Peter Pan was right (felix)
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Peter Pan was right (felix)

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「 I guess Peter Pan was right
Growing up's a waste of time 」

∙ feat. @Felix Adkins ; 17 janvier 2024 ∙
tw: mention de règles, présence d'alcool, vulgarité.

C’est une soirée de merde. Du début, jusqu’à la fin. Même si pour la fin, Sybil ne le sait pas encore.

Elle n’a pas envie d’aller bosser la brune, mais elle n’a pas le choix. Elle n’est pas d’humeur à sortir de chez elle, n’a pas la patience de côtoyer des gens, d’afficher un grand sourire face aux clients radins et trop exigeants. On pourrait mettre cette mauvaise humeur sur la période du mois, sur les quelques jours où une femme douce et docile devient une vilaine version de Hulk, mais même pas. Les Anglais ne sont pas encore arrivés. Il n’y a pas de raisons derrière sa mauvaise humeur. Juste un jour sans, comme ça peut arriver à tout le monde.
Malgré l’envie de ne rien faire, Sybil quitte la maison pour rejoindre le quartier de Peacock, et plus précisément, la pizzeria two brothers from italy. Un nom à coucher dehors, on en convient. Manque de pot, il y a foule ce soir. La salle est pleine à craquer, et il en va de même pour les commandes à emporter. Génial.. Il faut voir le bon côté des choses, elle n’aura pas le temps de ruminer. Tout ce qu’elle a à faire, c’est d’enclencher le mode pilotage automatique jusqu’à la fin de la soirée, jusqu’à la fin de son service. Et c’est ce qu’elle fait. Elle récupère les boîtes de pizza, charge les adresses et entame ses livraisons. Ça aurait pu bien se passer, mais les clients semblent être comme des enfants ce soir. Des éponges à émotions. Ils doivent sentir que Sybil n’est pas d’humeur, font exprès d’être chiants. Il y a celui qui râle car ce n’est pas ce qu’il a demandé - Oui bah blaireau, je ne fais que livrer les pizzas hein, je m’occupe pas de les faire - celui qui estime que Sybil est en retard alors qu’elle est plutôt en avance en réalité, celui qui ne veut pas donner un centime de pourboire, sans oublier le lourdingue qui tente de la draguer. Non vraiment, ce soir, il y a tous les cas qui peuvent donner envie de démissionner. Une chance que la Hudson ait des nerfs d’acier. Pas toujours, mais la plupart du temps. Elle tient pendant plusieurs heures, jusqu’à recevoir un message assez étrange, sur les coups de vingt-trois heures. Il semble y avoir un souci chez Felix. Ce qui est étrange. Sam n’est pas à la maison, et Alden… Oh. Merde. Alden. Un coup d'œil à l’heure lui fait constater qu’elle en a pour encore une bonne heure, mais connaissant son merdeux de frère, c’est déjà trop. Elle termine en vitesse les dernières livraisons, priant intérieurement de ne pas recevoir une contravention, et retourne à la pizzeria pour couper court à son service. Les plaintes du gérant lui passent au-dessus de la tête, parce qu’elle a autre chose à penser.

Sur le même modèle que la dernière course, Sybil n’est pas très respectueuse des limitations de vitesses en ville. Elle fait ce qu’elle peut pour retourner à la villa en un temps record, parce que son instinct lui dit que c’est pas bon. Pas bon du tout. Un instinct qui pourrait recevoir un prix, car en arrivant sur place, elle constate qu’il y a beaucoup trop de monde dans la baraque. « Mais c’est quoi ce bordel ! » Des mots pour elle-même, car personne ne peut l’entendre. La musique est bien trop forte pour que quelqu’un fasse attention à elle. « Alden ! » qu’elle crie dans l’assemblée. Un prénom qui semble mourir aussi vite qu’il n’est sorti des lèvres de la brune, tant personne ne réagit. Tel l’animal en colère, elle pénètre dans la pièce à la recherche de la source musicale. Pas facile de se frayer un chemin à travers la foule d’adolescents. Finalement, elle trouve l’enceinte qui crache la musique, et l'éteint sur le champ, ce qui provoque une vague de mécontentements. « Vous pouvez râler autant que vous voulez, je m’en bats les boobs. » Son regard scrute la foule à la recherche de son imbécile de frère, qu’elle trouve sans trop de difficultés. L’absence de musique semble l’avoir attiré comme une mouche. « Tu m’expliques ce qu’il se passe ? Non en fait avant ça… BARREZ-VOUS TOUS D’ICI ! » Elle n’est pas d’humeur Sybil, alors tant pis pour les bonnes manières et pour les formes. Elle n’a que faire de la déception des gens présents, parce qu’ils n’ont rien à faire ici en semaine, sans la surveillance d’un adulte surtout.

Il faut bien de longues minutes avant que la maison soit enfin silencieuse, qu’il n’y ait plus que Sybil et son frère au milieu du salon. « Il t’est passé quoi par la tête ma parole ? » Elle est en colère, et déçue, et choquée. Elle s’exprime avec ses mains. Fait les cent pas dans la pièce. « J’ai juste voulu faire une fête avec des potes, c’est pas un drame ! » Elle sent la moutarde lui monter au nez, et ne sait pas ce qui la retient d’en coller une à son frère. « Avec des potes ? AVEC DES POTES ?! Il y avait tout le lycée là Alden. Et… » Elle s’arrête, son regard qui tombe sur quelque chose qu’elle n’avait pas vu. « Mais merde c’est de l’alcool en plus ?! Putain, mais t’a quinze ans. QUINZE PIGES. D’où tu mets de l’alcool à une fête ! » Si Sybil est une spécialiste pour refouler ses émotions, depuis le décès de leurs parents, Sam lui sait parfaitement exprimer son mal-être, et Alden… Il excelle dans l’Art d’être un petit con qui fait chier le monde. Le ton est si fort entre le frère et la soeur qu’aucun des deux n’a entendu la porte d’entrée s’ouvrir. Felix étant de retour.
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「 peter pan was right. 」
∙ feat. @Sybil Hudson ; janvier 2024 ∙
tw : alcool, grossesse non désirée.

Il avait travaillé jusqu’à pas d’heure, Felix, comme il le faisait si souvent. Se plonger dans le boulot pour oublier le reste, c’était quelque chose qu'il faisait depuis toujours et qui fonctionnait plutôt bien, en principe. Au moins, ça l’avait toujours aidé à se faire remarquer dans son travail et c’était ça qui l’avait conduit à se faire connaître dans le milieu et à avoir la réputation qu’il avait aujourd’hui. Une réputation dont un été fier. Travailler longtemps - trop longtemps - ne le dérangeait pas plus que ça, alors. Au contraire, au moins le nez plongé dans ses dossiers, il n’avait pas besoin de trop se concentrer sur la tribue Hudson qui lui en faisait voir de toutes les couleurs et lui prouvait au passage qu’il n’avait absolument pas la moindre fibre paternelle. Travailler, l’aider aussi à ne pas penser à Nell et cette bombe qu’elle lui avait envoyée en pleine face, après avoir disparu pendant un moment. Elle ne serait pas revenue vers lui si elle n’avait pas été enceinte, parce qu’elle se moquait bien de lui. Elle avait décidé de garder le bébé et lui, il n’en voulait pas. Il n’était pas fait pour ça et ça allait bien plus loin que les histoires qu’il traversait en ce moment avec les Hudson. Une page du passé qui n’était pas tournée et qui l’empêchait d’aller de l’avant.

Trop de choses au fond de son crâne, qu’il avait la volonté de laisser de côté. Pourtant, après des heures et des heures, il avait bien été obligé de se décider à rentrer chez lui. Il fallait quand même qu’il se repose un peu. Il était tard, alors au moins, il se disait que tout le monde devrait dormir à poing fermé quand il passerait le seuil de sa villa. Il pourrait aller se coucher directement lui aussi et c’était tout ce dont il avait envie en cet instant. Alors, il avait abandonné le bureau derrière lui pour rejoindre sa voiture et rouler jusqu’à chez lui. Vu l’heure qu’il était, les routes étaient plutôt désertes, c’était agréable. Il se sentait plutôt apaisé en se garant dans son garage. Un apaisement de courte durée, parce qu’il ne tarda pas à remarquer les lumières allumées en se dirigeant vers la porte d’entrée. Est-ce qu’ils avaient oublié d’éteindre ou bien quelqu’un avait décidé de veiller tard ? Il soupira avant de passer la porte, il espérait que ce ne soit qu’un oubli et qu’il puisse filer au lit sans avoir besoin de croiser qui que ce soit. Il passa le seuil de la porte pour sentir une odeur d’alcool et de clope qui ne le dérangeait pas tant que ça d’ordinaire, mais c’était excessivement fort et pour le coup, il n’avait pas eu le temps de boire ou de fumer sa clope dans la maison, alors d’où ça venait. Il ne tarda pas à le comprendre, vu le bordel qui régnait dans son foyer d’ordinaire si propre. Il avait une femme de ménage pour s’occuper de tout remettre en ordre. Une perle, d’après lui, une femme qu’il appréciait beaucoup et qui lui rendait la vie tellement plus simple, lui qui avait ce petit côté maniaque. Elle faisait tellement d’efforts et de toute évidence quelqu’un n’en avait rien eu à faire. « Qu’est-ce que c’est que ça ? » Il demanda en fixant Sybil et Alden, qui étaient dans la pièce. Quelqu’un lui devait des explications. Des excuses même, vu que sa maison était sans dessus dessous. Des  excuses à sa femme de ménage aussi, parce qu’elle ne méritait clairement pas qu’on ruine ainsi son travail. « Qui a fait ce carnage ? » Il avait bien sa petite idée sur la question. Sybil travaillait et Alden avait un don pour trouver toutes les combines possibles et imaginables pour le rendre complètement fou. A voir maintenant jusqu’où allait le manque d’honnêteté dans sa caboche d’adolescent rebelle.


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「 I guess Peter Pan was right
Growing up's a waste of time 」

∙ feat. @Felix Adkins ; 17 janvier 2024 ∙
tw: vulgarité.

Elle en a mal à la gorge à force de s’égosiller de la sorte, Sybil. Mais elle ne peut contrôler toute cette colère. C’est comme si le comportement de son frère était la goutte d’eau faisant déborder le vase. La dernière petite goutte, pourtant infime, mais si dévastatrice. Elle sait, elle sent au fond d’elle que cette fête improvisée n’est pas l’unique raison de ce déferlement d’émotions négatives. Le semblant de migraine qui traîne, une fatigue intense, et la vision de son ex sur le campus qui revient sans cesse dans son esprit, tout ça doit contribuer à la mauvaise humeur de Sybil. Mais malheureusement pour son cadet, c’est lui qui trinque. Peut-être que s’il avait eu la brillante idée de rameuter tout le lycée un autre soir, la brune aurait été plus compréhensive, plus cool. Elle aurait pu jouer la grande sœur, et non la mère moralisatrice. Manque de pot. Mauvais timing.
Il faut dire que l’impertinence de son frère donne envie à Sybil de l’étrangler. Oh, elle aime ses frères. C’est bien pour eux qu’elle n’a pas sombré, suite à la mort de leurs parents. C’est pour eux qu’elle se lève tous les matins, qu’elle a pris la décision de poursuivre ses études (avec les conseils de Felix, quand même, il faut le préciser), qu’elle tente de rester aussi équilibrée que possible, qu’elle reste en ville au lieu de prendre un sac à dos pour se barrer loin d’ici, loin des souvenirs. Sauf que là, son charmant frère cadet, il dépasse les bords. Quasiment un an qu’il est comme ça, plongé dans une crise d’adolescence amplifiée par le deuil. En d’autres termes : il est con. Ça ne lui ferait pas de mal de recevoir une claque, pour lui remettre les idées en place. Elle en a déjà reçu Sybil, quand elle était plus jeune, et ça ne l’a pas traumatisé. Au contraire, elle a vite compris où étaient les limites à ne pas dépasser.

Rien ne semble l’atteindre. La douceur. La gentillesse. La compréhension. Les menaces. Rien. Le néant. Il y a de quoi sombrer dans le désespoir, avoir des craintes pour l’avenir. Heureusement que Sam est encore petit, qu’il préfère se réfugier dans les bras de sa sœur plutôt que de faire les quatre cent coups, comme son aîné. Par chance, il n’est pas là ce soir pour assister à ça. Contrairement au propriétaire de la maison, qui vient juste de rentrer, et qui se retrouve le témoin d’une dispute entre frère et sœur, bien que Sybil soit la seule à véritablement s’exprimer. Pourtant là, elle ne dit rien. Elle se contente de fixer son frère, les bras croisés. Au fond, elle espère qu’il va assumer, c’est la moindre des choses. On peut faire des conneries, mais il faut affronter la vérité et assumer ses torts si quelqu’un nous surprend.
Le silence. On pourrait entendre les mouches voler dans la pièce. Ou bien le soupir lâché par la Hudson, face à l’absurdité d’Alden. Discrètement, elle secoue la tête en direction de Felix, une façon de lui faire comprendre qu’il ne tirera rien du garçon. Et au cas où ça n’est pas clair, elle ajoute un petit hochement d’épaules. « Dans ta chambre, Alden. » qu’elle finit par lui dire, préférant ne pas supporter sa présence plus longtemps. « T’es pas ma mère. » qu’il ose lui dire, en passant près d’elle. Mauvaise idée. Très mauvaise idée. Sybil, elle est plus rapide que son frère, elle pose sa main sur lui, sur son épaule précisément pour le retenir. « Ça veut dire que je peux t’en mettre une sans avoir les services sociaux sur le cul. » Non, Sybil n’est pas prête à avoir des enfants elle-même. Aucune pédagogie. Ca tombe bien, elle est célibataire, et elle ne veut pas de gosses avant… au moins dix ans. L’envie est là, mais elle sent la présence et l’insistance de Felix, pas loin. Alors, elle se résout à lâcher son frère pour le laisser partir. Ce n’est qu’une fois certaine qu’il ait grimpé les escaliers pour rejoindre sa chambre qu’elle pousse un râle, les doigts de ses deux mains dans ses cheveux. « Je te promets que si nous sommes dans un bateau, et qu’il faut en sacrifier un pour la survie des autres, c’est lui qui passe par-dessus bord ! » Ce n’est pas vrai. Sybil, elle ne pourrait pas aller jusqu’à sacrifier l’un de ses frères. Plutôt elle que l’un des deux. Mais c’est le témoignage de son agacement. Et même si là, elle aimerait bien s’étaler sur son lit pour crier dans son oreiller, elle ne peut que constater le bordel dans la pièce. Alors, elle décide de retirer sa veste, qu’elle pose sur le dossier d’un des canapés, avant de choisir un coin au hasard pour commencer à rassembler le bordel.
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「 peter pan was right. 」
∙ feat. @Sybil Hudson ; janvier 2024 ∙
tw : alcool, grossesse non désirée.

Il n’était pas doué avec les enfants, Felix. Il en avait bien conscience et ça le confortait dans l’idée qu’il ferait mieux de ne jamais en avoir, que Nell, s’en sortirait mieux avec son argent qu’avec lui à ses côtés. De toute façon, il avait déjà les trois enfants de son meilleur ami à gérer et c’était beaucoup de boulot. Il peinait à construire un équilibre avec eux, pas question de venir briser le peu de chose qu’il avait réussi à établir avec un bébé, dont il ne voulait pas. Il faisait de son mieux pour gérer les petits Hudson et ce n’était vraiment pas facile tous les jours. Il y avait des jours comme aujourd’hui où il prenait la fuite en se noyant dans le boulot. Ça lui donnait une bonne excuse pour rentrer tard et souvent, à cette heure là tout le monde était couché et il ne croisait personne, ce qui l’arrangeait bien. Il avait cru que ce serait pareil ce soir, qu’il allait simplement pouvoir prendre une douche tranquillement, puis se poser avec un bon verre, avant de rejoindre son lit. Un plan presque idéal d’après lui - quoi que ça manque d’une tierce personne pour partager le lit et un peu de fun. Mais clairement, à peine eu-t-il mis les pieds dans la maison, qu’il comprit que ses plans tombaient à l’eau.

Il avait l’impression qu’un ouragan était passé par là, sauf que depuis San Diego qui n’était pas franchement bien loin, il n’avait pas eu vent du moindre ouragan sensé s’écraser sur Oceanside et qui, comme par hasard, ne toucherait que sa maison. Il s’était passé quelque chose là-dedans et comme il n’était pas né de la dernière pluie, il n’avait pas trop de mal à imaginer comment sa maison avait fini dans cet état et qui en était le coupable. Sybil le renvoya d’ailleurs dans sa chambre, probablement consciente qu’il était incapable de gérer cette situation. Excellent avocat, une réputation qui faisait frémir ses adversaires, mais quand il était question de gérer un adolescent en pleine crise, il était clairement à côté de ses pompes, Felix. Il détestait ça en plus, l’impression de se faire marcher dessus par des gosses. Est-ce qu’il devait laisser Sybil le frapper ? Sans doute pas, au moins il connaissait la loi et le code civil suffisamment bien pour savoir que c’était interdit. Alors il lui lança un regard insistant pour qu’elle abdique. Pourtant, il aurait être été soulagé qu’elle le fasse. Mais Alden était libre et fila dans sa chambre, l’air vexé qu’on s’en prenne à lui, comme s’il ne réalisait pas l’ampleur des dégâts. « Tu parles, il trouvera un moyen de me balancer moi, par dessus bord. Hors de question que je grimpe sur un bateau avec lui. » Pas contre l’idée de prendre le large de temps en temps, mais clairement pas avec la tribu Hudson. Il soupira en observant Sybil commencer à ranger le bordel. Il était tard, il était fatigué, il n’avait pas envie de passer le reste de sa soirée à réparer les conneries d’un adolescent. Mais il ne pouvait pas laisser ça comme ça, surtout que sa femme de ménage allait venir le lendemain et qu’il avait trop de respect pour elle pour lui laisser la maison dans cet état. Il retira alors sa veste de costume et sa cravate pour s'atteler à la tâche. Ramassant une bouteille dont le contenu était en train de se vider sur le sol. « Ils ont vidé le bar ces petits cons. » Incapable de retenir l’insulte, son bar, avec ses bouteilles, qui n’étaient pas des petites merdes achetées en supermarchés. « Je l’ai payée 500$ cette bouteille, ça se savoure, ça se boit pas pour être bourré et ça se vide pas par terre. » Il lâcha complètement dépité. Non vraiment, si on voulait se prendre une cuite, justement, on tapait dans les alcools de mauvaise qualité. Ses bouteilles à lui, elles n’avaient pas vocation à être consommées par des adolescents testant leur résistance à l’alcool. « S’ils ont vomi quelque part, je jure que je crame la barraque. » Hors de question qu’il nettoie du vomi, il avait ses limites et clairement, ça en faisait partie. Il détestait vraiment les gosses autant que les gosses le détestaient.
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「 I guess Peter Pan was right
Growing up's a waste of time 」

∙ feat. @Felix Adkins ; 17 janvier 2024 ∙
tw: vulgarité.

Elle ne pense pas être une fille violente, Sybil. Aussi loin que ses souvenirs remontent, elle n’a jamais posé la main sur qui que ce soit. Certes, il y a déjà eu des chamailleries avec son frère, des jeux de mains, mais elle n’a jamais cédé à la tentation d’une vraie claque, d’un coup de poing volontaire. Oh il y a de la colère. Beaucoup de colère. Mais grâce à Keeley, elle parvient à la maîtriser et à la canaliser pour que cette émotion ressorte uniquement dans le cadre d’une salle de boxe, là où ses poings peuvent frapper dans un sac de sable, et non sur quelqu’un. Pourtant, à cet instant, l’envie d’en coller une à son frère est forte. Il suffit d’un rien pour céder. Une toute petite étincelle, un regard de travers, ou la phrase de trop. C’est bien le regard lancé par Felix qui dissuade la jeune femme de passer à l’acte. Probablement qu’elle aurait regretté son geste, après coup, lorsqu’elle serait redescendue en tension. Mais sur l’instant, ça lui ferait beaucoup de bien de remettre à sa place ce petit con. Elle l’aime. C’est son frère. C’est dans son adn. Sauf que depuis le décès de leurs parents, il est ingérable, Alden. En plein cœur de sa crise d’adolescence, avec le deuil pour en rajouter une couche. Il semble… intrépide, inconscient du danger, dans la confrontation permanente. Oui, Sybil n’est pas sa mère, elle en est parfaitement consciente, mais si les choses s’étaient bien déroulées (comme dans l’esprit de la Hudson quoi), elle serait la tutrice de ses frères. Mère ou non, elle aurait l’autorité, le dernier mot. Ce n’est peut-être pas le cas, ce rôle a été donné à Felix, mais ça ne change rien. Sybil agira ainsi, qu’il le veuille ou non.
Elle est en colère, Sybil. Elle a envie de hurler tant les émotions sont trop fortes. Et pourtant, c’est bien un rire qui franchit la barrière de ses lèvres. Un rire franc, spontané. Un rire nerveux. Mais un rire quand même. « D’accord. On va oublier l’excursion en bateau. Cela finirait en meurtre si tu n’es plus là, et… du coup, je n’aurais plus de bon avocat pour alléger ma peine. Donc ouais… pas d’bateau. » C’est préférable. Sybil, elle n’a pas envie d’aller en prison, après avoir égorgé son frère, qui aurait trouvé le moyen de la pousser à bout. Ils vont rester sur la terre ferme. Bonne idée. Quoique, elle ne serait pas contre d’aller faire une excursion sur les eaux. Peut-être avec Sam, du coup. Il serait sûrement content de sortir un peu des terres, goûter au sentiment de liberté que l’on ressent en prenant le large. Elle l’aime Sam. C’est son préféré. Son petit chouchou. Mais chut, il paraît qu’il ne faut pas faire de différence entre les enfants. Enfin pour l’instant, il n’est pas question de prendre la fuite sur un bateau, mais bien de ranger un minimum le bordel causé par le cadet de la tribu. Elle n’arrive pas à comprendre comment il a pu - avec ses potes - causer autant de bazar. Sybil, elle a quitté la maison assez tard pour se rendre à la pizzeria. Et… il n’est pas encore si tard que ça. Comment… ? « Tu pensais qu’ils allaient taper dans le stock de jus d’fruits ? » Elle demande, Sybil, un rire dans la voix, en entendant son parrain pester tout seul dans son coin. Si ces adolescents avaient fait une petite fête tranquille, sans mettre la musique trop forte, à boire des jus de fruits et manger des bonbons, comme lors d’un goûter d’anniversaire, Sybil ne serait pas revenue en catastrophe. Ça aurait été trop beau. Trop responsable de la part d’Alden. « Tu n’as qu’à lui souffler demain matin de miser sur la bière la prochaine fois. Je suis certaine qu’il va adorer cette leçon d’éducation. » Elle se moque, elle le charrie, mais ce n’est pas méchant. C’est du Sybil tout craché, avec la langue bien pendue. Bon par contre, la brune comprend assez vite que ça ne pourra pas fonctionner si elle ne prend pas le matériel adéquat, à commencer par des sacs poubelles pour effacer le carnage. Elle se rend donc dans la cuisine, puis file vers la petite pièce à côté où la femme de ménage a l’habitude de ranger tous les produits ménagers. C’est là qu’elle trouve un rouleau de sacs poubelle. Sur le chemin du retour, elle ne manque pas la remarque de Felix. De quoi la faire pouffer de rire, parce qu’il n’a vraiment pas le profil d’un parent, parfois. « Pour éviter que l’on se retrouve à la rue dès ce soir, je te fais la promesse de gérer ça, s’il y en a dans la maison. » lui dit-elle solennellement, en revenant dans le salon. Là, elle déroule un premier sac, le déchire du rouleau, et le tend à Felix pour qu’il puisse… gérer sa partie de la pièce. « Heureusement qu’on était déjà autonomes, lorsque papa et maman sont… » Cela fait plus d’un an, mais Sybil a toujours autant de mal à prononcer les mots. Si elle arrive à gérer la douleur, qu’elle parvient à faire son deuil tout doucement, c’est toujours aussi difficile d’admettre qu’ils ne sont plus là, qu’ils ne reviendront plus jamais. Parfois, elle a l’impression qu’ils sont seulement en vacances, qu’ils prennent du bon temps quelque part, en ayant confié les enfants à Felix. Dans ces moments, elle se dit qu’ils pourraient passer le seuil de la porte d’entrée, n’importe quand. Mais ça n’arrive jamais.
Elle ne termine pas sa phrase, Sybil, mais elle sait que Felix comprend. « Imagine, ça se serait passé il y a… hum neuf ans ? Sam n’aurait qu’un an, Alden six et moi… treize. D’accord, pas de crise d’adolescence en vue mais… bonjour les couches, les nuits blanches et le vomi ! » Là, elle se moque totalement, et elle n’en a même pas honte. Parce qu’elle ne l’imagine pas gérer un bébé, un nourrisson. Sa maison est impeccable, toujours très propre, rangée dans tous les coins, comme s’il pouvait y avoir le président des Etats-Unis qui se pointe à tout moment. Alors, avec un bébé, ce serait le chaos. Elle ne sait pas s’il aurait pu endosser ce rôle, avec les enfants Hudson plus jeunes.
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「 peter pan was right. 」
∙ feat. @Sybil Hudson ; janvier 2024 ∙
tw : alcool, grossesse non désirée.

Les enfants, ce n’était probablement pas pour lui. Felix, il en avait pourtant voulu à une époque. Il était certain qu’à ce moment-là, il aurait pu gérer. Avec quelques difficultés, évidemment, mais c’était ce qu’il avait voulu, alors il savait qu’il aurait pu être un bon père. Mais depuis qu’il avait perdu sa femme et l’enfant qu’elle portait, il s’était complètement fermé à cette possibilité et semblait être devenu complètement hermétique aux enfants et à leurs présence. Il n’arrivait même plus à trouver les bébés mignons ou à écouter les récits des jeunes parents sans trouver ça ennuyeux. Alors se retrouver, du jour au lendemain à devoir s’occuper de ceux de son meilleur ami, c’était un défi qu’il avait beaucoup de mal à relever. Pourtant, il était du genre à aimer les défis, Felix, mais là clairement, c’était trop pour lui. Il ne voulait pas abandonner, parce qu’il avait promis à son meilleur ami que s’il lui arrivait quelque chose, il serait là pour prendre soin de ses enfants. Il était du genre à tenir ses promesses Felix, alors il faisait de son mieux, même si parfois, ça le rendait complètement fou. C’était le cas ce soir, alors qu’Alden avait improvisé une soirée dans la villa, sans se soucier des conséquences.

La villa était sans dessus dessous. Il avait l’impression qu’ils allaient y passer la nuit à tout remettre dans l’ordre là-dedans. « Ouais, au moins pour ça, je suis doué. » Il lâcha dans un soupir. Il était très doué, même. Un excellent avocat et c’était la plus grande victoire de sa vie. Peut-être la seule dans le fond et il savait s’en contenter, Felix. Bien plus doué dans un tribunal qu’à s’occuper d’enfants. La preuve, son filleul s’était bien lâché ce soir et il n’avait aucune idée de ce qu’il devait faire à présent. Le punir, peut-être ? Est-ce que ça servirait vraiment à quelque chose ? Ce serait probablement une occasion de plus pour Alden de défier son autorité. Il était complètement démuni, le brun. « Non, mais j’aurais préféré. » Evidemment qu’il aurait préféré qu’ils consomment du jus de fruit et pas ses alcools de qualité. Les bières qui étaient au fond du frigo à la limite, mais s’attaquer au bar, dans lequel il conservait des bouteilles qu’il avait acheté une petite fortune, ça le dégoûtait. Un alcool pareil, ça se dégustait, les jeunes ne savaient, de toute évidence, pas apprécier les bonnes choses. « C’est un bon conseil nan, c’est moins facile d’être bourré à la bière qu’au whisky. » Il commenta en haussant les épaules. Non, ce n’était pas un bon conseil, évidemment. Mais honnêtement, il ne savait pas quoi donner comme conseil à Alden, de toute façon, ce dernier était déterminé à ne pas l’écouter, quoi qu’il puisse dire. « Je t’en remercie. » Il lâcha dans un soupir, il se sentait vraiment incapable de gérer du vomi. Si c’était pour créer une réaction en chaîne et en rajouter par dessus, ce serait contre-productif, de toute façon. Il posa son regard sur la jeune femme, comprenant trop bien ce qu’elle voulait dire. Probablement pas nécessaire de terminer cette phrase et de remuer le couteau dans la plaie. Mais oui, elle avait raison, heureusement qu’ils étaient assez grands, sinon, il n’aurait pas tenu le coup, Felix. Cela dit, neuf ans plus tôt, les choses avaient été différentes. « Au moins, j’étais pas seul, y a neuf ans. J’étais marié. » Vieille histoire dont il ne parlait que très peu, voire pas du tout, parce qu’il en souffrait encore dans le fond, Felix. Il avait été marié, heureux, aurait même voulu des enfants. « Mais clairement aujourd’hui, les couches et le vomi, non merci. » Maintenant, il ne voulait plus de tout ça. Pourtant, parler de tout ça lui rappelait Nell qui s’était pointée chez lui pour lui annoncer qu’elle était enceinte. Un bébé qu’il ne pouvait pas gérer autrement que financièrement.

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「 I guess Peter Pan was right
Growing up's a waste of time 」

∙ feat. @Felix Adkins ; 17 janvier 2024 ∙
tw: vulgarité.

Ça aurait été trop beau si Alden avait opté pour une petite fête sans prétention, avec quelques jus de fruits et des paquets de chips pour grignoter. Avec Felix, ils ne seraient pas ici, au milieu du salon, à nettoyer les traces du passage d’une dizaine de jeunes, un soir de semaine, alors qu’il y a école le lendemain. Ces adolescents n’ont donc pas de parents pour les surveiller ? Sybil n’a pas besoin d’être mère pour avoir cette pensée, ça tombe de sens, comme le nez au milieu de la figure. Elle en touchera deux mots à son frère, quand elle n’aura plus envie de l’étrangler. Il est dans une période où chacun se cherche, Sybil peut parfaitement le comprendre, mais il devrait avoir un peu plus de respect pour Felix, pour leur parrain. Il n’a pas choisi d’avoir trois enfants dans les pieds, du jour au lendemain. Alors… même si le chagrin est encore là, pour tous les enfants, Sybil va se faire un plaisir de rappeler à son cadet que sans l’avocat, étant donné que la situation de l’étudiante n’allait pas dans le sens pour obtenir leur garde, Sam et lui seraient dans un foyer, dans une famille d’accueil, et pas forcément ensemble, tant le système américain est intelligent parfois. Une remarque qui, elle l’espère, lui mettra un peu de plomb dans la tête.
La vie est injuste, cela fait bien longtemps que Sybil l’a saisie. Et ce n’est pas le Adkins qui dira le contraire. Lui aussi a dû se confronter à la cruauté du destin, quelques années plus tôt. Un élément important que la Hudson aurait tendance à oublier, également. Elle n’est pas parfaite, elle le sait Sybil, et parfois (souvent), elle parle un peu trop vite, sans réfléchir au préalable. Et ensuite, elle s’en veut. Comme maintenant. Elle n’a pas fait le parallèle avec la vie de son parrain, dans son exemple. « Désolée. » souffle-t-elle. Une occasion de se taire, comme il en arrive souvent. Il est préférable de se concentrer sur le rangement de la pièce. Ça avance, mine de rien. En fait, ce n’est pas si terrible. Il y a surtout des choses à mettre en sac poubelles, mais à première vue, il n’y a que très peu - voire pas du tout - de dégâts. Pas vraiment de saletés. Pas de trace de vomi. Un peu de boisson sur le sol, mais c’est encore gérable, même avec une affreuse migraine. « Je te rassure, je n’ai pas prévu de t’annoncer que je suis enceinte. Pour ça, il faudrait encore que j’ai quelqu’un, et c’est loin d’être le cas. » dit-elle, en roulant des yeux, tandis qu’un profond soupir - qui veut tout dire - se laisse entendre. Elle était heureuse, avant. Avant le regrettable accident de ses parents. Sybil, elle se plaisait enfin à Oceanside, elle aimait ses cours à l’université, avait une bonne bande d’amis avec qui traîner, un meilleur ami en or et surtout… un petit-ami parfait. Et puis, le sol s’est effondré sous ses pieds, elle a touché le fond, et elle a rejeté tout le monde, presque sans exception. Dans le lot, un seul à survécu, Ash, son meilleur ami. Les autres… ils se sont fait ghostés, rejetés. Y compris le petit-ami de Sybil, pour la simple et bonne raison qu’il aurait pu être responsable d’une peine supplémentaire. Oui oui, Joshua n’a rien fait pour se faire larguer par Sybil, il a payé pour une hypothétique éventualité. Ça n’a aucun sens, vous avez raison. Il n’y a que dans l’esprit de la Hudson que ça fait sens. Ou pas. « Je l’ai vu. Ce matin, sur le campus. Il avait une fille à son bras. » Elle n’entre pas dans les détails, Sybil, parce qu’elle se doute - espère - que Felix va comprendre. Il est au courant pour Joshua, c’est probablement l’un des seuls garçons qu’elle a abordé avec le Adkins, tant il comptait pour elle. Depuis, elle n’a plus parlé de personne, la gamine. Parce qu’il n’y a eu personne. Sauf que là, elle a vu son ex, de loin, avec ce qui ressemble être sa petite-amie. Et… même si c’est une chose qui devait arriver, ça n’en demeure pas douloureux à voir, même de loin.
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