ohana means family ; maisy
Lorsqu'il s'agissait de son travail, Rylee critiquait rarement. Elle s'entendait bien avec ses collègues et son patron. Elle était à la bonne place et entourée des meilleures personnes. Honnêtement, Rylee n'aurait pas pu trouver un meilleur endroit où travailler. Toutefois, comme pour tout le monde, certaines journées étaient plus longues, voire difficiles. Dès le matin, la jeune femme savait que la journée allait être pénible. Tout simplement parce qu'elle s'est levée du pied gauche. Rylee était le genre de personne à croire aux superstitions. Comme le miroir brisé, passer sous une échelle, le fameux chat noir. Bref, la belle blonde était probablement idiote de croire à tout cela, mais elle s'en fichait de ce que les autres pouvaient penser. Quand elle est sortie de son appartement, l'artiste a fait tomber son café sur le sol. Heureusement, elle n'a pas tâché ses vêtements. Mais quand même. Ceux qui connaissaient la jeune femme savaient qu'elle aimait le café. Du coup, elle a dû aller en acheter un. La file pour payer était longue. Rylee avait donc peur d'arriver en retard, mais arriva cinq minutes avant de commencer, ce qui était un véritable soulagement. Par contre, le temps fila aussi rapidement qu'une tortue. Autant dire que Rylee pouvait voir le temps avancer. Elle commençait presque à se tourner les pouces. Heureusement, elle trouva du travail avant le déjeuner. Elle commença à dessiner, étant inspirée par l'idée d'un écrivain. Les personnages devaient être colorés. Il s'agissait d'une bande dessinée pour les enfants. La jeune femme se plongea dans cet univers, créant une maquette. Rylee alla voir son patron pour lui présenter l'idée, mais il lui avoua qu'elle devait recommencer. Elle soupira et retourna à son bureau. Recommencer était difficile, mais Rylee allait le faire. Elle tenait à avoir le contrat. Elle était tellement occupée qu'elle ne vit pas que c'était le temps d'aller déjeuner. Son ventre lui fit signe. Alors qu'elle alla chercher son repas, la demoiselle appris qu'il n'y avait plus de pizza. Rylee aurait voulu manger de la pizza, mais se contenta d'une salade avec des légumes. Par la suite, elle retourna à son bureau et continua son travail.
Rylee fut soulagée de voir l'heure, à la fin de la journée. Il était temps de mettre sa maquette de côté et de retourner à l'appartement. La journée fut pénible, mais la belle blonde allait passer la soirée avec sa cousine, Maisy. En réalité, Rylee la considérait plus comme une soeur qu'une cousine. La jeune femme se rappelait encore de l'arrivée à Maisy dans la maison. Au départ, la blondinette ne savait pas quoi lui dire. Maisy venait de perdre ses parents. Rylee n'aurait pas su trouver les bons mots, afin de lui remonter le moral. Au fil du temps, elles se sont rapprochés et ont vécu des beaux moments ensemble. Rylee sera toujours présente pour cousine. Quoi qu'il arrive. La jeune femme serait prête à sortir les griffes, afin de la défendre. Elle arriva chez elle et alla prendre une deuxième douche. Par la suite, elle enfila une tenue de soirée. Rylee resta chez elle trente minutes et se rendit au Black plague brewing, afin d'y rejoindre Maisy. L'artiste connaissait cet endroit depuis qu'elle était en âge d'entrer dans un bar. Elle adorait l'ambiance, se sentant comme chez elle. Les employés étaient sympathiques et la musique n'était pas trop forte. Ça permettait aux clients de discuter aisément sans devoir crier pour se faire entendre. Elle entra dans le pub et remarqua rapidement sa cousine. Rylee sourit et alla la rejoindre. — Maisy! I'm so happy to see you. Elle la serra quelques secondes dans ses bras avant de la relâcher. — You're beautiful. Faire des compliments à sa cousine était devenu une habitude. Maisy était un véritable rayon de soleil.
Malgré qu’il reste encore un peu plus de deux mois avant le grand jour, Maisy avait l’impression qu’elle peinait à sortir la tête de l’eau. C’était pourtant toujours la même routine. Chaque année, l’histoire se répétait. Elle n’était jamais du genre à prendre son travail à la légère et à procrastiner. Dans bien d’autres aspects de sa vie peut-être était-elle du genre à remettre les choses à plus tard, mais sur le plan professionnel, on ne pouvait rien lui reprocher. Et sans doute qu’il n’y avait personne qui aimait son travail plus qu’elle. Rêve de gamine qu’elle avait réalisé en décrochant cet emploi, elle ne l’avais jamais pris pour acquis et était consciente que les gens se bousculaient sans doute aux portes pour décrocher ce qui était, à ses yeux, un emploi de rêve. Malgré qu’elle détestait les meetings, elle gardait le moral, le sourire, et une humeur positive. C’était bien souvent ce qu’on disait apprécier chez elle. Bien qu’elle ne soit pas la plus loquace du lot, bien qu’elle sache ou était sa place et s’y tenait, on disait d’elle qu’elle apportait la bonne humeur avec elle. Si c’était là la réputation qu’elle venait à avoir, elle pouvait bien faire avec. Après tout, il y avait bien pire que ça. Si elle parvenait généralement à diversifier son emploi du temps, occupant les heures entre les divers rendez-vous vidéos prévus à son horaire à quelque chose d’un peu plus créatif que du brainstorming ou des explications sur ce qui s’avérait, au final, toujours être la même chose, les mêmes instructions à chaque année, ce jour-là, son horaire ne consistait que de ce qui lui plaisait le moins dans ce job. Elle avait l’impression que la journée s’était étirée, était interminable. Peut-être que de savoir qu’elle retrouverait sa cousine une fois sa journée terminée n’avait en rien aidé à ce que les heures s’écoulent plus rapidement. Elle espérait que son patron ne s’éternise pas comme il lui arrivait parfois de le faire, et remercia le ciel lorsqu’il les libéra et mis fin à la conversation. Elle ferma avec une rapidité presque déconcertante son ordinateur portable avant de se lever de sa chaise, caresser la tête de son chien au passage avant de faire un arrêt à la salle de bain, s’assurant qu’elle était au moins présentable. Un coup de brosse dans les cheveux, son sac qu’elle attrapa au passage, et quelques minutes plus tard, voilà qu’elle quittait son appartement, Google Maps lui affichant les directives pour se rendre au lieu de leur rendez-vous.
Moins de trente minutes plus tard, elle était assise sur une banquette, à regarder l’heure sur l’éran d’accueil de son téléphone. Elle qui avait l’habitude d’être toujours quelques minutes en retard, c’était une première qu’elle soit arrivée avant sa cousine. Guettant la porte, elle se leva de son siège à l’instant ou elle vit Rylee entrer, la serrant dans ses bras lorsqu’elle arriva à sa hauteur.