It's time to eat pizza and relax
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It's time to eat pizza and relax

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it's time to eat pizza and relax
「 feat. @Margot Wheeler ; 24 mai 2024 soir 」
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Le temps passe, et chaque jour l’omission s’enfonce un peu plus, comme si elle finira par disparaître sans que la vérité n’éclate jamais. Peut-on vraiment parler d’omission et non de mensonge. Une partie du jeune homme penche pour la première, car elle apaise sa conscience. Et pourtant, voici quatre mois qu’il ment à l’autre moitié de son âme, à cette jumelle qui a tout quitté pour le suivre à l’autre bout du pays. Changement radical, déracinement de leur vie implantée dans la grosse pomme depuis une vingtaine d’années. Il fait trop chaud en Californie. Elle ne comprend pas ce qu’ils font dans cette ville. Quitte à partir, sûrement que Los Angeles aurait été mieux. Mais Oceanside, c’est une énigme qu’il esquive jusqu’à présent, n’apportant pas de réponse si ce n’est ce nouveau travail, plus apaisant mentalement mais pour lequel il gagne moins qu’auparavant. Alors Margot ronchonne parfois, et lui lâche qu’il est, à chaque accès d’humeur de sa moitié, il se plie en quatre pour détourner son attention et lui faire oublier ses questions. Elles finiront par revenir, et viendra le jour où il ne pourra plus y échapper. En attendant, le franco-américain vit dans le déni, et il continue ces mensonges dont il s’évertue à croire qu’ils ne le sont pas.

La voiture qui se gare dans la petite allée de leur maison en bord de plage. Un choix réfléchi que cette habitation, qui lui rappelle un peur leurs années dans le sud de la France. La différence, c’est qu’ils ont juste à marcher pour aller se baigner, et n’ont pas besoin de prendre la voiture. C’est ce qui lui a plu en lisant l’annonce et en arrêtant son choix sur cette demeure. De l’autre côté, un peu plus loin, il sait que les vagues s’échouent inlassablement alors que le soleil décline. Il est plus de vingt et une heures. Normalement, il ne rentre pas aussi tard, non désireux d’éveiller les soupçons de sa jumelle. Mais cette fois, il n’est pas raisonnable, et il le sait. Un rendez-vous déjà placé tardivement en fin de journée. Un couple de futurs mariés qui sont arrivés en retard. Cela n’explique pas son heure de retour. Il aurait pu être présent une heure auparavant. Mais il s’est attardé, auprès de son assistante. Une jolie blonde qui fait battre son cœur, la raison de sa présence en Californie. Il a voulu passer un moment à ses côtés, en dehors du cadre du travail. Plaisir égoïste pour lui et une nouvelle omission pour Margot. Il culpabilise de ne pas pouvoir tout déballer à sa jumelle. Il lui a toujours tout dit. Mais il se rappelle encore les mots prononcés après ce fameux matin. Le rire de sa moitié et les mots quand elle s’est rendue compte qu’il était avec sa blonde et qu’elle avait filé. Cela lui a fait mal, autant que la disparition de Stella. Alors il ne peut pas, non. Il ne doit pas lui dire qu’elle est là, qu’il travaille avec elle, et que son cœur est de nouveau accro à cette fille. Enfin, il ne l’est pas de nouveau, il l’a toujours été, ses sentiments se sont juste mis en sommeil durant deux années, jusqu’à ce qu’il retombe sur ce fameux mot qu’elle lui a laissé et que tout ressurgisse.

Trois cartons de pizzas dans les mains, c’est ce qu’il tient alors qu’il se dirige à l’entrée de la maison. La porte qu’il ouvre difficilement, manquant faire tomber son chargement. Un coup d’épaule pour pousser le battant. Un autre du pied pour refermer derrière lui. – Margot ! Ton livreur préféré est de retour ! Qu’il s’exclame, la voix portant dans la maison. Il s’attend à la voir débouler comme une petite furie. Il a faim, mais elle aussi. Et quand ils sont tous les deux, c’est elle la plus expressive, et lui le plus discret, alors qu’en public, c’est tout l’inverse. Le jeune homme plaque un sourire sur son visage, chassant la silhouette de sa blonde de ses pensées. Les deux ne peuvent cohabiter, cela le chagrine mais il a conscience de cette vérité. Peut-être qu’un jour, il n’aura pas à se cacher mais à l’heure actuelle, il ne sait pas comment faire. Alors, il continue ses mensonges, puisque ce ne sont pas des omissions, et il le sait.

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Margot Bailey
Margot Bailey
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id card : Emma Mackey ; c (av) shecreatesart ; (sign) moi-même ; (gifs) turtleneckseve and ? ; (song) love lost, callum bowie
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âge : vingt-sept ans, elle a poussé ses premiers cris en France, le 28 mars 1997.
occupation : upcycleuse de meubles et de vêtements, redonne une seconde vie à des vieilles affaires oubliées.
statut civil : célibataire, coeur d'artichaut qui s'amourache et se lasse trop vite, et pourtant, il y en a bien un qui tient son coeur.
orientation : hétérosexuelle, tout simplement parce qu'elle n'a pas jamais eu de relation avec une femme, et n'en a pas éprouvé l'envie, mais reste ouverte à l'idée que, qui sait, ça pourrait arriver.
habitation : #4101, south oceanside, une colocation évidente avec son frère, qu'elle ne lâcherait pour rien au monde.
pronom ig : elle
disponibilités : disponible ; (4/4)
   
 
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「 feat. @Gabin Wheeler ; 24 mai 2024 soir 」
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- Toujours debout ?

Elle tapote sur son ordinateur portable, rapidement, la solitude écrasante qui l’assaille alors qu’elle se retrouve seule dans cet appartement depuis un peu trop longtemps. Il est plus de minuit, chez lui, mais elle prie pour qu’il lui réponde, lèvres pincées, les dents qui lacèrent son ongle d’angoisse. Elle a horreur d’être seule, horreur du silence, horreur de ne pas savoir où se trouve son frère, et ce qu’il peut bien faire à cette heure. Alors, forcément, elle se raccroche à son deuxième point d’ancrage, laissé à l’autre bout du pays à son grand désarroi. Elle fixe la conversation, son pied tapotant le sol nerveusement. Vingt-et-une heures, qu’est-ce qu’il peut bien faire, aussi tard ? Est-ce que de futurs mariés le retiendraient vraiment aussi longtemps ? Il y a quelque chose qui cloche, quelque chose qu’elle ne comprend pas dans sa décision de s’installer ici, précisément, dans une ville un peu à côté de Los Angeles, comme s’ils n’avaient pas pu aller là-bas pour savourer l’océan d’aussi près. Elle commence à s’habituer à la chaleur, commence à appréhender les lieux, mais la perte de ses repères la perturbe. Elle n’est pas comme lui, elle ne se fait pas une place aussi facilement, ne se sociabilise pas aussi vite, n’a pas le même charisme. Et puis, elle se méfie tellement des autres que l’idée de se faire de nouveaux amis l’effraie. Elle a la chance d’avoir un travail qui lui permet de travailler de chez elle, tout en sortant pour se renseigner un peu sur ses sujets. Elle a certes perdu des clients, évidemment, et n’a pas encore retrouvé le chiffre d’affaires qu’elle obtenait avant, mais elle sait que ça ne sera pas tant un problème très longtemps.

- Faut croire.

- Ça va ?

Elle se penche rapidement sur son écran lorsque les deux notifications retentissent, puis tapote nerveusement sur son clavier pour répondre à son meilleur ami.

- Oui. J’attends juste Gabin. Il est juste lent.

- mdr il est lent ou c’est toi qui t’impatiente ?

Elle sourit légèrement. Il n’a pas tort, mais elle se sent seule, ici.

- Tu me manques.

Elle baisse les yeux, qui s’humidifient un peu après son aveu. Elle aurait voulu pouvoir l’emmener avec eux, ou rester avec lui. Sauf qu’elle n’aurait jamais pu laisser Gabin partir sans elle. Et il n’aurait pas pu partir comme ça, tout abandonner pour elle. Son cœur se serre. Une part d’elle aurait voulu qu’il le lui propose. Mais évidemment qu’il ne l’aurait jamais fait. Elle se demande parfois ce qu’ils seraient devenus si elle avait eu plus de courage, plus tôt, si le timing avait été de leur côté.

- Toi aussi.

- Il va pas tarder, j’en suis sûr.

Et au moment de recevoir ce dernier message, elle entend la porte qui s’ouvre dans la pièce d’à côté, et son frère qui l’appelle gentiment.

- T’es magicien !

- Bonne nuit <3

Elle se lève de sa chaise et sort de sa chambre pour rejoindre Gabin dans la pièce à vivre, l’air énervé feint sur son visage, les bras croisés sur sa poitrine. « T’en as mis du temps ! » Elle fronce les sourcils en le regardant, cet air de gamine en le fixant nerveusement. « T’es allé chercher les pizzas à Hong Kong ou quoi ? » Evidemment, elle exagère, grossit les traits parce qu’elle a eu peur, comme toujours. Une peur irrationnelle et toxique qui emprisonne son propre frère dans cette boucle. Elle s’en veut d’être comme ça, mais n’arrive pas à s’en empêcher. Et puis, il y a ce sentiment, cette impression qu’il lui cache quelque chose, alors qu’ils se connaissent par cœur, qu’elle note ses mimiques et remarque ses regards fuyants et la façon qu’il a de détourner la conversation. Elle aurait envie de fouiller son téléphone pour vérifier, mais s’est promis de ne plus jamais arriver à cet extrême. « J’espère qu’elle sont bonnes au moins ! » Elle s’approche finalement, le déchargeant de deux des boîtes à pizzas qu’il a dans les mains pour les poser sur la table et en ouvrir une première. « C’est quoi cette manie des clients de te retenir aussi tard ? C’est Californien ? » Petite tacle inutile mais là encore, elle a du mal à s’en empêcher. « Ils voulaient quoi ? » Elle aimerait déceler ses secrets, comprendre pourquoi ici, pourquoi maintenant, pourquoi ce travail précis… Et tant qu’il ne lui dira rien, elle continuera d’insister. Quelque chose cloche, elle le sait. Elle n’est pas dupe, elle le connaît trop bien pour savoir que tout cela n’est pas anodin.