. tu es un peu perturbé, tu ne sais pas réellement quoi faire, quoi penser. pourquoi t'avoir proposé de venir ici ? tu te pinces les lèvres quelques secondes. on peut rester si tu préfères. j'ai seulement envie d'apprendre à te connaître... mais on peut le faire plus tard. tu relèves un peu la tête face au brun. apprendre à te connaître ? tu ne comprends pas pourquoi. tu ne sais pas ce qu'il veut dire par là. pourquoi est-ce qu'il voudrait apprendre à te connaître ? une petite moue sur les lèvres, tu évoques un café un peu plus loin, plus calme. t'alignant sur sa proposition. ce n'est pas grand chose, n'est-ce pas ? pas si grave, si votre emploi du temps est chamboulé. ok, je te suis. tu esquisses un petit sourire face à l'avocat. tu souris tout doucement quand il te tient la porte, ouverte.
tu prends une petite inspiration avant de t'enfoncer sur les trottoirs bondés, t'enfonçant dans la foule bien malgré toi. vous vous éloignez rapidement de la rue principale. dis, tu es né quel jour ? février c'est ça ? je suis allé voir alice au pays des merveilles quelques semaines après la saint valentin, je m'en rappelle. elysa m'avait reproché de ne pas prendre assez de temps pour ces moments de couple. tu hoches distraitement la tête, tu l'observes du coin de l'oeil. elysa ... tu as envie de poser plus de questions, sans le faire pour autant. ― le quatorze février, oui ... tu souffles doucement, pour répondre à ses mots. ― j'oublie toujours que c'est aussi la saint valentin. tu ajoutes, une petite moue sur les lèvres. tu glisses une main dans ta nuque, la frottant quelques secondes. ça ne veut trop rien dire pour toi, la saint valentin. ― elysa ? tu questionnes tout de même, curieux. ― la fameuse relation dont tu parlais avant ? tu demandes, après une petit hésitation, ne voulant pas paraître trop curieux. ou pire : impoli.
La lecture comme prétexte pour le croise à nouveau. La lecture à laquelle il ne se serait probablement pas rendu d'ailleurs, si Minho n'était pas dans le paysage. Juste pour lui, le voir, passer du temps avec lui. L'idée de se retrouver ailleurs, dans un lieu où le mystère pourrait se lever tendrement lui semble bonne. Au premier abord en tout cas, pas conscient de tout ce que ce changement peut provoquer chez l'autre. Ils sortent, l'un à côté de l'autre, quelques regard à la dérobée dans sa direction. Il le laisse mener la marche d'une fraction de seconde, parce qu'est lui qui sait où ils vont. tu es le premier que je rencontre né ce jour là, facile de s'en souvenir du coup. Edward l'aura en tête en tout cas s'ils se fréquentent toujours à ce moment là. Il l'espère. Il se dit même que peut être, la relation entre eux aura évolué vers quelque chose de plus intime. Il en a envie mais il n'est pas certain que ces sentiments soient partagés par le beau Minho. Difficile à déchiffrer.
Elysa. Lui qui en parle comme si l'autre savait, comme si c'était une évidence. Il n'en parle pas tellement d'ailleurs, mais dans la dynamique qu'ils engagent, ça lui semble important d'évoquer ce passé. Sans cette rencontre et cette histoire d'amour avortée, il n'en serait pas là aujourd'hui Edward. Il hésite pourtant un instant, ne sachant pas comment aborder la question sans voir le regard de pitié du jeune homme se poser sur lui. Réactions qu'il a l'habitude d'avoir quand il dit être veuf. "Oh mon pauvre", "ça doit être une épreuve terrible". Y'a des jours où ils se demande même s'ils ne veulent pas se mettre à sa place. Sauf qu'ils ne peuvent pas. Personne ne comprendra jamais ce qu'il a ressenti quand elle est partie. De toutes façons, à l'époque, ils n'auraient rien pu dire pour atténuer son chagrin. Il lui a fallu mener sa barque seul et affronter sa solitude et sa tristesse. Il reprend finalement la parole : hum hum oui, mon premier amour. Le seul en fait. Elle est décédée en mettant Sam au monde. Tragédie furieuse mais il va bien bien aujourd'hui. Deuil terminé. Prêt à avancer dans la vie. Peut être avec lui non ? t'as déjà été amoureux toi ? qu'il demande, probablement qu'il avait des sentiments pour son ex mais rien n'est sur, cet enfant qui peut être le résultat de tout plein de choses. Et si sa curiosité est trop vive, il ne s'en excuse pas vraiment, parce qu'il a envie de savoir.
fraicheur et foule des rues d'oceanside ; tu t'y enfonces avec regret, quittant la chaleur de la librairie. tu soupires un peu, pas habitué aux changements si soudain. et pourtant, tu marches aux côtés d'edward. tu fermes les yeux quelques secondes. tu es le premier que je rencontre né ce jour-là, facile de s'en souvenir du coup. bref hochement de têtes, lèvres pincées. pourquoi est-ce qu'il voudrait s'en souvenir ? tu l'observes un bref instant. ― oui ... si t'es du genre romantique, que t'accorde de l'importance à cette fête. tu réponds simplement, terre-à-terre. tu secoues la tête un instant. idiot. pourquoi est-ce qu'il voudrait parler de romantisme avec toi ?
tu ne peux empêcher la curiosité de glisser sur tes lèvres. prénom qui s'échappe de tes lèvres. elysa. il ne l'a jamais mentionné avant. ça te rend un peu trop curieux. ça te donne envie d'en savoir plus, de pouvoir échanger avec lui. pourquoi est-ce que tu as ce genre de pensées ? pourquoi est-ce qu'il marche à tes côtés ? ta main glisse dans ta nuque. hum hum oui, mon premier amour. le seul en fait. elle est décédée en mettant sam au monde. oh.
t'as déjà été amoureux toi ? il questionne. tu penches un peu la tête sur le côté. pourquoi ... pourquoi est-ce qu'il ne t'en veut pas ? d'avoir posé cette question. peut-être qu'il le fait. qu'il est trop poli pour te demander de partir. ― j'ai pensé l'être ... mais au final, j'en sais trop rien. tu confies simplement, haussant les épaules. ― p'être parce que j'ai pas rencontré le grand amour ? que la nuance n'existe pas réellement encore dans mon esprit ... j'en sais rien. c'est complexe, les émotions. tu hausses un peu les épaules. ton regard se pose sur l'avocat quelques secondes. tu frottes ta nuque. ― mais ... j'pense que j'étais amoureux de la mère de mallory, à l'époque. même si ça a pas fonctionné, au final. tu ajoutes. parce que tu n'aurais pas été avec elle, autrement. parce que mallo ne serait pas né, autrement. d'une certaine manière. est-ce que c'est ça, ta définition de l'amour ? t'en sais trop rien. c'est abstrait, ce genre de sentiments, pour toi.
Romantique hein ? Il n'en sait trop rien mais il attache une importance aux dates et souvenirs qui y sont reliés. Si la saint valentin est avant tout une fête commercial, y'a pourtant des instants de vie qui s'y rattachent. Des bribes importantes qu'il ne peut négligé. D'autant plus maintenant qu'il sait que ça correspond à son anniversaire. j'crois que j'accordais surtout de l'importance à la personne avec qui je le passais. Est ce que c'est clair ce qu'il dit ? Il n'en sait rien, mais la vérité, c'est que peut importe la date, tant que la compagnie mérite une célébration.
Elysa qu'il aborde. Logique. De toutes manières, c'est un sujet qu'il doit aborder à chaque nouvelle rencontre, il voudrait l'éviter mais sait bien que c'est une case qu'il doit cocher pour avancer. Surtout que depuis quelques années maintenant, il en parle plus aisément. Page pas totalement tournée, son alliance qu'il porte encore à la main gauche mais l'irrémédiable de cette situation lui donne la force d'avancer. c'est moi qui ai commencé à en parler, puis c'était il y a longtemps. Il l'aurait vu neuf ans plus tôt, une véritable épave, le foutu gouffre dans lequel il s'était enfoncé a été long à escalader. Ponctué de hauts et de bas. elle représente aujourd'hui plutôt de bons souvenirs à dire. Lui qui tient à tout prix à balayer les mauvais pour n'en retenir que le meilleur. Un homme plutôt positif, fort. Il ne se laisse pas abattre face à la difficulté. Il voit bien la gêne de Minho, sujet qui génère souvent ces réactions de malaise. C'est normal, les gens ne savent jamais comment se positionner ou quoi dire. Grace à ça et sa rencontre avec le professeur d'université, il est déterminé à profiter de chaque instant, parce que la vie a plus de valeur qu'on ne le croit.
Il lui renvoie tout de même la question sur l'amour. Réponse qui le laisse surpris. Edward lui même persuadé que lorsque l'on est amoureux, on le sait, c'est une évidence mais ce n'est peut être pas toujours le cas, peut être que lui même a eu cette chance à l'amour une première fois. Peut être même que la vie lui en offre une deuxième non ? Il ne pourrait pas qualifier l'attirance qu'il éprouve pour lui de sentiment amoureux pour le moment mais ça semble quand même prendre cette direction. Après tout, son palpitant qui s'affole quand il est dans les parages est le premier signe d'une grande histoire non ? En tout cas, Eddie n'a ressenti ça qu'une seule fois dans sa vie avant. pourquoi vous avez rompu ? Et surtout, est ce que tu as quelqu'un d'autre en ce moment ? pardon, je suis trop indiscret, tu n'es pas obligé de répondre. En tout cas, il n'évoque pas un amour au présent, alors peut être qu'il tombe au bon moment pour combler ce vide non ?
foutue angoisse. foutu trouble. t'aimerais parfois que ce soit un peu plus facile de communiquer, d'agir, dans la vie de tous les jours. mais tu as l'impression qu'edward a cet effet apaisant, qu'il rend la situation moins compliquée. pas de grand-chose. mais c'est mieux que rien. j'crois que j'accordais surtout de l'importance à la personne avec qui je le passais. tu hoches distraitement la tête à ses mots, pensif. tu n'as pas souvenir d'avoir fêté une saint valentin plus importante qu'une autre. peut-être avec ton ancienne compagne. une fois. mais même ça, tu n'en es pas certain.
la discussion s'effile le temps de votre trajet. aborde des sujets compliqués. excuses sur les lèvres ; d'avoir posé une question de trop. ( comme souvent ). c'est moi qui ai commencé à en parler, puis c'était il y a longtemps. elle représente aujourd'hui plutôt de bons souvenirs à dire. tu hoches un peu la tête à ses mots. ― d'accord. tu souffles. et tu ne comprends pas totalement son raisonnement, mais ce n'est pas le moment d'en parler. ― c'est le principal, alors ... tu réponds. réponses bancale, comme souvent. pas doué pour les interactions sociales. il te faudrait un guide, mais il n'existe pas réellement.
ta propre expérience de l'amour te semble bien plus floue. rien de concret, mélange d'émotions au fond de l'esprit. et tu vois l'expression de surprise sur le visage d'edward. tu hausses un peu les épaules. pourquoi vous avez rompu ? qu'il questionne, quand tu évoques la mère de mallory. pardon, je suis trop indiscret, tu n'es pas obligé de répondre. tu hausses doucement les épaules. ― c'est là. tu souffles simplement en désignant le café non loin, te dirigeant vers ce dernier pour y entrer. tu observes edward quelques secondes, avant de faire la queue pour pouvoir commander. tu sais déjà ce que tu vas prendre. la même chose que d'habitude. ton regard se porte sur le brun, un instant. ― on a rompu peu de temps après la naissance de mallory. c'était ... il était pas vraiment prévu. elle a fait un déni de grossesse. ça faisait que quelques mois qu'on était ensemble et ... on était pas vraiment fait pour vivre à trois, je pense. tu réponds finalement à la question qu'il t'a posée un peu plus tôt. ― c'était ce qu'il y avait de mieux. pour nous deux, et pour mallory. tu ajoutes, un sourire un peu plus doux sur les lèvres en pensant à ton fils. ― et depuis ... on peut pas vraiment dire que ma vie sentimentale soit une réussite. mais tu t'enfiches bien, de ça. ce n'est pas le but de ta vie, de trouver quelqu'un et d'être en couple. qui te supporterait ? qui serait capable de passer au delà les troubles pour simplement ... vouloir être avec toi ? ton regard se porte un instant sur edward. ( et pourquoi pas lui ? )
Il sait Edward qu'aborder Elysa était maladroit, il aurait du attendre qu'ils se connaissent mieux mais ça lui était venu comme ça. Cet homme avec qui il agit de façon spontanée, naturelle. Lui qui est plutôt du genre à réfléchir et peser ses mots d'ordinaire. Le naturel qui s'étale pourtant. Sujet malheureux abordé, il n'en fait pas toute une affaire. Ils auront surement l'occasion d'évoquer à nouveau sa vie passée et le tourment dans lequel l'a plongé cette histoire d'amour qui s'est achevée plus tôt qu'il ne l'avait prévu. Force de caractère qui l'avait mené ici dans ce café avec lui. Personne d'autre pour susciter cette envie. Persuadé qu'ils vont se revoir -ou alors c'est simplement son désir qui ne se fait pas à l'idée que ces instants ont une durée limitée-. je voulais pas te mettre mal à l'aise en parlant d'elle. qu'il se contente de répondre pour clore le débat. S'épandre n'aurait pas vraiment de sens, c'est trop tôt non ? Pour approfondir ces mots et son point de vue sur ce deuil qu'il a eu bien du mal à faire.
La question reste en suspend, doigt qu'il pointe en direction du café où il voulait se rendre. Edward le suit à l'intérieur. Son visage qui se tourne vers lui quand il reprend. Lui qui croyait qu'il n'allait pas répondre. Il donne parfois cette impression étrange de parler de lui avec beaucoup de recul. Son fils qu'il met toujours en avant, priorité qu'il comprend puisqu'il a lui même mis son enfant au premier plan toutes ses années, s'oubliant par la même occasion. on peut pas vraiment dire que ma vie sentimentale soit une réussite. A cette révélation, il a comme envie de sauter comme un enfant le matin de noël, parce qu'on lui a apporté le cadeau dont il rêvait. Heureux. C'est mesquin mais un sourire se dresse sur ses lèvres bien malgré lui. Il est donc libre comme l'air. Certes, ce n'est pas vraiment "gagné" pour autant puisqu'Edward ne l'intéresse sans doutes aucunement mais il a glaner deux informations capitales : les hommes ont fait parti de son cercle romantique et il n'a personne dans sa vie à l'heure actuelle. tu n'as personne alors ? qu'il répond, son sourire qui ne le quitte plus. Il ne peut pas être plus clair que ça sur ses intentions le concernant. Il passe derrière lui, sa commande qui reste aussi sobre qu'a l'habitude : un café noir, sans sucre, sans fioritures. Il l'aime simplement. En tant que fervent admirateur du produit. Le besoin de masquer le goût qu'il n'a jamais saisi.
facile ou non ; tu essayes de rester calme à côté d'edward. suivre tout de votre conversation et ne pas paraître pour quelqu'un de trop étrange à ses yeux. tu lui as déjà dit, pour ton haut potentiel, pour tes ( très probables ) troubles autistiques. mais .... tu pourrais encore tout faire foirer. je voulais pas te mettre mal à l'aise en parlant d'elle. tu secoues la tête à ses mots, de gauche à droite. ― ce n'est rien. juste un tas de concept que tu ne comprends pas. à tes yeux, la mort -- l'arrêt des fonctions biologiques -- ne peux entraîner de bons souvenirs. mais ce n'est pas le lieu, pas le moment pour ce genre de discussion. bien plus intime, bien plus ... important ? t'en sais trop rien. quel est le bon moment pour parler de ce genre de choses. vous avez déjà échangés à propos de vos premiers baisers, alors ... ouais. t'es paumé.
tu pénètres dans le café aux côtés d'edward, lui tenant la porte, avant de t'avancer un peu pour rejoindre la petite queue au niveau du comptoir. tu mets quelques temps à répondre à sa question. parce que tu as besoin d'anticiper ta réponse, de trouver les bon mots. ne pas trop en dire, mais suffisamment pour mettre la situation au clair. tes mains au fond des poches, ton regard se pose sur la personne derrière le comptoir ; ratant le sourire évident sur les lèvres de l'avocat. tu te pinces brièvement les lèvres, avant de donner ta commande. un latté au caramel, accompagné d'une part de cheesecake. après tout, c'est l'heure du goûter, n'est-ce pas ? tu règles rapidement par carte bancaire, avant de la ranger dans ton porte-monnaie. retour au fond de tes poches. tu n'as personne alors ? tu tournes la tête vers edward, un peu surpris de sa question. un peu trop naïf certainement. ― non ... tu réponds simplement. tu le laisses commander à son tour ; pas surpris par son choix -- un café noir. ça lui va bien, tu trouves. tu t'éloignes un peu du comptoir, attendant ta commande et la sienne. ― personne. tu souffles. et la question te viens en tête. pourquoi ? mais tu n'oses pas la poser. une part de toi a certainement peur de la réponse qu'il pourrait te donner. ( est-ce qu'il te déteste ? ) tu prends une petite inspiration ; ton courage à deux mains. ― pourquoi ?
Trahison pectorale, il sent son cœur s'emballer plus vite quand il précise qu'il n'a personne dans sa vie. Les décisions d'Eddie fondés sur la rationalité se trouvent mises à mal face à Minho. Prisonnier d'émotions qu'il ne contrôle pas mais qui semblent lui redonner vie. A l'aube d'une histoire d'amour qu'il ne comprend pas encore bien, il a l'impression d'voguer sur un nuage. Echappatoire d'un quotidien souvent morose même si son fils vient adoucir ce tableau. Pas vraiment malheureux, pas vraiment heureux pour autant. Il nage au milieu des limbes, au milieu de tous ces êtres qui ont eux aussi été malmenés par la vie. Ca lui ressemble pas. Ce n'est en rien dans son fonctionnement de poser autant de questions, de faire preuve de cette curiosité que l'on pourrait juger indiscrète. Plutôt silencieux, observateur. Pourtant c'est bien lui qui ose demander à l'autre s'il est célibataire.
Sa commande passée, il paye, son portefeuille qu'il sort de la poche de sa veste, pas de gourmandise pour lui, il n'a pas vraiment faim. Il récupère son café quelques secondes plus tard, à l'instant même où Minho lui demande pourquoi cette question. N'était ce pourtant pas évident ? Tu me plais. Réponse qu'il n'ose prononcer pour autant, de peur de le voir prendre ses jambes à son cou. Peur de faire "mauvaise impression", la vie qui ne lui donnera peut être pas deux fois une seconde chance de trouver quelqu'un qui le fait vibrer. je demandais comme ça. Ca nous fait juste un autre point commun. qu'il dit simplement, la chaleur qui monte dans son corps. Le souffle presque coupé suite à la révélation qu'il vient d'faire. Ca peut sembler anodin mais c'est beaucoup pour lui. Epaules qui se haussent. Regard qu'il détourne pour se tourner vers la salle et trouver un coin où s'installer. Silence de mort qui s'instaure entre eux alors qu'il invite Minho a le suivre au fond, là où le calme risque d'être à son apogée. Il est vrai qu'il n'y a pas grand monde. Les conversations ne grouillent pas dans tous les sens. Il vient tirer une chaise et s'y installer. Terrain glissant sur lequel il s'est lancé trop tôt. Parce qu'il va trop vite, il le sait, il le sent. pas si facile de rencontrer quelqu'un. Il hausse les épaules et ose un regard dans sa direction. enfin, quelqu'un qui plait je veux dire. Après tout, avec toutes les applications qui existent aujourd'hui, il aurait pu trouver depuis longtemps. C'est juste qu'il ne cherchait pas Edward. Pas vraiment. Puis un jour, il a levé les yeux et il était là. Alors voilà, c'est aussi ça la vie non ? Suivre son cœur, prendre des risques inconsidérés. Parce qu'il est évident qu'il ne supporterait d'avoir de nouveau son myocarde qui s'brise en milles morceaux. Il en crèverait Edward.
face à edward, tu essayes de garder le fil de la conversation. mais tu ne sais pas exactement comment vous en arrivez là. dans ce café. cette discussion. soupir sur les lèvres en attendant ta commande -- edward qui passe la sienne. c'est ... c'est trop loin de ce que vous aviez prévu de faire comme activité. pourtant, ce n'est qu'un café. dans ton esprit, c'est déjà trop de chamboulements. tu as encore l'impression de sentir la paume de sa main contre la tienne. étrange, non ? je demandais comme ça. ça nous fait juste un autre point commun. un autre ? tu fronces un peu les sourcils, avant de te détendre, hochant la tête. tu glisses une main dans ta nuque, avant de récupérer ta commande -- presque en même temps que la sienne.
une table un peu plus reculée dans le café ; tu es presque heureux de voir edward choisir celle-ci, plutôt qu'une autre. tu poses ton plateau avant de t'installer sur l'une des deux chaises. tu fixes ta tasses quelques secondes. ton esprit bloqué sur vos points communs. sur le pourquoi et le comment de cette discussion, de ses questions. tu relèves un peu la tête, croises son regard. c'est presque agréable, de pouvoir observer ses prunelles océans. pas si compliqué que d'habitude. presque ... agréable.
pas si facile de rencontrer quelqu'un. tu ne peux que hocher la tête à ses mots, pensif. enfin, quelqu'un qui plaît, je veux dire. et pour ça, il faudrait commencer par sortir et croiser du monde. mais si tu lui réponds ça, il risque de te prendre pour quelqu'un de bizarre. quand bien même tu puisses l'intéresser. ― ouais. encore moins avec un enfant ... tu souffles. des rares rencontres que tu as pu faire ... ça n'a pas aidé. tu enroules tes doigts autour de ta tasse, avant de la porter à tes lèvres. tu soupires doucement d'aise au goût du latte sur tes lèvres. ― puis, bon ... j'suis pas le plus sociable ... tu avoues à demi-mot, une petite moue sur les lèvres. ― et j'suis trop nul pour remarquer que les gens s'intéressent à moi quand c'est le cas. tu t'enfonces dans ta chaise. ― c'pas faute d'essayer ... avec toi. de savoir ce que tu ne dis pas. tu crois pas si bien dire, minho. il te suffirait d'ouvrir les yeux, pour te rendre compte de toutes les possibilités entre edward et toi.
La conversation a rapidement filé vers quelque chose d'intime entre eux. Etrange pour une deuxième rencontre. Ou pas quand on y pense, vu les émotions provoquées, c'est légitime non ? Porte qui s'ouvre vers l'inconnu. Quelque chose de terrifiant et grisant dans cette idée. Le découvrir lui plait. Il ne sait pas pourquoi ni comment Minho fait pour réussir à l'sortir de sa coquille si aisément mais c'est comme si c'était facile. Lui qui se débat normalement avec les relations aux autres. Toujours poli et courtois mais il n'a pas une cinquantaine d'amis. Il n'est pas toujours doué pour maintenir le lien avec ces congénères. Il essaye mais c'est plutôt les autres qui s'chargent de garder la relation à flot. oui, ça laisse moins de temps, peut être même qu'il y a des individus que ça ferait fuir. Très franchement, il n'en a pas la moindre idée. Il s'en fiche pas mal de savoir si le monde en a quelque chose à faire qu'il soit veuf avec un enfant. Louise qu'a pourtant essayé de le caser, sa mère qui lui reproche souvent de ne pas chercher à refaire sa vie et de s'enfermer dans le boulot. Edward n'a que faire des relations amoureuses. Il est par contre intéressé par Minho. Juste lui en fait. Reste à définir si ce n'est qu'un crush maladroit qui s'effilochera avec le temps ou c'est le démarrage de quelque chose de plus grand.
Sa moue timide le fait chavirer. Lui peu sociable ? Ce garçon qui traine toujours au fond, sa capuche sur la tête et ces mains dans les poches pour éviter de parler à qui que ce soit. Il ne fait pas de remarque pour autant, la taquinerie qu'il ne comprendrait probablement pas. Il l'a lu ça non ? Que le second degré pouvait mettre mal à l'aise quand on est sous le spectre. Alors il tente de respecter au mieux. Même s'il est à milles lieux d'en comprendre tous les rouages. La preuve, il ne se serait pas montré aussi tactile et intrusif au long de cette journée si c'était le cas. Ce serait le moment non ? De dégoupiller la grenade et admettre qu'il s'intéresse à lui. Prendre le risque d'ouvrir un peu son cœur et voir où le vent le mène. Pourtant, sur l'instant, il est comme pris de panique et répond : Comment ça ? Café qu'il porte à sa bouche. Si les gens prennent le temps de venir te voir, c'est qu'ils s'intéresse à toi non ? Il tente d'en savoir plus sur ce trouble qui semble le déranger, peut être qu'il pourrait lui expliquer Minho, ce qu'il ressent et pourquoi les mots et les expressions faciales ne suffisent pas toujours à satisfaire sa compréhension.
un autre point commun. et tu aimerais réussir à te rendre compte de quels sont les premiers. réussir à décrypter derrière ses paroles, sans avoir à te torturer l'esprit. mais ce n'est pas si facile, ce n'est pas si instinctif. pas pour toi. oui, ça laisse moins de temps, peut-être même qu'il y a des individus que ça ferait fuir. tu te contentes d'un hochement de tête à ses mots. il y en a des choses, qui feraient fuir les autres. bien trop à ton goût. tu ne cherches pas le grand amour. tu ne cherches même pas de relation. trop compliqué à vivre ; tu le sais bien. t'es pas facile, t'es pas totalement comme les autres. et ça joue. ( et pourtant, tu te sens bien à ses côtés, resterais volontiers un peu plus longtemps ).
confidences à demi-mots. pas si facile que ça ; de sociabiliser. pas si facile, de se mêler à une foule sans angoisse. pas facile de mener une conversation sans tout gâcher. tu laisses tes doigts tapoter la hanse de ta tasse, stimming inconscient, pour laisser échapper les doutes qui glissent dans tes pensées. comment ça ? ton regard se pose sur l'avocat quelques secondes. si les gens prennent le temps de venir te voir, c'est qu'ils s'intéressent à toi, non ? tu hausses un peu les épaules à ses mots. comment lui expliquer ? tu t'enfonces un peu dans ta chaise. tu portes toi aussi ta tasse à tes lèvres pour une gorgée de café. et tu la gardes entre les doigts quelques secondes. ― c'est ... compliqué, pour moi. tu souffles doucement. une part de toi persuadée que tu peux lui parler, qu'il ne sera pas de ceux qui sont du genre à se moquer, ou à ne pas prendre ce genre de choses au sérieux. ― j'ai tendance à prendre ce qu'on me dit au pied de la lettre. les nuances de second degré ou de sarcasme ... c'est difficile de les repérer. c'est ... ma mière de fonctionner. j'ai une façon de penser très logique, et très terre à terre. tu essayes d'expliquer, sans trouver les mots. ― j'ai que rarement l'occasion de comprendre le second degré. parce que c'est pas instinctif. ça me demande un effort de réflexion, je suis obligé d'étudier tout le contexte de la discussion pour savoir si la personne en face de moi parle sérieusement, ou pas. honnêtement, c'est assez épuisant, et ça demande beaucoup de ressources mentales. tu ajoutes avec douceur en fixant ta tasse. tu reposes finalement cette dernière. ― tu as du remarquer que j'avais du mal à regarder les gens dans les yeux. ça n'aide pas forcément à comprendre les intentions derrière certaines phrases et intonations. tu ajoutes en relevant un peu la tête, forçant ce contact entre vos pupilles. ― ça me met mal à l'aise, de manière générale. mais pas avec toi. tu laisses un sourire un peu triste se glisser sur tes lèvres. ― je manque de confiance en moi, ça n'aide pas. lèvres pincées quelques secondes, et voilà que tu recommences à tapoter la hanse de ta tasse du bout des doigts. ― j'ai du mal à me dire que les gens s'intéressent réellement à moi. sans ... vouloir se moquer, me mettre en difficulté, ou profiter de la situation. tes mots sont un peu plus bas cette fois. tu fermes les yeux quelques courtes secondes. parce que tu as connu ces personnes là aussi. et tu aimerais parfois pouvoir faire marche arrière pour que les choses se passent au mieux. mais ce n'est pas possible. tu traînes tes défaites et y repenses bien trop souvent. bien plus qu'aux victoires. ― c'est ... lié à mon haut potentiel, et mon q.i élevé et... très certainement exacerbé par mes traits autistiques, dans mon cas. vérité qui t'échappe alors qu'il doit bien s'en douter. maintenant, reste à savoir si tu as réussi à ne pas l'effrayer.
Les clés de compréhension qui lui manquent. Il a beau avoir passé de longues minutes à arpenter internet à la recherche d'informations pour mieux cerner son trouble, il avait l'impression de ne pas être beaucoup plus avancé. Il est prêt à écouter, à entendre et tenter de s'adapter comme il le peut. Parce qu'Edward a véritablement envie d'essayer. D'y croire. Regard doux qu'il pose sur lui. Paroles auxquelles il est attentif. Il retient. Il prend des notes mentales pour ne pas pousser le beau Minho à l'épuisement. Rien que de devoir lui expliquer tout ça doit énormément lui couter mais c'est important d'en passer par là s'ils veulent continuer à se côtoyer dans les meilleurs auspices. Quand il pose son regard dans le sien, Edward l'observe toujours et réalise combien ça doit être difficile de marcher dans ses baskets. Il a envie de préciser qu'il n'est pas dans l'obligation de le regarder si c'est trop couteux pour lui mais choisi de ne pas l'interrompre dans son récit. Ces mots qui touchent son être tout entier. Il n'avait pas conscience de tout ça, de la difficulté quotidienne que ça doit représenter. Son cœur qu'il ouvre totalement pour livrer ses obstacles contre lesquels lutter.
Aucune interruption. Pas par manque d'intérêt. Au contraire. Il n'en a pas loupé une miette. Il attend quelques secondes afin d'être certains qu'il a en a terminé avec ces explications. Curiosité qu'il a poussé, peut être trop, il aurait du s'arrêter aux bornes de l'intime. Il espère ne pas avoir été trop loin. Après tout, il vient de s'aventurer dans ses secrets sans y avoir été invité, avide d'en savoir plus, de le connaitre. merci. qu'il dit d'une voix tendre, calme. de me laisser voir qui tu es vraiment. Son regard brille d'une lueur douce, Edward clairement amouraché de lui, en dépit de ces qualités et défauts. Il s'fout bien de savoir qu'il ne peut pas le regarder trop fixement ou qu'il risque d'y avoir des moments où ils n'arrivera pas à lire entre les lignes. Vraiment. Il ne sait pas pourquoi, ni si le destin lui montre le chemin vers l'avenir mais une chose est certaine : Minho fait battre son cœur plus vite et c'est tout ce qui compte. Le temps qu'ils ont devant eux pour apprendre à s'apprivoiser sans se blesser. et je suis désolé que tu aies pu rencontrer des personnes qui ont profiter de toi. Les gens sont des requins. Il le sait. Il l'a vécu. Il le voit tous les jours au tribunal. La différence avec Minho, c'est qu'il ne se bat visiblement pas à armes égales. Il ne peut pas non plus promettre que ça n'arrivera plus à ses côtés. Après tout, il ne peut pas agir sur ce qui ne dépend pas de lui. Ce qui est certains, c'est qu'il peut s'adapter, faire les efforts nécessaires pour que ce soit plus simple pour eux.
essayer de trouver les bons mots, la bonne manière de t'exprimer. essayer de mettre des phrases sur ce qu'il se passe au fond de ton crâne. ta manière de fonctionner, celle qui n'est pas exactement comme les autres. en décalage constant avec le monde qui t'entoure. c'est parfois épuisant, de prétendre. épuisant, de faire semblant, comme si tout allait bien, comme si tu n'étais pas dépassé par le monde qui t'entoure. ton regard qui glisse un instant dans celui d'edward ; avant de se dérober une nouvelle fois. ils ne sont jamais bien longs, les moments ou tu soutiens le regard de la personne en face de toi. petit soupir qui s'échappe de tes lèvres ; enfoncé dans ta chaise à jouer distraitement avec la hanse de la tasse. merci. qu'il souffle, l'avocat, après un silence. de me laisser voir qui tu es vraiment; tu hausses doucement les épaules, ne sachant pas quoi répondre. ce n'est qu'expliquer ta manière de fonctionner, essayer de mettre des mots sur tout ça -- ― ce n'est que ... une partie. tu souffles doucement. personne ne veut jamais connaître la suite. tu portes ta boisson à tes lèvres, un autre souffle t'échappant. ― ce qui paraît le plus évident. tu ajoutes en te redressant un peu, t'attaquant finalement à ta part de cheesecake.
et je suis désolé que tu aies pu rencontrer des personnes qui ont profiter de toi. tu relèves un peu la tête vers edward, l'observes un bref instant, distrait. ― ce n'est rien. tu n'y peux pas grand chose. tu réponds dans un haussement d'épaules. et ; oh. évidemment, que ce n'était qu'une simple question de politesse. n'est-ce pas ? idiot. tu restes silencieux un instant, trop long sans doute. est-ce que tu devrais te taire, finalement ? ( avant de le faire fuir ) ― je suppose ... j'en sais rien, en fait. simplement des opportunistes. pas le moment pour lui dire qu'un paquet d'anciennes connaissent se sont soudainement rapprochés de toi quand tu as commencé à travailler avec le fbi, si ? non, pas maintenant. ― c'est gentil. d'essayer de comprendre. tu vois bien les efforts qu'il essaye de faire ; s'intéresser. poser des questions, te laisser y répondre. tu secoues distraitement la tête, termines ta pâtisserie avant de reposer la cuillère sur le plateau. parfaitement alignée avec le bord de ce dernier. et s'il finissait par abandonner ? ― pourquoi est-ce que tu as voulu quitter la librairie ? tu questionnes, toujours perturbé de ce changement soudain d'activité, il y a peu de temps encore. vous retrouver dans un café ... ce n'était pas prévu, au départ.
Sa façon d'être qu'il saisit un peu mieux, même s'il ne pourra jamais être dans sa tête et comprendre chaque subtilité. Il considère que ce n'est pas nécessaire non plus. Après tout, il y a des choses que mêmes ses plus proches ne comprendront jamais à son égard. Des parts d'ombre qu'il planque sous le tapis depuis qu'il est gosse en vérité. Peur primaire de ne pas être accepté tel qu'il est. Mais est ce que le monde ne joue pas un rôle dans ce petit jeu malsain. La différence fait aussi parti de la vie. Il faut seulement avoir cette capacité de s'adapter. Il précise que ce n'est qu'une part de ces fragilités, la plus évidente, la partie immergée de l'iceberg. Edward n'a pas pour autant envie de prendre ses jambes à son cou. Au contraire, ça le rend unique à ses yeux. alors j'ai hâte de découvrir le reste. répond il tandis que l'autre entame son gâteau. Nouvelle gorgée qui vient réchauffer l'œsophage. si tu me laisses faire. La volonté d'Edward qui ne suffira pas dans cette histoire. Lui qui ne sait pas. Qui a du mal à discerner si oui ou non l'intérêt qu'il lui porte est réciproque. Après tout, il s'pourrait bien qu'il soit là simplement par peur de lui dire non. Si Eddie est plutôt clair sur ses intentions -en tout cas il le pense- ce n'est pas le cas de Minho.
Les gens sont vraiment des cons. Tous sans exceptions. Tellement facile de s'insinuer dans la faille des autres pour combler leurs propres vide intérieur. Parce qu'il en est persuadé Edward, la méchanceté nait du malheur et de l'ennuie. Il se contente de sourire quand il lui dit qu'il est sympa de s'intéresser à lui. Oui s'il savait ce qui se cache derrière, sans doutes qu'il le trouverait lui aussi opportuniste. La question qui tombe, mal digérée visiblement. Sourire timide toujours sur les lèvres, il ose : justement parce que tu m'intéresses Minho. J'avais envie de passer du temps seul avec toi. Au moins cette fois, ça a le mérite d'être clair comme de l'eau de roche. Pas entouré de tous les autres, sans pouvoir se parler. C'était pourtant lui qui avait proposé mais l'idée ne lui semblait pu si bonne sur le moment. Puis qu'on le dise, il aurait été plus concentré -voir perturbé - par la présence du beau coréen à côté de lui qu'autre chose. Surtout qu'il a trouvé cet évènement un peu par hasard. Sans lui, il n'y aurait probablement jamais mis les pieds.
tu le sens ; dans sa façon d'être. qu'il essaye. c'est un quelque chose, au fond de ton esprit. inconscient. tu n'es même pas capable de te rendre compte qu'il s'intéresse à toi -- mais une part de ton esprit le sait. alors j'ai hâte de découvrir le reste. tu l'observes un instant, sentant tes joues chauffer doucement suite à ses mots. pourquoi est-ce qu'il voudrait le faire ? peut-être que ton instinct ne ment pas ; et qu'il n'est pas totalement hors de la réalité. si tu me laisses faire. tu relèves un peu la tête, hochant doucement cette dernière. tu en as envie, d'une certaine manière. tu as envie qu'il le fasse. même si ça te fait peur au plus haut point. parce que de ça, tu n'en a pas l'habitude. tu serres doucement la tasse entre tes doigts. tu essayes, du mieux que possible, d'aller de l'avant au quotidien. mais une histoire ? trop différent de tes habitudes. tu flippes, un peu trop sans doute. peur d'être déçu, peur d'être blessé, peur d'être abandonné ( encore ).
la question qui rode dans ton esprit franchit finalement la barrière de tes lèvres. tu fronces un peu les sourcils, curieux, mais toujours perturbé par ce changement de programme. léger souffle par-delà tes lèvres, tu n'oses pas vraiment le regarder, tu te sens comme un gamin immature. justement parce que tu m'intéresses minho. j'avais envie de passer du temps seul avec toi. tu peux sentir tes mèches de cheveux glisser contre ton front, et tu aimerais pouvoir disparaître. parce que tu ne t'attendais pas à ça, parce que c'est un fait. c'est une vérité indéniable, mais tu ne pensais pas à une réponse de ce type. ― oh. tu murmures doucement. oh. est-ce qu'il s'intéresse vraiment à toi ? oh. peut-être bien qu'il le fait. tu n'arrives pas à gérer totalement cette information. ― d'accord ... tu ajoutes faiblement. ' moi aussi j'en avais envie. ' certainement quelque chose dans ce genre, que tu aimerais répondre. que tu devrais répondre. ' toi aussi, tu m'intéresses ' mais... t'es du genre à tout faire foirer, n'est-ce pas ? pas capable d'exprimer tes propres émotions, tant tu ne les comprends pas, parfois. ― c'est ... bien. de passer du temps avec toi. certainement pas ce qu'il attendait. mais à l'instant, tu n'es pas capable de faire mieux.
la conversation s'étale sur quelques minutes encore. tasses vides, mains au fond des poches, tu t'enfonces dans les rues bruyantes de peacock aux côtés du brun. et maintenant ? et maintenant, quoi ? qu'est-ce qu'il se passe ? tu essayes toujours d'assimiler l'idée qu'il puisse s'intéresser à toi. tu marches à ses côtés sans regarder où tu vas -- trop perdu dans tes pensées. un léger souffle t'échappe, bas et silencieux, reflétant le chaos de tes pensées. à tel point que tu ne remarques pas le lampadaire à quelques pas seulement de ta silhouette.
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