Once upon a time, two Rojas and one elevator - Dani

tw: alcool, état d'ivresse


— J’pourrais m’y faire à être une limace, ça semble pas être trop pire la vie au ralentie. Confortablement assise devant un documentaire animalier avec sa colocataire, Dani était à la fois étrangement captivé et dégouté par la vision visqueuse de cette invertébré. Une personnification assez contradictoire avec son train de vie des dernières semaines. Maintenant qu’elle était l’assistante d’une rédactrice de magasine, elle n’avait plus aucun moment pour souffler, elle qui ne prenait déjà pas beaucoup de temps pour elle-même. Couché devant la télévision, un énorme bol de maïs éclaté à partager et une petite couverture qui lui recouvrait les pieds, elle prise son téléphone lorsqu’elle remarqua que sa sœur l’avait textée, visiblement assez ébréchée pour ne pas trouver les bonnes lettres sur le clavier. Des mots presque vide de sens accompagnés une géolocalisation qui serait valide pour les soixante prochaines minutes. Un peu agacé de devoir quitter le confort de son salon, elle accepta puisqu’elle n’avait pas vu Laurel depuis sa petite soirée organisé pour l’Halloween. Visiblement, il n’en fallait pas vraiment plus pour convaincre Dani qui se leva d’un bond pour aller faire une toilette rapide et quitter l’appartement avant de dire à sa coloc. — Tu m’diras si elle réussit a s’y rendre. Faisant toujours référence à la limace qui parcourait la litière de sa jungle. Charlie acquiesça en reprenant une énième poignée de maïs, les yeux rivés sur la télé.

Une petite vingtaine de minutes plus tard, elle trouva une place ou garer sa voiture pas très loin du bar où sa sœur lui avait donné rendez-vous. Arriver devant, elle leva les yeux au ciel puisque le bar se trouvait vraisemblablement sur le toit de l’hôtel. — Génial. Aussi excité qu’une planche de bois, elle traverse le hall de l’hôtel pour embarquer dans l’ascenseur. Au moment même où elle appuis sur le premier bouton, les lumières se mirent à clignoter durant un ou deux secondes, assez pour que le Dani se questionne sur ce signe peut être envoyé par une force divine. Lorsque les portes se ferment, elle reste planté là à se dire — Putin les chansons dans les ascenseurs, y’a vraiment quelqu’un qui compose se truc. En replaçant son toupet dans le miroir, dernier moment où elle peut faire semblant de faire attention à son apparence même si elle sait pertinemment qu’elle sera éclipsé par l’astre Laurel dans les prochaines secondes. Elle aurait pu arriver en couche-culotte et tout le monde aurait quand même les yeux braqués sur sa sœur qui avait tout pour plaire. Lorsqu’elle voit Laurel seule au bar, elle s’approcha presque embarrassé de la voir dans cette état.

— Heyyyy, wowww … Les yeux rond, un ton limite réprobateur, elle replace les cheveux de sa sœur qui s’était clairement laissé aller ce soir. Décidément, les deux sœurs ne pouvaient pas être plus différente l’une de l’autre. Elle pris la bourse de sa sœur qui trainait maladroitement sur le bar et la glissa sous son bras. — Allez-tu viens ? Jte ramène à l’appart. Histoire qu’elle termine son documentaire en paix.

tw: alcool, état d'ivresse


Chez les Rojas, il y avait une règle. Celle où il fallait toujours venir en aide à l'autre membre de la famille. C’est comme ça qu’elle avait été élever et jamais elle n’aurait dérogé à ce mantra enseigné par ses parents. Lorsqu’elle avait reçu les textos de sa sœur, c’était normal pour elle de venir la chercher. C’était même inimaginable de l’imaginer partir avec un inconnu ou encore prendre sa propre voiture en état d’ébriété. Elle avait préféré jouer la carte de la bonne sœur et s’occuper d’elle parce que de toute manière, ce n’était pas une situation qui était très récurrente. En agrippant les affaires de sa sœur, elle remarque le barman qui lui fait signe de la tête que toute est réglé. Peut-être que Laurel a eu la présence d’esprit de régler l’addition avant qu’elle n'arrive, mais elle ne s’arrête pas à ça. Elle prend pratiquement sa sœur sous le bras pour l’apporter jusqu’à l’ascenseur sous le regard des autres clients du bar. Une fois les portes ouvertes, le duo s’y engouffre sans plus attendre, Dani a déjà tellement envie de retrouver ses draps, le confort de son lit après une journée aussi éreintante. Elle n’est pas de garde demain, mais elle sait pertinemment que ce petit détail n’arrêtera pas sa nouvelle patronne de l’appeler aux petites heures de la matinée pour confirmer un détail sans importance. Dani aura peine le temps de peser sur le bouton pour se rendre au rez-de-chaussée que les portes de l’ascenseur se ferment. — Qu’est-ce que je ne ferais pas pour sauver ta petite bouille Laurel Rojas, dit-elle, limite sarcastique. Le devoir de grande sœur même si elle n’avait quelques années de moins qu’elle. Il se passe quelques, puis rien ne se passe. Dani pousse donc le bouton du rez-de-chaussée une seconde fois avant que l’ascenseur se refuse à bouger une seconde fois. Comprennent tranquillement ce qui se passait, la couturière s’acharne sur le bouton afin de se convaincre qu’il n’y aura pas de problème et qu’elles arriveront en séries d’ici quelques secondes… Il n’y a rien à faire, elles sont coincées ici.

— Nonnnn ! Pas maintenant steplaiiiis. Se lamente-t-elle prisonnière de cette cage d’acier. Elle aura à peine le temps de se retourner avant de voir sa sœur qui avait arqué le dos, essayant de reprendre ses esprits et se plaignant d’avoir mal au cœur. Peut-être auraient-elles dû prendre les escaliers finalement. Ça aurait été plus sage. Soyons réaliste, jamais elles n’auraient pris les escaliers, surtout en ayant toute la misère du monde à traîner le corps de Laurel jusqu’à l’ascenseur. Elle ne s’imaginait même pas la traîner en bas du penthouse. Il fallait qu’elle se rende à l’évidence, elles étaient coincées. — On non Laurel j’t'en pris pas maintenant ! La jeune Rojas ouvra son sac à main dans l’espoir de trouver un sac ou n’importe quel objet concave qui lui permettrait de convenir les déglutie de sa sœur. Il fallait se rendre à l’évidence, le seul outil qu’elle avait à sa disposition, c’était sa sacoche en elle-même. — J’vais pas te laisser vomir dans mon sac Mulberry, je jure devant Dieu que t’aura as gerber dans le coin de cette putin d’ascenseur Laurel !