-- rp aléatoire : aëlisha & sacha.

Un joli corgi tricolore était allongé sur un lit, tandis qu'une main au vernis rose pâle était en train de le caresser. La douce musique planait dans la chambre, alors que la jolie rousse regardait le plafond. Elle aimait ces instants de pur silence, de détente et surtout de communion avec Guizmo. Depuis son plus jeune âge, Aëlisha a toujours eu des chiens, enfin tout du moins de ce qu'elle pouvait se souvenir. Elle se souvenait, tout particulièrement, d'Asalia, la troisième chienne de ses parents et surtout celle qui l'avait accompagné durant toute son adolescence. Une magnifique Bouvière Bernoise. Malgré qu'on puisse dire de ces chiens qu'ils semblaient tranquilles, doux et calmes, ils ne demeuraient pas moins de très bons protecteurs envers leurs maîtres. Et elle se rappellera de cette journée où elle revenait du lycée. Deux filles, qui ne l'aimaient pas, étaient venues l'accoster et ont voulu lui faire comprendre qu'elle n'était qu'une vermine. Mais heureusement pour elle, sa mère était garée non loin et regardait quelque chose dans son coffre. Et c'est à cet instant présent qu'Asalia sortit immédiatement du coffre et vint en courant vers les gamines. Elle n'eut même pas besoin d'aboyer ou grogner qu'elles étaient déjà parties.
Alors oui, malgré qu'elle soit quelqu'un de très sociable, elle demeurait tout de même beaucoup plus à l'aise avec les animaux. Pendant de nombreuses années, elle s'était demandée pourquoi. Comment était-ce possible qu'elle comprenne davantage les animaux que les humains ? Comment était-ce possible qu'elle ait l'impression d'avoir un plus gros feeling avec les animaux que les humains ? Mais plus le temps passait, plus elle avait le sentiment d'en connaître la raison. Les animaux ne la jugeaient pas. Ils étaient purs et honnêtes, ils aimaient inconditionnellement et surtout, ils n'avaient aucun vice comme la vengeance, l'orgueil ou l'hypocrisie. Et c'est sans doute pour cette raison aussi qu'elle avait plus confiance en elle avec les êtres à quatre pattes que les bipèdes. Et cela ne changera pas de ci-tôt je pense.

Un coup de langue sur la main qui le caressait se fit sentir. La jeune femme tourna alors délicatement le regard vers son chien et lui adressa un sourire plein de tendresse. Un regard sur l'horloge et quand elle distingua l'heure, elle finit par s'étirer un bon coup. Son chien comprit immédiatement. Ou peut-être avait-il l'habitude ? Dès qu'elle s'étirait, cela signifiait qu'il allait sortir. Alors, rapidement il se mit debout et sauta sur sa maîtresse. Cette dernière eut un petit rire, elle posa un baiser sur le front de son compagnon et ensuite se mit debout. Elle sortit de son lit, se dirigea vers sa fenêtre et ouvrit les rideaux. Il faisait beau. Donc, un temps parfait pour sortir Guizmo. Alors sans hésiter une seconde, elle se dirigea vers son dressing. Là, elle sortit un petit pantalon en chinon marron clair, un top ample et fleuri ainsi qu'une petite veste en cuir noir. Elle posa ses affaires sur son lit et se dirigea ensuite vers la salle de bain. Elle n'avait rien de prévu donc elle prendrait son temps.
La voilà maintenant habillée, des baskets aux pieds ainsi qu'une queue de cheval haute. Tenue chic mais décontractée. Elle adorait s'habiller ainsi. Aëlisha marchait calmement dans la rue, la laisse dans sa main et quelques sacs à déjections dans l'autre. Guizmo courait devant elle, ne se doutant de rien. En réalité, elle adorait vraiment ces instants. En promenant son chien, elle avait le sentiment que le temps s'arrêtait et que les journées seraient continuellement belles. Une vibration se fit sentir dans sa poche et elle sortit son téléphone, et là ce qu'elle vit la fit stopper nette. Un rendez-vous pour un entretien d'embauche, merde, elle avait complètement oublié qu'elle avait déposé des CVs absolument partout. Elle siffla son chien, se passa une main sur le visage et fit immédiatement demi-tour. Elle avait besoin de boulot, donc elle n'avait pas intérêt à louper cet entretien.

Cela faisait maintenant plusieurs minutes, voire un quart d'heure, qu'elle marchait dans la rue. Elle ne faisait pas particulièrement attention à là où elle marchait, se souciant plus facilement de cet entretien qu'elle ne devait pas louper. Elle ignorait complètement les passants qu'elle bousculait, ainsi que les regards qu'on pouvait lui adresser mais aussi les injures. Elle suivait essentiellement le GPS de son téléphone. Mais soudain, sans qu'elle ne comprenne réellement pourquoi elle se fit percutée de plein fouet par une jeune femme. Tout alla trop vite. Mais ce qu'elle comprit, c'est que la jeune femme venait de perdre son écouteur dans les égouts. Et seule, elle n'y arrivera pas. Alors, elle éteignit son GPS, et se mit immédiatement à genoux. L'entretien passait après l'aide à autrui. " Je vais vous aider, si vous voulez. " Elle lui adressa un petit sourire. " Et ne vous excusez pas, je n'ai pas bien fait attention non plus. "