maybe talking could be the answer (sybil)
messages : 127
pseudo : C. elle
id card : joshua hong (marleysmith)
multicomptes : Hunter Zane (Lee Juyeon), Taehyeong Shaw (Huening Kai) & Nahm Minjun (Mingyu)
à contacter : ce compte-ci si ça le concerne
warnings : maladie cardiaque, décès, deuil
présence : plusieurs fois par semaine
âge : 24 ans déjà depuis quelques mois
occupation : Etudiant en médecine dans le but de devenir pédiatre et bosse à côté en tant que barman
statut civil : célibataire, n'ayant pas vraiment le temps ni l'envie de s'impliquer
orientation : bisexuel
habitation : dans une townhouse de South Oceanside (#1526)
pronom ig : il
disponibilités : disponible après la validation
Depuis son déménagement ici, Parker devait compter sur son père pour la surveiller. Elle savait qu’il s’inquiétait pour elle, sachant que pendant des mois elle s’était plongée dans ses études pour éviter de penser à la perte de sa mère. Comme si c’était plus facile de se focaliser sur ça pour espérer oublier plus facilement la peine. Mais maintenant qu’elle vivait à Oceanside, elle avait son père pour la surveiller, tenant à veiller sur elle pour justement l’obliger à faire face et avancer au lieu de se noyer dans ses études pour éviter d’y penser. Comme pour éviter de se confronter à tout ça sachant très bien que ce n’était pas bon pour elle. Parce qu’elle devrait tôt ou tard accepter la situation et faire son deuil. Et son père ne lui avait pas vraiment laissé le choix sur la question, soit elle allait à groupe de paroles pour des gens en deuil, soit elle devrait aller voir quelqu’un pour en parler. Si Parker avait eu envie de se rebeller en disant que finalement ça ne regardait qu’elle, la manière dont elle faisait son deuil, elle était assez lucide pour savoir que c’était nécessaire. Et surtout que sa mère aurait voulu qu’elle le fasse alors elle s’était décidée, se renseignant sur les modalités pour assister à une séance. Lorsqu’elle avait prévenu son père, il avait été content de savoir qu’elle avait décidé d’accepter d’y aller lui ayant même promis qu’il l’amènerait et viendrait la chercher. Car les séances étaient prévues la plupart du temps en fin de journée pour s’accommoder aux emplois du temps de tout le monde, donc même si elle avait essayé à nouveau d’esquiver, Parker n’aurait pas pu utiliser l’excuse qu’elle avait ses cours pour ne pas y aller. Finalement le soir de la réunion était arrivé. Au départ, elle se sentait un peu nerveuse, surtout à l’idée de devoir parler de sa mère si on lui demandait de prendre la parole. Mais au final cette première réunion s’était bien passée. Et en rentrant elle avait pu admettre devant son père que c’était une bonne idée et qu’elle y retournerait. Depuis elle prenait l’habitude d’y aller. Ça ne faisait que quelques semaines maintenant qu’elle y allait et elle pouvait reconnaitre, avec le recul que ça lui faisait du bien donc elle continuait d’y aller au moins une fois par semaine. Justement ce soir une réunion était prévue et Parker avait prévu d’y aller. Comme d’habitude elle arriva un peu avant l’heure de la réunion. Située dans un immeuble la salle qui se trouvait au rez-de-chaussée était assez grande pour contenir pas mal de chaises pour que les participants puissent écouter la personne qui s’exprimait sur la petite estrade ainsi que des boissons et des petits gâteaux trônant sur une table dans le fond de la pièce. Elle prit le temps de saluer ceux qu’elle avait déjà vu aux réunions précédentes, profitant que la réunion n’était pas encore commencée. Une certaine familiarité s’étant installée au cours de ces quelques semaines de réunions alors c’était plus facile d’aborder les gens maintenant. Finalement elle aperçut une jeune femme qui ne lui était pas familière. En vérité elle lui faisait penser à elle quand elle avait débarqué à sa première réunion. Et elle ne connaissait que trop bien l’effet que ça faisait quand on venait pour la première fois. Ignorant ce qu’on allait devoir dire ou faire et pas forcément pressé de partager son histoire avec les autres. Aussi sans vraiment y réfléchir davantage elle s’approcha de la jeune femme pour la saluer. « Bonjour, vous êtes ici pour la réunion ? Je ne viens que depuis quelques semaines et je ne vous ai jamais vu alors j’ai pensé que peut-être vous étiez nouvelle et aussi perdue que moi quand j’ai commencé à venir… » qu’elle lui disait gentiment accompagnant ses paroles d’un sourire. Peut-être qu’elle se trompait, qu’elle n’était pas nouvelle mais était venue à des réunions où Parker n’avait pas été mais dans tous les cas c’était toujours agréable de faire connaissance avec des gens qui savaient et comprenaient ce que vous étiez en train de traverser.
editfandom & neblisi
Plus d’une année s’est écoulée depuis le tragique accident de la route qui a coûté la vie de ses parents. Presque autant de temps que la Hudson répète et affirme à qui tente de l’obliger à le faire qu’elle ne désire parler à personne de cette épreuve, qu’elle ne souhaite pas se tourner vers un spécialiste pour parler de sa douleur, pour gérer son deuil, pour accepter la perte… Elle s’en sort parfaitement ainsi, toute seule, à prendre chaque jour comme il vient, et improviser. Il y a des journées plus difficiles que les autres, des moments dans l’année où elle peut très vite se sentir sur les nerfs, sans raison apparente, jusqu’à se souvenir d’un détail en rapport avec ses parents, et comprendre que l’objet de sa colère n’est autre que leur disparition. Cependant, dans l’ensemble, elle pense plutôt bien s’en sortir, Sybil. Elle ne pense pas être au bord de l’implosion, ou à deux doigts de sombrer dans une dépression nerveuse. Non, pour l’empêcher de flancher, elle peut compter sur ses proches, sur ces êtres merveilleux qui donnent du sens à sa vie, sans faire le moindre effort, juste en étant là.
Et il est dans ces personnes. Lui,
Est-il responsable d’un déclic ? Elle l’ignore, Sybil. Il y est sûrement pour quelque chose. Ils y sont tous pour quelque chose, grâce à une bonne dose de patience, de bienveillance, et de conseils qu’elle peut choisir de suivre, ou non. Quoiqu’il en soit, et elle est la première surprise par cette décision, c’est bien vers une réunion pour un groupe de parole que Sybil se dirige, en fin de journée. Pas vers un cabinet de psychologue, jamais de la vie. Mais un groupe… c’est différent. L’attention ne sera pas forcément sur elle, elle sait qu’elle n’est pas obligée de parler, qu’elle peut juste être là, écouter sans rien dire, pour laisser le temps aux informations de faire leur bonhomme de chemin jusqu’à son cerveau… jusqu’à son cœur… avec peut-être un jour, l’envie de se confier. Elle l’ignore, Sybil. Elle ne peut prévoir à l’avance l’impact de ce moment. Tous les scénarios sont possibles. Apprécier, se sentir libérée, oppressée, déstabilisée, en confiance… tant de possibilités que la vie lui offre.
Elle n’est pas de service à la pizzeria ce soir, c’est bien pour ça qu’elle a sauté le pas, rassemblé le courage nécessaire pour inscrire l’adresse sur le GPS de sa voiture, et suivre bêtement les indications de la voix robotique. Sur place, ce serait mentir de dire qu’elle ne ressent pas une certaine appréhension, une certaine hésitation. Elle reste un instant dans sa voiture, comme ça, à ne rien faire, à peser le pour et le contre, jusqu’à se donner un coup de pied aux fesses, mentalement. L’assurance qu’elle dégage en permanence s’envole, à mesure qu’elle approche de la salle. Il y a déjà du monde, c’est effrayant. C’est d’ailleurs une raison suffisante pour rester près de la porte, là où elle peut observer sans attirer l’attention. C’est ce qu’elle pensait, en tout cas, jusqu’à voir une jolie rousse s’approcher d’elle. Oh l’envie de fuir glisse dans son esprit, celle d’improviser une excuse pour s’en aller également. Ce serait si facile de faire croire qu’elle s’est trompée de salle, qu’elle cherchait une réunion pour les alcooliques anonymes, par exemple. Ce bâtiment semble abriter plusieurs salles, pour différents groupes. Ce serait plausible. Une envie qui grandit à mesure des mots de la jeune femme, comme s’ils avaient le pouvoir d’aspirer toute la volonté qu’elle avait à venir. « Hum… à dire vrai… j’en suis encore à me demander si c’est une bonne idée… ou non. » Finalement, l’excuse des AA n’est pas ce qui sort de ses lèvres, mais plutôt ce qui se rapproche de la vérité, d’une dose de sincérité. De toute façon, il n’y a personne ici pour l’obliger à rester, non ? Elle est encore dans son droit de changer d’avis, ce n’est pas comme si elle avait signé un contrat avec quelqu’un. Personne n’est au courant qu’elle est ici, en plus. « Mais dans l’idéal… oui… je devrais être nouvelle ici… » qu’elle ajoute, avec un petit sourire sur les lèvres, qu’elle adresse à la jeune femme en croisant son regard pour la première fois, au lieu d’observer la pièce attentivement.