we were on a break (sybil)
1 janvier 2024
tw : alcool, vulgarité
tw : alcool, vulgarité
La soirée bat son plein, le brouhaha ambiant pourrait rendre sourd, pourtant Elijah s'enivre de cette ambiance nocive et délétère, une bière à la main, la quatrième d'une série qui risque de ne pas s'arrêter là. Ivre des quelques shooters qu'il s'est foutu dans l'gosier au cours de la soirée. Joie qu'il feint. Sourire de façade. Il danse au milieu de cette foule endiablé, totalement dans ce déni profond de sa déchéance ultime. Il craint. Mais il a tellement appris à faire semblant au fil des années, il est devenu fort à ce petit jeu, y'a même des fois où il y croyait lui même à son histoire de bonheur. Tout le monde y croit en réalité, personne pour voir ou comprendre qu'en réalité il ne s'est jamais senti aussi seul de toute son existence. Ses vieux n'en ont définitivement rien à branler, Blue l'a évincé de son existence comme un kleenex et par extension -comme il a un peu merdé-, il a pu tirer un trait sur le seul type qui a bien voulu lui offrir son amitié. Un vrai bordel dans sa tête et il continu de se noyer dans l'alcool pour oublié ces ennuis, quitte à frôler le coma éthylique.
3, 2, 1, 0... BONNE ANNEE.
Sérieusement ? Bonne année. Elle ne démarre pas sur les chapeaux de roues. Et a observer ce beau monde se dandiner, s'enlacer et s'embrasser, la solitude vient lui serrer le myocarde. Et ça fait mal. Alors qu'est ce qu'il pourrait faire d'autre que crier son dégout : raah trouver vous une chambre pour faire une méga partouze sérieux. Il secoue la tête et retrouve son verre pour en avaler une large lampée. bande de cons qu'il ajoute dans un murmure, pas certain d'avoir sa place ici. Et le problème vient peut être de là dans le fond, il ne trouve sa place nulle part, comme le vilain petit canard dans l'histoire. Il n'est rien pour personne et cette idée le tuera à petit feu même s'il tente d'agir comme s'il s'en fichait, comme si sa propre vie ne valait pas grand chose. quoi, j'ai un truc sur la tronche ? qu'il dit, rire qui se déclenche automatiquement en direction de cette fille assise juste à côté de lui. si j'ai couché avec toi et que j't'ai largué comme une merde, j'suis désolé mais c'est comme ça, j'ai jamais rien promis à personne moi. qu'il continu, un peu comme pour lui même dans l'fond, centré sur sa petite personne et ces petits problèmes. à part peut être à Blue, mais elle s'en fout alors... rire jaune, rire froid. Il avale encore une gorgée, ça va l'aider à affronter tout ça, c'est certains.
Le trente-et-un décembre. Soirée de tous les excès. Décor parfait pour commencer une nouvelle idylle, celle qui sera différente des autres, celle qui doit durer dans le temps, et résister à toutes les épreuves. Il y a deux ans, Sybil était à cette place, avec Lui. Il était différent des autres garçons. Il ne voyait pas les courbes de la Hudson en premier lieu, mais sa personnalité, son intelligence, son grain de folie. Ils s’amusaient bien tous les deux. Au cours d’astronomie qu’ils prenaient plaisir à suivre en option. Au skatepark pour refaire le monde en observant dans le ciel les formes des nuages. Dans l’intimité de la chambre de Sybil pour gratter sur sa guitare. Elle était la plus heureuse des filles quand, à minuit, il a osé l’embrasser. Le début d’une belle aventure. Une aventure qui devait durer, encore et encore. Mais le destin en a décidé autrement. Sybil en a décidé autrement. Pour de mauvaises raisons. Est-ce qu’elle regrette ? Oui. Mais c’est mieux ainsi.
Soirée au goût de l’amertume. Pas le cœur à la fête, mais pas le cœur à rester entre les quatre murs de la maison de son parrain. Présence presque à contre-coeur, alors que personne n’a pointé un flingue sur sa tempe. Là sans être là. me en peine qui change de place à intervalle irrégulier. Une part d’elle aimerait retrouver l’insouciance que les jeunes affichent ce soir. Jouir de plaisirs simples, comme de se déhancher sur la piste de danse jusqu’à ce que sonne minuit. Mais comment retrouver cette sensation lorsque la vie vous a arrachez les deux personnes les plus importantes de votre monde ? Un an est passé, mais dans son esprit, c’est comme si c’était hier qu’avait eu lieu l’accident. Plaie qui peine à cicatriser. Sourire de façade la plupart du temps, pour ne pas inquiéter. Et puis, le décompte qui s’élève dans la foule. Elle roule des yeux Sybil, pas le cœur à crier avec les autres. Lorsque sonne minuit, au lieu d’embrasser l’être aimé, elle boit une gorgée de sa bière. Santé, dit-on. Et puis, son attention est captée par son voisin de droite. Un jeune homme, vraisemblablement éméché, et ce, depuis quelques verres. Une attitude qui n’a rien de choquant, chaque personne de la pièce doit avoir un petit coup dans le nez. Non, ce qui attire Sybil, dans le sens de la curiosité hein, c’est son discours. Elle est amusée par les propos qu’il tient. Par l’amertume qui sort de ses lèvres. Par le dégoût d’assister à l’effusion de bonheur dans la salle.
Il l’amuse ce garçon, assez pour se rapprocher de lui, s’asseoir sur le tabouret à côté du sien. Elle est joueuse Sybil, elle a bien envie d’inventer une nouvelle connerie. « Oh ça je sais que tu ne m’avais rien promis. C’était juste une partie de baise comme ça, pour le fun. » dit-elle avec nonchalance, avant de boire au goulot de sa bière. « Ce qui est moins fun, c’est que je suis enceinte maintenant. Et ça, c’était pas prévu dans l’contrat. » C’est faux. Sybil n’est pas enceinte. Sybil n’a même jamais couché avec ce mec. Mais il est prétentieux. Bien trop à son goût. Assez pour supposer qu’ils ont couché ensemble. Comme il n’est pas d’humeur aux embrassades et vœux de bonne année, il le sera peut-être pour jouer à ce petit jeu. En tout cas, ça l’amuse Sybil. Dommage que ça ne puisse pas durer bien longtemps. Quelques minutes, tout au plus, dans le meilleur des cas.
1 janvier 2024
tw : alcool, vulgarité
tw : alcool, vulgarité
Soirée qui se veut joyeuse et fédératrice, Elijah n'est pas vraiment dans le mood. Désagréable, complètement obsédé avec cette histoire avec Blue, il en vient clairement a oublier que le monde continue d'évoluer autour de lui. Sans lui. Rageur. L'excuse d'une semaine de merde même s'il est clairement l'artisan de son propre malheur, il s'justifie derrière quelques gamelles familiales. Sauf que non, ça n'est pas censé expliquer qu'il se comporte comme un con. Malheureusement, il est trop ivre et malheureux pour le comprendre. Sa rancœur qui vient prendre la forme d'une agression verbale pour cette pauvre fille qui lui a rien demandé. Ces mots qui ne la ménagent pas du tout. Sans savoir qu'il est la cible de mensonges. Son taux d'alcoolémie qui réduit drastiquement quand elle annonce au gosse de riche qu'elle est enceinte, et de lui ? Sérieux ? La bouche ouverte, cerveau qui peine à s'poser pour réfléchir, il la fixe quelques secondes : et qu'est ce qui prouve que c'est moi l'père ? réaction typique de crétin, Elijah qui r'pose le soucis sur elle. La traitant plus ou moins de fille facile en plus de se défaire du problème.
En même temps, imaginez une seconde avoir Elijah comme père ? Ahah, rien que l'idée ferait pâlir n'importe qui. Il serait minable dans c'rôle, lui qui n'est même pas capable de se gérer tout seul. Jamais une lessive de faite, son art de la cuisine se résume à acheter des plats préparés ou se faire livrer quant à sa capacité à prendre l'autre en considération, elle est proche du néant le plus total. Il la fixe une seconde, il a beau tenter d'se remémorer son visage, rien à faire, il a le sentiment de la voir pour la première fois. Il remet pas une seconde sa parole en doutes, persuadé qu'elle est en train de dire la vérité, regard qui file sur sa silhouette. putain, j'peux pas être père. qu'il ajoute, un peu pour lui même finalement. ça fait longtemps, pourquoi t'as attendu ce soir pour m'en parler ? La réponse est plutôt simple en vérité, parce qu'Elijah, c'est pas l'genre à filer son numéro à toutes les filles qui ont écarté les jambes pour lui, au contraire. Elles ne reviennent pas une seconde fois l'plus souvent. Pas pour ses performances sexuelles, de ce côté là, il n'a jamais reçu de plaintes, mais surtout parce que ça ne l'intéresse pas. Ou en tout cas, ça ne l'intéressait pas, préférant les étreintes éphémères sans laisser les émotions le submerger. tu veux l'garder ? oui, très bien, il aurait fallu cinq minutes avant qu'il la prenne elle enfin en compte.
Si la scène s’était déroulée l’an dernier, ce pauvre inconnu aurait eu une version totalement différente de Sybil. Il aurait reçu ses foudres, aurait goûté au venin de sa langue acérée, avec un discours féministe à souhait. Parce qu’elle avait le coeur en miette, suite au décès de ses parents, mais elle n’était pas - encore - célibataire. Il aurait été bien reçu le pauvre. Une année est passée. Le deuil fait partie intégrante de la vie de la Hudson, mais elle l’a suffisamment assimilé pour être d’humeur joueuse ce soir. Au lieu d’emprunter le chemin de la jeune femme vexée, offensée qu’il puisse tirer la conclusion qu’elle est l’une de ses - nombreuses - conquêtes, Sybil choisi de lui donner une leçon, sans l’en informer. Comment ? En lui faisant croire qu’elle est belle et bien l’une de ses conquêtes, mais que la seule et unique fois qu’ils ont partagé un moment passionné, ils ont aussi conçu un bébé. Une information qu’elle lui donne comme si elle échangeait sur la météo de la saison. Comme si c’était normal d’annoncer à un inconnu qu’il va être père dans les prochains mois. La bombe est lâchée. Il ne faut pas longtemps avant qu’elle ne s’écrase au sol. Trois… deux… un… La réaction est mémorable, l’air qui s’affiche sur les traits du jeune homme trop hilarant pour ne pas l’immortaliser. Avec discrétion, qualité qu’elle possède grâce à la photographie, lorsqu’elle ne doit pas attirer l’attention pour capturer un instant, Sybil sort son téléphone portable de son sac pour prendre en photo le garçon. Ils en rigoleront plus tard. Ou pas. Ça n’a pas grandes importances aux yeux de la Hudson. Lorsque c’est chose faite, elle éteint l’écran, mais garde l’objet dans ses mains, au cas où.
« Parce que je ne suis pas une traînée, joli cœur. Je n’ouvre pas les cuisses au premier venu. Tu es le seul mec qui a eu la privilège de s’y glisser sur les trois derniers mois. » C’est qu’elle réussit à faire de la poésie Sybil, n’est-ce pas mignon ? Son visage ne laisse rien paraître, mais à l’intérieur, il y a une version d’elle hilare, prête à se plier en deux sur le sol pour rire. Une autre version s’offusque de constater que la première réaction du mec est de penser qu’elle est une pute. Tous les mêmes. Ou presque. Lui n’était pas comme ça. Il était différent.
Le temps passe. D’affreuses secondes où elle se sent scruter, analyser. Il est certainement en train de chercher la faille dans le jeu de la Hudson, mais il ne trouvera rien. Elle n’est pas actrice Sybil, mais dans une autre vie, elle aurait pu l’être. Elle compte tenir le rôle le plus longtemps possible, assez pour qu’il se souvienne de l’instant, qu’il cesse de croire par défaut qu’une fille qui le regarde - voire qui n’a aucun intérêt pour lui - est une conquête possible, ou une fille qu’il a déjà culbuté. Prétentieux. Les secondes s’égrainent, et il semble percuter, comprendre les répercussions de cette nouvelle. De quoi amuser un peu plus Sybil. C’est cruel, elle en a conscience, mais il n’y a aucune conséquence à ses mots. Juste une petite frayeur pendant quelques minutes. « Pourquoi j’ai attendu. Tu me poses vraiment la question ? » Elle rigole Sybil, fait mine que les mots du garçon sont absurdes, que la réponse est évidente. Tout ça pour tenir son rôle. « Peut-être parce que tu t’es évaporé, joli cœur. Tu voulais que je te contacte de quelle manière, avec des signaux de fumée ? Par pigeon voyageur ? » Ouais, il semble être un mec qui prend mais qui ne donne rien en retour. Certainement pas son numéro de téléphone. La liste de ses conquêtes semble tellement longue que son téléphone ne cesserait jamais de sonner, à toute heure du jour et de la nuit. « J’avais pas prévu d’avoir un gosse à mon âge mais je suis contre l’avortement. Alors ouais, je vais le garder. Par contre, il n’a pas été conçu tout seul, alors j’espère que tu vas avoir des couilles, et que tu vas pas me laisser dans cette merde toute seule. » dit-elle, plantant son regard dans le sien, avec un sérieux qui pourrait la désarçonner. L’ambivalence de la situation est intense. La foule, toujours sous l’extase des douze coups de minuit, à s’étreindre, à s’embrasser, à danser et à boire, et eux deux, assis dans un coin, à avoir une conversation sérieuse qui n’a pas la moindre once de vérité. Mais ça, juste Sybil le sait. Que l’on se rassure, elle ne compte pas faire durer la mascarade trop longtemps. Encore quelques petites minutes ?
1 janvier 2024
tw : alcool, vulgarité
tw : alcool, vulgarité
Réaction de con, réaction égoïste mais il faut admettre que ce qu'elle est en train de lui dire est une bombe qui lui explose en pleine tête. Loin d'se douter qu'elle est en train de se jouer de lui. Loin de se douter que tout ce cirque n'est qu'une supercherie dans le but de divertir ou peut être aussi de lui faire fermer un peu son clapet. Elijah qui l'ouvre un peu trop. Trop vite. Trop fort. Souvent sans réfléchir le moins du monde. Lui qui s'fout pas mal de ce que le petit monde qui gravite autour de lui peut penser. Centre de l'attention. Après tout, s'il ne peut être aimé en privé, il a toujours tout fait pour que le regarde, pour les bonnes mais surtout les mauvaises raisons. Jusqu'à Blue sans doutes. Jusqu'à ce que cette gamine aux tee shirts informes lui vole son cœur. quel privilège. qu'il dit dans un rire jaune. Lui qui considère amèrement qu'elle devait être un peu facile si elle a ouvert les cuisses pour lui. Ces filles qui acceptent trop facilement d'livrer leurs intimités à ce sombre idiot parce qu'il présente un peu de charisme. Pire, il le sait et en joue pour parvenir à ses fins. Jamais vraiment malhonnête là dessus ceci dit. Elijah arrive et repart aussi vite, sans rien promettre sur le lendemain. Est ce vraiment de sa faute si certaines se croient pousser des ailes pour l'faire changer. Pour ça, il avait fallu qu'un petit brin de femme se pointe sans prendre la peine d'essayer pour achever de le convaincre.
Petit jeu qui perdure devant la mine de plus en plus déconfite d'Elijah. Il devait déjà avoir une sale tronche avec le mode de vie qu'il embrasse actuellement mais ça n'a pas du s'arranger, la pâleur de son teint qui s'mélange avec des cernes de plusieurs jours. on s'est rencontrés où ? qu'il demande, comme si c'était une réponse valable au fait qu'il se volatilise toujours. Cage dans laquelle il a trop longtemps refusé de se fondre. Par peur d'aimer sans doutes. Par peur de donner et ne rien recevoir en retour.
Elle enchaine en expliquant qu'elle est contre l'avortement, blablabla. Et merde. Elle fait chier bordel. Il met toujours des capotes pourtant, il devait être trop déchiré pour voir qu'elle a pété. Il reste là, silencieux, ces mains qui trainent sur son visage. Information qui ne veut pas rentrer. Digestion difficile. Il a envie d'gerber. Il avait vraiment besoin de ça là tout de suite. Un gosse. Bordel sa vie est déjà un foutu chaos. bien sur que je s'rais là. qu'il dit en marmonnant dans un râle rauque. Après tout, il est aussi responsable de cette merde qui leurs tombe dessus. Le sérieux de son regard qu'il vient toiser avec tendresse. Après tout, il est tombé sur une famille d'merde. Il voulait pas d'gosses Eli. Il se voyait pas éduquer d'la marmaille, surtout à son âge mais une chose est certaine, hors de question de devenir son père. Je suis là, et j'veux t'aider. qu'il finit par avouer, son regard qui vient glisser dans le sien. Il est convaincu d'ces propos le gamin, même s'il risque d'être un père minable, il sera au moins présent.
Jeu pervers et malsain, heureusement sans réelles conséquences, résultat de quelques verres ingérés pour anesthésier la douleur ressentie dans son myocarde. Ce n’est pas une date anodine du calendrier, elle sonne autrement dans les oreilles de la douce Sybil. Elle a le point de départ d’une relation qui la faisait se sentir bien, et légère. Le début d’une nouvelle année, le début d’un tout, aujourd’hui un rien. Goût amer, tout ça à cause de quoi ? De sa bêtise. De son égo. De son orgueil. De tout ce que vous voulez. Ce garçon, cet inconnu, n’est qu’une victime collatérale du mal-être de la Hudson. Au lieu de regarder les couples se bécoter, elle préfère donner une leçon à cet inconnu pour avoir osé prétendre qu’elle n’est qu’une fille comme les autres dans la foule, une conquête d’un harem bien rempli, si l’on croit ce qu’il dégage. Vérité ou prétention ? L’avenir le dira peut-être à Sybil. Ou pas.
Jeu malhonnête, où seule la brune est au courant des règles. Jeu loin d’être simple, malgré le degré d’alcool présent dans l’organisme du brun, il a encore quelques épisodes de bon sens. Où se sont-ils rencontrés ? Question difficile. Elle pourrait choisir un lieu au hasard, parler d’un bar ou d’un endroit branché, mais le risque est trop grand pour le prendre. Le mieux est de ruser, d’esquiver la question pour embrouiller un peu plus l’esprit de ce pauvre innocent (bon la notion d’innocence, on peut repasser quand même hein, huhu). « C’est la seule chose qui t’intéresse dans cette histoire, le point de départ ? » Si la situation était réelle, et non une invention de la brunette, ce n’est certainement pas à ça qu’elle penserait. Mais bon, il paraît que dans les moments de détresse, de panique, le cerveau est trop affolé pour raisonner convenablement. Dans ces moments, il se concentre sur des détails futiles, comme le fait d’avoir éteint la lumière - ou non - avant de partir. Étrange qu’est cet organe, pourtant très utile au quotidien. Il l’est pour Sybil en tout cas, qui enchaîne pour ne pas griller sa couverture. Elle sort la carte de l’anti avortement, alors qu’en vérité, elle ne s’est jamais penchée sur la question. Il n’a jamais été question de voir aussi loin dans l’avenir, à une période où elle pourrait engendrer la vie. Même avec Josh. Elle avait beau l’aimer à la folie, Sybil préfère savourer l’instant plutôt que de vivre dans le futur. C’est en faisant cela qu’on passe à côté du présent. Couperet final, cerise sur le gâteau de la connerie. Elle reste stoïque la Hudson, mais à l’intérieur, elle jubile. Elle voit à son visage qu’il est en train de défaillir. S’ils n’étaient pas dans l’obscurité, elle pourrait certainement voir partir les couleurs sur le visage du garçon. Echec, et mat.
Et puis, il prononce les mots qui surprennent. Alors qu’elle pensait avoir en face d’elle un mec sans couille, le genre à rejeter la faute sur la fille sans prendre ses responsabilités, il lui assure qu’il sera présent dans cette histoire. Waow. Si elle s’attendait à ça Sybil. Comme quoi, il ne faut pas juger un livre à sa couverture, ni un mec à son degré d'alcoolémie. Il faut quelques instants à la Hudson pour imprimer. Assez pour prendre la décision de mettre un terme à ce jeu. « Non d’une chouette, j’en suis sur le cul. » Expression que l’on peut entendre dans une célèbre saga, du moins le début, dont Sybil est dingue. Qui ne l’est pas ? De toute façon, on n’a pas demandé votre avis, sales moldus ! « J’t’ai mal jugé. J’aurais parié que t’étais le mec à te barrer en courant, en laissant la pauvre fille gérer tout ça. J’te dois des excuses, au moins pour avoir pensé ça. » dit-elle, en approchant sa bière de ses lèvres avec l’intention d’une boire une gorgée. Mais avant que le goulot ne frôle ses lèvres, elle tourne la tête vers le garçon et lui dit l’air de rien : « Au fait, j’suis pas en cloque. Et j’te connais pas, on n’a jamais couché ensemble. J’avais juste envie de te donner une leçon pour avoir tiré cette conclusion. Sans rancune. » Des mots qui sortent avec nonchalance, accompagnés d’un clin d'œil malicieux, avant qu’elle ne prenne une gorgée de bière. Un sourire se glisse rapidement sur ses lèvres après, parce qu’elle s’est bien amusée. C’était fun. Elle apprécie la sensation que ça lui procure en elle, une espèce de pouvoir vraiment agréable.
1 janvier 2024
tw : alcool, vulgarité
tw : alcool, vulgarité
Informations qu'il tente de glaner sur le lieu de leurs rencontres, parce que vraiment, il ne la remet absolument pas. Bordel il devait vraiment être raide à chier quand il l'a fourré comme une dinde à noël, surtout pour oublier le préservatif. Un détail qui normalement est bien ancré dans le fond de son crâne pour justement s'éviter de se retrouver dans une situation comme celle là. Il aura suffit d'une fois alors pour gâcher sa vie. Elle sait pas ce qui l'attend par contre l'autre, parce qu'Elijah est lui d'être le compagnon idéal pour se lancer dans une parentalité épanouie. L'gosse ne sait même pas s'occuper de lui. ouais, ça m'intéresse d'savoir où on s'est rencontré. qu'il finit par dire en haussant les épaules. Son taux d'alcoolémie nettement redescendu, il aura juste fallu qu'elle lui balance une bombe pour parvenir à le ramener sur terre. Tronche de dix mètres de long, le cœur ébranlé, il promet pourtant d'être présent pour elle si elle décide réellement d'garder le bébé. Parce qu'il ne veut surtout pas infligé à un enfant ce sentiment de ne pas être assez aimé pour être pris en compte. Il sait trop bien ce qu'on peut ressentir quand ça arrive. Bancal, chevrotant même, il fera de son mieux dans cette nouvelle aventure qui se dessine pour lui. Pas prêt pour un sous. Il a même pas de taff et vit chez sa cousine...
Sa tête se transforme, surprise qu'il lit dans ses yeux suite à cette confession. Brune qui précise qu'elle aurait pensé qu'il se serait défilé sans se poser de question. euh ok... merci, enfin j'suppose. qu'il dit avant de lâcher un large soupire, imaginant déjà son avenir dans les couches et les dettes. Avant qu'elle ne lui dise l'air de rien qu'elle n'est en réalité pas du tout enceinte. QUOI ? Il s'offusque, la regard avec des yeux de merlan frits. Incrédule. attend... je... Il lui faut quand même un petit moment avant de connecter toutes les données dans sa tête. Son regard devient alors plus sombre. non mais qui fait ce genre de blague ? qu'il finit par dire, le palpitant qui a failli sortir de son orbite pour de mauvaises raisons. Elle est cruelle de vouloir jouer à ce jeu malsain et malaisant. bien ma veine, fallait que j'tombe sur la seule taré d'la soirée. C'était quoi l'délire en fait ? Elle s'ennuyait et elle a eu besoin de se servir de lui pour générer un peu de folie dans son existence morbide. Il n'en revient vraiment pas. vas y, j'croyais être un sale con mais tu prends la place sur l'podium. avoue t-il, sourire qui revient sur ses lèvres avant de venir tendre sa bière vers elle pour la faire tinter contre la sienne. bravo, tu m'as bien eu.
Le jeu a assez duré. La Hudson estime que c’est amplement suffisant pour apprendre la leçon, si tenté qu’il fasse l’effort de voir au-delà du jeu mesquin de la brune. Si ça se trouve, dès le lendemain, il trouvera une pauvre innocente prête à ouvrir les cuisses pour ses jolis yeux, sans penser une seule seconde à Sybil, et la possibilité de grossesse qu’elle lui a fait croire. Grand bien fasse à tous ces gens, ce n’est pas son problème. Sur ce point, elle est responsable la Hudson. De toute façon, depuis sa rupture forcée avec Josh, il n’y a eu personne. Personne ne lui arrive à la cheville. Personne n’est aussi respectueux, et à l’écoute, que le Hopper. Une pensée qui la fait sourire, même si le geste s’arrête à la lisière de ses réflexions, que ses lèvres restent parfaitement immobiles, sans exprimer la moindre émotion. Trait de caractère partagé entre les cousins. Oui, ça doit être de famille. Des jeunes hommes si précieux qu’ils n’en existent que très peu dans le monde. Pourquoi a-t-elle largué l’un d’eux ? Idiote.
Elle se lance dans des propos qui n’ont ni queue ni tête, Sybil. Pour comprendre, Elijah devrait être au courant du cheminement. Sybil en vient, un peu de patience. La satisfaction de la victoire est si précieuse qu’elle s’en délecte jusqu’à la dernière goutte. Mais elle finit par cracher le morceau, avec une effronterie à faire gagner quelques cheveux blancs aux parents. Comme ça, l’air de rien. Non, elle n’est pas enceinte. Seigneur, heureusement ! Elle a déjà bien assez à gérer ses deux frères, et elle-même, pour se rajouter une mioche dans les bras. « Moi. J’en suis la première surprise. Peut-être une conséquence de la nouvelle année. » qu’elle dit, dans un haussement d’épaules, le regard vague qui scrute la foule. Les amoureux se sont calmés. Il est possible d’observer les gens sans avoir une horrible envie de germer. Quelques minutes pour retrouver un semblant de civilité, avec des discussions et quelques danses. L’échange de bave, ça va bien cinq minutes. « P’t’être bien. C’pour ça que je ne m’accroche pas des psy. J’ai trop peur de ce qu’ils pourraient dire à mon sujet. » Elle parle trop, Sybil. Elle devrait se taire. Mais bon, il faut reconnaître que c’était fun. Ce petit jeu a au moins le don de lui faire oublier le goût de l’amertume dans sa bouche, ainsi que ce que représente cette date du 1er janvier à ses yeux. « Merci. » qu’elle lui dit, trinquant sa bouteille de bière avec la sienne, avant d’en boire une gorgée. « Par contre, tu gardes ta place sur le podium. Monsieur prétentieux qui part du principe qu’on a couché ensemble… Ouais, reste à la première place des cons. » C’est mérité. Elle ne le connaît pas, ne sait absolument rien de lui, mais ce qu’elle sait Sybil, c’est qu’elle a horreur de ces mecs là. Ceux qui se croient si désirable que toutes les filles vont ouvrir leurs cuisses pour les accueillir. Non, c’est loin d’être séduisant. « Au moins, grâce à moi, tu penseras à mettre une capote à chaque fois. Peut-être même deux. » Elle lâche un rire, en même temps qu’elle lui adresse un clin d'œil. Ça l’amuse de croire qu’il pourrait avoir une pensée pour elle à un moment aussi important de la chose. La pensée parasite qui vient foutre la merde. Ce rôle lui plaît bien. « J’m’appelle Sybil. Même si je pense que tu t’encombres pas du prénom de tes conquêtes, j’me trompe ? »
1 janvier 2024
tw : alcool, vulgarité
tw : alcool, vulgarité
Dans son cerveau, ça file dans tous les sens. Foutu ascenseur émotionnel. Elle suscite chez lui des émotions qui le terrifie, un véritable raz de marée dans ce cerveau. Totalement accablé par ses arguments peu flatteur. Certes, il est un grand con baratineur qui draguait il y a encore quelques mois tout ce qui bouge mais il ne considère pas avoir mérité subir une telle... blague. Surtout qu'a elle, il n'a rien fait. Aux autres non plus d'ailleurs si on s'pose deux secondes, Elijah a toujours été très clair sur ses intentions avec ces conquêtes, il ne leurs a jamais promis mont et merveilles, juste une partie de jambes en l'air et quelques heures d'amusement. pas besoin d'aller voir une psy, j'l'ai ton diagnostic : mythomane. Il lève les yeux au ciel, sa repartie qui le fait marrer malgré ce qui vient de se jouer quelques minutes plus tôt, elle aura au moins le mérite de ne pas avoir sa langue dans sa poche et de réussir à lui clouer le bec. Une chance aussi qu'il soit ivre mort, même si le degré d'alcoolémie dans son sang a du redescendre d'un coup suite à cette fausse révélation. c'est marrant, tu m'reproches d'avoir tiré des conclusions hâtives et tu fais exactement la même chose. qu'il rétorque quand elle lui affuble les merveilleux traits de caractère prétentieux et con. Loin d'penser que toutes les femmes veulent son corps, c'est juste que sur l'campus, y'en a pas mal qui ont un jour été sous des draps avec lui. Pas un gars difficile Eli, il s'contentait alors de celles qui disaient oui. Y'en a avec qui ça fonctionnait, d'autre non, il insistait pas, pas d'temps à perdre. Enfin dans l'fond, il se fiche pas mal qu'elle puisse penser ça de lui, il trouve juste ça ironique de la voir faire entrer Elijah dans la case qui fait façade chez lui en moins de cinq minutes.
Alors il reprend une bière qu'il vient porter hâtivement à sa bouche. Va falloir recommencer s'il ne veut pas se retrouver sobre trop vite. Ces derniers jours passés sous le signe de l'ivresse, parce que c'est plus facile de se mettre une murge que d'affronter la vérité : il a tout gâché. j'pense toujours à mettre une capote. qu'il finit par dire, même s'il est vrai qu'pour le coup, il avait eu un doute. Elle avait réussi à semer la zizanie dans son esprit avec son histoire qui pouvait tenir la route. Après tout, des capotes qui percent, y'en a un paquet, puis n'est il pas vrai que la fiabilité d'un préservatif approche les 100% mais que ce n'est pas tout à fait le cas. alors ça tombe bien que tu n'en sois pas une... Il hausse les épaules, porte la bière à sa bouche et ajoute : Eli. Une rencontre pour le moins détonante. alors, pourquoi tu bois toute seule en venant inventer des trucs pour enjoliver ta soirée ? Elle a l'air seule elle aussi non ? Comme lui. Alors peut être que deux âmes perdues peuvent s'entraider pour retrouver le chemin.
Un diagnostic valable pour la dernière demi-heure, peut-être, mais certainement pas pour le restant de son quotidien. Sybil, ce n’est pas dans ses habitudes d’inventer des histoires de la sorte, c’est une grande première qui ne risque pas de se reproduire de sitôt, blesser les gens volontairement n’est pas son grand kiff secret. Anxieuse ? Peut-être bien. Dépendante ? C’est un comportement qui peut se développer avec certaine personne, d’où le fait qu’elle cultive sa solitude et son célibat. Effrayée par le risque de l’abandon ? En plein dans le mile.
Des diagnostics qu’elle peut faire elle-même, mais elle préfère les ignorer.
Rester dans le déni.
Avancer comme elle le peut.
Un jour à la fois.
« Peut-être bien, mais j’ai le mérite de m’appuyer sur des faits. Toi… tu m’as juste regardé. Ce qui peut être perçu comme un compliment, à moins que tu ne sois pas regardant sur l’apparence de la meuf. » Léger haussement d’épaules, idée qu’elle tente d’oublier par une gorgée de sa boisson. Après tout, elle ne le connaît pas ce mec. Il peut aussi bien être sélectif dans ses conquêtes comme n’en avoir rien à cirer, et prendre la première qui passe. En tout cas, jugement hâtif ou non, Sybil suppose qu’elles sont nombreuses, et ça aussi, elle s’appuie sur ce que le brun a pu lui dire. « Pourtant, tu étais prêt à me croire sur parole. Haha ! » rétorque-t-elle, sur un ton qui laisse croire à une bonne déduction. Ça l’amuse. Elle se sent bien, Sybil. Bien que cette idée soit loin d’être lumineuse, plutôt cruelle quand on y pense, ça a le mérite de lui faire passer un bon moment, de lui faire oublier tous les couples trop gnan gnan qui se dandinent sur la piste de danse. Des personnes qu’elle ne veut pas observer, alors la brune, elle tourne son attention sur le mec. Au moins, il ne s’est pas énervé contre elle, il a le mérite d’avoir un bon sens de l’humour. Rien que pour ça, elle l’aime bien. Alors elle se présente. C’est ce qu’on fait normalement, lorsque l’on rencontre quelqu’un, non ? Mais toujours avec son sens de l’humour douteux, cette répartie teintée de provocation. Il faut le prendre comme un compliment ça, ça veut dire que Sybil le considère comme un bon adversaire, ou un partenaire de conneries potentiel. « Juste Eli ? » Elle y croit moyen, ça sent le surnom à plein nez. Mais bon, s’il se fait appeler comme ça hein. Elle pourra toujours l’appeler joli coeur sinon, c’est mignon aussi.
Un rire s’échappe de ses lèvres, un rire franc, bien que la musique autour d’eux empêche qui que ce soit de vraiment l’entendre. « Tu es franc comme mec, ça me plaît. » Elle acquiesce à ses propres mots, sourire satisfait sur les lèvres, avant de lui apporter une réponse à sa question. « Pour la faire courte… c’est le nouvel an donc c’est la loose de ne pas sortir… mais je n’ai plus grand monde avec qui sortir actuellement… d’où la raison de ma solitude… et si j’invente des trucs… c’est pour penser à autre chose que les couples qui s’embrassent d’une façon si vulgaire qu’ils devraient envisager d’aller à l’hôtel… vision répugnante qui me donne presque la gerbe. » Elle aime l’exagération la Hudson, alors elle n’hésite pas à mimer ses mots, à faire semblant d’avoir un haut-le-cœur après avoir observé les différents couples autour d’eux. C’est con, il n’y a pas si longtemps, elle était heureuse Sybil. Heureuse et amoureuse, avec Josh. Mais elle a tout gâché. Alors aujourd’hui, elle est plutôt aigrie de l’amour, et de ce spectacle. « Et toi, pourquoi tu agresses les gens gratuitement, même ceux qui ne te regardent même pas ? » Parce que lui, il doit être sacrément vénère pour en être à ce point.
1 janvier 2024
tw : alcool, vulgarité
tw : alcool, vulgarité
Elijah est un garçon totalement superficiel. Il a passé sa vie entièrement centré sur lui, lui et lui. Alors forcément, il a encore pas mal de choses à apprendre quand il s'agit de s'intéresser aux autres. Tout en vérité. Il a véritablement besoin d'un guide pour avoir quelques basiques à ce sujet. Après, il apprend sur le tas, et ça l'entraine parfois vers le bas. Comme cette histoire avec Blue. Il en a parlé de Blue déjà ? Vous savez, cette fille à laquelle il est totalement accroc, elle l'a contaminé comme un poison la gamine. Aujourd'hui incapable de s'en défaire. si j'suis honnête, j'peux pas dire que j'étais franchement r'gardant. Moi si elles disaient oui tu sais. Oui. Une fille qui écarte les jambes était bonne à prendre pour lui. Aujourd'hui, il n'en regarde aucune. Il s'en fout. Même pas envie de tremper son biscuit ailleurs. C'est fou c'que le sentiment d'être amoureux peut faire basculer une vie. Il ne mâche pas ses mots. Elle doit carrément avoir envie d'le frapper après qu'il ait dit ça. Tant pis dans l'fond ? Une de plus à ajouter à son tableau des gonzesses qui le détestent. après un accident, une capote qui perce, ça peut arriver j'suppose. Merde, t'imagines pas comment j'suis soulagé. qu'il précise, le sourire qui revient largement contre ses lèvres. Si ça avait été vrai cette affaire, il aurait été comme un con, face à une foule de contradictions. Elijah en fait mais personne ne m'appelle comme ça à part mes vieux. haussement d'épaule, sa bière qui rejoint sa bouche.
c'est vrai qu'ils sont dégueulasses. acquiesce t-il quand elle lui offre une éloge anti-amoureux. l'type là bas est le pire, regarde, il a d'la bave au coin de la bouche. La langue c'est cool mais pas comme ça... La colère qui l'avait étouffé, et c'était Sybil qui avait pris, totalement gratuitement. Il était d'ailleurs loin d'se douter que la situation se retournerait tragiquement contre lui. j't'aime bien Sybil. qu'il dit dans un sourire face à sa franchise. Ca fera au moins une chose qu'ils vont partagé. j'ai passé une semaine plutôt compliqué en fait. Il lève les yeux au ciel et vient engloutir deux larges gorgées d'sa bière. y'a cette meuf, elle m'plait genre vraiment. Genre j'ai pas envie d'en voir d'autre quoi... son regard tire dans le vide, sur cette foule devant lui, sans vraiment s'attarder sur qui que ce soit. mais j'ai foiré l'truc, j'ai été con et maintenant, elle veut plus m'parler. J'crois même qu'en fait elle tient pas vraiment à moi. J'en sais rien... Mais elle lui manque putain, elle lui manque vraiment. Et très honnêtement, il sait plus quoi faire avec toutes ses émotions qui se télescopent. si t'as des idées pour qu'elle m'pardonne, j'suis preneur. Même des idées un peu folles, il est prêt à pas mal de choses, peut être pas tout non plus, mais ce qui est dans ses cordes en tout cas.
L’amour.
Un sentiment si précieux, un mélange d’émotions - parfois contradictoires - qui donne des ailes. Un sentiment qu’elle aimait ressentir, Sybil, avec Josh. Mais elle a tout gâché. Enfin… elle n’a rien gâché, elle n’a fait aucune connerie pour se faire détester du jeune homme, l’a simplement tenu à l’écart lorsqu’elle avait le plus besoin de soutien dans sa vie. Un sentiment qu’elle ne veut plus ressentir, avec personne, si ce n’est le genre d’amour que l’on ressent pour ses amis, pour sa famille, pour ses proches.
Elle est clairement dans le déni, encore une fois, envenimée par les effets de l’alcool dans son organisme, et dans ses pensées. Elle risque de vite déchanter, la petite brune. Mais ce n’est pas pour tout de suite. Chaque chose en son temps. Pour l’heure, la vision des couples qui se déhanchent sur la piste de danse, les corps à corps langoureux, gênant à souhait… c’est répugnant, écoeurant. Elle l’explique au gamin, Sybil, sans mâcher ses mots, sans mettre de filtre pour… se faire bien voir. Elle assume ce qu’elle ressent, à ce moment précis de son existence. « Pour lécher sensuellement le corps de sa partenaire… ouais c’est cool. Mais pas pour lui faire un nettoyage de ses amygdales. » Les amygdales, et une partie du visage, en prime. Sybil, elle pense à cette pauvre fille qui doit supporter ça. Quoique. Une pensée assez éphémère, car elle n’a pas l’air de s’en plaindre. En fait… ils sont bien assortis. Aussi dégoûtant l’un que l’autre. « Il est clairement puceau, et il met le paquet pour commencer 2024 en ayant tiré son coup. » analyse-t-elle, un hochement de tête vachement sérieux pour se donner l’air d’une psychanalyste en plein diagnostic. C’est vache. Presque méchant. Elle n’a pas l’habitude d’être aussi bitch la Sybil, et là, avec Elijah, on dirait les deux pétasses du lycée qui jugent tout le monde en mangeant une banane.
« Aooon. » Petit bruit de satisfaction, pour transmettre son émoi, après qu’Elijah lui ait dit bien l’aimer. « J’t’aime bien aussi. J’ai le sentiment de pouvoir être naturelle avec toi, de ne pas jouer les princesses prudes pour parler. » Vous savez, modérer les propos, faire de belles tournures de phrases, ne surtout pas être vulgaire, être une… femme rafinée. Okay, Sybil peut être ce genre de femmes hein, mais là, à cette heure, aujourd’hui ? Même pas en rêve. Elle est plutôt en mode rien à foutre de ce monde. « Wow ! Si tu as eu une semaine compliquée, tu as besoin d’un verre. » qu’elle l’interrompt, pour lever un bras et héler le barman. Elle pourrait demander une nouvelle tournée de bières, il semblerait que ce soit leur carburant mais… ils ont dépassé un cap là, non ? Son choix se porte alors sur deux shots de vodka. Il faut au moins ça pour faire passer l’écoeurement des couples, et la semaine difficile d’Elijah, tiens. « Arf… » Évidemment, il y a une fille derrière son état. Ça ne surprend pas Sybil, puisqu’il y a un garçon derrière le sien. Encore la faute à l’amour. Comme quoi, ça craint d’être amoureux. Ça met dans des états pas possibles, on se sent comme une vraie merde dès que ça s’arrête. Une bonne raison pour le fuir, pour jouir du célibat et de la solitude. « J’suis pas la déesse de l’amour, joli cœur, alors je ne suis pas sûre d’avoir des idées pour qu’elle te pardonne. Par contre… » commence-t-elle à dire, en venant prendre les deux verres de vodka, pour en donner un au garçon. « Ça, ça va aider à y voir plus clair. Santé ! » s’exclame-t-elle, levant son verre pour trinquer avec Eli, avant de boire cul sec le contenu du shot. Verre posé un peu violemment sur le comptoir après ça, tandis que Sybil exprime la brûlure de l’alcool dans sa gorge par un bruit pas très princesse mais… osef. « Tu sais ce que tu pourrais faire pour savoir si elle tient à toi ? T’afficher avec une autre meuf. C’est imparable ça. Si elle tient à toi, elle va être direct jalouse si tu as une gonzesse à ton bras. » En tout cas, c’est ce que Sybil ressentirait si jamais elle croisait Joshua en ville, ou sur le campus, avec une fille accrochée à son bras…
1 janvier 2024
tw : alcool, vulgarité
tw : alcool, vulgarité
Y'a des moments où Elijah se dit que tout était bien plus simple lorsqu'il était seul avec lui même. Quand Blue n'avait pas poussé la porte de son myocarde pour le laisser sur la paille. Sans la connaitre, il était un petit con arrogant, riche comme crésus plus ou moins détesté par la majorité de son entourage mais son manque de lucidité le laissait heureux. Enfin, il le croyait en tout cas. Maintenant qu'elle était dans l'coin, il avait découvert beaucoup trop d'émotions pour pouvoir faire marche arrière. Elle lui manque et cette sensation est nouvelle pour lui. ouais, ben s'il pouvait faire ça ailleurs qu'au milieu de tous ces gens. Culotté l'gamin, quand on sait qu'il a toujours aimé s'afficher avec une fille à son bras, différente à chaque fois, juste pour le plaisir d'être remarqué. Le centre d'attention qu'il ne tient plus. une princesse, toi ? Il a bien du mal à y croire, elle semble trop naturelle pour ça. Même son look n'indique en rien qu'elle veut jouer les bimbos, de celles qui s'affichent sur instagram trop souvent. L'affubler du mot princesse est aussi étrange que si on disait que Elijah était un prince. Dans l'affaire, c'est plutôt l'crapaud. Parce que s'il faisait des efforts, il pourrait tout à fait se transformer en valeureux et courageux prince. Il a juste jamais fait d'efforts pour l'devenir jusque là. d'toutes façons, c'est naze les princesses, vaut mieux une fille qui dit c'qu'elle pense. Comme Blue. Putain voilà qu'elle revient encore dans ses pensées la brunette. C'est pas par vagues, c'est constant, elle est là, dans un coin de sa tête et il a bien du mal à la balayer de son esprit.
Deux verres devant eux, ils se regardent, l'air vitreux de ce regard alcoolisé. Le genre de soirée où on ne risque pas de nourrir de bonnes idées. Il attrape le verre entre ces doigts et vient porter le contenu dans son gosier à la vitesse éclair. Pas b'soin de se faire supplier pour virer alcoolique en ce moment. C'est son quotidien, la seule façon qu'il a trouvé pour faire taire ces démons sournois qui lui broient le moral. ouah, c'est fort ton truc. qu'il avoue avant de reposer son verre sur le comptoir, grimace à l'appuie de ces mots. Et là voilà qui se lance dans une idée qui lui semble pour le moins lumineuse. -elle ne l'est pas mais il le comprendra trop tard-. putain mais oui, pourquoi j'y ai pas pensé avant. qu'il répond. L'idée du siècle. Vraiment. Ce qu'on peut être con quand on est bourrés. Il se pose une seconde pour réfléchir, difficile dans son état mais un constat s'impose. l'truc, c'est que les meufs d'mon entourage vont toutes vouloir gratter un peu d'affection et genre devenir ultra collantes. Il hausse les épaules, reste un instant silencieux avant de voir une ampoule s'allumer dans l'fond de son crâne. hay mais attend... tu pourrais l'faire toi. qu'il ajoute, encore une fois persuadé qu'il va sur le bon chemin pour récupérer la fille qu'il aime. Mauvaise idée.
Oui, une princesse. Chaque femme a en elle une princesse, une
Tant pis. Sybil n’est pas excessive dans la consommation d’alcool. Cela reste occasionnel. Son cœur brisé - par sa propre faute - n’est pas suffisant pour répondre à l’appel de la boisson, pour panser ses peines. Elle ne voudrait pas se mettre dans un état minable, au point de ne plus répondre de ses actes, et de s’attirer des ennuis. Ce n’est pas ce genre de comportements qui pourra arranger son quotidien. Elle aurait tendance à croire que l’effet serait l’inverse. « Je suis une princesse en baskets, moi, monsieur. Une princesse en skate, même ! » Une princesse
L’esprit pas encore assez embrumé, Sybil trouve l’idée brillante d’en rajouter une couche, à coup de vodka. Comme si, à cet instant, c’était la solution à tous leurs problèmes. Comme si ça allait faire sortir l'ex-copine d’Elijah de sa tête. Comme si ça allait effacer Josh de celle de la brune. Comme si ça allait faire disparaître les couples de la soirée. Non, l’idée brillante serait d’avoir la présence d’esprit de s’en aller, de changer d’endroit. Mais non, il faut croire qu’aucun des deux protagonistes n’a envie d’y songer. « Pardon, j’avais pas compris que ta limite se trouvait dans la zone du panaché. » dit-elle, l’air narquois. Vous savez, cette boisson qui ressemble à de la bière, mais avec un degré d’alcool beaucoup moins élevé. Du pipi d’chat, en comparaison à la vodka, c’est certain. Sybil, la brûlure de l’alcool ne l’empêche pas de prendre son verre cul-sec, encore moins de commander une nouvelle tournée.
Enfin… c’est comme ça qu’elle serait si elle voyait Josh avec une fille à son bras. Manque de pot, c’est une vision qu’elle aura d’ici la fin du mois de janvier… Une chance qu’elle ne puisse pas le savoir dès ce soir. « Parce que les trucs évidents sont ceux qu’on pense pas en premier. » qu’elle dit, d’une façon à lui faire comprendre que… bah c’est évident, non ? Un peu comme le nez au milieu de la figure. En écoutant les mots du garçon, elle ne peut s’empêcher de pouffer. Vraiment ? Mais dans quel monde il vit celui-là, s’il tombe que sur des filles qui veulent s’engager ? Sybil, avant de devenir asociale, elle en voyait souvent des filles prêtes à trouver un mec juste pour le fun, sans le moindre désir de se projeter vers l’avenir. Peu désireuse de faire un commentaire, elle préfère tourner son attention vers le second shot de vodka. Elle le rapproche un peu, puis s’amuse à faire glisser le bout de son doigt sur le contour. Ce n’est pas du cristal, ça ne va pas faire un joli bruit, et puis… il y a trop de bruit. Mais ça l’amuse, c’est suffisant.
Jusqu’à percevoir l’idée d’Elijah, dans ses petites oreilles. « Faire quoi ? » Elle n’a pas la lumière à tous les étages, la Hudson. Il lui faut un moment pour remettre les choses dans le contexte, pour se souvenir de la discussion en cours, et pour comprendre son implication. « Tu veux que je joue ta meuf ? » qu’elle demande, pour être certaine d’avoir bien tout compris. Une fois qu’elle eut la confirmation, elle se met à réfléchir, Sybil. La voilà à claquer ses ongles sur le comptoir, une moue pensive. Après tout, ça ne l’engage à rien. Ce n’est pas comme si elle avait un mec en ce moment, ni même depuis des mois, ou que ce soit son projet de se caser. Et puis, il faut le voir comme un rôle à jouer. Ça ne serait pas permanent. Simplement en public, si la fille en question est dans l’coin donc… « S’tu veux. On va s’marrer. » qu’elle dit, en rigolant bêtement, pas du tout consciente que l’idée n’est pas brillante. Pour l’instant, c’est l’alcool qui parle, et la fille au cœur brisé. Alors, elle récupère les deux verres, en donne un à Elijah, et lève le sien pour trinquer à nouveau. « À notre nouveau couple, joli coeur ! » et cul sec !
1 janvier 2024
tw : alcool, vulgarité
tw : alcool, vulgarité
Rencontre totalement fortuite, discussions stériles entre deux micro-adultes ivres morts. Ca ne pouvait dans tous les cas pas mener à quelque chose de sain. La princesse de feu qui fait une suggestion qu'il prend au mot. Il n'aurait pas du. Connerie. Encore plus bête de penser que ça pourrait fonctionner. Vraiment, des fois c'est à se demander si Elijah a la lumière à tous les étages. Mais le p'tit con se débat avec une vie qu'il ne comprend pas, qu'il ne maitrise pas. Juste un gamin crédule. Une naissance pas tout à fait consentie. Maman qu'aurait sans doutes préféré éviter les vergetures et les biberons pour s'concentrer uniquement à sa carrière. Lui qui a subi trop longtemps la négligence de ces parents, cette violence sournoise de l'indifférence. Ca n'excuse pas tout. Elle le taquine, virilité mise à mal, l'égo trop haut pour le prendre bien. Abruti, elle ne faisait que plaisanter. Alors il termine son verre d'une traite, réduisant un peu plus encore le restant de jugeotte qu'il peut avoir. Nouvelle tournée qu'il attend, pour lui prouver -ou peut être à lui même d'ailleurs- qu'il est capable d'encaisser bien plus.
Idée à la con.
Encore une.
Stupidité qui gronde.
Rencontrez sa nouvelle fausse petite amie.
Et elle accepte, alors il est le plus fou dans l'histoire, elle ou lui ? viens, on va immortaliser ce moment et essayer. Il sort son téléphone de sa poche. tu sais quoi, juste une photo où on s'embrasse sur insta, ça d'vrait suffir non ? Ouais, j'en ai pas particulièrement envie mais bon... Elle non plus n'en a pas envie. Il le sait. Elijah est assez malin pour savoir quand c'est possible avec une fille et quand ça ne l'est pas. Avec Sybil, y'a zéro signal au vert, il le voit bien et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle est la personne idéale pour remplir ce rôle. Au moins, il se retrouvera pas avec un boulet accroché au pieds par la suite, d'ceux dont on ne parvient plus à se détacher. Pas besoin de venir blesser quelqu'un dans l'affaire. Dans ce petit jeu malsain dans le fond, y'a qu'deux protagonistes, Sybil accepte juste d'être un pion dans l'échiquier. Il se positionne près d'elle et ses lèvres se posent très rapidement contre les siennes, juste le temps de saisir l'instant avec son appareil. Ca s'reproduira pas. Parce qu'entre ces deux là, c'est pas comme ça. L'ambiguïté est morte.
Sujet terminé.