and everything gets in the way. (alec)
Elle aurait finalement pas dû prendre ce détective, Heather. Car la probabilité pour qu'elle soit déjà tombée sur lui dans la clinique de rééducation était presque néant. Et si. Pourtant s'était le cas.
La brune n'avait pas franchement fait le rapprochement. Faut dire qu'elle n'a jamais eu l'occasion de rencontré le frère du mari d'Hestia. Et peut-être que c'était mieux ainsi. Vue les emmerdes avec les frères, elle se doutait que moins elle les connaîtrait : mieux elle se porterait.
Mais là n'était pas la question. Elle n'était pas la question. Tout ce qu'elle faisait en c'moment : c'était pour Hestia.
La souffrance qui se lit sur son visage, sur les traits fatigués, les cernes assombries. Elle la connait trop, sa meilleure amie. Alors oui, elle l'avait fait dans son dos, toute cette démarche. Mais elle espérait sincèrement que d'ici quelques mois : cette histoire serait derrière elles.
Elle savait pas trop comment l'aborder, ce fameux Alec.
A croire que l'destin l'avait entendu. Car oui, ce soir allait sans doute être le fameux soir. Le soir de la vérité.
Bon, pas forcément l'bon plan vue qu'elle bossait mais elle allait bien trouver un moment s'il lui accorderait.
Pour l'heure, la belle n'a pas encore repérée le brun dans la masse de clients qui commençaient à s'amasser dans la boite de nuit. C'était bon pour les affaires, elle n'avait pas à se plaindre. Un soulagement, même, elle qui avait peur de ne pas réussir, de finir comme la plupart de ceux qui essayaient de faire concurrence aux plus anciens d'la ville. Mais non. Elle proposait quelque chose de bien, de plus classe et cela semblait plaire.
La belle observe la foule, pénétrant lentement à l'intérieur après avoir été vers les videurs pour donner quelques instructions. Démarche pas franchement élancée, répercussion profonde de son accident qui lui collait aux basques. Oui, elle n'était plus la poupée parfaite qu'elle avait été. Mais elle faisait son maximum pour.
C'est en passant devant la file des vestiaires qu'elle le croise, le fameux Alec.
Regard échangé, moment de latence. Bon sang, la coïncidence est trop belle. Deuxième regard, avant que la brune ne se décide à se stopper, faire demi-tour pour s'avancer vers le séduisant garçon :
— Bonsoir, il m'semble que nous nous connaissons. Enfin que nous nous sommes croisés, non ? C'est bateau, clairement. Mais elle se voyait pas lui dire : Hey salut Alec, j'suis la meilleure amie de la femme de ton frère, qui se fait taper dessus. Faut que tu m'aides à la sortir de là.
Oh non, cela n'aurait aucun sens.
— Heather, on étaient dans le même étage de rééducation, il me semble ?
Pourquoi était-il revenu dans ce club ? Les pas qui avancent sans faire attention autour de lui, le bruit qui lui fait un mal de chien jusqu’au rappel des souvenirs qu’il n’est pas capable de se dissiper. La dernière fois qu’il était venu ici, il l’avait vu elle, le prénom qu’il n’ose pas prononcer sans admettre au fond s’il était là ce n’était pas simplement dû au hasard. Les questions résonnent devant leur dernière altercation, le regard qui se perd devant les nombreux visages de ces inconnus qu’il remarque les rires aux éclats comme si la vie était suspendue parce qu’ici, l’insouciance y résonne, monde à leur pied où le bonheur d’une liberté est retrouvé. Alec n'ose pas l’admettre, mais il ne manquerait pas de presque les jalouser quand on cœur lui tambourine lorsque la musique éclate bien trop forte dans ses basses prêtes à le foutre à terre. Il sent sa tête exploser et pourtant, il n’est pas capable de faire demi-tour, le besoin de songer qu’il était redevenu lui-même quand il ne n l’était plus et certainement ne le serait jamais. L’instant se fige devant la silhouette, les cheveux châtains qui lui rappelle, elle, Hestia qui résonne depuis leur dernière discussion bien trop houleuse. Un an qu’il ne l’a pas revu, un an où il n’avait eu de cesse à se demander si elle allait bien et pourquoi l’avait-elle écarté de sa vie face à cette colère qu’il entrevoit devant les mots qui le ne quitte plus et les mots qui s’enfonce prêt à le crever quand elle ne cessait de lui répéter qu’il ne la connaissait plus. Elle n’avait pas tort, il ne savait peut-être plus qui elle était au point qu’il a dû mal à encaisser. Il s’approche, la main posée sur l’épaule avant que le pas finisse par reculer devant les prunelles loin d’être des siennes. Les excusent qui s’enchainent où il se sent ridicule. Il devait sortir d’ici, l’air le comprime les poumons assez pour avancer rapidement devant les flots de lumières qui jaillissent prêt à l’aveugler. Les yeux qui se plissent légèrement, les battements qui éclatent le rythme cardiaque qui ne manquerait pas à le foudroyer avant de s’échapper de ce bruit pour y laisser place au silence qui demeure salvateur. Sa tête se colle au mur derrière lui, la respiration qui redevient normal avant d’ouvrir ses prunelles à se demander ce qu’il faisait ici. Stupidité qu’il se répéterait quant au fond il le sait parfaitement, il n’était pas prêt à ce monde-là, un monde où il se perd jusqu’à s’y noyer au point que la réalité s’efface à tenter bien souvent à se poser cette question. Qui était-il encore ? Il n’était plus le Alec qu’Hestia avait connu et de toute évidence, elle n’était plus cette femme qu’il avait tant aimé en silence devenant prête une étrangère. Le mot se rabat à ses oreilles, mot sanglant prêt à le meurtrir devant l’idée qui s’enfonce. Qu’était-il sans elle ? L’idée se cogne assez pour secouer la tête refusant d’y répondre, il ne pouvait pas, si elle semblait pensée qu’il avait baissé les bras sur elle, sur eux qu’ils formaient plus depuis longtemps, elle avait tort qu’il aurait voulu lui hurler, mais il n’en avait pas été capable, pas quand tout ce qu’il resté de lui était une coquille vide qu’il s’interdisait à ce qu’elle puisse entrevoir de lui. Jamais ! qu’il aurait pu hurler sans parvenir à prononcer quoique ce soit. Alec se redresse sur lui, laissant ses ébènes observer les vestes qui défilent pour retrouver la sienne. Il n’entend pas les pas derrière lui, ses pensées toujours suspendu dans le temps avant que les mots prononcés finissent par le ramener vers cette réalité. Un instant, Alec penche sa tête vers cette voix bien plus proche qu’il n’aurait cru. Il la voit cette brune l’observait la curiosité qui se glisse dans son esprit avant de pointer son regard vers lui le besoin de s’assurer que ses paroles étaient bel et bien pour lui et non le fruit de son imagination prêt à le torturer encore et toujours. — C’est bien à moi que vous vous adressez ou peut-être que je deviens fou.. qu’il lâche, les derniers mots dans un murmure sans savoir si elle l’avait entendu. Le regard de la brune qui ne la quitte pas assez pour comprendre que c’était surement à lui qu’elle s’adressait réellement. Il l’observe, penche un instant le regard vers elle le silence qui se tût par le besoin du rappel quand le néant se pointe à l’horizon. — Je suis désolé, mais ça me dit rien, peut-être… certainement même.. l’hésitation demeure, ses pensées s’enfonce a tenté de trouvé la réponse à sa question sans lui parvenir bien loin d’être dans la meilleure forme pour véritablement savoir si vraiment cette femme était loin de lui être étrangère. Le regard qui se baisse pour porter remettre sa veste sur lui avant de la voir à nouveau reprendre la parole et le prénom qui ne manque pas cette fois-ci de l’alerter. — Heather... qu’il répète avant de foncer les sourcils et écouter la suite de ses paroles qui finit par lui revenir. — J’me souviens de toi enfin si tu me permets de te tutoyer ? le sourire qui se veut léger laissant son regard se porter sur elle, il sentait bien qu’elle ne l’abordait pas sans raison, les gestes qu’il observe devant le militaire qu’il était pour voir qu’elle semblait anxieuse assez pour le dérouter et attiser sa curiosité. — T’as l’air bien plus en forme que la dernière fois qu'on s'est croisé.. il pose ses prunelles sur elle le regarde qui remonte pour se retrouver planter dans son regard, il la voit légèrement sourire se doutant qu’elle ne semblait pas à son tour vraiment l’écouter. — Est-ce que tout va bien ? Je me fais peut-être des films, mais… j’ai l’impression que tu m’abordes pas par hasard je me trompe ? Peut-être que réellement la parano prenait le dessus et pourtant, il n’était pas capable de songer à ce sentiment qui monté d’un cran encore plus quand il la voit jouer avec ses doigts sans qu’elle ne puisse tenir sur ses jambes la bougeotte qui la gagnait assez pour se douter que peut-être il était loin d’avoir si tort que ça.
- Spoiler:
- encore désolé pour ce méga retard