「 guide pour les nuls : la fausse petite amie 」(blue, sybil)
2 janvier 2024
tw : vulgarité
tw : vulgarité
Il termine de dévorer ce burger tant attendu, le gras, c'est vraiment la vie. Particulièrement quand une migraine terrible le gagne. Demain, c'est salle de sport pour taire ces kilos superflus mais pour le moment, il savoure son plat. Quelques restes de la soirée du premier de l'an, il n'est même pas certains d'avoir éliminé tout l'alcool consommé pendant ces quelques heures de débauche. Celle qu'il justifie par un désespoir croissant, franchement, dans une autre vie, il a du jouer un martyr d'une de ses pièces de théâtre de Shakespeare. merci bordel, ça fait du bien. qu'il dit en direction d'sa pote. Oui parce qu'à défaut d'être véritablement sa petite amie, elle n'est que ça. Une présence qui lui veut du bien et croyez le ou non, y'en a plus beaucoup à Oceanside. Dernière bouchée englouti et il s'essuie négligemment la bouche. Il laisse quelques secondes filer, histoire qu'elle aussi termine son repas quand même, après tout, c'est elle qui régale, il lui doit au moins cette politesse. viens on bouge, on peut y aller à pieds. Pack de bière récupérer dans l'frigo, il ajoute : personne ne sait qu'j'suis pauvre, alors si ça peut rester entre nous. Aucune envie de recevoir les regards de pitié, les gentillesses bien pensantes des gens qui se font passer pour ses amis. Il préfère de loin continuer de jouer les gosses de riches imbuvables.
L'trajet se fait simplement, assez court. Quelques échanges de banalités et les voilà arrivés sur place. Il pousse la porte, les lieux qu'il connait bien, il n'en est pas à sa première beuverie dans cette barraque. Le faux couple qui s'installe rapidement pour faire un jeu d'alcool, le CAPS, les règles sont simples, capsule de bière retourné sur le dessus, l'autre doit viser et faire tomber cette dernière, obligeant de ce fait celui qui a perdu à boire une gorgée. Eli qui a bien l'intention de se contenter d'une bière ou deux ce soir, les séquelles de la cuite de... le veille quand on y pense, sont encore bien présentes. Et d'un coup d'un seul, alors qu'il s'apprête à lancer sa capsule, son visage se redresse et se fige sur la bouille enfantine et parfaite de Blue. Raah, c'est possible qu'elle soit plus belle à chaque fois qu'il la voit. Il tente de capter les iris de Sybil et vient murmurer entre ces dents : c'est Blue. geste de la tête qui accompagne ces mots, mais la jeune femme semble le regarder comme s'il était en train de faire une crise d'épilepsie, alors c'est sur un ton plus haut qu'il redit : c'est BLUE. Pas de bol, le DJ choisi cet instant précis pour baisser le volume de la musique, le laissant comme un con... Merde. Grillé ? Si vite ?
2 janvier 2024
tw : vulgarité
tw : vulgarité
Grosse envie de crever. Depuis quelques jours maintenant, Blue broyait intérieurement du noir. La conversation qu'elle avait pu avoir avec Elijah ? De quoi lui donner de nombreuses idées et arguments pour rester cloîtrée dans sa chambre jusqu'à la fin des temps. Instagram ? C'était devenu son réseau social de prédilection... Elle l'avait unfollow. Bloqué. Débloqué. Rebloqué. Redébloqué. Elle avait stalké le compte de Sybil et hésité à s'en créer un faux pour pouvoir la suivre et...... Stop. Blue Murphy était beaucoup de choses mais, une psychopathe ?
Oui. Bon. Peut-être un peu... Mais les posts indirects étaient tout de même beaucoup plus efficaces que de s'en prendre à quelqu'un qui... n'avait rien demandé. Le responsable ? C'était Elijah. Pas cette Sybil. Même si ça lui trouait l'cul de devoir reconnaître qu'elle était jolie. Très jolie.
De quoi la rendre barge et lui faire grincer des dents.
Mais elle aurait du s'y attendre Blue. Elijah ne sortait pas avec des boîtes de conserve, nope. Des bouteilles en plastique oui, avec des extensions blondes oui, mais pas des trognons d'pomme.
Comment ne pas être en colère contre lui après avoir passé des semaines à se cacher ? À s'être frittée avec sa sœur jumelle ainsi que son frère ? Non, vraiment. Elijah Hamilton, sale crétin. Tout ce que Blue voulait était qu'ils officialisent enfin et puissent arrêter de jouer aux fantômes avec leurs proches... Mais au lieu de ça ? Une autre lui avait pris sa place. Ou plutôt, il l'avait remplacé par une autre. Vraiment très difficile de faire la part des choses... Jalousie à la con.
Et si seulement y'avait qu'la Hudson dans l'lot ! Bah non. Putain de bien sûr que non.
Jay.
Ca vous parle ?
Elle ne l'avait pas compris tout de suite la Murphy mais, après leurs SMS, l'ampoule s'était enfin éclairée dans sa tête.
Toujours dans leurs pattes. De partout. Au restau, sur la plage, à la soirée - jusqu'à même s'être incrusté dans sa chambre !
Est-ce qu'elle s'était décidée à lui mettre un stop clair et net pour autant ? Non.
Tout l'inverse...
Blue avait fêté Noël ainsi que le Nouvel An avec des potes. Jay... dedans. Et même si elle était convaincue qu'il n'était pas un mauvais bougre, ces fois là, elle avait bien remarqué ses tentatives pour se rapprocher. Son bras autour de ses épaules, ses taquineries à enrouler ses doigts autour de ses cheveux ou à pincer ses vêtements, ses regards langoureux (et peut-être un peu gênant aussi). Ce contact physique qui lui foutait des frissons. Mais pas les mêmes frissons qu'Eli pouvait lui procurer. Des frissons désagréables. Ceux qui veulent t'alarmer qu'un truc n'va pas. Mode survie.
Pourtant, il restait quand même patient. Tactile mais, patient.
— J'ai vraiment pas envie d'sortir. avait-elle râlé auprès de ce dernier alors qu'ils étaient déjà arrivés sur place.
— On reste pas longtemps, à minuit j'te ramène chez toi Cendrillon, c'est promis. J'vais nous chercher à boire j'reviens. qu'il s'était exclamé en retour, la laissant livrée à elle même (chose qu'elle haïssait du plus profond de son âme en temps normal........... mais qui s'était en fait avéré être plutôt agréable). Cinq minutes sans Jay, quel paradis.
Assez pour qu'elle puisse s'éclipser dans l'espoir d'trouver les toilettes et prétexter un mal de bide fulgurant pour qu'il la ramène d'ici 30 minutes. La honte ? Elle n'était plus à ça près très sincèrement. Les êtres humains chient, rotent et pètent tous. Oui, même les filles.
— Oh. qu'elle s'était cependant exclamée d'une petite voix après être tombée sur absolument TOUT sauf ce qu'elle cherchait.
Donc son ex.
Et sa nouvelle meuf.
Ahah. Trop b-i-e-n (non).
Et d'ailleurs, il semblait l'avoir vu lui aussi.
À en juger par son prénom prononcé bien trop fort à cause de la musique théâtralement baissée, ouais, il l'avait remarqué (ils étaient dans une comédie romantique pour que ça soit si bien calibré comme ça ? Bon sang.)
— Oui, c'est... moi. Sa gorge s'était nouée et ses yeux s'étaient mis à jongler entre les deux tourtereaux. Ils parlaient d'elle ? Pour dire quoi ? Oh seigneur, elle en avait mal aux boyaux d'un coup. Peut-être qu'son excuse allait devenir réelle. L'effet d'une claque sur sa tronche mine de rien.
Pis, pas l'temps de réagir plus que ça que...
JAY, encore et toujours l'incroyable Jay (qu'on adore, ne faites pas semblant), s'était pointé pour lui mettre son verre dans les doigts et........ reposer son bras sur elle.
Autour d'sa taille cette fois. Très serré. Trop. De l'air ?
Haha.......... Sortez là d'ici, vite.
— On peut s'joindre à vous ?
NON.
Blue l'avait fusillé du regard mais, parce que Jay était Jay : rien à foutre. Il s'était déjà attablé.
— Sybil, c'est ça ?
SOMBRE IDIOTE. TAIS TOI.
Tu ne sais rien de cette fille parce que tu n'as pas vu le post. Tu n'as pas vu le post parce que t'es censée t'en foutre qu'il ait rompu et se soit trouvé une autre dinde.
Pas vrai ?!
PAS VRAI ?
Bah ouais hein, t'es grillée Blue. Un peu.
Bordel.
Sortez là d'ici, vite.
C’est complètement stupide. Irresponsable. Dénué de bon sens. Et pourtant, ça l’amuse la Hudson. Elle se félicite d’avoir trouvé une idée aussi bête, et d’être assez barge pour ne pas avoir changé d’avis, après une nuit de sommeil. La nuit porte conseil, il paraît. Sybil doit être l’exception qui confirme la règle, car la grâce de Dieu ne l’a pas touché pendant son sommeil, elle est toujours aussi déterminée à jouer les fausses petites-amies, d’un mec qu’elle ne connaît ni d’Eve ni d’Adam. De toute façon, elle ne fait de mal à personne, non ? Ce n’est pas comme si quelqu’un lui tournait autour, comme si elle était toujours heureuse dans son couple, comme si elle pouvait encore se considérer comme en couple… Il n’est plus, il est parti, et il a eu raison de partir. Sybil a été infecte, elle aimerait dire que seul le deuil est responsable de ses choix, mais il n’y a pas que ça. La terrible épée portant l’inscription
Quelques échanges de sms avec son petit-ami, et là voilà à sortir en extérieur pour aller acheter à manger. Ce n’est pas une heure pour engloutir un fast-food pourtant, mais on ne contrôle pas les envies. Surtout quand le corps est détraqué, après une soirée d’ivresse, et d’insouciance. La nourriture idéale pour la gueule de bois dans un sachet en papier, voilà que Sybil se pointe dans une baraque, pas très loin de celle de son parrain, pour rejoindre Elijah. Le monde est petit n’empêche. Ils sont presque voisins. Une baraque aussi vaste et bien décorée, comme celle de Felix. Mais elle ne fait pas de commentaire à haute voix la brune, elle se contente de suivre le mec pour aller dévorer les burgers et les frites. Une envie qu’elle n’avait pas avant de discuter avec Elijah, mais qu’elle n’est pas mécontente de satisfaire. Le gras, c’est la vie. Ça devrait être inscrit sur des coussins, des tee-shirts, des sweats. Partout. « À ton service. Ou presque. » Ouais, faut pas abuser non plus. Même s’il n’y a pas vraiment de règles entre eux, il faut dire qu’ils n’ont pas eu spécialement le temps de parler des termes de l’accord, Sybil n’a pas signé pour être au service d’Elijah. Elle veut bien être sympa de temps en temps, comme en allant acheter de la bouffe, mais il y a des limites. Il ne faudrait pas qu’elle se lie d’amitié avec lui aussi. Ça irait à l’encontre de ce qu’elle tente de faire depuis un an, à savoir : repousser les gens. À peine le temps de terminer son soda que le brun proclame l’heure de bouger. Oui, parce qu’en plus d’être livreuse de bouffe, Sybil a accepté de l’accompagner à une fête. Dès le deuxième jour de l’année, rien que ça. Elle roule des yeux la brune en entendant les recommandations. Comme si elle n’avait que ça à faire que de crier à qui veut l’entendre que son mec est pauvre. « Je ne le savais pas moi-même, alors pourquoi tu veux que j’aille le dire à des gens que je ne connais pas ? » Il n’y a aucune logique là-dedans, mais il faut croire que le mec est tellement à l’aise avec elle qu’il a oublié que ça fait à peine vingt-quatre heures qu’ils se connaissent… « Tu ne devrais pas porter autant d’importance à ce que les autres pensent de toi. J’dis ça… j’dis rien. » Elle n’est personne pour donner des conseils, mais s’il y a une chose qu’elle a apprise Sybil, en cours de l’an passé, c’est que ça fait du bien de faire abstraction aux autres. Cela permet de ne plus voir de pitié dans leurs regards. C’est reposant.
À croire que les fêtards vivent dans le même quartier. Le lieu de la fête est accessible à pied, sans avoir le temps de se plaindre de la distance. Sans surprise, il n’y a aucune tête familière dans l’assemblée.
Grosse envie de venir claquer son front de la paume de sa main. À la place, elle préfère murmurer un petit « Awkward. » pour elle-même. Parce que ça l’est. Tous les regards posés tour à tour sur Elijah, et puis la dénommée Blue. Pour la discrétion, il va falloir repasser. Tel un mouton imitant son troupeau, Sybil tourne la tête pour regarder la jeune femme. Elle est jolie, c’est un fait, mais elle ne semble pas très à l’aise. Qui le serait après avoir été affiché par son ex de la sorte. « Dans le rôle du mec qui a tourné la page, ça part mal, Joli Coeur » qu’elle vient murmurer à Elijah, après s’être rapprochée de lui. « Il va falloir être plus convaincant. » qu’elle ajoute, son bras qui s’enroule autour de celui du brun, comportement d’une petite amie tactile et amoureuse. Parce que maintenant que Blue est dans la place, c’est ce que Sybil doit être. Une jeune femme éperduement amoureuse, qui a eu un coup de foudre pour Elijah, et qui se sent pousser des ailes. Erk, rien que cette image lui donne la gerbe. Dans quel merdier elle s’est fourrée encore.
Pas le temps d’y réfléchir que Blue, accompagnée d’un mec vraiment très tactil - à croire qu’Elijah n’est pas le seul à avoir tourné la page, cette fille s’est trouvée un mec aussi - approchent vers eux. Le mec en question demandant - pour la forme - s’ils pouvaient se joindre à eux, bien qu’il le fasse sans même attendre une réponse. Et puis, la brune s’adresse à la Hudson, en utilisant son prénom. Un détail qui la fait tiquer. Froncer les sourcils. Perdre un peu pied pendant une demi seconde. « Euh ouais. Mais on s’connaît ? » Sybil sait qui elle est, parce qu’en vingt-quatre heures, Elijah a eu le temps de lui parler de la Murphy à maiiiiiiintes reprises. De quoi s’en faire une overdose, je vous assure. Mais avant ça, jamais Sybil n’avait vu Blue de sa vie, et elle est presque certaine que la réciproque est vraie. Intéressant. « Attends, tu lui as parlé de moi ? Vous vous parlez toujours ? » Des mots adressés à Elijah, avec un soupçon de - fausses - accusations. Parce que ce détail est parfait pour jouer les petites amies jalouses. Et rendre l’histoire crédible. Quelle fille apprécie d’entendre son prénom dans la bouche de l’ex ? Personne.
2 janvier 2024
tw : vulgarité
tw : vulgarité
parce que tu t'en fiches toi ? qu'il dit à l'attention de Sybil, n'y croyant pas une seconde. Lui même laisse croire à son petit monde qu'il s'fout de leurs avis, qu'il fait ce qu'il veut, quand il veut mais ce ne sont que des foutaises. Un peu folle cette relation qu'il noue avec Sybil, lié par une fausse histoire de grossesse, la supercherie avait dévié sur un faux couple. Une idée à la con. De celles qu'on croit affreusement bonnes quand on la prend. Comme si ça allait régler ses problèmes de couple. Comme si ça allait le sauver de la dépression. Pas vraiment. Une chance, elle est fun la branleuse. Il a clairement eu l'impression d'embrasser sa mère quand ils ont du jouer les amoureux transis pour une simple photo postée sur instagram mais ça valait l'coup non ? Sentiment mitigé jusque là. Aucune réaction d'la part de Blue. Elle a clairement ignoré son post. Lui qui s'attendait à ce qu'elle l'insulte, qu'elle le traite de tous les noms. Preuve qu'elle tient à lui évidement. Très sain dans ses relations l'vingtenaire. Rien à redire sur la façon dont il gère ses relations. Crétin. Comme si la voir souffrir juste un peu prouverait qu'elle tient encore à lui. Oui. Super Eli. Excellente idée.
Sauf que ce soir, elle n'était pas prévue dans les paramètres, Elijah avait plutôt envisagé une soirée entre pote, sans trop s'vautrer dans l'alcool ou jouer au con. Juste quelques instants à s'marrer. Raté. Elle est là. Devant lui. Blue. Elle le voit c'regard un peut tendre qu'il pose une seconde avant de venir se foutre la honte de sa vie en prononçant son nom à l'instant même où le DJ arrête la musique. Génial. Il faudra que Sybil vienne lui murmurer quelques mots à l'oreille pour le sortir de sa torpeur. Et là encore, il reste bloqué quelques secondes, sans trop savoir quoi répondre. Il était tellement pas prêt à la voir ce soir. Mauvais acteur. On sait déjà qu'il va pas s'reconvertir dans cette carrière. Sybil qui vient attraper son bras. Ah oui, c'est vrai. C'est elle sa petite amie ou en tout cas c'est ce qu'ils ont décidé de faire croire pour la rendre jalouse n'est ce pas. Sauf que l'regard amoureux, c'est pas vraiment sur Sybil qu'il s'arrête. Merde, reprend toi mec. Il vient alors tourner la tête et murmurer quelques mots à sa fake girlfriend. j'sais même pas c'que c'est d'être en couple. alors franchement, il compte vraiment sur elle pour l'aider dans cette histoire, voir même le guider un peu.
Aller, il va y arriver, elle va être jalouse, lui retomber dans les bras et... JAY ? Sérieux ? Encore lui. Mais bordel de merde, il est vraiment partout ce mec. Qu'est ce qu'il fout là. t'es sûre qu'il a rien mis dans ton verre, ce s'rait pas la première fois. qu'il dit en réponse au fait qu'ils pourraient potentiellement se joindre à eux. Et NON. Enfin pas Jay en tout cas, par pitié. Son poing qui s'ferme sur la table, tension qui charge la pièce. Il sort les crocs sans pouvoir se retenir. Fait chier. Y'a quand même un sourire timide qui s'dresse dans le coin de sa bouche quand elle demande confirmation sur son prénom. Alors elle a vu la photo, elle a vu qu'il avait une
2 janvier 2024
tw : vulgarité
tw : vulgarité
Putain, de bordel, de chier, de saloperie, de merde. Vraiment ?! De toutes les soirées qui avaient pu être organisées à Ocean Side, il avait fallu que ça tombe sur celle où se trouvaient Elijah et sa nouvelle copine ?! Blue avait eu envie de fusionner avec le mobilier. Est-ce qu'il était trop tard pour tourner les talons et faire comme si le Hamilton n'avait pas gueulé son prénom pile au moment d'un blanc ? Oui ? Zut.
Dans une autre vie, la Murphy se serait probablement barrée d'ici sans réfléchir plus que ça et, avec un peu plus de confiance en elle, elle l'aurait même rembarré au sujet du verre que Jay lui avait collé entre les pattes.
Sauf que cette vie là, elle la partageait avec une jumelle et un jumeau qui n'avaient rien demandé et qui ne méritaient pas qu'elle songe ne serait-ce qu'une seule seconde à la réincarnation.
En ce qui concernait son assurance ? Pas à chier qu'un verre ou deux allaient l'aider à ne pas se dégonfler - du coup, et rien qu'pour l'emmerder, elle avait avalé cul sec le liquide dans le gobelet. Au moins, si elle tombait dans les pommes, elle serait fixée (mais, pour le bien du scénario, ça n'allait pas être le cas - pas stupide l'Jay, il aurait probablement patienté au deuxième ou troisième verre........................................aïe).
Quoi qu'il en soit, elle n'avait pas eu d'autre choix que de se joindre à eux puisque... Jay s'était démerdé pour s'installer sans demander son avis.
Hey Siri, comment cacher un corps dans son jardin ? "Je peux vous conseiller l'affaire Dupont de Ligonnès". Mhmh.
Et, ça aurait très bien pu s'arrêter là hein. Chacun dans son coin.
Mais non.
Parce que sa bouche à Blue ? Elle l'avait ouvert pour s'adresser à la Hudson.
Qu'elle n'était pas censée connaître.
Haha.
Bordel.
— Pas du tout. Mais j'ai vu votre photo sur insta, j'avais oublié d'l'unfollow et ça a pop dans mon fil d'actu. Epaules haussées avec un air faussement détaché - elle avait joué la carte de la semi honnêteté parce qu'elle était une terrible menteuse. Là au moins, ça n'était pas tout à fait faux...
Après ça ? Elle s'était juste planquée derrière son verre. Pour esquiver du regard ce qui était entrain de se passer sous son nez d'une part, mais aussi pour réfléchir.
Comment gerber, se trouver une excuse pour fuir et buter quelqu'un simultanément ? Que quelqu'un se décide à faire des recherches là-dessus, Blue ne pouvait pas être la seule à vivre une situation similaire !
— J'fais qu'une ou deux parties et après j'rentre. Basil s'demande où j'suis. qu'elle s'était finalement exclamée après s'être tournée vers Jay - téléphone rapidement retourné pour faire genre qu'un message de la part de son frère lui avait été envoyé.
En voilà une solution de folie, non ?
— Oh sérieux ? Une moue s'était collée sur le visage du brun. J'te raccompagnerai alors. Dis lui d'pas s'inquiéter, l'prince ramènera sa Cendrillon saine et sauve avant minuit. Ses yeux s'étaient posés une seconde sur Elijah et, sa main était venue se poser sur le genoux de la Murphy - de quoi la faire légèrement sursauter et paniquer.
SEIGNEUR.
— Ah...ah... A-Alors, euh, on joue ou quoi ?
Les yeux qui roulent, le regard qui flirte avec le plafond. L’envie est grande de pousser un soupir. Le genre dramatique, bien exagéré.
Sybil, elle sait. Ressasser les souvenirs de cette époque n’est pas ce qu’elle préfère faire. Parce que c’est douloureux. Parce que ça la met dans un état de nostalgie, de tristesse, qu’elle n’aime pas. Mais c’est nécessaire. Elle ne peut pas compter sur Elijah. Une chose qu’elle savait déjà, à partir du moment où IL a eu une envie de burger, et où ELLE a dû aller les acheter et les livrer. Il y a un problème dans la logique, n’est-ce pas ? Les calculs ne sont pas bons, Kevin. Pas bons du tout.
Elle profite d’avoir ses bras autour de celui du Hamilton pour le pincer légèrement, discrètement. Ce genre de remarques, il n’est pas censé les dire à haute voix. Bon, Sybil n’est pas certaine qu’il comprenne son geste. Il risque de lui retourner tôt ou tard, quand elle aura le dos tourné. Oeil pour oeil, dent pour dent, n’est-ce pas ? D’ailleurs, cet échange est aussi weird que l’arrivée de Blue. Sybil est contente d’être comme un poisson dans l’eau, peu importe le lieu. Et ce, même après ce qu’elle a vécu, après le drame. Elle est toujours aussi à l’aise, ne se laisse pas déstabiliser si facilement. Pour une personne plus introvertie, ce ne serait pas la même histoire. De quoi attraper le premier prétexte qui vient pour s’enfuir en courant, et laisser ces deux là régler leurs problèmes en privé.
Sauf que ce n’est pas possible. Sybil n’a pas signé pour fuir. Elle n’a même rien signé en fait. Disons qu’elle s’est engagée à jouer la fausse petite-amie d’Elijah. Et elle respecte ses engagements la brune. Parole de Hudson. Un rôle qu’elle joue à merveille. D’abord avec une expression de surprise, en entendant son prénom dans la bouche de Blue. Bien évidemment, la brune cherche à sauver les meubles. Ouais, la publication qui fait pop-up sur le fil. À d’autres. « Et donc tu as cliqué. Sinon, comment tu aurais pu savoir mon prénom. » Sourire malicieux qui glisse sur les lèvres de Sybil. Non, elle n’est pas cruelle. Pas intentionnellement. Elle n’a jamais été le genre à s’en prendre à une autre fille. Girl power. Elle suit seulement le scénario. Celui de la petite-amie qui est sur ses gardes, et qui voit cette rencontre d’un mauvais œil. La fausse jalousie qui s’empare d’elle, tournée vers Elijah qui semble de plus en plus ne pas savoir ce qu’il fiche ici. Non vraiment, il va falloir qu’il se ressaisisse un peu. Sybil, elle veut bien respecter sa part de marché, mais elle ne veut, et ne peux, pas faire le taff toute seule.
Elle fusille du regard le brun, espère très fort réussir à lui faire parvenir un message comme ça, à défaut de pouvoir lui expliquer concrètement avec des mots. Il faut quelques secondes. Le temps que le sang monte au cerveau, on va dire. Ah c’est donc ça. C’est un diesel le mec ! Parce qu’au bout d’un moment… MIRACLE. Le jeu devient un peu plus convaincant, bien que Sybil ait une forte envie de rire, aussi bien quand Elijah lui prend la main, ou quand il lui murmure des trucs à l’oreille. C’est trop space. « Difficile à dire. » qu’elle murmure tout bas, avant de sonder discrètement la jeune femme. « Mais je n’y crois pas à son excuse. Elle a vu la publication, et je mettrais ma main à couper qu’elle n’est pas indifférente. » Les mots d’une pote à un autre, relation platonique sans la moindre ambiguïté, alors que dans les gestes, c’est tout l’inverse. Entre le sourire aguicheur sur les lèvres, et l’une de ses mains qui était venue se poser sur la mâchoire du jeune homme, elle a tout ce qu’il faut pour jouer la petite-amie, Sybil. Et au moins, grâce à ces stratagèmes, c’est plus facile de parler à Elijah.
Tout ça ne l’empêchait d’observer l’autre duo installé face à eux. Il y a un truc qui cloche. Mais Sybil, elle n’arrive pas à mettre le doigt dessus. On dirait un couple. Le mec semble vraiment très proche, et très tactil. Mais soit Blue est une fille pudique qui n’aime pas les démonstrations d’affection en public, soit… soit il y a autre chose. « Jouer ? On n’est pas obligés. On peut aussi discuter. » dit-elle, l’air de rien, en haussant légèrement les épaules. Sa tête se pose alors doucement sur l’épaule de son petit-ami, le regard tourné vers Blue et Jay. « Ça fait combien de temps que vous êtes ensembles ? »
2 janvier 2024
tw : vulgarité
tw : vulgarité
Agissements insensés. A l'encontre total de l'effet recherché. A quel moment déjà, ils se sont dit que ça pourrait la rendre jalouse de faire semblant d'être en couple ? Ah oui c'est vrai, à 3h du matin la nuit du premier de l'an, avec beaucoup trop d'alcool dans la goule. Le lendemain, ils auraient pu tirer un trait sur cette idée à la con mais si ça peut l'aider à récupérer Blue, Elijah est preneur. Lui qui n'sait pas du tout comment s'y prendre pour revenir dans ses bonnes grâces. Folie douce et éphémère qui lui reviendra en pleine gueule mais quitte à s'être mis d'accord, autant vivre l'expérience jusqu'au bout. Alors il s'rapproche de Sybil, lui fait les yeux doux -en tout cas, il essaye, ces restes de l'époque baratineur qui lui reviennent en mémoire. En tout cas, elle est doué Sybil pour déstabiliser son monde, ces mots qui trahissent la jolie Blue. Elle qui ne sait plus où s'foutre. Ah ben si tiens, tant qu'elle y est, elle a qu'a aller sur les genoux de Jay comme ça on en parle plus. Ce type a franchement le don de l'agacer... Lui qui rôde autour d'elle depuis des semaines comme un lion qui guette sa proie. Sans doutes qu'avec les conneries d'Eli, il était arrivé à ses fins. Qu'il avait enfin réussi à obtenir un rencard. En tout cas, c'est ce qu'il finit par s'dire lui parce que ça lui semble être le plus logique et évident.
Ses iris se mettent à briller quand sa fausse petite amie vient lui expliquer que l'autre n'est pas indifférente. On pourrait croire que c'est sa main contre sa mâchoire qui provoque cet émoi mais il n'en est rien, seulement ses mots. Cet espoir qu'elle donne sans s'en rendre compte. Rire qui glisse contre ses lèvres, ces dernières qui terminent leurs chute contre le cou de Sybil, un baiser, rapide, étrange, franchement c'est bien la première fois d'sa vie qu'une meuf ne donne pas à son corps envie d'plus. Est ce que ça vient d'elle ou de ses sentiments naissants pour la jeune femme en face, ça il ne saurait le dire. Il vient ensuite fixer les orbes bleues et envoutantes de celle qu'il voudrait revoir contre lui, un brin malicieux et provocateur. La faire réagir, c'était le but non ? c'est vraiment bizarre avec toi... qu'il dit tout de même à Sybil, persuadé qu'elle ressent exactement la même chose que lui. Et la voilà déjà en train de demander aux deux autres comment ils se sont rencontrés. Sérieusement ? Pour l'coup, c'est le genre de conversation qu'il n'a pas du tout envie d'avoir, il vient glisser une main dans son dos et en pincer légèrement l'épiderme pour lui faire comprendre qu'elle est là sur un terrain plus que glissant.
2 janvier 2024
tw : vulgarité
tw : vulgarité
Oui. Evidemment que Blue avait cliqué. Pas que d'ailleurs... Elle s'était peut-être permise une recherche plus approfondie - à commencer par leurs amis en commun, si elle était taguée sur leurs photos et blablabla... Le mode opératoire de la jalouse classique. Ou de la folle de service... Les deux ? Impossible de ne s'être contentée que d'un unfollow en tout cas.
— Bah disons que ça m'a surprise, surtout venant de quelqu'un qui semblait avoir du mal à se rattacher à du sérieux. Les épaules haussées mais le ton légèrement tremblant, Blue elle suait de la raie à ne pas vouloir perdre la face comme ça. C'était risible. Absolument stupide. Elle ne voulait pas se montrer méchante mais, ça lui démangeait furieusement l'épiderme. N'aurait-il pas au moins pu en choisir une moche ?! Ou une idiote ?! Ca aurait été plus facile...
— Discuter ? Elle qui avait espéré pouvoir clore la conversation ici et se mettre une murge dans les règles de l'art... Raté. D'ailleurs, sa question d'après lui avait arraché une quinte de toux. Même pas le temps d'répondre en plus que Jay s'était prononcé à sa place :
— On est pas encore ensemble. Ha ? Il était honnête maintenant ? On y va doucement. Et il s'était tourné vers la Murphy pour lui attraper délicatement la main. Oh bon sang. Son coeur avait tapé un looping - mais pas dans le bon sens du terme (y'avait-il seulement un bon sens ? qui aimait les montagnes russes dans son corps au juste ? personne, hein ? ouais...)
— Vous c'était au nouvel an du coup ? Ou vous vous connaissiez d'avant ? avait-elle posé en retour, dissimulant affreusement mal une grimace aux marques d'affection d'Eli. Quoi faire ? Se lever et se barrer en courant de manière ultra dramatique ? Chialer sur place ? Sa main s'était inconsciemment resserrée dans celle de Jay. À presque lui la broyer façon femme enceinte sur le point de pondre sa pastèque.
Elle n’a jamais songé à rejoindre un club de théâtre lorsqu’elle était au lycée, ni même à l’université d’ailleurs. Pourtant, le degré de facilité pour jouer la comédie avec Elijah est si important que… ouais, Sybil devrait songer à cette voie. Avec son talent (n’abusons pas), elle serait certainement une excellente Juliette, non ? Hors de question, c’est beaucoup trop cliché. Pourquoi pas la nourrice, tiens. Encore mieux, la belle Rosalie, celle que l’on oublie un peu trop facilement.
En attendant d’avoir un déclic, ou qu’un dénicheur de talents lui tombe dessus, la brune excelle dans le rôle de la fausse petite amie. Si elle voulait enfoncer davantage le clou, elle irait jusqu’à s’asseoir sur les cuisses du Hamilton, pour effacer un peu plus la distance entre eux, pour jouer la petite amie folle amoureuse au point de devoir le toucher, le sentir contre elle, même dans un lieu public. Mais il ne faut pas abuser non plus. Elijah n’est pas moche à regarder, mais il n’est pas son style de mec. Ce n’est pas
Une observation que Jay s’empresse de confirmer. D’une certaine façon. Mais au moins, elle n’est pas totalement aveugle, ni folle, la Hudson. Il se passe bien un truc entre les deux. Genre, ils ne sont pas que potes. Ça s’voit ! Elle aimerait bien creuser un peu plus, faire chier son monde quoi, mais elle ne voudrait pas ressembler à un léopard à cause des pincements du Hamilton donc… motus. « On a déjà eu l’occasion de se croiser vite fait, ici et là, à des soirées. Mais… » Elle improvise Sybil, ce n’était pas dans le programme tout ça. En vrai, il n’y a aucun programme, parce que tant qu’à faire un plan bancal, autant le faire jusqu’au bout, hein ?! Genre, en allant à une fête à l’improviste, sans même se concerter sur les détails de ce faux couple ! Mais elle est douée pour le théâtre, on a dit. Alors, les bras enroulés autour du cou d’Elijah, elle plonge son regard dans les siens, et termine sa phrase : « C’est au Nouvel An que la magie a opéré… comme… une évidence. Pas vrai mon coeur ? » Non, définitivement, elle n’aime pas débiter ces conneries. Elle n’est vraiment pas faite pour jouer les cucul la praline, mais tant pis, s’il le faut, c’est ce qu’elle sera pour les prochaines minutes… les prochaines heures si ce moment s’éternise.
2 janvier 2024
tw : vulgarité
tw : vulgarité
Il s'rend pas bien compte qu'il peut la vexer Sybil. Elijah qui parle souvent trop vite, sans penser aux conséquences de ces mots. Jusque là d'ailleurs, il s'en fichait pas mal de blesser les autres, même ceux qu'ils considère comme des potes, eux qui r'venaient toujours de toutes façons, prise de conscience récente quant à l'impact de ces mots. Une chance que malgré les affronts posés, elle continue de jouer le jeu Hudson et sa conception très théâtrale et cliché de la petite amie semble porter ces fruits. Ou en tout cas, elle réagit Blue. Elle est surprise et il l'espère agacée. C'est le but de toute cette supercherie de toutes façons même si tout ça n'a aucun sens quand on se pose deux secondes sur cette idée qu'ils ont eu bourré. La rendre jalouse pour qu'elle revienne hein ? Ouais... Et très clairement, le Hamilton est trop inculte dans ce domaine pour réussir à être crédible dans le rôle du parfait petit ami. C'est l'autre qui prend les rennes de cette petite scène, même s'il aurait largement préféré qu'elle n'aborde pas ce potentiel couple Jay/Blue. Ca l'tuerait si ces deux là se mettaient ensemble. Lui qui s'rend même pas compte qu'elle doit ressentir exactement la même chose en le voyant lui avec une autre en train de jouer les amoureux transis.
Plutôt content d'entendre qu'ils ne sont pas ensemble, un large sourire vient s'immiscer contre ces lèvres. une évidence oui. qu'il répète simplement après elle, le regard fixé dans les iris Blue de son ancienne petite amie, de la seule qui arrive réellement à faire battre son cœur. quand on rencontre la bonne personne, il parait qu'on le sait. qu'il ajoute à son attention, le regard toujours posé dans les sien, comme pour lui faire comprendre que c'est d'elle qu'il parle en réalité et que Sybil ne lui arrive pas à la cheville de la façon la plus maladroite qui soit. comme on peut savoir quand deux personnes ne sont pas faites pour être en couple. Cette fois, son regard se tourne vers Jay, un poil menaçant. Ces sous entendus qui risquent de ne pas passer inaperçus aux yeux de celle qui est en phase de devenir son amie. Il se tourne finalement vers elle : sa petite blague a fait son effet. qu'il dit, ça pour le coup, c'est vrai, la Hudson a décidé d'entrer en lien avec lui de la façon la plus sournoise possible : lui laissant croire qu'elle attendait son gosse.
2 janvier 2024
tw : vulgarité
tw : vulgarité
Une évidence... Mon cœur... Blue en avait eu la gerbe au bord des lèvres d'entendre ces mots de la bouche de Sybil. Son cerveau s'était d'ailleurs complètement éteint lorsqu'Eli avait appuyé ses propos. Est-ce qu'il était possible de souffrir sentimentalement parlant autant qu'à cet instant ? Que personne ne s'en lance le défi en tout cas. La pauvre Murphy risquerait juste de repeindre les murs et de se catapulter d'une fenêtre dans la foulée.
— Haha... Je vois. Eh bien euh, tant mieux je suppose ? s'était-elle presque étranglée alors que le pouce de Jay lui caressait le dos de sa main d'une manière foutrement agaçante et, en soit, encore plus énervante qu'autre chose. Elle voulait juste lui broyer ses phalanges et ses métacarpes pour canaliser sa colère, rien de plus !
— En effet. avait-elle appuyé à son tour, complètement morte de jalousie.
— Sa petite blague ? s'était exclamé Jay, un sourcil arqué, avant de dénouer sa pauvre main de celle de Blue pour venir la caler à l'intérieur de son genoux. Genoux qui sautillait de stresse et qu'il avait remarqué.
Peut-être qu'il était collant Jay. Peut-être que ses intentions n'étaient pas non plus très louables. Et peut-être même qu'il n'était pas le type le plus brillant. Mais Blue ? À ses yeux ? Elle comptait autant que pour Eli. Si ce n'était pas d'ailleurs terrifiant d'admettre qu'il l'appréciait probablement encore plus que lui. Obsession malsaine aux allures d'addiction. Flippant.
— Moi qui pensais qu'le physique était que c'que tu regardais. avait-elle marmonné pour elle et d'une micro-minuscule voix - pas assez courageuse là tout de suite pour lui balancer ça en pleine poire. Surtout qu'elle ne le pensait pas vraiment. Mais si en plus d'être jolie, Sybil avait aussi une personnalité en béton armé... Ca n'allait pas le faire pour la brune. C'est pas qu'ça m'plairait pas d'entendre votre rencontre hilarante, mais j'ai d'autres chats à fouetter. J'vous souhaite bonne soirée. Et elle s'était détachée sans un mot de plus du petit groupe pour se barrer lentement vers la sortie. Puis en accélérant le pas. Puis en trottinant. Puis en courant en pleine rue pour rejoindre sa baraque, les larmes à n'en plus finir sur ses joues. Dramatique ? Si peu.