only the wild ones,, (ashton)
Tu n'avais pas eu le courage de te déplacer jusqu'au studio. Proposant à Ashton que votre petite soirée se tienne chez toi à la place — en dépit du bruit que vous feriez probablement. Tes voisins du dessous étaient de toute manière à moitié sourds, et t'avaient assuré adorer le peu qu'ils entendaient de ta musique, le reste du temps. Trop gentils, trop doux. Tu t'assurais dans tous les cas de ne pas jouer jusqu'à trop tard, et de garder le son de tes amplis au minimum si tu en venais à les utiliser. La plupart du temps sur ta guitare acoustique, plutôt que sur l'électrique. Dans ton monde, soigneusement composé de mélodies que tu ne partageais qu'avec trop peu d'âmes.
Quant à ta voisine de palier, tu ne l'avais jamais vue. À croire qu'elle ne vivait pas là — ce qui était à moitié vrai, à en juger par les potins des autres habitants de l'immeuble. Toujours fourrée chez son petit ami, à en oublier son propre appartement. À n'en revenir que pour jeter ses plantes mortes, de temps en temps. Ou ramasser un vêtement qu'elle avait soudainement envie de porter, et oublié de transférer.
Tu ne gênais personne. On te l'avait assuré lorsque, âme douce et soucieuse que tu étais, tu avais fait le tour de tes voisins pour les informer du bruit que tu pourrais parfois causer. Rien d'extravagant, tu t'y appliquais — mais savait-on jamais.
Les derniers occupants du bâtiment ne t'entendaient presque pas, de là où ils étaient, mais tu étais plus inquiet des nouveaux locataires qui prendraient leur place à l'été. On verrait rendu là. Tu migrerais au studio. Tu ne t'en souciais pas.
Tu t'étais assuré que ton appartement était propre et rangé. Soigneux, chez toi autant qu'au travail. Les lieux n'étaient pas non plus au carré, mais tu aimais que chaque chose soit à sa place et avais pris pour habitude de ramasser au fur et à mesure. Tu avais terminé ton rangement une vingtaine de minutes auparavant, t'attardant depuis derrière les fourneaux pour bricoler un truc à grignoter — sachant pourtant pertinemment qu'Ashton n'arriverait pas les mains vides. Une bonne soirée ne se passait pas sans manger, et de telles habitudes ne changeaient pas.
T'es en train de terminer ta tartinade au thon quand tu entends Ashton à la porte. Tu sors rapidement de la cuisine pour lui ouvrir, un léger sourire passant automatiquement sur tes lèvres en le voyant apparaître. Un des seuls à aussi facilement t'en tirer — sans même essayer. « T'es en avance. » Ça t'étonne presque. Tu ne sais pas pourquoi. Ça ne t'en dérange pas pour autant, et tu le laisses rentrer sans tarder. « Fais comme chez toi. » C'est comme s'il l'était. Un de ces autres trucs qui, pour toi, ne changerait jamais.
Il aimait le temps qu’il passait avec le groupe, Ashton. Les répétitions, les concerts, ou juste les moments où ils étaient ensemble pour discuter, s’amuser, faire la fête. Il s’agissait toujours de bons moments. Mais il aimait aussi passer du temps juste avec Ziggy. Il était son meilleur ami depuis des années. Il n’avaient été que des enfants quand ils s’étaient rencontrés. Déjà passionnés par la musique, mais pas encore sur le chemin de la célébrité. Alors, il avait un lien tout particulier avec Ziggy et passer du temps juste avec lui, c’était nécessaire. Ils ne s’en privaient pas tous les deux. C’était pour ça que Ziggy lui avait proposé de passer. Il avait tout de suite accepté, de toute façon, Skylar allait partir bosser, alors il n’y avait pas grand chose pour le retenir à l’appartement. Et puis, même si Sky avait été présent, ils n’étaient pas toujours collés l’un à l’autre, alors il aurait très bien pu choisir de passer la soirée avec son meilleur ami, plutôt qu’avec son compagnon. Mais pour le coup, ça l’arrangeait bien que Skylar bosse, ça lui évitait d’avoir un choix à faire. Il avait pris un peu de temps avant de partir pour préparer un gâteau, histoire de ne pas venir les mains vides, tout chocolat, bien lourd, mais si bon.
Gâteau et pack de bières dans les mains, étuis de guitare dans le dos, il avait quitté son appartement pour mettre tout ça dans sa voiture et rouler jusqu’à l’appartement de Ziggy. Il n’habitait pas très loin, la route était courte, mais il avait quand même eu le temps de chanter sur les quelques titres qui passaient à la radio, passion pour la musique dont il n’arrivait vraiment pas à se défaire, même au volant de sa voiture. Garé sur le parking, il avait récupéré ses affaires, galéré à ouvrir la porte du bâtiment, parce qu’il avait les mains prises, mais il avait réussi à arriver devant la porte de son ami, quelques coups donnés à l’aide du pack de bières contre la porte, pour signaler sa présence. Il lui adressa un large sourire en le voyant ouvrir la porte. « Ah ouais, j’ai même pas fait gaffe à l’heure. » Il haussa les épaules. Il s’était contenté de partir une fois son gâteau prêt et soigneusement emballé, sans vraiment regarder l’heure qu’il était. Skylar venait de partir, alors selon ses calculs - pas très scientifiques - ça devait coller à peu près. « J’y compte bien, parce que j’aimerai récupérer mes mains. » Il déclara en entrant dans l’appartement, avant de s’avancer jusqu’à la cuisine où ça sentait bon la cuisine faite récemment. « J’ai ramené le dessert et la bière ; le plus important du repas, quoi. » Il déposa son gâteau sur le plan de travail avant de sortir deux bières du pack et de mettre les autres dans le réfrigérateur. « Comment tu vas ? » Il demanda une fois le frigo refermé, tout en attrapant l’une des bières laissées sur le côté pour la tendre à Ziggy, avant de se débarrasser enfin de l’étui de guitare sur son dos qui commençait à peser un peu lourd. Il la déposa soigneusement contre l’un des murs, il y tenait à sa guitare, le brun. Pas qu’il n’en ait qu’une seule, au contraire, il était assez fier de sa collection, mais si chaque guitare était particulièrement précieuse à ses yeux, celle-ci l’était encore plus ; c’était déjà sur celle là qu’il jouait, au lycée, avec Ziggy, par pour rien qu’il l’avait embarquée avec lui ce soir.
« Ah ouais, j’ai même pas fait gaffe à l’heure.» Tu ne lui en veux pas. C'est une habitude, pour toi, de toujours surveiller ton temps — et peut-être que tu aurais mieux fait de ralentir sur ça. Pas besoin de compter chaque minute de la journée. Tu aurais aussi pu te laisser aller. Mais perdre la notion du temps était une mauvaise habitude que tu t'étais efforcée de laisser de côté. Pour autant, tu ne blâmerais jamais Ashton d'un retard ou d'une avance : il était le bienvenu ici, qu'importe le moment. Pas besoin de prévenir : si besoin était, tu l'accueillerais. Lui comme Aika n'avaient qu'à demander.
Tu l'invites à rentrer, et tu le vois soulagé à l'idée de récupérer ses mains. Naturellement, il progresse dans l'appartement tandis que tu refermes la porte derrière lui. « J’ai ramené le dessert et la bière ; le plus important du repas, quoi. » Tu lèves les yeux au ciel, alors que tu le suis dans la cuisine. Raison pour laquelle tu t'occupais bien souvent de t'assurer que le repas contenait autre chose que le dessert et la bière. Vous vous complétiez. Tu savais qu'Ashton comptait sur toi pour prévoir le reste, tout comme tu ne t'embarrassais jamais d'apporter de quoi boire. Votre amitié avait du bon — notamment de savoir que vous vous complétiez sur vos repas à la perfection. « Hm. Heureusement que j'ai prévu quelque chose de plus consistant. » À t'en demander, cependant, si les petits plats d'apéritif dinatoire que tu avais préparés ici et là seraient suffisant à contrer le sucre et l'alcool. Et dans le pire des cas, un repas déséquilibré ne vous tuerait pas.
« Comment tu vas ? » Tu prends la bière qu'Ashton te tend, la décapsules rapidement. Tu ne sais pas trop quoi répondre à ça. La question est simple, pourtant — mais tu ne sais pas.
Ça va. La popularité du groupe ne redescend pas, le prochain album avance, et vous allez de l'avant.
Ça va. Ta famille est en santé. Toi aussi.
Ça va. Echo est là, fait un travail parfait pour votre image. Et puis, tu l'aimes bien.
Mais tu ne sais pas.
Tu hausses les épaules. « Pas pire. Crevé. » D'où le fait que tu proposes de tenir votre petite soirée chez toi. Que tu n'aies pas le courage de te déplacer, et que tu aies envie de retourner à la familiarité simple de la présence d'Ashton chez toi. Juste vous deux, sans personne pour vous déranger. Aux racines de votre amitié. « Toi ? » Tu mets le four à chauffer. Tu avais prévu des petits feuilletés et roulés, décongelés sans aucune gêne. Ne resterait qu'à les faire chauffer pour vous mettre un peu de salé dans le ventre, avant d'attaquer le gâteau qu'Ashton avait amené.
Tu prends une gorgée de bière, partant en direction du salon. « T'as fait quoi aujourd'hui ? » Tu étais curieux. Tu avises ta propre guitare, laissée sur son trépied à côté du canapé. Tu avais gratté dessus un bon temps de l'après-midi, griffonnant la suite d'une chanson dans le carnet soigneusement refermé sur un coin de la table basse. Ça t'avait fait du bien. Contrer la fatigue en t'éloignant un peu du travail, sans pour autant bannir ta musique. Un peu de paix. « T'es allé au studio ? » À te demander si d'autres avaient eu le courage dont tu avais manqué. Tu te reprendrais demain, tu le savais. Les soirées avec Ashton te faisaient toujours un bien fou, et savaient te revigorer. C'était pile ce dont tu avais besoin pour te remonter.
- hors jeu :
- désolée du retard
Il était toujours content de retrouver Ziggy. Ashton et lui se connaissaient depuis des années. Il avait parfois l’impression qu’ils se connaissaient depuis longtemps. Ils avaient grandi ensemble tous les deux. Ils avaient même fini par fonder un groupe de musique, ensemble. Un groupe pour s’amuser au départ, parce que la musique, c’était leur passion commune. Mais aujourd’hui, le groupe avait gagné en notoriété, si bien qu’ils vivaient grâce à ce groupe. Un groupe dont il était fier, Ashton. C'était un rêve qui devenait réalité et il était heureux de l’avoir accompli avec Ziggy. Une fois chez son ami, il s’était débarrassé de tout ce qu’il avait eu dans les mains. « Parce que le gâteau au chocolat ne suffit pas à faire un repas ? On en apprend tous les jours. » Il répliqua dans un rire. Si ce n’était pas dangereux pour la santé, lui il serait capable de ne manger que ça. Mais ce n’était pas bon pour la santé, alors heureusement que Ziggy avait prévu autre chose. Dans tous les cas, il était certain que le repas serait excellent.
Bière décapsulée, il en avala une gorgée en écoutant la réponse de son ami. Crevé, ça résumait pas mal l’état du moment. Entre les concerts et l’album sur lequel ils travaillaient, ils avaient du boulot. Il y avait de quoi être fatigué. « A peu près pareil. » Il répliqua dans un léger ricanement. Ça allait. Il était plutôt heureux dans sa vie Ashton. Leur succès le rendait heureux. Il était heureux dans son couple. Alors globalement tout allait bien dans sa vie. La fatigue se faisait ressentir, mais c’était de la fatigue positive, d’après lui. Il avait suivi son ami dans le salon, se laissa tomber sur le canapé. « Pas grand chose de passionnant. J’ai joué, rangé l’appartement, faut un gâteau. Mais ça fait du bien de glander un peu. » Il haussa les épaules. Un peu de repos ne faisait de mal à personne, bien au contraire. Quitte à ne rien faire, il aurait préféré passer la journée avec Lip. Mais ce dernier bossait, alors il avait bien fallu qu’il s’occupe tout seul. Sans rien faire de passionnant, de toute évidence. « Et toi ? » Il demanda à son tour, peut-être que la journée de Ziggy avait été un peu plus intéressante que la sienne. Dans tous les cas, ils avaient eu une journée de repos et ça c’était une bonne chose déjà. Il aimait son job, il adorait les moments passés sur scène autant que ceux qu’ils passaient en studio. Mais ça ne l’empêchait pas d’apprécier aussi le calme d’une bonne journée à la maison et d'une soirée passée avec son meilleur ami. « Non, je crois que j’ai vraiment besoin d’une petite pause. » Il laissa échapper un léger soupir. Ce n’était pas une façon de se plaindre, loin de là. Il n’était pas du genre à lésiner sur les efforts, le brun. « On va s’y remettre bien assez vite. » Dès le lendemain, sans doute. Ils étaient humains de toute façon, alors il fallait bien qu’ils se reposent de temps en temps. Ce n’était pas ça qui allait mettre à mal leur carrière.
« A peu près pareil. » Vous vous comprenez, Ashton et toi. En dépit de vos personnalités relativement différentes, tu avais toujours senti que tu étais à sa place à ses côtés — et vice versa. Tu n'avais pas besoin de t'étendre en explications pour qu'il comprenne où tu en étais, et ça te mettait toujours assez confiance pour en parler, quand les journées méritaient d'être décortiquées. Tu n'aimais pas te plaindre, de manière générale ; mais avec Ashton, ça ne te dérangeait pas. Sa présence faisait partie de toi, depuis de bien longues années déjà. Il t'avait vu sortir de ta coquille, t'épanouir. Vous aviez grandi ensemble, trouvé votre voie ensemble. Quoi qu'il arrive, tu serais là pour lui. Tu te l'étais toujours dit. D'une loyauté sans faille, envers ton meilleur ami avant le reste du monde.
« Pas grand chose de passionnant. J’ai joué, rangé l’appartement, fait un gâteau. Mais ça fait du bien de glander un peu. » Tu hoches la tête, un sourire au coin des lèvres. Tu t'installes bien sur le canapé, Ashton non loin. Tu ressentais sa fatigue, aussi sûrement qu'il devait voir la tienne. « Et toi ? » Tu hausses les épaules, une moue aux lèvres. « À peu près pareil. J'avais pas l'énergie de grand-chose aujourd'hui. » Et c'était parfait comme ça aussi. Tu lui demandes s'il a eu le courage de se rendre au studio — mais ça t'étonnerait. S'il avait réellement passé le même genre de journée de toi, tu te doutais qu'il serait resté tranquille, au lieu de s'acharner à travailler. « Non, je crois que j’ai vraiment besoin d’une petite pause. » Tu comprends. Plus que tu ne voudrais l'avouer. « On va s’y remettre bien assez vite. » Tu acquiesces, bien d'accord avec l'idée. Vous aviez besoin de souffler. De recharger les batteries, pour mieux vous y remettre. « Ouais. Je suis pas inquiet. » Tu prends une gorgée de bière, lâches un soupir qui fait écho à celui de ton meilleur ami. « J'avais pas envie de me déplacer. » que tu ajoutes. Dans la cuisine, le four sonne. Tu poursuis en te levant : « J'ai gratté un peu à l'appartement, mais c'était une journée sans. » Alors t'avais décroché. Fait autre chose, pour te ressourcer autrement.
Tu retournes dans la cuisine pour mettre la bouffe au four. Reviens avec du pain coupé, la tartinade que tu avais préparée. « Je suppose qu'il faut bien qu'on ressente la fatigue de temps à autre. » Votre rythme de vie avait changé vite, pareil. Le succès grimpant, pour votre plus grand plaisir — mais tout s'en était retrouvé bouleversé. Dans une soirée comme celle-ci, tu regardais vos guitares côte à côte, et tu avais presque envie de ne pas en jouer. De vous trouver un film ou un jeu vidéo, plutôt que de continuer de rester trop proche du boulot.
Tu te rassieds. Soupires à nouveau. Tu avais été difficile dans les répétitions, dernièrement. Tu avais beau assumer pleinement ton caractère et ta vision des choses, des jours de fatigue comme aujourd'hui te faisaient douter. Te poussaient à te demander si tu étais trop dur. « Je sais que je vous en ai fait un peu baver cette semaine, mais... » Une pause ne te ferait pas de mal. Définitivement pas. « J'aime vraiment les nouvelles chansons que vous avez écrites avec Nailea. » Tu plantes tes yeux dans ceux d'Ashton. Tu avais été trop critique, peut-être. Tu le craignais, en tout cas. Tu tenais à le lui dire, faute de l'avoir vraiment exprimé lorsque tu étais enfermé dans ta personnalité de travail, et que tu avais écouté leurs démos avec sévérité. « Vraiment. » Sincère. Posé. Tu tenais à ce qu'Ashton le sache. Même s'il te connaissait mieux que personne, et qu'il devait s'en douter.
Beaucoup de travail exigeait quand même un peu de repos de temps en temps. Ashton en avait eu besoin. Pour aujourd’hui, il n’avait pas fait grand-chose. Il avait joué un peu de guitare. La guitare et la musique plus généralement était une véritable passion pour lui. Alors même quand il n’était pas question de travail, il s’occupait souvent en faisant de la musique. C’était ce qu’il avait fait aujourd’hui. En plus d’avoir fait un peu de ménage et un gâteau pour la soirée qu’il avait prévue ce soir avec Ziggy. Une journée tranquille comme ça, ça lui faisait du bien. Il en avait besoin, le brun. Une journée sympa et la soirée qui allait suivre promettait de l’être tout autant. Il était toujours content de passer une soirée avec Ziggy, il était son meilleur ami, avant d’être son collègue, après tout. Ça faisait des années qu’ils se connaissaient, parfois, Ashton avait mal du mal à retrouver des souvenirs sans Ziggy, au fond de sa mémoire. Ils avaient une belle amitié tous les deux, alors il adorait pouvoir passer du temps avec lui, sans qu’ils aient forcément l’esprit occupé par le boulot. Ils allaient en parler, c’était inévitable, mais ce n’était pas uniquement pour ça qu’ils se voyaient ce soir et ça faisait du bien. Ils avaient besoin de décrocher.
Apparemment, Ziggy avait passé une journée similaire à la sienne. Pas plus passionnante que ce que lui, il avait fait. Tant mieux, au moins, lui aussi, il avait passé une journée tranquille et c’était le plus important. « C’est pas plus mal, ça fait du bien de ne pas faire grand-chose de ses journées. » C’était reposant et avec la vie qu’ils menaient depuis quelque temps, ils avaient bien besoin de ça. Entre les répétitions, les enregistrements et les concerts, ils n’avaient pas beaucoup le temps de se poser. Il avait parfois l’impression que la vie allait beaucoup trop vite, ces derniers temps et qu’il avait à peine le temps de se poser. Ce n’était pas pour lui déplaire, il aimait ce qu’ils faisaient et leurs réussites, mais il devait bien admettre que parfois, il avait l’impression de manquer cruellement de sommeil. Alors il n’était pas allé au studio non plus pour aujourd’hui. Ce n’était pas bien grave, il s’y remettra bien assez vite, Ashton. « C’est difficile, mais c’est important de décrocher un peu, par moment. » Il était bien placé pour le savoir, Ash, que c’était difficile, parce qu’il le faisait peu et qu’il avait l’impression de culpabiliser quand il le faisait. Mais il savait bien que c’était essentiel. Il avala une gorgée de bière, avant de jeter un coup d'œil à son téléphone, le temps que Ziggy aille s’occuper du four. Juste au cas où il ait un message, peut-être Lip, même si ce dernier savait très bien où il était ce soir. Il rangea son téléphone, rapidement quand Ziggy revint dans la pièce. « Ouais c’est inévitable. » Il répliqua avant de s’étirer, histoire d’approuver les propos de son ami. A force ils étaient épuisés et c’était normal. Alors mieux valait se reposer dès qu’ils le pouvaient, histoire d’être en forme pour la suite de leurs aventures. « T’inquiète pas. » Il répondit en haussant les épaules. Il était exigeant, Ziggy, mais est-ce que c’était une mauvaise chose ? Ils s’étaient lancés dans un métier exigeant, alors il fallait bien se donner à fond. Ce n’était pas lui qui leur en faisait baver, c’était toute l’industrie de la musique. Ils l'avaient su au moment où ils s’étaient lancés là-dedans. Il esquissa un sourire, à la suite des propos de son ami. Sincèrement touché par ce qu’il lui disait. « Merci, je suis content qu’elles te plaisent. » L’avis de Ziggy était très important à ses yeux, peut-être le plus important du groupe pour Ashton, simplement parce que l’aventure avait commencé avec eux deux. « Tu as eu raison de proposer Nailea pour le groupe, je sais pas si on aurait réussi à percer sans elle. » Ce n’était pas forcément qu’ils n’avaient pas été assez bons sans elle. Il n’était pas du genre à se dévaloriser, Ashton. Pas du genre non plus à prendre la grosse tête. Humble et avec une confiance en lui raisonnable. Mais il leur avait manqué quelque chose pour se démarquer et Nailea leur avait apporté ce petit truc. Il ne regrettait pas que la brune ait intégré le groupe Ashton et ce même si parfois, sa simple présence le poussait à remettre de nombreuses choses en question. Il avait souvent l’impression qu’il y avait quelque chose dans l’air, quand ils étaient ensemble. Un truc qui dépassait la simple alchimie artistique. C’était étrange, comme sensation et ça lui faisait peur. Alors, il faisait de son mieux pour ne pas trop y penser, le brun.