T'aurais pas du feu ? (ft Marta)
T'aurais pas du feu
@Marta Dunn
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Nouvelle soirée. Nouvelle raison de sortir pour Savy. Elle avait pris la direction d’un bar voisin, comme elle le faisait un jour sur deux, pourvu qu’elle ait assez d’argent pour se payer ses consommations. Parce que si elle n'avait pas sa dose d'alcool, elle savait qu'elle se retrouverait en tête à tête avec toutes ses idées noires et ne fermerait pas un oeil de la nuit. La jeune femme ne mit pas longtemps à s'apprêter, juste le temps d'enfiler une légère robe noire qui cascadait jusqu'à ses cuisses, laissant ses bras pâles à nu comme pour mieux faire ressortir l'encre qui couvrait chaque centimètre de sa peau. Elle hésita à se couvrir plus, optant finalement pour un gilet léger, juste de quoi la protéger des températures encore fraîches, mais heureusement que la Côte Ouest en cette saison gardait une température raisonnable, il devait faire quoi, une quinzaine de degrés ? Elle avait l’habitude d’avoir froid, et de toute façon elle pourrait vite se réchauffer avec tout l’alcool qu’elle comptait ingurgiter. Un peu de feu liquide pour réveiller ses membres. Juste le temps de se maquiller un peu, et elle serait prête. D'une main experte, Savy posa rapidement un peu de base fixatrice et de fard à paupières foncé et estompa le tout à l'aide d'un pinceau, obtenant un effet charbonneux. Le résultat, des smoky eyes qu'elle intensifia un peu avec un coup de crayon et un peu de mascara. Satisfaite par le reflet que lui renvoyait son miroir, elle acheva le tout en posant sur ses lèvres son nouveau rouge à lèvre, d'un rouge profond. De quoi rendre ses lèvres irrésistible, rouges comme une pomme mûre, qu'on rêvait de croquer même s'il s'agissait du fruit défendu.
Parée, Savannah attrapa son sac à main et fila vers l’artère voisine. Elle aurait aimé être plus proche des bars du coin, mais vu l'état de ses finances elle avait dû se résoudre à acheter un tout petit commerce dans des rues plutôt désertées. Cela ne facilitait pas spécialement la venue de clients, mais elle comptait pas mal sur internet pour qu’on retrouve son salon. Plus qu'à marcher un peu et elle pourrait enfin poser ses lèvres contre le goulot glacé d'une bouteille. Elle n'avait pas fait trois pas dehors cependant qu'un véritable déluge commença à tomber. Ce n'était pas une de ces légères pluies estivales, mais une véritable mousson de printemps qui vous perçait jusqu'aux os.
Pestant tout haut, Savy pressa le pas jusqu'à l'arrêt de bus voisin, mais le court temps qu'elle avait passé à la merci des intempéries avait suffit à lui arracher toute sa superbe. Son maquillage, pas waterproof vu qu’elle devait se contenter des marques les moins chères possibles commençait déjà à couler autour de ses yeux, ce qui lui donnait un air de panda dépressif, son gilet ne l’avait pas protégée, et sa robe collait à son corps maigre. L'eau qui en ruisselait glissait le long de ses jambes pour former une petite flaque sous ses pieds.
"-Fuck". Première exclamation de la soirée, certainement pas la dernière. Savy entreprit d'essorer tant bien que mal sa chevelure trempée et de se secouer un peu, avant de taper du pied de mécontentement et de chercher dans son sac une cigarette pour calmer ses nerfs. Une clope au bec, elle commença enfin à fouiller dans ses affaires après un briquet, sa gestuelle devenant de plus en plus impatiente et agressive plus le temps passait sans qu'elle ne trouve l'objet de ses désirs. Dans un dernier élan, elle vida même tout son sac par terre, et se remit à fourrer à l'intérieur toutes ses affaires en espérant que cela changerait quelque chose au résultat final. En vain. Une nouvelle flopée de jurons plus colorés les uns que les autres s'échappèrent de sa bouche lorsqu'elle eut fini de remettre ses affaires dans son sac. Elle leva enfin la tête et avisa une autre pauvre âme coincée avec elle dans l’abri bus. Après avoir poussé un soupir, elle se releva et s'approcha doucement, pour demander sans aucune manière. -"Hey, tu n'aurais du feu ?"
Parée, Savannah attrapa son sac à main et fila vers l’artère voisine. Elle aurait aimé être plus proche des bars du coin, mais vu l'état de ses finances elle avait dû se résoudre à acheter un tout petit commerce dans des rues plutôt désertées. Cela ne facilitait pas spécialement la venue de clients, mais elle comptait pas mal sur internet pour qu’on retrouve son salon. Plus qu'à marcher un peu et elle pourrait enfin poser ses lèvres contre le goulot glacé d'une bouteille. Elle n'avait pas fait trois pas dehors cependant qu'un véritable déluge commença à tomber. Ce n'était pas une de ces légères pluies estivales, mais une véritable mousson de printemps qui vous perçait jusqu'aux os.
Pestant tout haut, Savy pressa le pas jusqu'à l'arrêt de bus voisin, mais le court temps qu'elle avait passé à la merci des intempéries avait suffit à lui arracher toute sa superbe. Son maquillage, pas waterproof vu qu’elle devait se contenter des marques les moins chères possibles commençait déjà à couler autour de ses yeux, ce qui lui donnait un air de panda dépressif, son gilet ne l’avait pas protégée, et sa robe collait à son corps maigre. L'eau qui en ruisselait glissait le long de ses jambes pour former une petite flaque sous ses pieds.
"-Fuck". Première exclamation de la soirée, certainement pas la dernière. Savy entreprit d'essorer tant bien que mal sa chevelure trempée et de se secouer un peu, avant de taper du pied de mécontentement et de chercher dans son sac une cigarette pour calmer ses nerfs. Une clope au bec, elle commença enfin à fouiller dans ses affaires après un briquet, sa gestuelle devenant de plus en plus impatiente et agressive plus le temps passait sans qu'elle ne trouve l'objet de ses désirs. Dans un dernier élan, elle vida même tout son sac par terre, et se remit à fourrer à l'intérieur toutes ses affaires en espérant que cela changerait quelque chose au résultat final. En vain. Une nouvelle flopée de jurons plus colorés les uns que les autres s'échappèrent de sa bouche lorsqu'elle eut fini de remettre ses affaires dans son sac. Elle leva enfin la tête et avisa une autre pauvre âme coincée avec elle dans l’abri bus. Après avoir poussé un soupir, elle se releva et s'approcha doucement, pour demander sans aucune manière. -"Hey, tu n'aurais du feu ?"
T'avais besoin de marcher Marta, parce que rien ne va correctement, que le carrousel déraille et que toi, t'es perdue dans ton chaos. T'sais plus vraiment ce que tu fous là Marta. T'es d'un ridicule. T'sais pas pourquoi t'es autant bousillée, par le fait d'avoir revu ce bel enfoiré, de te rendre compte que t'as été la reine des connes toutes ces années. Toi, qui t'es toujours foutue de la gueule du monde, à te moquer des sensibles, à regarder les films d'amour en rigolant, te disant que tu serais jamais de celles qui pleurent sous la pluie. Le karma meuf, tu vois que ça. Ton téléphone est trempé, t'arrives à peine à l'utiliser, alors que t'aimerais bien appeler quelqu'un, juste entendre une voix, l'écouter pour ne plus penser, June, Finnick, Richard, nan plus Richard. Tu te résous finalement à t'abriter sous cet abri-bus, regardant de côté cette nana, un brin cinglée vider tout le contenu de son sac par terre. Tu ne peux t'empêcher de la regarder de haut, avant d'envoyer un message à Finnick discrètement. Suis à l'abri bus près du parc. Meuf trop chelou à côté de moi. Si tu as plus de nouvelles de moi, sache que t'étais un vrai pote un simple sourire sur tes lèvres, pas que t'ai la trouille, mais les films d'horreur ça finit par déteindre sur toi, on sait jamais qui traine à ces heures sombres. Qui sait, peut-être qu'elle se dit la même chose, cette nana, te voyant avec ton mascara coulant, tes yeux rouges de ressentiments, tes cheveux trempés, t'as l'air d'un vrai déchet. Tu te demandes si cette pluie va finir par cesser où si ça serait pas mieux d'appeler l'un de tes colocs pour qu'il vienne te chercher. Si dans quinze minutes, ça ne s'est pas calmé, t'envisageras la deuxième option. T'aurais pas du feu Bonsoir, excusez moi, les formules de politesse qui l'écorchent pas. T'as pas envie d'avoir de problème, alors tu cherches ton briquet dans ta poche, te disant bien que tu veux le récupérer. Pas que tu fumes réellement, mais tu tiens à tes affaires. Elle a l'air misérable, que tu te dis au premier abord, avant de réellement la regarder, ses traits te disent quelque chose, t'es sure que tu l'as déjà vue, tu sais plus où, mais cette nana, c'est pas la première fois que tu croises sa route. On se serait pas déjà vues ? que tu sors en allumant ta propre cigarette, les mains tremblant. Au moins faire un brin de conversation, le temps que cette averse passe, tirer, toussant, regardant ta clope dégoutée. Ouais, tu fumes clairement pas assez, crapotant plus qu'autre chose, tu pensais que ça calmerait tes nerfs. T'es du coin ?. Personne dans les parages, le parc vide, les quelques lumières du café au loin, un endroit où te réfugier si tu commences vraiment à avoir froid, t'aurais du rester chez toi, danser en petite culotte, hurler dans un coussin, pleurer en bouffant du chocolat devant un nanar, mais tu fais clairement pas les bons choix Marta.
T'aurais pas du feu ?
@Marta Dunn
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TW : alcool, dépression, langage grossier.
Son interlocutrice s'était tournée vers elle, et avait finalement sorti un briquet de sa poche. Savy s’empressa d’allumer sa clope. Sauvée, elle avait ce qu'elle avait demandé : une cigarette allumée. Il ne lui en fallait pas plus. Directement, elle insuffla une bouffée, laissant la fumée descendre dans ses poumons, faire un petit tour et ressortir dans une seule expiration pleine de nicotine. Elle sourcilla cependant lorsque la jeune femme prit la parole. Elle s’attendait à ce qu’elles continuent à fumer chacune dans leur coin de l’arrêt de bus. Et puis c’était quoi cette réplique ? Savy la toisa donc quelques instants, avant qu’un sourire narquois ne fleurisse sur ses lèvres, tant mie par ses toussotements que par la réponse teintée de sarcasme qui sortait déjà de sa bouche. “-C’est ta meilleure pickup line ? Désolée, trésor, j’ai pas beaucoup de poupées parmi mes contacts.” Quoique la poupée en question n’avait pas très bel air. Pas qu’elle puisse la juger non plus, des deux, elle était probablement la plus laide à voir avec ses poches de panda dépressif. Mais, au moins, même la demoiselle, qui semblait avoir plus de moyens qu’elle, avait du mascara qui dégoulinait sur ses joues. C’était bas, mais cela satisfaisait particulièrement Savy de savoir qu’elle n’était pas la seule à s’être pomponnée pour rien. N’ayant pas grand chose d’autre à faire, elle jeta un nouveau regard à la jeune femme, la détaillant rapidement. Elle sentait également un petit air familier, un côté de “déjà vu”, mais trop vague pour qu’elle sache mettre le doigt dessus. “J’habite dans le quartier, mais je ne me rappelle pas avoir déjà vu ta tête.” répondit-elle plus sobrement, visiblement sur la défensive. Elle était assez jolie pour qu’on la remarque, même si en ce moment, elle n’était pas exactement à son avantage. Savy se serait souvenue d’elle si elle avait été une cliente. Après, si elle l’avait croisée lors d’une de ses sorties où elle faisait la tournée des bars, il y avait de fortes chances qu’elle l’ait totalement oubliée. Savy n’était pas spécialement curieuse de savoir d’où venait ce sentiment ténu de familiarité, les puzzles, elle laissait cela aux petits intellos.
Estimant quand même que l’averse n’allait pas s’arrêter tout de suite, Savy se remit à fouiller dans son sac, en sortant un paquet de mouchoirs, ainsi qu'un petit miroir à clapet, comptant essayer de gommer le gros des débordements aquatiques qui coloraient ses joues et le pourtour de ses yeux. Histoire de lui renvoyer l'ascenseur, elle eut même la décence d’en tendre un à sa voisine, au cas où elle voudrait essayer de se refaire une beauté elle aussi. “-T’en veux un ?” Elle commença à vivement frotter ses joues, réussissant cependant plus à colorer son minois de nouvelles peintures de guerre. Après deux minutes d’essai infructueux, elle abandonna sa tentative, on dirait bien qu’elle allait devoir annuler sa soirée. Super ! Afin de tuer le temps, et vu qu’elle n’était pas totalement opposée à une discussion insipide avec la jeune femme puisqu’elle lui avait donné un peu de feu, Savy reprit une nouvelle fois la parole. “Alors, c’est quoi ton petit nom, trésor ?” Elle ne s'était pas gênée pour le surnom, parce que c'était plus simple de l'appeler ainsi, faute de nom. Et que si elle arrivait à lui arracher une réaction, cela l’amuserait aussi. Elle aimait provoquer gratuitement les gens, sans raison particulière. C’était sa façon d’être, telle une mauvaise herbe, dès qu’on s’y frotte, on s’y pique. Et Savy était terriblement douée pour se glisser juste là où cela irrite.
Estimant quand même que l’averse n’allait pas s’arrêter tout de suite, Savy se remit à fouiller dans son sac, en sortant un paquet de mouchoirs, ainsi qu'un petit miroir à clapet, comptant essayer de gommer le gros des débordements aquatiques qui coloraient ses joues et le pourtour de ses yeux. Histoire de lui renvoyer l'ascenseur, elle eut même la décence d’en tendre un à sa voisine, au cas où elle voudrait essayer de se refaire une beauté elle aussi. “-T’en veux un ?” Elle commença à vivement frotter ses joues, réussissant cependant plus à colorer son minois de nouvelles peintures de guerre. Après deux minutes d’essai infructueux, elle abandonna sa tentative, on dirait bien qu’elle allait devoir annuler sa soirée. Super ! Afin de tuer le temps, et vu qu’elle n’était pas totalement opposée à une discussion insipide avec la jeune femme puisqu’elle lui avait donné un peu de feu, Savy reprit une nouvelle fois la parole. “Alors, c’est quoi ton petit nom, trésor ?” Elle ne s'était pas gênée pour le surnom, parce que c'était plus simple de l'appeler ainsi, faute de nom. Et que si elle arrivait à lui arracher une réaction, cela l’amuserait aussi. Elle aimait provoquer gratuitement les gens, sans raison particulière. C’était sa façon d’être, telle une mauvaise herbe, dès qu’on s’y frotte, on s’y pique. Et Savy était terriblement douée pour se glisser juste là où cela irrite.
Tu te sens tellement ridicule Marta, grelottant de froid, à attendre que cette foutue pluie cesse enfin. T'as jamais été de celles qui ont des facilités à engager la conversation, regardant le monde de haut sans jamais te poser. Toujours trop peur d'être blessée, de ne pas être comprise. Ils en valent pas la peine, c'est ce que tu te disais, quand t'étais gamine, qu'on se moquait de toi, de tes vêtements trop petits, de tes cheveux pas brossés. Ils n'en valent pas la peine, mais toi t'avais mal, et tu t'es crée cette protection, ce bouclier, pour que plus personne ne voit jamais tes larmes. Trop de fois, t'a failli. T'as montré tes failles à Soobin, il s'est moqué de toi. T'as montré ton âme à Richard, il t'a brisé le cœur. Tu te retrouves là, seule, une clope à moitié éteinte à la main, à parler avec une inconnue, à faire preuve d'un effort de dingue pour trouver quelque chose à lui dire. T'es de ceux qui ont la trouille, qui se nichent dans le confort d'une relation déjà établie depuis longtemps. T'as pas besoin de rencontrer d'autres personnes, pas besoin d'une rencontre fortuite dans une nuit glaciale, t'es pas faite pour ça Marta. Tu regardes chaque voiture qui passe comme une échappatoire, espérant voir le doux visage de Finnick, son sourire compatissant, entendre une pique bien placée de June, n'importe qui, n'importe quoi, pour te sortir de là. Respire. C'est clairement pas le genre de nana que t'aurait dans ta liste d'amis, tu te serais même pas retournée vers elle pour lui demander l'heure, mais t'es sûre d'avoir déjà entendu cette voix, cette manière de parler, dans un vague souvenir, n'arrivant néanmoins pas à associer les deux idées ensemble. je suis pas super originale en matière de ... conversation. D'habitude, je serais restée là à rien dire, mais bouger ma mâchoire ça empêche mon visage de geler. que tu sors naturellement en tirant sur la fin de ta cigarette, respirant par le nez, contrôlant le soubresaut de tes poumons, plus dégueulasse qu'autre chose cette merde. avec mes parents j'habitais du côté de Peacock avant, on avait pas beaucoup de thune à l'époque et puis y a eu la loterie, la masse de fric vous étouffant, le déménagement, l'odeur de moisi qui était partie, laissant place aux odeurs écœurantes de parfum trop cher. Peut-être que t'as juste croisé cette nana dans la rue, t'as toujours été physionomiste. Elle t'a sans doute paru originale et t'as gardé ce souvenir dans ton inconscient. Tu vois que ça. Tu souris quand elle te tend un miroir, un sourire sincère. Ca te change, un simple merci du coin des lèvres en analysant les dégats. Frottant du mieux que possible les résidus de mascaras qui ont coulé sur tes joues, essayant de remettre tes cheveux en place. Je m'appelle Marta que tu sors naturellement, continuant de frotter sur tes joues, peine perdue. Et toi ? te rendant pas encore compte de la bombe que t'as pu lâché alors, de la suite de la soirée qui s'annonce intense.
T'aurais pas du feu ?
@Marta Dunn
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Sa voisine tenta également de gommer le gros du mascara qui maculait ses joues, semblant en même temps vouloir expliquer un peu sa question précédente. Savannah avait habité à Peacock dans le temps, quand elle vivait encore chez ses grands parents. Avant d’être reléguée à l’état de bagage et d’être envoyée chez sa mère. Son retour à Océanside marquait, pour elle, une sorte de retour aux sources symboliques. Comme si vivre à nouveau dans la ville allait lui garantir de retrouver une vie heureuse. Pâle espoir, qu’elle avait vite oublié, prise par tous ses travers. Son mal-être ne l’avait pas quittée, ni ses idées noires, et ce n’est pas parce qu’elle avait déménagé qu’elle allait d’un coup de baguette magique avoir un portefeuille rempli de thune, et une vie épanouie. Elle avait perdu son innocence enfantine et cessé de croire au Père Noël depuis qu’elle avait été vivre chez sa maternelle.Mais cela voulait dire qu’elles avaient habité dans le même quartier, fut un temps, et s’étaient peut-être même côtoyées. Pas que cela l’émeuve beaucoup, elle avait perdu tout contact avec ses camarades d’enfance.
Enfin, trésor lui offrit son petit nom. Marta. En l’entendant, Savy tressaillit, tâchant de cacher sa surprise en tirant sur sa cigarette une nouvelle bouffée. Son regard se reposa quand même sur sa voisine, tandis qu’un affreux doute la saisissait. Trop de coïncidences s’additionnaient. Cette impression de déjà-vu, leur passé commun, son prénom. Tout la renvoyait à une personne précise. Marta Dunn, sa soi-disant meilleure amie d’enfance. Une belle blague quand on savait qu’elle avait disparu du jour au lendemain, alors que c’était la période où Savy avait justement le plus besoin de repères et de soutien. Même si Savy se doutait que la gamine qu’elle était à l’époque n’y était pour rien et ne pouvait s’opposer au choix de ses parents, que même si elle était restée, cela n’aurait rien changé, et que ce serait elle qui aurait déménagé peu après, il n’en restait pas moins qu’elle gardait ce goût amer dans la bouche. Une impression de trahison, ancienne, à laquelle elle ne pensait plus être confrontée. Et Savy était rancunière, et pas forcément raisonnable. Elle faisait peut-être encore fausse-route, même si son instinct lui criait le contraire. Alors elle commença à jauger la demoiselle. Toisant la poupée avec une lueur tempétueuse au fond de ses prunelles, décidée à tester le terrain. “Je m’appelle Savannah. Cela te rappelle quelque chose, poupée ?”
Savy guettait les réactions de sa voisine, attendant de voir si la même réalisation par laquelle elle venait de passer la traverserait aussi. Elles avaient été si longtemps séparée qu’il était étonnant qu’elles aient encore une impression d’avoir déjà vu l’autre. Savy, notamment, avait changé. Maigre comme un clou, la peau tatouée, les cernes sous les yeux, elle n’était plus une petite gamine heureuse. La réaction de la brunette la trahit vite, lui donnant la réponse dont elle se doutait déjà tant. Elle finit par jeter sa cigarette, écrasant le mégot sous sa semelle, avant de se rapprocher dangereusement de Marta et d’ajouter, avec un petit ton provocateur mordant. “-Ou tu as préféré m’oublier dès que t’as eu l’occasion d’aller vivre avec les gosses de riches ? Ne t'en fais pas, après avoir gagné le pactole et pouvoir nager dans une piscine de billets, c'est normal que tu n'aies plus envie de salir tes jolis vêtements avec le petit peuple.”
Enfin, trésor lui offrit son petit nom. Marta. En l’entendant, Savy tressaillit, tâchant de cacher sa surprise en tirant sur sa cigarette une nouvelle bouffée. Son regard se reposa quand même sur sa voisine, tandis qu’un affreux doute la saisissait. Trop de coïncidences s’additionnaient. Cette impression de déjà-vu, leur passé commun, son prénom. Tout la renvoyait à une personne précise. Marta Dunn, sa soi-disant meilleure amie d’enfance. Une belle blague quand on savait qu’elle avait disparu du jour au lendemain, alors que c’était la période où Savy avait justement le plus besoin de repères et de soutien. Même si Savy se doutait que la gamine qu’elle était à l’époque n’y était pour rien et ne pouvait s’opposer au choix de ses parents, que même si elle était restée, cela n’aurait rien changé, et que ce serait elle qui aurait déménagé peu après, il n’en restait pas moins qu’elle gardait ce goût amer dans la bouche. Une impression de trahison, ancienne, à laquelle elle ne pensait plus être confrontée. Et Savy était rancunière, et pas forcément raisonnable. Elle faisait peut-être encore fausse-route, même si son instinct lui criait le contraire. Alors elle commença à jauger la demoiselle. Toisant la poupée avec une lueur tempétueuse au fond de ses prunelles, décidée à tester le terrain. “Je m’appelle Savannah. Cela te rappelle quelque chose, poupée ?”
Savy guettait les réactions de sa voisine, attendant de voir si la même réalisation par laquelle elle venait de passer la traverserait aussi. Elles avaient été si longtemps séparée qu’il était étonnant qu’elles aient encore une impression d’avoir déjà vu l’autre. Savy, notamment, avait changé. Maigre comme un clou, la peau tatouée, les cernes sous les yeux, elle n’était plus une petite gamine heureuse. La réaction de la brunette la trahit vite, lui donnant la réponse dont elle se doutait déjà tant. Elle finit par jeter sa cigarette, écrasant le mégot sous sa semelle, avant de se rapprocher dangereusement de Marta et d’ajouter, avec un petit ton provocateur mordant. “-Ou tu as préféré m’oublier dès que t’as eu l’occasion d’aller vivre avec les gosses de riches ? Ne t'en fais pas, après avoir gagné le pactole et pouvoir nager dans une piscine de billets, c'est normal que tu n'aies plus envie de salir tes jolis vêtements avec le petit peuple.”
Plus jamais tu sors de chez toi, tu vas errer dans ta chambre, rester au chaud sous ta couette. Quelle idée de sortir avec un temps pareil. T'es pitoyable Marta, tu donnerais tout pour revenir en arrière. Toujours les mauvais choix, t'aurais du aller voir Finnick, lui proposer de voir un film, voir Maisy, n'importe qui mais t'as toujours cette manie infernale, de poser des briques autour de toi, foutue coquille qui te rend dingue. T'sais pas encore ce qui t'attend quand tu balances ton prénom. Tu remarques directement que son regard change, à l'autre nana, comme une blessure qui s'est réouverte, une acidité dans sa réponse. Tu restes impassible lorsque le feu commence à bouillir dans tes entrailles. Ouais, clairement, t'aurais du rester chez toi. Savannah alors que les souvenirs te reviennent, doux-amer, une amitié disparue, diluée dans une eau boueuse. Les matinées à rire, à faire du roller, les écorchures, les biscuits écrasés dans vos sacs. Sav c'était ta première réelle pote, une de tes voisines, une de celles qui se contentait des petites choses, aussi pauvre que toi, qui partageait ses gâteaux avec toi. Une petite part de la Marta d'avant, de celle qui s'extasiait devant les ombres que tes parents faisaient sur les murs, une partie de la Marta qui courait dans les champs de tournesols, cette petite partie est triste, aimerait faire un premier pas. Trop petite partie que pour que tu le fasses réellement, parce qu'il y a tout le reste qui englobe. T'sais plus réellement ce qui s'est passé entre vous deux, tu sais juste qu'à un moment donné, elle n'était plus là, et que tu l'as oublié, que tu t'en foutais de ne plus la voir. Ton monde a changé, et tu l'as pas prise avec toi dans ce nouvel écosystème. T'es partie dans ta prison dorée et pendant un instant, un instant seulement, tu as aimé ce que t'avais. T'as aimé le luxe, t'as aimé que les gens viennent vers toi, te vois enfin autrement, pas longtemps, mais assez que pour qu'elle devienne transparente et que tu l'oublies. Pourquoi elle, pourquoi a t'elle été un dommage collatéral, t'sais plus. Ca te revient rapidement quand elle se rapproche de toi dangereusement, et toi qui fait tout pour ne pas reculer, chêne qui ne faiblit pas, malgré la tempête. Les chemins qui se sont éloignés, alors que clairement, vous n'avez pas fait les mêmes choix, te permettant de la regarder droit dans les yeux, y laissant paraitre un brin de pitié, qu'elle soit devenue comme ça, aussi perdue, devenue celle dont tu te moquais. salut Sav comme seule réponse contre son attaque au départ, le petit sourire dominateur qui pousse sur tes commissures. Aucune envie de perdre la partie ce soir, t'es déjà bien assez énervée comme ça que pour avoir affaire à un règlement de compte, mais soit, au moins ça te fera passer le temps. Etonnant d'ailleurs que tu sois la seule de mes "amies" de l'époque à être sortie de ma vie alors amie ayant été soulignée de guillemets évidemment. faut croire que c'était pas du petit peuple que je voulais m'éloigner mais simplement de quelqu'un de ses partisantes lui rendant au passage son miroir, tu veux rien avec elle, si t'avais su, tu lui aurais jamais passé ton briquet et tu te serais taillée loin. Serait-ce une pointe de jalousie Sav ? T'en es arrivée à ce point là, de te sentir mauvaise face à la chance des autres ? t'aurais préféré rester dans les bas-fonds, loin de toute cette richesse, loin de toute cette manipulation, au fond t'étais bien avec tes biscuits secs, avec tes jeans troués. Tu te souviens de la haine, de la peur, de l'abandon, entre les amis qui sont partis et les hypocrites qui sont arrivés. T'as vu la vraie face des gens, et la mine jalouse, mauvaise de Savannah ne t'avait déjà pas plu à l'époque, mais encore moins des années après.
T'aurais pas du feu ?
@Marta Dunn
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TW : Alcoolisme, dépression, langage grossier
Qui aurait cru que Savy tomberait sur une amie d’enfance, surtout dans de telles circonstances ? Comme quoi le hasard avait un sérieux mauvais sens de l’humour. Dans d’autres circonstances, Savy n’aurait pas abordé Marta. Pour quoi faire ? Cela faisait longtemps qu’elles avaient perdu contact. Mais vu qu’elles étaient coincées sous le même abri de bus, et déjà en train de converser, elle n’avait pas pu retenir ses provocations acides. Clairement, la brune se souvenait aussi d’elle. En la voyant essayer de lui donner sa répartie, Savy ricana, ne s’y trompant pas. “J’étais ta seule vraie pote à l’époque. T’avais pas grand chose à perdre.” Sauf qu’elles avaient beau être cul comme chemise, Marta l’avait abandonnée. Quant à leurs camarades communs, elle doutait sérieusement qu’ils aient gardé contact avec elle, c'était un grossier bluff, après vu qu’elle était friquée, certains lui avaient peut-être bien collé aux baskets ? “Oh, j’adorerais gagner au lotto, ma belle ! Mais j’ai pas ta chance. Et puis même avec tout ton fric, cela n'empêche pas ton maquillage de couler. T’as pas un petit chauffeur à appeler pour te conduire ?” ironisa-t’elle sans vergogne. Cela ne servait à rien de l’insulter, Savannah n’avait plus la moindre miette de fierté. Elle se complaisait dans sa misère comme un cochon dans sa fange. Au maximum, Marta allait juste descendre à son niveau et se salir en lui répondant, et c’est exactement ce qu’elle cherchait. Essayer de la salir un peu ! Lui montrer que derrière ses apparences de petite princesse friquée, elle était toujours l’ancienne gosse qui l’avait abandonnée derrière le masque. Comme si elle pouvait lui communiquer ses idées noires, déteindre sur son canva en la harangant de cette manière. “Laisse-moi deviner, même ta famille te supporte plus ? Tu as pris des airs depuis que t’es riche ? T’en fais pas, pour quelques billets, je serais ravie de prétendre être encore ta meilleure pote de toujours !” continua-t’elle, sarcastique jusqu’au bout des ongles, mais aussi étonnement honnête dans ses propos. Savy serait prête à se damner pour quelques billets. Marta l’avait blessée, elle lui en voulait, elle avait envie de lui faire mal, mais elle pourrait fermer les yeux, plaquer un sourire sur son visage et prétendre tout ce qu’elle voudrait contre un peu d’argent. Elle était facile à séduire Savy, il n’en fallait pas beaucoup pour la convaincre, pour qu’elle joue le jeu. Un peu d’alcool, des miettes d’attention, ou quelques dollars. Esclave de ses démons, petite junkie ayant besoin de son fix, et prête à tout pour financer ses travers.
Tu sais pas comment tu fais pour rester calme Marta. Si tu t'écoutais, tu serais déjà occupée de lui en foutre une. Néanmoins, tu restes quelqu'un de civilisé. Pense à ton yoga Marta, respire. Tes poings qui se serrent, tes ongles qui te rentrent dans la peau. Quelque chose à contrôler, à défaut de pouvoir lui faire comprendre directement ce que tu penses d'elle. Tu l'as trouve pitoyable. Tu l'as trouvais méchante, aigrie, au final, elle a pas vraiment changé. Toujours comme dans tes souvenirs. Elle t'étouffait, oui, c'est sûrement pour ça que tu l'as lâché et parce que vous n'étiez plus du même monde. Elle n'a jamais compris que tu pourrais possiblement détester ta vie dans ce château doré. Après tout, qui voudrait retourner dans la boue après avoir eu la chance dont tout le monde espère. T'en as eu assez de ressentir sa colère, son envie. Tu l'as laissé, sans te retourner, et au fond, ça serait mentir que de dire que t'as regretté, qu'elle t'ait manqué. parfois vaut mieux rien avoir. ouais t'étais seule, mais surtout parce que tu le voulais bien. T'as jamais eu besoin de beaucoup d'amis. Ils sont arrivés sur le tard et même si tu ne te vois plus sans eux maintenant, tu sais que t'en serais pas morte si ils étaient pas venus dans ta vie. Tu serais restée la solitaire, faisant carrière dans le morbide, te terrant. j'ai donné congé à mon chauffeur, malheureusement mon carrosse ne viendra pas trop fatiguée que pour débattre, que pour lui dire que t'as bossé dur pour te payer ta propre voiture, que tu bosses tout les jours, que tu en fais des heures supp, vivant dans une coloc pour pas trop dépenser. Nan, tu préfères la laisser avec ses stéréotypes, t'imaginant avec des milliers de serviteurs, pissant dans des chiottes d'ivoire, si ça lui permet de mieux dormir ce soir. tu t'en remets toujours pas hein ? Ca te fait toujours aussi mal au cul ? Que ma famille ait gagné ? Mais tu sais ma pauvre fille, si tu bougeais un peu plus tes couilles et que t'arrêtais de déconner, peut-être que tu deviendrais quelqu'un de bien aussi ? crache ton venin, laisse la colère s'envoler. c'est quoi que tu prends comme merde Sav ? Alcool ? Des comme toi, j'en vois tout les jours à la morgue Seul indice de ta vie que tu lui donneras. Tu sais rien de ma famille Savannah alors ferme ta gueule un, deux, trois, respire, respire. t'es vraiment pathétique, tu tuerais pour quelques billets. Tiens, va t'acheter un semblant de dignité que tu sors en lui donnant un billet d'un dollar. Faut dire que t'en as pas spécialement de plus grand dans ton porte-feuille, le tenant bien fermement contre toi. pas besoin de toi dans ma vie. J'ai des amis merveilleux, qui m'aime comme je suis, ce que tu n'as jamais réussi à faire reprenant ton briquet, deuxième clope, essayant de ne pas tousser. Une vraie amie aurait été heureuse du bonheur de sa pote. la pluie reprenant de plus belle, tu serais vraiment capable de courir sous la pluie, pour ne plus voir sa sale gueule.
T'aurais pas du feu?
@Marta Dunn
@Marta Dunn
tw: alcool, dépression, langage grossier.
A l’entendre, Savy aurait déjà été une terrible gamine, une mauvaise amie, hyper jalouse de sa chance soudaine… Même si la tatoueuse avait une vision des choses différente, c’était probablement effectivement le cas. Pourtant, Marta avait été loin de pouvoir admirer à quel point elle était douée pour l’auto-sabotage. Après tout ce n’était qu’après son départ qu’elle avait véritablement décroché. Cessé de faire le moindre effort, pour commencer à suivre toutes les plus mauvaises fréquentations qu’elle pouvait. Mais Savy n’allait pas le reconnaître.C’était bien plus facile de faire porter le chapeau à Marta. De l’étiquetter comme la coupable de ses petits malheurs, alors qu’au final, son départ n’était qu’un jalon parmi d’autres dans sa lente descente aux enfers. Qu’est-ce qui aurait changé si elle était restée ? Peut-être que Savy aurait pu se sentir plus soutenue par son “amie”, n’aurait pas aussi facilement cédé à la tentation, à son désir d’adolescente rebelle de tout envoyer valser juste pour casser les pieds de sa mère. Mais elle se doutait bien que cela n’aurait été qu’un court répit. Elle était déjà lancée dans cette voie avant même que Marta ne la quitte.
Savy ne sourcilla même pas lorsque Marta commença à lui donner la réplique, à l'assommer de ses accusations et de ses questions acérées. Malgré le temps qui les séparait, elle semblait trop bien la connaître. Mettait déjà le doigt sur le nom de son meilleur ennemi : l’alcool.Mais cela faisait belle lurette qu’elle avait jeté aux orties ce qui lui restait d’amour-propre. Pas pour rien qu’elle s’abrutissait à coup de tord-boyaux un soir sur deux, et se jetait dans les bras du premier inconnu venu juste pour avoir l’impression d’être encore un peu désirée. Une triste illusion, sa pâle tentative d’échapper à son existence teintée de désespoir et à ses idées noires. Elle combattait le feu par le feu, remplaçait un poison par un autre. Au moins, l’alcool lui donnait des idées joyeuses, le temps de quelques heures. Avant qu’elle ne doive rendre le contenu de son estomac et que la réalité lui revienne en pleine poire. Pourtant, Dieu savait à quel point elle aurait aimé pouvoir rester constamment bourrée. A profiter de la sensation d’ivresse, se sentir flotter sur les vapeurs de l’alcool, ne plus avoir à se tracasser de rien. Mais son portefeuille était toujours trop vide. Il y avait toujours un moment où les bars fermaient, où elle devait dormir et pisser, et finalement traîner sa carcasse à son boulot pour pas finir à la rue et payer sa prochaine dose. Alors elle finit par atterrir, et pas en douceur… La mention d’amis, en revanche, faisait plus mal. Parce que comme Savy était justement persuadée ne pas mériter être aimée, cela tapait juste. Trop juste. Sauf qu’elle n’avait jamais été du genre à prendre des coups sans en donner en retour.
“-Désolée, beauté.” souffla-t’elle dans un ricanement empreint d’une couche écoeurante de miel. Sarcastique jusqu’au bout des ongles, elle n’allait pas hésiter à surenchérir. “J’ai vraiment dû être une pote terrible, bouhouhou ~” fit-elle, faisant mine de gommer une larme de crocodile au coin de ses yeux. Exagérant clairement tous ses faits et gestes, elle ajouta même dans un élan dramatique qui n’aurait pas berné un enfant de trois ans. “Comment pourrais-je seulement me faire pardonner ? Je devrais vraiment partir en cure de désintox ~ Tu viendras me visiter ? Ah non, c’est vrai ! Ce n’est plus de ton standing…” terminant sa fausse pseudo-réalisation, elle décocha un sourire glacial à Marta, soufflant un bon coup. Elle se serait bien rallumé une autre clope, mais hors de question qu’elle mendie encore un peu de feu. Sa répartie manquait de mordant, mais elle ne voyait pas l’intérêt de lui crier plus longtemps dessus. La petite princesse pouvait aller s’étouffer avec ses billets. Elles n’avaient, au fond, plus rien à se dire. Juste un fond de rancoeur, des souvenirs pas si glorieux que cela derrière le vernis de la nostalgie. Leurs chemins avaient divergé depuis belle lurette. Même si la pluie ne s’était pas encore arrêtée, le déluge avait quand même cessé, laissant place à un crachin léger, et elle préférait se mouiller à nouveau que de rester plus longtemps en tête à tête avec l’autre précieuse. De toute façon elle n’allait plus sortir avec son maquillage dévasté et ses vêtements qui lui collaient au corps. Ce serait une fin de journée sans alcool. Quel drame…
"Fuck it. Profite bien de ta vie de château et tes nouveaux potes, Marta. Tu finiras quand même par tout faire foirer." décocha-t'elle alors qu'elle sortait de l'abri pour finir à nouveau à la merci des éléments.
Savy ne sourcilla même pas lorsque Marta commença à lui donner la réplique, à l'assommer de ses accusations et de ses questions acérées. Malgré le temps qui les séparait, elle semblait trop bien la connaître. Mettait déjà le doigt sur le nom de son meilleur ennemi : l’alcool.
“-Désolée, beauté.” souffla-t’elle dans un ricanement empreint d’une couche écoeurante de miel. Sarcastique jusqu’au bout des ongles, elle n’allait pas hésiter à surenchérir. “J’ai vraiment dû être une pote terrible, bouhouhou ~” fit-elle, faisant mine de gommer une larme de crocodile au coin de ses yeux. Exagérant clairement tous ses faits et gestes, elle ajouta même dans un élan dramatique qui n’aurait pas berné un enfant de trois ans. “Comment pourrais-je seulement me faire pardonner ? Je devrais vraiment partir en cure de désintox ~ Tu viendras me visiter ? Ah non, c’est vrai ! Ce n’est plus de ton standing…” terminant sa fausse pseudo-réalisation, elle décocha un sourire glacial à Marta, soufflant un bon coup. Elle se serait bien rallumé une autre clope, mais hors de question qu’elle mendie encore un peu de feu. Sa répartie manquait de mordant, mais elle ne voyait pas l’intérêt de lui crier plus longtemps dessus. La petite princesse pouvait aller s’étouffer avec ses billets. Elles n’avaient, au fond, plus rien à se dire. Juste un fond de rancoeur, des souvenirs pas si glorieux que cela derrière le vernis de la nostalgie. Leurs chemins avaient divergé depuis belle lurette. Même si la pluie ne s’était pas encore arrêtée, le déluge avait quand même cessé, laissant place à un crachin léger, et elle préférait se mouiller à nouveau que de rester plus longtemps en tête à tête avec l’autre précieuse. De toute façon elle n’allait plus sortir avec son maquillage dévasté et ses vêtements qui lui collaient au corps. Ce serait une fin de journée sans alcool. Quel drame…
"Fuck it. Profite bien de ta vie de château et tes nouveaux potes, Marta. Tu finiras quand même par tout faire foirer." décocha-t'elle alors qu'elle sortait de l'abri pour finir à nouveau à la merci des éléments.