rp aléatoire : haneul & june.

la nuit est calme, pourtant dans cette pénombre et le silence des bruits métalliques résonnent dans l’appartement. facilement réveillable, moindre bruit, moindre lumière suffit à te faire sortir du sommeil alors forcément que ces bruits tu les entends. forcément que tu sursautes en te reveillant, te demandant ce qui peut bien se passer, ignorant totalement leur provenance.
tu fais pas la fière, t’as pas peur du noir mais y a plus rassurant comme situation que des bruits suspect dans cet appartement où tu te retrouves, inévitablement, seule. allumant la lumière à chaque interrupteur que tu croises sur ton passage, tu te diriges vers le salon quand tu entends à nouveau ces bruits. nul doute, ça vient de la porte. quelqu’un est-il réellement en train d’essayer de pénétrer dans ton domicile alors que t’étais clairement en train de dormir ? clairement c’est pas une situation qui t’étonne, parce que dans ton boulot on voit toute sorte de chose. mais que ça t’arrive à toi, ce soir, ça t’y croyais pas.

moment d’hésitation alors que tu te faufiles dans la cuisine sans faire de bruit, tu veux prendre le gars par surprise si il essaye d’entrer chez toi. autour de toi tu cherches de quoi te défendre, couteaux ? non t’es pas sûre, ça sent le bourbier, vaudrait mieux prendre un objet lourd, qui pourrait assommer quelques instants le temps de prévenir la police. rouleau à pâtisserie dans la main tu glisses à pas de loup vers l’entrée, dans l’oeil de judas y a cette fille qu’a pas l’air si effrayant que ça, et pourtant sans que tu saches pourquoi, elle tente d’entrer chez toi.

finalement, toujours ton rouleau en main — au cas où —, courage dans l’autre, t’ouvres enfin la porte.
« — j’peux vous aider ? » que tu demandes, tu sais pas être effrayante, pourtant tu l’sais, si il faut se défendre t’vas pas torpiller.

elle est pas si effrayante que ça la gamine qui se dresse face à toi, t'as pris ton courage à deux mains, tu lui as ouvert la porte. toujours le rouleau à pâtisserie planqué dans le dos, sait-on jamais ; le coup fourré.

t'aurais pas imaginé cette réaction, en fait, t'avais rien imaginé du tout parce qu'on sait jamais c'qui peut s'passer quand une inconnue tente d'entrer dans votre appart' en pleine nuit. pas qu'tu sois stressée, ou qu'tu paranoïe un peu trop, suffit juste d'regarder les infos. bien pour ça qu'tu vas jamais sur ces chaînes là, peu d'fois où t'allume.

pourtant elle semble presque plus surprise qu'toi d'te voir ici, dans ton appartement, y a quoi d'bizarre à ça ? même pas l'temps de te présenter, tu t'apprêtes à répondre à sa première question alors qu'elle s'approche comme pour te renifler, un pas en arrière, faut l'dire t'es un peu gênée, y a rien d'normal à cette situation; puis elle te coupe et tu penses comprendre. ça t'rassure, t'relâches un peu le bras tendu dans ton dos.

« — hein ?? comment ça chez toi ?? » qu'tu demandes presque en pouffant de rire. puis tu t'reprends.

« — ma belle, j'pense que t'as trop bu ce soir, tu t'es trompé d'appart... celui-là c'est l'mien..» montrant du bout du doigt l'nom sur la sonnette juste à l'entrée. elle aura peut-être pu commencer par là au lieu d'te réveiller comme ça. tu t'montres en aucun cas sur la défensive, c'est pas ton genre d'approche, pas non plus agressive, ça l'est encore moins. t'es loin d'être une novice dans l'domaine avec ce taf qui te confronte à des publics parfois tout sauf coopérents. alors presque même, tu souris, comme pour prouver de ta bonne foi finalement.