bridge of bones. (landon)
De toutes les connaissances, les amitiés, et autres visages plus ou moins familiers de Portland qu’elle aurait pu recroiser ici, à Oceanside - elle n’aurait pas parié cher sur celui de Landon. Même sa mère et son beau-père n’avaient pas encore fait le déplacement, même s’ils pensaient le faire bientôt. Alors, même si la surprise était inattendue, en fin de compte, Sage était plutôt contente à l’idée de le savoir dans les parages, à l’idée de le voir. A l’idée de voir une silhouette familière, de débattre avec quelqu’un qui n’était pas l’un de ses colocs - merde, de parler sport, même si elle n’allait rien y comprendre.
Au moins, elle ne pourrait qu’apprendre.
Partager une seule voiture à six était un challenge, et Glaze avait déjà prévenu tout le monde qu’il en aurait besoin. Là voilà donc coincé au fond d’un bus brinquebalant à travers Oceanside, serrant son sac contre elle, priant à ne pas avoir à dégainer sa bombe au poivre. Attentive à tout ce qui pouvait se passer autour d’elle, bien que son casque la coupait d’une partie de ce qui s’y déroulait.
Se demandant ; à quel point avait-elle vraiment changé, depuis la Sage du lycée ? Elle ne s’était pas vu grandir, pas vu mûrir, pas vu vieillir. Pas sûre d’avoir accompli une seule de ces choses ; la seule différence étant probablement son pseudo sur internet. Mais Sage n’aimait pas se comparer aux autres personnes de son âge, car son parcours était bien différent.
Même si chaque personne était unique.
Sage avait quitté les bancs de l’école après son diplôme du lycée, n’avait même pas postulé à une seule fac. Aujourd’hui, elle touchait son salaire, vivait de son métier, et n’habitait plus chez sa mère. Des petites victoires. Elle mangeait à heures fixes, voyait un psy, et même si elle râlait après le coach, faisait du sport et promenait son chien tous les jours. D’autres petites victoires.
Arrivée à destination, la blonde s’extirpe de son carrosse en jouant des coudes, ravie de pouvoir retourner à la terre ferme. Si elle ne sortait pas beaucoup dans ce quartier spécifiquement, elle arrivait néanmoins à se repérer et à se diriger dans Oceanside sans trop se perdre. Son street-smart, ou son anxiété, ou le fait de se faire trimballer par un pur inconnu à contresens dans certains endroits, l’ayant amené à rapidement mémoriser la map de cette ville. Mais ici, c’était facile ; pour rejoindre l’estacade, il suffisait de se diriger vers la plage.
Et, s’avançant dans la mer, le ponton était difficile à rater.
Landon était difficile à rater. Même si elle s’était ratée sur un point.
Sa silhouette n’avait plus rien de familière.
Lui tend le sac qu’elle tient ; floqué aux couleurs de Sephora parce qu’elle a prit le premier sac qui traînait à la villa :
Landon se sent con. Il a le sentiment de se retrouver projeté plusieurs années en arrière, les années au cours desquelles il n’était pas le Landon d’aujourd’hui. Il était le gamin un peu maigrelet, un peu nerd qui ne savait pas vraiment comment se comporter auprès des autres adolescents de son âge. Il n’était pas le gamin cool, celui avec qui tout le monde veut être ami. Un instant, il se demandait si cette personne allait réapparaître en retrouvant un visage du passé … ou si cet ancien landon appartenait bel et bien au passé. Après tout, il avait réussi sa vie. Il était parvenu à atteindre les buts qu’il s’était fixé : il jouait pour son équipe phare, il avait acheté une penthouse près de la mer, ses parents n’avaient également aucun souci à se faire pour leur avenir. Pourquoi son coeur battait un peu plus fort ? Les mains presque moites, il fixe l’étendue bleue en se disant que désormais, cet endroit est … son endroit. Sa maison. Home sweet home, pas vrai ? « Dang, I almost didn’t recognize you ! » Son dang le fait se retourner pour découvrir la nouvelle Sage : bien que nous n’allons pas nous mentir, il avait scrollé sur son profil instagram pour en savoir un peu plus sur elle, curieux. Aussitôt ses lèvres s’étirent en un large sourire … et son sourire se transforme en rire.
Il n’est plus le gamin d’avant. Elle le lui fait bien comprendre. Un léger coup d’épaule. « No need to exaggerate! », dit-il d’une voix rieuse tout en accompagnant son geste.
Son regard finit par se poser sur le sac qu’elle finit par lui tendre. Un sourcil arqué et son regard alterne entre ce sachet et son regard. « Hm… », marmonne-t-il en pointant du doigt le fameux sachet mais finit par s’en saisir pour observer le contenu au moment où elle lui en explique le contenu. Un cadeau de bienvenue. Le premier. Son regard s’illumine au moment où il découvre le contenu et ne peut pas s’empêcher de laisser échapper un éclat de rire sincère quand il en sort la paire de lunettes qu’il cale aussitôt sur son nez. « And ? What do you think ? », demande-t-il en prenant faussement la pose, faisant glisser la paire de lunettes sur le bout de son nez en la maintenant par son index. Une chose n’avait pas changé : il est toujours le même bout-en-train, celui qui ne se prend pas au sérieux. « Thanks ! », lâche-t-il une fois encore avant de prendre un air surpris et déçu. « But now I feel a bit stupid … I didn’t bring anything for you … like a real asshole », et il secoue la tête de droite à gauche, « nothing changed ! » Un sourire qui se veut complice.
« I will rectify my faux-pas. I swear ! », promet-il avec une fausse main posée sur le torse et l’autre levée.
Si l’appréhension avait creusé un peu son estomac, Sage tentait de rester confiante dans ces retrouvailles. Des années, et une conversation plus tard. Cette dernière avait particulièrement contribué à la rassurer ; retrouvant en quelques messages l’impression d’avoir vu Landon pour la dernière fois une semaine ou deux auparavant. Comme si le temps ne s’était pas vraiment écoulé ; n’avait pas laissé ses affres sur leurs peaux.
Sage redoutait ces retrouvailles, se demandant s’ils auraient quelque chose à se dire, quelque chose à partager en-dehors d’un passé dans le même établissement scolaire. A l’époque, elle n’est pas sûre qu’elle l’aurait même qualifié d’ami - c’était un peu difficile, puisqu’ils n’étaient pas de la même année. Une connaissance, un pote ? La ligne pas franchement définie, et les souvenirs désormais brumeux. Dans tous les cas, il avait vu son message sur instagram, pris le temps de lui répondre, et ils se retrouvaient tout aussi naturellement cet après-midi.
Peut-être qu’il avait pris la grosse tête et que c’était un con fini, désormais. Mais elle pourrait le constater de ses propres yeux.
Elle le repère assez facilement sur le bout du ponton, pouvant constater que ses photos n’étaient pas photoshopées, et qu’il ne ressemblait plus trop au Landon adolescent de ses souvenirs. Plus grand, plus large.
Même sourire, même yeux rieurs.
Les craintes de Sage se dispersent en une réplique ou deux, l’éclat de son rire et une répartie qui trahit peut-être un peu d’humilité, un peu de malaise. Malaise qui se poursuit alors qu’elle lui tend le sac Sephora …
La nervosité titille son échine alors qu’elle tentait juste de lui faire un cadeau, et qu’elle perçoit son hésitation. Un si grand mec effrayé à l’idée d’être aperçu avec un minuscule sac d’une marque de maquillage ? Pourtant Sage y avait pensé, d’une certaine manière ; s’était dit que son cadeau pourrait être porté et le sac abandonné dans une poubelle, leur évitant ainsi de se trimballer avec toute la journée. S’il n’avait pas déjà une paire de lunettes sur le nez. N’avait pas pensé que l’aspect du sac pourrait poser problème. Alors elle hausse un sourcil et lui pousse presque le sac en main, hors de question de le voir refuser son cadeau.
S’amuse de sa confusion, puis de son visage qui s’illumine alors que les lunettes sont glissées en place.
Avant d’hocher la tête de gauche à droite en réaction à ses paroles.
Ils n’ont pas vraiment changé. Et c’est rafraîchissant, de retrouver quelqu’un avec qui être aussi familier - elle l’était avec ses collègues-colocs, mais ce n’était pas pareil. Elle s’amuse du serment qu’il porte, le rappelle à ses promesses avec un sourire.
« I think it’s great if you actually like them ! Picking a pair for someone else was … actually kinda challenging. I wasn’t sure if they would fit you but … yeah, it’s working ! » Il acquiesce concernant le challenge et s’empare de son téléphone pour pouvoir se regarder en mode selfie et il ne peut pas s’empêcher de faire l’idiot, de psoer comme une vraie Kardashian. «Everything fits me, darling », et il prononce le « darling » sur un drôle de ton, essayant d’imiter un accent ou à quoi joue-t-il exactement ? Apparemment, son humour n’a pas bougé d’un centimètre depuis l’adolescence. Il est toujours aussi simple, aussi idiot qu’à une époque. Il lui rend aussitôt son téléphone tout en gardant ces lunettes sur le nez ; un cadeau utile, ça fait toujours plaisir. « Nah, it’s a welcoming gift, you didn’t have to bring me anything ! » Si si, il allait se rattraper. Il en prend note dans un coin de son esprit.
Landon est plus que surpris de voir combien c’est simple. Avec elle, c’est simple et c’était comme ça dans ses souvenirs. Sans avoir été les meilleurs amis, ils avaient toujours su se parler, communiquer et surtout se dire la vérité comme peuvent le faire les adolescents. Se chambrer, se balancer des vannes par plaisir ou par exercice de sarcasme. Il avait un instant le sentiment de renouer avec une partie de lui-même et c’était ô combien rafraîchissant. « You were the first to offer me a ticket and a shirt … is that off the table ? » « Of course not ! Gonna receive your shirt, your ticket on the floor. And you will have to pretend to be the fan #1 for my first game … I didn’t forget! », dit-il d’une voix rieuse même s’il sait que débarquer comme petit nouveau dans un club comme celui des Lakers, il allait avoir besoin d’un peu de soutien et un visage familier ne lui ferait pas de mal.
« I think I’ve only walked the pier … once. » Il se tourne vers elle, mimant un choc. « Oh … I’m exposing myself right now … » « I was thinking that you are going to show me your favorite place but actually you are using me to visit Oceanside … ok … fine with that », un sourire amusé. « It’s an honor for me to discover this with you », et il fait mine de lui faire une révérence tout en se mettant en marche.
« So », il joint les mains devant lui - Landon parle beaucoup trop avec les mains, il déborde d’énergie. toujours - et tourne la tête vers elle pour pouvoir la regarder tout en marchant, « I did some researches », sourire idiot aux lèvres, « and it’s a hard stuff … your e-sport, gaming thing. I didn’t know that! » Il avait lu quelques articles sur la préparation mentale, aussi hardue que celle d’un athlète soit disant « classique ». « I always saw a badass in you! » et il vient agiter l'index, le regard pétillant de malice.
Pour une paire de lunettes déjà en sa possession, Sage allait recevoir de la part de Landon un ticket pour un match et un t-shirt. Enfin, c’était ce qu’il lui avait promis par message - et clairement, elle était gagnante sur cet échange. Enfin … en théorie.
Non, il n’avait pas oublié … en revanche, il comptait bien l’humilier. Tente d’assimiler ce qu’il lui demandait - beaucoup trop. Elle n’y connaissait rien en basket, et elle ne comptait pas s’afficher au premier rang.
Sage, #1 en partant de la fin. Pas une bonne supporter, pas même une bonne pote. A quand remontait un simple like sous l’une de ses photos sur instagram ? Des mois, des années.
Ouais … faudrait peut-être qu’il lui fasse un rappel des règles avant le match. Qu’elle comprenne un minimum ce qu’il se passe sur le terrain - Landon en jaune, c’est probablement tout ce qu’elle allait regarder.
La joueuse appréciait le ponton d’Oceanside, même si elle reconnaissait n’y être venu qu’une seule fois auparavant. Pas la meilleure guide du coin, c’est clair. Elle hoche doucement la tête quand Landon la perce à jour, un peu honteuse de ne pas être venue jusqu’ici plus souvent. D’un autre côté, elle n’avait aucune idée du genre d’endroits qu’il aurait apprécié - alors quelque chose en extérieur, elle avait trouvé ça plutôt sûr. Il se sentait honoré ? Tant mieux, si ça fonctionnait ; alors Sage amène ses mains près de son cœur, mimant le fait d’être touchée par ses paroles.
En avait rien à faire du magasin de maquillage, mais rien que pour sa réaction face au sac, elle n’avait pu s’en empêcher.
Sage l’observe marcher à reculons, lui parler de ses recherches. Inquiète - par sa posture, il allait clairement se prendre les pieds dans un truc ou rentrer dans quelqu’un ; et par ses recherches -, elle hausse un sourcil en sa direction, sur la défensive. Appréhendait un rapport complet sur des statistiques de nba, qu’elle n’aurait pas été en capacité de comprendre.
Aussi ses explications réussissent-elles à la surprendre un peu plus. Un peu fière, et un peu embarrassée, toujours un peu gênée par l’attention qu’elle pouvait recevoir - et c’était visiblement pire en face qu’à travers un écran.
Rejoindre les Lakers ? Ouais, ça, ça l’était.
« No, no, no, no, no ! Floor tickets are gonna be super expensive and I really don’t know anything about basketball. Nosebleed seat’s fine. And I won’t be the weird blonde girl casually seated two seats away from Beyonce or whatever. But I can try to be your number one fan for your first game … only. » Il fait mine de mimer une grimace. La grimace faite quand on fait une bêtise. « Oups. I didn’t mention that it wasn’t a question but it’s the invitation itself. » Une main se pose sur son menton, lui faisant prendre des airs de penseurs alors que ses lèvres s’étirent et le rendent juste malicieux. « I’m sure you gonna be a super weird blonde next to Beyonce », ajoute-t-il dans un éclat de rire qui ne remet en aucun cas en question son invitation. Il n’allait tout de même pas lui offrir des places n'importe où dans les gradins. Elle allait avoir une place sur le floor, près des amis, membres de la famille et oui, les stars mais ça, c’était un détail. « If it’s just for one time, then this one time have to be unforgettable … even more if my fan number one will be my fan for only one day » et il lève les sourcils tout en la fixant. C’est la tête du mec à qui on ne peut pas dire non, n’est-ce pas ?
« After your moms, of course. And everybody that followed your journey through university and knee problems, and your former teammates, and coach - and I don’t know, do you have a partner ? I’m the shittiest fan … » Il laisse échapper un nouvel éclat de rire en la bousculant doucement tout en marchant l’un à côté de l’autre. « True ! » « And I don’t even know your number ! » Les yeux s’écarquillent et il fait mine de s’étouffer, comme pris au dépourvu par cette annonce. « Wh-what ?! » Il inspire. « OK, definitely the shittiest ! » Éclat de rire. « Let’s have a quick summary to get you updated about the big point. No girlfriend. No partner. No dog or cat. I’m the crazy high five guy and I play 12 » et il lève son index, « but you know, we will play in yellow … and you have to clap when we shoot not when the others shot, this is clear, right? » Une moue amusée, taquine alors qu’il baisse doucement les lunettes sur son nez pour l’observer par-dessus ses lunettes.
« My pleasure. It was the pier or Sephora. » Il lève les mains au ciel en guise de merci.
« Thank you. And you should get your vision checked, because I never was a badass. » Il affiche un air pas convaincu en penchant la tête légèrement en arrière. « Not in high school anyway. » A ses yeux, elle l’avait été. Elle était dans son monde et se moquait de ne pas être dans le même courant que les autres. Avec ses mères, il avait eu lui pas mal de difficultés à être pas toujours dans le sens du courant. « For me you were one. » Un simple constat. « Valo is indeed quite competitive. Do you want to join our team fan club ? It’s a pretty cool club. » « What do we get when we are in? I’m a goodie fan ! », réplique-t-il illico en marchant de nouveau à côté d’elle. « And do you have a coach, training, stuff like that ? — or maybe you prefer not to talk about your job. » Il hausse les épaules. C’est souvent le hic quand un hobby devient un boulot.
Sage est embêtée. Pas moyen de se soustraire au premier plan, quand elle se serait plus que contentée d’être l’admiratrice du fond de la salle.
Elle expire un râle mi-ennuyée mi-amusée, prenant doucement conscience que Landon ne la laisserait pas se défiler, de toute manière. Pour juste un match, elle serait aux premières loges, dans ces sièges qui n’ont pas l’air confortables mais qui coûtent une blinde, à encourager le petit nouveau de l’équipe, en ayant pas grande idée de ce qu’il se passerait, pour le reste. Sage finit par abdiquer, levant les mains au ciel.
Première fan derrière une pluie d’autres, qu’elle ne manque pas de lui rappeler. Peut-être la plus proche physiquement, à l’instant T, là où le reste de sa famille est encore dans l’Oregon, mais elle ne doute pas qu’il ait des fans, éparpillés un peu plus dans le pays. Ne connaît pas grand-chose sur lui qui soit actuel, les souvenirs remontant à quelques années. Ne connaît même pas le numéro qu’il arbore sur son jersey. Elle préfère en rire, mais ça souligne à quel point elle ne devrait pas être au premier rang du match … Une telle fraude ne devrait pas être autorisée.
Néanmoins, être honnête par rapport à tout ça lui permet d’en savoir plus sur lui, sur ce qu’il est devenu, sur qui il est. La joueuse note dans un coin de son esprit les éléments qu’il lui donne, de ceux qui pourront lui servir plus tard.
Encore fallait-il qu’il quitte le banc des remplaçants. Juste parce qu’il faisait partie de l’équipe … ne voulait pas dire qu’il allait jouer, si ? Mais Sage se garda bien de lui poser cette question.
Le ponton est un relativement long pont de bois, qui ne mène à rien d’autre qu’à un petit restaurant au-dessus de l’eau. Ensuite, il faut revenir dans l’autre sens - le seul truc franchement intéressant, c’est la vue, celle sur l’océan d’abord, celle sur la ville et le front de mer ensuite. Pas suffisant pour avoir donné à Sage envie d’y revenir - mais la présence de Landon était simple et lumineuse, et elle avait l’impression d’avoir retrouvé un ami qu’elle n’avait pas vu depuis deux semaines - pas un pote de lycée perdu de vue depuis des années. L’appréhension qu’elle avait ressentie ces dernières heures s’était tout bonnement envolée, laissée sur la terre ferme.
Roule les yeux au ciel quand il affirme qu’à l’époque, il trouvait qu’elle était badass. Elle ne voyait pas dans quel monde c’était la réalité, mais n’aurait pas l’énergie de se battre pour ça. D’un autre côté, elle aurait sans doute accepté le compliment s’il était venu d’un autre membre de son club de robotique - mais voilà, ils partageaient les mêmes centres d’intérêts un peu bizarres et biscornus, les mêmes références cinématographiques obscures, la même curiosité vis-à-vis de la mécanique ou de l’électronique. Même s’ils s’étaient côtoyés au lycée, Sage ne l’avait jamais pensé intéressé par ces domaines. Peut-être qu’elle s’était trompée - aujourd’hui, il s’intéressait à Valorant, après tout.