Let’s go resolve a case ft Amara
Une nouvelle journée qui débutait, une nouvelle journée où je devais m’évertuer à essayer de ne pas faire cramer le petit déjeuner de Susie si je voulais être sûr qu’elle avale quelque chose avant d’aller en cours et une nouvelle journée où j’allais l'emmener à son école. Bien entendu dans l’âge ingrat les enfants n’ont aucune envie qu’on les amène, ils veulent faire comme les adultes mais c’était mon privilège et mon plaisir de tuteur légal de lui mettre la honte en la conduisant à l'école tous les jours. C’était un plaisir qui égayait ma journée avant d'entamer le travail, un travail dans lequel j’étais amené à voir l’horreur du monde contre lequel je luttais pour que dans l’avenir ce monde soit plus sûr pour tout le monde. Une fois que ce petit monstre avait été nourri et qu’elle était sur les bancs de l’écoles j’avais pu me diriger vers le commissariat et bien entendu il n’avait pas fallu beaucoup de temps pour qu’on l’appel. Une affaire, bien entendu, il n’y avait aucune autre raison pour qu’on le demande, surtout de bonne heure comme ça. Je me suis donc rendu dans le bureau de mon supérieur.
Il me fit le topo le plus bref du monde en m’annonçant que j’allais travailler avec quelqu’un dont il avait expédié le nom aussi vite que les informations générales de l’affaire. En réalité il croulait probablement sous une pile de dossiers en attente et il ne devait pas encore avoir beaucoup d'informations sur le cas auquel il nous avait affecté, il m’avait d’ailleurs presque dégagé de son bureau en me disant que mon collègues était déjà là-bas, il avait réussi à l’avoir au téléphone avant qu’elle ne puisse mettre un pied au poste. Donc j’avais un homicide et un ou une collègue avec qui je n’avais encore jamais travaillé mais qui au dire de mon supérieur avait fait ses preuves et pourrait avoir une carrière prometteuse. J'étais directement aller sur les lieux pour voir qu'il ne manquait que moi à la petite fête, je me suis tout de suite dirigé vers celle qui me semblait être là personne avec qui j'allais devoir travailler. “Bonjour Sergent Stokes ? Je suis le lieutenant Ashley Harrington mais Ash ça suffit largement si vous préférez.” Dis-je pour me présenter.
Amara avait pris la direction du poste de police sans vraiment savoir ce qui allait rythmer sa journée de travail. C’était très souvent le cas, la surprise des délits qui allaient être perpétrer et sur lesquels elle allait devoir travailler sans pouvoir réellement anticiper face à quoi elle allait se retrouver. Et c’était justement ce qui lui plaisait dans ce travail. Aucune journée ne se ressemblait et on pouvait dire - malheureusement - qu’il n’y avait clairement pas de quoi s’ennuyer. La preuve en était qu’elle se trouvait encore sur la route, au volant de sa voiture, quand elle reçut un appel de son supérieur lui indiquant qu’elle avait été affectée à un homicide, et qu’on l’attendait sur la scène de crime. Une autre information comme quoi un lieutenant allait également y être envoyé, la communication de l’adresse, et leur échange était déjà fini.
La jolie blonde changea alors son itinéraire de base pour se rendre sur place, et ne tarda pas trop à arriver. On pouvait d’ailleurs dire que c’était un sacré bazar. Son thermos de café en main, Amara dû passer à travers la foule de voisins et de petits curieux qui s'était agglutiné devant le périmètre de sécurité que ses collègues avaient établi. Montrant son badge, elle put alors entrer dans la maison et découvrir la scène de crime, qui était loin d’être belle à voir.
« Bonjour. Amara, enchanté. »
Elle lui tendit la main pour serrer la sienne, souriant légèrement avant de reporter son attention sur la scène de crime. Disons qu’elle n’était pas forcément ravie de devoir travailler avec quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, mais Amara savait également qu’elle n’avait pas le choix. Elle avait beau avoir reçu une promotion, elle n’était pas encore assez bien gradée pour pouvoir décider avec qui elle pouvait travailler. Et puis, avec un peu de chance, les choses allaient bien se passer. Elle était donc prête à laisser sa chance à ce fameux Ash.
« Je sais pas ce que vous en pensez, mais je vote pour un crime passionnel. »
Elle serait d’ailleurs étonnée de le voir la contredire à ce niveau-là. Tout ce qu’elle espérait, c’était qu’il ne faisait pas partie de ces crétins qui ne prenaient pas son avis en compte sous prétexte qu’elle était une femme. Mais Amara avait comme l’impression qu’il ne faisait pas partie de ces crétins, et même qu’ils pourraient bien s’entendre. Son instinct ne lui faisait pas défaut en général, mais elle savait qu’elle pouvait s’attendre à tout.
Je savais à quel genre de chose je devais m’attendre en allant travailler, les journées où on n’était pas témoin du pire était rare et apparemment aujourd’hui ne serait pas de ces journée reposantes. A peine étais-je arrivé que je savais que ça n’allait pas être beau à voir et ça n’avait rien à voir avec ma collègue bien entendu. Je lui avais serré la main réellement ravi de la rencontrer. “Enchanté également.” Malheureusement l’heure n’était pas propice pour faire connaissance, nous avions un meurtre sur les bras et je m’étais concentré sur la victime. La pauvre avait dû passer les derniers moments de sa vie de la pire des manières. C’était assez malheureux de se dire que j’étais plus ou moins habitué à voir des horreurs pour ne pas être malade en voyant ça. La pièce comportait des traces de lutte évidente. La personne qui l’avait assassiné y avait mis de la rage. “Ça en a tout l’air à première vue. C’est soit ça soit quelqu’un qui lui en voulait vraiment, mais la deuxième hypothèse semble beaucoup moins crédible que la vôtre.”
Je regardais autour de nous, le plus frustrant c'était de se dire que le plus gros des indices allait venir une fois que le médecin légiste aura fait son œuvre. “Qu'est ce qu'on sait d'elle ?” Il allait falloir passer la vie de cette malheureuse au peigne fin, famille, amis, amants. La passion peut prendre beaucoup de formes et je ne voulais laisser de côté. “On sait comment le corps a été retrouvé ou qui l'a retrouvé ?” Bien entendu cette question n’était pas spécialement pour Amara, j’étais loin de la voir comme quelqu’un en dessous hiérarchiquement parlant, je fonctionne avec une méthode simple qui voulait que si j’étais en équipe avec quelqu’un c’était que la personne était tout aussi qualifié que moi peu importe le grade qu’il ou elle avait sur les petits papiers de la police. Aussi étrangement que ça puisse paraître je n’arrivais pas à détacher mes yeux de
Bon, visiblement ça n’allait pas être désagréable de travailler avec Ash, du moins pour l’instant. Disons qu’il ne lui faisait pas mauvaise impression, et c’était une bonne chose. Elle restait tout de même intriguée, même si elle ne le montrait pas. Ash avait l’air… Et bien, différent de ses autres collègues, même si elle ne saurait pas réellement dire en quoi. C’était surtout son instinct qui lui donnait cette impression. Et qu’elle ne prit pas la peine de questionner plus en profondeur, étant donné qu’ils avaient une affaire sur les bras. La blonde avait d’ailleurs détourner son regard vers la victime dès qu’il lui avait demandé ce qu’elle savait sur elle. Elle ne s’était pas rendue compte qu’elle le dévisageait, à vrai dire. Si elle avait envie de passer pour une folle, elle était bien partie.
« Daisy Winsor, 37 ans. Divorcée deux fois, récemment fiancée à Scott Ring. »
Elle désignait du doigt le deuxième corps, un peu moins amoché que le premier, mais plus vivant pour autant. Amara avait comme l’impression que cette enquête n’allait pas être très compliquée. Elle penchait pour l’un des deux ex-maris, et il était très peu probable qu’elle fasse erreur sur ce coup. Elle laissait le premier agent présent sur place répondre à la seconde question d’Ashley. C’était sa voisine et amie, qui n’avait pas de nouvelles depuis plusieurs jours, qui avait fait la macabre découverte. Et qui, bien évidemment, était toujours présente s’ils avaient besoin de lui parler.
« Il paraît que l’amour ça rend cinglé. Et si on allait interroger la voisine? »
En dehors du fait qu’elle avait découvert le corps, elle pourrait sans aucun doute leur donner pas mal d’informations sur leur victime. Les voisins étaient souvent une source d’informations très riche, et en plus, elles étaient amies. Autant profiter de sa présence pour recueillir les premières informations, et explorer la scène de crime un peu plus tard, quand il y aurait un peu moins de monde.