do you... see me that way ? (Minho)
La porte qui s'entrouvre pour laisser apparaitre la secrétaire tandis qu'il se torture l'esprit sur un dossier compliqué. J'ai eu l'école au téléphone pour toi à l'accueil, Ils ont essayé de te joindre sur votre téléphone sans succès. oh ? merci. Son sang ne fait qu'un tour dans ses veines. Il fronce les sourcils et vient à toute allure prendre son portable dans la veste du costume qu'il porte sur lui aujourd'hui. Ca ne doit pas être bon signe si on l'appelle au beau milieu de la journée. Instinctivement, Edward se dit que Sam est malade. Sa messagerie qu'il allume pour écoute son répondeur. Quelques explications rapides, une bagarre qui semblerait avoir dégénérée. Surpris, il lève les yeux au ciel et ferme son ordinateur. Alors qu'il passe devant le bureau de sa secrétaire, il lâche : annulez mes rendez vous de cet après midi, j'ai une urgence. Pas très arrangeante cette affaire. Il avait encore beaucoup de travail à accomplir avant de venir récupérer son gamin mais c'est aussi ça être père, mettre sa carrière entre parenthèse quelques instants pour se consacrer à son éducation. Il fera comme habituellement, attendre que Sam soit couché pour s'enfoncer dans son fauteuil de bureau et se coucher trop tard, quitte à avoir des cernes le lendemain.
Il se gare devant l'école, soupirant d'avance à l'idée d'écouter les remontrances de la maitresse. Il tira sur la corde depuis des jours et la fatigue le pèse mais il devrait réussir à se montrer courtois et souriant, comme toujours. Il passe une main dans ses cheveux pour se motiver et arrive avec encore une fois un peu de retard avant de toquer au bureau de la directrice. Invitation à entrer, il passe la porte. Son regard se porte d'abord sur Sam qui n'a pas l'air dans son assiette, recroquevillé sur lui même, il regarde ses pieds. Etat de prostration qui prouve qu'il a fait une connerie. Mais ils ne sont pas seuls dans la pièce. Sa tête se tourne et il l'aperçoit. bonjour. qu'il dit à l'assemblée. Regard à la dérobée avant de se concentrer sur la maitresse de son fils, pas le moment de jouer les amoureux transi et faire les yeux doux. Ce serait malvenu. Surtout qu'il est accompagné. Bonjour Mr Williams. Maintenant que nous sommes tous là, je ne vais pas y aller par quatre chemin. Sam et Mallory se sont battus avec des camarades de classe ce midi. Ce n'est pas la première fois. De plus, beaucoup de bavardages sont à noter en classe. Je les ai séparé mais ces deux là trouvent des stratagèmes pour continuer à communiquer au travers de papiers par exemple. Leurs notes sont bonnes pour le moment mais je pense qu'il faudrait revoir ce comportement avec eux. Edward écoute chaque mot, chaque intonation. Il aurait préféré gérer autre chose qu'une querelle d'enfant aujourd'hui mais il manque une chose au récit de la maitresse d'après lui. pourquoi tu t'es battu ? qu'il demande simplement, son corps qui se baisse en direction de son fils. Pas de réponses claire un simple : c'est bon, c'est eux aussi. La tension qui file dans ses épaules, il choisit de différer ce moment. vous pouvez compter sur moi pour reprendre les choses avec lui. Et essayer d'comprendre ce qui lui est passé par la tête surtout.
un message vocal sur ton téléphone. tu l'écoutes, les lèvres pincées. l'école. mallory. bagarre. rendez-vous ce soir, si possible. sa mère sera présente pour le récupérer. un lourd soupir t'échappe ; ta journée bouleversée par cet imprévu. tu te charges tout de même de ton dernier cours de la journée, mais annule le reste. ( pas comme si tu avais grand chose de prévu, de toute manière. ) le chemin jusqu'à l'école te rend malade. tu n'aimes pas ce genre de situations, tu n'aimes pas les imprévus, tu n'aimes pas ce genre d'imprévus. un soupir sur les lèvres, quand tu t'enfonces dans les couloirs de l'école, jusqu'au bureau de la directrice. tu arrives peu de temps après la mère de ton fils, rejoignant ces deux derniers et t'installant sur une chaise. mallory évite consciemment ton regard, et tu te contentes d'un léger souffle. ton ex te souris doucement, et tu fais de même, essayant de reprendre tes esprits. tu es un peu surpris de remarquer sam, dans la pièce avec vous. et peu de temps plus tard, edward. oh. bonjour.
tu l'observes un bref instant, le saluant d'un léger signe, avant de porter ton regard sur la directrice, écoutant ses mots. bagarre, bavardage, et comportement à revoir. tu soupires un peu, écoutant silencieusement pour le moment. pourquoi tu t'es battu ? edward est le premier à parler. tu poses ton regard sur mallory. ― alors ? tu demandes, doucement. c'est toi l'adulte, dans la situation. ― mais c'est eux là ! déjà, ils veulent prendre les meilleures places à la récréation pour jouer au foot. et puis c'est ce midi, thomas a dit que je pouvais pas jouer avec eux parce que j'vois rien avec mes yeux d'asiat a moitiés fermés ! et que mes parents pouvaient rien faire parce qu'ils sont plus ensemble. qu'il raconte, boudeur, les mains croisées contre son torse. tu fronces un peu les sourcils en l'entendant. un soupir lourd t'échappe. tu connais, ce genre de remarques. c'est de ta faute, n'est-ce pas ? cet héritage, qu'il tient de toi. tu relèves la tête vers la directrice, après avoir glissé une main affectueuse dans les cheveux du garçon. ― j'espère que ce garçon -- entre autre -- sera punis. une bagarre n'était peut-être pas la solution, mais ... je ne m'excuserais pas du fait que mon fils ce soit défendu de remarques racistes. tu te contentes de répondre, un peu plus assure. parce que ce sujet, tu le connais trop bien. ça commence par ce genre de remarques, et ça termine pas bien d'autre. ― ce ne sont pas que des disputes d'enfants. croyez moi. tu ajoutes avant de t'enfoncer dans ta chaise. ― concernant son comportement autre, nous en discuterons. tu tournes la tête vers la mère de mallory, approuvant silencieusement. besoin de reprendre tes esprits un bref instant, lèvres pincées. ton regard se pose un bref instant sur edward, alors que la discussion continue quelques minutes avant de toucher à sa fin.
Il sait bien que son gosse n'est pas tout blanc et qu'il peut s'emporter de temps à autre. Loin d'être irréprochable. Pourtant, il trouve étrange de le voir se battre, pas pour une broutille en tout cas. Communication qui ne semble pas passer quand il part en quête d'explications. Soupire. Il réalise ensuite que c'est en réalité parce que ce n'était pas vraiment sa place d'expliquer pourquoi. Pas directement concerné, il a défendu son ami des injures des autres gosses. Et d'un coup, la pression retombe, incapable d'lui en vouloir pour ça. C'est légitime non ? Peut être pas d'utiliser ses poings mais de répondre quand l'autre fait preuve d'incivisme. Edward se demande une seconde si la maitresse savait tout ça. Avant qu'il ne puisse prendre la parole, Minho le fait. Si naturellement que s'en est surprenant. Le sujet qui le touche de plein fouet. Edward qui le regarde, acquiesçant chacun de ses mots par le regard. Les parents des autres enfants ont été convoqués aussi. se justifie t-elle, mal à l'aise, les rôles visiblement inversés. Un combat qui n'est pourtant pas le sien, lui qui n'a jamais subi d'injustices. Minho a tout dit d'une certaine façon, alors Edward se contente de valider ses mots : je suis d'accord, ce genre de remarques ne devraient pas être cautionnées. Il se penche ensuite vers Sam : même si t'aurais pu faire autrement qu'en te bagarrant tu crois pas ? Sourire doux, qui laisse tout de même entendre qu'il ne lui en veut pas vraiment.
Les mots continuent et un consensus est posé. Simple et efficace. Mais il semblerait que la maitresse doivent se poser des questions sur l'éducation en elle même des autres jeunes. La froideur des mots de Minho qui lui reviennent en tête. Racisme qu'il a du subir quand il était gosse, peut être même encore maintenant. Ils finissent par sortir de la pièce chacun leurs tours. Edward qui attend au loin que Minho dise au revoir à sa famille pour le toper, pour discuter, savoir comment il va après cet échange haut en couleur. Aussi peut être parce qu'il lui manque. Au moins un peu. Il envoie Sam quelques minutes sur les jeux présents dans la cours et fait un signe à son... son quoi ? ami ? tu vas bien ? ouais, parce que ça a du pas mal le chambouler quand même cette affaire. c'est terrifiant de voir à quel point les gamins peuvent être mauvais. J'suis désolé. Encore une fois désolé. Encore une fois, il n'y est pour rien. Pas de ceux qui se montrent intolérant voir carrément mesquins.
une simple discussion qui te vide de ton énergie. les soucis que mallory rencontrent qui font échos à tes propres soucis, plus jeunes. tu aimerais pouvoir changer les choses. pour lui. pour ça que se passe mieux à l'époque. mais ce n'est pas à toi d'éduquer les enfants des autres. les parents des autres enfants ont été convoqués aussi. tu observes la directrice un instant, te contentant d'un haussement d'épaules. pour que rien ne soit fait par la suite ? tu as l'habitude. tristement. je suis d'accord, ce genre de remarques ne devraient pas être cautionnés. tu tournes un peu la tête vers edward. juste quelques secondes. lèvres pincées. il s'adresse ensuite à son propre fils, et tu perds un peu le fil de la conversation, jusqu'à ce qu'elle se termine quelques minutes plus tard.
tu t'enfonces dans les couloirs de l'établissement aux côtés de mallory et de sa mère. tu viens le prendre contre toi un instant, un soupir s'échappant de tes lèvres. ― ça va aller. tu murmures doucement, avant de le laisser s'éloigner avec la jeune femme. tu leurs fait un petit signe de la main, avant de laisser un soupir s'échapper de tes lèvres. tu t'avances un peu, toi aussi, remarquant edward un peu plus loin, qui congédie sam et le laisse se diriger vers les différents jeux dans la cours. tu souris un peu en t'approchant. ― hey. tu souffles simplement, t'approchant de quelques pas encore. tu vas bien ? tu hoches distraitement la tête. c'est terrifiant de voir à quel point les gamins peuvent être mauvais. j'suis désolé. tu observes ton ex et mallory, un peu plus loin, avant de glisser tes mains dans les poches de ta veste. ― ne t'excuses pas. tu as élevé sam de la bonne manière. même si ... j'aurais préféré que ça se termine pas en bagarre. petite moue sur les lèvres, tu te balances un peu sur tes pieds, d'avant en arrière. tes doigts glissent dans ta nuque. ― c'est juste que ... j'ai vécu la même chose. j'aimerais pouvoir le protéger de ça. tu avoues avec un soupir quelques secondes plus tard. ― doublé avec le fait que j'suis adopté. pas le bon combo, à l'école. triste réalité qu'est les système scolaire américain, pour un enfant aux traits étrangers. dure réalité. ― et je sais très bien que rien ne sera fait. soupir sur les lèvres, tes épaules te semblent lourdes. c'est facile, de parler avec edward, à cet instant. et ce, même si tu as l'impression que l'angoisse peut prendre le dessus à chaque instant. trop de choses, en une seule journée.
Fin de journée tumultueuse, loin de ce qu'il avait imaginé. Loin de ce qu'il avait prévu. L'adaptation qui semble être le maitre mot quand on est parent. Besoin d'attendre l'autre, juste pour prendre la température, conversation plus intense qu'il ne l'avait imaginé. Querelles enfantines qui sont bien plus grave que ce qu'il avait envisagé. Et d'un côté, il est rassuré Edward, contente de savoir que son fils est en capacité de se défendre lui même ou de venir en aide à ceux qui en ont besoin pour les bonnes raisons. Moins fragile que lui à l'époque. Une bonne chose, il n'aurait pas su comment accompagner son gosse là dedans. L'effet miroir qui l'aurait déstabilisé. Dehors, le vent souffle, frisson qui le saisit. c'est pas la première fois que j'suis convoqué pour une bagarre. Sam qui a tendance à répondre par les poings plutôt que les mots. Impulsif. Le voile qu'il pose sur ses yeux parfois, peur de réaliser qu'il est en partie responsable, sans doutes pas assez démonstratif ou peut être que c'est le manque d'une figure maternelle.
La réalité de Minho n'est pas quelque chose qu'il peut comprendre. Pas réellement. Edward est blanc, il n'a pas connu les méfais du à une couleur de peau ou le fait d'avoir une vie familiale différente de ce que la société impose. Lui avait tout ça, une famille soutenante, parents, frère et soeur. Inégalités qui perdurant pourtant malgré le tapage lien aujourd'hui au racisme. Il sait qu'il a raison. Il sait qu'il existe encore beaucoup trop de gens qui ferment les yeux. rien, tu crois ? Justice pas toujours rendue. Mallo sait se défendre au moins. Bien maigre consolation, il le lui accorde mais Edward ne peut qu'écouter d'une oreille attentive. Ne pas faire parti de ces ignares qui ont peur de la différence. Foutus cannibales qui se nourrissent de la haine. Parce qu'il ne faut pas se leurrer, ils n'ont pas appris ça n'importe où, c'est probablement dans leurs foyers réciproques que ces mesquineries ont été disséminés comme du poison, ne laissant aucune chance à leurs propres gamins de se faire une opinion concrète. Et il peut visiblement compter sur Sam. regard au loin en direction de son fils qui semble s'amuser seul pour le moment. Ca ne durera pas éternellement, il finira par vouloir rentrer mais ça leurs laisse quelques minutes de répits. si ça continue, tu pourras porter plainte, je connais un bon avocat. situation qu'il tente de dédramatiser comme il peut.
tu laisses un souffle glisser sur tes lèvres. tu as l'habitude de ce genre de choses. tu sais comment ça se passe, tu sais que rien ne sera fait. pas grand chose, tout du moins. rien, tu crois ? ton regard se pose sur l'avocat. tu hausses un peu les épaules, l'air de rien. ― pas grand chose ? la directrice fera des remontrances à l'enfant. mais ... des gamins de cet âge, ce genre de comportement, ça vient pas tout seul. tu ajoutes. la famille, les parents. tes doigts glissent dans ta nuque un bref instant. mallo sait se défendre au moins. tu n'es pas certain que ce soit une bonne chose. tu n'aimes pas ça, la violence. tu n'aimes pas cette idée que mallory doive se défendre de cette manière. ( de ta faute ). ― mh, ouais. tu souffles, distraitement. pensées qui s'engouffrent au fond de ton esprit, prennent peu à peu le contrôle. et il peut visiblement compter sur sam. ton regard se pose sur l'enfant un peu plus loin, suivant le mouvement d'edward. ― je n'aime pas l'idée. tu admets simplement, lèvres pincées.
si ça continue, tu pourras porter plainte, je connais un bon avocat. ton regard se pose sur edward. ― toi ? tu questionnes, sourire sur les lèvres, heureux d'avoir capté la subtilité de ses mots. tu te balances un bref instant sur tes pieds. ― honnêtement, j'ai pas l'énergie de faire des démarches en justice. ils condamneront pas un enfant, ou ses parents, pour des mots lancés sans preuves. souffles sur les lèvres. tu sais comment ça fonctionne, en amérique. tu secoues la tête quelques courtes secondes. la justice ne fera rien, et tu le sais bien. ton regard posé sur sam, puis sur son père. ― tu vas lui faire la morale ? tu questionnes, curieux. parce que sam, au fond, il n'a rien fait de grave, si ce n'est défendre ton propre fils. il ne mérite pas les remontraces d'edward.
Edward hausse les épaules. Sam peut se montrer nerveux quand il ne maitrise pas la situation, la colère qui reste une émotion qu'il ne sait pas gérer. Pas toujours évident sans doutes, il ne peut exiger d'un enfant de son âge d'avoir le contrôle sur tout, tout le temps. Edward qui a pourtant parfois des difficultés à embrasser les émotions de son fils, peut être parce qu'il a tellement appris à cacher les siennes qu'il ne sait plus vraiment où est la limite. Mais comme préciser plus tôt, il fait de son mieux avec les armes que la vie lui a donné, demandant parfois conseil auprès des siens pour réussir à gérer les crises qui peuvent survenir. Pas si nombreuses. Ils s'entendent bien la majorité du temps. J'aimerai t'assurer le contraire, mais je crois que tu as raison. Il y a encore beaucoup trop de gens irrespectueux et intolérants. Une véritable plaie et malheureusement, ça risque de perdurer encore des années cette histoire. ouais, ça doit être désagréable, la sensation d'être un peu démuni face aux agissements des autres. Il ne peut que supposer, espérant ne pas être trop intrusif dans ses mots. Il n'a en aucun cas l'intention de se mettre à sa place, il cherche juste à comprendre la situation au mieux.
Sourire sur les lèvres, il répond : oui moi. Précision qu'il apporte, en effet, les chances de gagner un tel procès seraient faibles. Eddie qui cherchait simplement à lui faire comprendre qu'en cas de besoin, il pourrait compter sur lui. Assez maladroitement. Probablement pas assez clair. Surpris de sa prochaine question, un rictus se glisse sur son visage. on ne va pas en rester là oui, c'est important qu'il comprenne que ces agissements étaient mauvais, même pour de bonnes raisons. Il cautionne le fait qu'il ait pris la défense de son ami, là n'est pas le soucis. tu imagines si on réglait tous nos conflits de cette manière ? Apocalypse ou anarchie qui finirait par les rattraper. Impossible. Quoi qu'a bien y réfléchir, de nombreux individus adultes se comportent de cette manières et oublient de réfléchir avant d'agir. Il souhaite juste donner toutes les clés à son gamin pour qu'il ne se sente pas trop démuni face à la société actuelle. Celle qui se trouve être plutôt cruelle. Lorsqu'il regarde son fils au loin, il ne peut s'empêcher d'être attendri par une forme d'innocence. Regard qui se perd sur Sam quelques secondes, le sourire sur les lèvres.
étonné d'apprendre que sam n'est pas aussi sage qu'il en a l'air. tu as l'impression que c'est facile pour edward, même s'il te dit le contraire. il y a une sérénité et un calme qui émane de son attitude. mais sans doute que ça ne fonctionne pas avec son fils. sam peut se montrer nerveux quand il ne maitrise pas la situation, la colère qui reste une émotion qu'il ne sait pas gérer. tu hoches doucement la tête à ses mots, comprenant un peu mieux. ― il y a beaucoup de professionnels spécialisés pour les enfants. si ça continue ... tu pourrais peut-être l'emmener en voir un. à tes yeux, la psychothérapie n'est pas taboue. loin de là. tu as consulté, et tu le fais toujours.
j'aimerai t'assurer le contraire, mais je crois que tu as raison. il y a encore beaucoup trop de gens irrespectueux et intolérants. tu hoches doucement la tête. ― je crois que le pire ... c'est que je suis -- et mallory aussi -- américain. j'ai pas la nationalité coréenne, je suis pas un étranger. tu souffles, une petite moue sur les lèvres. tu glisses une main dans tes cheveux, les éloignant un peu de ton front. ouais, ça doit être désagréable, la sensation d'être un peu démuni face aux agissements des autres. tu ne peux qu'approuver ses mots.
oui, moi. tu souris doucement à ses mots. compter sur lui ? une part de toi ne veut pas réellement le croire. tu secoues un peu la tête. ― j'y penserais. tu murmures. un peu intimidé malgré toi. tu ne sais pas si tu vas réussir à le solliciter au besoin, mais ... tu sais que tu auras trop peur de le déranger. on ne va pas en rester là oui. c'est important qu'il comprenne que ces agissements étaient mauvais, même pour de bonnes raisons. tu imagines si on réglait tous nos conflits de cette manière ? tu es d'accord avec lui, bien évidemment. ce n'est pas une façon de faire. tu ne sais pas encore comment tu vas aborder le sujet avec mallory, mais il va bien falloir que tu le fasses. un soupir s'échappe de tes lèvres. ― parfois j'aimerais que tout soit plus facile. mains enfoncées au fond de tes poches. il y a des moments ou tu te demandes à quoi ressemblerait ta vie sans tes troubles. comment est-ce que tu aurais géré une situation comme celle-là ? sans doute d'une meilleure manière. avec moins de doutes. beaucoup moins de doutes. ― enfin, bon. on peut pas changer ce genre de choses. tu ajoutes simplement, observant sam qui revient vers son père, le questionnant pour rentrer à la maison. tu te pinces les lèvres de longues secondes, une petite moue sur les lèvres, ne voulant pas les déranger.
Psychothérapie qu'il n'a jamais envisagée, déjà qu'il ne l'a pas fait pour lui. Pas par mépris de la profession, simplement parce qu'il fait parti de ces gens qui pensent pouvoir gérer les choses seules sans aide extérieure. Pas facile pour Edward d'admettre qu'il peut être dépassé et qu'il a besoin d'une main tendue. Mais la proposition reste dans un coin de sa tête, et si les choses dégénèrent, il sait qu'il saura s'en saisir, pour le bien de son fils. c'est vrai. qu'il répond simplement tandis que le sujet du racisme vient sur le tapis. certains se pensent supérieurs et on ne peut malheureusement pas y faire grand chose. Triste constat. Réaliste mais aberrant. Il lui répond qu'il y pensera mais Edward sait d'avance qu'il ne le fera probablement pas. Il l'espère pourtant. Il ne disait pas ça dans l'vent. Minho peut vraiment compter sur lui en cas d'besoin. on peut au moins essayer d'apprendre les bons comportements à nos enfants. A part eux, il serait trop difficile d'éduquer les gens, surtout s'ils ne souhaitent pas l'être.
Sam revient vers eux. On y va ? Il aurait bien prolongé cet échange avec Minho quelques minutes mais son gamin semble s'ennuyer. Il est seul et ils doivent de toutes façons prendre le temps de discuter. La mine désolée, il lance un regard au professeur. on va y aller. Ses lèvres qu'il mouille par reflexe. Son palpitant qui semble s'emballer à chacune de leurs rencontres. au revoir. déchirement, il aimerait lui dire à très vite ou on se voit dans une semaine parce qu'il est évident qu'il en a envie mais sans savoir s'il est sur la même longueur d'onde, il se contente de ces deux mots avec un sourire doux sur le visage. Volte face et le voilà qui prend la main de Sam pour venir l'installer à l'arrière de sa voiture. Longue soirée qui s'annonce. Il a pas mal de travail à rattraper et il est clair que la discussion avec Sam va prendre une tournure mouvementée. Sa portière qu'il ouvre, dernier regard vers Minho. Oui, c'est foutu, il est sacrément amouraché Edward.
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