La terre est rond, mais le monde est petit (tully)
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⌜outfit⌟ C'était une journée ensoleillée dans la petite ville côtière d'Oceanside où je résidais. Mon voyage vers le Zimbabwe, mes terres natales, se profilait à l'horizon, une aventure que j'allais entreprendre cette fois-ci seul sans la présence de mon grand frère. J’avais débuté mon odyssée africain, il y a trois ans de cela, en compagnie de Tyler qui avait souhaité m’accompagner lors de mon premier voyage. Et depuis ce jour, chaque année je me rendais sur mes terres natales, au moins, un mois avant l’approche des fêtes de fin d’année.
Animé par la volonté d'éviter tout stress inutile, je me rendis à l'aéroport international de San Diego avec une avance considérable. Les embouteillages ne facilitaient pas le trajet, mais après une heure de route, je parvins enfin à destination. À mon arrivée, je fus agréablement surpris de constater que j'étais bien en avance, au moins deux heures avant l'enregistrement. Être ponctuel était une de mes vertus, une habitude que je cultivais pour éviter ces moments angoissants à courir de gauche à droite. En respirant profondément, je décidai de m'éloigner de l'effervescence des voyageurs.
Me laissant le temps d'explorer un endroit particulier de l’aéroport, que j'avais repéré lors de mes précédents voyages. Je me dirigeai vers une zone accueillante, ornée de tables dispersées, formant une sorte d'aire de repos entourée de fast-foods et de petits cafés. L'atmosphère était animée par le brouhaha des voyageurs excités et pressés, chacun se préparant à s'envoler vers une destination lointaine. Je choisis une table à l'écart, offrant une vue discrète sur les allées animées de l'aéroport. Le parfum alléchant de la nourriture flottait dans l'air, attirant mon attention vers les diverses enseignes culinaires qui entouraient cette oasis au cœur de l'aéroport. Le temps s'étirait doucement, laissant place à l'impatience mêlée d'une pointe d'excitation.
Puis, je me levai de ma chaise, pour ensuite me mêler un peu à l'effervescence autour de moi. Mon estomac émettait des signaux de faim, me poussant à rejoindre l'une des petites échoppes bordant cette zone de détente. L'odeur alléchante du café me guida naturellement vers un petit café, où je décidai de commander un café bien corsé accompagné d'un sandwich au jambon. L'attente, bien que brève, me parut interminable. Les minutes semblaient s'étirer alors que je scrutais la préparation de ma commande derrière le comptoir. Les baristas s'activaient avec une précision d'orfèvre, jonglant entre les commandes des voyageurs impatients comme moi. Mon esprit divagua, imaginant déjà le goût du café chaud se mêlant à la fraîcheur du sandwich. Enfin, le moment tant attendu arriva. La serveuse me tendit avec un sourire chaleureux mon café fumant dans une tasse en carton, accompagné du sandwich soigneusement emballé. Je la remerciai d'un geste de la tête, emportant ma précieuse cargaison vers ma table.
De retour à ma place, je déposai mon sac à dos sur la table, libérant ainsi un espace propice à ma pause gourmande. Le troller à mes côtés contenait, en dehors de mes vêtements, les cadeaux pour les personnes qui m’attendaient au Zimbabwe, prêt à être embarqué dans le vol qui nous mènerait vers de nouvelles contrées. Je m'installai confortablement, prenant une gorgée du café brûlant qui apaisa instantanément la fatigue accumulée durant le trajet. La première bouchée du sandwich au jambon était un délice, mêlant saveurs familières et anticipation de l'inconnu.
Alors que je savourais chaque bouchée de mon repas, mon regard divaguait sur les allées animées de l'aéroport. C'est alors que, de manière presque imperceptible, une silhouette familière attira mon attention. La personne ne semblait pas m'avoir aperçu, se dirigeant vers une table voisine sans lever les yeux. Au début, ce n'était qu'une impression vague, mais en observant attentivement la demoiselle, une lueur de reconnaissance s'installa en moi. Mon cœur fit un bond, comme si j'avais vu un revenant. La surprise et la curiosité m'envahirent alors que je scrutais son visage. C'était bien elle, une connaissance du passé dont je n'avais pas croisé le chemin depuis un certain temps. Enfin qui s’était éclipsé de ma vie sans me prévenir. La coïncidence de la retrouver dans cet aéroport, à ce moment précis, semblait presque irréelle. Ne voulant pas laisser la surprise perdurer, je décidai de briser le silence qui nous séparait. D'un ton détendu, je lançai avec un sourire suspicieux.
-Le monde est petit ! Mes paroles suspendirent un instant le mouvement autour de nous.icons par CORVIDAE
⌜outfit⌟ C'était une journée ensoleillée dans la petite ville côtière d'Oceanside où je résidais. Mon voyage vers le Zimbabwe, mes terres natales, se profilait à l'horizon, une aventure que j'allais entreprendre cette fois-ci seul sans la présence de mon grand frère. J’avais débuté mon odyssée africain, il y a trois ans de cela, en compagnie de Tyler qui avait souhaité m’accompagner lors de mon premier voyage. Et depuis ce jour, chaque année je me rendais sur mes terres natales, au moins, un mois avant l’approche des fêtes de fin d’année.
Animé par la volonté d'éviter tout stress inutile, je me rendis à l'aéroport international de San Diego avec une avance considérable. Les embouteillages ne facilitaient pas le trajet, mais après une heure de route, je parvins enfin à destination. À mon arrivée, je fus agréablement surpris de constater que j'étais bien en avance, au moins deux heures avant l'enregistrement. Être ponctuel était une de mes vertus, une habitude que je cultivais pour éviter ces moments angoissants à courir de gauche à droite. En respirant profondément, je décidai de m'éloigner de l'effervescence des voyageurs.
Me laissant le temps d'explorer un endroit particulier de l’aéroport, que j'avais repéré lors de mes précédents voyages. Je me dirigeai vers une zone accueillante, ornée de tables dispersées, formant une sorte d'aire de repos entourée de fast-foods et de petits cafés. L'atmosphère était animée par le brouhaha des voyageurs excités et pressés, chacun se préparant à s'envoler vers une destination lointaine. Je choisis une table à l'écart, offrant une vue discrète sur les allées animées de l'aéroport. Le parfum alléchant de la nourriture flottait dans l'air, attirant mon attention vers les diverses enseignes culinaires qui entouraient cette oasis au cœur de l'aéroport. Le temps s'étirait doucement, laissant place à l'impatience mêlée d'une pointe d'excitation.
Puis, je me levai de ma chaise, pour ensuite me mêler un peu à l'effervescence autour de moi. Mon estomac émettait des signaux de faim, me poussant à rejoindre l'une des petites échoppes bordant cette zone de détente. L'odeur alléchante du café me guida naturellement vers un petit café, où je décidai de commander un café bien corsé accompagné d'un sandwich au jambon. L'attente, bien que brève, me parut interminable. Les minutes semblaient s'étirer alors que je scrutais la préparation de ma commande derrière le comptoir. Les baristas s'activaient avec une précision d'orfèvre, jonglant entre les commandes des voyageurs impatients comme moi. Mon esprit divagua, imaginant déjà le goût du café chaud se mêlant à la fraîcheur du sandwich. Enfin, le moment tant attendu arriva. La serveuse me tendit avec un sourire chaleureux mon café fumant dans une tasse en carton, accompagné du sandwich soigneusement emballé. Je la remerciai d'un geste de la tête, emportant ma précieuse cargaison vers ma table.
De retour à ma place, je déposai mon sac à dos sur la table, libérant ainsi un espace propice à ma pause gourmande. Le troller à mes côtés contenait, en dehors de mes vêtements, les cadeaux pour les personnes qui m’attendaient au Zimbabwe, prêt à être embarqué dans le vol qui nous mènerait vers de nouvelles contrées. Je m'installai confortablement, prenant une gorgée du café brûlant qui apaisa instantanément la fatigue accumulée durant le trajet. La première bouchée du sandwich au jambon était un délice, mêlant saveurs familières et anticipation de l'inconnu.
Alors que je savourais chaque bouchée de mon repas, mon regard divaguait sur les allées animées de l'aéroport. C'est alors que, de manière presque imperceptible, une silhouette familière attira mon attention. La personne ne semblait pas m'avoir aperçu, se dirigeant vers une table voisine sans lever les yeux. Au début, ce n'était qu'une impression vague, mais en observant attentivement la demoiselle, une lueur de reconnaissance s'installa en moi. Mon cœur fit un bond, comme si j'avais vu un revenant. La surprise et la curiosité m'envahirent alors que je scrutais son visage. C'était bien elle, une connaissance du passé dont je n'avais pas croisé le chemin depuis un certain temps. Enfin qui s’était éclipsé de ma vie sans me prévenir. La coïncidence de la retrouver dans cet aéroport, à ce moment précis, semblait presque irréelle. Ne voulant pas laisser la surprise perdurer, je décidai de briser le silence qui nous séparait. D'un ton détendu, je lançai avec un sourire suspicieux.
-Le monde est petit ! Mes paroles suspendirent un instant le mouvement autour de nous.
⌜outfit⌟ Elle aurait aimé pouvoir voyager pour des raisons personnelles. Devoir prendre l'avion pour se rendre dans des destinations de rêve et pouvoir s'épanouir. Ce qu'elle aurait vraiment aimé, c'est se retrouver en montagne. Normalement, à ce temps-ci de l'année, les premières neige avaient fait leur entrée sur le paysage du Colorado. C'est dans ce coin-là qu'elle aurait aimé se retrouver. En compagnie de ses amis et très certainement en compagnie d'Hayden. Elle rêverait de troquer son maillot de bain pour une tenue de ski et pouvoir descendre les pistes dans un calme plat, admirant le paysage blanc autour d'elle et de terminer la journée sur le bord d'un feu de foyer, tasse de café bien chaud à la main. Tous ces rêves pour rien, parce qu'aujourd'hui, elle était encore une fois coincée à l'aéroport, en attente d'un vol pour Miami, là où une réunion de boulot l'attendait et probablement, de pied ferme.
Comme à son habitude, son chauffeur, Armand l'avait déposé à la porte principale, la saluant chaleureusement avec ce petit brin de tristesse, sachant qu'une fois seul son sourire s'évanouissait dans la foule. Pas d'attachement, pas de coup de fils inutile et encore moins de sms à l'eau de rose pour se parler de tout et rien. Pourtant, ils avaient tous deux échoués avec brio. Tout cela était maintenant devenu une routine lorsque la brune se trouvait dans ses bons jours. Inversement, elle revenait sur leur promesse et repoussait l'homme avec force lorsqu'elle n'allait pas totalement bien. Elle avait fini par arrivé à l'heure, se faisant montrer la porte du gate pour Miami, tout près des vols internationaux. Une fois la valise remise, elle s'était aventurée dans le vaste bâtiment, tout en prenant son temps. Encore au moins une heure devant elle, la brune se promenait entre les commerces hors taxes, ainsi que les divers cafés, simplement pour y perdre son temps. Attirée par toutes ces odeurs, elle finit par s'arrêter dans un petit café pour se prendre un américano bien chaud, avec un croissant. Avec l'odeur de ceux-ci fraîchement sortis du four, elle ne pouvait pas tellement passer à côté. Sac à l'épaule, elle avait son ordinateur portable à ses côtés et savait très bien qu'avant la réunion de Miami, elle avait des petites choses à terminer. C'était peut-être le meilleur moment avec cette petite collation.
Une fois le tout récupéré, elle se dirigea vers une table disponible, un peu à l'écart de la foule. Elle avait besoin d'un peu de calme et tous ces gens lui donnaient plutôt le tournis. Café déposé à ses côtés, elle ouvrit tout de suite son ordinateur pour ouvrir sa documentation, une lourde préparation pour obtenir plus de finance. Tandis qu'elle avait un morceau de croissant en bouche, une voix familière la tira de sa concentration. Les yeux qui se relevèrent en direction de son interlocuteur, sa respiration se bloqua. - Noah ! S'exclama-t-elle après avoir avalé la bouchée aussi rapidement que possible. S'il y avait bien une personne qu'elle n'aurait pas pensé croiser, c'était lui. Les chemins de la vie s'étant éloignés depuis longtemps maintenant, elle pensait même qu'il n'habitait plus dans le coin puisqu'ils ne s'étaient jamais croisés auparavant. Ne sachant pas trop quoi faire, elle se releva immédiatement, venant lui faire une accolade des plus discrète. - Je suis surprise de te voir ici. Tu vas ou comme ça ? Il y a bien longtemps, il était partie intégrante de sa vie, l'homme à ses côtés, son pilier. C'était étrange de le voir aujourd'hui et qu'elle se sente aussi .. Mal à l'aise. D'un geste de la main, elle désigna la chaise en face d'elle. - Tu peux t'installer si tu veux!
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⌜outfit⌟ Alors que je me suis plongé dans mes pensées, une silhouette féminine a attiré mon attention. Elle s'est dirigée vers une table voisine, tirant une valise trolley d'une main tandis qu'elle tenait un café et un croissant dans l'autre. Une sacoche pendait sur son épaule, dans laquelle, il devait probablement contenir un ordinateur portable. Son allure était familière, mais je me suis contenté d'observer son mouvement sans vraiment prêter attention à son visage. Elle a pris place à la table voisine, déposant ses affaires avec une précision presque automatique. Ce ne fut qu'à cet instant, alors qu'elle a ouvert son ordinateur portable pour se mettre au travail, que j'ai enfin daigné jeter un regard plus attentif à son visage. Le choc a été immédiat. Mon cœur a semblé se figer un instant dans ma poitrine, tandis que mon esprit tentait de traiter cette révélation soudaine.
C'était elle. Mon EX, Tully, avec qui j'avais partagé des moments tendres, des souvenirs précieux, avant qu'elle ne disparaisse de ma vie sans la moindre explication. La surprise s'accompagna d'un mélange complexe de sentiments. La joie de la retrouver, mêlée à l'amertume de ce qui avait été laissé derrière. La confusion face à cette coïncidence inattendue, ravivant des souvenirs que j'avais soigneusement enfouis. Et par-dessus tout, une pointe d'anxiété quant à la façon dont cette rencontre inattendue allait évoluer. Mon regard ne pouvait se détacher d'elle, même si je tentais de rester discret.
Nos regards se croisèrent brièvement, un instant chargé de significations silencieuses. Elle semblait concentrée sur son travail, mais je savais que la tension entre nous était palpable, comme une corde raide prête à se rompre à tout moment. Je pris une profonde inspiration, me préparant mentalement à affronter cette rencontre inattendue avec dignité et calme, malgré le tumulte d'émotions qui bouillonnait en moi. Avec une voix un peu tremblante mais déterminée, Je suis parvenu tout même par rompre le silence.
Mes mots semblaient flotter dans l'air entre nous, une tentative maladroite pour briser la glace qui s'était formée. Le cœur battant à tout rompre, j'attendis sa réaction avec une appréhension palpable. Lorsqu'elle releva brusquement la tête à l'entente de mon nom, je pus voir la surprise se peindre sur son visage. Son expression était un mélange complexe de choc et d'incrédulité, comme si elle ne s'attendait pas à me voir ici, dans cet endroit si improbable. Elle n’avait pas tort. Je ne pensais pas la recroiser dans cette ville et cet aéroport. En même temps, Tully était libre de séjourner ou elle souhaitait, après tout notre rupture n'était en aucun cas une condition sine qua non pour qu'elle puisse quitter la ville.
Elle finit par me gratifier d’une accolade légère mais pleine de significations, me prenant au dépourvu. C'était comme si un torrent d'émotions refoulées se déversait soudainement en moi, ravivant des sentiments que je pensais avoir enterrés depuis longtemps. A moins qu’il s’agissait juste d’une simple confusion. Tellement d’émotion se nuançait dans mon esprit. Son accueil était empreint d'une certaine retenue, comme si elle tentait de dissimuler l'impact de notre rencontre inattendue. Malgré tout, je pus percevoir une lueur de nostalgie dans ses yeux, un écho des souvenirs que nous avions partagés autrefois. Les mots se bousculaient dans ma tête, mais je parvins finalement à articuler une réponse.
-Je pars pour un voyage au Zimbabwe. Dis-je avec un sourire timide, tentant de masquer l'agitation qui parcourait mon être.
Avec mes origines zimbabwéennes, elle ferait sûrement le rapprochement avec cette destination. Enfin… je crois. Je me souvins alors des rares moments que nous avions partagés, des discussions profondes et des confidences échangées. Avais-je eu l'occasion de lui parler de mon adoption ? Je n'en étais plus très sûr. Peut-être avais-je omis ce détail, pensant que ce n'était pas important. Ou peut-être l'avait-elle simplement éclipsé de sa mémoire, tout comme elle l'avait fait avec notre relation.
Je me remémorai avec une pointe de nostalgie le charme qu'elle dégageait, sa capacité à me faire rire même dans les moments les plus sombres. Je me souvenais de ce qui m'avait attiré chez elle, cette assurance mêlée à une vulnérabilité touchante. Jamais je n'avais imaginé, ne serait-ce qu'un instant, qu'elle puisse un jour disparaître de ma vie sans un mot, laissant derrière elle un vide douloureux et des questions sans réponse. C'était comme si le sol se dérobait sous mes pieds, remettant en question tout ce en quoi je croyais. Une pensée amère me traversa l'esprit. Étais-je maudit avec les femmes ? Je n'en avais pas rencontré tant que ça, mais chaque histoire semblait condamnée à se terminer dans la confusion et la douleur. Je finis tout même par répondre à son invitation en récupérant mes affaires au passage.
-Dis-moi, Tully, est-ce que ta présence à l'aéroport est aussi liée à un voyage ? Et puis, comment vas-tu depuis tout ce temps ? Bien évidemment, une question déguisée, je souhaitais savoir si elle avait été autant affecté que je l'étais.icons par CORVIDAE
⌜outfit⌟ Alors que je me suis plongé dans mes pensées, une silhouette féminine a attiré mon attention. Elle s'est dirigée vers une table voisine, tirant une valise trolley d'une main tandis qu'elle tenait un café et un croissant dans l'autre. Une sacoche pendait sur son épaule, dans laquelle, il devait probablement contenir un ordinateur portable. Son allure était familière, mais je me suis contenté d'observer son mouvement sans vraiment prêter attention à son visage. Elle a pris place à la table voisine, déposant ses affaires avec une précision presque automatique. Ce ne fut qu'à cet instant, alors qu'elle a ouvert son ordinateur portable pour se mettre au travail, que j'ai enfin daigné jeter un regard plus attentif à son visage. Le choc a été immédiat. Mon cœur a semblé se figer un instant dans ma poitrine, tandis que mon esprit tentait de traiter cette révélation soudaine.
C'était elle. Mon EX, Tully, avec qui j'avais partagé des moments tendres, des souvenirs précieux, avant qu'elle ne disparaisse de ma vie sans la moindre explication. La surprise s'accompagna d'un mélange complexe de sentiments. La joie de la retrouver, mêlée à l'amertume de ce qui avait été laissé derrière. La confusion face à cette coïncidence inattendue, ravivant des souvenirs que j'avais soigneusement enfouis. Et par-dessus tout, une pointe d'anxiété quant à la façon dont cette rencontre inattendue allait évoluer. Mon regard ne pouvait se détacher d'elle, même si je tentais de rester discret.
Nos regards se croisèrent brièvement, un instant chargé de significations silencieuses. Elle semblait concentrée sur son travail, mais je savais que la tension entre nous était palpable, comme une corde raide prête à se rompre à tout moment. Je pris une profonde inspiration, me préparant mentalement à affronter cette rencontre inattendue avec dignité et calme, malgré le tumulte d'émotions qui bouillonnait en moi. Avec une voix un peu tremblante mais déterminée, Je suis parvenu tout même par rompre le silence.
Mes mots semblaient flotter dans l'air entre nous, une tentative maladroite pour briser la glace qui s'était formée. Le cœur battant à tout rompre, j'attendis sa réaction avec une appréhension palpable. Lorsqu'elle releva brusquement la tête à l'entente de mon nom, je pus voir la surprise se peindre sur son visage. Son expression était un mélange complexe de choc et d'incrédulité, comme si elle ne s'attendait pas à me voir ici, dans cet endroit si improbable. Elle n’avait pas tort. Je ne pensais pas la recroiser dans cette ville et cet aéroport. En même temps, Tully était libre de séjourner ou elle souhaitait, après tout notre rupture n'était en aucun cas une condition sine qua non pour qu'elle puisse quitter la ville.
Elle finit par me gratifier d’une accolade légère mais pleine de significations, me prenant au dépourvu. C'était comme si un torrent d'émotions refoulées se déversait soudainement en moi, ravivant des sentiments que je pensais avoir enterrés depuis longtemps. A moins qu’il s’agissait juste d’une simple confusion. Tellement d’émotion se nuançait dans mon esprit. Son accueil était empreint d'une certaine retenue, comme si elle tentait de dissimuler l'impact de notre rencontre inattendue. Malgré tout, je pus percevoir une lueur de nostalgie dans ses yeux, un écho des souvenirs que nous avions partagés autrefois. Les mots se bousculaient dans ma tête, mais je parvins finalement à articuler une réponse.
-Je pars pour un voyage au Zimbabwe. Dis-je avec un sourire timide, tentant de masquer l'agitation qui parcourait mon être.
Avec mes origines zimbabwéennes, elle ferait sûrement le rapprochement avec cette destination. Enfin… je crois. Je me souvins alors des rares moments que nous avions partagés, des discussions profondes et des confidences échangées. Avais-je eu l'occasion de lui parler de mon adoption ? Je n'en étais plus très sûr. Peut-être avais-je omis ce détail, pensant que ce n'était pas important. Ou peut-être l'avait-elle simplement éclipsé de sa mémoire, tout comme elle l'avait fait avec notre relation.
Je me remémorai avec une pointe de nostalgie le charme qu'elle dégageait, sa capacité à me faire rire même dans les moments les plus sombres. Je me souvenais de ce qui m'avait attiré chez elle, cette assurance mêlée à une vulnérabilité touchante. Jamais je n'avais imaginé, ne serait-ce qu'un instant, qu'elle puisse un jour disparaître de ma vie sans un mot, laissant derrière elle un vide douloureux et des questions sans réponse. C'était comme si le sol se dérobait sous mes pieds, remettant en question tout ce en quoi je croyais. Une pensée amère me traversa l'esprit. Étais-je maudit avec les femmes ? Je n'en avais pas rencontré tant que ça, mais chaque histoire semblait condamnée à se terminer dans la confusion et la douleur. Je finis tout même par répondre à son invitation en récupérant mes affaires au passage.
-Dis-moi, Tully, est-ce que ta présence à l'aéroport est aussi liée à un voyage ? Et puis, comment vas-tu depuis tout ce temps ? Bien évidemment, une question déguisée, je souhaitais savoir si elle avait été autant affecté que je l'étais.
- HRP:
- Je m'excuse pour mon retard !