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les sourires et les pleurs ( edward )
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L'esprit pas tout à fait clair et affuté, il va surement trop vite, trop fort. Son honnêteté qui se veut presque incisive quand il avoue que l'autre lui plait. Il sait pourtant qu'il devrait laisser le temps faire son affaire mais l'besoin de confier ce qu'il ressent était plus puissant. Aveux qui reste troublant, pour lui aussi dans le fond, parce qu'il n'a jamais vraiment pris le temps de s'intéresser à qui que ce soit de nouveau depuis l'décès d'Elysa. Les âmes qui faisaient partis de son passé sont restées, pour la plupart mais ça, c'est clairement nouveau pour lui. Comme le fait qu'il soit un homme. Edward qui n'a jamais songé qu'un jour son regard puisse se porter sur une silhouette masculine. L'autre confie à mi mot qu'il aime passer du temps avec lui, c'est déjà un bon début non ? Edward s'en contentera aisément. Quelques mots de plus échangés, de quoi évacuer la tension qui s'est installée entre eux. De quoi revenir sur terre et descendre de ce petit nuage.
[...]
Ils sortent, le silence qui s'installe. Regard qui s'pose devant lui, les mots qui ne viennent pas vraiment. Et ça n'a rien de grave. Il laisse à Minho le temps de digérer l'information donnée plus tôt. Il considère avoir été déjà assez brusque comme ça. atten... Son compagnon qui file droit sur un poteau électrique, trop occupé à regarder ces chaussures. Mots qui arrivent trop tard, dans un élan, Edward attrape le bas de Minho pour le retenir et le ramener vers lui. L'espace entre eux rapidement comblé, leurs corps se frôlent, leurs souffles se percutent. L'impression que le temps se fige autour d'eux. Son regard rivé dans le sien. Est ce qu'il peut sentir les battements de son cœur accélérer dans sa poitrine si fortement que l'organe pourrait sortir de son orbite. Ses iris qui viennent s'accrocher sur les lèvres de celui qu'il veut voir devenir son amant. J'ai envie de t'embrasser. a t-il envie de dire sans que les mots ne sortent de sa bouche. Quelques secondes à peine, suspendues dans le temps qui leurs sont vites arrachés, rattrapés par le chaos du monde extérieur. Bulle qui éclate tandis que l'avocat recule un peu. Gêné. y'avait le poteau et... Il ne termine pas sa phrase, main qui glisse dans sa chevelure bouclée, celle qu'il a du mal à dompter et qui lui rappelle sans cesse qu'il devrait prendre rendez vous chez le coiffeur. ça va ? dans un souffle, dans un murmure. Va falloir remettre les pieds sur terre maintenant. Pour une fois, c'est Edward qui n'ose pas trop le regarder dans les yeux.
les aveux glissés du bout des lèvres. parce que ce n'est pas si simple, d'exprimer ce que tu ressens. alors, la plupart du temps, tu préfères simplement te taire. de toute manière, tu t'imagines des scénarios improbables trop souvent, incapable de lire les intentions des personnes dans ton entourage. la café que vous quittez finalement, côtes à côtés. un silence qui retombe entre vos deux silhouettes enfoncées dans la foule d'habitant. tu es perdu dans tes pensées, pas forcément attentif à tout ce qu'il se passe autour de toi. trop d'informations à assimiler. trop de bruits, trop de monde autour de vous. tu ne fais pas attention aux obstacles sur ton chemin. atten.... la voix d'edward résonne, mais tu ne peux rien faire avant qu'il n'attrape ton bras, te tirant vers lui. tes poumons se vident quand ton corps rencontre le sien. proche. trop proche. tout d'un coup. la chaleur qui s'empare de ton corps sans que tu ne le contrôle. souffle partagé avec le brun, ton regard qui n'arrive pas à se poser quelque part sans que tes joues ne rougissent un peu. les yeux d'edward brûlent soudainement sur ta peau ; lèvres pincées un instant, sans te rendre compte de ce que cela pourrait provoquer chez l'avocat.
et d'un coup, le bruit de la roule te percute une nouvelle fois. tes joues brûlent presque et tu secoues un peu la tête ; quelques mèches qui tombent devant ton visage. tu respires un peu plus fort, essayant d'assimiler ce qu'il vient de se passer ; la tension dans tes épaules et dans ta cage thoracique. y'avait le poteau et... tu hoches un peu la tête, déglutis tant bien que mal. ― c'est pas grave. tu souffles en observant le poteau en question. tu te redresses un peu, tu prends une inspiration un peu plus profonde. respirer à nouveau. ça va ? tu hoches la tête à ses mots, tu glisses tes mains dans tes cheveux pour les éloigner de ton front, reprenant peu à peu tes esprits. ― je crois... tu souffles, appréciant un bref instant sa silhouette. ― j'avais ... pas vu le poteau. ta voix est un peu plus douce cette fois. ― merci. tu préfères ça que de t'humilier en pleine rue en percutant un obstacle. ― même si ... ça fait beaucoup de choses pour aujourd'hui. tu ajoutes, petite moue sur les lèvres. sa main dans la tienne à la librairie. le changement de programme. te retrouvé collé à lui de cette manière. des petites choses pour la plupart des habitants de la ville. mais pas pour toi. tu offres un sourire un peu désolé à edward. ― tu m'en voudrais si ... je rentrais ? vous n'avez plus grand chose à dire pour aujourd'hui, n'est-ce pas ?
Il sait qu'il ne peut pas l'embrasser comme ça, Minho le prendrait pour un fou furieux mais cette façon qu'il a de se pincer les lèvres le rend diablement séduisant. Il sent son cœur défaillir. A deux doigts de céder à cette tentation cruelle et grande. Retour à la réalité violent, extorqué par le bruit ambiant, un pas en arrière et les visages inconnus autour d'eux qui lui semble soudainement agressif. Ce n'est pas le cas, que des habitants qui passent dans la même rue que lui. Emotions en pagaille, il est totalement dérouté par ce qui est en train de se passer à l'intérieur. Il en perd ses mots. Son cœur qui semble ne pas vouloir s'arrêter, comme s'il était en train de courir un marathon. oui, c'est normal qu'il parvient tout de même à articuler quand il le remercie d'avoir anticiper une humiliation publique. Le genre de moment où les regards sont tous rivés sur nous. S'il avait été encore un peu plus réactif, il aurait évité à son cœur de rater un battement. Pas tout à fait certains de regretter ce moment figé dans le temps pour autant. Preuve concrète qu'il est clairement attiré par lui. Ce n'est pas seulement son cerveau qui lui joue des tours, son corps est en accord total avec cette réalité. Reste à savoir si Minho l'est lui aussi...
Temps de rentrer ? C'est peut être mieux, la gêne encore palpable, la chaleur qui irradie par tous ces pores alors qu'il ne fait pas si chaud à cette époque de l'année. ok Bien sur que c'est ok. je peux marcher un peu avec toi ? qu'il demande simplement, pas besoin de parler, et essayer d'éviter les obstacles physiques qui se trouvent sur le chemin. Juste quelques minutes de plus en sa compagnie. Quelques instants volés pour redescendre tendrement et retrouver sa réalité quotidienne face à l'incertitude de l'avenir de ce "eux" qui se dessine doucement dans sa tête. Sérénité retrouvée alors qu'ils marchent côte à côte. Les mots qui se perdent et qui n'ont plus vraiment de sens de toutes manières. Edward s'arrête un instant, virage qu'il doit prendre à gauche pour retrouver sa voiture : a bientôt ? ça sonne comme une question plus qu'une affirmation. Lui qui n'est pas certain que l'autre aura envie de le revoir. Pourtant, il l'espère et une part de lui est plutôt confiante. Persuadée qu'il n'a pas été mis sur sa route par hasard. Sans le toucher, il se contente d'un sourire et le quitte, un peu à contre cœur pour reprendre sa voiture.
sauvetage in extremis. la tension qui s'enroule autour de ton corps alors que tu es collé au brun un bref instant. proche. un peu trop proche à ton goût. tu te mords la lèvre inférieure avant de t'éloigner un peu. oui, c'est normal. tu souris un peu, soupirant faiblement. tu fermes les yeux un instant, essayes de reprendre tes esprits, de te reprendre pour tenir encore quelques minutes. encore quelques instants. ta voix est un peu moins assurée. tu l'observes quelques secondes, ne voudrait pas paraître impoli en voulant t'éclipser pour rentrer. overstimulated. définitivement trop stimulé par cette après-midi aux côtés d'edward. mais étrangement ... pas d'une mauvaise manière. c'est un trop plein d'émotions, un trop plein d'informations. mais pas en négatifs.
ok qu'il réponds à tes mots. tu te sens un peu soulagé, qu'il ne se vexe pas, qu'il ne semble pas le prendre mal ... c'est l'impression qu'il te donne, tout du moins. je peux marcher un peu avec toi ? tu hoches la tête. ― oui. tu réponds doucement, laissant un léger sourire se dessiner sur tes lèvres. ― oui, si tu veux. tu ajoutes avec un peu plus de douceur. tu commences doucement à marcher en direction de l'immeuble où tu habites. tes mains enfoncées dans tes poches, un peu perdu dans tes pensées.
c'est agréable, de marcher à ses côtés. agréable de profiter encore un peu de sa présence à tes côtés. même en silence, même si c'est pour marcher à ses côtés sans rien dire de plus. tu soupires un peu, glissant une main dans tes mèches brunes. edward s'arrête finalement, tu penches la tête sur le côté, t'arrêtant un peu plus loin. à bientôt ? tu laisses un sourire se dessiner sur tes lèvres. ― à bientôt. tu souffles doucement, lui faisant un petit signe de la main alors qu'il s'éloigne. tu l'observes un instant s'enfoncer dans les rues alentours, soupirant un peu. tu retrouves finalement ton petit appartement, la tête pleine de pensées. dirigées vers l'avocat.
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