So, this is a kidnapping ? Yeah. ( ft. Isy)

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L'échange avec Kaden ayant pris fin, Aiden posa son téléphone dans la portière une fois que la playlist, minutieusement choisie afin de le maintenir éveillé, fut lancée. Conduisant dans les rues de Los Angeles, il se remémorait l'expression et les yeux scintillants d'Iseul durant leur visio. Elle avait voulu lui dissimuler une sensibilité accumulée depuis quelques jours, voir quelques semaines, il en avait bien conscience. Depuis combien de temps aurait-il du venir et pourquoi ne l'avait-il pas compris la dernière fois qu'ils s'étaient vus ? Impatient de la retrouver, le brun appuya sur l'accélérateur pour traverser le quartier en un temps record. Une fois garé dans un parking, Aiden s’extirpa de la voiture n'oubliant pas de la refermer derrière lui avant d'entrer dans le bâtiment et de se rendre jusqu'à l'appartement d'un pas rapide.

L'index appuyé sur la sonnette sans l'interrompre, la porte finit par s'ouvrir et baissant les yeux vers Iseul qui était encore à moitié endormie, Aiden fut instantanément captivé par la vision qui s'offrait à lui. Il souffla un rire silencieux par le nez en découvrant la surprise prendre part des traits de son visage lorsqu'elle se rendit compte qu'il se trouvait bel et bien devant elle. Léger sourire sur le coin des lèvres, la main du brun glissa sur sa hanche de façon à la rapprocher lentement de lui. Caresse affectueuse sur la petite parcelle de peau dévoilée par son t-shirt légèrement relevé, Aiden ancra son regard dans le sien. L'intensité le rendait lui-même fébrile tant est si bien qu'il finit par briser le moment qui eut à peine le temps de s'installer entre eux. Dans un geste brusque et rapide, il la hissa sur l'une de ses épaules avant d'entrer puis lança son paquet de clopes et les clefs de la voiture sur le meuble de l'entrée. Il râla en voyant le chat arriver et fit volte face  pour fermer la porte afin que le félin ne prenne pas la fuite. Après une petite œillade lancée dans sa direction l'air de dire ; tu ne t'échapperas pas non plus. l'animal se faufila sous la table tout en miaulant et se réfugia sur son coussin pour se laver. Aiden traversa le salon quand la voix de sa petite amie s'éleva :

« Arrête de bouger et profite plutôt de la vue. » se contenta-t-il de dire alors qu'elle commençait à se débattre faisant onduler ses longs cheveux dans le vide. La retenant d'un bras coincé à l'arrière de ses cuisses, l'étudiant l'emmena dans la chambre pour la déposer sur la couette. Promesse implicite qu'il ne repartirait pas d'ici sans elle luisant dans son regard, Aiden s'affaira rapidement à mettre les vêtements de la brune dans un sac de sport qu'il avait déniché sous le lit :

« Je te préviens, soit tu m'aides à rassembler tes affaires, soit tu protestes autant qu'tu veux mais dans tous les cas c'est la dernière fois qu'on voit cet appart'. »

Partagé entre plusieurs émotions distinctes, il ouvrit le tiroir et continua dans sa lancée en fourrant mécaniquement son contenu dans le sac. Il ne savait plus s'il en voulait à Isy, à lui-même, ou s'il était tout simplement ravi d'être enfin auprès d'elle.


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La lumière s’éteint, alors que son téléphone repose en mode vibreur sur la table de chevet. Elle n’a pas su composer avec ses émotions, cette tristesse débordante s’est manifestée sans qu’elle ne parvienne à la contenir. Face caméra, impossible de cacher ce qui le lit au grand jour sur son visage, ou dans la profondeur de son regard. Sans jamais trop savoir depuis combien de temps cela était devenue insupportable pour elle, sans jamais réaliser à quel point il lui manque. Dans l’agitation de sa pensée torve, elle tente de canaliser ses ruminations en triturant nerveusement son pendentif sphérique en quartz rose. Pas réellement adepte ou croyante de l’énergie des pierres, ce simple geste a le don de la calmer en détournant son attention de ce qui la tracasse. De cette réflexion qui ne cesse de s’entrechoquer contre les parois de son encéphale. Celle qui hurle que le temps est long depuis la dernière fois où ils étaient ensemble, réunis le temps d’un week-end. Et à ce moment-là, elle aurait voulu avoir le courage de lui dire qu’elle le veut, qu’elle veut venir auprès de lui. Être avec lui, vivre avec lui. Ne peut plus avoir à le quitter, à rentrer loin de lui, partir sans lui. Elle aurait voulu lui faire comprendre tout cela autrement qu’à travers un appel en visio. Elle veut penser que c’est un mauvais rêve, juste une mauvaise passe, et qu’il n’a pas perçu tout ça dans son regard. Elle pleure à l’intérieur, elle veut penser qu’elle va bientôt s’endormir, et que ses larmes sécheront à son réveil.

Soubresaut du palpitant, les membres de son corps se tendent brusquement au retentissement de la sonnette. L’esprit embrumé, la belle s’extirpe difficilement du lit pour se rendre jusqu’à la porte qu’elle ouvre doucement. Elle cligne des yeux quelques secondes avant que la surprise vienne agrandir l’expression de son visage. ― Aiden, mais qu’est-ce que ..? Les mots peinent à se façonner pour construire une phrase complète, tant l’incompréhension est grande. Et cette proximité instaurée par sa main glissée contre sa hanche ne l’aide pas à réfléchir calmement. Pas le temps de rassembler ses idées qu’il la bascule soudainement par dessus son épaule. Soulevée la tête en bas, ballottée telle un sac à patates, tout s’enchaîne vite entre le chat qui débarque en miaulant, la porte qu’il referme afin qu’il ne s’échappe pas, puis la joute verbale qui commence naturellement entre eux. ― Même si j’adore tes fesses, j’espère que t’as pas mangé Mexicain ce soir. Dans un râle, elle tente une dernière fois de se libérer, mais la pression que son petit ami exerce sur ses cuisses avec son bras est bien trop résistante, alors elle capitule.

Accepte son sort lorsqu’il la dépose sur le lit, et commence à s’activer dans la chambre. Elle l’observe ahurie, rassembler ses affaires dans un sac, sans trop comprendre la situation. ― Attends Aiden, stop ! Stop ! Délicatement, elle lui attrape les mains avant de le tirer vers elle, dans sa direction. Les dents enfoncées dans le rebondis de sa lèvre inférieure, elle secoue la tête, sa chevelure suivant le mouvement telle une couronne asservie à sa reine. ― Partir maintenant c’est de la folie, je n’ai pas encore regardé les appartements là-bas ! Elle plonge son regard dans le siens, sans lâcher sa prise autour de ses mains qu’elle caresse délicatement comme pour le calmer.
 

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« Tu veux vérifier peut-être ?»  ajouta t-il d'un air amusé dans le simple but de l'ennuyer un peu.

Ils arrivèrent dans la chambre et Aiden commença à s'agiter. Stop ? Ils n'avaient que le week-end pour rassembler ses affaires. Voyant que ces quelques mots ne suffisaient pas, Iseul finit par l'interrompre en glissant ses mains sur les siennes pour l'attirer à elle. Ses yeux en amande rivés vers ses lèvres légèrement rosées et pincées, Aiden cessa tout mouvement sans se rendre compte que ce geste simple avait suffi à le calmer. Cependant, il fronça les sourcils ressentant une certaine appréhension à ce qu'elle s’apprêtait à lui dire, se tenant prêt à répliquer si elle comptait s'opposer contre l'idée de le suivre :

« Quoi ? » Il ne s'attendait pas à ça. Indépendamment de sa volonté, son cœur se mit à battre à un rythme plus effréné. Aiden vrilla ses yeux dans les siens afin d'y déceler si elle était sérieuse ou non; l'évidence d’emménager ensemble n'était visiblement pas partagée. Ses doigts se crispèrent sur le sac de sport ne sachant pas comment amener le sujet. Certes, il ne s'était pas aperçu du mal-être qu'elle s'évertuait à lui cacher en restant ici et les raisons pour lesquelles elle refusait de lui en parler était une chose qu'Isy pouvait garder pour elle si elle ne se sentait pas prête à les lui partager. Mais qu'elle souffre en silence le mettait hors de lui. Aiden ne pouvait pas l'accepter en sachant qu'ils pouvaient essayer d'y remédier   :

« Emménage au loft. » proposa t-il d'une voix profonde en brisant le silence qui s’était installé. Aiden ne put s’empêcher de hausser les épaules, petit geste pour cacher une certaine pudeur derrière une attitude de je m'en foutiste, alors qu'il scrutait discrètement chacune des réactions de sa petite amie : « J'suis sûr que tu te plairas à Océanside, tu pourras toujours revenir ici si c'est pas le cas, mais... » il contempla la pièce un instant se remémorant de ses prunelles vacillantes des larmes qu'elle n'avait jamais osé lâcher. Son empathie n'était clairement pas la plus développée, mais depuis qu'Iseul avait fait irruption dans sa vie, Aiden était devenu plus compréhensif et attentif aux autres. Sans elle, il ne serait pas devenu la personne qu'il était aujourd'hui. Même s'il ne voulait pas qu'elle reste seule dans cet appartement et qu'il souhaitait réussir à l’apaiser, Aiden désirait sincèrement vivre cette prochaine étape avec elle.  Il laissa tomber le sac au pied du lit, puis glissa sa main dans son cou déposant son pouce contre sa mâchoire :

« ...C'est pas la peine de chercher des appartements, j'ai vraiment envie qu'on habite ensemble Isy. Même si on finit par s'entretuer. » souffla t-il sous un trait d'humour en se remémorant certains souvenirs : « Viens vivre avec moi. » demanda t-il une nouvelle fois plus sérieusement en plongeant son regard dans le sien, le soutenant sans ciller.


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Petit éclat de rire qui résonne dans l’appartement. Elle se mord le bout de la langue, indécise à l’idée de le titiller plus fort, ou juste rire de sa bêtise. ― Baisses ton pantalon. Finalement le choix se fait rapidement, la tentation est bien trop forte. L’emmerder est un sport national dans lequel elle aime être championne. Et si la présence du brun était encore surprenante pour la belle, le voir parcourir la chambre pour emballer ses affaires l’était encore plus. Allant et venant tel un ouragan, elle n’a pas su faire autrement que lui imposer le calme. Pour comprendre, pour réellement poser des mots sur ce qu’il est réellement en train de se jouer sous yeux. Maintenant, tout de suite. Parce qu’elle se sent perdue dans tout ça, cette spontanéité qui lui est propre la prend au dépourvue.

Elle la voit dans son regard, cette parcelle d’égarement qui illumine ses prunelles sombres. Et intérieurement, elle s’en veut Iseul. Par son manque de confiance en elle, elle a l’impression de créer la frustration. ― Pardon c’est juste que..on n’en avait jamais parlé, alors … Alors elle n’imaginait pas que son caprice inavoué était réciproque. C’est débile quand elle y pense. Après tout ce temps, elle et lui, ça ne devrait plus à être prouvé. Et pourtant au fond d’elle, elle a toujours cette croyance indélébile qu’elle l’aime à la déraison. Plus qu’il ne pourra jamais l’aimer en retour. Le doute est donc un fléau de toute une vie, son pire ennemi.

Doucement, elle relâche les mains lorsqu’elle sent l’agitation s’atténuer. Iseul reste proche de lui, laisse son attention courir sur son visage, ses lèvres remuantes et porteuses de paroles réconfortantes. Sans l’interrompre, elle écoute attentivement chaque mot formulé. Elle peut ressentir tout l’effort qu’il met à la confession, et ne souhaite pas lui donner le sentiment de ne pas prendre la mesure de la situation. D’une certaine manière, elle essaye de relativiser, prend même conscience que sa défaillance émotionnelle a pu avoir son utilité. Qu’elle a permit de débloquer une zone de non-dit qu’ils peuvent désormais explorer avec la pleine vision. Et comme pour illuminer le chemin qui mène à ce futur inconnu, elle hoche la tête avec un sourire radieux aux lèvres. ― Tant que tu ne manges pas mes sushis et makis, tu auras la vie sauve. Elle pouffe de rire, avant de poursuivre sur le même ton sérieux, comme pour marquer la mesure de cet aveu commun prononcé au creux d’une étreinte qu’elle noue en glissant ses bras derrière sa nuque. ― Merci de m’accueillir, Monsieur Lowe, souffle-t-elle avant de délicatement capturer ses lèvres. Quelques secondes d’excitation interne, envolée de papillons, qu’elle interrompt en reculant doucement. Ultime baiser contre sa joue, puis elle se joint au mouvement afin de sortir, puis trier les affaires qu’ils devront rassembler pour ce déménagement express en oneshot, le temps d’un week-end.
 
p.s : bonnes fêtes à toi  
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La crainte qu'une partie d'elle ne soit pas encore prête à voir leur relation évoluer dans ce sens ne voulait pas se dissiper. Pourtant, grâce à ces paroles vibrantes, Aiden se sentit aussitôt comblé. Instinctivement, ses doigts décalèrent quelques mèches de ses beaux cheveux pour dégager son visage afin de la contempler amoureusement ; Certes, ils n'en avaient jamais parlé et il y a encore quelques heures, Aiden ne se serait jamais imaginé lui proposer de vivre ensemble. Il n'avait vu aucun inconvénient lorsqu'Isy n'avait pas voulu le suivre, mais aujourd'hui... Aujourd'hui, il ne pouvait pas se résoudre à la laisser derrière lui. Aujourd'hui, cette décision sonnait comme une évidence et pourtant ce mot n'était pas le plus adéquat pour qualifier leur relation. En temps normal, son impulsivité lui provoquait pas mal de problèmes, et de son côté, Iseul était encore parfois totalement inconsciente de l'effet qu'elle avait sur lui. Pour une fois, au lieu de les éloigner, leur défaut respectif leur permettait de se rapprocher davantage. Un sourire étira ses lippes tandis qu'il l'admirait d'un regard cerné, réalisant combien elle lui avait manqué. Sans même s'en rendre compte, elle arrivait à le charmer. Peut-être parce qu'il faisait en sorte de ne pas trop le laisser transparaître, mais chaque fois qu'ils se retrouvaient seuls et qu'elle posait ses prunelles mordorées sur lui, son rythme cardiaque s'accélérait plus que de raison.

Il leva les yeux vers l'un des coins de la pièce, pencha légèrement la tête faisant mine de réfléchir :

« Peut-être même que jte laisserai manger mon dernier sushi. » sourire sur le coin des lèvres, il lui offrit un léger clin d’œil complice.  Il glissa sa main sur sa hanche lorsqu'elle entoura son cou de ses bras. Le temps semblait suspendu tant le regard échangé renforçait l'attraction qui les unissait. Monsieur Lowe son sourire en coin se fana lorsque ses lèvres vinrent délicatement capturer les siennes.  Les paupières closes, il répondit tendrement au baiser mais le contact ne dura que quelques secondes, définitivement pas assez aux yeux d'Aiden. Pourtant son cœur s'emballa à l'idée qu'ils allaient réellement habiter ensemble. Pour être honnête, il n'aurait jamais cru que ça le rendrait aussi heureux. Leurs lèvres séparées, mais toujours proches l'une de l'autre, Iseul finit par s'éloigner après un ultime baiser contre sa joue. Il la suivit à contre cœur, tout à coup plus aussi pressé de ranger et trier maintenant qu'elle avait accepté :

« Mets les affaires auxquelles tu tiens le plus dans une valise, on la mettra dans la voiture.»  chuchota t-il d'une voix cassée par la fatigue et la cigarette. Léger coup d’œil vers l'horloge : « On fait juste un tri, j’appellerai les déménageurs à 8h ils feront les cartons eux même et porteront les meubles aussi. Jveux pas qu'on passe le week-end à nous péter l'dos.» dit-il en commençant par ouvrir les placards ne sachant pas trop par ou commencer. Tant pis s'il devait payer une certaine somme pour un déménagement de dernière minute adapté à leurs besoins.

ps :  

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La maladresse au bout de la langue se distille en regret invisible. Tout est envisageable, et l’incertitude est un défaut confortable, si bien que la belle se rattrape tant bien que mal avec ses propres moyens. Inspiration bouleversée, elle absorbe les mots du brun qui viennent lui faire réaliser à quel point il lui est si précieux. De comment il est devenue le centre de son monde, Isy semble réaliser à quel point tout foutrait le camp s’il partait, qu’il est le cœur battant de tout ça, et que sans lui, il n’y a rien. Et tout devient limpide. Dans le calme de sa chambre à coucher, elle le regarde. Maintenant tout a du sens, il n’y a plus de peur, juste un foutu soulagement. Aiden est là. Pour elle, pour eux. ― Quelle générosité, pouffe-t-elle avec un sourire en coin. Rapprochement physique naturel, presque artériel. Il y’a ce besoin instinctif pour elle de le toucher, sentir le point de pression de ses doigts contre son corps. Par désir, par plaisir.

Puis vient le moment où leur contact intime des lèvres arrête le temps. Un, deux, trois, ses pupilles s’illuminent. Et comme l'accord est parfait, elle sait qu’ils pourraient le faire pendant des heures, mais ça ne serait pas assez. Elle pourrait en mourir. Et quitter ses lèvres fut plus douloureux encore que la mort. Elle signe un pacte éternel dans l’intimité de leurs souffles, prononce ces mots dans leur coréen maternel contre sa bouche, promesse absolue et définitive.

« 사랑해요. 이제 난 여기 있어 »
Je t’aime, mon amour. Je reste là, maintenant.

Si, à la fin du jeu, ils finissent tous les deux, à faire un bout de vie tous les deux. La perspective d’une vie à deux embrase son bas ventre, douce sensation qui lui intime de s’extraire de son étreinte au risque de ne pas avancer l’emballage des affaires si elle reste contre lui. Elle peut voir la déception dans son geste, elle lui dépose une légère caresse pour le rassurer avant de hocher la tête. Elle attrape une grande valise dans laquelle elle dépose les deux tas de vêtements qu’elle avait commencé à empiler sur le lit. ― D’accord, je conduirai pour le retour comme ça tu pourras fermer les yeux dans la voiture, tu es épuisé. L’inquiétude pointe dans sa voix, alors elle s’empresse de s’activer pour remplir à vue d’œil avec les affaires prioritaires, et ne manque pas d’indiquer à son petit ami où trouver les choses dont elle a besoin. Un tiers de ses vêtements, ses quelques sacs à main, ses documents administratifs importants, ses affaires de toilettes et soin beauté, puis son ordinateur portable. ― Mouais, on fait comme ça. Je te ferai un virement sur ton compte pour les déménageurs. Enfin, la valise ne tarde pas à se refermer avec leur concours conjoint. Elle souffle sa fatigue, avant de jeter un coup d’œil à l’heure sur son téléphone. ― J’ai besoin d’une douche chaude pour me réveiller avant de partir. À reculons, elle accompagne le geste à la parole en retirant son haut qu’elle jette sur son lit, un sourire amusé au visage. ― Tu me rejoins, et on y va après ? Le regard intense, elle se mord la lèvre inférieure dans l’attente de sa réponse.

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Des mots murmurés en coréen qu'il peinait à prononcer peu importe la langue utilisée, mais cela n’empêchait pas de ressentir la réciprocité :

나는 희망 -J'espère- prononça t-il maladroitement dans un léger sourire, peu certain de la justesse de sa prononciation. Aiden étant un homme de contact, il était beaucoup moins doué quand il s'agissait d'exprimer ce qu'il ressentait en manipulant simplement les mots. Le nombre de fois qu'il avait prononcé je t'aime depuis ces dernières années se comptait sur les doigts d'une main et pourtant il n'en pensait pas moins.

« Tu veux rentrer maintenant ? » demanda t-il surpris « Tu peux conduire si tu veux mais j'pensais qu'on resterait une journée à LA. » Du moment qu'ils étaient ensemble pour le week-end, peu importait, d'autant plus que ça lui faisait plaisir de la voir si enthousiaste. Ils firent ce qu'ils avaient à faire à contre cœur et quelques instants plus tard Aiden secoua la tête tout en tirant sur la fermeture éclair de la valise : « T'en fait pas pour ça. » Il amena la valise proche de l'entrée afin d'éviter une éventuelle mésentente à ce sujet, puis retourna dans la chambre ayant oublié son téléphone. Aiden haussa un sourcil en la voyant retirer son haut, elle ne cessait de l’attiser et de le faire réagir d'une façon ou d'une autre depuis qu'ils étaient ensemble et celle-ci était loin de lui déplaire :

« Jsuis convaincu que ce dont tu as surtout besoin, c'est d'une douche froide.» souligna t-il amusé.  Ses yeux suivirent le haut impudemment jeté sur le lit, avant de se poser sur la poitrine partiellement dévoilée, vision exquise qui le captiva instantanément : « Peut-être que je te rejoindrai, ou... peut-être pas...» La voix suave accompagnée d'une lueur ardente qui brillait dans ses iris ne laissait aucun doute quant à son intention. Un sourire se dessina sur son visage lorsqu'il la vit se diriger vers la salle de bain, il en profita pour passer rapidement un appel aux déménageurs avant de la rejoindre.

Aiden se déshabilla en laissant tomber ses vêtements un à un sur le sol puis entra dans la cabine de douche, se frayant lentement une place derrière elle.
« Comment tu fais pour prendre des douches aussi brulantes ? » Après s'être difficilement habitué à l'eau chaude, Aiden déplaça les cheveux d'Isy vers l'avant afin de dégager son dos puis laissa ses doigts glisser sensuellement le long de sa colonne vertébrale, se délectant de la réaction que cela suscitait chez elle.

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tw: nudité

La taquinerie pend au bout de sa langue pour celle qui ne peut réprimer un sourire. Elle est loin d’ignorer qu’Aiden est un homme d’action plutôt que de paroles. Aussi elle apprécie l’effort qu’il met à lui répondre dans un coréen maladroit, mais si adorable. Iseul n’a jamais eu de difficulté à percevoir en lui toute la réciprocité de ses sentiments, n’en a même jamais douter. Elle n’a jamais eu besoin de se rassurer à travers un simple je t’aime, parce qu’il a toujours su le faire autrement. Et c’est peut-être même toute la force de leur couple, cette confiance indéniable qu’elle peut avoir et qu’elle place en lui sans aucune hésitation. — Oh, non. Tu as raison, on peut visiter la ville avant de repartir. L’excitation du déménagement est si forte qu’elle en zappe les étapes. Cependant, l’idée de conduire ne tombe pas dans l’oreille d’une sourde. Elle aura les clés de ce beau bolide en main, et profitera de sa vitesse pour s’évader de Los Angeles. La valise est déposée à l’entrée par son brun préféré qui refuse sans grande surprise sa contribution à l’appel des déménageurs. Elle soupire, sait qu’elle n’aura pas gain de cause dans cette discussion.

Le vêtement atterrit sur le lit devant un Aiden qui la dévisage avant de lui faire une remarque. Elle penche la tête sur le côté, la langue tirée. — Pas fan du froid, je préfère quand c’est bouillant. Son regard ne laisse pas de doute sur le chemin emprunté, elle s’en amuse intérieurement de voir que malgré les années ponctuant leur relation, il en reste toujours aussi sensible. — Moi je t’y attends avec impatience, murmure-t-elle d’une voix douce contre son oreille avant de se diriger vers la salle de bain. Plutôt confiante à l’idée qu’il la rejoigne, elle se déshabille rapidement pour plonger sous l’eau chaude. Iseul mouille sa chevelure, ses muscles se détendent progressivement dans un soupir d’aise. Elle entend le brun ouvrir la porte de la cabine de douche pour se glisser derrière elle, et râler de la température de l’eau. — Je sais pas, j’adore ça. Tu veux que je baisse un peu ? Elle tourne légèrement le robinet vers le froid pour rendre l’eau moins brûlante. Alors que l’eau s’adoucit légèrement pour lui, elle frissonne soudainement lorsqu’elle sent les doigts de son copain caresser sa courbure dorsale. Tension interne qui électrise son échine en soubresauts incontrôlables, elle souffle son aise tout en se retournant pour lui faire face. Une main remonte pour se noyer dans sa chevelure brune, et l’autre se glisse sur sa hanche qu’elle encercle entre ses doigts. Elle l’attire contre elle, se hisse sur la pointe des pieds et dépose ses lèvres contre la peau de sa nuque qu’elle marque entre le pincement de ses dents.

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À bout de souffle, de force et d’énergie, la belle dépose un ultime baiser avant de souffler contre ses lèvres. — Allons nous coucher, bébé. Souffle d’hilarité qui s’échappe du nez, le couple s’active pour se laver le corps et les cheveux. Une fois l’habillage terminé, ils se glissent sous les draps pour mieux s’endormir l’un contre l’autre. Exténués de la soirée, ils ne tardent pas à sombrer dans les bras de Morphée. Demain sera une journée mouvementée : balade à Los Angeles avant de prendre la route pour Ocean Side afin de préparer le déménagement, officialisant ainsi l’installation d’Aiden et Iseul sous le même toit.

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