20:41 - Keeley
Besoin d’évacuer et le seul moyen, c’est de retrouver tes collègues à la sortie du travail dans un bar. C’était une tradition, le besoin de souffler et de boire un verre entre amis et ne plus discuter, le temps d’une soirée, du travail. Encore une journée délicate, mais pour une fois, tu n’avais pas vraiment été touché contrairement à certains de tes collègues. Après une bonne douche, tu enfilais rapidement des vêtements classiques, un jean et un pull ainsi qu’une veste en cuir. Direction le bar en compagnie de plusieurs de tes collègues, certains y étaient déjà et d’autre arriveraient certainement plus tard. Tu en travaillais pas demain, alors tant en profiter un maximum. Tu savais très bien comment ça se passerait, tu allais rentrer chez toi avec quelques difficultés, l’alcool aura pris possession de toi et te soulagera de la fatigue, des divers problèmes qui tournaient dans ta tête. Une fois sur place, ton regard balaya l’ensemble de la pièce, déjà bien pleine et tu retrouvais rapidement des têtes que tu connaissais. Passage rapide au bar pour passer ta commande, tu n’avais plus qu’à t’installer et attendre que ta boisson vienne se poser délicatement face à toi. Ils avaient déjà bien commencé la soirée et ça se voyait au vu de la discussion et des regards, parfois un peu vitreux et ailleurs. Un léger sourire se glissa sur tes lèvres, quelques moqueries, quelques rires et la soirée était lancée. Un verre, puis un second et un troisième et finalement, tu avais arrêté de compter, ce n’était pas ça le but. Des planches de charcuteries, des chips et autres petits repas à grignoter, histoire d’éponger un maximum l’alcool et t’éviter de faire un black out. Une grande table et ça ne faisait que de commencer, puisque des nouvelles têtes venaient s’ajouter les unes après les autres. Tu savais que les pompiers de cette caserne étaient les meilleurs clients du bar, ils lâchaient régulièrement de l’argent et pas des petites sommes. Soudainement, ton portable se mettait à sonner et quand son surnom s’afficha, un grand sourire se glissa sur tes lèvres. « Oui allo ? » laissais-tu glisser entre tes lèvres. Une voix fluette, bien plus joyeuse qu’à ton habitude, tu n’entendais pas grand chose, alors tu te levais difficilement de ta chaise, t’éclipsant vers la sortie. « Ahhhhh, voilà c’est mieux comme ça. Comment vas-tu ? Tu sais que ça me fait plaisir de t’entendre et de voir ton surnom s’afficher sur mon écran. » grand sourire, tu te comportais tel un petit enfant. Tu t’appuyais contre la façade du bar pour tenir correctement debout. Tu allais devoir freiner un peu sur l’alcool, le mal était déjà bien présent.
Keeley avait commencé sa journée bien tôt en matiné. Elle avait cru qu’elle se terminerait plus tôt aujourd’hui, mais ça n’a pas été le cas. Elle avait eu une journée ou elle détestait son travail. Ce type de journée ou elle revoyait sans cesse la scène. Ou elle se demandait ce qui aurait pu arriver si elle serait arrivée plus tôt. Elle n’aimait pas les scénarios comme celui-ci. Le type de scénario à glacer le sang que l’on voyait dans les films. Celui qui donnait des cauchemars la nuit. Ça n’avait pas été le premier appel qu’elle avait eu provenant de cet endroit bien précis. À chaque fois, elle avait une boule dans l’estomac, craignant le pire et cette fois-ci, je pouvais confirmer que malheureusement le pire était arrivé. Cette fois de trop.
Je dois admettre que malgré l’aide de son collègue, l’intervention et l’arrestation avaient été difficiles. Keeley en gardait quelques marques. Par chance, les siennes disparaitraient bien vite. Celles de la victime, qui se retrouvait présentement aux soins intensifs prendraient beaucoup plus de temps à cicatriser.
Une fois le quart de travail terminé, Keeley rentra directement chez elle. C’était ce type de soirée ou sur le moment, elle refusa de sortir avec ses collègues et qu’une fois chez elle, elle regrettait d’être chez elle. La blondinette se doucha et une fois devant le miroir, elle constata l’état de ses quelques ecchymoses suite aux coups qu’elle avait reçu. Par chance, mise à part celui de son front, rien n’était très apparent. Elle vint ensuite se changer pour enfiler une tenue confortable digne d’un commercial de Nike et Lululemon. Vous savez le typique pantalon de yoga, haut de sport, une veste et des souliers de sport. Elle sorti ensuite accompagné de son chien. Étrangement ce soir, elle n’avait pas envie de musique. Il était 20h41 et elle avait plutôt envie d’entendre le son de la voix d’Erwan.
Par tout le bruit et le son de sa voix, elle se doutait bien que ce n’était pas le meilleur moment. Un sourire se fit voir entre ses lèvres lorsqu’elle entendu ses compliments, alors qu’elle marchait en direction de sa voiture.
C'était ce type de soirée ou elle se sentait seule.
Elle prit une petite pause avant d’ouvrir la bouche de nouveau.
Par le bruit d’un peu plus tôt et sa bonne humeur, elle avait bien vite fait cette déduction et il faut dire qu’elle travaillait aussi dans un domaine semblable. Elle savait que c’était bien souvent au bar que l’on terminait les soirées.
Tu savais très bien comment tu allais finir ce soirée, certainement dans un monde parallèle à planer à 400 kilomètres de chez toi. L’alcool, ce n’était pas le meilleur remède au vu des nombreux accidents que tu voyais chaque jour à cause de ce liquide. Mais disons que tu étais bien plus raisonnable que la moitié des personnes qui reprenaient le volant où qui causait des bagarres générales à cause d’un regard de travers où d’une bousculade. Toi, tu n’étais pas comme ça, quand tu buvais, tu prenais toujours un taxis et tu étais beaucoup plus cool et limite amoureux de tout le monde, une fois que tu avais bu quelques verres. Il t’en fallait beaucoup pour que tu t’emportes, ce n’était pas du tout dans ton état d’esprit, même si parfois, quand on te cherchait un peu trop, tu faisais rapidement comprendre, qu'il était mieux de te laisser au risque que tout parte d’un seul coup, en vrille. Tu avais tout de même tes limites comme chaque être humain, mais ça restait tout de même très rare que tu en viennes aux mains. Tu préférais ne pas t’abimer pour être à 100% opérationnel le lendemain sur le terrain. Ce soir l’ambiance était agréable, en même temps la moitié des clients étaient des pompiers ou mêle des policiers, bref des personnes que tu côtoyais pratiquement à longueur de journée. La musique était correcte et les discussions allaient de bon train, que demander de plus ? Ça te permettait de te libérer un peu l’esprit, mais tu n’oubliais pas absolument tout, puisqu’une personne restait toujours au fond de tes pensées. A croire qu’elle sentait que tu pensais à elle à ce moment précis, ton téléphone qui vibrait en indiquant son surnom sur l’écran. Petit sourire sur les lèvres, tu décrochais automatiquement sans la faire patienter plus longtemps. Tu faisais un signe de main à tes collègues pour prévenir que tu t’absentais, prenant rapidement ton manteau pour t’éclipser dehors. La voix de la jeune femme qui résonnait dans ton téléphone, quelle belle voix, tu ne te lassais pas de l’entendre. Tu lui faisais quelques compliments, chose que tu allais regretter d’avoir balancé demain, une fois que l’alcool sera redescendu. « Oh … je vois. Et tu préférais pas me voir, plutôt que juste m’entendre ? » tu tentais le diable, tu n’allais pas par quatre chemins et il faut l’avouer, ça te plairait de la revoir. Tu rigolais un peu « On ne peut rien te cacher madame la policière. » soufflais-tu doucement avec un petit sourire mutin. « Tu ne me déranges jamais, je t’avoue que je préfère ta compagnie à la leur. » en même temps, tu les voyais à longueur de journée, contrairement à elle … « Bon j’avoue, j’ai envie de te voir. » finissais-tu par avouer. « Et encore plus, maintenant que tu me dis que tu n’es pas en grande forme. » soufflais-tu doucement au bout du téléphone, croisant les doigts pour qu’elle accepte ta proposition.
Une fois de retour chez elle, prendre une douche lui avait fait un bien fou. Malheureusement, l’eau n’effaçait pas les images de la scène sur laquelle, elle était arrivée quelques heures plus tôt. Ni la suite des événements, mais malgré tout, se doucher était signe que cette journée était en partie terminer. Elle garderait peut-être à tout jamais les images dans sa tête et les quelques ecchymoses qui la fit grimacer devant le miroir, mais par chance, elle et son collègue avaient seulement quelques égratignures due à l’arrestation qui se fit ardue, contrairement à la victime qui s’en sortait un peu moins bien.
La blondinette aurait pu sortir au bar avec ses collègues, mais ce soir, elle n’avait pas trop la tête à sortir et boire quelques verres. Ceci dit, elle n’avait pas non plus envie de rester seule, puisque oui, avouons-le, c’était après une journée (ou une soirée) un peu plus difficile, qu’elle se sentait un peu plus seule et que malgré la présence de Tucker, elle trouvait sa maison un peu trop silencieuse. C’est forcément ce pourquoi elle eut envie d’appeler Erwan lorsqu’elle prenait sa marche. Entendre le son de sa voix lui ferait beaucoup de bien.
Elle demanda donc à Siri de composer son numéro, alors qu’elle se promenait accompagné de son chien. Un premier coup de sonnerie se fit entendre et bien vite elle entendit le son de sa voix. Un sourire inaudible se fit voir à son visage, lorsqu’elle l’entendit parler et la complimenter.
Elle rigola à son affirmation ou l’on ne pouvait rien lui cacher.
Elle sourit encore plus comme une adolescente, lorsqu’elle marchait seule dans le noir accompagné de son chien.
Ceci dit, si ses horaires étaient comme les siennes, il pouvait tout autant être de garde le jour que la nuit, alors ça ne s’appliquait pas trop, mais c’était tout de même drôle à mentionner.
Entendre le son de sa voix, lui donnait envie de le voir de nouveau. Allons savoir comment la soirée se terminerait. Pour ce soir, elle préférait vivre dans le moment.
Elle prit une petite pause avant d’ajouter sur une once de plaisanterie.
La blondinette n’était pas trop difficile. Sortir ou rester chez elle l’importait peu maintenant qu’elle avait la chance de profiter de nouveau de sa compagnie.
Tu commençais déjà à griller ta couverture, en tant que bonne policière, elle allait très bien comprendre, qu’une fois un peu d’alcool dans ton organisme et tu devenais un adorable jeune homme. Bien trop gentil, doux comme un agneau et qui pouvait se faire mener par le bout du nez, enfin pas par tout le monde, seulement par elle. Oui, malgré le fait que tu restais un célibataire endurci, c’était bien la première fois qu’une femme pouvait avoir cet effet-là sur toi. Sensation que tu appréciais moyennement, puisque tu avais l’impression de ne plus rien contrôler et ça te faisait peur. Tu en la connaissais pas depuis bien longtemps, pourtant les échanges que tu avais avec elle étaient si fluide et agréable. Entendre sa voix te rendait joyeux et mettait un peu de baume au coeur. Est-ce que c’était ça le coup de foudre ? Tout de même pas, ça ne pouvait pas t’arriver, non, c’était impossible. Ça faisait des années et des années que tu refoulais chaque sentiment, que tu décevais femme après femme quand tu expliquais ne pas vouloir aller plus loin. Tu as toujours été droit dans tes bottes, tu n’as jamais voulu blesser quiconque et pourtant, ça t’arrivait parfois d’avoir des messages d’amour, des déclarations et par la suite des mots de haine.
Pour éviter de craquer à la tentation, tu avais accepté cette soirée avec tes collègues dans le but de passer une soirée agréable et décompresser. Mais, tu le faisais également dans le but de ne pas lui envoyer de message, ne voulant pas paraitre trop collant. Des distances, des barrières, c’est ce que tu savais le mieux faire et pourtant, quand son prénom s’affichait sur ton téléphone, tu ne prenais pas très longtemps avant de décrocher. Finalement tes efforts s’envolaient rapidement pour laisser la joie t’envahir. « Alors déjà quand il faut sauver un chat, je laisse ça à mes collègues car je ne suis pas très aimé par ces animaux. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, toujours accoudé contre le mur « Et de deux, et bien je n’ai pas deuxième raison. » un petit rire s’échappait de ta bouche, qu’est-ce que tu pouvais être débile sous l’effet de l’alcool et surtout quand tu te retrouvais face à une femme qui te plaisait. « Tu peux, mais mon téléphone est souvent sur silencieux, donc si je dors, tu n’as aucune chance de me réveiller. » petit malin, tu avais très vite appris qu’avec tes potes, il était plus que nécéssaire te mettre en ‘Ne pas déranger’ sinon un jour sur deux, tu finirais par être réveillé par un appel où de nombreux messages dans le groupe. « C’est pas que je ne veux pas te présenter à mes collègues, mais un peu. » tu préférais garder cette relation encore secrète enfin du moins cette rencontre, enfin bref tu ne savais pas comment catégoriser tout ça. « Je n’ai pas envie de les entendre jacasser pendant une durée indéterminée. » rien que d’y penser, tu levais les yeux au ciel. « Donc je peux te rejoindre, mais pour ça, il faudrait encore que je connaisse ton adresse. » petite perche tendue, après tout, elle te l’avait proposé et tu ne faisais que d’accepter sa proposition.
Malheureusement pour toi, tu n’avais plus aucun fleuriste d’ouvert à cette heure-ci, mais tu ne te voyais pas venir les bras vide. Il allait falloir que tu te creuses un peu la tête « D’ailleurs, tu as déjà mangé ? » car ce n’était pas quelques rondelles de charcuteries et des bouts de fromage qui allaient te rassasier. En plus de ça, il était nécéssaire d’éponger cet alcool car ça n’allait pas aller en s’arrangeant, tu étais encore bien loin du pic d’alcoolémie. « Bon, j’espère qu’un taxis mettra pas trop longtemps pour me récupérer ! » finissais-tu par avouer, personne n’était en capacité de rouler, alors tu n’aurais pas le choix que d’attendre !
Keeley avait ressenti le besoin d’appeler Erwan ce soir et elle ne regrettait pas du tout son appel. Simplement le son de sa voix arrivait à lui changer les idées et la réconforter. C’était exactement ce qu’elle avait besoin ce soir. Admettons-le, la blondinette ressentait un petit je-ne-sais-quoi pour le joli pompier. Plus elle apprenait à le connaitre, plus elle avait envie de passer plus de temps avec lui. Elle qui ne pensait qu’au travail, laissait enfin entrer un homme dans sa vie. Et oui, on pouvait aussi ajouter qu’il avait déjà grillé sa couverture. Même à travers le téléphone, elle pouvait découvrir cette petite facette d’Erwan avec quelques verres d’alcool dans son organisme et il arrivait encore plus à la faire rire. Ce soir, elle avait définitivement besoin de cet adorable jeune homme.
Contrairement au joli pompier, c’était Keeley qui avait cédé à la tentation et plutôt que de lui envoyer des messages, elle avait opté pour l’option de l’appeler. Elle avait besoin de ce petit réconfort. Particulièrement ce soir.
Mieux valait ne pas débuter avec Keeley et sa haine envers les chats, particulièrement le chat de Tyler, Azrael. Allons savoir pourquoi, cette haine était réciproque. Ce chat menait tout autant la vie dure à Keeley qu’à son pauvre chien Tucker.
Elle put s’empêcher de rire à sa deuxième raison, qui n’en était pas une.
Keeley allait peut-être tenter ceci la prochaine fois, ceci dit, elle avait aussi peur de manquer une urgence de quelque sorte.
Tout en rigolant de sa propre blague, elle déverrouilla l’écran de son téléphone et tout en marchant, elle écrit son adresse via message texte. Elle vivait dans une jolie maison en rangée, coquette, digne de Pinterest à proximité d’Erwan, dans le même quartier de South Oceanside.
Bien qu’elle vivait dans un quartier tranquille, elle préférait ne pas donner son adresse à voix haute. Se remémorer quand elle avait mangé son dernier repas était une tâche difficile. À travers sa journée, elle avait totalement oublié de manger un petit quelque chose. Son dernier repas datait donc de la matinée.
La blondinette n’était pas trop difficile et pour dire vrai, elle aimait bien cuisiner.
Jeune homme bien différent des autres, tu n’as jamais été vraiment comme tout le monde. Tu faisais passer ton travail avant tout le reste, perdre la vie pour en sauver d’autre, ce n’était pas quelque chose qui te bloquait bien au contraire. Le but était de sauver des personnes, d’aider les autres, ceux qui sont dans l’incapacité de le faire. Alors oui, tu gardais souvent la tête froide et tu ne pensais pas à grand chose d’autre que ton métier, mais depuis quelques jours, une femme avait tendance à occuper tes pensées. Heureusement pour toi, tu arrivais encore à te concentrer sur ton travail quand il le fallait, mais tes collègues ne t’aidaient pas. Ils remettaient une couche à chaque fois, parlant de cette femme qu’ils ne connaissaient pas, amis donc ils essayaient de chopper des nouvelles informations la concernant. C’était bien la première fois que tu ressentais ça, toi quia fait mis tant d’année à te forger une carapace et à porter des œillères pour ne pas te dévier du droit chemin. Il suffisait d’un seul match sur cette application ridicule pour voir ta vie basculer du jour au lendemain depuis cette rencontre dans le café juste à côté de ta caserne. Alors bien sûr, ils avaient certainement tous compris pourquoi tu t’éclipsais, avec ce sourire sur les lèvres. Il était rare de te voir aussi enjoué lorsque que tu recevais un message ou un appel, pourtant, pour une fois, ils ne disaient rien, certainement bien trop occupé à picoler et rigoler pour te faire une remarque. Avec un peu de chance, ls auraient absolument tout oublier le lendemain.
Ton téléphone contre ton oreille et tu écoutais cette jeune femme, comprenant que sa journée n’avait pas été des meilleures et qu’elle avait besoin d’oublier. Tu appréciais le fait qu’elle pensait à toi dans ces moments-là, tu étais une très bonne oreille et il paraissait que tes conseils étaient plutôt intéressants. Tu rigolais légèrement à ces propos « Comme quoi, encore un point en commun. J’avoue que si je dois adopter un animal, je vais me tourner directement vers un chien. » chose que tu ne feras certainement jamais puisque tu vivais en colocation et que tu n’avais pas assez de temps pour ces animaux. La discussion est si fluide que c’était toujours un plaisir d’échanger avec elle. Il n’y avait jamais de blanc et tu trouvais toujours de quoi relancer la conversation et inversement. « Pas le choix quand j’ai un harem qui m’harcèle. » bien évidemment que ce n’était pas le cas puisqu’il s’agissait de tes collègues et amis. Tu ne parlais pas à tant de femmes que ça et tu ne comptais pas vraiment le faire. Ce n’était pas ton but d’avoir x conversations avec plusieurs femmes. Pour le moment, il y en avait une qui sortait du lot et tu voulais la découvrir un peu plus en détail. « Finalement, les hommes parlent énormément aussi, mais on l’assume beaucoup moins. » finissais-tu par avouer. Tu le voyais bien avec tes collègues, les discussions étaient régulièrement les mêmes, mais les potins allaient de bon train avec eux. Pas le choix quand il fallait tuer le temps en attendant que la sirène retentisse, chose un peu moins commune en ce moment. En parallèle tu avais commandé un taxis qui ne devrait pas tarder à venir puisqu’il t’annonçait sur l’application 4 minutes. L’adresse dans tes messages, tu n’avais plus qu’à attendre le chauffeur. « En effet, on trouvera bien quelque chose à manger. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, tu n’avais pas forcément d’envie particulière, tant que tu pouvais éponger un maximum l’alcool, ça conviendrait. « Mais qu’est-ce que tu es galante. » soufflais-tu en rigolant. La voiture se garait face à toi, tu montais sur la banquette arrière, donnant l’adresse de la jeune femme. « Finalement, je vais peut-être arriver en premier ! » le gps du conducteur annonçait seulement sept petites minutes et au vu de l’allure du jeune homme, il allait certainement exploser le compteur. « Heureusement que j’ai le coeur bien accroché, sinon j’aurai déjà tout rendu dans son bolide. » soulignais-tu à la jeune femme, ayant l’impression de naviguer à gauche et à droite sur la banquette. Les minutes passèrent rapidement et heureusement, laissant un petit pourboire à ce jeune homme, tu respirais un grand coup l’air frais. Ça faisait du bien de retourner sur la terre ferme après un tour de manège à sensation forte. « Du coup, je suis devant une grande maison. Tu es déjà rentré ? » posais-tu comme question, histoire de savoir si tu attendais sur le bord du trottoir où si tu devais te présenter sur le pas de la porte.
Keeley et le bel homme avaient beaucoup de points en commun. Ils faisaient tous les deux un métier qui comportait des risques. Un métier qui n’était pas toujours facile. C’était peut-être ce qui faisait en sorte qu’au fond, c’était si simple entre eux. Un pouvait comprendre ce que l’autre traversait. Il n’y avait pas besoin de poser des tonnes de questions. Ils pouvaient aussi comprendre cette soif d’adrénaline. Ce sentiment étrange que l’on ressentait parfois sauvant des vies. Et par chance, l’un n’était pas attiré par l’autre simplement à cause de l’uniforme. C’était certes un complément intéressant, mais il y avait bien plus derrière cette attraction étrange, qu’un simple informe. La blondinette devrait forcément remercier son frère et Elea un jour ou l’autre pour avoir fait en sorte qu’Erwan croise son chemin, bien qu’elle n’appréciait pas trop la méthode, via le biais de Tinder à son insu. Faut croire que les deux tourtereaux avaient créé le match parfait. Celui qui avait fait en sorte que la célibataire qu’elle était, laissait enfin entrer un homme dans sa vie.
Durant sa marche de soirée accompagné de son chien Tucker, Keeley avait envie d’entendre le son de sa voix. Elle aurait pu appeler Wesley, Elea, ou tout autre personne, mais elle avait envie d’entendre la voix d’Erwan. La blondinette avait espoir que le bel homme lui redonnerait le sourire et elle ne s’était pas trompée.
Elle disait ça pour rire, bien qu’elle avait horreur des chats. C’était comme ça depuis des années et le chat de Tyler n’aidait pas du tout. Pour une fois que la discussion était simple avec quelqu’un. C’était tout comme s’ils étaient le match parfait. Plus elle apprenait à connaitre Erwan, plus elle avait envie d’en découvrir un peu plus sur sa personne.
Elle disait ça pour rire. Elle se doutait très bien que son harem était ses collègues et c’était pour cette raison qu’elle se devait d’en rajouter un peu alors qu’elle marchait, souriant et rigolant comme une adolescente qui avait des sentiments pour un garçon.
Étrangement même au commissariat la plupart des potins les plus intéressants venaient de ses collègues masculins. Ils étaient parfois de vraies pipelettes.
Manger. Terme que Keeley n’avait pas fait depuis un bon moment. Forcément qu’en bonne compagnie elle trouverait de l’appétit.
Si ce n’était pas via son frigo, ils trouveraient forcément de quoi livrer.
Elle rigola vite fait à son tour. Erwan l’avisa qu’il arriverait peut-être le premier. Keeley hésita entre courir, ou continuer de marcher et finalement, elle opta pour la seconde option. Certes un peu plus rapidement, mais elle se doutait bien qu’ils arriveraient presque en même temps.
Keeley rigola de nouveau vite fait.
La blondinette aperçu la voiture au loin garé devant son petit chez elle. Elle voyait le bel homme sortir de la voiture. Elle arrivait presque au même moment que celui-ci.
Et oui, elle s’approchait de sa direction. Il n’avait qu’à regarder à sa droite et il lui ferait direction. Lorsqu’elle aperçut son regard croisé le siens lui faisant presque face, elle raccrocha et retira ses Airpods, les remettant dans son petit boitier. Elle sourit plongeant toujours son regard dans le siens. À vrai dire, elle ne pouvait pas décrocher ses yeux de ses yeux bleus.
Elle lui faisait désormais face. Avec toujours le même sourire idiot à ses lèvres qu’elle ne pouvait pas décrocher de son visage, le regardant toujours dans les yeux, tout comme si elle était hypnotisée par ceux-ci.
C’est la laisse de son chien qui lui faisait signe qu’il désirait entrer qui la ramena sur terre quelques instants.
Un coup de cœur ? En tout cas, ça y ressemblait fortement. Ou même le coup de foudre, elle te plaisait physiquement comme mentalement et elle pouvait te comprendre de À à Z par rapport à son travail. Beaucoup de points en communs et c’était un gros plus pour que potentiellement quelque chose puisse se faire entre elle et toi. Tu pensais déjà à ce genre de choses alors que tu ne l’avais vue qu’une seule fois. Mais ça avait certainement suffit pour te faire quelque chose au fond du ventre. Tu échangeais régulièrement avec elle par message principalement entre deux opérations de son côté comme du tiens. Mais ce soir, c’était différent, elle avait besoin de se changer les idées et de penser à autre chose qu’à cette journée difficile. Des mauvais souvenirs, tu en avais encore pleins la tête, ce n’était pas un travail très simple, bien au contraire. Le besoin d souffler, de se vider l’esprit et c’est grâce au sport que tu arrivais à tenir. L’alcool venait en dernier lieu, ce n’était pas quelque chose d’obligatoire pour toi. Des fois, tu te laissais entraîner dans des soirées qui n’en finissaient jamais. Tu regrettais souvent le lendemain, le mal de crâne et l’envie de ne rien faire sauf rester sous un plaid devant la télévision.
Par chance, te voilà sauvé de ce mal de crâne et l’envie de vomir par cette belle blonde. Sans même le savoir, elle venait de te sauver ton seul jour de repos. En plus de ça, tu avais secrètement envie de la revoir, donc ça tombait parfaitement. « Je pense qu’il va falloir prendre la chose dans l’autre sens, quelle case, je ne chose pas ! » un peu sur de toi non ? C’était la vérité, pour le moment, tu étais bien lancé avec elle. Tu rigolais à ses paroles « Exactement, il n’y a que toi qui m’intéresse ! » oups voilà que tes pensées prenaient beaucoup trop le dessus. Tu tentais de vite changer de sujet, histoire de ne pas avoir de remarque concernant ce lapsus révélateur. Alors que tu montais dans le taxis, à peine l’adresse donne que le jeune homme appuyait sur la pédale de l’accélérateur. Tu regardais la route défiler sous les yeux en étant secoué dans tous les sens « Je pense que je vais gagner à ce rythme ! » il n’était pas difficile à le savoir vu que tu voyais le temps sur le gps défiler rapidement. Est-ce que ce chauffard s’entraînait pour une prochaine course ? Certainement ! « Promis je ne vais pas vomir ! » il t’en fallait quand même beaucoup plus pour être malade à ce point. Après avoir payé, tu descendais enfin de cet enfer, le ventre bien retourné, prenant une très grande bouffée d’air. Finalement, tu avais gagné la course haut la main quand elle t’avoua être non loin. Ton regard se posa sur la jeune femme, comme si tu n’arrivais plus à détourner du regard. Tu raccrochais le téléphone, le laissant glisser dans la poche de ton jean. Tu te rapprochais d’elle, marchant tranquillement jusqu’à chez elle. Un léger sourire sur tes lèvres « Pour que ça te fasse plaisir, on va dire que oui ! » même si dans le fond, tu restais le grand gagnant, tel un enfant content de sa victoire non mérité au vu de toutes les infractions qu’avaient fait ton pilote de taxis. « C’est normal ! Et surtout c’est avec plaisir. » ce n’était pas du tout une contrainte,bien au contraire. « Oui oui, bien sur ! » tu la suivais donc jusqu’à chez elle. Très belle maison, dans un magnifique quartier « Tu es plutôt bien installé. » laissais tu glisser entre tes lèvres. Tu fermais la porte derrière toi, restant assez calme, n’osant pas faire quelque chose qu’elle n’apprécierait pas.
Forcément que oui, c’était un coup de cœur. C’était ce que Keeley ressentait, puisque depuis la première fois où ils s’étaient rencontrés au café, il était toujours dans le coin de ses pensées. Elle savait qu’après lui avoir donné son numéro, elle le reverrait de nouveau. C’était tout comme si c’était un sentiment inné. Après avoir échangé plusieurs messages, voici maintenant qu’elle entendait le son de sa voix et qu’elle proposait qu’il vienne chez elle. Forcément que l’inviter ce soir chez elle était une mauvaise, idée, ou pas? Peu importe, elle y allait avec le moment et ce soir, surtout ce soir, elle n’avait pas envie d’être seule. Pas après la journée qu’elle avait eue. Keeley pouvait raconter des histoires d’horreur. Des visions qu’elle n’oublierait jamais et des scénarios comme ce qu’elle avait vu aujourd’hui faisait partie de ceux-ci. Ce qui l’arrivait à tenir, c’était des rendez-vous chez le psy et, tout comme Erwan, le sport. Il n’y avait rien de mieux qu’une session de boxe, un long jogging interminable ou un peu de surf pour souffler et se vider l’esprit. Pour ce soir, par contre, ça serait différent. Ça serait la visite d’un nouvel ami qui, qui sait, était peut-être au fond un peu plus que ça? Les papillons dans le ventre, lui disait que c’était forcément plus.
Keeley sourit vite fait. La liste dans l’autre sens. Elle resta un instant un peu pensive.
Elle rigola vite fait.
Elle rigola de nouveau à travers son téléphone. Encore plus à la vitesse du chauffeur de taxi qui semblait aller à la vitesse de la lumière.
Elle disait ça pour rire bien entendu. Il pouvait vomir s’il le désirait. Ou pas. Keeley avait l’habitude avec les gens qui embarquaient parfois dans la banquette arrière de sa voiture de patrouille en fin de soirée.
Erwan avait gagné la course, mais la blondinette arriva presque au même moment. Se retrouvant à sa droite. Elle raccrocha son téléphone souriant comme un idiote devant lui.
Elle sourit encore plus. Au fond, est-ce qu’il y avait un réel gagnant? Peut-être que oui, peut-être que non?
Elle sourit vite fait. C’est tout comme si elle savait comment des soirées au bar, accompagné de collègues pouvaient se terminer. Peut-être bien qu’elle le savait d’expérience, ou pas.
La blondinette l’invita à entrer et sans plus tarder elle déverrouilla la porte de sa maison, le laissant entrer dans son petit chez elle digne d’un pinterest et forcément d’une pub de nettoyant ménager.
La blondinette disait ceci alors que c’était impeccable. Elle enleva la laisse de son chien qui vint aussitôt se coucher dans son panier. La blondinette n’avait pas invité un homme qu’elle connaissait très peu depuis des lustres dans son petit chez-elle. Elle lui faisait toujours face un peu nerveuse, se mordant légèrement la lèvre inférieure. Ce qu’elle faisait toujours lorsqu’elle perdait un peu ses moyens et qui arrivait assez rarement, sauf en sa présence, allons savoir pourquoi. Son regard se plongea de nouveau dans le sien avant de se détourner pour regarder ses lèvres qui semblaient si douce et parfaite pour finalement revenir en direction de ses yeux avant d’ouvrir la bouche pour lui poser une question.
Elle avait l’impression de jouer au jeu du chat et de la souris ce soir.
Où est-ce que ça te mènerait toute cette histoire ? Est-ce que tu n’étais pas en train de te perdre et d’aller sur un chemin glissant, un chemin que tu ne connaissais pas et que tu regretterais par la suite ? Cette jeune femme arrivait à te faire sortir de ta zone de confort, aller au-delà des limites fixées depuis des années. Tu quittais le bar sans même réfléchir une seule seconde, une discussion sur le trottoir du bar, te posant contre le mur de celui-ci à l’écouter et répondre. Elle n’était pas au plus haut de sa forme, tu voulais m’aider dans ce moment parfois un peu compliqué. Tu connaissais ce qu’elle ressentait, ce sentiment et ce besoin d’être entouré. Alors oui, tu n’étais peut-être pas un de ses amis proches, mais tu pouvais lui changer les idées et tu avais l’air de plutôt bien t’en sortir. Tu la faisais parler, lui posais des questions pour qu’elle pense à autre chose. Et finalement, cette proposition de venir le rejoindre, ça te tentait bien, ça te permettrait de pouvoir la voir une seconde fois. Tu rigolais à ses paroles « Je ne suis pas contre d’apprendre à faire du surf, seulement si j’ai une très bonne professeur ! » laissais-tu glisser entre tes lèvres à travers ce téléphone. Te voilà flatté par ce qu’elle venait de dire, tu cochais l’ensemble de ses cases sauf celle-ci et encore, tu pouvais encore changer la donne. Après tout, tu aimais les défis, tu serais bien capable d’aller prendre des cours pour cacher l’ensemble des cases. Tu faisais mine de réfléchir pendant un court instant avant d’avouer « C’est vrai qu’on n’est pas à égalité. » soufflais-tu doucement, tentant de rester correctement assis dans ce véhicule. Tu glissais sur la banquette, te faisant promener de gauche à droite, sentant l’envie de rendre tes différentes boissons. Heureusement que la course s’arrêtait, tu payais la course et le remercia sans vraiment le remercier. Il avait réussi à te rendre malade, c’était bien la première fois car de base, les courses au milieu des ruelles avec le camion, tu le faisais chaque jour. Mais la, c’était quand même bien différent, en sortant, le premier réflexe avait été de prendre une grande inspiration avant de retrouver ta petite blonde. Un grand sourire sur tes lèvres, le chien qu’elle tenait était aussi mignon qu’elle, enfin sans la catégorie des chiens, pas des humains.
Tu rigolais largement à ces paroles « En effet, je me dois de te remercier de me sauver d’un décuvage intense. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. Tu marchais à ses côtés jusqu’à rentrer chez elle, dans sa demeure, dans son petit jardin secret. C’était la première fois que tu entrais chez elle et ton regard se promenait un peu partout, c’était magnifique. Elle était plutôt bien installée ici, certainement loin des problèmes du centre-ville et pourtant, elle était à proximité de beaucoup de choses. « Ne t’inquiète pas pour ça ! » tu n’étais pas le genre de mec à faire attention à ce genre de détails quand tu étais invité chez les autres. Contrairement à chez toi, quand tu voulais que quelqu’un vienne, tu faisais un maximum d’effort pour que ta chambre soit parfaite. Et oui, tu partageais ton logement avec des autres personnes, des amis de longues dates maintenant. Peut-être qu’un jour tu finirais par prendre ton propre longtemps, mais pour le moment, ce n’était pas un projet en vu. Tu enlevais ta veste commençant à avoir un peu trop chaud, habillé de cette façon. « Si ça ne te dérange pas, je vais prendre de l’eau ou du soft, mais pas d’alcool. » soufflais-tu en rigolant légèrement. Tu la suivais jusque dans la cuisine, restant près d’elle. « Je ne suis pas contre un repas, mon ventre crie famine. » petite moue sur ton visage, ça ne pourrait que t’aider à redescendre. « Tu veux qu’on commande ? » après tout, il était peut-être un peu tard pour cuisiner.
Est-ce que c’était une bonne idée qu’Erwan vienne la rejoindre ce soir? Peut-être que oui, peut-être que non. Seul l’avenir le dirait. Dans tous les cas, Keeley se devait de le savoir, de sauter sur l’occasion. De profiter de sa présence ce soir. C’était tout comme si c’était un besoin. Encore plus lors d’une soirée comme celle-ci, ou elle n’était pas au meilleure de sa forme. Elle avait besoin de quelqu’un qui lui donnait le sourire, et non, quelqu’un qui s’en ferait pour elle, puisque oui, avons-le, la brunette faisait un métier qui comportait beaucoup de risques.
Keeley hocha positivement de la tête à travers le combiné, souriant comme une gamine.
Après tout, admettons-le, le surf était seulement une excuse pour ne pas admettre qu’il était presque la perfection de ce qu’elle recherchait. Il fallait bien qu’elle trouve un truc. Et bon, lorsqu’on débute à faire du surf, on tombe bien souvent à l’eau. Encore aujourd’hui, ça l’arrivait parfois à Keeley et elle pratiquait ce sport, depuis qu’elle avait l’âge d’aller à l’eau.
Keeley rigola vite fait. Après tout, c’était une course. Par chance, ils arrivèrent presque au même moment. Erwan ayant un peu d’avance sur elle. Il eut seulement le temps de payer et sortir et elle était devant lui, ou presque.
Maintenant qu’elle était face à lui, elle ne pouvait pas décoller son sourire idiot du visage. Rigoler tout autant que lui.
Elle disait ceci pour rire bien entendu. Pour dire vrai, elle avait bien des choses en tête, mais boire ce soir, à en perdre ses moyens, n’était pas sur le programme. Keeley ouvrit la porte l’invitant à entrer dans son petit chez-elle digne d’un magazine, ou de Pinterest. La brunette avait quand même bon goût et sa petite maison de ville prêt de l’eau était quand même modeste, mais malgré tout, de très bon goût et très bien décoré. Bien entendu, elle du mentionner le fait de ne pas regarder la propreté alors que c’était pour plusieurs très propre.
Elle regarda dans son frigo, qui semblait un peu plus vide que dans ses souvenirs.
K hocha légèrement des épaules.
Après une journée comme celle-ci, manger n’avait pas été en tête de liste, bien que ça reste un besoin primaire. Et étrangement, son ventre ne criait pas famine, mais forcément qu’à bientôt manger, l’appétit viendrait, sans excès.
Elle mangeait des repas, plutôt santé, cela dit, parfois, elle n’avait rien contre une pizza, ou un repas, qui n’était pas une salade.
Soirée qui prenait une toute autre situation et c’est que tu aimais, finalement tu avais bien fait de sortir de chez toi et de profiter, tu allais te retrouver chez la belle demoiselle. Est-ce que ça aurait le même cas si tu étais chez toi ou à la caserne ? Certainement pas, alors pour une fois que tu avais fait le bon choix, tu allais en profiter un maximum. Tu regardais le paysage défiler derrière les fenêtres de la voiture. Tu gardais le téléphone à ton oreille, écoutant la douce voix de cette jeune femme. Un léger sourire qui se glissait sur tes lèvres, elle arrivait même à te faire sourire à distance, est-ce que tu étais pincé par elle ? En tout cas, ça ressemblait énormément à un petit coup de coeur, mais est-ce que tu l’assumerais un jour ? « Ah oui, tu envisages déjà que je vais tomber et me ramasser dans la mer. » tu rigolais un peu à tes propres paroles car tu t’imaginais totalement en pleine scène à boire la tasse plus d’une fois. « Je vais voir si je me lance un jour ou pas. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. Tu gardais toujours ton âme d’enfant, la course, c’est bien quelque chose que tu faisais régulièrement avec tes amis quand tu étais petit. Course avec un skate, un vélo oui même à pied, traversant les ruelles pour arriver le plus rapidement au point b. « C’est vrai, tu n’as pas tord. » soufflais-tu délicatement, raccrochant une fois que tu sortais de la voiture et que la jeune femme ne se trouvait plus qu’à quelques mètres de toi. Après avoir échangé quelques paroles avec elle, tu la suivais jusqu’à l’entrée de sa maison, ton regard qui se promenait un peu partout, découvrant son univers. « Je te regarderai boire, je passe mon tour pour cette fois-ci. » tu avais déjà bien assez bu pour cette soirée, si tu ne voulais pas finir dans un sale état et le regretter encore pendant une longue durée. Tu avais déjà donné avec des gueules de bois horrible, ce n’était pas le moment pour une fois une nouvelle, surtout avec toute la fatigue que tu avais accumulé depuis plusieurs semaines. Il serait peut-être intelligent que tu lèves le pieds et que tu prennes quelques jours de repos, histoire de souffler et dormir un peu plus. Tu la laissais regarder dans son frigo, tu voyais très bien qu’il n’était pas très garni, comme le tien que tu partageais avec tes colocataires. Ta partie était souvent vide, tu allais faire des courses de temps en temps, pas régulièrement. « L’eau plate ça ira très bien, ça m’évitera un petit mal de crâne demain. » ton légèrement moqueur mais tellement réaliste, tu avais plutôt intérêt de boire un bon litre d’eau accompagné d’un petit Doliprane pour que ta journée de demande soit constructive. Tu penchais doucement la tête « Il faudrait que tu manges quand même, tu n’es pas non plus très épaisse. » soufflais-tu doucement. Elle tait parfaite, mais ce n’était pas le moment qu’elle perde des kilos, elle n’avait pas grand chose à perdre. « Même si tu es très bien comme ça. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. Ton regard qui plongeait dans le sien, tu t’étais assis sur l’une des chaises disponibles. « Je mange de tout, tacos, burger, pizza, sushi. » tu haussais les épaules, tu prenais ce qu’il y avait, tu n’étais pas compliqué sur la nourriture. « Qu’est-ce qui te tenterait le plus ? » tu t’inquiétais pour elle, elle t’avait appelé car elle n’était pas en forme à cause d’une journée délicate, tu voulais être la bonne épaule sur laquelle, elle pouvait se reposer. Etre une bonne présence et ça commençait par là, un bon repas avec une bonne boisson, devant un film peut-être ? « On pourrait se poser devant un film, tout en mangeant ? » une simple proposition, tu ferais ce qu’elle souhaitait.
La brunette avait pris une chance en l’appelant ce soir et étrangement, il avait répondu à son appel. Le son de sa voix lui redonna le sourire. Et oui, admettons-le, faut croire que le joli pompier l’avait charmé et qu’elle laissait ENFIN entrer un homme dans sa vie. Elle qui avait toujours laissé passer son travail avant tout le reste. Peut-être bien qu’Erwan changerait ceci.
Elle grimaça légèrement derrière le téléphone.
Keeley était sincère. Non pas qu’elle prendrait plaisir à le voir tomber à l’eau, mais ce type de situation était parfois un peu amusante et rigolote. Dans tous les cas, elle avait ris à quelques reprises de Tyler et il avait fait de même avec sa petite personne.
Elle rigola légèrement derrière le combiner. Elle aussi avait gardé son âme d’enfant et elle aimait bien les mini compétitions comme celle-ci. C’était forcément une autre raison pour laquelle tous les deux s’entendaient aussi bien.
Ils étaient désormais devant et dans la maison de Keeley. Elle avait rarement ramené un garçon qu’elle connaissait peu dans son univers, mais ce soir, était l’un de ces soirs, ou elle vivait le moment.
Ce soir, mieux valait peut-être garder toute sa tête. Surtout avec le fait qu’elle avait très peu manger durant la journée. Un simple verre la mettrait surement KO. Au cours des derniers jours, Keeley avait enchainé les quarts de travail et elle avait un peu perdu le fil de ce qui se trouvait dans son frigo.
Elle regarda Erwan souriant légèrement avec un petit air BA. Elle sorti ensuite deux verres. Elle s’en servit un ainsi qu’un pour son invité de la soirée.
La brunette avait une drôle de relation avec la nourriture. Un jour ou l’autre, elle s’ouvrirait peut-être sur le sujet. Elle rougit légèrement à son compliment, plongeant son regard dans le sien.
C’était décidé, ils allaient commander. Il ne restait plus qu’à choisir et par chance, Erwan n’était pas trop difficile.
Elle prit son téléphone pour commander les tacos à son endroit de choix en moins de quelques clics alors qu’Erwan proposa de se poser devant un film tout en mangeant.
Elle se rétracta légèrement.
Admettons-le, elle n’avait jamais été fan des films d’amour et encore moins des films d’horreur.